Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 9 mai 2014

Entretien avec Ziad Majed – Où en est la situation en Syrie ? - Les clés du Moyen-Orient

Entretien avec Ziad Majed – Où en est la situation en Syrie ? - Les clés du Moyen-Orient

ENTRETIEN AVEC ZIAD MAJED – OÙ EN EST LA SITUATION EN SYRIE ? ARTICLE PUBLIÉ LE 02/05/2014

Ziad Majed est politologue libanais, professeur des études du Moyen-Orient à l'Université américaine de Paris et coordinateur du Réseau arabe pour la démocratie.
Il est l'auteur de plusieurs études sur les réformes et transitions politiques au Liban et dans le monde arabe. Il vient de publier "Syrie, la révolution orpheline" chez Actes Sud, en avril 2014.

Il revient pour Les clés du Moyen-Orient sur la situation en Syrie.

Aujourd'hui, on assiste à l'apparition de groupes rebelles toujours plus radicaux, pouvez nous rappeler l'ensemble des forces qui compose l'opposition au régime de Bachar Al-Assad.

Sans rappeler les détails de l'historique de la révolution syrienne qui a connu plusieurs phases : manifestations pacifiques (mars – août 2011), manifestations parallèlement à une résistance armée (septembre 2011 – juin 2012) et lutte armée depuis juillet 2012, il faut dire aujourd'hui que le régime Assad contrôle moins de 50% du territoire syrien, et que dans les régions libérées, néanmoins bombardées régulièrement par l'aviation du régime, plusieurs groupes de l'opposition armée s'installent. Auprès d'eux, des comités civils et des structures qui gèrent plusieurs aspects de la vie quotidienne (services, soins médicaux, enseignement, etc…) sont également présents.

Pour revenir aux groupes armés qui combattent le régime, il existe aujourd'hui quatre catégories :

- L'armée syrienne libre (ASL) : très affaiblies et mal équipées, les brigades de cette armée maintiennent une présence militaire dans les gouvernorats d'Idlib (nord), de Deir Ezzor (est), de Hama (centre), de Deraa et Qoneitra (sud).
- Les brigades indépendantes : à l'origine faisant partie de l'ASL, ces brigades sont maintenant autonomes et parfois isolées (chacune se bat dans la localité à laquelle appartient ses combattants). Elles sont surtout présentes dans la Ghouta de Damas, dans le sud, à Homs (centre) et ses alentours, à Idlib (où ils forment deux alliances « le front des révolutionnaires de la Syrie » et « Hazm ») et à Alep.
- Le front islamique : composé de sept formations islamistes syriennes, ce front est le plus puissant et le mieux armé. Il est sur les fronts autour de Damas, à Idlib et Alep (nord), à Deir Ezzor, et dans d'autres localités.
- Le front Annosra : engagés sur la plupart des fronts contre les forces du régime, les combattants d'Annosra sont moins nombreux que les membres des autres groupes. Ils sont par contre plus disciplinés et mieux entrainés, d'où leur impact militaire et médiatique important. Ils sont également les plus radicaux d'un point de vue idéologique.

A ces groupes opposés au régime, s'ajoute un autre qui occupe le gouvernorat de Raqqa (au nord-est) et qui maintient une présence à l'est d'Alep, et dans la région de Deir Ezzor. Il s'agit de « l'Etat Islamique en Iraq et au Levant » (l'EIIL). Ce groupe ne fait pas partie de l'opposition ou de la révolution syrienne. D'ailleurs, il est en conflit armé avec la plupart des groupes mentionnés plus haut. Constitué à majorité de jihadistes étrangers, ce groupe profite de la situation actuelle pour prolonger son « expérience iraquienne ». Il n'est pas concerné par la lutte contre le régime d'Assad, mais plutôt par l'instauration de son autorité dans les zones qu'il contrôle, et ses premières victimes sont les militants laïques et islamistes anti-régime (des centaines parmi eux ont été assassinés ou emprisonnés, et des centaines d'autres sont morts dans les combats qui opposent l'EIIL aux différents groupes armés de l'opposition depuis décembre 2013). Il est également responsable de l'enlèvement de journalistes syriens et étrangers, et de personnalités amies de la révolution comme le père Paolo. Dans ce sens, l'EIIL est un allié objectif du régime Assad. Il sert sa propagande et affaiblit ses ennemis, ce qui explique le fait que l'aviation du régime par exemple épargne ses positions de tout bombardement, au même moment où elle bombarde les quartiers civils autour de ces mêmes positions.

Où en est sur le terrain le rapport de force entre le régime et les forces d'opposition ?

Des combats violents se déroulent sur plusieurs fronts. Le régime mène des offensives dans les gouvernorats de Homs et de Damas, et tout au long de la frontière libanaise. Il a réussi grâce à son aviation militaire, aux drones iraniens, et au grand soutien fourni par les milices du Hezbollah libanais et des formations chiites iraquiennes dépêchées par Téhéran pour l'aider, à reprendre plusieurs localités que l'opposition contrôlait.

De son côté, l'opposition a ouvert un nouveau front dans le gouvernorat de Lattaquié, fief du régime, l'obligeant à mobiliser des troupes pour défendre ses positions dans la région peu inquiétée militairement auparavant. Elle mène aussi depuis des semaines des opérations militaires visant à encercler les forces du régime dans la partie qu'il contrôle dans la ville d'Alep, et à prendre l'aéroport militaire de Deir Ezzor, position stratégique aidant le régime à défendre ses bases militaires dans la région.
L'opposition mène également des offensives dans le sud du pays, région qui inquiète le plus le régime, puisqu'une déroute militaire de ses troupes là-bas signifierait la fin de son siège de la Ghouta et des banlieues sud de Damas, ouvrant la voie à l'opposition vers la capitale.

Nous pouvons ainsi dire qu'aucun des deux camps n'est en mesure de remporter une victoire militaire. Le régime est très affaibli et compte de plus en plus sur les milices étrangères libanaises et iraquiennes pour mener ses offensives. Il n'arrive à se maintenir dans les régions où l'opposition attaque que grâce à son aviation. L'opposition est toujours active, mais elle manque de coordination et d'armement efficace, surtout de missiles anti-air qui auraient pu changer beaucoup de choses sur le terrain (et auraient pu aussi protéger des populations civiles bombardées quotidiennement par l'aviation).

Les Syriens favorables au régime à l'intérieur du pays sont-ils encore nombreux ? Qui sont-ils et comment expliquer ce soutien ? Que risquent-ils si le régime tombe ?

Il y a deux catégories favorables au régime. Une constituée de la majorité des familles des officiers et responsables de ce régime, notamment dans la communauté alaouite, de même que des familles des hommes d'affaires qui ont profité au cours des dernières décennies (et qui sont de toutes les communautés). Ceux-là se considèrent sur le même bateau avec les caciques du régime (le clan Assad) et se sentent directement menacés par sa chute.
L'autre catégorie est plus large, et est constituée de tous ceux qui ont peur du changement : ils préfèrent la « stabilité » à la « liberté », et craignent l'après Assad, se basant dans leurs discours sur le scénario iraquien. Parmi ceux-là, nous trouvons surtout des Syriens issus des minorités religieuses, ou des classes urbaines aisées.
Quant aux risques si le régime tombe, il est difficile de les prévoir. Il est sûr que la transition sera très difficile et les défis nombreux. Par contre, nous savons aujourd'hui et après plus de trois ans de catastrophes, que s'il ne tombe pas, les massacres continueront, les destructions et le déplacement également, et les risques pour l'avenir s'élèveront donc d'avantage…

Quelle est la situation humanitaire en Syrie ? Y a t-il eu des améliorations depuis la Conférence de paix à Genève dans l'acheminement de l'aide humanitaire notamment au sein des zones assiégées ?

La situation humanitaire en Syrie est considérée comme l'une des plus tragiques depuis de longues décennies. Plus de 150 mille morts, 200 mille personnes détenues dans les geôles du régime dans des conditions terribles (11 milles personnes ont déjà trouvé la mort sous la torture dans ces geôles), des centaines de milliers de blessés, 9 millions de déplacés (soit 40% de la population) dont 2,5 millions vers les pays voisins, et des destructions terribles dans la majorité des régions.
Le régime a utilisé les armes balistiques (missiles Scud), l'arme chimique, les barils explosifs, la torture et la politique de la faim pour opprimer ses opposants et pour punir ou soumettre les régions qu'ils contrôlent de nouveau à son autorité. Des milliers de civils sont mort de faim ou de maladie dans les zones rebelles assiégées, autour de Damas, à Homs, et dans les camps de réfugiés palestiniens, surtout à Yarmouk. Depuis Genève 2, peu de choses ont changé, et les organisations internationales, y compris les agences concernées des Nations unies, ont publié ces deux derniers mois plusieurs rapports sur le refus du régime d'Assad de coopérer ou de laisser passer les provisions et les médicaments aux zones assiégées.

Quelles sont les répercussions du conflit syrien sur les pays voisins ?

Les deux pays qui souffrent le plus des conséquences de la situation en Syrie sont le Liban et l'Iraq. Tous deux connaissent des clivages politiques et confessionnels et des tensions qui s'accentuent depuis que le conflit syrien fait rage, et tous deux sont affectés directement par le fait que des milliers de leurs jeunes combattent en Syrie dans les rangs des forces du régime. A cela s'ajoute l'impact des jihadistes sur la scène iraquienne puisque ces derniers voyagent entre les deux pays, et la direction de leur principale formation (l'Etat Islamique en Iraq et au Levant) est basée du côté iraquien de la frontière. Quant au Liban, c'est la présence de plus d'un million de réfugiés syriens (dans un pays qui compte près de 4 millions d'habitants) qui est alarmante. La majorité de ses derniers vivent dans des conditions difficiles, et le temps ne fera qu'aggraver leurs conditions à cause du manque d'aide humanitaire qu'ils reçoivent.

Vous êtes l'un des signataires d'une tribune parue dans Le Monde le 1er mars 2014 qui appelle à rompre la solitude du peuple syrien. Comment expliquez-vous l'indifférence et le silence d'une grande partie de la sphère intellectuelle sur la crise syrienne ?

Je pense qu'il y a plusieurs raisons : le déclin des valeurs universelles et l'isolationnisme qui gagne de plus en plus vu les crises économiques et la montée en puissance des approches culturalistes ; les théories de complot qui occultent les visages des Syriens et les remplacent par des considérations géostratégiques ou des analyses naïves sur la laïcité du régime Assad et l'islamisme de ses opposants ; et il y a surtout une volonté de prétendre que « le conflit en Syrie est aujourd'hui entre deux barbaries : celle des Assad et celle des jihadistes, et qu'il faut donc éviter d'intervenir ».
Tout cela contribue à l'indifférence que nous découvrons, et aux hésitations politiques qui ne font que prolonger le calvaire des Syriens et qui finiront par renforcer deux barbaries qui peuvent très bien coexister : celle des Assad et celle des jihadistes.
Nous sommes aujourd'hui face à des crimes contre l'humanité commis par un régime en toute impunité. Nous sommes face à une production de la mort à une échelle industrielle, et le silence n'est qu'une lâcheté, une honte.



Envoyé de mon Ipad 

Fwd: telelumiere vient de mettre une vidéo en ligne

Point de vue de Mgr Moussa Haje , ėvêque maronite des Terres Saintes, au sujet de la visite du Patriarche prévue 

9/5/2014

telelumiere vient de mettre une vidéo en ligne telelumiere a mis en ligne la vidéo ما موقف المطران موسى الحاج من زيارة البطريرك الراعي الى القدس؟ ( تيلي لوميار). كشف رئيس أساقفة حيفا والأرا...

                                             
telelumiere a mis en ligne la vidéo ما موقف المطران موسى الحاج من زيارة البطريرك الراعي الى القدس؟ ( تيلي لوميار).
telelumiere

Raï à « L’OLJ » : Le pape vient en Terre sainte rappeler l’enracinement des chrétiens depuis 2 000 ans... - Katia RAYYA - L'Orient-Le Jour

Raï à « L'OLJ » : Le pape vient en Terre sainte rappeler l'enracinement des chrétiens depuis 2 000 ans... - Katia RAYYA - L'Orient-Le Jour

9-5/2014-Raï à « L'OLJ » : Le pape vient en Terre sainte rappeler l'enracinement des chrétiens depuis 2 000 ans...

Les travaux du colloque international consacré au « concile Vatican II et les Églises orientales » ont été ouverts mercredi soir. Cet évènement s'inscrit, d'une part, dans le cadre des cérémonies du 50e anniversaire du concile Vatican II et vise à mettre en évidence la participation active des Églises orientales catholiques au concile Vatican II, qui fut une occasion pour que l'Occident chrétien redécouvre la tradition orientale et pour les Églises orientales de participer à l'aggiornamento accompli par le concile. D'autre part, ce colloque souhaite tracer des jalons pour les Églises orientales sur trois niveaux : ecclésial, relations aux autres (œcuménisme et dialogue islamo-chrétien) et pastoral (formation des laïcs et des prêtres aujourd'hui).

C'est à l'amphithéâtre François Bassil, Campus de l'innovation et du sport à l'Université Saint-Joseph, que l'inauguration du colloque a eu lieu, en présence, notamment, du patriarche maronite Béchara Raï, parrain du colloque, du recteur de l'USJ, le père Salim Daccache, de M. Daoud Sayegh, représentant l'ancien Premier ministre Saad Hariri, du ministre du Travail Sejaan Azzi, de l'ancien ministre Walid Daouk, de l'ambassadrice de Suisse Ruth Flint, de l'ancien ministre d'État italien à la Coopération internationale et fondateur de la communauté Sant'Egidio, Andrea Riccardi, qui fait partie des intervenants, des représentants des patriarches catholique et orthodoxe, d'un nombre important d'archevêques, du recteur du Séminaire patriarcal maronite, et de plus de 300 personnalités religieuses, politiques et médiatiques.

(Lire aussi : Le pape aux Arméniens : le sang des martyrs doit unir les chrétiens)

Organisé par le Centre de recherches et de publications de l'Orient chrétien (FSR- Cerpoc) à l'USJ et le Séminaire patriarcal maronite-Ghazir, cet évènement a réuni une vingtaine d'intervenants, dont d'éminents chercheurs et spécialistes universitaires, des théologiens, des anthropologues ou encore des politologues venus de Paris, Rome, Belgique et du Liban. Le colloque dure quatre jours (7 au 8 mai à l'USJ, puis 9 au 10 mai au Séminaire patriarcal maronite de Ghazir).

Dans son allocution d'ouverture, le père Salah Abou Jaoudé, directeur du Cerpoc, a fait état d'un bouleversement apporté par le concile Vatican II « dans la vie de l'Église et dans ses rapports avec les autres Églises et autres religions, ainsi que ses rapports avec l'État et sa place dans la société ».

Pour sa part, le recteur de l'USJ, le père Daccache, a mis l'accent sur la nouvelle culture instaurée par le concile Vatican II « dans un monde pharisien et injuste », soulignant que « le concile a sorti l'Église catholique d'un certain immobilisme myope dû à un excès de formalisme juridique pour une découverte plus pertinente du message évangélique, et l'a incité à se libérer d'un moralisme selon la lettre pour donner la place à un magistère qui fait valoir les valeurs spirituelles protégeant la dignité humaine ». Le père Daccache a également résumé le message du concile par « un appel amical et pressant qui convie l'humanité à retrouver, par la voie de l'amour fraternel, ce Dieu dont saint Augustin a pu dire : "S'éloigner de lui, c'est périr ; se tourner vers lui, c'est ressusciter ; demeurer en lui, c'est être inébranlable... ; retourner à lui, c'est renaître ; habiter en lui, c'est vivre ». Cet amour et cette mission sont primordiaux « dans les mutations que vit le monde arabe et musulman, parfois dans l'effusion du sang, au cœur même des revendications humaines les plus élémentaires », a-t-il conclu.

(Pour mémoire : De Lourdes, Raï prie pour un Orient « crucifié sur la croix des intérêts politiques et économiques »)

Prenant la parole, le patriarche maronite a repris les paroles du pape saint Jean-Paul II pour préciser la raison d'être du concile qui est de « préserver la doctrine catholique et ses enseignements, une doctrine qui touche l'homme dans sa totalité ». Autrement dit, le concile rappelle les valeurs intrinsèquement humanistes de l'Église qui épousent la cause des droits de l'homme et des libertés. Mgr Raï a ensuite mis en garde les chrétiens d'Orient contre les dangers auxquels ils font face, comme « la recherche des intérêts particuliers et individuels aux dépens du bien commun », tout en mettant l'accent sur « la bonne réception de Vatican II et de ses enseignements dans les Églises catholiques orientales, dont témoigne la vitalité spirituelle et religieuse des communautés chrétiennes ». Il a souligné le rôle que nos églises doivent jouer pour aider les pays arabes à sortir des crises actuelles à travers « une prise de conscience de notre identité et de notre mission ».

« Le pape ne parle jamais de minorités »
C'est justement cette prise de conscience de notre identité enracinée au Levant depuis les débuts du christianisme et cet important retour aux sources qui ont poussé le patriarche à aller en Terre sainte pour accueillir le pape. Dans un entretien à L'Orient-Le Jour en marge du colloque, Mgr Raï a rappelé que le but de sa visite est d'accueillir le pape venant dans un diocèse de son patriarcat. « Ce serait une occasion pour visiter les fidèles de notre éparchie », a-t-il indiqué.

Mgr Raï a regretté la polémique suscitée autour de cette visite pastorale. « Nous reconnaissons qu'il y a des hostilités entre le Liban et Israël, mais nous n'allons pas pour faire de la politique. C'est là l'affaire de l'État libanais », a noté le patriarche maronite d'Antioche, de Jérusalem et de tout l'Orient.

Quant au message porté par le souverain pontife à travers cette visite, le patriarche maronite a insisté sur le fait que le pape François vient nous rappeler que les chrétiens sont en Orient depuis 2 000 ans. « Le pape ne parle jamais de minorités, mais évoque l'ancienneté et l'enracinement chrétien dans cette région, raison pour laquelle il vient encourager ces chrétiens à rester dans leurs pays », a-t-il ajouté.


Lire aussi

La réponse cinglante de Raï à ses détracteurs : "Que personne ne me dicte ma conduite"

Seul le Vatican s'intéresse à l'élection présidentielle..., l'éclairage de Scarlett Haddad



Envoyé de mon Ipad 

Fwd: telelumiere vient de mettre une vidéo en ligne

Le Patriarche Yaziji en visite pastorale aux Emirats Arabes Unis 
telelumiere vient de mettre une vidéo en ligne telelumiere a mis en ligne la vidéo البطريرك اليازجي يصلي مع أبناء رعيته في أبو ظبي ( تيلي لوميار ). بفرح كبير استقبلت كنيسة الق...

                                             
telelumiere a mis en ligne la vidéo البطريرك اليازجي يصلي مع أبناء رعيته في أبو ظبي ( تيلي لوميار ).
telelumiere

DIALOGUE INTER-RELIGIEUX AVEC L'ISLAM TURC

> Cité du Vatican, 8 mai 2014 (VIS). Ces jours-ci se tient à Rome une rencontre entre le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux et la Présidence turque des affaires religieuses, dans le but de mettre en place une collaboration évoquée en 2002. En septembre 2012 le P.Miguel Angel Ayuso Guixot, Secrétaire du dicastère, avait rencontré en Turquie le Président du Diyanet, M.Mehmet Görmez, afin de relancer l'idée. En mai 2013 enfin, accompagné de Mgr.Khaled Akasheh, Chef du Département Islam de ce conseil pontifical, le P.Ayuso Guixot est retourné en Turquie pour définir la collaboration. La présente rencontre entend approfondir le sujet et évaluer les perspectives de travail commun

LE PAPE FRANÇOIS ACCUEILLE LE CATHOLICOS KAREKIN II


LE PAPE FRANÇOIS ACCUEILLE LE CATHOLICOS KAREKIN II

Cité du Vatican, 8 mai 2014 (VIS). Le Pape François a reçu ce matin SS Karekin II, Catholicos d'Etchmiadzin et Patriarche suprême d'Arménie, saluant en lui toute l'Eglise apostolique arménienne diffuse de par le monde. Déclarant que c'est une grâce de pouvoir se rencontrer sur la tombe de Pierre et de prier ensemble dans un moment de fraternité, il a évoqué les relations consolidées qu'entretiennent les deux Eglises, consolidés par des visites échangées entre le Catholicos, Jean-Paul II (visite du Pape à Echmiadzin en 2001) et Benoît XVI (2008 et 2012), ainsi que par la présence du Catholicos aux funérailles de Jean-Paul II et à la cérémonie inaugurale du pontificat actuel. Puis il a rappelé que son hôte avait assisté à Rome lors du grand jubilé 2000 à la commémoration des témoins de la foi du XX siècle: "Le nombre des disciples du Christ qui ont répandu leur sang pour lui durant le siècle passé est certainement supérieur à celui des martyrs des premiers siècles. Dans ce martyrologe les arméniens occupent une place d'honneur. Le mystère de la Croix si cher au peuple arménien a été vécu d'innombrables fois par ses fils... Ils ont bu ainsi au calice de la Passion. Ce puissant témoignage de foi ne doit pas être oublié. Les souffrances subies par les chrétiens ces dernières décennies sont une belle contribution à la cause de l'unité des disciples du Christ. Comme jadis le sang des martyrs est semence d'unité. L'oecuménisme de la souffrance et du martyr rappelle fortement qu'il faut avancer ensemble dans la réconciliation des Eglises, en s'abandonnant à la volonté de l'Esprit. Nous avons le devoir de poursuivre ce chemin de fraternité en particulier en reconnaissance des souffrances salvifiques de tant de nos frères qui se sont unis à la passion du Christ". Puis le Saint-Père a félicité Karékin II pour son soutien au dialogue oecuménique, notamment à la commission de dialogue théologique entre Eglise catholique et Eglises orthodoxes d'Orient, soulignant la part consistante qu'assure le catholicosat d'Echmiadzin. "Prions les uns pour les autres afin que l'Esprit nous illumine et nous guide vers le jour où nous pourrons enfin partager le sacrifice eucharistique... Puisse Marie intercéder aujourd'hui et à jamais en faveur du peuple arménien". Le Pape et le Patriarche se sont rendus dans la chapelle Redemptoris Mater pour prier côte à côte.

jeudi 8 mai 2014

Point de vue de Mgr Nabil Haje sur la visite du Patriarche en Terre Sainte




telelumiere vient de mettre une vidéo en ligne telelumiere a mis en ligne la vidéo الجنوبيون بين الألم والأمل على ضوء زيارة الراعي الى القدس ( تيلي لوميار ). مشاعرهم ومواقفهم وليدة رحم ...

                                             
telelumiere a mis en ligne la vidéo الجنوبيون بين الألم والأمل على ضوء زيارة الراعي الى القدس ( تيلي لوميار ).
telelumiere

Raï reçoit le soutien de Mahmoud Abbas - L'Orient-Le Jour 8/5/2014

Raï reçoit le soutien de Mahmoud Abbas face à la campagne du 8 Mars - L'Orient-Le Jour

Raï reçoit le soutien de Mahmoud Abbas face à la campagne du 8 Mars

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, pris sous le feu des milieux politico-médiatiques du 8 Mars il y a quelques jours en raison de sa décision de se rendre en Terre sainte au côté du pape François du 24 au 26 mai, a reçu hier un soutien non négligeable de la part du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui a salué la perspective de la visite de Mgr Raï à Jérusalem.
« Cette visite représentera une contribution importante à la préservation de la résistance et de l'arabité de Jérusalem et de la Palestine », a affirmé Mahmoud Abbas, qui a contacté le patriarche maronite par téléphone. « Vous êtes le bienvenu, vénérable hôte de la Palestine, tête de l'Église maronite dont l'histoire est prestigieuse dans la préservation de l'arabité en tant que langue et culture. Vous êtes le bienvenu dans votre deuxième patrie, la Palestine », a souligné le président de l'Autorité palestinienne.
« Cette visite n'est en aucun cas une normalisation avec Israël », a précisé M. Abbas, critiquant les détracteurs du patriarche, notamment ceux qui font de la surenchère et ceux qui ont des agendas privés et qui contestent toute visite de la Palestine et de Jérusalem parce qu'ils se trouvent sous occupation. « Ceux-là paraissent se soumettre au fait accompli », a-t-il noté.
Le président de l'Autorité palestinienne a exprimé toute son appréciation vis-à-vis de la décision du patriarche Raï et de ses déclarations concernant sa visite à Jérusalem. « Il a exprimé dans ses propos le souci le plus profond et le plus sincère de préserver l'arabité de Jérusalem et la présence islamo-chrétienne dans cette ville menacée au quotidien par la judaïsation », a-t-il ajouté.
« Cette visite contribue à la résistance de l'arabité de Jérusalem et à la consolidation de la fraternité islamo-chrétienne, loin de la politique et de l'extrémisme », a conclu M. Abbas.
La Ligue maronite a elle aussi dénoncé hier dans un communiqué la campagne dirigée contre le patriarche maronite, appelant à ce que cela cesse immédiatement. « Ces critiques desservent l'unité nationale dans ces circonstances délicates », a souligné la Ligue.
« Les artisans de la campagne doivent revenir aux faits suivants : la visite du patriarche en Terre sainte est de nature strictement spirituelle. Il ne s'agit pas d'une visite politique. Ce sera une occasion de communiquer avec les fils de sa communauté en Palestine occupée pour les inciter à rester attachés à leur terre et à rejeter toute forme de normalisation, et à repousser toutes les pressions et toutes les tentations visant à les pousser à renoncer à leurs convictions nationales », a ajouté la Ligue.
« Le patriarcat maronite n'est pas limité aux frontières libanaises. Il englobe Antioche et tout l'Orient. La visite du patriarche Raï en Terre sainte se trouve au cœur de ses responsabilités spirituelles en tant que pasteur de son Église », a-t-elle poursuivi.
« Cette visite vise à consolider la présence chrétienne en Orient et à inciter les chrétiens à prendre conscience de l'importance de leur attachement fixe à leur terre du message, berceau du christianisme, et à écouter les appels à ne pas émigrer et à conserver leurs racines », a noté la Ligue maronite.
Le patriarche Raï était lui-même monté au créneau mardi à son retour de Paris pour insister sur le fait que sa visite n'a absolument rien à voir avec Israël, soulignant que la présence maronite en Palestine est antérieure à la proclamation de l'État d'Israël, surtout en Galilée et à Haïfa. « Est-il concevable que l'on m'interdise de visiter mon peuple ? En tant que patriarche, il est de mon devoir de faire ce genre de visites », a-t-il affirmé. « Je ne me rends pas en Israël, mais en Terre sainte », a-t-il souligné.



Envoyé de mon Ipad 

"Chrétiens en Syrie": grande conférence à Genève ce 8 mai - Aleteia

"Chrétiens en Syrie": grande conférence à Genève ce 8 mai - Aleteia

"Chrétiens en Syrie": grande conférence à Genève ce 8 mai

08/05/14

L'événement, qui se veut un temps d'unité entre frères chrétiens d'Orient et d'Occident, aura lieu ce 8 mai à 20 h, à l'Espace Fusterie de Genève. Les différentes communautés chrétiennes de Syrie y seront représentées : syriaque orthodoxe, syriaque catholique, grecque orthodoxe, grecque Melkite catholique, catholique romaine.

La plupart des intervenants vivent en Syrie ou en sont originaires. Chacun d'entre eux apportera son témoignage et sa vision personnelle du conflit qui déchire le pays, en en dégageant notamment les principaux enjeux pour leurs communautés. 
Le principal objectif est de rassembler toutes ces communautés chrétiennes - en laissant de côté toutes les différences doctrinales - afin qu'elles fassent front ensemble pour assurer leur pérennité au sein de l'un des principaux berceaux de la civilisation chrétienne, à une heure où leur présence est gravement menacée.

La conférence intervient quelque jours après le témoignage de Mgr Jeanbart sur la situation délétère à Alep (Cf. article paru dans Aleteia), et sur toutes les dispositions prises par son diocèse pour venir en aide à la population, en particulier aux enfants, toutes religions confondues.

S.T.


Envoyé de mon Ipad 

mercredi 7 mai 2014

VISITE DU CATHOLICOS KAREKIN II au Vatican


Cité du Vatican, 6 mai 2014 (VIS). SS Karekin II, Catholicos d'Etchmiadzin et Patriarche suprême d'Arménie sera à Rome du 7 au 9 mai pour rencontrer le Pape François. L'Eglise apostolique arménienne, qui compte six millions de fidèles, compte deux catholicosats et deux patriarcats autonomes mais en communion avec le siège d'Etchmiadzin. Depuis le Concile Vatican II cette Eglise orientale autocéphale entretient des relations avec l'Eglise catholique et ses deux catholicos sont membres de la Commission internationale de dialogue théologique entre l'Eglise catholique et les Eglises orthodoxes d'Orient. Durant le jubilé 2000 Karékin II s'est rendu à Rome tandis que Jean-Paul II lui rendait visite à Echmiadzin l'année suivante. Présent aux funérailles de Jean-Paul II, il a rencontré deux fois Benoît XVI (2008 et 2012) puis a assisté à la cérémonie inaugurale du pontificat actuel. Jeudi le Catholicos rencontrera le Saint-Père et ils prieront ensemble. Ensuite il sera reçu au Conseil pontifical pour l'unité et visitera divers autres dicastères romains. Après s'être recueilli sur le tombeau de saint Pierre, il ira prier devant la statue de saint Grégoire l'Illuminateur, située au flanc nord de la basilique vaticane.

Seul le Vatican s’intéresse à l’élection présidentielle... - Scarlett HADDAD - L'Orient-Le Jour

Seul le Vatican s'intéresse à l'élection présidentielle... - Scarlett HADDAD - L'Orient-Le Jour

6/5/2014-Seul le Vatican s'intéresse à l'élection présidentielle...

C'est sans grande conviction que les différentes parties politiques continuent de parler de la présidentielle. La plupart d'entre elles sont de plus en plus convaincues que le scénario le plus probable est la vacance à la tête de l'État pour quelques mois, le temps que la situation dans la région se précise un peu plus. Pour justifier cette thèse, les politiciens expliquent que déjà, bien avant la crise syrienne, le Liban était dépendant de la situation régionale. Il l'est à plus forte raison maintenant où l'ensemble de la région traverse une période de turbulences doublée d'élections en Irak, en Égypte et en Syrie. Pour moins que cela, le Liban n'aurait pas été en mesure d'assurer ses rendez-vous constitutionnels, que serait-ce aujourd'hui où la situation est particulièrement confuse et où aucun des deux principaux camps rivaux n'est prêt à faire des concessions, parce qu'il croit que les développements régionaux vont évoluer en sa faveur ?


Selon un politicien chevronné, en dépit de cette incertitude dans l'évolution de la situation régionale, les Libanais auraient pu élire un nouveau président dans les délais constitutionnels si la communauté internationale pressait dans ce sens. Or, il faut malheureusement le reconnaître, l'élection présidentielle libanaise n'est pas une priorité ni pour l'Occident ni pour ses rivaux, anciens ou nouveaux. La communauté internationale se sent en quelque sorte la conscience tranquille après avoir facilité et encouragé la formation d'un nouveau gouvernement rassembleur, qui maintient autant que possible le calme et la stabilité dans le pays. Mais son intérêt pour le Liban ne va pas au-delà du gouvernement pour l'instant. Le seul État qui se démène et qui estime que l'élection d'un nouveau président pour le Liban est importante est le Vatican qui est convaincu qu'il ne faut pas laisser vacante la seule présidence chrétienne de la région. Il a donc donné des instructions très précises au patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, dans ce sens, mais en dépit de tous ses efforts et de ses déplacements inhabituels pour une personnalité de si haut rang, ce dernier n'a pas pu convaincre les parties concernées d'élire un nouveau président avant le 25 mai. Mgr Raï s'est ainsi rendu à Aïn el-Tiné, brisant le fameux adage qui dit : « Bkerké reçoit des visites mais ne va pas chez les autres. » Il l'a fait, d'une part, pour remercier le président de la Chambre d'avoir tenu sa promesse et convoqué les députés à une séance destinée à l'élection présidentielle, et, d'autre part, pour lui demander de poursuivre ses efforts pour que la séance aboutisse à un résultat concret. Il s'est aussi envolé pour Paris où il a rencontré le chef du courant du Futur, Saad Hariri, pour le sonder sur la question. Mais il n'a visiblement pas réussi à obtenir des résultats.


Chaque partie continue de camper sur ses positions, même si tout le monde est au fond convaincu que seul un candidat sur lequel toutes les parties seraient d'accord a des chances de devenir président. C'est dans cette optique que les milieux politiques affirment que le chef des Forces libanaises Samir Geagea n'a aucune chance d'être élu. C'est aussi dans cette même optique que Michel Aoun a effectué une ouverture claire en direction du chef du courant du Futur. Le général Aoun avait prévu que la tendance serait à un candidat accepté par la plupart des parties locales et il a donc tendu la main à Saad Hariri bien avant que l'échéance présidentielle ne devienne le sujet du jour, et ce par le biais de la fameuse rencontre de Rome. Mais bien que Aoun s'y soit pris assez tôt, il ne semble pas que le chef du courant du Futur ait pris sa décision ou considère que la confiance perdue au cours des dernières années peut être rétablie en quelques mois. Il est d'ailleurs intéressant de noter, dans ce cadre, les versions différentes parues dans la presse de la dernière rencontre à Paris entre le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil et Saad Hariri. Les médias du 14 Mars ont immédiatement reflété un climat négatif, ceux du CPL étaient positifs, alors que les médias du courant du Futur sont restés pratiquement silencieux. Certains ont même été jusqu'à dire que Saad Hariri aurait demandé à Michel Aoun de prendre position contre les armes du Hezbollah s'il souhaite obtenir son appui pour la présidence.


D'autres encore ont parlé de divergences profondes, alors que le député Ahmad Fatfat a déclaré que Michel Aoun pourrait être le candidat du courant du Futur s'il adoptait les principes du 14 Mars. Cette phrase sibylline a été interprétée par les uns comme une fin de non-recevoir et par les autres comme un changement dans l'attitude du Futur qui envisage désormais la possibilité d'appuyer le chef du CPL... Mais selon des informations obtenues par recoupement, l'échange entre Hariri et Bassil était détendu et franc, les points de vue étaient même souvent assez proches, mais le chef du courant du Futur n'a pas donné de réponse définitive. Les contacts entre les deux parties doivent donc se poursuivre, et les portes ne sont ni fermées ni ouvertes...


En clair, Saad Hariri n'a pas encore pris sa décision, ajoutant encore à la confusion qui règne chez les candidats annoncés et potentiels, et au sein de son propre camp. Il y a peu de chances que sa position se soit clarifiée mercredi et, de report en report, le 25 mai est bien vite arrivé. Les Libanais auraient ainsi raté une occasion d'élire un nouveau président sans l'intervention de leurs amis ou soutiens. Ils devraient alors attendre que l'actualité régionale se tasse un peu pour que les parties extérieures s'intéressent de nouveau à leur sort et en particulier à l'échéance présidentielle.



Envoyé de mon Ipad 

Sleiman déterminé à obtenir des clarifications de Téhéran après les propos du général iranien Safavi - L'Orient-Le Jour

Sleiman déterminé à obtenir des clarifications de Téhéran après les propos du général iranien Safavi - L'Orient-Le Jour

6/5/2014-Sleiman déterminé à obtenir des clarifications de Téhéran après les propos du général iranien Safavi




Les propos du haut conseiller du chef des pasdaran iraniens, le général Yahya Rahim Safavi, ont suscité un tollé au Liban.
Cité par l'agence officielle de presse iranienne, l'officier iranien a indiqué que « le pouvoir et l'influence de son pays se sont étendus pour la troisième fois jusqu'en Méditerranée », avant d'ajouter que « la ligne de défense iranienne se trouve au sud du Liban ».
Le président Michel Sleiman s'est arrêté sur ce discours durant la conférence de dialogue, en faisant état de « déclarations répétées attribuées à des sources iraniennes en contradiction avec la souveraineté libanaise et le principe des bonnes relations entre les États ». M. Sleiman s'est dit déterminé à tirer cette affaire au clair avec les autorités iraniennes.
Dans les milieux politiques, notamment au sein du 14 Mars, l'indignation était à son comble. Le député Mohammad Kabbara a tenu une conférence de presse pour « tirer la sonnette d'alarme », en estimant que les propos de Safavi « doivent être interprétés comme une déclaration de guerre et l'annonce d'une volonté d'occuper le Liban et les États du bassin méditerranéen ». « Le Liban est en danger. La menace est grande et risque d'embraser le bassin méditerranéen dans son ensemble », a-t-il averti, avant d'appeler le gouvernement à convoquer l'ambassadeur d'Iran, Ghadanfar Rokn Abadi, pour protester contre les propos du général. Selon lui, le gouvernement doit également envoyer des mémorandums au Conseil de sécurité de l'ONU, à la Ligue arabe ainsi qu'aux pays du bassin méditerranéen et à l'Union européenne « pour les informer qu'il rejette les déclarations iraniennes ». « Cela est important pour protéger nos frontières », a-t-il insisté.
Son collègue Atef Majdalani a pour sa part relevé, en commentant les résultats de la conférence de dialogue, que « le Hezbollah ne veut pas d'une stratégie de défense qui risque de limiter son rôle et l'usage de ses armes ». Il a en outre estimé que la déclaration de Safavi « élimine toute possibilité de doute sur l'appartenance du Hezbollah à l'Iran », avant de souligner que le parti chiite « se doit de donner des explications à ce sujet ». M. Majdalani a également demandé au ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, de convoquer l'ambassadeur d'Iran pour lui demander d'expliquer la position du conseiller du chef des pasdaran.
Abondant dans le même sens, Ahmad Fatfat a affirmé, sur base de la déclaration contestée, que « Téhéran considère le 8 Mars et le Hezbollah comme faisant partie des gardiens de la révolution iranienne et qu'il représente un même front avec eux ». Il a dans le même temps jugé que les propos de Safavi doivent être également interprétés « comme un message adressé aux modérés en Iran, dont le président Hassan Rohani, pour leur faire comprendre qu'il n'est pas question pour son camp de tolérer des concessions sur le dossier nucléaire ».
M. Fatfat s'est ensuite référé à des déclarations du chef de la diplomatie, Gebran Bassil, au sujet de la souveraineté et de l'indépendance libanaise, avant de déclarer : « Nous attendons de voir comment il va réagir au discours iranien. S'il y réagit correctement, nous l'applaudirons, sinon nous le critiquerons. »
Dans les rangs du 8 Mars, seul le député Nehmetallah Abi Nasr, membre du bloc du Changement et de la Réforme, a commenté les propos du général iranien, en rappelant que c'est la deuxième fois qu'il fait des déclarations provocantes qui représentent une violation de la souveraineté libanaise. « Le Liban, qui reste attaché à son indépendance, sa souveraineté et sa liberté de décision, souhaite les meilleures relations avec l'Iran et les pays arabes, mais ne peut en aucun cas tolérer que sa terre au Liban-Sud constitue une ligne de défense pour Téhéran ou d'autres. C'est ce dont on se plaignait d'ailleurs dans nos rapport avec la Syrie », a-t-il rappelé avant d'inviter l'officier iranien à revenir sur ses propos.



Envoyé de mon Ipad