Le pape appelle à la libération d'un prêtre enlevé au Yémen
Après la prière mariale de ce 10 avril, le pape François a demandé « la libération de toutes les personnes séquestrées en zone de conflit armé », citant le cas du P. Tom Uzhunnalil, enlevé au Yémen le 4 mars lors de l'attaque d'un couvent de sœurs de Mère Teresa.
Couvent attaqué des Missionnaires de la Charité
Le pape a ainsi attiré l'attention sur le sort de ce prêtre indien de 56 ans qui a été enlevé lors de l'attaque, ce jour-là, d'un couvent tenu par des Missionnaires de la Charité, la congrégation fondée par Mère Teresa de Calcutta, où elles s'occupaient de personnes âgées et handicapées. Le P. Tom était l'aumônier de ce couvent, où il résidait souvent. Il priait à la chapelle au moment de son rapt.> À lire : Le P. Uzhunnalil n'a pas été crucifié et serait toujours aux mains de Daech au Yémen
Le pape avait réagi dès le lendemain de cette attaque par un télégramme de condoléances, dénonçant un « acte de violence insensé et diabolique ». À l'angélus du 6 mars, il avait prié pour les quatre religieuses tuées, déclarant qu'elles étaient aussi des victimes « de la globalisation de l'indifférence. »
Présence chrétienne menacée
Selon l'Aide à l'Église en détresse (AED), citée par Radio Vatican, il y a seulement encore quelques mois, environ 9 000 chrétiens vivaient au Yémen, pour l'essentiel des expatriés, de l'Inde pour la plupart. Les sœurs de Mère Teresa y sont établies depuis 1974. Mais cette présence chrétienne est aujourd'hui menacée dans ce pays de 25 millions d'habitants, comme l'a montré l'attaque du 4 mars qui a fait 16 morts. La ville portuaire d'Aden est devenue le théâtre de fréquentes attaques de l'organisation terroriste islamiste, Daech.> À lire : Quatre religieuses assassinées au Yémen
En demandant publiquement la libération du P. Tom, le pape François assure implicitement qu'il est toujours vivant, comme l'a soutenu aussi récemment le gouvernement de New Delhi. Plusieurs rumeurs contradictoires, ces dernières semaines, l'avaient donné mort.
Condoléances du pape pour l'incendie dans un temple hindou
Le prêtre est originaire du Kerala, État du sud-ouest de l'Inde, où un incendie provoqué par un feu d'artifice mal maîtrisé a fait plus de 100 morts, aux premières heures de ce 10 avril, dans un temple hindou. Le pape François a adressé ici encore ses condoléances, par un télégramme envoyé ce même jour signé du « numéro deux » du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin.> À lire : En Inde, l'incendie d'un temple fait des dizaines de morts
Au-delà du cas particulier du prêtre indien, l'appel du pape après la première mariale du 10 avril sensibilise plus largement aux « personnes séquestrées en zone de conflit armé », qu'elles soient religieuses ou non. En Syrie, entre autres pays, plusieurs chrétiens ont ainsi été enlevés et sont toujours prisonniers.
> À lire : Trois ans après leur disparition, toujours pas de nouvelles des assomptionnistes enlevés au Congo
Par ailleurs, en RD-Congo, les Augustins de l'Assomption (congrégation actionnaire du groupe Bayard, éditeur de La Croix) restent sans nouvelle de trois prêtres de leur congrégation enlevés le 19 octobre 2012 tandis qu'un autre des leurs, le P. Vincent Machozi, a été assassiné le 20 mars dernier dans le Nord-Kivu, région minière en proie à de nombreuses exactions.
Sébastien Maillard (à Rome)
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