Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 19 avril 2013

« Beyrouth nourricière des lois », à l’honneur à l’USJ | Politique Liban | L'Orient-Le Jour


Ambrine BENYAHIA | 19/04/2013-OLJ

« Beyrouth nourricière des lois », à l'honneur à l'USJ

« Notre faculté a été et restera toujours un pôle d'excellence. » Ces mots prononcés par le doyen de la faculté de droit et des sciences politiques de l'Université Saint-Joseph, le professeur Fayez el-Hajj Chahine, ont donné le ton, hier soir, lors de la cérémonie, à l'Université Saint-Joseph, de la remise du prix « Berytus Nutrix Legum » 2013.
Sous le patronage et en présence du président de la République, Michel Sleiman, et en présence du Premier ministre désigné, Tammam Salam, le doyen a répondu à quatre questions : Pourquoi célébrer ce centenaire ? Pourquoi créer un prix appelé « Berytus Nutrix Legum » ? En quoi consiste ce prix ? Et à qui va-t-il être décerné au cours de cette cérémonie ?


Le centenaire, qui est un événement en soi, constitue également « une occasion d'exprimer sa reconnaissance et sa gratitude à tous ceux qui ont participé, année après année, à l'édification de ce grand monument qu'est la faculté de droit et de sciences politiques de l'USJ », a déclaré le professeur Hajj Chahine, avant d'ajouter : « Le centenaire est une page d'histoire qui incite à prendre un engagement : celui de maintenir la faculté au niveau où ses prédécesseurs l'ont élevée. »
Un niveau auquel le professeur François Terré, président de l'Académie des sciences morales et politiques de Paris, et le professeur émérite Jean-Louis Sourioux ont grandement participé. Enseignant à l'université Paris II Panthéon-Assas, Jean-Louis Sourioux s'est vu remettre deux prix : celui de la promotion Henri Battifol et de la promotion Jean Carbonnier. « Je suis originaire de Tyr et je suis fier d'avoir enseigné à Beyrouth. Mes étudiants me font vivre, ils sont spontanés, fidèles, et je les aime ! » confie celui qui a été professeur à la faculté de la rue Huvelin dès 1956, puis durant la guerre, entre 1970 et 1975, et depuis 2000.
Après avoir répondu à toutes ces questions, Fayez el-Hajj Chahine a souligné que « le projet de ce prix est ambitieux ». « Mais l'ambition est légitime : elle fait partie de la personnalité de base du Libanais », a-t-il relevé. Rappelant également que l'histoire enseigne que le pays du Cèdre a six mille ans d'âge de civilisation, il a déclaré en conclusion : « Le présent nous rassure. L'expérience montre que les Libanais sont dotés d'une vitalité exceptionnelle. Ils ont su résister à tous les dangers. Le peuple libanais "plie mais ne rompt pas". »

« Académie de Beyrouth, la mère des lois »
Tout comme le recteur de l'USJ, le père Salim Daccache, le doyen a tenu à remercier le président de la République pour l'honneur de son patronage et de sa présence, ainsi que M. Tammam Salam. Mais aussi toutes les grandes personnalités présentes sur place, libanaises, arabes, françaises et étrangères, ambassadeurs, magistrats, bâtonniers, enseignants et avocats, ainsi que tous les étudiants et étudiantes ayant assisté à la cérémonie. Un remerciement qui fait écho au premier discours du père Daccache, après son élection au poste de recteur de l'USJ, lorsqu'il avait déclaré : « L'étudiant est la raison d'être de notre université. » Ce que confirme Jean-Pierre, 20 ans, étudiant à l'USJ en deuxième année de droit : « C'est très important pour nous car ce sont les plus grands juristes. Même certains de nos profs veulent être pris en photo avec eux ! »
Si le doyen de la faculté de droit et des sciences politiques a achevé son allocution par le traditionnel « Vive le Liban », le recteur a remercié également M. Fayez el-Hajj Chahine, « ce juriste qui s'est battu pour l'élévation du Liban, et de la ville de Beyrouth en particulier, grâce à la faculté de droit, quand il a suggéré avec enthousiasme au conseil de notre université de créer l'Académie de Beyrouth, la mère des lois (...) pour renforcer le travail de recherche sur le Liban et le Moyen-Orient arabe. Et pour honorer les pionniers parmi les juristes à l'échelle mondiale, afin que le prix académique de Beyrouth Mère des lois soit une référence universelle ayant sa valeur et son écho retentissant ».

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jeudi 18 avril 2013

Le Patriarche Gregoire III rencontre la presse a Rome

Gregorios III, patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem, rencontrera la presse à Rome ce mercredi 17 avril à 17 h, en la basilique Santa Maria in Cosmedin. Sa Béatitude y présentera son dernier appel aux chefs d'Etat inlassablement interpellés par Gregorios III : « N'y a-t-il pas pour la Syrie d'autre voix, d'autre voie, que celle de la guerre, des armes, de la violence, de la haine, de la vengeance ? »et son appel au pape François : « Saint-Père soyez notre Simon de Cyrène ! (…) La Syrie vit un chemin de croix sanglant (où)tous les Syriens…, tous, portent la même croix depuis plus de deux ans. »

Le patriarche reviendra sur les « Les dangers (qui) guettent tous les citoyens, … du fait de la déstabilisation et du chaos… du fait de l'instrumentalisation des différents groupes religieux, surtout des Chrétiens… le danger d'être pris comme bouclier, le danger des émeutes religieuses artificielles, surtout entre Chrétiens, Musulmans et Druzes (…) Ces dangers menacent tous les citoyens, mais surtout les chrétiens, qui sont le maillon le plus fragile, le plus faible… »

Gregorios III est à Rome pour participer à la session plénière de la Commission Internationale Catholique pour les Migrations (CICM) - The International Catholic Migration Commission (ICMC) – au cours de laquelle il présentera un rapport détaillé de la situation des réfugiés et des personnes déplacées en Syrie et au Moyen-Orient.


Le texte intégral de l’appel aux chefs d’Etat en francais: Prot. N° 165/2013D Damas, le 8 avril 2013. Appel de Sa Béatitude Gregorios III Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem Le Vendredi Saint 29 mars 2013, j'ai lancé un appel à Sa Sainteté le Pape de RomeFrançois, dont ci-joint le texte. Aujourd'hui, je lance un appel au monde entier, surtout aux Chefs d'Etat des pays arabes, de l'Europe occidentale et orientale, de l'Amérique du Nord et du Sud, ainsi qu'aux organisations internationales et aux titulaires de Prix Nobel. C'est le même cri que je lance en tant que citoyen arabe syrien, en tant que chrétien et en tant que Patriarche catholique résidant à Damas. La Syrie vit un chemin de croix sanglant, douloureux et prolongé, qui s'étend sur tous les chemins du pays. Tous les Syriens – chrétiens et musulmans, gouvernement, opposition, groupes armés de tout vent, ... – tous portent la même croix depuis plus de deux ans. La souffrance a dépassé toute limite. La crise fauche des milliers et des milliers de soldats, d'opposants, de civils, hommes, femmes et enfants, cheikhs et prêtres, chrétiens et musulmans. La Syrie entière est devenue un champ de bataille. Elle est devenue aussi un lieu de marchandage, d'échange de marchandises seulement pour l'argent et les intérêts de certains. Tout ce qui est démocratie, droits de l'homme, liberté, laïcité et citoyenneté est perdu de vue et personne ne s'en préoccupe. Partout, c'est manipulation, mensonge et hypocrisie. C'est une guerre sans visage, avec des combattants sans visage. Aucun lieu n'est sûr en Syrie. On croit qu'il y a sécurité d'un côté et insécurité de l'autre, mais à tout moment on peut être victime d'une explosion, d'un obus, d'une balle, sans compter les enlèvements et prises d'otages pour obtenir des rançons, les assassinats... Le chaos menace tout le monde, partout et tout le temps. Les dangers guettent tous les citoyens, surtout les civils, du fait de la déstabilisation et du chaos des quartiers résidentiels dans beaucoup de localités (Homs et alentours, Alep, faubourgs de Damas, ma ville natale de Daraya,...); du fait de l'instrumentalisation, surtout des chrétiens, mais aussi de différents groupes religieux. Il y a aussi le danger d'être pris comme bouclier: personnes, maisons, églises, mosquées... Et le danger des émeutes religieuses artificielles, surtout entre chrétiens, musulmans et druzes. Ces dangers menacent tous les citoyens, mais surtout les chrétiens, qui sont la maille la plus fragile, la plus faible. Devant tous ces dangers, ces souffrances, ces malheurs qui accablent tous les citoyens, on se demande: N'y a-t-il pas d'autre voix, d'autre voie que celle de la guerre, des armes, de la violence, de la haine, de la vengeance? Nous avons grand besoin d'une solution. Il y a des mois que nous avons lancé, en août 2012, notre appel: "La réconciliation est la seule planche de salut pour la Syrie". Nous ne cesserons pas d'appeler à l'amour, au dialogue, à la concorde et à la paix. Nous sommes certains que, malgré tous nos malheurs, tous les Syriens – gouvernement, partis politiques, musulmans sunnites et chiites, alaouites, chrétiens et druzes – nous sommes capables de dialoguer, de reconstruire une atmosphère propice à la réconciliation, pour aller de l'avant ensemble. Moi, en tant que Patriarche, et nous tous en tant que chrétiens, nous sommes appelés à jouer ce rôle. C'est pour cela que Nous nous adressons à vous. Peut-être est-il utile de vous présenter en particulier la situation de nos chrétiens. Damas est le siège de notre Patriarcat grec-melkite catholique, et aussi le siège des Patriarcats grec orthodoxe et syrien orthodoxe d'Antioche. La Syrie compte entre un million et demi et deux millions de chrétiens de toutes les Eglises. En dehors de l'Egypte, c'est le pays où il y a le plus grand nombre de chrétiens, même plus qu'au Liban. L'avenir des chrétiens au Proche-Orient est très lié à celui des chrétiens de la Syrie. De nombreux chrétiens du Liban se sont réfugiés en Syrie de 1975 à 1992 et en 2006. De même, les chrétiens de l'Irak se sont pour la plupart réfugiés en Syrie, où se trouvent encore beaucoup d'entre eux. L'avenir des chrétiens en Syrie est très menacé, non pas par les musulmans, mais par la crise actuelle, à cause du chaos qu'elle engendre et de l'infiltration de groupes islamistes et fondamentalistes fanatiques, incontrôlables; ce sont eux qui peuvent être la cause d'attaques contre les chrétiens. La menace du pire est peut-être plus grave pour les musulmans que pour les chrétiens, à cause des conflits sanglants multiséculaires entre les factions et les sectes de l'Islam. La situation des chrétiens est d'ores et déjà un constat douloureux: plus d'un millier de victimes (militaires et civils, prêtres, hommes, femmes et enfants), et des centaines de milliers de réfugiés et de persones déplacées, en Syrie même, au Liban, en Jordanie, en Egypte, en Irak et en Turquie. D'autres, en nombre assez grand (mais on n'a pas de chiffres exacts), se sont réfugiés en Europe (surtout en Suède), au Canada et aux Etats-Unis...; en tout, environ 250.000 à 400.000 personnes. Les pertes matérielles sont très graves. Nous n'avons pas encore de statistiques, mais on sait qu'il y a une vingtaine d'églises endommagées ou partiellement détruites, et de même des institutions sociales (écoles, orphelinats, asiles de vieillards), qui ont toujours été au service de tous les citoyens, chrétiens et musulmans. Cela sans compter les pertes des lieux de travail (usines, boutiques, immeubles) et des habitations de nos fidèles, qui ont dû quitter leurs villes, leurs villages, leurs quartiers à la hâte, sans pouvoir emporter rien ou presque. En général, ces maisons et ces biens ont été pillés, détruits ou endommagés. Tout cela représente des pertes d'un montant total de plusieurs millions de dollars. Des villages entiers ont été vidés de tous leurs habitants chrétiens (comme ma ville natale de Daraya). Nos concitoyens musulmans sont dans une situation analogue, avec des pertes encore plus graves, du fait qu'ils sont beaucoup plus nombreux que nos fidèles. Mais le fait le plus grave, pour tous, c'est le chaos! Le jour de Pâques, le Pape François a lancé un appel pour "la Syrie bien-aimée, pour sa population blessée par le conflit et pour les nombreux réfugiés qui attendent aide et consolation. Que de sang a été versé! Et que de souffrances devront encore être infligées avant qu'on réussisse à trouver une solution politique à la crise?" Nous prions pour que le monde écoute la voix du Pape François! Nous prions pour vous tous, Souverains, Présidents, Chefs d'Etat et de gouvernementdes pays du monde entier. Puissiez-vous, chers Amis, écouter la voix du Christ: "Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu!". Nous prions pour que vous soyez dignes de cette béatitude, pour que vous soyez des artisans de paix. + Gregorios III Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem Envoyé de mon iPad jtk

L’USJ crée un « Prix Berytus nutrix legum » d’un million de dollars | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/810592/lusj-cree-un-prix-berytus-nutrix-legum-dun-million-de-dollars.html
18-4-2013-L'USJ crée un « Prix Berytus nutrix legum » d'un million de dollars
Pour combler une lacune qui prive la matière du droit d'un « prix Nobel » digne de cette discipline, le conseil de l'Université Saint-Joseph (USJ) a décidé, lors d'une réunion tenue le 16 juillet 2012, de créer une « Académie Berytus nutrix legum » et d'instituer un prix international « Berytus nutrix legum » doté d'une récompense financière d'un million de dollars. Le prix sera annoncé officiellement au cours d'une cérémonie qui aura lieu aujourd'hui à 18 heures.
La dénomination du prix indique la volonté explicite de l'université de faire revivre la tradition de la célèbre École de droit romano-byzantine fondée à Beyrouth en 231 après J.-C. C'est en effet grâce à cette école que la ville de Beyrouth a été qualifiée de Nutrix Legum, ou nourricière des lois. On a dit notamment de cette école « qu'elle a occupé la première place dans l'enseignement du droit, qu'elle a contribué efficacement à sa propagation dans le monde romain, qu'elle a été la plus célèbre des écoles de droit en Orient, que c'est en son sein que le droit romain classique a été adapté aux besoins de l'Orient et qu'elle a été le berceau de la modernisation de ce droit, d'où sont issues les codifications qui portent le nom de l'empereur Justinien ».
Les historiens, au Liban et à l'étranger, ont produit de nombreuses études sur l'importance de cette école. De même, les juristes libanais et étrangers (professeurs de droit, bâtonniers, grands magistrats et avocats) qui participent au congrès organisé à Beyrouth font état, presque systématiquement, du rôle de l'École de droit de Beryte.
Il est donc apparu qu'il est de l'intérêt culturel du Liban et de Beyrouth, qui se veulent le centre du dialogue des cultures juridiques, qu'un tel projet soit réalisé. Il convient de mentionner que Paul Huvelin, l'éminent historien du droit et professeur à la faculté de droit de Lyon, qui a contribué avec les pères jésuites à la fondation de la faculté de droit de l'Université Saint-Joseph, a déclaré, lors de la cérémonie d'inauguration de cette faculté en 1913, que la raison principale qui l'a encouragé à choisir la ville de Beyrouth comme siège de l'École française de droit au Moyen-Orient est que cette ville a été l'endroit où se trouvait la célèbre « École de Béryte ». « Le climat (de Beyrouth) n'a pas changé, la race est restée la même, il n'y a pas de raison pour que le même sol ne produise pas les mêmes fruits. Nos élèves n'ont qu'à suivre les travaux d'un ancêtre », avait-il noté à l'époque.

Un pont entre l'Orient et l'Occident
Le prix Berytus nutrix legum s'insère dans le cadre suivant : 
1- Il correspond à la mission du Liban d'être un pont entre l'Orient et l'Occident, et d'être le phare des pays du Moyen-Orient, comme il correspond à sa mission de contribuer à l'enrichissement du patrimoine culturel mondial et de favoriser le dialogue des civilisation ; 2- Il vient combler une lacune qui n'est pas justifiée. On constate à l'heure actuelle qu'il existe un prix Nobel d'économie, de chimie, de physique, de médecine, etc. sans qu'il y ait un prix équivalent pour le droit. Il n'y a pas de raison pour que le droit ne soit pas mis, sous l'angle d'un prix prestigieux, sur un pied d'égalité avec les autres disciplines qui font l'objet d'un grand prix ; 
3- Afin que le prix soit équivalent en valeur au prix Nobel, son montant est provisoirement fixé à un million de dollars ; 
4- Le prix devra être décerné, tous les deux ans, à l'auteur d'une œuvre couvrant plusieurs études et travaux de recherche ; 
5- Pour que le prix ait une dimension internationale, les lauréats devront avoir une envergure dépassant le cadre de leur pays et de leur langue ;
 6- Le prix n'est pas soumis à la condition que l'œuvre soit écrite en une langue déterminée.
La décision de décerner le prix sera prise à la majorité des deux tiers des membres du jury. Le prix sera proclamé au cours d'une séance solennelle à l'Université Saint-Joseph. Il s'agit d'un prix international. C'est la raison pour laquelle le prix n'est pas soumis à la condition que l'œuvre soit écrite en une langue déterminée. L'œuvre peut être rédigée en langue arabe, française, anglaise ou en tout autre langue.

Premiers lauréats à titre posthume
Ce prix se compose de trois éléments :
 1- Un diplôme cosigné par l'Académie des sciences morales et politique, par l'Université Saint-Joseph et par la faculté de droit et des sciences politiques.
2- Une médaille représentant le symbole de l'ancienne ville de Beyrouth et une gravure représentant l'empereur Justinien et des deux Juris consultes, Papinien et Ulpien.
 3- Une somme d'argent pour donner un support matériel à la reconnaissance par le jury de la valeur scientifique de l'œuvre.
 Le montant de ce prix qui va être décerné tous les deux ans a été fixé provisoirement à un million de dollars.
Exceptionnellement et à l'occasion du centenaire de la faculté de droit et des sciences politiques, le prix sera attribué, à titre posthume, aux personnalités suivantes :
1- Henri Battifol, un grand internationaliste français, auteur du célèbre traité de droit international privé. Il est aussi mondialement connu par son ouvrage intitulé Les aspects philosophiques du droit international privé.
2- Jean Carbonnier, grand civiliste français, qui a été qualifié de « Portalis du XXe siècle ». Il a été le principal « législateur » de la Ve République française en matière de droit civil. Il est aussi célèbre pour ses écrits en matière de sociologie juridique, dont il a été le principal pionnier.
3- Abdel Razzak Sanhouri, un grand juriste égyptien très connu dans le monde arabe, auteur du fameux traité de droit civil (al-Wassit) et pour son livre sur les Sources du droit dans la charia islamique. Son autorité est incontestée en Égypte et dans les pays du monde arabe.
4- Paul Roubier, grand juriste français qui est l'auteur du célèbre ouvrage devenu classique sur les conflits de lois dans le temps, et de deux ouvrages importants sur la théorie du droit et sur les droits subjectifs et les situations juridiques. Il a été directeur de l'École de droit de Beyrouth, c'est-à-dire de l'actuelle FDSP, de 1919 à 1922, et a été doyen de la faculté de droit de Lyon de 1942 à 1944.
5- Émile Tyan, un grand juriste libanais, qui représente au Liban « la doctrine » (avec un grand D) et qui a de nombreux ouvrages qui constituent des références en droit commercial, en droit international privé, en droit de l'arbitrage, et qui a consacré 44 ans de sa vie à l'enseignement du droit dans la faculté.
Le prix sera remis à l'université à laquelle les personnalités susindiquées appartenaient avant leur décès et qui sont respectivement : l'Université de Paris II pour le doyen Batiffol et le doyen Carbonnier ; la faculté de droit du Caire pour le doyen Abdel Razzak al-Sanhoury; la faculté de droit de Lyon pour le doyen Roubier ; la faculté de droit et des sciences politiques de l'Université Saint-Joseph pour le professeur Émile Tyan.

Cent bourses de 10 000 dollars
Le diplôme et la médaille susmentionnés seront remis au représentant de chacune des institutions qu'on vient de citer. Quant à la remise de la somme de un million de dollars, elle prendra la forme suivante : dans son premier discours, après son élection au poste de recteur de l'Université Saint-Joseph, le père Salim Daccache a proclamé le principe d'après lequel « l'étudiant est la raison d'être de notre université ». Partant de ce principe, il a été jugé préférable de donner la qualité d'ayant cause du récipiendaire décédé sous l'angle du prix non pas aux héritiers de ce dernier, mais à des étudiants en droit.
Il a donc été décidé d'octroyer 100 bourses, à raison de 10 000 dollars par étudiant, réparties comme suit : 20 bourses à une promotion de 20 étudiants portant le nom de « promotion Henri Batiffol » ; – 20 bourses à une deuxième portant le nom de « promotion Jean Carbonnier » ; 20 bourses à une 3e portant le nom de « promotion Abdel Razzak al-Sanhoury » ; 20 bourses à une 4e portant le nom de « promotion Paul Roubier » ; 20 bourses à la 5e portant le nom de « promotion Émile Tyan ».
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Chrétiens d'Orient : au-delà du Printemps arabe - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées

"Reprenant les écrits de Jean Corbon , l'auteur différencie l'expérience radicalement différente en fonction du quadrillage du territoire : là où les paroisses de l'ère carolingienne construisent un découpage civil et ecclésiastique sur le long terme, en Orient chaque église est partout ou presque, mais aucune n'a de lieu d'implantation ; signe fort de leur fragmentation mais aussi de leur soumission à des pouvoirs extérieurs (byzantins, puis ottomans, sassanides…)."


18/4/2013- Chrétiens d'Orient : au-delà du Printemps arabe - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
Quelle est la différence entre syriaques occidentaux et syriaques orientaux ? Pourquoi le siège de l'église assyrienne d'Orient se trouve-t-il aux Etats-Unis ? Pourquoi la plupart des coptes d'Egypte ne se considèrent pas comme une minorité ? En quoi le rapport de chaque Église d'Orient à l'identité arabe diverge ?

Autant de questions dont les réponses sont à trouver dans le dernier ouvrage de Bernard Heyberger, auteur de cette synthèse fort didactique de 150 pages consacrée à l'évolution et les spécificités propres aux communautés chrétiennes d'Orient aussi bien sur le plan démographique, religieux, que social, sociétal et politique.
Spécialiste de l'histoire des chrétiens de Syrie et du Liban, ainsi que des relations islamo-chrétiennes à l'époque ottomane, Bernard Heyberger dirige l'Institut d'étude de l'Islam et des sociétés du monde musulman (ISMM) à l'EHESS et est également directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études (EPHE). La plupart de ses articles comme de ses ouvrages traitent de l'anthropologie historique des chrétiens d'Orient en Islam; on lui doit notamment un excellente ouvrage collectif qu'il a dirigé en 2003 .
Dans son dernier ouvrage, B. Heyberger a volontairement emprunté un style narratif accessible au grand public. Se portant en faux contre la seule image que relaient une pléthore d'ouvrage plus ou moins récents -académiques  et journalistiques – faisant la part belle aux violences et aux discriminations ciblant les chrétiens d'Orient, l'auteur ne se veut pas chroniqueur de leur mort annoncée. Aussi a-t-il pris pour poncif une approche pédagogique qui puisse englober à la fois l'histoire et la complexité du quotidien de ces Églises d'Orient qui ont quasiment l'âge du Christ.
Dans un premier temps, l'auteur démontre les fortes nuances entre les dynamismes et les transitions démographiques propres aux chrétiens et aux musulmans avant de poser un regard lucide sur les énormes difficultés dont font face les chrétiens d'Orient à l'heure des révoltes arabes (discriminations et violences en Egypte, attentats en enlèvements en Irak, plus récemment en Syrie…), mais s'attache avant tout à inscrire les événements récents dans une perspective du temps long et le contexte politique global.
Fruit des séminaires nourris d'échanges fructueux à l'EPHE, ce livre propose de comprendre le fait chrétien d'Orient comme une clé de compréhension pour penser les relations entre l'Occident et le Proche-Orient ; une façon de tordre le coup aux thèses huntigtoniennes du choc des civilisations. B. Heyberger entend ici mettre en exergue l'enracinement millénaire des chrétiens dans le terreau proche et moyen-oriental (coptes d'Egypte descendants des pharaons, assyro-chaldéens et maronites se réclamant respectivement d'une filiation historique avec les civilisations assyriennes et phéniciennes d'antan), tout en précisant ce qui fait leur spécificité vis-à-vis de leurs coreligionnaires d'Occident. Reprenant les écrits de Jean Corbon , l'auteur différencie l'expérience radicalement différente en fonction du quadrillage du territoire : là où les paroisses de l'ère carolingienne construisent un découpage civil et ecclésiastique sur le long terme, en Orient chaque église est partout ou presque, mais aucune n'a de lieu d'implantation ; signe fort de leur fragmentation mais aussi de leur soumission à des pouvoirs extérieurs (byzantins, puis ottomans, sassanides…).
Autre constat, celui d'une tendance amorcée par l'islamisation galopante des sociétés arabes qui durant ces dernières décennies a entraîné l'uniformisation des comportements dans l'espace public au nom des normes islamiques fondamentalistes, excluant ainsi les chrétiens de la communauté des croyants (l'Oumma). Pour autant, B. Heyberger nous montre que si la montée de l'islamisme politique inquiète les chrétiens, leur émigration est davantage le résultat d'une dégradation des conditions de la vie quotidienne. Les réseaux transnationaux chrétiens à cheval entre les mondes d'Orient et d'Occident expliquent en quoi proportionnellement l'émigration des classes moyennes chrétiennes de la région se fait plus ressentir sur le niveau d'éducation et les ressources économiques et culturelles de ces communautés demeurées au pays. En cela, ce phénomène n'est pas toujours vécu comme une lourde menace faisant planer la disparition définitive des chrétiens dans la région, B. Heyberger parle de l'existence de ces nouveaux réseaux établis au fil d'une émigration en Occident synonyme d'ascension sociale et culturelle.
On notera également avec un vif intérêt la dimension géopolitique de ces Églises déracinées et qui continuent à se qualifier d'illustres sièges locaux (Antioche, Alexandrie, Ctésiphon, Babylone…). C'est notamment le cas du rôle joué dans l'histoire par la Russie tsariste, l'URSS à l'heure de la guerre froide et l'actuel gouvernement de Vladimir Poutine vis-à-vis des grecs orthodoxes de Syrie, du Liban, de Jordanie et de Palestine. De leur côté, les palestiniens de confession chrétienne ont joué un rôle d'avant-garde dans l'histoire du mouvement nationaliste d'inspiration laïque, avant que l'Église catholique de Terre sainte ne développe une rhétorique farouchement hostile à l'occupation israélienne. De la même façon que l'église copte d'Egypte n'a jamais accepté la signature des accords de paix avec Israël, interdisant à ses fidèles le pèlerinage à Jérusalem, les tentatives du dépassement des clivages confessionnels au nom de l'appartenance commune à la nation arabe ont été remises en question par l'islamisation rampante de ces mêmes sociétés. Aujourd'hui, si le haut clergé chrétien de Syrie et du Liban conserve une position timorée, voire complaisante à l'égard du régime des Assad, l'auteur nuance cette adhésion officielle par l'émergence d'une société civile chrétienne en voie de sécularisation.
D'autre part la perte profonde causée par la disparition des communautés profondément enracinées dans leurs terres ancestrales, à l'image des Assyro chaldéens de Turquie mais aussi d'Irak, d'autres communautés chrétiennes, cette fois-ci issues de l'immigration économique fleurissent. C'est le cas des 150 000 travailleurs philippins, russes, roumains, subsahariens, établis en Israël ; et surtout des 3 millions de chrétiens qui habitent dans les pays du Golfe dont un million pour la seule Arabie saoudite (4% de la population). Loin de présenter un cadre idyllique (restriction aux libertés de culte en Arabie saoudite, difficile encadrement institutionnel…), ces nouvelles dynamiques démographiques méritent toutefois d'être prises en compte par ceux qui prônent une extinction des chrétiens d'Orient.
Au terme de cette réflexion, l'auteur se veut rassurant. Les chrétiens ont selon lui connu diverses phases, de diminution, de rebonds, de déplacements, d'exils suivies de nouvelles fixations. De sorte qu'il lance un plaidoyer pour une nouvelle citoyenneté pleine et entière, seul moyen selon lui de se débarrasser du statut de "protégé", hérité de la conquête musulmane et institutionnalisé par le système millet, à l'époque de l'occupation ottomane.
Prenant en compte l'absence d'un Etat arabe moderne et profondément sécularisé, l'auteur voit comme un lien de continuité entre les dictateurs Assad et Saddam Hussein et les califes d'hier, tous deux protecteurs de chrétiens. En cela et à l'aune des bouleversements politiques en cours dans les pays arabe l'auteur perçoit trois perspectives pour le futur :
- une démocratie fondée sur la liberté des individus, parallèle au maintien d'une identité chrétienne spécifique ;
- le prolongement du système ottoman millet, dans le cadre d'un Etat islamique régi par le principe de la charia ;
-une guerre civile ou le chaos parachèvera la présence des chrétiens victimes de prises d'otages et des stratégies politico-mafieuses dont les tenants et les aboutissants leur échapperaient (scenarios syrien et irakien)
Pour qu'une solution sur le long terme puisse voir le jour, l'auteur plaide pour un dépassement des notions de "majorité" et "minorité" qui à ses yeux ne font plus sens. De fait, il a de bonnes raisons de parier sur les nouveaux modes de communication et de religiosité issues de la mondialisation, la mise en place d'une nouvelle génération au sein du leadership chrétien, accompagné de nouvelles structures adaptées à la gestion du pluralisme religieux et ethnique. Mais c'est oublier quelque part que le temps ne joue pas en faveur des communautés chrétiennes autochtones d'Irak de Syrie et de Palestine, aujourd'hui confrontée à un défi sans précédent dans leur histoire.

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mercredi 17 avril 2013

Le Père Antoine Torbey nouvel evêque maronite de Sydney


Cité du Vatican, 17 avril 2013 (VIS).

Le Saint-Père a Nommé le P.Antoine Tarabay, OLM, Evêque de l'éparchie maronite de Sydney (catholiques 150.000, prêtres 45, diacres 1, religieux 47), en Australie. L'Evêque élu, né en 1967 à Tannourine (Liban), a émis ses voeux religieux en 1992 et a été ordonné prêtre en 1993. Jusqu'ici Supérieur du couvent St.Charbel de Sydney, il succède à Mgr.Ad Abikaram, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge. Docteur en théologie, expert en bioéthique et droits humains, il a occupé plusieurs fonctions pastorales au Liban puis en Australie, a été enseignant et responsable de la formation permanente des prêtres et séminaristes, puis promoteur d'un centre de recherche à Sydney. Dans son ordre il a été aumônier des moines étudiants du monastère de Jbeil, directeur de l'école de Sydney puis directeur d'études à l'Université de Kaslik.

Accepté pour limite d'âge la renonciation de Mgr.Charbel Georges Merhi, ML, à la charge pastorale de l'éparchie maronite de Buenos Aires (Argentine).

Le P.Habib Chamieh, OMM, Administrateur apostolique de l'éparchie maronite de Buenos Aires (catholiques 700.000, prêtres 31, religieux 26), en Argentine, l'élevant à la dignité épiscopale. L'Evêque élu, né en 1966 à Beyrouth (Liban), a émis ses voeux religieux en 1991 et a été ordonné prêtre en 1992. Jusqu'ici Maître des novices de son ordre, il est licencié en théologie et a été successivement formateur des postulants, vice directeur d'école et maître des profès, secrétaire général de la congrégation, supérieur de la mission d'Uruguay.

La présence chrétienne dans un milieu théocratique | Opinions | L'Orient-Le Jour

Paris, le 10 avril 2013. « La présence chrétienne dans un milieu théocratique ». Une conférence exceptionnelle donnée par le cardinal Mar Béchara Boutros Raï, patriarche maronite d'Antioche et de tout l'Orient, à l'Institut catholique de Paris dans le cadre du colloque de l'Institut supérieur d'études œcuméniques « Christ et César, quelle parole publique des Églises ? ». L'intervenant n'est pas qu'un cardinal de l'Église catholique. Il est le patriarche maronite d'Antioche. Antioche, où les disciples du Christ furent appelés chrétiens pour la première fois.
Mgr Raï est venu témoigner de ce que vivent les chrétiens du Moyen-Orient. Ces chrétiens de culture démocratique, cibles d'un fondamentalisme promouvant une culture théocratique. Ces chrétiens confrontés aux défis de l'insécurité économique, du conflit israélo-palestinien et de la cohabitation avec un islam dénaturé par l'extrémisme. Ces chrétiens tiraillés par les événements en cours entre, d'une part, la révolte contre les systèmes totalitaires et la volonté d'édifier des États modernes, et, d'autre part, la peur de la montée des mouvements islamistes. Ces chrétiens qui vivent dans un Moyen-Orient ravagé par l'anarchie, le chaos, le terrorisme et la violence. Ces chrétiens qui ont encore le souvenir de leur contribution remarquable, mais surtout indispensable, à la vie nationale, à la renaissance culturelle et au développement social, tout au long de deux mille ans d'histoire. Ces chrétiens qui se donnent pour enjeux de leur existence la communion avec leurs frères et le témoignage de leur foi. Au nom de tous ces chrétiens, l'éminent prélat est venu exhorter un Occident, de plus en plus laïc, à soutenir la présence chrétienne en Orient. Il a rappelé à tous les pays amis, et notamment la France, que l'Évangile du salut, de la vérité et de la paix est une garantie des valeurs que l'Occident entend défendre et promouvoir dans un Moyen-Orient en ébullition.
Où sont les Églises orientales aujourd'hui, notamment l'Église maronite, du travail œcuménique ? Et l'union ne serait-elle pas la vocation première de l'Église d'Antioche, fidèle à l'enseignement du Christ « Soyez un » ? Le conférencier répond en toute simplicité. Au-delà de toutes les institutions œcuméniques qui existent actuellement, nous vivons l'œcuménisme à travers les rapports amicaux entre patriarches, catholiques et orthodoxes, et la solidarité entre chrétiens. Le patriarche n'avait pas besoin de dire plus pour répondre à ma question. Cette réalité est au cœur même de sa conférence. À la droite du patriarche maronite se tient un archimandrite grec-melkite catholique, Mgr Charbel Maalouf, docteur en philosophie et en théologie. Mgr Maalouf incarne le type même d'homme de religion sur lequel l'Église catholique apostolique peut compter pour avancer dans sa marche vers l'unité. Curé de Saint-Julien-le-Pauvre à Paris, il est l'exarque patriarcal melkite en France ; ceux qui le connaissent saluent son œuvre pour le débat œcuménique, transnational et interreligieux. La présence de Mgr Maalouf, organisateur du colloque, à côté de Son Éminence est un exemple touchant de l'œcuménisme vécu par le clergé, auquel sont appelés les fidèles dans leur vie quotidienne. Parce que maronites, melkites, arméniens, grecs, coptes, syriaques et orthodoxes sont un dans la chrétienté, riches de leurs traditions diverses.
Mon émotion est grande, en tant que libanais, de voir de bons pasteurs, à l'instar de NN. SS. Raï et Maalouf, porter les préoccupations de leurs enfants dans l'Église, prôner un vivre-ensemble exemplaire et un œcuménisme vécu, sensibiliser le monde entier à leur cause et accomplir la mission apostolique de l'Église que le credo entend lui conférer. Ma crainte pour les chrétiens « d'Antioche » s'estompe lorsque je constate que leur cause est en de bonnes mains. J'oserais dire : « N'aie pas peur, petit troupeau. »
« Présence chrétienne en milieu théocratique ». Le titre de la conférence suggère une inquiétude des chrétiens d'Orient, explicitée par Sa Béatitude. C'est par la solidarité entre tous les peuples d'Orient, quelle que soit leur religion, que cette inquiétude sera surmontée. Aux musulmans, modérés dans leur écrasante majorité, de rejeter toute forme de théocratie, létale pour le vivre-ensemble et la paix. Aux chrétiens de conserver leur présence tant physique que spirituelle en cette Terre Sainte. Ces chrétiens qui, malgré toutes leurs souffrances, n'ont pas peur parce qu'ils savent en qui ils ont mis leur confiance. Leur espérance est éternelle parce qu'ils savent que le calvaire prépare la glorieuse Résurrection.

Rami Antoine ABI AKL
rami.abi-akl@polytechnique.edu

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Raï et Kirchner discutent en Argentine du problème des réfugiés syriens | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/810412/rai-et-kirchner-discutent-en-argentine-du-probleme-des-refugies-syriens.html
17/4/2013-Raï et Kirchner discutent en Argentine du problème des réfugiés syriens
Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Raï, qui a entamé samedi sa visite pastorale en Amérique du Sud par l'Argentine, a été reçu lundi par la présidente Cristina Kirchner.
Les discussions ont porté sur les répercussions de la situation dans la région au Liban, notamment en ce qui concerne le dossier des réfugiés syriens. Le patriarche a insisté sur le rôle que peuvent jouer la communauté internationale et les pays voisins pour atténuer les charges sociales, économiques et politiques du Liban dans ce cadre.


Mgr Raï a en outre remercié Mme Kirchner de l'accueil réservé par son pays aux émigrés libanais qui ont à leur tour contribué à la prospérité de l'Argentine. Il a également félicité le peuple argentin pour l'élection du pape François à la tête de l'Église catholique.
Commentant la situation au Moyen-Orient, Mme Kirchner a souligné la nécessité de trouver des solutions politiques aux crises de la région, mettant l'accent sur l'importance du dialogue et sur le respect des droits de l'homme et des libertés publiques. Mme Kirchner a de même mis l'accent sur le rôle que joue le patriarche en faveur de la paix au Moyen-Orient.
Plus tôt dans la journée du lundi, le patriarche maronite avait célébré l'office divin à la cathédrale Saint-Maron, avant de s'entretenir avec une délégation de journalistes. Il s'est également rendu au Club libanais en Argentine. Fondé en 1936, il a été le premier siège de l'ambassade du Liban à Buenos Aires. En soirée, Mgr Raï s'est rendu au siège de l'ordre mariamite maronite.

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Syrie : le Patriarche melkite, Mgr Laham: « Notre pays est un champ de bataille » - Le blog de Père Patrice Sabater

http://www.chretiensdorient.com/article-syrie-le-patriarche-melkite-mgr-laham-notre-pays-est-un-champ-de-bataille-117169744.html
17/4/2013-Syrie : Le Patriarche Melkite, Mgr Laham: « Notre Pays Est Un Champ De Bataille »

Appel à la paix du Patriarche melkite

Gregorios III Laham

 Sa Béatitude Grégoire III Laham, Patriarche melkite (grec-catholique), a affirmé dans une déclaration que « la souffrance du pays dépassait toute limite » et que le conflit avait « fauché des milliers et des milliers de vies», civils autant que militaires. Selon les estimations du patriarche melkite, dont le siège est situé à Damas, près de 400 000 chrétiens syriens auraient déjà été déplacés (en Syrie et à l'étranger) depuis le début des hostilités, il y a deux ans.

Dans un entretien avec l'AED, Sa Béatitude Gregorios raconte que depuis début 2011, plus de 1000 chrétiens ont été tués, « des villages entiers nettoyés de leurs habitants chrétiens » et plus de 40 églises et autres centres chrétiens (établissements scolaires, orphelinats et institutions de soins) ont été endommagés ou complètement détruits. Selon le patriarche, la clé des problèmes du pays réside dans le chaos et dans l'insécurité ainsi que dans l'afflux « d'islamistes fondamentalistes ».

La menace pour la chrétienté de Syrie aurait de vastes conséquences sur l'avenir de la religion dans cette région, a-t-il expliqué, car ce pays serait depuis des décennies lieu de refuge pour les croyants des pays limitrophes, ajoutant par la suite que ce conflit constituait une menace non moins grave pour les musulmans, montés les uns contre les autres (sunnites contre chiites, alaouites contre chiites etc…)

Malgré l'accroissement de la violence, le patriarche Gregorios veut croire que la paix est encore possible. Il exhorte les gouvernements des États arabes, d'Europe, des États d'Amérique du Nord et du Sud, les organisations mondiales et les Prix Nobel de la paix à entrer en action : « Nous sommes certains que malgré notre détresse, tous les Syriens – le gouvernement, les Partis politiques, les musulmans sunnites et chiites, les Alaouites, les chrétiens et les Druzes – sont capables de dialogue … ». Il poursuit : « Il n'y a plus aucun endroit sûr en Syrie [...] Toute la Syrie est devenue un champ de bataille … tous les aspects de la démocratie, des droits de l'homme, de la liberté, de la laïcité et des droits civiques ont été perdus de vue et personne ne s'en occupe. » « La souffrance du pays dépasse toute limite. La crise a fauché des milliers et des milliers de vies de soldats, de partisans de l'opposition, de civils, d'hommes, de femmes, d'enfants, de cheiks musulmans et de prêtres chrétiens. »

Les déclarations du Patriarche coïncident avec celles de l'archevêque maronite de Damas, Mgr Samir Nassar. Selon  le témoignage de ce dernier, reçu par l'AED, les chrétiens en Syrie auraient « le choix entre deux coupes amères : mourir ou partir ». Mgr Nassar a souligné que les musulmans, autant que les chrétiens, vivaient sous la menace d'engins explosifs, de voitures piégées, de snipers, le tout aggravé par l'absence de soins médicaux en raison des fermetures généralisées des établissements hospitaliers.

Le Patriarche Gregorios a par ailleurs affirmé que les chrétiens étaient particulièrement menacés parce que des extrémistes lançaient des exactions contre eux. Selon lui, les chrétiens risquent très fortement de perdre leurs édifices religieux pris d'assaut et occupés par des groupes armés qui s'en servent comme « bouclier » dans le conflit, en expliquant: « L'avenir des chrétiens n'est pas menacé par les musulmans, mais par … le chaos … et par l'infiltration de groupes fanatiques, fondamentalistes et incontrôlables. » Dans ce contexte, il pense aux nombreux chrétiens contraints de quitter leur maison et en y laissant tous leurs biens : « Ils n'ont pu sauver que très peu de choses, sinon rien. »

AED - Aide A L'Eglise En Detresse

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لبنان في 2016: 73.2% من المسلمين مقابل 26.8% من المسيحيين- demographie- statistiques- liban- en 2016 les chretiens 26.8% l

لبنان في 2016: 73.2% من المسلمين مقابل 26.8% من المسيحيين

كم هو عدد اللبنانيين المسجلين، كم هو عدد المقيمين منهم في لبنان وكم هو عدد المهاجرين؟

أسئلة تصعب الإجابة على بعضها لغياب الإحصاءات الرسمية الدقيقة. والسبب الأساس الكامن وراء هذا الغياب او «التغيب» ليس عجز أجهزة الدولة وإدارتها المعنية، لا سيما المديرية العامة للأحوال الشخصية عن القيام بهذه المهمة، بل هي أسباب طائفية تكتسب «بعداً وطنياً» في عدم الكشف عن تركيبة اللبنانيين الطائفية وكيفية توزعهم على الطوائف الـ 18 التي يتكون منها نظام الطوائف اللبناني. كي تبقى المناصفة قائمة بين المسلمين والمسيحيين، وكذلك التوازن ضمن كل فئة من الفئتين استناداً إلى أرقام وهمية غير معلنة. لكن ما هو معروف أن التوازن والمناصفة لم يعودا قائمين في لعبة الديموغرافيا بين المسلمين والمسيحيين، وهو خلل مرشح للارتفاع خلال السنوات والعقود القادمة كما ستكشف عنه هذه الدراسة. 

تفاصيل الدراسة الكاملة

اللبنانيون في العام 1860

بلغ عدد اللبنانيين في العام 1860 (لم يكن موجوداً بحدوده الحالية بل كان متصرفية تمتد على مساحة 3,500 كلم2) 217,675 نسمة موزعين على الطوائف كما يظهر في الجدول رقم 1. حيث شكل المسيحيون نسبة 79 في المئة بينما شكل المسلمون نسبة 21 في المئة.
اللبنانيون في العام 1932 
تم في أيلول 1920 إنشاء دولة لبنان الكبير وتوسيع حدوده وأصبح يضم مناطق فيها طوائف أخرى تختلف عن تلك الموجودة ضمن نطاق المتصرفية، فارتفعت بشكل كبير أعداد المسلمين السنة والشيعة. وجرى الإحصاء الأول الوحيد للسكان في لبنان عام 1932 حيث بلغ عدد اللبنانيين المسجلين 1,046,164 نسمة، منهم 793,396 مقيماً. وتوزع اللبنانيون المقيمون والمهاجرون تبعاً للطوائف كما يظهر في الجدول رقم 2. حيث شكل المسيحيون نسبة 59.2 في المئة من المسجلين بينما شكل المسلمون نسبة 40.4 في المئة.

اللبنانيون في العام 2006

بلغ عدد اللبنانيين المسجلين في العام 2006 نحو 4,571,000 نسمة، يقدر عدد المقيمين منهم بنحو 3,800,000 نسمة. ويتوزع السكان المسجلون على الطوائف كما يظهر في الجدول رقم 3. حيث شكل المسيحيون نسبة 35.5 في المئة من السكان المسجلين، بينما شكل المسلمون نسبة 64.5 في المئة. 
نسبة النمو السكاني تبعاً للطوائف
في مقارنة بين توزع السكان تبعاً للطائفة خلال العامين 1932- 2006 يتبين أن عددهم قد ارتفع بمقدار 3,524,836 فرداً ونسبة 337 في المئة، وارتفع عددهم تبعاً للطائفة كما يلي:
÷ الموارنة: 652,200 فرد وبنسبة 286 في المئة. 
÷ الروم الأرثوذكس: 176,657 فرداً وبنسبة 133 في المئة. 
÷ الروم الكاثوليك: 127,664 فرداً وبنسبة 167 في المئة.
÷ الارمن الأرثوذكس: 75,928 فرداً وبنسبة 270 في المئة. 
÷ الأرمن الكاثوليك: 16,566 فرداً وبنسبة 257 في المئة. 
÷ الإنجيليون: 16,400 فرد وبنسبة 356 في المئة. 
÷ السنة: 1,141,695 فرداً وبنسبة 588 في المئة.
÷ الشيعة: 1,166,455 فرداً وبنسبة 700 في المئة. 
÷ الدروز: 185,916 فرداً وبنسبة 300 في المئة.
÷ العلويون: غير محدد.
وتظهر الأرقام والنسب المذكورة أن نسبة الزيادة لدى المسلمين أكثر من ضعفي نسبة الزيادة لدى المسيحيين. إذ استحوذ المسلمون على نسبة 71 في المئة من الزيادة الحاصلة في أعداد اللبنانيين. 

مرسوم التجنيس

الزيادة الحاصلة في أعداد المسلمين، مقارنة بالزيادة الحاصلة في أعداد المسيحيين، مردها بشكل أساسي إلى ارتفاع نسبة الولادات لدى المسلمين وربما تعدد الزوجات، وغيرها من العوامل الاجتماعية والثقافية والاقتصادية. ويضاف إليها سبب أساسي وهو مرسوم التجنيس الرقم 5247 تاريخ 20 حزيران 1994 الذي قضى بتجنيس 153,452 شخصاً وصل عددهم بعد تنفيذ المرسوم نتيجة الولادات أو الزواج إلى 202,527 فرداً بلغ عدد المسيحيين منهم 43,516 فرداً أي بنسبة 21.5 في المئة بينما بلغ عدد المسلمين 159,011 فرداً (شكل السنة نسبة 58.4 في المئة من اجمالي المجنسين) أي بنسبة 78.5 في المئة ويبين الجدول رقم 4 توزع اعداد المجنسين تبعاً للطائفة. 

توقعات مستقبلية

استناداً إلى أعداد اللبنانيين المسجلين في العام 2006 وإلى نسب النمو التي سجلت لدى الطوائف المختلفة خلال السنوات الماضية، وفي حال عدم حصول عوامل أو أمور غير محسوبة، كمرسوم تجنيس للمسيحيين او إقرار حق المتحدرين من أصل لبناني باستعادة جنسيتهم أو حصول تبدل في نسب الولادات وغيرها. فإن التوقعات تشير إلى أن عدد اللبنانيين المسجلين سيصل في العام 2016 الى 5,082,363 شخصاً يشكل المسلمون منهم نسبة 66.5 في المئة والمسيحيون نسبة 33.5 في المئة وفي العام 2081 قد يصل عدد اللبنانيين إلى 5,987,631 شخصاً يشكل المسلمون منهم نسبة 73.2 في المئة والمسيحيون نسبة 26.8 في المئة وفقاً لما هو مبين في الجدول رقم 5. 
في المسار الحالي للنمو الديموغرافي اللبناني تبعاً للطائفة يسجل نسبة نمو عالية لدى الطوائف الاسلامية بينما هي أدنى أو سلبية لدى الطوائف المسيحية، ولا يبدو أن هذا المسار قد تبدل خلال السنوات الماضية أو هو في طور التبدل في المستقبل القريب ضمن المعطيات المتوفرة، وبالتالي فإن المسيحيين الذين شكلوا أكثرية اللبنانيين منذ إنشاء لبنان وحتى العقود القليلة الماضية لم يعودوا كذلك وقد يكونون أقلية في بداية القرن القادم ما يطرح الكثير من الهواجس حول المستقبل. 








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زيارة البطريرك الراعي الى الارجنتين - بوينوس ايرس، الأحد ١٤ نيسان- Visite du Patriarche Maronite en Argentine


روما, 16 ابريل 2013 (زينيت) - ترأس البطريرك الراعي قداسًا احتفاليًا في تمام الحادية عشرة من قبل ظهر الأحد في كاتدرائية مار مارون في العاصمة بمشاركة السفير البابوي وأساقفة المدينة للكنائس الكاثوليكية والأرثوذكسية والأوكرانية والسريانية وحشد من الكهنة من المرسلين اللبنانيين والرهبنة اللبنانية المارونية الاكليروس الابرشيين. بحضور عدد كبير من المؤمنين الذين توافدوا من مناطق قريبة وبعيدة للمشاركة.

ألقى البطريرك عظة خلال القداس تكلم فيها عن انجيل تلميذي عماوس مقارنا هذا الحدث بكل ذبيحة إلهية. وشدد على اهمية القداس في حياة الجماعة المؤمنة كي تكون متحدة بالمسيح. وحيا الشعب الارجنتيني الذي أعطى الكنيسة بابا مميزا احبه الجميع من مسيحيين وغير مسيحيين وقد لقب ببابا الفقراء على خلفية حبه لهم واهتمامه بقضاياهم وحاجاتهم، "وهذا ما عاشه وشهد له في حياته بينكم حين كان رئيسا لأساقفة هذه الابرشية بيونس ايرس. 

وخلال القداس شارك المحتلفون جميعًا في الصلوات والترانيم الروحية مع المؤمنين باللغات العربية والإسبانية والسريانية. وفي ختام القداس تم كشف الستار عن لوحة تذكارية لزيارة البطريرك الراعي لهذه الكاتدرائية التي كان قد دشّنها البطريرك صفير سنة ٢٠٠١. وشيدت بحجارة من صخور لبنان واصبحت فريدة من نوعها في كل القارة الاميركية من حيث هندستها المميزة بالعقد الحجري اللبناني. 

بعد القداس اقامت الرسالة اللبنانية حفل استقبال على. شرف غبطته وألقيت كلمات ترحيبية. فقال الاب العام ايلي ماضي متوجهًا الى غبطته: نستقبلكم بفرح كبير في هذه الرسالة اللبنانية العريقة التي تعود الى سنة ١٩٠١ وقد خدمها الكثير من الآباء المرسلين وسط صعوبات جمة. فكان المرسلون في مطلع القرن العشرين يرافقون المهاجرين اللبنانيين الى كل أصقاع الدنيا وخصوصًا الى الارجنتين والبرازيل وأميركا الشمالية وجنوب افريقيا. واعتبر الاب ماضي ان حضور البطريرك هو حافز للجميع كي يعملوا اكثر على اعادة تسجيل اللبنانيين المنتشرين وتثبيت ثم تكلم الاب فيليب الخازن رئيس الرسالة فاشار الى ان الخدمة الراعوية لم تعد تقتصر على الموارنة فقط انما باتت تشمل المؤمنين المشرقيين الذين يستقبلون اليوم البطريرك الراعي بقلب واحد وباعتزاز كبير. وهم يفخرون به كبطريرك مشرقي يعمل على نشر ثقافة السلام واسس الشركة والمحبة.

وفي كلمته جدد البطريرك الراعي دعوة المنتشرين الى تسجيل وقوعاتهم في السجلات اللبنانية لاستعادة الجنسية اللبنانية، وقال: " هذا هو الكنز الأغلى الذي تحفظوه لاولادكم وان كتابة أسمائهم في سجلات الوطن لهو شرف لكم ولنا"، واعتبر غبطته ان محافظة اللبنانيين على تراثهم وهويتهم يغني المجتمعات التي يعيشون فيها. وثمن غبطته عمل المؤسسة المارونية للانتشار مشددًا على ان الدعوة لتسجيل الوقوعات موجهة الى كل اللبنانيين مسيحيين ومسلمين كي يحافظوا على النموذج اللبناني الذي هو ضمانة لعيش حوار الأديان والانفتاح بالمساواة، فلبنان يؤمن للعالم العربي الطريق الى العيش معًا بالتنوع والوحدة. وأضاف: حمل المسيحيون للعالم العربي منذ ألفي سنة حضارة وثقافة قامت على قيم كرامة الانسان والحريات، حقوق الانسان والعيش مع الآخر المختلف.  

ومساء زار الكردينال الراعي نادي الأرز اللبناني حيث استقبله حشد من ابناء الجالية اللبنانية ثم دخل الى كنيسة ام الله التي يخدمها آباء الرهبانية المارونية المريمية. وبعد الصلاة وزياح العذراء ألقى رئيس النادي غوستافو امبيراتريتشي كلمة ترحيب بغبطته وشكره على التفاتته الخاصة للمغتربين من اصل لبناني وجهوده المخلصة في احياء روابطهم بوطنهم الام لبنان. من 

جهته ألقى رئيس النادي السابق البيرتو عضم كلمة باللغة العربية، قال فيها متوجهًا الى غبطته: 

"نشكركم على زيارتكم وعلى تفكيركم بنا وقد تحمّلكم مشقات السفر وهذا البيت اللبناني الكبير هو بيتكم ونؤكد لكم ان الوطن الرسالة الذي ننتمي اليه سيبقى نورًا للعالم اجمع".

وفي كلمته قال نيافته : " لقد شعرنا فور دخولنا الى حديقة النادي التي تزينها اشجار الأرز اننا في لبنان وفرحنا جداً ان آباء الرهبانية المارونية المريمية يخدمون كنيسة ام الله. لا نستطيع الفصل بين الارز والعذراء،" ارتفعت كالارز في لبنان"، ولذلك العذراء ولبنان والارز لا ينفصلون عن بعضهم. كموارنة، يجمعنا نشيد مريم "يا ام يا حنونة" أينما ذهبنا لانها علامة وحدتنا، وعلينا ان نحافظ على روحانيتنا المريمية. الامثولة التي يعطينا إياها الأرز تذكرنا بصورة أجدادنا الذين أتوا لتحصيل معيشتهم وكانوا لا يملكون شيئا ثم اصبحوا في الطليعة في كل المجالات، وهذه ميزة كل اللبنانيين وقدرنا ان نرتفع ونشمخ شموخ الأرز. يقول جبران خليل جبران "ابناء لبنان يولدون في الأكواخ ويموتون في قصور العلم". نحن نصلي من اجل لبنان كي يستمر بنهوض وصعود دائم. 

واضاف : بالامس، ١٣ نيسان كانت ذكرى بداية الحرب الأليمة في لبنان، تلك الحرب الطويلة التي قتلت وهجرت ودمرت ولكن في الوقت عينه كان لبنان يرتفع من جديد وفي قلب الدمار كان يولد في لبنان شربل ورفقا ونعمةالله واسطفان ويعقوب وغيرهم ليقول لنا الرب من خلالهم، هناك موت لكن هناك قيامة لا نخاف الصعوبات انما يجب ان نولد من جديد.  

وختم البطريرك الراعي: "لنصلي من اجل لبنان كي يستمر فعلاً علامة فارقة في الشرق، كما قال عنه الطوباوي يوحنا بولس الثاني : " اذا واصل المسيحيون والمسلمون فعلاً طريقهم معًا وجددوا حياتهم وانطلقوا، يشرق نور لبنان ويستطع في الشرق الاوسط. 

الى ذلك يلتقي غبطته بعد ظهر الاثنين رئيسة الجمهورية الأرجنتينية كريستينا كيرشنر في القصر الجمهوري في العاصمة بيونس ايرس.

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زيارة البطريرك الراعي الى الارجنتين – السبت 13 نيسان 2013

روما, 16 ابريل 2013 (زينيت) - وصل البطريرك الماروني الكردينال مار بشارة بطرس الراعي الى الارجنتين في زيارة راعوية تشمل عدة بلدان في اميركا الجنوبية هي الارجنتين، البرازيل، الأورغواي، البرغواي، كوستاريكا، فنزويلا وكولومبيا وهي تقع ضمن ثلاث أبرشيات مارونية هي سيدة شهداء لبنان في المكسيك وسيدة لبنان في البرازيل ومار شربل في الأرجنتين. ويرافق غبطته النائب البطريركي العام المطران بولس صياح  ومدير مكتب الاعلام والبروتوكول في بكركي وليد غياض. تبدأ الزيارة بالاجتماع السنوي لمطارنة الانتشار والرؤساء العامين للرهبانيات المارونية، في القارتين الاميركية والاوروبية لمدة ثلاثة ايام وغايته تنسيق العمل الراعوي والرسالي والليتورجي في ابرشيات الانتشار، والتداول بشأن ارسال كهنة ورهبان الى بلدان في اميركا الجنوبية والوسطى حيث توجد الجاليات المارونية. ويتخلل الزيارة اضافة الى اللقاءات الراعوية والوطنية والمسكونية لقاءات رسمية مع رؤساء جمهوريات ومسؤولين سياسيين وحكام ولايات لعرض العلاقات الثنائية واوضاع اللبنانيين عمومًا والموارنة خصوصًا ودورهم في هذه البلدان، اضافة الى تمتين العلاقات بينهم وبين وطنهم الام لبنان. 

في مطار بوينوس ايرس كان في استقبال غبطته وزير الصحة الارجنتيني اللبناني الاصل الدكتور خوان منصور، السفير البابوي المطران اميل بول تشريغ، سفير لبنان في الارجنتين انطونيو عنداري وأركان السفارة، 

راعي الأبرشية المطران شربل مرعي، المطران سلوان موسي مطران الروم الارثوذكس في الارجنتين، الرئيس العام للرهبانية المارونية المريمية الاباتي بطرس ، رئيس عام جمعية المرسلين اللبنانيين الموارنة الاب ايلي ماضي، والمدبر الاب نعمةالله الهاشم ممثلا رئيس عام الرهبانية اللبنانية المارونية والمدبر العام الاب طوني فخري  وعدد من الكهنة والرهبان وحشد كبير من ابناء الجالية اللبنانية. من المطار توجه الجميع الى كنيسة مار مارون - بيونس ايرس حيث رفع غبطته صلاة الشكر ثم جال على المركز الراعوي للرسالة المارونية ومدرستها  التي يرأسها الاب فيليب الخازن من جمعية المرسلين اللبنانيين الموارنة.  

وكان الكردينال الراعي وقبيل مغادرته باريس بعد زيارة راعوية ورسمية، قد توّجه من السفارة اللبنانية في باريس، خلال حفل الاستقبال الذي اقامه سفير لبنان بطرس عساكر، بتحية شكر الى الرئيس الفرنسي السيد فرنسوا هولاند الذي "ابدى اهتماما كبيرا ودقيقًا بتفاصيل الوضع في لبنان والمنطقة"، وأضاف نيافته: " لقد لمست قلقه ورغبته في المزيد من الاطلاع على الوضع ولديه رؤيته وموقفه الواضح حيال كل الامور كما شعرت بحرارة استقباله ومقاربته لقضايا لبنان". وتوجه البطريرك الراعي بالتحية أيضاً الى وزير الخارجية الفرنسي لوران فابيوس الذي اعرب عن اهتمامه الكبير وحرصه على حفظ  دور لبنان في المنطقة مبديًا قلقه حول تداعيات النزوح السوري الى لبنان على المستويات الاقتصادية والامنية والاجتماعية. وقد أشار الى اهتمام الدبلوماسية الفرنسية بترسيخ السلام في المنطقة. الى رئيس الجمهورية اللبنانية العماد ميشال سليمان توجه غبطته بالتحية من هذه الدار اللبنانية. واعرب عن الامل، وهي رغبة كل اللبنانيين، ان يصار في اسرع وقت ممكن الى تأليف حكومة جديدة والى وضع قانون انتخاب جديد بالتوافق بين الجميع وإجراء الانتخابات النيابية على اساسه. ما يتيه للسلطات الدستورية ان تنكب على الملف الاقتصادي والأمني وعلى شؤون النازحين السوريين. وشكر غبطته للسفير عساكر ولسفير لبنان لدى منظمة الاونسكو الدكتور خليل كرم ولمعونيهما ما بذلوه من اجل مواكبة زيارته الى باريس الى جانب راعي الأبرشية المطران مارون ناصر الجميل والكهنة والجالية اللبنانية. 

وجدد البطريرك الراعي التأكيد على دعوة لبنان التاريخية التي تناولها بفصل خاص في رسالته الراعوية الثانية "إيمان وشهادة"، وقال: " نحن ندرك اليوم اكثر من اي وقت مضى ان للبنان رسالة للشرق الاوسط وانا أؤمن ايمانًا كبيراً ان الربيع العربي يمر عبر ربيع لبنان والربيع المسيحي، لان المسيحيين في الشرق طبعوا بلدانه بحضارتهم وبثقافتهم، ويؤسفنا ان يكون هذا التراث الكبير المسيحي - الاسلامي الذي بني في العالم العربي معرضًا اليوم للهدم. ولكن نحن نجدد إيماننا بتشبثنا بحضورنا المسيحي في الشرق وبعيشنا مع إخوتنا المسلمين الذين تكاملنا معهم في تكوين هويتنا المشتركة في لبنان وبلدان الشرق الاوسط وبنينا معًا حضارة غنية، هناك اليوم من يريد ان يمحوها وان يكسرها، وهذا ما يجعلنا نجدد إيماننا اكثر فأكثر بدعوة لبنان التاريخية ليكون هذا الوطن نموذجًا ومثالاً للعيش معًا في الشرق والغرب. 

ومساء زار غبطته رعية سيدة لبنان في ولاية سان مارتين التي تخدمها الرهبانية المريمية المارونية حيث اقيم له استقبال رسمي وشعبي وقد رفعت الاعلام البطريركية واللبنانية والارجنتينية وصور غبطته في كافة أنحاء مدينة فيلا لينش في ضواحي العاصمة. وهناك احتشد المئات من ابناء الجالية الللبنانية الذين رحبوا بالبطريرك رافعين اللافتات والصور مع اناشيد الترحيب بمواكبة فرقة موسيقية. وخلال حفل خطابي قبيل القداس اعلن رئيس البلدية غبريال كاتوبوديس  البطريرك الراعي مواطن شرف من الدرجة الاولى في سان مارتين وقدم له مفتاح المدينة. ثم ألقى كلمة ترحيب وصف فيها زيارة الكردينال الراعي بالتاريخية والتي حملت معها السلام وعبرت عن الصداقة الكبيرة التي تربط لبنان بالأرجنتين. ورد غبطته بكلمة شكر فيها رئيس المجلس البلدي وابناء المدينة على حفاوتهم ومحبتهم. 

وبعد ذلك أزيحت الستارة عن لوحة تذكارية تكريما لمؤسس رسالة الرهبان المريميين الاب عُمانوئيل  الأشقر. ثم ترأس نيافته قداسًا احتفاليًا عاونه في لفيف من الأساقفة والكهنة بحضور وزير الصحة خوان منصور والسفير انطونيو عنداري ومدير عام وزارة الأديان فون روش ورئيس مجلس الشورى في الولاية.

وفي عظته التي توقف فيها عند معاني الإنجيل المقدس شدد غبطته على دور الأساقفة والكهنة في إيصال المؤمنين الى المسيح القائم من الموت. وشكر للأرجنتين كل ما قدمته للبنان وللبنانيين والموارنة من دعم واهتمام وكانت حاضنة للمهاجرين اليها الذين ساهموا باذدهارها وبنموها الاقتصادي والاجتماعي والسياسي. واعتبر غبطته ان الارجنتين تفخر اليوم بأنها اعطت للكنيسة والعالم بابا جديدًا يتحسس قضايا الفقراء والمهمشين ومشاكلهم وهو انتخب من بين شعبه حيث كان في أبرشيته مثالا للخدمة والتواضع والتجرد والتضحية.  وتحدث البطريرك الراعي عن اجتماع مطارنة الانتشار الذي سينعقد الاسبوع المقبل لدراسة اوضاع الخدمة الراعوية في بلدان الانتشار سائلاً في ذكرى اندلاع الحرب اللبنانية الصلاة من اجل السلام الدائم والحقيقي في لبنان ومن اجل ان ينعم شعبه بالطمأنينة والازدهار وان يحافظوا على وحدتهم وتماسكهم مسيحيين ومسلمين كي يبقوا شهودا للحوار والعيش المشترك وليكونوا على مستوى دماء شهدائهم الذين سقطوا من اجل ان يبقى لبنان النموذج وان تبقى ارضه ارض سلام واشعاع حضاري. 

بعد القداس اقامت الرعية حفل استقبال على شرف غبطته بحضور حشد كبير من اللبنانيين ومن الأرجنتينيين. 

mardi 16 avril 2013

Fwd: Mourir ou partir : le dilemme des chrétiens syriens رسالة رئيس اساقفة دمشق المارونية سيادة المطران سمير نصّار

Mourir ou partir : le dilemme des chrétiens syriens- L'archevêque maronite de Damas se confie à Fides

ROME, 15 avril 2013 (Zenit.org) - "Mourir ou partir : le dilemme sans réponse des chrétiens syriens", titre l'agence vaticane Fides qui publie cette analyse de l'archevêque maronite de Damas, Mgr Samir Nassar.
Les chrétiens de Syrie « doivent choisir entre deux calices amers : mourir ou partir »: c'est un dilemme qui implique toute la réalité ecclésiale se trouvant en Syrie et que rapporte Mgr Nassar.
L'archevêque rapporte comment "la mort rôde autour de la vie de millions de civils sans défense, chrétiens et musulmans, dans une Syrie dévastée par la guerre : bombardements, voitures piégées, tireurs embusqués, manque de soins médicaux - 233 hôpitaux ont été fermés et les médecins fuient tous, explique Mgr Nassar -, malnutrition et manque de nourriture adaptée pour les diabétiques, les personnes affectées de pathologies cardiaques et les jeunes mères".
Face à ce désastre, tous pensent à partir même si la fuite est en quelque sorte « une autre manière de mourir », plus lentement: l'Eglise locale, malgré sa fragilité, « devient un mûr des lamentations » auquel tous s'adressent chaque jour « pour demander protection et aide afin de trouver un visa permettant de partir ».
Les chrétiens syriens, souligne l'archevêque maronite, « ont vu l'ONU organiser depuis 2005 le départ systématique des réfugiés irakiens en direction des pays occidentaux » et ils connaissent maintenant l'angoisse, notamment à cause de « l'indifférence et du silence mondial concernant leur long et triste calvaire… Ils sont abandonnés, destinés à mourir sans pouvoir fuir… les consulats sont fermés depuis un an et demi ».
Mgr Nassar décrit, avec un cœur de pasteur affligé, la condition des chrétiens pauvres « qui ne trouvent aucune raison de devoir mourir dans cette guerre insensée ». Ils ont vu leurs frères plus aisés quitter la Syrie et ils voient l'Eglise comme la seule réalité à laquelle demander de l'aide dans ce naufrage.
« L'appel du nouveau Pape, François, en faveur de la bien-aimée Syrie résonne dans leurs cœurs… Les Eglises sœurs du monde entier prient et montrent leur affection en faveur de ce petit troupeau, sans pouvoir calmer la tempête ».
Cette situation met également les Pasteurs devant des problèmes de conscience. « Leur conseiller de rester pourrait les conduire à la mort comme un agneau muet devant le boucher. Notre martyrologue ne fait que s'allonger… Les aider à partir signifie en revanche vider la Terre biblique de ses derniers chrétiens » : un dilemme qui peut trouver une réponse seulement en se confiant « au cœur de Dieu », en offrant aux fidèles une proximité pastorale qui les aide à percevoir la réalité des paroles de Jésus : « N'ayez pas peur… je suis avec vous… ». « Ces dernières, remarque Mgr Nassar, ne déçoivent jamais ».

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lundi 15 avril 2013

Le patriarche Raï entame par l’Argentine une tournée « du bout du monde » | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/810055/le-patriarche-rai-entame-par-largentine-une-tournee-du-bout-du-monde-.html
15/4/2013-Le patriarche Raï entame par l'Argentine une tournée « du bout du monde »

Que va faire le patriarche Béchara Raï au bout de ce monde dont le pape François est issu? L'Argentine, par laquelle il a entamé samedi ses visites pastorales en Amérique du Sud, est l'un des plus anciens pays d'émigration libanaise, particulièrement chrétienne. C'est aussi, avec le Brésil, l'un des deux sièges épiscopaux dont dispose l'Église maronite dans cette partie du monde. Quatre autres diocèses maronites ont été institués en Amérique : deux aux États-Unis, un au Canada et un quatrième au Mexique. Au cours de son séjour de deux semaines en Argentine, le patriarche présidera une réunion des évêques d'Amérique, la troisième depuis mars 2010 et septembre-octobre 2011. De Buenos Aires, il rayonnera vers diverses provinces argentines et effectuera un saut de quelques heures au Paraguay. Le 25 avril, il prendra l'avion pour São Paulo, d'où il tournera à nouveau dans divers pays d'émigration comme l'Uruguay, la Colombie, le Costa Rica. Il se rendra en fin de parcours au Venezuela, seul pays d'Amérique latine d'émigration récente, avant de rentrer au pays après un crochet par Rome. Au total, il se sera absenté 50 jours.

Une troisième tournée pastorale
C'est le troisième voyage pastoral du patriache en Amérique. Deux autres l'ont précédé, aux États-Unis et au Canada. Les questions pastorales qui seront soulevées au cours de cette réunion toucheront aux besoins des fidèles maronites dispersés dans ce sous-continent, notamment en prêtres, aux apports entre les Églises orientales et Rome, aux rôles respectifs joués par le patriarcat et les ordres religieux, au service de cette Église de la diaspora devenue plus importante numériquement que l'Église au Liban, mais qui forme avec cette dernière l'Église maronite, dont le Liban demeurera à jamais le cœur battant. Il devrait notamment désigner un nouvel évêque pour le Mexique. Au-delà de sa participation au congrès, le patriarche recherchera aussi, en coopération avec la Fondation maronite dans le monde, à encourager le rétablissement du lien entre les « brebis perdues » d'un christianisme oriental devenu majoritaire hors de sa terre natale, dans le dessein bien précis de défendre l'identité libanaise, encore partiellement basée, hélas, sur les données démographiques.

Est-ce chose facile ? Pas de l'avis de l'expert Youssef Doueihi, de la Fondation maronite dans le monde, qui suit de près ce dossier et qui participe aux travaux de l'Assemblée épiscopale qui se tient à Tucuman, l'une des grandes villes d'Argentine où sont concentrés les Argentins de rite maronite.
Pour cet expert au franc-parler connu, deux obstacles entravent le rétablissement de ce lien : l'ancienneté de l'émigration libanaise dans cette partie du monde, à l'exception du Venezuela où l'émigration est plus récente, et le blocage en commission parlementaire d'une loi sur la récupération de la nationalité libanaise.
L'ancienneté de l'émigration est, en soi, un blocage sérieux. Réveiller la fibre libanaise dans le cœur de Sud-Américains de quatrième ou cinquième génération, parfaitement intégrés dans leurs patries respectives, ne va pas de soi. À ce jour, l'appartenance religieuse de ces émigrés est la voie la plus directe pour regagner leur cœur, et l'Église est là pour la renforcer. Mais ce n'est là qu'un moment de l'œuvre à accomplir. Le suivi humain et administratif est essentiel, et c'est le rôle qu'assure la fondation, dont l'un des responsables, Antonio Andari, est aujourd'hui ambassadeur du Liban à Buenos Aires. Encore ne faut-il pas commettre l'erreur, comme certains l'ont fait avec Carlos Slim, l'homme le plus riche du monde, de s'adresser d'abord à leur portefeuille. Les ordres religieux maronites, qui ont suivi les émigrés libanais pour les encadrer pastoralement, jouent à ce niveau un rôle fondamental de courroie de transmission de l'idéal d'appartenance défendu par Bkerké.

Mais le second obstacle à ce réveil est d'ordre juridico-administratif. Il existe trois recensements de Libanais résidents et émigrés, explique M. Doueihi, ceux de 1921,1924 et 1932. Pour le moment, seuls les Libanais résidents ont droit à la nationalité libanaise, et encore, après de multiples entraves administratives. Le projet de loi sur la récupération de la nationalité a pour objectif d'élargir ce droit à toutes les personnes figurant sur les autres listes.
Par ailleurs, tous les citoyens de l'Empire ottoman ont reçu le droit, en vertu des Conventions de Lausanne et Genève de 1924, de choisir la nationalité qui leur convient. Or, entre 1926 et 1958, un certain nombre de ces émigrés pont postulé pour la nationalité libanaise, qui leur a été accordée. Le seul problème, et c'est en soi un scandale de négligence, c'est que ces émigrés n'en ont pas été avisés. Leur nombre avoisine les 100 000. N'ayant pas été informés, ces Libanais n'ont pas demandé leurs papiers d'identité, et leurs descendants, qui ont droit à la nationalité, ne l'ont pas su non plus. Cette catégorie de Libanais concerne aussi la Fondation maronite dans le monde. Et c'est la première fois que cette affaire est prise à cœur de cette façon !

C'est la raison pour laquelle M. Doueihi participe, d'ailleurs, à la réunion épiscopale de Tucuman. Fort de sa connaissance d'un dossier complexe, il est à même de distinguer entre l'important et le secondaire, et d'aider à faire avancer une cause qui, en fin de compte, est directement liée à la cause libanaise elle-même.
Un centre d'études statistiques performant au Brésil a fourni, à ce sujet, des chiffres utiles. Ainsi, on sait que 3,9 % des 200 millions d'habitants du Brésil actuel sont des descendants d'émigrés venus de Turquie, de Syrie et du Mont-Liban. Sachant que les émigrés du XIXe et du début du XXe siècle vers les pays d'Amérique latine étaient à plus de 80 % des chrétiens, en particulier des maronites. Le Brésil est donc un bon vivier pour retrouver, parmi les quelque 8 millions de ces Orientaux d'origine, les descendants de ces Libanais qui s'ignorent, et les inviter à renouer avec la mère patrie. Voici donc, parallèlement aux festivités qui marqueront les visites du patriarche et qui ont certainement leur place sur les plans spirituel et moral, l'aspect social et politique de l'histoire. Au cours de son séjour, Mgr Raï sera reçu par les responsables politiques du pays. Samedi déjà, il avait été accueilli à sa descente d'avion par le ministre argentin de la Santé, qui est de souche libanaise, sachant aussi qu'il y a au Parlement argentin quelque trente députés de rite maronite.

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dimanche 14 avril 2013

Les journalistes italiens enlevés en Syrie sont rapatriés | Crise dans le monde arabe

Dans un communiqué, le président du Conseil Mario Monti, qui exerce les fonctions de ministre des Affaires étrangères par intérim, avait annoncé la bonne nouvelle en milieu de journée.


Il avait remercié ses services pour leur «engagement» et leur «professionnalisme», qui ont «permis une issue positive de cette affaire, rendue compliquée par l'extrême danger de la situation» dans la zone de Idlib.

Il n'avait pas explicité comment la libération avait été rendue possible.

L'envoyé spécial de la télévision publique RAI Amedeo Ricucci, le reporter-photographe Elio Colavolpe, l'auteur de documentaires Andrea Vignali et la pigiste italienne d'origine syrienne, Susan Dabbous - sont arrivés vers 20 h 30 à l'aéroport romain de Ciampino à bord d'un avion Falcon affrété par le gouvernement.

La Farnesina, le ministère des Affaires étrangères, avait demandé «la discrétion maximale» aux médias.

L'équipe de la RAI avait été enlevée le 4 avril dans une des zones les plus dangereuses du nord-ouest de la Syrie. «Nous avons été aux mains d'un groupe islamiste armé qui ne fait pas partie de l'Armée syrienne libre (ASL). Cela a été un malentendu», a expliqué Amedeo Ricucci par téléphone depuis la Turquie à l'agence italienne ANSA.

Durant leur détention de huit jours, ils ont été déplacés dans diverses prisons par leurs ravisseurs.

Les quatre journalistes travaillaient pour le programme de la RAI, «l'Histoire c'est nous» («la storia siamo noi») et leur reportage devait s'appeler «Silence, on meurt». Ils devaient rester sur place du 1er au 15 avril.

Selon les reconstitutions des médias italiens, ils ont été arrêtés par des miliciens islamistes, dont certains venaient du Maghreb, alors qu'ils filmaient des graffitis sur les murs d'une église de la localité de Yaqubiya, un bourg peuplé originairement surtout de chrétiens et devenu une base du groupe jihadiste Al-Nosra lié à Al-Qaïda.

Les miliciens les auraient pris pour des espions, pensant qu'ils filmaient leur base logistique et parce qu'ils n'avaient pas demandé les autorisations nécessaires à tous les groupes armés présents dans la zone.

Le 5 avril, soit le lendemain de la prise d'otages, Ricucci, Colavolpe et Vignali avaient été séparés de Susan Dabbous, sur laquelle pesaient les soupçons les plus lourds en raison de sa double nationalité syrienne et italienne. Ils devaient être jugés par un «tribunal islamique».

Ils ont affirmé aux médias italiens ne pas avoir été maltraités.

Un Italien avait déjà été enlevé en Syrie, en compagnie de deux Russes, le 12 décembre dernier. Les trois hommes avaient été relâchés le 4 février.

En Syrie, les enlèvements, perpétrés pour des motifs confessionnels, politiques ou purement financiers, sont devenus de plus en plus fréquents.

Le gouvernement syrien avait proposé récemment l'amnistie à ceux qui, dans un délai de 15 jours, libéreraient les personnes enlevées qu'ils détiennent sous peine d'être condamnés aux travaux forcés à perpétuité.

http://www.lapresse.ca/international/dossiers/crise-dans-le-monde-arabe/201304/13/01-4640707-les-journalistes-italiens-enleves-en-syrie-sont-rapatries.php


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