Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 7 mai 2014

Seul le Vatican s’intéresse à l’élection présidentielle... - Scarlett HADDAD - L'Orient-Le Jour

Seul le Vatican s'intéresse à l'élection présidentielle... - Scarlett HADDAD - L'Orient-Le Jour

6/5/2014-Seul le Vatican s'intéresse à l'élection présidentielle...

C'est sans grande conviction que les différentes parties politiques continuent de parler de la présidentielle. La plupart d'entre elles sont de plus en plus convaincues que le scénario le plus probable est la vacance à la tête de l'État pour quelques mois, le temps que la situation dans la région se précise un peu plus. Pour justifier cette thèse, les politiciens expliquent que déjà, bien avant la crise syrienne, le Liban était dépendant de la situation régionale. Il l'est à plus forte raison maintenant où l'ensemble de la région traverse une période de turbulences doublée d'élections en Irak, en Égypte et en Syrie. Pour moins que cela, le Liban n'aurait pas été en mesure d'assurer ses rendez-vous constitutionnels, que serait-ce aujourd'hui où la situation est particulièrement confuse et où aucun des deux principaux camps rivaux n'est prêt à faire des concessions, parce qu'il croit que les développements régionaux vont évoluer en sa faveur ?


Selon un politicien chevronné, en dépit de cette incertitude dans l'évolution de la situation régionale, les Libanais auraient pu élire un nouveau président dans les délais constitutionnels si la communauté internationale pressait dans ce sens. Or, il faut malheureusement le reconnaître, l'élection présidentielle libanaise n'est pas une priorité ni pour l'Occident ni pour ses rivaux, anciens ou nouveaux. La communauté internationale se sent en quelque sorte la conscience tranquille après avoir facilité et encouragé la formation d'un nouveau gouvernement rassembleur, qui maintient autant que possible le calme et la stabilité dans le pays. Mais son intérêt pour le Liban ne va pas au-delà du gouvernement pour l'instant. Le seul État qui se démène et qui estime que l'élection d'un nouveau président pour le Liban est importante est le Vatican qui est convaincu qu'il ne faut pas laisser vacante la seule présidence chrétienne de la région. Il a donc donné des instructions très précises au patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, dans ce sens, mais en dépit de tous ses efforts et de ses déplacements inhabituels pour une personnalité de si haut rang, ce dernier n'a pas pu convaincre les parties concernées d'élire un nouveau président avant le 25 mai. Mgr Raï s'est ainsi rendu à Aïn el-Tiné, brisant le fameux adage qui dit : « Bkerké reçoit des visites mais ne va pas chez les autres. » Il l'a fait, d'une part, pour remercier le président de la Chambre d'avoir tenu sa promesse et convoqué les députés à une séance destinée à l'élection présidentielle, et, d'autre part, pour lui demander de poursuivre ses efforts pour que la séance aboutisse à un résultat concret. Il s'est aussi envolé pour Paris où il a rencontré le chef du courant du Futur, Saad Hariri, pour le sonder sur la question. Mais il n'a visiblement pas réussi à obtenir des résultats.


Chaque partie continue de camper sur ses positions, même si tout le monde est au fond convaincu que seul un candidat sur lequel toutes les parties seraient d'accord a des chances de devenir président. C'est dans cette optique que les milieux politiques affirment que le chef des Forces libanaises Samir Geagea n'a aucune chance d'être élu. C'est aussi dans cette même optique que Michel Aoun a effectué une ouverture claire en direction du chef du courant du Futur. Le général Aoun avait prévu que la tendance serait à un candidat accepté par la plupart des parties locales et il a donc tendu la main à Saad Hariri bien avant que l'échéance présidentielle ne devienne le sujet du jour, et ce par le biais de la fameuse rencontre de Rome. Mais bien que Aoun s'y soit pris assez tôt, il ne semble pas que le chef du courant du Futur ait pris sa décision ou considère que la confiance perdue au cours des dernières années peut être rétablie en quelques mois. Il est d'ailleurs intéressant de noter, dans ce cadre, les versions différentes parues dans la presse de la dernière rencontre à Paris entre le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil et Saad Hariri. Les médias du 14 Mars ont immédiatement reflété un climat négatif, ceux du CPL étaient positifs, alors que les médias du courant du Futur sont restés pratiquement silencieux. Certains ont même été jusqu'à dire que Saad Hariri aurait demandé à Michel Aoun de prendre position contre les armes du Hezbollah s'il souhaite obtenir son appui pour la présidence.


D'autres encore ont parlé de divergences profondes, alors que le député Ahmad Fatfat a déclaré que Michel Aoun pourrait être le candidat du courant du Futur s'il adoptait les principes du 14 Mars. Cette phrase sibylline a été interprétée par les uns comme une fin de non-recevoir et par les autres comme un changement dans l'attitude du Futur qui envisage désormais la possibilité d'appuyer le chef du CPL... Mais selon des informations obtenues par recoupement, l'échange entre Hariri et Bassil était détendu et franc, les points de vue étaient même souvent assez proches, mais le chef du courant du Futur n'a pas donné de réponse définitive. Les contacts entre les deux parties doivent donc se poursuivre, et les portes ne sont ni fermées ni ouvertes...


En clair, Saad Hariri n'a pas encore pris sa décision, ajoutant encore à la confusion qui règne chez les candidats annoncés et potentiels, et au sein de son propre camp. Il y a peu de chances que sa position se soit clarifiée mercredi et, de report en report, le 25 mai est bien vite arrivé. Les Libanais auraient ainsi raté une occasion d'élire un nouveau président sans l'intervention de leurs amis ou soutiens. Ils devraient alors attendre que l'actualité régionale se tasse un peu pour que les parties extérieures s'intéressent de nouveau à leur sort et en particulier à l'échéance présidentielle.



Envoyé de mon Ipad 

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