Les évêques catholiques d’Alep lancent un appel « aux consciences »
Ne pas se laisser « gagner par la tristesse »
Heures tragiques
Fides et AFP, le 02/05/2016
Dans un message adressé à leurs fidèles, les évêques catholiques de la ville syrienne
d’Alep, qui a vécu ces jours derniers un des pires épisodes depuis le début du
conflit, affirment unir leurs souffrances à la Passion du Christ, « pour la paix en
Syrie ».
« Nous sommes fils de la Résurrection, fils de l’Espérance, et nous croyons
fermement que ces souffrances ne seront pas en vain : suivant l’exemple des
saints et des martyrs, nous les unissons à la Passion du Christ, afin qu’elles
deviennent des souffrances sanctifiées et sanctifiantes, pour la paix en Syrie
et le salut de notre ville ».
Ainsi les évêques catholiques d’Alep s’adressent-ils à leurs fidèles, alors que
la ville est sous le feu du gouvernement et des rebelles après une trêve de
quelques semaines.
Dans ce texte, repris par l’agence vaticane Fides le 2 mai, les évêques lancent
un appel « aux consciences de ceux qui projettent et exécutent cette guerre ».
« Cela suffit ! Pour l’amour de Dieu et par miséricorde pour les hommes »,
affirment-ils, évoquant le « cri du sang des enfants et des martyrs qui monte
vers Dieu » et « les larmes des mères en deuil ».
Les responsables catholiques d’Alep invitent les fidèles à ne pas se laisser
« gagner par la tristesse et le désespoir ». Ils affirmant que la participation au
« mystère du Salut » est la raison la plus importante pour laquelle ils restent
à Alep.
Dans ce message, Mgr Denys Antoine Chahda, archevêque syro-catholique,
Mgr Jean Clément Jeanbart, évêque melkite, Mgr Joseph Tobji, évêque maronite,
Mgr Boutros Marayati, évêque arménien, et Mgr Antoine Audo, évêque chaldéen,
ainsi que le franciscain Georges Abou Khazen OFM, vicaire apostolique pour
les catholiques de rite latin, renouvellent la consécration d’Alep « au cœur
immaculé de Marie ».
Malgré les protestations internationales, de nouveaux raids aériens ont visé
lundi 2 mai avant l’aube la ville syrienne d’Alep, meurtrie par plusieurs jours
de bombardements qui ont fait plus de 250 victimes parmi les civils, dont une
cinquantaine d’enfants.
Depuis le 22 avril, l’aviation du régime a mené de nombreux raids – environ
260 – pour reprendre aux rebelles les secteurs est de la ville. Alep, deuxième
ville du pays après Damas, est coupée en deux depuis 2012.
> À lire : « Alep se meurt !« , lance Mgr Audo
Après une journée calme dimanche dans les secteurs Est, les raids aériens
ont repris après minuit, selon un correspondant de l'AFP sur place. Plusieurs
quartiers ont été pris pour cibles. Les rebelles ont pour leur part bombardé à
l'artillerie lourde dimanche soir les secteurs ouest de la ville tuant trois civils
dont un enfant, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
M.M avec Fides et AFP
d’Alep, qui a vécu ces jours derniers un des pires épisodes depuis le début du
conflit, affirment unir leurs souffrances à la Passion du Christ, « pour la paix en
Syrie ».
fermement que ces souffrances ne seront pas en vain : suivant l’exemple des
saints et des martyrs, nous les unissons à la Passion du Christ, afin qu’elles
deviennent des souffrances sanctifiées et sanctifiantes, pour la paix en Syrie
et le salut de notre ville ».
la ville est sous le feu du gouvernement et des rebelles après une trêve de
quelques semaines.
un appel « aux consciences de ceux qui projettent et exécutent cette guerre ».
« Cela suffit ! Pour l’amour de Dieu et par miséricorde pour les hommes »,
affirment-ils, évoquant le « cri du sang des enfants et des martyrs qui monte
vers Dieu » et « les larmes des mères en deuil ».
« gagner par la tristesse et le désespoir ». Ils affirmant que la participation au
« mystère du Salut » est la raison la plus importante pour laquelle ils restent
à Alep.
Mgr Jean Clément Jeanbart, évêque melkite, Mgr Joseph Tobji, évêque maronite,
Mgr Boutros Marayati, évêque arménien, et Mgr Antoine Audo, évêque chaldéen,
ainsi que le franciscain Georges Abou Khazen OFM, vicaire apostolique pour
les catholiques de rite latin, renouvellent la consécration d’Alep « au cœur
immaculé de Marie ».
lundi 2 mai avant l’aube la ville syrienne d’Alep, meurtrie par plusieurs jours
de bombardements qui ont fait plus de 250 victimes parmi les civils, dont une
cinquantaine d’enfants.
260 – pour reprendre aux rebelles les secteurs est de la ville. Alep, deuxième
ville du pays après Damas, est coupée en deux depuis 2012.
ont repris après minuit, selon un correspondant de l'AFP sur place. Plusieurs
quartiers ont été pris pour cibles. Les rebelles ont pour leur part bombardé à
l'artillerie lourde dimanche soir les secteurs ouest de la ville tuant trois civils
dont un enfant, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).