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" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
Aymeric Christensen
Créé le 09/09/2013 / modifié le 09/09/2013 à 15h37
Ce village à majorité chrétienne et hautement symbolique, situé au nord de Damas, est depuis dimanche 8 septembre sous le contrôle des rebelles syriens, dont un groupe de djihadistes lié à Al-Qaïda.
Mercredi 4 septembre, des rebelles – ceux du Front al-Nosra, semble-t-il – ont mené une attaque suicide contre une position de l'armée syrienne située à l'une des entrées de la ville. Selon une habitante jointe par l'Agence France-Presse, ils auraient également tiré « avec des obus et des mitrailleuses anti-aériennes ».
Selon la coalition nationale de l'opposition syrienne, les rebelles se seraient ensuite retirés de Maaloula afin de préserver le patrimoine archéologique de Maaloula. Pourtant, alors que la télévision d'Etat syrienne affirmait avoir « nettoyé » la localité des insurgés, les combats ont repris ce week-end, notamment dans la nuit de samedi à dimanche, et les rebelles ont pris le village. L'Observatoire syrien des droits de l'homme, une ONG, estime à plusieurs dizaines le nombre de morts et de blessés, aussi bien chez les rebelles qu'au sein des forces syriennes.
Depuis lundi, l'armée loyaliste syrienne tente de reprendre le village et pilonne les montages alentours, tandis que les insurgés seraient retranchés dans des églises et des monuments historiques.
Les civils, quant à eux, ont commencé à fuir le village mercredi, lors de la première attaque, pour tenter de rejoindre Damas.
Pourquoi prendre Maaloula, une ville qui ne compte que 5000 habitants l'été (et seulement 2000 en hiver) ? Principalement pour faire monter encore d'un cran la pression sur Damas. En effet, les rebelles sont déjà présents au sud, à l'ouest et à l'est de la capitale. En prenant désormais cette ville chrétienne, située à 55km au nord de Damas, ils resserrent l'étau sur le régime de Bachar al-Assad, en menaçant par ailleurs l'une de ses principales voies de ravitaillement : la route qui relie Damas à Homs, situé plus au nord.
A priori simple village syrien, Maaloula, dont le nom signifie « Entrée », est en réalité l'une des villes les plus symboliques du pays. Elle est en effet non seulement habitée en large majorité par des chrétiens, principalement grecs-catholiques melkites, mais elle abrite également d'importants vestiges des premiers siècles du christianisme : monastères en ruine et refuges troglodytiques.
Lieu de pèlerinage, ce village montagneux est surtout l'un des derniers au monde où l'on parle toujours l'araméen, la langue de Jésus-Christ. C'est aussi cette caractéristique qui le rend si emblématique pour les chrétiens de Syrie et du Moyen-Orient, grâce à un patrimoine vivant chargé en émotion. Des touristes passés par Maaloula racontent ainsi que de jeunes hommes se chargent dans les rues de réciter la prière du Notre Père aux visiteurs dans la langue dans laquelle, selon la tradition, il aurait été enseigné par le Christ à ses disciples.
Maaloula abrite également un monastère grec-orthodoxe, Mar Takla, construit autour de la grotte et du tombeau de sainte Thècle, qui est fêtée le 24 septembre. C'est donc peu de temps avant cette importante fête locale, et par ailleurs à quelques jours seulement de la fête de la Sainte-Croix, célébrée avec ferveur le 14 septembre, que la prise de la ville intervient.
C'est enfin, du fait de la présence d'une importante communauté sunnite (environ un tiers des habitants) mêlée à la population chrétienne, un fort lieu de coexistence entre chrétiens et musulmans en Syrie.
Le Front al-Nosra, à l'origine de l'attaque de Maaloula, est un groupe sunnite extrémiste, lié à Al-Qaïda, qui s'est allié aux rebelles. Depuis plusieurs semaines, les attentats suicides à la voiture piégée et les exactions revendiquées par les djihadistes ont créé des tensions entre ce groupe, totalement inconnu avant le début de la révolte contre le régime syrien, et l'Armée syrienne libre, plus modérée.
Al-Nosra appelle notamment à la création d'un Etat islamique dans le pays.
Selon des témoignages récoltés sur place, et notamment rapportés par le journal La Croix, une statue de la Vierge qui dominait la ville depuis l'une des collines qui la surplombent aurait été détruite par les insurgés. Des croix situées au sommet de sites religieux auraient également été brisées. De même, plusieurs monastères seraient actuellement occupés ou menacés.
Certains témoignages, pour le moment non confirmés, qui circulent également affirment que des chrétiens ont été menacés par les rebelles d'Al-Nosra et forcés à abjurer leur foi et à se convertir à l'islam.
Depuis la prise du village, des rumeurs circulent de façon désordonnée sur les réseaux sociaux. Des internautes relaient ainsi une vidéo censée montrer la décapitation sauvage de chrétiens de Maaloula par des djihadistes. Ces images avaient déjà tourné sur internet en juin dernier, au moment de la mort du père François Mourad, un franciscain de 49 ans. Déjà à l'époque les images, si elles montrent bien ce qui semble être la décapitation de religieux chrétiens, avaient été dénoncées comme plus anciennes.
S'appuyant sur des sources religieuses locales, l'Œuvre d'Orient a publié mardi 10 septembre une liste des bâtiments chrétiens brûlés ou saccagés par les islamistes après la destitution du président Morsi.
Plus de 80 églises, centres sociaux et écoles relevant aussi bien de l'Église copte-orthodoxe que de l'Église copte-catholique ont été détruits, témoignant, selon Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient d'une violence inédite à leur égard.
« Je me suis longtemps interdit d'employer le terme de persécution pour les chrétiens d'Égypte. Cela supposait une démarche systématique. Mais la vague de violences dont les Frères musulmans, et ceux qui leur sont proches, se sont rendus coupables cet été change la nature de leur situation. Jusqu'ici, les chrétiens d'Égypte subissaient des violences ponctuelles, à l'image de l'attentat à la bombe qui a frappé une église copte-orthodoxe d'Alexandrie en 2010.
Au quotidien, ils subissaient des discriminations de différents ordres : constitutionnel (un chrétien ne peut, par exemple, devenir chef d'État, les fonctions publiques et universitaires lui sont difficiles d'accès) ou judiciaire (en cas de procès, les chrétiens se voient souvent défavorisés face aux musulmans).
Avec la montée des Frères musulmans, ce climat de discrimination s'est accentué, favorisé par leur désir d'imposer le droit civil musulman à l'ensemble de la population, y compris chrétienne, au mépris de la tradition de l'Égypte qui veut qu'aux musulmans s'applique un droit musulman, et aux chrétiens un droit chrétien. Les coptes n'ont caché ni leurs réserves ni leur hostilité à l'égard de ce projet islamiste de société. Cela explique aussi le soutien apporté par le patriarche copte-orthodoxe au changement de régime et au renversement du gouvernement Morsi.
À partir de ce moment, les Frères musulmans ont organisé une persécution publique à l'encontre des chrétiens. De nombreux lieux de culte, mais aussi des équipements pastoraux, des écoles, des centres de soins tenus par des religieuses, et même des maisons de chrétiens, ont été incendiés ou saccagés. Ces actions, qui dévoilent la réalité du régime prôné par les Frères musulmans, doivent être condamnées très fortement.
Nous demandons aussi que les autorités égyptiennes actuelles assurent la protection et la reconstruction des lieux chrétiens détruits, comme elles s'y sont engagées. La France et l'Union européenne doivent leur apporter leur soutien et faire pression pour que ces engagements soient tenus, au nom de la protection des minorités et du respect des droits de l'homme. »
Recueilli par François-Xavier MaigreMgr Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, a participé au sommet international qui s'est tenu à Amman sur le thème « les défis des chrétiens arabes », la première semaine de septembre, à l'initiative du roi Abdallah II.
Dans son intervention, le patriarche a salué « cette initiative unique de son genre » : « La présence d'un grand nombre de dignitaires religieux, chrétiens et musulmans, est très significative et constitue une quasi réponse à ce qui se passe dans notre Orient, sous forme de défis et difficultés, voire d'une question de vie ou de mort pour notre peuple ».
Il a plaidé pour la situation « catastrophique » des chrétiens en Terre Sainte, plaidant pour une solution au problème palestinien « de façon équitable et acceptable » : « Discours et promesses ne sont guère suffisants, que ce soit du côté arabe, islamique ou occidental. Les gens, ayant perdu confiance en ces promesses, rêvent d'émigrer à l'étranger, pour justement échapper à une conjoncture qu'ils ne peuvent plus supporter. »
« L'Orient arabe, démuni de chrétiens, n'est pas l'Orient que nous connaissons, que nous aimons » et « le chrétien est le frère du musulman, et le musulman est le frère du chrétien », a-t-il poursuivi.
Pour le patriarche, c'est « le message d'Amman qui devrait se transformer en réalité dans les curricula pédagogiques, dans les discours religieux, ainsi que les medias religieux, car « écouter des discours dans des salles fermées au sujet de la tolérance, de l'acceptation d'autrui, mais sans les déclarer ouvertement et publiquement, n'est plus acceptable ».
Mgr Fouad Twal a appelé à « faire face à ces courants extrémistes avec courage et clairvoyance, à travers notamment un plan pédagogique sain, mettant en exergue les aspects positifs de l'islam, de la chrétienté et du judaïsme, afin de permettre l'émergence d'une génération nouvelle, favorable à une ouverture d'esprit et une acceptation de l'autre ».
« Il est de plus très important de créer une opinion publique qui s'oppose à ces courants, qui les isole, qui restreigne leur influence, leur emprise sur la société. Dans ce contexte les medias jouent un rôle pionnier », a-t-il estimé.
« A nous, les dignitaires religieux, chrétiens et musulmans, il appartient de savoir comment se soutenir spirituellement et socialement afin d'affronter la richesse de la civilisation occidentale, voire ses dangers, ainsi que les vagues de la violence et de l'extrémisme religieux », a conclu le patriarche
Les rebelles ont pris une bourgade, à majorité chrétienne, proche de Damas.
Les chrétiens ont fui la ville. On rapporte des dizaines de victimes. Des signes religieux ont été détruits.
Mariam est une mère de famille, parmi d'autres, de Maaloula. Depuis vendredi 6 septembre, elle, ses quatre enfants et son époux Ziad sont réfugiés à Damas, chez des cousins. Ils ont fui les combats et les bombes qui ont enflammé ce haut lieu chrétien de Syrie. Joint au téléphone par La Croix, Mariam répétera : « Pourquoi cela nous arrive-t-il ? Nous n'avons rien fait et les bombes sont tombées sur le village. Nous étions en paix. Qu'a-t-il fait, mon fils de 2 ans et demi, pour mériter cela ? »
Ziad était ouvrier dans le bâtiment. C'était avant la guerre. « Mais, depuis deux ans et demi, à Maaloula, les hommes restent à la maison, comme les femmes. Il n'y a pas de travail. » Dans la nuit de jeudi à vendredi, des voitures sont venues de Damas, situé à une cinquantaine de kilomètres, pour aider les familles chrétiennes à sortir de Maaloula. Mariam, Ziad et leurs enfants ont profité du convoi. Ils ont abandonné leur maison.
Dimanche 8 septembre, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) confirmait que des rebelles, dont des djihadistes liés à Al-Qaida, avaient pris le contrôle du village chrétien, après de violents combats avec l'armée. Selon cette ONG, qui s'appuie sur un réseau de militants et de médecins, les combats ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés, parmi les rebelles, les forces gouvernementales et la population. Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, estime que les rebelles sont constitués notamment de combattants du groupe sunnite extrémiste du Front Al-Nosra.
Maaloula est l'un des derniers lieux où se parlait encore un peu l'araméen, la langue du Christ. Une statue de la Vierge, bleu ciel et blanc, dominait le bourg, depuis l'une des collines abruptes qui l'entourent. « Elle a été détruite », indique Mariam. Des monastères – Saint-Serge « considéré comme l'un des plus vieux monastères du monde » précise Mariam, Saint-Elias, Saint-Takla – sont aujourd'hui occupés ou menacés. Deux autres interlocuteurs rapportent que des croix, au sommet d'édifices religieux, ont été détruites.
Maaloula célèbre chaque 14 septembre la fête de l'Exaltation de la Croix. Les chrétiens de Damas venaient nombreux. « Chaque soir du 13 septembre, les jeunes allument des feux sur les rochers qui entourent la ville. Une grande messe est célébrée le lendemain. Ensuite, c'est la fête pendant deux jours. Les familles de la ville ouvraient leurs portes à de nombreux visiteurs venus de tout le pays » se souvient George, un Syrien chrétien, originaire de Maaloula.
La majorité des habitants chrétiens de Maaloula sont grecs-catholiques. Les combats pour la prise de cette ville de quelques milliers d'habitants avaient commencé mercredi 4 septembre par une attaque-suicide attribuée au Front Al-Nosra contre une position de l'armée régulière à l'une des entrées du bourg. Une vidéo postée par les rebelles a montré des insurgés parlant dans des talkies-walkies alors que le caméraman clame « Dieu est le plus grand. Libération du barrage de Maaloula ». La caméra montrait des corps gisant sur la chaussée.
Mariam a vu les rebelles fêtés, à leur entrée, par la population musulmane de Maaloula. « Les femmes leur jetaient du riz en signe de fête. Les hommes suivaient les rebelles dans leurs campements de la montagne. Certains disent qu'ils retiennent là-bas des otages chrétiens. » Le Front Al-Nosra appelle à un État islamique en Syrie. Récemment, la tension est montée entre Al-Nosra et la rébellion dite modérée de l'Armée syrienne libre (ASL), en raison des multiplications des exactions par les djihadistes.
Comme d'autres chrétiens syriens, George est inquiet pour l'avenir de son pays. « On ne peut pas laisser un pays multiconfessionnel tomber entre les mains des radicaux. Ils veulent appliquer la loi islamique, et sont prêts à mourir pour ça. Que feront-ils avec nous, chrétiens, qui n'avons pas les mêmes croyances ? Ils nous donnent trois solutions : quitter le pays, se convertir ou payer. »
Un autre Syrien chrétien confirme. « À Yabroud, une ville contrôlée complètement par les insurgés, l'église locale se charge de collecter l'argent entre les fidèles pour payer chaque mois un montant réclamé par les autorités locales. » George redoute les décisions qui pourraient bientôt venir de Washington ou de Paris. « Une intervention militaire va déstabiliser le pays, affaiblir l'armée syrienne qui reste unie pour le moment. Nous allons plonger dans une situation à l'irakienne. » Il s'insurge : « Comment des pays occidentaux peuvent se dire "amis" de pays comme le Qatar ou l'Arabie saoudite ? »
Veillée de prière place Saint-Pierre, 7 septembre
Pape François
ROME, 7 septembre 2013 (Zenit.org) - « Pouvons-nous sortir de cette spirale de douleur et de mort ?... Ce soir, je voudrais que de toutes les parties de la terre nous criions : Oui, c'est possible à tous ! Ou mieux, je voudrais que chacun de vous, du plus petit au plus grand, jusqu'à ceux qui sont appelés à gouverner les Nations, réponde : Oui, nous le voulons », exhorte le pape François.
Ce samedi soir, 7 septembre 2013, de 19h à 23h, a eu lieu une veillée de prière, place Saint-Pierre, à l'occasion de la Journée de prière et de jeûne pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient et dans le monde, convoquée par le pape.
La veillée s'est déroulée dans une atmosphère de gravité et de recueillement. Après un temps de chapelet et de litanies, le pape a prononcé une homélie, tandis que la nuit était déjà tombée sur une place Saint-Pierre comble. Puis a eu lieu un temps d'adoration.
Homélie du pape François
« Dieu vit que cela était bon » (Gn 1, 12.18.21.25). Le récit biblique du début de l'histoire du monde et de l'humanité nous parle de Dieu qui regarde la création, la contemple presque, et répète : cela est bon. Chers frères et sœurs, cela nous fait entrer dans le cœur de Dieu et, de l'intime de Dieu, nous recevons son message.
Nous pouvons nous demander : quelle signification a ce message ? Que me dit ce message à moi, à toi, à nous tous ?
1. Il nous dit simplement que dans le cœur et dans la pensée de Dieu notre monde est la 'maison de l'harmonie et de la paix', et est le lieu où tous peuvent trouver leur place et se sentir 'chez soi', parce que cela est « bon ». Tout le créé forme un ensemble harmonieux, bon, mais surtout les humains, faits à l'image et à la ressemblance de Dieu, sont une unique famille, dans laquelle les relations sont marquées par une fraternité réelle non seulement proclamée en paroles : l'un et l'autre sont le frère et la sœur à aimer, et la relation avec le Dieu qui est amour, fidélité, bonté se reflète sur toutes les relations entre les êtres humains et apporte l'harmonie à la création tout entière. Le monde de Dieu est un monde dans lequel chacun se sent responsable de l'autre, du bien de l'autre. Ce soir, dans la réflexion, dans le jeûne, dans la prière, chacun de nous, tous nous pensons au fond de nous-mêmes : ne serait-ce pas peut-être ce monde que nous désirons ? Ne serait-ce pas peut-être ce monde que tous portent dans le cœur ? Le monde que nous voulons, n'est-il pas peut-être un monde d'harmonie et de paix, en nous-mêmes, dans les rapports avec les autres, dans les familles, dans les villes, dans et entre les nations ? Et la vraie liberté dans le choix des chemins à parcourir en ce monde, n'est-elle pas peut-être celle qui est orientée vers le bien de tous et qui est guidée par l'amour ?
2. Mais demandons-nous maintenant : est-ce cela le monde dans lequel nous vivons ? Le créé conserve sa beauté qui nous remplit d'émerveillement, reste une œuvre bonne. Mais il y a aussi « la violence, la division, le conflit, la guerre ». Cela arrive quand l'homme, sommet de la création, abandonne le regard sur l'horizon de la beauté et de la bonté, et se renferme dans son égoïsme.
Quand l'homme pense seulement à lui-même, à ses propres intérêts et se place au centre, quand il se laisse séduire par les idoles de la domination et du pouvoir, quand il se met à la place de Dieu, alors il abîme toutes les relations, il ruine tout ; et il ouvre la porte à la violence, à l'indifférence, au conflit. C'est exactement ce que veut nous faire comprendre le passage de la Genèse qui raconte le péché de l'être humain : l'homme entre en conflit avec lui-même, s'aperçoit qu'il est nu et se cache parce qu'il a peur (Gn 3,10), il a peur du regard de Dieu ; il accuse la femme, celle qui est chair de sa chair (v.12) ; il rompt l'harmonie avec le créé, arrive à lever la main contre le frère pour le tuer. Pouvons-nous dire que l'harmonie est devenue 'dis-harmonie' ? Non, la 'dis-harmonie' n'existe pas : ou il y a l'harmonie, ou on tombe dans le chaos où il y a violence, querelle, conflit, peur…
C'est justement dans ce chaos que Dieu demande à la conscience de l'homme : « Où est Abel ton frère ? ». Et Caïn répond : « Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère ? » (v.9). Cette question nous est aussi adressée et il serait bien que nous nous demandions : Suis-je le gardien de mon frère ? Oui, tu es le gardien de ton frère ! Être une personne humaine signifie être gardiens les uns des autres ! Et au contraire, quand se rompt l'harmonie, suit une métamorphose : le frère à garder et à aimer devient l'adversaire à combattre, à supprimer. Que de violence naît à ce moment, que de conflits, que de guerres ont marqué notre histoire ! Il suffit de voir la souffrance de tant de frères et sœurs. Il ne s'agit pas de quelque chose de conjoncturel, mais c'est la vérité : dans chaque violence et dans chaque guerre, nous faisons renaître Caïn. Nous tous ! Et aujourd'hui aussi, nous continuons cette histoire de conflit entre frères, aujourd'hui aussi, nous levons la main contre celui qui est notre frère. Aujourd'hui aussi nous nous laissons guider par les idoles, par l'égoïsme, pas nos intérêts ; et cette attitude continue : nous avons perfectionné nos armes, notre conscience s'est endormie, nous avons rendu plus subtiles nos raisons pour nous justifier. Comme si c'était une chose normale, nous continuons à semer destruction, douleur, mort ! La violence, la guerre apportent seulement la mort, parlent de mort ! La violence et la guerre ont le langage de la mort !
Après le chaos du Déluge, il cessa de pleuvoir : on vit l'arc-en-ciel et la colombe apporta un rameau d'olivier. Je pense aussi aujourd'hui à cet olivier, représentant les diverses religions, que nous avons planté à Buenos Aires, sur la "Piazza de Mayo" en 2000, en demandant qu'il n'y ait plus de chaos, en demandant qu'il n'y ait plus de guerre, en demandant la paix.
3. À ce point, je me demande : Est-il possible de parcourir une autre voie ? Pouvons-nous sortir de cette spirale de douleur et de mort ? Pouvons-nous apprendre de nouveau à marcher et à parcourir les chemins de la paix ? En invoquant l'aide de Dieu, sous le regard maternel de la Vierge Salus populis romani, Reine de la paix, je veux répondre : Oui, c'est possible à tous ! Ce soir, je voudrais que de toutes les parties de la terre nous criions : Oui, c'est possible à tous ! Ou mieux, je voudrais que chacun de vous, du plus petit au plus grand, jusqu'à ceux qui sont appelés à gouverner les Nations, réponde : Oui, nous le voulons ! Ma foi chrétienne me pousse à regarder la Croix. Comme je voudrais que pendant un moment tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté regardent la Croix ! On peut y lire la réponse de Dieu : là, à la violence on ne répond pas par la violence, à la mort, on ne répond pas par le langage de la mort. Dans le silence de la Croix, se tait le bruit des armes et parle le langage de la réconciliation, du pardon, du dialogue, de la paix. Je voudrais demander au Seigneur, ce soir, que nous, chrétiens, frères des autres Religions, chaque homme et chaque femme de bonne volonté crie avec force : la violence et la guerre ne sont jamais la voie de la paix ! Que chacun s'applique à regarder au fond de sa conscience et écoute cette parole qu'elle dit : sors de tes intérêts qui atrophient le cœur, dépasse l'indifférence envers l'autre qui rend le cœur insensible, vaincs tes raisons de mort et ouvre-toi au dialogue, à la réconciliation : regarde la douleur de ton frère et n'ajoute pas une autre douleur, arrête ta main, reconstruis l'harmonie qui s'est brisée ; et cela non par le conflit, mais par la rencontre ! Que se taisent les armes ! La guerre marque toujours l'échec de la paix, elle est toujours une défaite pour l'humanité. Encore une fois, les paroles de Paul VI résonnent : « Plus les uns contre les autres, plus, jamais !... Jamais plus la guerre, jamais plus la guerre ! » (Discours aux Nations unies, 4 octobre 1965 : AAS 57 [1965], 881). « La paix s'affermit seulement par la paix, celle qui n'est pas séparable des exigences de la justice, mais qui est alimentée par le sacrifice de soi, par la clémence, par la miséricorde, par la charité » (Message pour la Journée mondiale de la Paix 1976 AAS 67 [1975], 671). Pardon, dialogue, réconciliation sont les paroles de la paix : dans la bien-aimée Nation syrienne, au Moyen-Orient, partout dans le monde ! Prions pour la réconciliation et pour la paix, travaillons pour la réconciliation et pour la paix, et devenons tous, dans tous les milieux, des hommes et des femmes de réconciliation et de paix ! Amen.
تجاوب مفتي سوريا مع نداء البابا: "نشارك البابا والمسيحيين في الصلاة"
الفاتيكان, 7 سبتمبر 2013 (زينيت) - اجتمع اليوم مسلمون من مختلف الطوائف، من سنة، شيعة، علويين، اسماعيليين ودروز، واجتمع معهم أيضًا مسيحيون ويهود، للصلاة عند الساعة الواحدة من اليوم السبت في الجامع الأموي الكبير في دمشق.
أراد هذا اللقاء الفريد مفتي سوريا الأكبر، الشيخ أحمد بدرالدين حسون.
وكان المفتي الأكبر قد وجه رسالة في الأيام الماضية إلى البابا فرنسيس أعلن فيه عن تضامنه مع بادرة البابا الحميدة وأصدر فتوى أعلن فيها اليوم السبت يوم صلاة وصوم في وحدة مع المؤمنين المسيحيين خصوصًا المجتمعين في ساحةالقديس بطرس للصلاة.
وفي تصريح له لوكالة فيدس قال المفتي: "سنصلي مع نوايا البابا فرنسيس، لكي نطلب إلى الله العون والغفران المتبادل بين السوريين".
ثم أضاف شارحًا أن اليوم يود أن يكون يوم "تضامن" مع أحداث معلولا المأساوية.
وأشار إلى أنه أحدًا لم يكن يتوقع من أنه سيتم التوصل في سوريا إلى المس بالمحرمات المسيحية العريقة ورموزها.
وقال: "يحزننا جدًا عندما يتم استعمال الإسلام كإيديولوجية متطرفة تصل إلى إرادة إلغاء الآخر".
وأضاف مصرحًا أن سوريا هي "مثل الأراضي المقدسة، مهد للمسيحية". وأنه اختار سوريا أرضًا لكي يفتح عيون وقلب بولس الرسول.
ثم أضاف: نحن نفتخر كمسلمين أن نكون إطارًا تمكنت من خلال المسيحية أن تعبر عن نفسها كديانة سلام، لأن يسوع هو أمير السلام
2013 - | أيلول - | 07 |
Une nouvelle information tragique pour les chrétiens, en provenance de Syrie.
Maaloula, qui se trouve à 55 km au nord de Damas, est l'un des plus célèbres villages chrétiens de Syrie et ses habitants parlent l'araméen, la langue de Jésus-Christ. Le village doit sa renommée à ses refuges troglodytiques datant des premiers siècles du christianisme (vidéo). La majorité des chrétiens sont grecs-catholiques. L'attaque intervient quelques jours avant la fête de l'Exaltation de la Croix, célébrée chaque année le 14 septembre. Le village abrite aussi le monastère grec orthodoxe de Mar Takla, construit autour de la grotte et du tombeau de sainte Thècle fêtée le 24 septembre. Ce matin [4 septembre], des rebelles islamistes se sont emparés d'un poste militaire à l'entrée de Maaloula. Les djihadistes tirent sur la ville depuis 6 h avec des obus, des mitrailleuses anti-aérienne, et les projectiles ont atteint le centre-ville.
Sources : Le Salon Beige, L'Orient Le Jour
Le religieux espagnol prévient que les Etats-Unis pourraient commettre une "grosse erreur" et déplore que la France, "qui a grandement contribué à la civilisation et la culture", soit aujourd'hui tentée "de conduire l'humanité à faire marche arrière vers la barbarie".
Q. : Le pape est sorti du protocole habituel pour parler en faveur de la paix en Syrie. Que pensez-vous de ce sujet ?
Père Adolfo Nicolas: Je n'ai pas l'habitude de commenter les situations internationales ou les affaires politiques. Mais, dans le cas présent, nous sommes devant une situation humanitaire qui va au-delà des limites normales pouvant justifier le silence. J'avoue, je dois le dire, ne pas comprendre qui a donné l'autorisation aux Etats-Unis ou à la France d'agir contre un pays d'une manière qui, sans nul doute, ajoutera aux souffrances d'une population qui a déjà souffert plus que l'on ne peut l'imaginer. La violence ou les interventions violentes comme celles qui se préparent ne sont justifiables que comme des moyens ultimes utilisés d'une manière telle qu'ils n'atteignent que les seuls coupables. Dans le cas d'un pays, cela est totalement impossible, et c'est pourquoi ce recours à la force me paraît totalement inacceptable. Nous jésuites, nous appuyons l'action du pape à 100 % et désirons du fond du cœur que l'action punitive annoncée n'ait pas lieu.
Q.: Mais le monde n'a-t-il pas la responsabilité de faire quelque chose contre ceux qui abusent de leur pouvoir par des actions contre leur propre peuple, comme dans le cas d'un gouvernement qui utilise les armes chimiques ?
Père Adolfo Nicolas : Cette question en contient en fait trois qu'il convient de séparer clairement. La première porte sur le fait que tout abus de pouvoir doit être condamné et rejeté. Avec tout le respect que j'ai pour le peuple des Etats-Unis, je crois que l'usage précis de la force qui se prépare actuellement est en lui-même un abus de pouvoir. Les Etats-Unis d'Amérique doivent cesser d'agir et de réagir comme s'ils étaient le 'grand frère' d'un quartier qui s'appellerait le monde. Une telle attitude conduit inévitablement à des abus, à des chocs violents et à des démonstrations de force devant les membres les plus faibles de la communauté.
La deuxième est que, si des armes chimiques ont été utilisées, il faut encore satisfaire à l'obligation d e montrer au monde, de manière claire, que cet usage est le fait d'une partie en conflit, et non pas de l'autre. Il ne suffit pas qu'un membre du gouvernement du pays qui désire attaquer dise qu'il en a la conviction. Il faut démontrer au monde qu'il en est ainsi, sans laisser quelque doute que ce soit, afin que le monde puisse faire confiance à ce pays. Cette confiance n'existe pas actuellement, et les spéculations ont déjà commencé sur les visées ultérieures que les Etats-Unis pourraient avoir dans ce projet d'intervention.
La troisième est que les moyens considérés comme appropriés pour punir l'abus commis à l'origine - une fois que l'on a montré que tel est bien ce qui s'est passé - ne blessent pas à nouveau les mêmes personnes, déjà victimes. L'expérience du passé nous apprend que c'est impossible… quand bien même on désignerait les victimes par l'euphémisme 'dommages collatéraux'. Au final, c'est la souffrance des citoyens ordinaires innocents et étrangers au conflit qui augmente. Nous savons tous que le grand souci des sages et des fondateurs religieux de toutes les traditions et cultures est : 'comment alléger la souffrance humaine ?' Il est très préoccupant que, au nom de la justice, nous planifiions une attaque qui va augmenter la souffrance des victimes.
Q. : N'êtes-vous pas particulièrement dur à l'égard des Etats-Unis ?
Le Père Adolfo Nicolas : Je ne le crois pas. Je n'ai aucun préjugé contre ce grand pays et, en ce moment même, je travaille avec des jésuites de ce pays dont j'estime beaucoup les avis et l'aide. Je n'ai jamais eu de sentiments négatifs à l'égard des Etats-Unis, un pays que j'admire énormément pour beaucoup de raisons, parmi lesquelles son ardeur au travail, sa spiritualité et sa pensée. Ce qui me soucie le plus est que précisément ce pays, que j'admire sincèrement, soit sur le point de commettre une grosse erreur.
Et je pourrais dire quelque chose de semblable à propos de la France : un pays qui a été un véritable guide pour l'esprit et l'intelligence, qui a grandement contribué à la civilisation et la culture, et qui est maintenant tenté de conduire l'humanité; à faire marche arrière vers la barbarie, et cela en contradiction ouverte avec tout ce qu'il a représenté durant bien des générations. Que ces deux pays s'unissent aujourd'hui pour une aventure aussi horrible est l'un des éléments de la colère éprouvée en bien des pays du monde. Ce n'est pas le fait d'attaquer que nous craignons; ce qui nous atterre, c'est la barbarie vers laquelle nous sommes conduits.
Q. : Et pourquoi parler ainsi maintenant ?
Le Père Adolfo Nicolas : Parce que le problème se pose maintenant. Parce que le pape prend des mesures extraordinaires pour nous rendre conscients de l'urgence du moment. Avoir déclaré la journée du 7 septembre comme temps de jeûne pour la paix en Syrie est une mesure extraordinaire, et nous voulons nous unir à cette initiative. Nous pouvons nous rappeler que, dans un passage de l'Evangile, les disciples n'étaient pas parvenus à libérer un jeune du mauvais esprit, et Jésus leur dit : "Ce type d'esprit ne peut sortir que par la prière et le jeûne". Il m'est très difficile d'accepter qu'un pays qui se considère chrétien - ou en tout cas qui fait référence à ce nom - ne puisse envisager que l'action militaire lorsqu'il se trouve face à une situation de conflit, au risque de conduire le monde, à nouveau, vers la loi de la jungle. (apic/imedia)
(Photo: le Père Adolfo Nicolas, préposé général de la Compagnie de Jésus)
Les villageois de Maaloula, à 55 km au nord de Damas, ont longtemps vécu à l'écart de la guerre, formant un havre de paix dans la Syrie déchirée. Appartenant à la communauté chrétienne ou à la minorité musulmane, ils refusaient de choisir entre les rebelles de l'Armée syrienne libre et les forces de Bachar Al Assad. Les habitants avaient même refusé les armes proposées par le régime qui pousse à la constitution de milices armées, rapportait en décembre dernier La Croix . Mais la guerre a finalement rattrapé le village aux célèbres refuges troglodytes, lové au creux des montagnes.
Les djihadistes du Front Al-Nosra sont tombés comme la foudre mercredi 4 septembre 2013 à l'aube. « Un véhicule conduit par un kamikaze a explosé devant un barrage, donnant le signal de l'attaque », précise l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les dix militaires qui gardaient le poste à l'entrée de Maaloula ont été tués durant l'assaut. Les rebelles ont ensuite paradé dans le village aux cris d'« Allah Akbar », avant d'essuyer des tirs de l'aviation syrienne. Ils ont fini par quitter les lieux sans combattre. Jeudi matin, une dizaine de militaires du régime avaient remplacé leurs camarades décédés la veille sur le check-point.
Avant cet assaut, ce village de 15 000 âmes dont deux tiers de chrétiens avait été relativement épargné par le conflit. Les rebelles se contentaient d'occuper un hôtel et le couvent Saint-Serge situés sur les hauteurs de Maaloula, mais s'abstenaient de tirer sur la commune. Une sorte de pacte de non-agression existait entre les hommes en armes originaires des clans des montagnes et les troupes du régime de Bachar Al Assad. De la guerre, les habitants subissaient surtout les enlèvements crapuleux qui fleurissent dans cette région, proche du Liban et propice à tous les trafics.
Ce premier assaut d'importance a profondément choqué les habitants. D'après deux témoignages, les djihadistes au cours de leur passage ont commis des vols et des dégradations dans une église paroissiale. Ils ont aussi rassemblé des villageois à l'intérieur d'une salle commune, puis les ont obligés à crier « Allah Akbar » sous la menace des armes. « Par cette démonstration de force, les islamistes d'Al-Nosra ont voulu démolir l'idée que le gouvernement est capable de protéger les minorités », analyse l'historien Frédéric Pichon, auteur d'une thèse sur Maaloula.
Longtemps les chrétiens ont semblé relativement épargnés par les djihadistes en guerre contre le régime. « Mais nous constatons depuis quelques semaines une multiplication des enlèvements de chrétiens ou de mises à sac des Églises par des groupes proches de la rébellion, observe le P. Pascal Gollnisch, directeur général de l'Œuvre d'Orient. Nous exigeons des autorités françaises et internationales qu'elles obtiennent des rebelles la protection des lieux de cultes, l'arrêt du racket et des persécutions contre les chrétiens et nous demandons que toute aide à la rébellion soit soumise à ces exigences. »
"لنعمل معًا من أجل السلام... لربما استطعنا أن نوقف نيران الذين يريدون تدمير أرض ابراهيم وموسى ويسوع ومحمد"
بقلم أنيتا بوردان
سوريا, 5 سبتمبر 2013 (زينيت) - "لنعمل معًا من أجل السلام" هذا ما أعلنه المفتي العام لدمشق في رسالته التي وجّهها إلى البابا فرنسيس والتي نشرت وكالة فيديس بعضًا منها. أعربت هذه الشخصية السنية عن نيتها في الاتحاد بالصوم والصلاة يوم السبت 7 أيلول.
لنتذكّر أنّ المسجد الكبير في دمشق هو المسجد الأوّل – المسجد الأموي الكبير – والذي لم يزره يومًا بابا قبل أن يزوره البابا يوحنا بولس الثاني في العام 2001 عند قيامه بالحج اليوبيلي على خطى القديس بولس. كان المفتي يومئذٍ الشيخ أحمد كفتارو فألقى البابا الطوباوي كلمة تعبّر عن رغبته في السلام في 6 أيار 2001.
في العام 2008 (كانت سنة القديس بولس) دعا المفتي الكبير الجديد أحمد بدر الدين الحسّون – الذي يكتب اليوم للبابا فرنسيس – البابا بندكتس السادس عشر لكي يزور بدوره دمشق.
إنّ المفتي العام في سوريا، أحمد بدر الدين الحسّون، المسؤول الروحي في الإسلام السني سيجيب على نداء البابا بالصلاة والصوم من أجل أن يعمّ بلاده السلام في ساحة القديس بطرس – إذا أمكن الأمر – أو في المسجد الأموي الكبير في دمشق.
لقد وجّه المفتي رسالة رسمية إلى البابا فرنسيس عبر السفارة البابوية في دمشق وهو يتحضّر للمشاركة في هذا اليوم المميّز للسلام في سوريا والشرق الوسط والعالم بأجمعه في السابع من أيلول مقترحًا على الكرسي الرسولي تنظيم تجمّع بين الأديان.
أشاد المفتي بمبادرة البابا فرنسيس من أجل "الصلاة على نية السلام في سوريا" معبّرًا بأنها "مبادرة جيدة وتدرّ خيرًا على الإنسانية".
لقد كتب ما يلي: "يا صاحب القداسة، نحن نشكركم من أجل هذا النداء الإنساني المرتكز على الإيمان والذي يهدف لأن يجعلنا نصوم ونصلّي معًا لله القدير حتى يمنحنا السلام على الأرض ويحمينا من الألم والمعاناة". إنها كلمات وبحسب المفتي "تتعاكس مع كلّ الذين يخفون نور إيمانهم الساطع والمحبة والرحمة والسلام التي تطلبونها أنتم والتي نحن نسألها كما سألها الأنبياء قبلنا".
وقد بيّن المفتي "إمتنانه الكبير للاهتمام الروحي الذي يظهره البابا" معبّرًا عن رغبته بأن يكون "إلى جانب البابا عندما تُقام الصلاة لله العلي" وأكّد من جديد: "سنكون معًا في كلّ الأحوال في 7 أيلول من أجل نرفع دعاءنا لله".
وقد اقترح على الكرسي الرسولي "تنظيم قمة روحية تجمع المسؤولين الروحيين في دمشق أو في الفاتيكان. لربما استطعنا أن نوقف نيران الذين يريدون تدمير أرض ابراهيم وموسى ويسوع ومحمد".
وتابع المفتي "لنبقَ متّحدين من أجل نشر السلام والأمان لكلّ شعوب العالم حتى نهزم المتطرّفين ونتغلّب على الانقسامات المبنية على أساس الدين أو العرق. فلنتابع مسيرتنا على خطى الأنبياء والقديسين والصالحين وأصحاب النوايا الحسنة (...). لتدم يا صاحب القداسة سائرًا تحت قيادة العناية الإلهية حتى نصل معًا إلى الامتلاء من الإيمان والنور".
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نقلته إلى العربية ألين كنعان – وكالة زينيت العالمية.
الأردن, 5 سبتمبر 2013 (إذاعة الفاتيكان) - إنه الأول من نوعه لمسيحيي الشرق الأوسط، اجتماع كبير ضم ما لا يقل عن 70 بطريركا، ونواب بطاركة وأساقفة وكهنة وغيرهم من القائمين على المجتمعات المسيحية في المنطقة، عقد يوم الثلاثاء والأربعاء في عمان، العاصمة الأردنية بمبادرة من الملك عبدالله الثاني. هذه القمة الملتئمة تحت شعار "تحديات المسيحيين العرب" التي أرادها الملك الأردني أتاحت الفرصة لمجموعة ممثلي الجماعات المسيحية المختلفة من جميع بلاد المنطقة أن يعربوا عن انفسهم ويستفيدوا من منبر إعلامي لا سابق له في العالم العربي في مثل هذا الوقت المضطرب بصورة خاصة. من بين الحضور، وجد الكردينال توران، رئيس المجلس البابوي في الفاتيكان لشؤون الحوار بين الاديان، كممثل رسمي عن الكرسي الرسولي، وغبطة البطريرك ثيوفيلوس الثالث، البطريرك الأرثوذكسي في القدس، والبطريرك الأرثوذكسي في أنطاقية، يوحنا العاشر اليازجي، كما أن حضر غبطة البطريرك فؤاد طوال، البطريرك اللاتيني في القدس، الذي تحدث إليه كسافيير سارتر.غبطة البطريرك فؤاد طوال ممتن للملك عبدالله ولأخيه، الأمير غازي، مستشار الملك للشؤون الدينية والثقافية، لدعوتهم المسيحيين للقدوم إلى عمان. يعيد البطريرك اللاتيني في القدس إلى الأذهان إلى "أن الملك الأردني والعائلة الهاشمية يحملون لقب حارس الأماكن المقدسة الإسلامية والمسيحية الأرثوذكسية". "نحن بأشد الحاجة إلى هذا: نمر في ظروف حرجة، ونعيش بقلق. إن دعوة الملك عبدالله تصب تماما في مصلحتنا". "إن الملك الأردني يقف في صفنا، ولا وجود لأي خطر. نحن البطاركة كلنا، حدت بنا الجرأة لأن نتكلم عن جميع التحديات، وتحدثنا عن تعديل الدساتير في البلاد العربية التي تنص على أن الشريعة والقرآن هم الأصل، مطالبين بإجراء التعديل كي يشعر المسيحيون أنهم في ديارهم، ويشعرون بأنهم مواطنون كغيرهم، يؤدون كامل الواجبات وينعمون بالحقوق المترتبة، والحصول على وسائل إعلام رئيسية للمسيحيين كما هي الحال للآخرين، الأمر الذي لم يمنح لهم في الشرق الأوسط."
الجرأة للتعبير عن المشاكل علانية
وأقر غبطة البطريرك فؤاد طوال بأن استمد المشاركون "الجرأة لأن يجاهروا بالأمور التي كنا جميعا نكنها في قلوبنا لمدة سنوات طويلة دون أن تكون لنا الشجاعة لعرضها علانية". "إنني آمل الآن أن يصل هذا إلى وسائل الإعلام، وأن يصل إلى المدارس". وبهذا، أعلن رؤساء الكنائس في الشرق على الملأ عن قلقهم وعن آمالهم. إن كان، كما يذكر غبطة البطريرك فؤاد طوال، قد نجح المسيحيون في إيجاد آذان صاغية لدى المسؤولين المسلمين، يتبقى لنا أن نتوصل إلى القاعدة "الشارع، اي الرأي العام". هذا أمر يتطلب تثقيفا وبرنامجا للمدارس، وتعاونا بين الكنائس والمساجد، غير أن ذلك ليس باليسير" كما يقر غبطة البطريرك فؤاد طوال، الذي يعي تماما الإشكاليات التي يواجه المسيحيون حاليا في عدد من بلدان المنطقة. "إننا نفتقر إلى العدالة والسلام". إن الملك الأردني دعا إلى هذا اللقاء مع البابا فرنسيس لدى زيارته إلى الفاتيكان يوم 29 آب. وبعد أيام معدودة، أطلق البابا نداء من أجل السلام في سوريا وفي سائر أرجاء الشرق الأوسط، كما أعلن عن تنظيم سهرة صلاة ليوم السبت 7 أيلول في الفاتيكان. وبالطبع رحب غبطة البطريرك فؤاد طوال بتوسط البابا هذا، الأمر الذي كان يرجوه المسيحيون الشرقيون منذ زمن بعيد. وأوضح أن مسيحيي المنطقة يرفعون الصلوات "منذ زمن بعيد لأننا نرى أن هنالك القليل من الأمل من جهة البشر وإنما نثق دائما بقوة الصلاة. إننا نرفع صلواتنا من قبل، وأثناء ومن بعد نداء" البابا.