Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 19 juillet 2016

Bkerké, un appel au secours du Liban, discret mais réel - Fady NOUN

L'Orient Le Jour 13/7/2016 

« C'est un appel au secours discret mais réel » que le patriarche maronite a lancé hier en direction de la France, par l'intermédiaire du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, estiment des sources proches de Bkerké. Un appel qui ne diffère pas, fondamentalement, de celui que le chef de l'Église maronite a déjà adressé, à diverses reprises, au président François Hollande, qu'il a encore rencontré en avril dernier au Liban et de nouveau le 9 mai à Paris.
« Aidez le Liban de toutes les manières possibles à rester lui-même, un modèle de pluralisme et de tolérance, faites tout pour l'aider à dissocier l'élection présidentielle au Liban du conflit qui déchire la Syrie et de la mortelle rivalité entre l'Iran et l'Arabie saoudite », dit en substance cet appel selon ces sources.
Mais la demande est faite avec la tragique conscience qu'il est peut-être trop tard. Ce quasi-désespoir filtre dans le discours adressé par le patriarche au ministre français : « Il faut reconnaître cependant qu'ils (les groupes et blocs parlementaires libanais) sont déjà dépassés par les interférences régionales. »
L'amertume du patriarche se reflète aussi dans la partie de son mot consacrée aux richesses pétrolières et gazières du Liban qui, dit-il, sont « déjà en voie de spoliation », cette vérité étant laissée en demi-teinte, sans précision sur la partie responsable de cette spoliation : Israël, qui empiète sur notre zone économique exclusive, ou des acolytes libanais qui s'apprêtent à se partager le gâteau. Le patriarche a déjà dénoncé en termes criants la corruption interne de la classe politique libanaise en cette époque de relâchement total de l'autorité centrale de l'État, et il n'est pas impossible que cette ambiguïté soit voulue.
Désertification culturelle de l'Orient
Pourtant, le patriarche ne semble pas vouloir désespérer totalement de la communauté internationale. Le voilà réclamant en effet l'extension de la mission de protection de la Finul aux frontières orientales du Liban. Du relativement nouveau, au moins dans la forme publique que revêt cette demande.
« Église maronite, Église orientale », a encore souligné le patriarche qui revendique « avec ses frères (...) une responsabilité pastorale qui s'étend à tous les pays du Moyen-Orient. Avec ces mots discrets, mais fraternels, le patriarche a de nouveau situé la crise libanaise dans son espace géopolitique, plaçant du coup la France devant une responsabilité aux dimensions de la région et même de l'histoire, tant les enjeux actuels sont porteurs de conséquences lointaines sur l'avenir de la région, avec un risque réel de « désertification culturelle » de l'Orient.
C'est entouré du catholicos de la Maison de Cilicie, Aram Ier, du patriarche des arméniens-catholiques, Grégoire Gabroyan, du chef de l'Église évangélique, le Rév. Salim Sahyouni et de représentants de tous les patriarches orientaux que le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a accueilli hier le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, à Bkerké. En guise de témoins, le nonce apostolique et l'ambassadeur de France, Gabriele Caccia et Emmanuel Bonne. Après un tête-à-tête dans le cabinet personnel du patriarche, les deux hommes ont regagné le grand salon où le patriarche a prononcé un mot dont nous reproduisons ci-dessous de larges extraits :
Une France si proche
« Nous nous réjouissons tous que La France en votre personne se fasse si proche de nous, en ces temps critiques que traversent le pays des Cèdres et la région moyen-orientale (...). Nous rappelons avec gratitude aussi ce que la France a pu faire pour aider le Liban dans les dernières décennies (...). Nous apprécions au plus haut point son engagement dans la Finul depuis son déploiement en 1978 au Liban-Sud et nous verrons plutôt d'un bon œil l'extension du service de protection de cette force aux frontières orientales de notre pays.
Votre visite, Monsieur le Ministre, s'inscrit dans le même registre d'attention au Liban. Vous avez déjà manifesté la préoccupation de la France concernant la persistance de la vacance à la tête de l'État depuis plus de deux ans, et la crise politique et institutionnelle dans notre pays (...). Vous avez évoqué aussi les différents contacts avec les responsables iraniens et saoudiens, visant à une sortie de crise et l'élaboration, par les Libanais, d'une solution. Tout en affirmant que les groupes politiques et parlementaires libanais ne peuvent guère abdiquer de leur responsabilité propre en ce domaine, il faut reconnaître cependant qu'ils sont déjà dépassés par les interférences régionales, jusqu'à lier l'élection présidentielle à l'issue du conflit en cours en Syrie et à celui entre l'Arabie Saoudite et l'Iran. Il faut absolument dissocier l'élection présidentielle de ces conflits qui pourraient durer longtemps. »
Un trésor en voie de spoliation
« (...) Actuellement, le Liban a besoin de réédifier les structures de son État pluriel et libre loin de la corruption régnante ; il a besoin de trouver une issue digne au flot de migrants syriens et de réfugiés palestiniens qui l'inonde ; il a besoin d'exploiter dans la transparence le trésor caché, mais déjà en voie de spoliation, de ses richesses naturelles en gaz et en pétrole.
Par ailleurs, avec mes frères les chefs des Églises, notre responsabilité pastorale s'étend à tous les pays du Moyen-Orient et nous partageons les souffrances et les humiliations de nos fidèles en Irak, en Syrie, en Palestine et dans toute la région. Nous sollicitons la communauté internationale pour mettre fin aux guerres et aux actes terroristes qui déchirent nos pays (...). Il nous importe beaucoup de sauvegarder et renforcer la présence chrétienne bimillénaire dans la région. »
À ce discours, le ministre français a répondu par les réflexions suivantes : « Le Liban est un message, il incarne la liberté, le respect, l'équilibre entre les communautés et les composantes du peuple libanais (...). Le Liban peut être un modèle, à condition qu'il parvienne à régler tous les problèmes politiques qu'il affronte. Je suis venu dans une tentative d'offrir une aide pour régler ce problème, pour que les Libanais soient en mesure d'élire un président de la République (...). Tout le monde doit contribuer aux efforts déployés pour régler la crise libanaise et préserver ce modèle.
J'ai dit que la France ne décide pas au nom des Libanais, mais joue le rôle de facilitateur (...). Le parcours singulier du Liban doit être protégé. Voilà le message que je porte (...). »
Lire aussi
Alarmes d'Orient, l'éditorial de Issa GORAIEB

Bkerké, un appel au secours du Liban, discret mais réel - Fady NOUN

L'Orient Le Jour 13/7/2016 

« C'est un appel au secours discret mais réel » que le patriarche maronite a lancé hier en direction de la France, par l'intermédiaire du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, estiment des sources proches de Bkerké. Un appel qui ne diffère pas, fondamentalement, de celui que le chef de l'Église maronite a déjà adressé, à diverses reprises, au président François Hollande, qu'il a encore rencontré en avril dernier au Liban et de nouveau le 9 mai à Paris.
« Aidez le Liban de toutes les manières possibles à rester lui-même, un modèle de pluralisme et de tolérance, faites tout pour l'aider à dissocier l'élection présidentielle au Liban du conflit qui déchire la Syrie et de la mortelle rivalité entre l'Iran et l'Arabie saoudite », dit en substance cet appel selon ces sources.
Mais la demande est faite avec la tragique conscience qu'il est peut-être trop tard. Ce quasi-désespoir filtre dans le discours adressé par le patriarche au ministre français : « Il faut reconnaître cependant qu'ils (les groupes et blocs parlementaires libanais) sont déjà dépassés par les interférences régionales. »
L'amertume du patriarche se reflète aussi dans la partie de son mot consacrée aux richesses pétrolières et gazières du Liban qui, dit-il, sont « déjà en voie de spoliation », cette vérité étant laissée en demi-teinte, sans précision sur la partie responsable de cette spoliation : Israël, qui empiète sur notre zone économique exclusive, ou des acolytes libanais qui s'apprêtent à se partager le gâteau. Le patriarche a déjà dénoncé en termes criants la corruption interne de la classe politique libanaise en cette époque de relâchement total de l'autorité centrale de l'État, et il n'est pas impossible que cette ambiguïté soit voulue.
Désertification culturelle de l'Orient
Pourtant, le patriarche ne semble pas vouloir désespérer totalement de la communauté internationale. Le voilà réclamant en effet l'extension de la mission de protection de la Finul aux frontières orientales du Liban. Du relativement nouveau, au moins dans la forme publique que revêt cette demande.
« Église maronite, Église orientale », a encore souligné le patriarche qui revendique « avec ses frères (...) une responsabilité pastorale qui s'étend à tous les pays du Moyen-Orient. Avec ces mots discrets, mais fraternels, le patriarche a de nouveau situé la crise libanaise dans son espace géopolitique, plaçant du coup la France devant une responsabilité aux dimensions de la région et même de l'histoire, tant les enjeux actuels sont porteurs de conséquences lointaines sur l'avenir de la région, avec un risque réel de « désertification culturelle » de l'Orient.
C'est entouré du catholicos de la Maison de Cilicie, Aram Ier, du patriarche des arméniens-catholiques, Grégoire Gabroyan, du chef de l'Église évangélique, le Rév. Salim Sahyouni et de représentants de tous les patriarches orientaux que le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a accueilli hier le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, à Bkerké. En guise de témoins, le nonce apostolique et l'ambassadeur de France, Gabriele Caccia et Emmanuel Bonne. Après un tête-à-tête dans le cabinet personnel du patriarche, les deux hommes ont regagné le grand salon où le patriarche a prononcé un mot dont nous reproduisons ci-dessous de larges extraits :
Une France si proche
« Nous nous réjouissons tous que La France en votre personne se fasse si proche de nous, en ces temps critiques que traversent le pays des Cèdres et la région moyen-orientale (...). Nous rappelons avec gratitude aussi ce que la France a pu faire pour aider le Liban dans les dernières décennies (...). Nous apprécions au plus haut point son engagement dans la Finul depuis son déploiement en 1978 au Liban-Sud et nous verrons plutôt d'un bon œil l'extension du service de protection de cette force aux frontières orientales de notre pays.
Votre visite, Monsieur le Ministre, s'inscrit dans le même registre d'attention au Liban. Vous avez déjà manifesté la préoccupation de la France concernant la persistance de la vacance à la tête de l'État depuis plus de deux ans, et la crise politique et institutionnelle dans notre pays (...). Vous avez évoqué aussi les différents contacts avec les responsables iraniens et saoudiens, visant à une sortie de crise et l'élaboration, par les Libanais, d'une solution. Tout en affirmant que les groupes politiques et parlementaires libanais ne peuvent guère abdiquer de leur responsabilité propre en ce domaine, il faut reconnaître cependant qu'ils sont déjà dépassés par les interférences régionales, jusqu'à lier l'élection présidentielle à l'issue du conflit en cours en Syrie et à celui entre l'Arabie Saoudite et l'Iran. Il faut absolument dissocier l'élection présidentielle de ces conflits qui pourraient durer longtemps. »
Un trésor en voie de spoliation
« (...) Actuellement, le Liban a besoin de réédifier les structures de son État pluriel et libre loin de la corruption régnante ; il a besoin de trouver une issue digne au flot de migrants syriens et de réfugiés palestiniens qui l'inonde ; il a besoin d'exploiter dans la transparence le trésor caché, mais déjà en voie de spoliation, de ses richesses naturelles en gaz et en pétrole.
Par ailleurs, avec mes frères les chefs des Églises, notre responsabilité pastorale s'étend à tous les pays du Moyen-Orient et nous partageons les souffrances et les humiliations de nos fidèles en Irak, en Syrie, en Palestine et dans toute la région. Nous sollicitons la communauté internationale pour mettre fin aux guerres et aux actes terroristes qui déchirent nos pays (...). Il nous importe beaucoup de sauvegarder et renforcer la présence chrétienne bimillénaire dans la région. »
À ce discours, le ministre français a répondu par les réflexions suivantes : « Le Liban est un message, il incarne la liberté, le respect, l'équilibre entre les communautés et les composantes du peuple libanais (...). Le Liban peut être un modèle, à condition qu'il parvienne à régler tous les problèmes politiques qu'il affronte. Je suis venu dans une tentative d'offrir une aide pour régler ce problème, pour que les Libanais soient en mesure d'élire un président de la République (...). Tout le monde doit contribuer aux efforts déployés pour régler la crise libanaise et préserver ce modèle.
J'ai dit que la France ne décide pas au nom des Libanais, mais joue le rôle de facilitateur (...). Le parcours singulier du Liban doit être protégé. Voilà le message que je porte (...). »
Lire aussi
Alarmes d'Orient, l'éditorial de Issa GORAIEB

Bkerké, un appel au secours du Liban, discret mais réel - Fady NOUN

L'Orient Le Jour 13/7/2016 

« C'est un appel au secours discret mais réel » que le patriarche maronite a lancé hier en direction de la France, par l'intermédiaire du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, estiment des sources proches de Bkerké. Un appel qui ne diffère pas, fondamentalement, de celui que le chef de l'Église maronite a déjà adressé, à diverses reprises, au président François Hollande, qu'il a encore rencontré en avril dernier au Liban et de nouveau le 9 mai à Paris.
« Aidez le Liban de toutes les manières possibles à rester lui-même, un modèle de pluralisme et de tolérance, faites tout pour l'aider à dissocier l'élection présidentielle au Liban du conflit qui déchire la Syrie et de la mortelle rivalité entre l'Iran et l'Arabie saoudite », dit en substance cet appel selon ces sources.
Mais la demande est faite avec la tragique conscience qu'il est peut-être trop tard. Ce quasi-désespoir filtre dans le discours adressé par le patriarche au ministre français : « Il faut reconnaître cependant qu'ils (les groupes et blocs parlementaires libanais) sont déjà dépassés par les interférences régionales. »
L'amertume du patriarche se reflète aussi dans la partie de son mot consacrée aux richesses pétrolières et gazières du Liban qui, dit-il, sont « déjà en voie de spoliation », cette vérité étant laissée en demi-teinte, sans précision sur la partie responsable de cette spoliation : Israël, qui empiète sur notre zone économique exclusive, ou des acolytes libanais qui s'apprêtent à se partager le gâteau. Le patriarche a déjà dénoncé en termes criants la corruption interne de la classe politique libanaise en cette époque de relâchement total de l'autorité centrale de l'État, et il n'est pas impossible que cette ambiguïté soit voulue.
Désertification culturelle de l'Orient
Pourtant, le patriarche ne semble pas vouloir désespérer totalement de la communauté internationale. Le voilà réclamant en effet l'extension de la mission de protection de la Finul aux frontières orientales du Liban. Du relativement nouveau, au moins dans la forme publique que revêt cette demande.
« Église maronite, Église orientale », a encore souligné le patriarche qui revendique « avec ses frères (...) une responsabilité pastorale qui s'étend à tous les pays du Moyen-Orient. Avec ces mots discrets, mais fraternels, le patriarche a de nouveau situé la crise libanaise dans son espace géopolitique, plaçant du coup la France devant une responsabilité aux dimensions de la région et même de l'histoire, tant les enjeux actuels sont porteurs de conséquences lointaines sur l'avenir de la région, avec un risque réel de « désertification culturelle » de l'Orient.
C'est entouré du catholicos de la Maison de Cilicie, Aram Ier, du patriarche des arméniens-catholiques, Grégoire Gabroyan, du chef de l'Église évangélique, le Rév. Salim Sahyouni et de représentants de tous les patriarches orientaux que le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a accueilli hier le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, à Bkerké. En guise de témoins, le nonce apostolique et l'ambassadeur de France, Gabriele Caccia et Emmanuel Bonne. Après un tête-à-tête dans le cabinet personnel du patriarche, les deux hommes ont regagné le grand salon où le patriarche a prononcé un mot dont nous reproduisons ci-dessous de larges extraits :
Une France si proche
« Nous nous réjouissons tous que La France en votre personne se fasse si proche de nous, en ces temps critiques que traversent le pays des Cèdres et la région moyen-orientale (...). Nous rappelons avec gratitude aussi ce que la France a pu faire pour aider le Liban dans les dernières décennies (...). Nous apprécions au plus haut point son engagement dans la Finul depuis son déploiement en 1978 au Liban-Sud et nous verrons plutôt d'un bon œil l'extension du service de protection de cette force aux frontières orientales de notre pays.
Votre visite, Monsieur le Ministre, s'inscrit dans le même registre d'attention au Liban. Vous avez déjà manifesté la préoccupation de la France concernant la persistance de la vacance à la tête de l'État depuis plus de deux ans, et la crise politique et institutionnelle dans notre pays (...). Vous avez évoqué aussi les différents contacts avec les responsables iraniens et saoudiens, visant à une sortie de crise et l'élaboration, par les Libanais, d'une solution. Tout en affirmant que les groupes politiques et parlementaires libanais ne peuvent guère abdiquer de leur responsabilité propre en ce domaine, il faut reconnaître cependant qu'ils sont déjà dépassés par les interférences régionales, jusqu'à lier l'élection présidentielle à l'issue du conflit en cours en Syrie et à celui entre l'Arabie Saoudite et l'Iran. Il faut absolument dissocier l'élection présidentielle de ces conflits qui pourraient durer longtemps. »
Un trésor en voie de spoliation
« (...) Actuellement, le Liban a besoin de réédifier les structures de son État pluriel et libre loin de la corruption régnante ; il a besoin de trouver une issue digne au flot de migrants syriens et de réfugiés palestiniens qui l'inonde ; il a besoin d'exploiter dans la transparence le trésor caché, mais déjà en voie de spoliation, de ses richesses naturelles en gaz et en pétrole.
Par ailleurs, avec mes frères les chefs des Églises, notre responsabilité pastorale s'étend à tous les pays du Moyen-Orient et nous partageons les souffrances et les humiliations de nos fidèles en Irak, en Syrie, en Palestine et dans toute la région. Nous sollicitons la communauté internationale pour mettre fin aux guerres et aux actes terroristes qui déchirent nos pays (...). Il nous importe beaucoup de sauvegarder et renforcer la présence chrétienne bimillénaire dans la région. »
À ce discours, le ministre français a répondu par les réflexions suivantes : « Le Liban est un message, il incarne la liberté, le respect, l'équilibre entre les communautés et les composantes du peuple libanais (...). Le Liban peut être un modèle, à condition qu'il parvienne à régler tous les problèmes politiques qu'il affronte. Je suis venu dans une tentative d'offrir une aide pour régler ce problème, pour que les Libanais soient en mesure d'élire un président de la République (...). Tout le monde doit contribuer aux efforts déployés pour régler la crise libanaise et préserver ce modèle.
J'ai dit que la France ne décide pas au nom des Libanais, mais joue le rôle de facilitateur (...). Le parcours singulier du Liban doit être protégé. Voilà le message que je porte (...). »
Lire aussi
Alarmes d'Orient, l'éditorial de Issa GORAIEB

Nouveaux retards dans l’approbation de la norme relative à la construction d’églises

AFRIQUE/EGYPTE - Nouveaux retards dans l’approbation de la norme relative à la construction d’églises
 
Le Caire (Agence Fides) – Le début de la discussion parlementaire concernant la nouvelle loi qui devrait réglementer la construction des églises et lieux de culte avait été annoncée pour la fin mai mais, près de deux mois plus tard, le texte du projet de loi n’a pas encore été porté devant l’assemblée et se trouve soumis à de continuelles retouches. Ces retards suscitent la préoccupation des Eglises et communautés chrétiennes présentes en Egypte. Le Patriarche copte orthodoxe lui-même, Tawadros II, dans un entretien récent, a indiqué prier souvent pour que la procédure législative concernant la nouvelle norme soit bientôt portée à terme.
Des sources égyptiennes, consultées par l’Agence Fides, indiquent que l’Evêque copte orthodoxe de Tanta, Paula, continue, en sa qualité de représentant des Eglises, à rencontrer des fonctionnaires du Ministère de la Justice et des Commissions parlementaires compétentes afin d’apporter d’ultérieures corrections au texte de travail, de manière à ce qu’il puisse être approuvé et ne risque pas d’être rejeté par l’assemblée.
Le projet de loi, présenté par les bureaux parlementaires compétents à la mi-mai (voir Fides 16/05/2016) comprenait 13 articles. Il reconnaissait entre autre le droits des Evêques à faire recours devant le Conseil d’Etat en cas de retards indus dans le cadre des procédures relatives à la construction de nouvelles églises.
La nouvelle législation, dans les attentes des chrétiens égyptiens, devrait porter à la totale abrogation des règles mises en place par ce qu’il est convenu d’appeler le décret Hamayoni, norme remontant à la période ottomane, qui est à l’origine de nombreuses controverses au niveau local. Selon les règles en question, la construction des églises chrétiennes est soumise à des conditions ne pesant pas sur la construction de mosquées, comme l’interdiction de les édifier à proximité des écoles, des canaux, des édifices gouvernementaux, des voies ferrées et des zones résidentielles. (GV) (Agence Fides 19/07/2016)

jeudi 14 juillet 2016

LIBAN - Institution d’un Comité de coordination des Organisations maronites- 14-07-2016



Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 14 juillet 2016 13:54:28 UTC

ASIE/LIBAN - Institution d'un Comité de coordination des Organisations maronites   Beyrouth (Agence Fides) – Les institutions et organisations répondant au Patriarcat d'Antioche des Maronites engagées dans des œuvres sociales, éducatives, sanitaires et environnementales seront désormais reliées par le biais d'un Comité de coordination afin de contrôler constamment la mise en œuvre de leurs projets respectifs et de renforcer les synergies et la collaboration ordonnée entre les différents organismes. Une réunion tenue hier au siège patriarcal de Bkerkè a rassemblé les responsables des différentes institutions, le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai, et les Evêques maronites, Leurs Excellences NN.SS. Samir Mazloum et Boulos Abdelsater. Au cours de la rencontre – indiquent les moyens de communication libanais – ont été approuvées les règles de fonctionnement du Comité de Coordination, qui sera placé sous la direction d'un Coordinateur général, Antoine Azhour. Dans un premier temp s, le Comité procédera à un inventaire des programmes et des initiatives menés par chaque institution, fixant des lignes directrices communes et une liste de priorités pour identifier ensuite les possibles domaines de collaboration autour de projets conjoints. (GV) (Agence Fides 14/07/2016)

mardi 12 juillet 2016

Mgr Antoine Audo :Témoignage de l’Evêque d’Alep des Chaldéens après les nouveaux bombardements de la ville

ASIE/SYRIE - Témoignage de l’Evêque d’Alep des Chaldéens après les nouveaux bombardements de la ville
Alep (Agence Fides) – « Nous sommes de nouveau sous les bombes depuis des jours. On ne sait ce qui est sur le point de se produire. Cette nuit également, nous n’avons pu fermer l’œil et ce matin un obus est tombé également dans la rue de notre Cathédrale, provoquant un mort et trois blessés. C’est pour cela également que nous avons décidé de ne pas même rouvrir les bureaux de la Caritas qui étaient demeurés fermés pour quelques jours durant la fête musulmane pour la fin du ramadan ». S.Exc. Mgr Antoine Audo SJ, Evêque chaldéen d’Alep, explique d’une voix calme à l’Agence Fides l’horreur quotidienne qui continue à bouleverser la ville épuisée par cinq années de guerre.
La nouvelle recrudescence de bombes et de tirs de mortier sur les quartiers centraux d’Alep doit être également vue, selon le prélat, comme une réaction aux opérations conduites par l’armée régulière, laquelle a pris le contrôle de ce qu’il est convenu d’appeler la route du château, coupant les liaisons entre les zones occupées par les miliciens rebelles – y compris celles liées à des formations djihadistes - et la Turquie. « Ils lancent une pluie de projectiles pour montrer leur mécontentement mais aussi pour démontrer qu’ils sont dangereux et encore forts » indique Mgr Audo. Outre la peur et le dénombrement des nouvelles victimes, il enregistre également les signes tenaces d’une vie de foi en présence de facteurs qu’il qualifie de « mystérieux et merveilleux paradoxe ». « D’un côté – raconte Mgr Audo – nous sommes tous meurtris par ce qui se passe et de l’autre, beaucoup dans cette condition se rencontrent pour célébrer l es sacrements, pour prier, pour partager un esprit d’espérance et de miséricorde. Je viens d’être appelé par les participants d’une retraite spirituelle organisée dans les montagnes par les membres des Focolari. Y ont participé 200 personnes et dix prêtres. Ils m’en ont parlé comme d’une expérience de conversion spirituelle et, à partir de jeudi prochain, nous nous rencontrerons à Tartous avec 175 opérateurs et bénévoles de la Caritas provenant de toute la Syrie pour quelques jours de formation et de rencontres. Il s’agit d’un paradoxe mystérieux et merveilleux : d’une part se trouve la désolation de la guerre et de l’autre la consolation de Dieu ». (GV) (Agence Fides 11/07/2016)

Mgr Antoine Audo :Témoignage de l’Evêque d’Alep des Chaldéens après les nouveaux bombardements de la ville

ASIE/SYRIE - Témoignage de l’Evêque d’Alep des Chaldéens après les nouveaux bombardements de la ville
Alep (Agence Fides) – « Nous sommes de nouveau sous les bombes depuis des jours. On ne sait ce qui est sur le point de se produire. Cette nuit également, nous n’avons pu fermer l’œil et ce matin un obus est tombé également dans la rue de notre Cathédrale, provoquant un mort et trois blessés. C’est pour cela également que nous avons décidé de ne pas même rouvrir les bureaux de la Caritas qui étaient demeurés fermés pour quelques jours durant la fête musulmane pour la fin du ramadan ». S.Exc. Mgr Antoine Audo SJ, Evêque chaldéen d’Alep, explique d’une voix calme à l’Agence Fides l’horreur quotidienne qui continue à bouleverser la ville épuisée par cinq années de guerre.
La nouvelle recrudescence de bombes et de tirs de mortier sur les quartiers centraux d’Alep doit être également vue, selon le prélat, comme une réaction aux opérations conduites par l’armée régulière, laquelle a pris le contrôle de ce qu’il est convenu d’appeler la route du château, coupant les liaisons entre les zones occupées par les miliciens rebelles – y compris celles liées à des formations djihadistes - et la Turquie. « Ils lancent une pluie de projectiles pour montrer leur mécontentement mais aussi pour démontrer qu’ils sont dangereux et encore forts » indique Mgr Audo. Outre la peur et le dénombrement des nouvelles victimes, il enregistre également les signes tenaces d’une vie de foi en présence de facteurs qu’il qualifie de « mystérieux et merveilleux paradoxe ». « D’un côté – raconte Mgr Audo – nous sommes tous meurtris par ce qui se passe et de l’autre, beaucoup dans cette condition se rencontrent pour célébrer l es sacrements, pour prier, pour partager un esprit d’espérance et de miséricorde. Je viens d’être appelé par les participants d’une retraite spirituelle organisée dans les montagnes par les membres des Focolari. Y ont participé 200 personnes et dix prêtres. Ils m’en ont parlé comme d’une expérience de conversion spirituelle et, à partir de jeudi prochain, nous nous rencontrerons à Tartous avec 175 opérateurs et bénévoles de la Caritas provenant de toute la Syrie pour quelques jours de formation et de rencontres. Il s’agit d’un paradoxe mystérieux et merveilleux : d’une part se trouve la désolation de la guerre et de l’autre la consolation de Dieu ». (GV) (Agence Fides 11/07/2016)

Nouvelle visite vaticane à l’université Al-Azhar

La Croix -G.V. avec Radio Vatican, le 12/07/2016 à 17h02
Dans le sillage de la rencontre entre le pape François et le grand imam Al-Tayyeb, le secrétaire du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux, se rendra une nouvelle fois à l’université du Caire, mercredi 13 juillet.
Mgr Miguel Ángel Ayuso Guixot, secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, se rendra mercredi 13 juillet en fin de matinée, à l’université Al-Azhar du Caire, considérée comme la plus haute autorité de l’islam sunnite. Accompagné du nonce apostolique en Égypte, Mgr Bruno Masuro, il rencontrera le directeur du centre pour le dialogue de l’université, Mahmoud Hamdi Zakzouk.
Une rencontre annoncée dans un communiqué, mardi 12 juillet, et que le Saint-Siège situe clairement dans la continuité de « la rencontre historique entre le pape François et le grand imam d’Al-Azhar, le professeur Ahmed Al Tayyeb », qui a eu lieu le 23 mai au Vatican. À l’issue de leur entrevue, le pape et l’imam avaient souligné « la grande signification de cette nouvelle rencontre dans le cadre du dialogue entre l’Église catholique et l’islam ».
Il s’agit donc désormais d’intensifier le dialogue entre l’Église et le monde sunnite. Au cours de ce rendez-vous, indique le communiqué du Saint-Siège, « on évaluera comment entreprendre la reprise du dialogue entre le Conseil pontifical interreligieux et l’université d’Al-Azhar ». L’entretien a été sollicité par le dicastère à la demande expresse du pape François, précise Radio Vatican.
La rencontre entre le pape et l’imam Al-Tayyeb avait marqué le point d’orgue d’un rapprochement entre le Vatican et l’institution sunnite, entamée plusieurs mois plus tôt après plus de quatre années de gel des relations. En février, Mgr Guixot s’était rendu une première fois à l’université Al-Azhar, pour adresser au grand imam l’invitation du pape. Cette nouvelle visite, mercredi 13 juillet, confirme ce climat de détente et la volonté de poursuivre ce qui a été entrepris.
G.V. avec Radio Vatican


http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Vatican/Nouvelle-visite-vaticane-a-l-universite-Al-Azhar-2016-07-12-1200775405?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20160712&utm_campaign=newsletter__crx_urbi&utm_term=244145&PMID=197ec60227781c490e5f147c1975ad4f


lundi 11 juillet 2016

EGYPTE - Quatre maisons attaquées et incendiées à Kom el Loofy dans le cadre de violences sectaires contre les coptes



Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 9 juillet 2016 13:56:48 UTC+3
violence

AFRIQUE/EGYPTE - Quatre maisons attaquées et incendiées à Kom el Loofy dans le cadre de violences sectaires contre les coptes
Samalut (Agence Fides) – Quatre maisons appartenant à des familles coptes ont été attaquées par quelques 300 fanatiques islamistes dans le village de Kom el Loofy, non loin de la ville de Samalut, en Haute Egypte. L'assaut a eu lieu après que se soit propagée la rumeur d'un projet de construction d'une nouvelle église dans la zone et ce malgré les démentis du propriétaire des terrains sur lesquels aurait dû être construit le lieu de culte, démentis qui avaient également été communiqués à la police. Aux violences sectaires du début de semaine, a suivi une tentative de conciliation inspirée par les autorités locales.
Le Diocèse copte orthodoxe de Samalut a cependant contesté dans ce cas la praxis des rencontres de réconciliation, imposées de facto par les forces de sécurité, soulignant la nécessité de poursuivre les comportements criminels en application de la loi en vigueur, et faisant remarquer que, souvent, les victimes de violences sectaires demeuraient dans leur condition de partie offensée sans qu'aucune justice ne soit faite. Entre temps, selon des sources égyptiennes consultées par l'Agence Fides, les représentants locaux de la Maison de la Famille égyptienne, organisme de liaison interreligieux institué voici quelques années comme instrument visant à prévenir et à mitiger les oppositions sectaires, ont lancé une collecte de fonds afin de financer la réparation des maisons attaquées par les fanatiques. (GV) (Agence Fides 09/07/2016)

jeudi 7 juillet 2016

IRAQ - Nouvelles plaintes de chrétiens à propos de l’expropriation de leurs terres situées au Kurdistan



Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 7 juillet 2016 14:05:02 UTC+3
ASIE/IRAQ - Nouvelles plaintes de chrétiens à propos de l'expropriation de leurs terres situées au Kurdistan irakien de la part de clans et intrigants kurdes   Dohuk (Agence Fides) – Des chrétiens syriens, assyriens et irakiens résidant au Kurdistan irakien continuent à dénoncer des expropriations illégales de maisons et de terrains de la part de compatriotes kurdes qui opèrent de manière isolée ou en coordination avec d'autres membres de leur clan tribal d'appartenance. Le dernier recours présenté par des propriétaires expropriés devant les organes judiciaires de la Région autonome du Kurdistan irakien a été déposé à la mi-juin, accompagné de la requête de mettre fin à ce phénomène déplorable.
Selon le Directeur du Centre d'études Ninive, Michael Benjamin, les plaintes déposées devant les autorités de la Région autonome du Kurdistan irakien au cours de ces dernières années n'ont produit aucun changement : les terres expropriées illégalement à des propriétaires chrétiens dans différents villages, zones et villes des provinces de Dohuk et d'Erbil représentent maintenant des milliers d'acres. « Au sein du seul gouvernorat de Dohuk – a déclaré récemment Michael Benjamin au site Internet Monitor – il existe une liste de 56 villages au sein desquels les terrains confisqués représentent 47.000 acres » alors que le Président du groupe parlementaire Rafidain, Yonadam Kanna, a fait remarquer que « il existe plus de 60 villages chrétiens habités par des non chrétiens au sein de la Région autonome du Kurdistan irakien et ceci contribue au changement démographique de la région ».
Le 13 avril dernier (voir Fides 14/04/2016), quelques centaines de chrétiens syriens, chaldéens et assyriens provenant de la région de Nahla, en province de Dohuk, avaient organisé une manifestation devant le Parlement de la Région autonome du Kurdistan irakien afin de protester contre les expropriations illégales de biens immobiliers subies au cours de ces dernières années de la part de notables kurdes influents, expropriations dont ils s'étaient déjà plaints à plusieurs reprises – jusque-là sans résultat – devant les tribunaux compétents.
Les manifestants brandissaient alors des pancartes et des banderoles, dont l'une en anglais, comportant l'inscription « les Etats-Unis et les pays occidentaux sont responsables de ce qui arrive et est perpétré contre notre peuple en Irak ». Les expropriations illégales prennent pour cible en majeure partie des terrains et des maisons appartenant à des chrétiens qui ont quitté la zone, en particulier à compter des années 1980 pour échapper aux conflits régionaux et aux violences sectaires et tribales ayant explosé avec plus de force après les interventions militaires des coalitions internationales. (GV) (Agence Fides 07/07/2016)

mardi 5 juillet 2016

Une veillée de prière pour la paix au Moyen Orient



Expéditeur: "ZENIT" <info@zenit.org>
Date: 4 juillet 2016 23:12:28 UTC+3

Une veillée de prière pour la paix au Moyen Orient a été organisée par la Mission de l'observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies, à New-York (Etats-Unis), le lundi 27 juin 2016, à la paroisse de la Sainte Famille, connue pour être la paroisse des Nations Unies, et en raison de sa proximité, annonce un communiqué de la Mission.

Cet événement, accueilli par le cardinal Timothy Dolan, archevêque de New York, a vu la participation de Mgr Gregory Mansour de l'éparchie de Saint Maron à Brooklyn, et le cardinal Béchara Boutros Rai, patriarche maronite d'Antioche et de tout l'Orient, au moment où le pape lui-même invite tous les catholiques à se mobiliser, chacun là où il est pour la paix en Syrie : « la paix est possible », dit-il, dans un message vidéo qui sera publié le 5 juillet.

« Dans une région dont les troubles nous font souvent nous tordre les mains de frustration, nous vous admirons, vous qui tenez vos mains jointes en prière, dont les mains sont élevées pour bénir, dont les mains sont souvent étendues pour arrêter les balles, les bombes et les effusions de sang, et dont les bras embrassent tous et chacun », a déclaré le cardinal Dolan dans son discours au patriarche.

Pour sa part, le cardinal Rai a affirmé que « l'absence des chrétiens au Moyen Orient ou même l'affaiblissement de leur influence culturelle, appauvrirait les chrétiens comme les musulmans », et que ce serait « dommageable pour la culture du dialogue et de la coexistence dont le monde a désespérément besoin aujourd'hui, si l'on veut promouvoir le multiculturalisme comme un chemin de vie viable, à la fois en Orient et en Occident ».

« Le christianisme est né au Moyen Orient. Nous sommes chargés de sauver cette tradition. Le christianisme est entre nos mains, pour que nous essayons de garder ce trésor vivant », a déclaré le cardinal Rai.

 Avec une traduction de Constance Roques

Raï à Ohio : L’Orient a besoin de la présence chrétienne - L'Orient-Le Jour 4/7/2016

Raï à Ohio : L'Orient a besoin de la présence chrétienne - L'Orient-Le Jour

Raï à Ohio : L'Orient a besoin de la présence chrétienne

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a appelé les émigrés d'origine libanaise aux États-Unis à rester attachés à leur nationalité et à « s'inscrire sur les registres d'état civil auprès des ambassades », dans leur intérêt ainsi que celui de leurs enfants. Cela « revêt une importance à plus d'un niveau, notamment pour préserver leurs droits civils », a ajouté Mgr Raï, qui effectue actuellement une visite paroissiale à Cincinnati, dans l'État d'Ohio, la première effectuée par un patriarche maronite dans cette ville.
« Ensuite, parce que le système politique au Liban est basé sur la démographie », a-t-il poursuivi, au cours d'un dîner donné en son honneur par la paroisse Saint-Antoine de Cincinnati, en coopération avec la paroisse Saint-Ignace à Dayton, à Ohio. « Il n'est donc pas acceptable que les Libanais en général et les chrétiens en particulier négligent de s'inscrire sur les registres d'état civil au Liban », a encore insisté Mgr Raï, réitérant son appel à l'intention des émigrés d'origine libanaise parce que cela leur est utile, comme il « est utile au système libanais, notamment sur le plan politique, sinon nous lui portons préjudice en affaiblissant l'une de ses composantes, à savoir la composante chrétienne ».
Le patriarche a invité les émigrés à coopérer dans ce cadre avec « les missions diplomatiques, les institutions concernées, les évêchés et les paroisses » pour garder « l'équilibre islamo-chrétien pour que la mission de ce pays se poursuive au Moyen-Orient ».
Et le patriarche maronite d'affirmer : « Nous vous assurons qu'au Moyen-Orient nous n'avons peur de rien. Au contraire, nous sommes de plus en plus persuadés que cet Orient, conditionné de nos jours par la guerre, la destruction et la violence, a besoin de la présence chrétienne. Nous sommes convaincus plus que jamais que nous resterons dans cet Orient parce que nous sommes les gardiens de l'Évangile de Jésus-Christ et des racines chrétiennes dans le monde. »
Plus tôt, Mgr Raï avait présidé l'office divin en l'église maronite Saint-Antoine-de-Padoue. Dans son homélie, il a souligné que les chrétiens du Moyen-Orient « sont victimes d'injustice et de violence à cause de leur foi ». « Ils sont victimes de violence et victimes des conflits entre l'Orient et l'Occident, comme de la folie des organisations terroristes », a-t-il conclu.



JTK

vendredi 1 juillet 2016

Le patriarche maronite s’inquiète de l’équilibre démographique et religieux du Liban - La Croix 1-7/2016

Le patriarche maronite s'inquiète de l'équilibre démographique et religieux du Liban - La Croix

Le patriarche maronite s'inquiète de l'équilibre démographique et religieux du Liban

En visite aux États-Unis, le cardinal Bechara Raï a mis en garde contre le risque que représentent 1,5 million de réfugiés au Liban.

Le patriarche maronite Bechara Raï au Vatican, en 2014. / M.MIGLIORATO/CPP/CIRIC/

« Le Liban a accueilli des centaines de milliers de réfugiés de Syrie et d'Irak qui ont fui leur pays à cause de la guerre et l'instabilité politique. Ceux-ci estiment qu'ils peuvent compter sur le pays du Cèdre pour être aidés en cas de besoin. C'est un grand compliment pour le Liban. Mais il n'en reste pas moins que ces réfugiés représentent un lourd fardeau qui menace l'identité et l'avenir du pays. »

Dans son intervention le 28 juin, au siège de l'Association caritative catholique du Proche-Orient (CNEWA) à New York, le patriarche maronite Bechara Raï a souligné qu'une solution permanente de la crise des réfugiés dans l'ensemble du Proche-Orient requérait une paix durable et un rapatriement progressif de ces réfugiés dans leurs pays d'origine.

À ses yeux, il faut éviter à tout prix leur installation permanente au Liban, dans des conditions « souvent très précaires et parfois désespérées », faisant de ces réfugiés majoritairement musulmans « un bassin de recrutement potentiel pour des organisations terroristes ».

Plus de 1,5 million de réfugiés syriens

En raison de la guerre en Syrie depuis mars 2011, plus de 1,5 million de Syriens (soit près du tiers des 4 millions d'habitants libanais) ont trouvé refuge au Liban, dont seulement 1,2 million sont enregistrés auprès du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Il faut y ajouter plus de 50 000 Palestiniens et presque autant de Libanais qui, vivant en Syrie, sont arrivés au Liban.

Il faut ajouter encore les quelque 400 000 Palestiniens, descendants de ceux qui ont fui ou ont été chassés de Palestine lors de la création de l'État d'Israël en 1948, et qui n'ont pas la nationalité libanaise.

Selon le cardinal libanais, cette présence massive de réfugiés risque de bouleverser les équilibres et l'identité de la nation libanaise. Déjà, après les attentats-suicides du 27 juin dans la bourgade chrétienne d'Al-Qaa, au nord-est de la plaine de la Békaa, tout près de la frontière syrienne, plusieurs localités ont mis en place des couvre-feux afin de contrôler la circulation des réfugiés syriens installés dans ces localités.

Le ministre libanais des affaires étrangères, Gebran Bassil, a cependant déclaré le 30 juin que tous les réfugiés n'étaient pas des terroristes, ajoutant toutefois que certains terroristes se cachaient bel et bien parmi les réfugiés, rapporte le quotidien libanais L'Orient-Le Jour.

L'indispensable création d'un État palestinien

Le patriarche d'Antioche des maronites a estimé que le conflit israélo-palestinien était « à l'origine des problèmes du Proche-Orient ». Selon le cardinal libanais, ce conflit pourra être résolu « seulement au travers de la création d'un État palestinien aux côtés d'un État israélien, avec le retour des réfugiés palestiniens et le retrait des troupes israéliennes des territoires occupés de Palestine, de Syrie et du Liban ».

Bechara Raï considère que la séparation entre la religion et la politique nationale, « tant pour le judaïsme que pour l'islam », est l'une des conditions fondamentales en vue d'une solution politique permanente dans la région. Et d'affirmer que les problèmes commencent « lorsque l'on discrimine de manière automatique les citoyens qui ne confessent pas la religion de l'État ».

Lançant un appel aux États-Unis, afin qu'ils aident « à arrêter l'hémorragie de l'émigration qui draine hors de notre pays de son potentiel humain », le patriarche maronite a souligné que le Liban a un rôle indispensable à jouer pour la paix et la stabilité de la région, « et dans le renforcement de l'esprit de convivialité entre ses différentes cultures et religions ».

Claire Lesegretain (avec Fides)

Le Vatican forme du personnel humanitaire à l’œuvre en Syrie Marie Malzac,

 La Croix  le 30/06/2016

Le Conseil pontifical Cor Unum, en charge de la solidarité du Saint-Siège, anime du 29 juin au 2 juillet au Liban une session de formation pour les personnels diocésains engagés sur le front de la crise humanitaire dans la Syrie voisine.
En collaboration avec trois organismes catholiques (Catholic Relief Service, Aide à l’Église en détrsse et Missio), le Conseil pontifical Cor Unum a mis en place une session de formation à l’intention des personnes à l’œuvre en Syrie.
Du 29 juin au 2 juillet, les personnels diocésains en Syrie sont réunis non loin de Beyrouth (Liban), aux côtés de onze évêques, mais aussi de représentants de congrégations religieuses, a indiqué le Saint-Siège dans un communiqué diffusé au 2e jour de cette rencontre inédite.
Mgr Giampietro Dal Toso, secrétaire du dicastère et Mgr Mario Zenari, nonce apostolique à Damas, accompagnent les travaux.
Cette formation a été mise en place à la suite d’un souhait formulé par les représentants des organismes de charité et des évêques présents lors d’une réunion sur la crise humanitaire en Syrie, en Irak et dans les pays frontaliers, organisée par Cor Unum en septembre 2015.

Formation à la gestion de projet

Le programme inclut une partie théologique et des rencontres avec les évêques et religieux, mais aussi des sessions plus pratiques de gestion de projet, appliquées au domaine humanitaire, avec le déroulé des différentes étapes : programmation, planification, mise en place, conclusion et bilan.
« La crise en Syrie (…) est toujours au centre des préoccupations du Saint-Siège et de la communauté internationale », assure le communiqué, qui fait état de 400 000 victimes depuis 2011 et de près de deux millions de blessés. Plus de douze millions de personnes ont besoin d’aide en Syrie, huit millions en Irak. Ils seraient 6 millions de réfugiés internes en Syrie, 3 millions en Irak, et 4 millions répartis entre la Turquie, le Liban et la Jordanie.
Selon la première enquête sur l’aide humanitaire de l’Église en Syrie et en Irak pour l’année 2014-2015, réalisée par Cor Unum, l’Église a mobilisé cette année-là 150 millions de dollars pour près de 5 millions de bénéficiaires, dans des domaines comme l’éducation, l’aide alimentaire, la santé et le logement. L’enquête pour 2015-2016 est en cours.
Marie Malzac

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