Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 17 février 2015

« Le silence des agneaux », la Passion revécue - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

« Le silence des agneaux », la Passion revécue - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour
17/2/2015-« Le silence des agneaux », la Passion revécue

Dans une scénographie digne d'Hollywood, vingt et un coptes ont été froidement égorgés hier en Libye par le groupe État islamique, et leur sang a rougi la Méditerrannée, symbole de cette mer où les cendres d'Oussama Ben Laden ont été secrètement dispersées par les États-Unis le 2 mai 2011. Quel rapport entre les deux événements ? Aucun. Pourquoi vingt et un chrétiens égyptiens ont payé de leur vie, de cette atroce façon, la mort d'Oussama Ben Laden, on ne le saura jamais. Et contrairement aux chrétiens de Mossoul, les ouvriers coptes en Libye n'ont même pas eu le choix de l'apostasie. Leur baptême a suffi à leurs tortionnaires. Le titre de ce film d'horreur pourrait être Le silence des agneaux, s'il n'en portait déjà un : celui de la Passion du Christ. « Comme un agneau conduit à la boucherie, il n'ouvre pas la bouche », avait prophétisé Isaïe. Est-ce un hasard ? Ce supplice intervient à l'orée du grand carême où la Passion du Christ est récapitulée.
La mort des vingt et un ouvriers égyptiens, choisis pour mourir parce que chrétiens, n'est rien moins qu'une Passion revécue. À leur corps défendant peut-être, ces morts sont des martyrs. « Il faudrait sans plus tarder leur construire des sanctuaires », pensent les plus radicaux. De fait, assoupies dans le confort, les Églises orientales courent le risque d'oublier qu'elles sont « sel et levain » des nations où elles sont enracinées, d'oublier qu'elles sont à leurs sociétés « ce que l'âme est au corps ».
Aussi noble qu'elle soit, la réaction du président égyptien réduit la portée de cette mort. Le président Abdel Fattah al-Sissi a présenté ses condoléances au chef de l'Église copte-orthodoxe, Tawadros II, mais il a reçu le massacre de ses compatriotes dans un esprit nationaliste. Il s'est promis de punir leurs agresseurs. Ses avions ont commencé la tâche. C'est légitime, mais ce n'est pas le mot de la fin. D'une certaine manière, les « condoléances » transmises par le patriarche maronite au chef de l'Église copte-orthodoxe tombent dans cette catégorie. Elles passent à côté de l'essentiel.
« Le martyre, dit saint Irénée, est semence de chrétiens. » C'est dans cette conscience chrétienne globale que doit être vécue la mort des ouvriers coptes en Libye. Les Églises orientales devraient avoir l'audace de dire au monde qu'elles ont versé leur part de sang, ce qui légitime leur droit à s'engager à l'émancipation humaine et spirituelle du monde dont ils rachètent ainsi le sol. Il faut en finir, une fois pour toutes, avec les réactions timides, chétives, apeurées, prudentes et embrasser résolument la possibilité du martyre comme une occasion de témoignage, et non un malheur à éviter à tout prix.
Ce qu'est vraiment le groupe État islamique, on le saura un jour. La théorie du complot n'est pas à écarter. Disons aussi, et ce n'est pas contradictoire, que son inspiration est plus qu'inhumaine, démoniaque. Quelque part derrière ce paravent, il y a un antéchrist (au sens étymologique du terme) qu'il faut combattre avec des armes spirituelles, et non seulement des avions. Cet adversaire est redoutable par l'habileté avec laquelle il manipule les médias. Il faut lui reconnaître au moins cet atout : il sait instrumentaliser la peur. Comme Gengis Khan en son temps, il gagne du terrain par la peur plutôt que par les armes, il assure ses victoires dans les esprits et pas seulement sur le terrain. Et les sentiments qu'il suscite devraient les rendre encore plus populaires aux yeux d'une jeunesse fragilisée sensible à l'image de force qui se dégage de ses actions, et encore plus menaçant pour le reste du monde.
Et là, c'est un autre danger qui s'offre. En effet, l'autre réaction possible à l'immolation des coptes de Libye serait, pour la masse des chrétiens orientaux, de prendre peur et de désespérer de leurs patries qui chancellent sous les coups d'une violence provenant d'un islam qui, enfin, se montre à visage découvert. Résultat, songer au départ, et au plus vite. Ou encore, s'armer, comme certains le font en Irak par souci légitime d'autodéfense, au risque de voir un instrument de sécurité se transformer rapidement en un instrument de pouvoir.
Fort heureusement, des réactions émanant de personnalités musulmanes devraient enrayer l'un et l'autre réflexe. La réaction du chef du Hezbollah est à cet égard symptomatique. Il a clairement affirmé hier qu'il ne se reconnaît pas dans cet islam qui contredit « la conscience innée » de l'homme qui se trouve au cœur de l'islam. Après l'immolation du pilote jordanien, l'imam d'al-Azhar avait, lui aussi, considéré les musulmans de ce groupe comme des renégats de la pire espèce, de celle qu'il faut amputer des mains et des pieds et crucifier. Les spécialistes devraient se saisir sans retard de ces thèmes pour faire avancer la théologie du dialogue interreligieux, que les Églises orientales devraient utiliser comme base pour un discours d'enracinement et de témoignage sans ambiguïtés. Un discours où leurs martyrs ne s'inscriraient pas contre l'islam mais contre toute violence qui déshumanise l'homme.



Envoyé de mon Ipad 

Egypte : le sang des 21 coptes est "un témoignage qui crie"



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 16 février 2015 20:05

Egypte : le sang des 21 coptes est "un témoignage qui crie"
"Ils ont été tués pour le seul fait d'être chrétiens", dénonce le pape

Anne Kurian

ROME, 16 février 2015 (Zenit.org) - Les 21 coptes égyptiens, décapités en Libye par des djihadistes se réclamant de "l'État islamique", sont morts « pour le seul fait qu'ils étaient chrétiens », s'attriste le pape François : « Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui crie. »

La vidéo de la décapitation des 21 coptes enlevés en Libye au début du mois de janvier a été mise en ligne hier, 15 février. Le pape a évoqué ce massacre en rencontrant les représentants de l'Église réformée d'Écosse, ce matin au Vatican.

Après les paroles du révérend John P. Chalmers, modérateur de l'Église réformée d'Écosse, le pape a prononcé quelques paroles d'abondance de cœur en espagnol, pour faire mémoire « de ces frères qui sont morts pour le seul fait de témoigner du Christ » : « Ils disaient seulement 'Jésus aide-moi'. Ils ont été assassinés pour le seul fait d'être chrétiens. »

« Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui crie. Qu'ils soient catholiques, orthodoxes, coptes, luthériens, peu importe : ils sont chrétiens ! Et le sang est le même. Le sang confesse le Christ », a-t-il poursuivi.

Le pape a appelé à l'encouragement mutuel « à poursuivre cet œcuménisme, qui nous donne de la force, l'œcuménisme du sang. Les martyrs appartiennent à tous les chrétiens », a-t-il insisté en invitant à « prier les uns pour les autres ».

Dans son discours écrit, le pape a appelé à « un engagement commun au service de l'Évangile et de la cause de l'unité des chrétiens » : « En tant que chrétiens, ce que nous avons en commun est plus grand que ce qui peut nous diviser », a-t-il affirmé.

« Sur cette base, le Seigneur appelle à rechercher des voies encore plus efficaces pour dépasser les vieux préjugés et pour trouver de nouvelles formes d'entente et de collaboration », a ajouté le pape qui a salué les rapports entre l'Église d'Écosse et l'Église catholique : « les défis lancés par la société contemporaine sont affrontés à travers une réflexion commune et souvent nous sommes en mesure de parler d'une seule voix sur les questions qui touchent de près la vie de tous les fidèles ».

« Dans un monde globalisé et souvent désorienté, un témoignage chrétien commun est une condition nécessaire pour l'efficacité des efforts d'évangélisation », a-t-il conclu

Massacre de coptes : le pape téléphone au patriarche Tawadros



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 16 février 2015 20:05:38 
Massacre de coptes : le pape téléphone au patriarche Tawadros
Uni à la souffrance de l'Eglise copte orthodoxe après cet "assassinat barbare"

Anne Kurian

ROME, 16 février 2015 (Zenit.org) - Le pape François participe à la douleur de l'Église copte orthodoxe après "l'assassinat barbare" de 21 coptes égyptiens par des terroristes en Libye.

Le pape a en effet téléphoné au patriarche Tawadros II, chef de l'Église copte orthodoxe, ce 16 février dans l'après-midi, au lendemain de la diffusion d'images du crime.

D'après un communiqué du P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le pape a manifesté « sa profonde participation à la douleur de l'Église copte pour l'assassinat barbare de chrétiens par des fondamentalistes islamistes ».

Il a assuré le patriarche « de sa prière » : « demain, jour de la célébration des funérailles des victimes, il s'unira spirituellement aux prières et à la souffrance de l'Église copte, dans la célébration de l'Eucharistie du matin », ajoute la note.

Ce matin, en rencontrant les représentants de l'Église réformée d'Écosse, le pape a fait mémoire « de ces frères qui sont morts pour le seul fait de témoigner du Christ » : « Ils disaient seulement "Jésus aide-moi". Ils ont été assassinés pour le seul fait d'être chrétiens. »

« Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui crie. Qu'ils soient catholiques, orthodoxes, coptes, luthériens, peu importe : ils sont chrétiens ! Et le sang est le même. Le sang confesse le Christ... Les martyrs appartiennent à tous les chrétiens... c'est l'œcuménisme du sang », a-t-il ajouté.

lundi 16 février 2015

Les coptes d’Égypte victimes de la « vengeance » des djihadistes | La-Croix.com - Monde

Les coptes d'Égypte victimes de la « vengeance » des djihadistes | La-Croix.com - Monde

16/2/2015-Les coptes d'Égypte victimes de la « vengeance » des djihadistes

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s'est rendu lundi 16 février à la cathédrale copte orthodoxe Saint-Marc, dans le quartier d'Abassiyah au Caire, pour présenter ses condoléances au pape Tawadros.

De son côté, le grand imam d'Al Azhar a redit son souhait de voir appliquer aux djihadistes les peines réservées par le Coran aux criminels.

« Ils ont seulement dit :'Jésus, aide-moi !' Ils ont été assassinés simplement parce qu'ils sont chrétiens. (...) Qu'ils soient catholiques, orthodoxes, coptes, luthériens n'a pas d'importance : ils sont chrétiens ! Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui crie », s'est ému le pape François lundi 16 février, après l'égorgement filmé de 21 coptes égyptiens par des djihadistes en Libye.

Pendant ce temps, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s'est rendu à la cathédrale Saint-Marc, dans le quartier populaire d'Abassyiah au Caire, pour présenter ses condoléances au pape Tawadros. La présidence égyptienne a décrété sept jours de deuil national suite au massacre de ces 21 compatriotes.

Le pape Tawadros, la plus haute autorité de l'Église copte orthodoxe, a publié la veille au soir un communiqué dénonçant le terrorisme et présentant ses condoléances aux familles des victimes. Patriarche des coptes catholiques, Ibrahim Sidrak a salué la mémoire « des martyrs qui ont donné leur vie à cause de leur foi ».

Appartenant tous à l'Église copte orthodoxe, ces hommes avaient quitté la petite ville de Samalaout, en Moyenne-Egypte, près de Minya, pour partir travailler en Libye. Ils appartenaient à des familles modestes de l'Égypte rurale.

Chrétiennes « enlevées » et converties à l'islam

Dans la vidéo, l'un des djihadistes précise les raisons de leur exécution barbare. « Il explique que ces hommes sont des 'salibyin' - ce qui peut signifier à la fois 'croisés' ou 'chrétiens' - et que lui et ses hommes sont des 'fils de Mohammed qui est venu avec l'épée' », rapporte le P. Rafic Greiche, responsable du service de presse de l'Église catholique en Égypte. Le mot arabe 'salib' signifie 'croix'.

Le djihadiste qui s'exprime présente l'égorgement des 21 coptes comme « une vengeance » après une série d'incidents qui avaient tendu les relations entre chrétiens et musulmans en Égypte en 2007-2008. Plusieurs chrétiennes, « enlevées » par des musulmans et converties à l'islam, avaient ensuite été rendues à leur famille et mises à l'abri quelque temps dans des couvents, pour leur sécurité. « Vous avez kidnappé nos sœurs qui ont embrassé l'islam », accuse l'homme sur la vidéo.

> Lire aussi  : À Al Azhar, les musulmans affichent leur unité contre l'extrémisme 

Enfin, le porte-parole explique que les corps ont été jetés à la mer pour rappeler que celui d'Oussama ben Laden a subi le même sort, après son exécution par les Américains au Pakistan en 2011. « Nous sommes au Sud de Rome, et nous prévenons les Romains que nous allons les envahir », annonce encore le djihadiste. Une nouvelle allusion au Vatican, déjà désigné à plusieurs reprises comme une cible par l'État islamique.

Lecture littérale des textes sacrés

Comme après l'exécution par Daech d'un pilote jordanien, brûlé vif dans une cage en début d'année, le grand imam d'Al Azhar, Ahmed al Tayeb, a répété sa condamnation des djihadistes et estimé que ceux-ci méritaient d'être « crucifiés ou de se voir couper une main ou un pied ».

Ce faisant, le grand imam d'Al Azhar cite le verset 33 de la sourate « La table servie »  : « Telle sera la rétribution de ceux qui font la guerre contre Dieu et son Prophète et de ceux qui exercent la violence sur la terre  : ils seront tués ou crucifiés, ou bien leur main droite et leur pied gauche seront coupés, ou bien ils seront expulsés du pays. Tel sera leur sort  : la honte en ce monde et le terrible châtiment dans la vie future ».

Une argumentation qui laisse perplexes les chrétiens d'Égypte, alors que le grand imam d'Al Azhar avait à plusieurs reprises montré son souhait de s'écarter d'une lecture littérale des textes sacrés de l'islam.

> Lire aussi  : « On peut ne pas être d'accord, mais il faut répondre à la critique par la critique » 

« Il retourne contre Daech leur propre rhétorique. Mon interprétation, c'est qu'ils se mettent exactement sur le terrain de Daech pour leur répondre », analyse ainsi un bon connaisseur de l'Égypte.

« Je pense que les responsables d'Al Azhar sont sincères dans leur refus de l'extrémisme mais ils ne sont pas sérieux quant à la méthode », poursuit Mgr Antonios, évêque copte catholique de Giza. « Ces déclarations montrent qu'ils ne sont pas prêts à laisser de côté certains enseignements, à critiquer certaines interprétations de versets du Coran ou de hadiths », c'est-à-dire des propos prêtés au prophète Mohammed ou à ses compagnons.



Envoyé de mon Ipad 

Les Patriarches orientaux publient leurs messages de Carême | La-Croix.com - Monde

Les Patriarches orientaux publient leurs messages de Carême | La-Croix.com - Monde
Le patriarche maronite Bechara Raï

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a publié samedi 14 février, depuis Rome où il participait au consistoire, son message pour le Carême 2015, qui commence lundi 16 février pour les Églises catholiques orientales.

Son message est axé sur la solidarité sociale dont les chrétiens sont invités à faire preuve, en particulier durant le temps de Carême, rapporte le quotidien L'Orient le jour. Le patriarche maronite rappelle que, selon la doctrine sociale de l'Église, « la propriété privée s'accompagne d'une hypothèque sociale » et invite les maronites, et les chrétiens en général, à faire preuve de générosité et à répondre, selon leurs moyens, aux immenses besoins chez les réfugiés, poussés à l'exode par la guerre, et qui se trouvent rassemblés au Liban, en Syrie, en Irak, en Égypte et en Terre sainte.

Le patriarche des Chaldéens, Louis Raphaël Sako, a lui aussi publié un message à l'occasion de l'entrée en Carême de sa communauté. « Profitons de ce temps pour prier, réfléchir, examiner sa conscience, et aussi pour rétablir l'harmonie, conscients que la division est un péché, écrit-il. En tant que personnes responsables, nous sommes responsables de tout ce que nous disons et faisons. »

Une invitation à jeûner aussi « pour nos frères musulmans »

Mgr Sako invite les chrétiens à « jeûner autant qu'ils le peuvent ». Mais il invite aussi « nos frères et sœurs musulmans à jeûner avec nous quelques jours ».

Par ce jeûne, il invite les croyants à « demander une paix stable et une vie décente dès que possible dans notre pays (l'Irak NDLR) et au Moyen-Orient (…) ; à promouvoir la fraternité, la coopération et la coexistence par la construction de bonnes relations avec chacun, et en donnant la priorité au pardon, à la réconciliation et au bien commun tout en s'abstenant de tout fanatisme et des conflits qui créent des malaises ; à respecter les valeurs et idéaux moraux tels que l'honnêteté, le sacrifice, et l'aide à ceux dans le besoin (…) ; à aimer notre pays comme nous aimons notre mère et notre père. L'appartenance à notre terre est très importante car notre identité en dépend. (…) ; à aimer notre Église et à participer intensément à son renouvellement, pour que celle-ci revienne à sa source et recouvre son unité (…).

« Nous avons traversé des situations plus difficiles qu'aujourd'hui », poursuit Mgr Sako, rappelant « les massacres de Safarberlik il y a un siècle ». « Nous devons donc tenir le coup, ne pas abandonner, et renouveler notre confiance dans l'avenir », conclut-il.



Envoyé de mon Ipad 

AFRIQUE/EGYPTE - Selon le Patriarche d’Alexandrie des Coptes catholiques, les 21 coptes enlevés en Libye et trucidés par les djihadistes sont « des martyrs tués à cause de leur



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 16 février 2015 13:44:05 UTC+2

AFRIQUE/EGYPTE - Selon le Patriarche d'Alexandrie des Coptes catholiques, les 21 coptes enlevés en Libye et trucidés par les djihadistes sont « des martyrs tués à cause de leur foi »

Le Caire (Agence Fides) – Face au massacre des 21 coptes égyptiens, décapités en Libye par des djihadistes se réclamant du prétendu « Etat islamique », le Patriarche d'Alexandrie des Coptes catholiques, S.B. Ibrahim Isaac Sidrak, « présente ses condoléances à toutes les familles des martyrs qui ont donné leur vie à cause de leur foi, et remercie dans le même temps le Président al-Sisi et toutes les institutions du gouvernement égyptien pour la réponse rapide qu'ils ont apporté à cet acte de terrorisme ».
Dans la déclaration confiée à l'Agence Fides par l'intermédiaire de ses collaborateurs, le Patriarche de l'Eglise copte catholique invite à considérer la mort tragique des frères coptes orthodoxes avec un regard de foi, alors qu'il estime important le fait que, face à la barbarie sanguinaire des djihadistes, une réaction unitaire soit enregistrée dans tout le pays.
« Cette affaire tragique – indique à l'Agence Fides le Père Hani Bakhoum Kiroulos, Secrétaire du Patriarcat copte catholique – unit actuellement tout le pays, chrétiens et musulmans. S'ils (les djihadistes NDT) visaient à nous diviser, leur projet a échoué. La dure condamnation exprimée par l'université al-Azhar a été immédiate et sans appel. L'opération militaire foudroyante de l'aviation égyptienne contre les bases de l'Etat islamique en Libye montre également que, pour le gouvernement, les ressortissants égyptiens sont tous égaux et que l'Egypte se sent touchée comme nation par le délire sanguinaire des terroristes ».
La vidéo de la décapitation des 21 coptes enlevés en Libye au début du mois de janvier a été mise en ligne par les sites djihadistes au cours de la journée du 15 février. A l'aube d'aujourd'hui, des chasseurs-bombardiers égyptiens ont attaqué des positions des djihadistes en Libye, en particulier dans la zone de Derna. « La vengeance du sang des égyptiens – peut-on lire dans le communiqué émis par les forces armées égyptiennes à propos de l'opération aérienne menée en territoire libyen – est un droit absolu et sera appliquée ». L'Egypte – indique le texte en question – revendique le droit de défendre sa sécurité et sa stabilité contre des actes criminels perpétrés par « des éléments et formations terroristes à l'intérieur et à l'extérieur du pays ». La Présidence égyptienne a décrété 7 jours de deuil national suite au massacre des 21 coptes. (GV) (Agence Fides 16/02/2015)

L'Egypte appelle le monde à une "intervention ferme" en Libye contre l'EI | i24news - Voir plus loin

L'Egypte appelle le monde à une "intervention ferme" en Libye contre l'EI | i24news - Voir plus loin
16/2/2015-L'Egypte appelle le monde à une "intervention ferme" en Libye contre l'EI

Washington envoie des troupes terrestres au Koweit; le Bahrein déploie des avions de chasse en Jordanie

AFPAFP"Capture d'écran de la vidéo de l'EI avec les otages coptes publiée le 15 février 2015."
Le chef de la diplomatie égyptienne a annoncé lundi qu'il se rendait à un sommet antiterroriste à Washington avec l'intention de plaider pour une "intervention ferme" en Libye, où l'Etat islamique a revendiqué la décapitation de 21 chrétiens égyptiens.

Sameh Shoukry "se rend à Washington pour participer à un sommet antiterroriste du 18 au 20 février, pour y affirmer la position de l'Egypte face au terrorisme: laisser la situation en l'état en Libye sans une intervention ferme pour y stopper la progression des organisations terroristes représenterait une menace claire pour le sécurité internationale et la paix", indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Des avions de combat égyptiens ont bombardé lundi des positions de l'EI en Libye, quelques heures après l'annonce de la décapitation des 21 chrétiens, a annoncé l'armée au Caire.

Le président Abdel Fattah al-Sissi avait convoqué d'urgence dimanche soir le Conseil national de défense et juré de punir les "assassins" de la manière "adéquate".

Le Caire a annoncé hier un deuil national de sept jours et le président Abdel Fattah al-Sissi a convoqué d'urgence le Conseil national de la Défense, réunissant outre le chef de l'Etat, son Premier ministre, les ministres de la Défense et de l'Intérieur et les plus hauts gradés de l'armée.

M. Sissi a averti que son pays se réservait "le droit de répliquer de la manière et au moment adéquat, pour punir ces assassins."

L'Egypte avait été accusée en 2014 d'avoir mené des frappes aériennes en Libye mais les autorités ont nié. Des responsables américains avaient affirmé que les Emirats Arabes Unis avaient conduit ces frappes, en utilisant des bases militaires égyptiennes.

L'Etat islamique a diffusé dimanche une vidéo montrant la décapitation d'hommes qu'il présente comme 21 Egyptiens de confession chrétienne copte récemment kidnappés en Libye, poussant le président égyptien à faire planer la menace de représailles "adéquates".

Avec ces exécutions revendiquées par sa branche libyenne, l'organisation djihadiste démontre qu'elle a exporté ses méthodes d'extrême brutalité en dehors des régions qu'elle contrôle en Syrie et en Irak et où elle a multiplié les atrocités.

En outre, un contingent de plus de 4.000 soldats américains se dirigent vers le Koweit, après que le président Obama a demandé au Congrès d'autoriser une action militaire contre l'organisation terroriste Etat islamique, a-t-on appris lundi matin.

Si Barack Obama a exclu en premier lieu une opération de "grande envergure au sol" similaire à celle en Irak ou en Afghanistan, il a fait la demande au Congrès la semaine dernière, d'envoyer des combattants pour une durée maximum de trois ans.

Dimanche, plusieurs médias locaux ont rapporté que le Bahrein avait déployé des avions de chasse en Jordanie en prévision de futures frappes contre l'EI.

Condamnations internationales

Sur la vidéo diffusée sur internet, des hommes portant des combinaisons oranges, semblables à celles d'autres otages exécutés ces derniers mois en Syrie, sont alignés sur une plage les mains menottées dans le dos, avant que leurs bourreaux ne les décapitent au couteau.

En janvier, la branche libyenne de l'EI avait affirmé avoir kidnappé 21 coptes égyptiens et Le Caire avait confirmé que 20 de ses ressortissants avaient été enlevés en Libye voisine.

L'Eglise copte orthodoxe s'est dite "confiante" que les autorités égyptiennes ne laisseraient pas s'échapper les auteurs de "ce crime abominable." Al-Azhar, l'une des plus prestigieuses institutions théologiques de l'islam sunnite basée au Caire, a qualifié ces exécutions de "barbares."

Mena (Mena/AFP)Mena (Mena/AFP)"Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi, entouré de généraux, lors d'une conférence de presse au Caire le 31 janvier 2015 "

Et tandis que Washington a condamné "le meurtre abject et lâche de 21 citoyens égyptiens", estimant que "la barbarie de l'EI n'a pas de limites", le président français François Hollande, dont le gouvernement doit signer lundi la vente de Rafale avec l'Egypte, a "exprimé sa préoccupation face à l'extension des opérations" du groupe djihadiste en Libye.

Le Parlement libyen reconnu par la communauté internationale a condamné "un acte terroriste", affirmant que ces "opérations terroristes n'affecteront pas les relations" entre les deux voisins.

De son côté, la Mission d'appui des Nations-Unies en Libye (Manul) a appelé "tous les Libyens" à dénoncer "ce crime terroriste".

"Le corps de Ben Laden"

Une incrustation au début de la vidéo situe la scène dans la province de Tripoli ("Wilayat Tarabulus" pour l'EI) et un autre message écrit explique que les victimes sont "des gens de la Croix fidèles à l'Eglise égyptienne ennemie".

Un homme habillé en treillis militaire s'exprime en anglais avec un couteau à la main alors que les autres bourreaux, un derrière chaque prisonnier, sont intégralement vêtus de noir et silencieux. Tous sont masqués.

"Aujourd'hui, nous sommes au sud de Rome, sur la terre musulmane de la Libye (...) cette mer dans laquelle vous avez caché le corps du cheikh Oussama ben Laden, nous jurons devant Allah que nous allons la mêler à votre sang", assène-t-il.

Le groupe djihadiste dit agir en représailles à d'anciens incidents sectaires en Egypte, durant lesquels l'Eglise avait été accusée d'avoir empêché la conversion à l'islam des épouses de deux prêtres coptes.

La dernière vidéo d'exécution diffusée par l'EI remontait au 3 février, lorsque le groupe avait montré un pilote jordanien brûlé vif dans une cage. Il avait été capturé en Syrie en décembre après le crash de son avion alors qu'il effectuait une mission dans le cadre de la coalition internationale antij-dihadistes menée par Washington.

Accusée de nettoyage ethnique et crimes contre l'Humanité, l'EI a reçu l'allégeance de plusieurs groupes djihadistes, notamment en Libye et en Algérie, exportant ses méthodes brutales et ses pratiques médiatiques.

Le premier groupe djihadiste d'Egypte, Ansar Beït al-Maqdess, s'est rallié à l'EI et revendique régulièrement des attentats spectaculaires contre les forces de l'ordre, publiant des vidéos-chocs tournées durant ces attaques ou filmant des décapitations.

Depuis l'été dernier, le groupe a décapité cinq otages occidentaux enlevés en Syrie, trois Américains et deux Britanniques. Il a également exécuté deux otages japonais en janvier.

La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi, les autorités ne parvenant pas à contrôler les dizaines de milices formées d'ex-insurgés qui font la loi face à une armée et une police régulières affaiblies.

i24news avec AFP





Envoyé de mon Ipad 

« La propriété privée s’accompagne d’une hypothèque sociale », rappelle le patriarche Raï - L'Orient-Le Jour

« La propriété privée s'accompagne d'une hypothèque sociale », rappelle le patriarche Raï - L'Orient-Le Jour
« La propriété privée s'accompagne d'une hypothèque sociale », rappelle le patriarche Raï

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a publié samedi, depuis Rome où il se trouve en ce moment, son message annuel pour le carême 2015, qui commence aujourd'hui pour les Églises catholiques orientales.
Le message est axé cette année sur la solidarité sociale dont les chrétiens sont invités à faire preuve, en particulier durant le temps de carême. Le patriarche rappelle en particulier que, selon la doctrine sociale de l'Église, « la propriété privée s'accompagne d'une hypothèque sociale ».
Le patriarche invite donc les maronites, et les chrétiens en général, à faire preuve de générosité et à répondre, selon leurs moyens, aux immenses besoins qui se font jour parmi leurs frères chassés de leurs foyers et poussés à l'exode par la guerre, et qui se trouvent rassemblés au Liban, en Syrie, en Irak, en Égypte et en Terre sainte.
Le chef de l'Église maronite rappelle aussi que Caritas-Liban est l'organe officiel de la pastorale sociale de l'Église, et que sa principale campagne de collecte de dons se tient durant le temps de carême.
Dans son message, le patriarche Raï se réfère au message annuel du pape François, qui rejoint le sien sur la nécessité de secouer l'indifférence qui nous envahit face aux malheurs du monde. « Cette attitude égoïste, d'indifférence, a pris aujourd'hui une dimension mondiale, au point que nous pouvons parler d'une mondialisation de l'indifférence. Il s'agit d'un malaise que, comme chrétiens, nous devons affronter », souligne le Saint-Père.
« Le carême est un temps de renouveau pour l'Église, pour les communautés et pour chaque fidèle (...), rappelle le message de François. Dieu n'est pas indifférent au monde, mais il l'aime jusqu'à donner son Fils pour le salut de tout homme. Dans l'incarnation, dans la vie terrestre, dans la mort et la résurrection du Fils de Dieu, la porte entre Dieu et l'homme, entre ciel et terre, s'ouvre définitivement. Et l'Église est comme la main qui maintient ouverte cette porte grâce à la proclamation de la Parole, à la célébration des sacrements, au témoignage de la foi qui devient efficace dans la charité. Toutefois, le monde tend à s'enfermer sur lui-même et à fermer cette porte par laquelle Dieu entre dans le monde et le monde en lui. Ainsi, la main, qui est l'Église, ne doit jamais être surprise si elle est repoussée, écrasée et blessée. C'est pourquoi, le peuple de Dieu a besoin de renouveau, pour ne pas devenir indifférent et se renfermer sur lui-même. »



Envoyé de mon Ipad 

samedi 14 février 2015

La souveraineté du Liban est la meilleuregarantie contre le terrorisme

La souveraineté du Liban est la meilleuregarantie contre le terrorisme

La souveraineté du Liban est la meilleure garantie contre le terrorisme

Gebran Bassil, ministre des affaires étrangères et des émigrés du Liban

Dimanche 11 janvier, j'ai défilé dans Paris, aux côtés d'autres responsables politiques français et étrangers ainsi que des millions d'anonymes, et j'ai été rassuré de constater que le peuple français sait encore faire la part des choses entre une religion éminemment respectable, l'Islam, et certains « fidèles » autoproclamés qui confondent la piété avec le crime.

Face à cette terreur diffuse et désormais incontrôlable, c'est l'humanité entière qui est menacée. Ce sont les individus de toutes les croyances qui sont visés. Ce sont les valeurs et les principes que nous avons en partage qui sont attaqués. C'est notre communauté de civilisation qui risque de trembler sur ses bases. Ensemble, nous sommes confrontés aux défis d'une déferlante terroriste, qui frappe partout : En même temps que le terrorisme international s'attaquait à la France, il poursuivait sa besogne de déstabilisation du Moyen Orient en y commettant des atrocités indescriptibles.

Qui mieux que le Liban peut comprendre la France en ces moments difficiles ? Les relations historiques et privilégiées entre nos deux pays nous poussent à renforcer toujours davantage notre coopération. La diplomatie française, pour sa part, mesure bien l'ampleur des défis existentiels auxquels le Liban est confronté et n'hésite jamais à nous soutenir dans les moments d'adversité. De notre côté, forts de notre expérience, aux premières loges de la lutte contre le terrorisme et contre les bourreaux de Daech, nous n'hésitons pas à alerter la France ainsi que les pays amis et alliés aux dangers qui les guettent. La preuve a-t-elle encore besoin d'être faite, que Daech et ses épigones ne sont pas des organisations terroristes comme les autres et qu'elles constituent désormais une menace planétaire.

Violences

Ces dernières années le Moyen Orient connait une exacerbation rapide et simultanée d'une multitude de crises inédites et violentes qui se nourrissent les unes des autres et menacent d'échapper à tout contrôle. Il est donc impératif pour les pays amis et influents d'accourir au chevet de notre région, devenue l'épicentre de ce terrorisme internationalisé et globalisé, avec des grilles de lecture différentes et des méthodes politiques et diplomatiques nouvelles. Les crises au Moyen Orient sont légion, mais on peut en énumérer les principales :

- La montée, très préoccupante, des extrémismes et du fanatisme religieux qui menace de reléguer aux oubliettes de l'histoire l'extraordinaire et féconde diversité ethnique et religieuse du Moyen Orient.

- Des organisations terroristes tentaculaires mettent à profit des capacités militaires et financières énormes afin de bouleverser de fond en comble la donne historico- politique de la région. Nous avons été parmi les premiers à appeler à la mise au pas définitive de Daech et d'Al Nosra. Nous nous sommes bien démenés pour attirer l'attention de la Cour Pénale Internationale sur la nature des crimes commis par ces organisations afin que la justice internationale puisse agir et sauvegarder sa crédibilité.

- Une compétition géopolitique acharnée entre les grands acteurs régionaux, particulièrement déstabilisante car elle n'hésite pas à tirer profit et à instrumentaliser les mouvements de contestation politique qui surgissent ici ou là, contre certains des gouvernements en place.

- L'absence d'un véritable développement durable et l'inexistence de perspectives économiques prometteuses sont aussi des facteurs déstabilisants qui poussent les populations les plus vulnérables de la rive sud de la méditerranée à s'embarquer clandestinement vers le nord avec des aspirations et des rêves que la dure réalité transforme en cauchemars.

- Quant à cet infortuné processus de paix israélo-palestinien, pris entre le marteau de l'apathie internationale et l'enclume de l'intransigeance des dirigeants israéliens sectaires et belliqueux, il n'est plus que l'ombre de lui-même. L'injustice contre le peuple Palestinien ne peut que continuer à générer de la violence.

A cela s'ajoute la crise humanitaire sans précédent, occasionnée par la présence de plus d'un million et demi de ressortissants Syriens sur notre territoire. Le Liban est particulièrement frappé par cette crise que nous avons tenu à gérer, de l'avis de tous, en privilégiant les impératifs humanitaires ; mais aujourd'hui nous nous retrouvons bien au- delà de notre seuil de tolérance. Nous n'avons plus les moyens d'assumer notre générosité proverbiale. Nous forcer à persévérer dans cette voie serait calamiteux à tous points de vue. Nous ne pouvons plus tolérer la dilution démographique de la population libanaise. Nous ne pouvons pas assister à l'effacement de nos frontières sans réagir. Nous comptons beaucoup sur la France pour nous aider à surmonter cette crise qui menace à la fois notre identité et notre existence. Tolérance et acceptation de l'autre sont des valeurs chères à nos cœurs.

Mais ceux qui se focalisent sur elles en faisant fi de la situation globale, prennent la proie pour l'ombre. Car peut-on parler encore de tolérance, quand l'Etat s'étiole et s'effilochent les institutions censées la garantir et la protéger ? Peut-on imaginer une société viable qui ne serait constituée que de différences, et qui pourrait se passer d'un socle de valeurs communes qui permettrait à ses différences de dialoguer entre elles et de se tolérer Nous souhaitons que nos spécificités soient respectées. Il est grand temps que le reste du monde comprenne qu'il n'est pas du tout facile d'être un pays comme le Liban pluraliste et tolérant, dans le Moyen Orient actuel. Il est difficile de conserver notre souveraineté face aux ingérences et aux tentatives de déstabilisation et de maintenir une société viable et une économie saine quand les réfugiés et déplacés constituent un tiers de notre population. Comment sauvegarder l'intégrité de notre pays alors que, profitant du chaos qui règne dans la région, les organisations terroristes mènent une guerre d'usure contre nos forces armées et cherchent à monter une partie de la population contre l'autre ?

Comment, enfin, vivre en paix et en sécurité alors qu'Israël continue d'occuper une partie de notre territoire, de violer notre souveraineté et de nous menacer d'attaques militaires Même balloté par des vents contraires, le Liban tient bon. Il demeure une source de rêves et d'espoirs et un modèle de tolérance. En harmonie avec nos spécificités, nous avons choisi d'axer notre action politique sur trois priorités fondamentales :

La préservation du pluralisme et de la tolérance qui caractérisent le Liban,

La préservation de notre souveraineté et de notre intégrité territoriale,

La protection de notre modèle socio-économique menacé de délitement du fait des répercussions de la crise syrienne. Le Liban est un pays indispensable au Moyen Orient. Le monde aurait beaucoup perdu si, un jour, le Liban tel que nous le connaissons, n'était plus qu'un « agréable souvenir ».



Envoyé de mon Ipad 

Le Liban, refuge des chrétiens chassés par l'EI | Thomas Abgrall | Le groupe État islamique

Le Liban, refuge des chrétiens chassés par l'EI | Thomas Abgrall | Le groupe État islamique
Des chrétiens assyriens d'Irak, de Syrie et du... (PHOTO ANWAR AMRO, ARCHIVES AFP)

Dossiers >

Le groupe État islamique

International

Le groupe État islamique

Après avoir fait d'importants gains en Syrie face aux troupes d'Assad, les djihadistes de l'EI ont pris l'Irak d'assaut s'emparant d'importants pans du pays, dont la deuxième ville, Mossoul. Une offensive visant à créer un État islamique en pays sunnite, à cheval sur l'Irak et la Syrie. »

Thomas Abgrall

collaboration spéciale

La Presse

(BEYROUTH) Lorsque Nada a entendu sonner à tue-tête les cloches des églises à 3h du matin, elle a su que tout était fini, qu'elle devait partir. Laisser sa vie derrière soi.

«Les prêtres ont prévenu les habitants qu'il fallait immédiatement quitter la ville. Nous avons juste eu le temps de prendre quelques économies, des vêtements», raconte l'ancienne directrice d'école de 65 ans.

Les cloches sonnent en cette nuit du 6 août, car les combattants de l'EI sont sur le point de pénétrer dans Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d'Irak. Ils l'encerclent depuis un mois, mais ont été repoussés par les peshmergas kurdes venus en renfort. Jusqu'à ce que ces derniers soient forcés d'abandonner leurs positions.

Qaraqosh ne se situe qu'à 30 km de Mossoul, deuxième plus grande ville d'Irak, et «capitale» de l'EI dans le pays. En pleine nuit, Nada et son fils filent avec quatre autres personnes en voiture jusqu'à Erbil, au Kurdistan irakien. D'autres fuient en minibus, certains à pied. C'est la panique.

«Ma cousine et son mari n'ont pas pu fuir la ville avant l'arrivée de l'EI. Depuis nous n'avons plus eu aucune nouvelle d'eux», poursuit Nada, la gorge serrée. Elle reste avec son fils une dizaine de jours au Kurdistan avant de rejoindre Basma, une autre de ses filles, à Bagdad, puis de s'envoler pour Beyrouth.

Depuis les premières offensives de l'EI dans le nord-est de l'Irak l'été dernier, près de 7000 réfugiés se sont enregistrés au Liban au Haut commissariat aux réfugiés (HCR). Ils s'ajoutent à 8000 réfugiés qui ont déjà fui les violences ces dernières années. Les statistiques de l'ONU ne comptabilisent pas ces réfugiés selon leurs religions, il s'agirait en majorité de chrétiens.

«Depuis 10 ans, les chrétiens sont visés, des églises sont détruites, mais c'est la première fois en 2000 ans d'histoire qu'ils sont expulsés de régions entières. Les djihadistes ne leur ont donné que trois options: se convertir à l'Islam, payer l'impôt islamique, ou fuir en abandonnant leurs propriétés, qui sont ensuite réquisitionnées», dénonce le père irakien Denha Youssef, qui coordonne l'aide aux réfugiés au Liban.

«Depuis 10 ans, les chrétiens sont visés, des églises sont détruites, mais c'est la première fois en 2000 ans d'histoire qu'ils sont expulsés de régions entières.»

Le père irakien Denha Youssef

Peu d'aide de l'ONU

La plupart des Irakiens arrivés au pays du Cèdre reçoivent peu d'aide des Nations unies, déjà très sollicitées avec plus de 1,1 million de réfugiés syriens. Ce sont les associations et les églises locales, en particulier chaldéennes et assyriennes, qui organisent des distributions de nourriture, aident à payer les loyers.

Par un froid matin d'hiver, Sivan, 27 ans, est venu chercher quelques vivres - du riz, des lentilles, des boîtes de conserve - à la cathédrale Saint-Raphaël, dans la banlieue de Beyrouth. «Nous nous sentons en sécurité au Liban, car la communauté chrétienne est forte, mais notre situation économique est dramatique. La vie est très chère ici», explique cet ancien infirmier originaire de Batnaya (près de Mossoul).

«Nous espérons rester au Liban quelques mois, et obtenir l'asile politique aux États-Unis où vit l'un de mes oncles. Il est impensable de retourner dans notre pays. Pour l'EI, les chrétiens sont des kuffar, des infidèles, qui n'ont plus leur place», affirme le jeune homme.



Envoyé de mon Ipad 

vendredi 13 février 2015

Fides News-Etude d'une déclaration de condamnation des génocides assyrien et grec de la part du Parlement arménien



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 13 février 2015 13:51:56 UTC+2

EUROPE/ARMENIE - Etude d'une déclaration de condamnation des génocides assyrien et grec de la part du Parlement arménien
Erevan (Agence Fides) – La récente annonce d'une déclaration que le Parlement arménien pourrait bientôt adopter afin d'exprimer une condamnation des massacres subis voici un siècle par les grecs et les assyriens dans les territoires ottomans demeurés sous contrôle turc, a été accueillie positivement par des associations et groupes militants engagés dans la préservation de la mémoire historique de ces faits tragiques, qualifiés respectivement de « génocide grec » et de « génocide assyrien ».
« Nous considérons l'initiative comme un fait très important. Je souhaiterais exprimer ma gratitude aux promoteurs et j'espère qu'à l'occasion du centenaire du Génocide arménien, l'Assemblée nationale pourra effectivement adopter la déclaration condamnant les génocides grec et assyrien » a déclaré à Armeniapress le Directeur de l'ONG Ilios représentant la communauté grecque en Arménie, Slava Rafaelidis.
Dans le projet de déclaration, à l'étude des parlementaires arméniens, il est réaffirmé que toutes les minorités ethniques et religieuses firent l'objet de massacres perpétrés par les jeunes turcs. Voici moins de deux ans, l'hypothèse de l'adoption d'une déclaration analogue – soutenue par certains partis politiques arméniens – avait été repoussée par le Parlement d'Erevan. (GV) (Agence Fides 13/02/2015)
AFRIQUE/EGYPTE - Annonce de l'exécution des coptes enlevés en Libye de la part de la revue du prétendu « Etat islamique »
Le Caire (Agence Fides) – Les 21 coptes enlevés en Libye début janvier se trouvent entre les mains des djihadistes du prétendu « Etat islamique » qui, dans un article publié en ligne évoquent leur exécution, la présentant comme une vengeance contre les présumées « violences » subies par le passé par des femmes musulmanes égyptiennes de la part de l'Eglise copte. La nouvelle est diffusée dans le cadre d'un article délirant publié sur Dabiq, revue officielle en ligne du prétendu « Etat islamique », qui l'assortit de photos des personnes enlevées, revêtues de tenues oranges et otages d'hommes armés au visage masqué, repris dans des poses et situations rappelant les images des séquestrés déjà assassinés par les djihadistes.
L'article accompagnant les photos qualifie les coptes de « croisés d'Egypte » et fait référence au cas, désormais ancien, de deux femmes coptes qui, selon la propagande djihadiste, auraient été contraintes par la force par l'Eglise copte orthodoxe, à renier leur conversion à l'islam. Le texte cite également le massacre perpétré en 2010 par les terroristes d'al-Qaeda dans la Cathédrale syro catholique de Bagdad, présenté comme un premier acte de vengeance à l'égard des présumées violences des coptes en Egypte.
Pour l'heure, les réactions des institutions égyptiennes paraissent prudentes, alors que les familles des personnes enlevées préparent pour aujourd'hui des manifestations dans la capitale égyptienne, aux environs du siège du syndicat des journalistes, manifestations qui seront suivies par une rencontre de prière dans la Cathédrale copte. La présidence égyptienne a publié une note affirmant que des vérifications et des contacts visant à évaluer les conditions actuelles des personnes enlevées sont en cours. Jusqu'ici – répètent des sources officieuses des institutions reprises par les moyens de communication égyptiens – les cadavres des personnes enlevées n'ont pas été retrouvés en Libye et les djihadistes auraient lancé un ultimatum de 72 heures avant de débuter les exécutions, une indiscrétion qui laisse ouverte l'hypothèse de négociations encore en cours afin d'éviter le massacre des coptes enlevés.
« En ce moment – indique à l'Agence Fides l'Evêque copte catholique de Gizeh, S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina – tous les hommes de bonne volonté devraient prier pour nos frères enlevés en Libye quelque soit leur sort. Il faut surtout éviter de tomber dans le piège des djihadistes. Ces jeunes ont été enlevés en tant qu'égyptiens. Ensuite, étant coptes, les djihadistes utilisent vis-à-vis d'eux des arguments grotesques et ridicules, comme ceux qui font référence aux Croisades, afin de fomenter des réflexes conditionnés et de masquer par un quelconque pseudo argumentaire idéologique leur barbarie sanguinaire. La réaction face à tout cela doit être unitaire et faire référence au sens d'humanité qui nous unit tous devant cette abomination. Leur dessein vise à nous diviser et à nous mettre les uns contre les autres : chrétiens contre musulmans, musulmans pacifistes et « hérétiques » contre « vrais » musulmans, sunnites contre chiites, croyants contre athées et nous tous, nous ne devo ns pas fournir de prétextes à leurs délires lucides ». (GV) (Agence Fides 13/02/2015)

Les chrétiens de Syrie veulent croire à l’avenir de Maaloula | La-Croix.com - Monde

Les chrétiens de Syrie veulent croire à l'avenir de Maaloula | La-Croix.com - Monde

Le P. Toufiq Eid, prêtre de la paroisse grecque catholique melkite de la ville chrétienne de Maaloula en Syrie, était en France jusqu'au 12 février.

Il est venu sensibiliser au sort des chrétiens de Syrie alors que petit à petit la vie reprend son cours presque normal à Maaloula, depuis sa libération par l'armée syrienne en avril dernier.

Le P. Toufiq Eid, moine de l'Ordre basilien salvatorien, est le curé de la paroisse grecque catholique melkite depuis 2011 et le prieur du monastère grec-catholique des Saints-Serge-et-Bacchus.

Il était à Paris quelques jours pour sensibiliser les Français à la situation difficile que rencontrent les Syriens et surtout ceux de sa ville Maaloula, distante de 57 kilomètres de Damas au nord.

> Retrouvez notre dossier sur la Syrie  

« C'est un homme qui a la foi chevillée au corps », explique Frédéric Pichon, chercheur associé à l'université de Tours, qui le connaît depuis longtemps. Libanais d'origine, issu d'une famille modeste d'un village situé au-dessus de Saïda, il a fait son petit séminaire à Rome. Il parle quatre langues : français, italien, anglais et arabe.

maaloula

Le P. Toufiq Eid. (photo: MARC GERARD/SOSCHRETIENSDORIENT)

Ce prêtre est décrit comme très proche des habitants de Maaloula, peuplée d'environ 2 000 personnes l'hiver, principalement des agriculteurs et des petits commerçants, et de près de 10 000 résidents l'été avec l'arrivée de ceux qui y possèdent des maisons de famille.

La ville comptait avant la guerre civile en Syrie une majorité de chrétiens (dont environ 60 % grecs-catholiques et 40 % grecs-orthodoxes) et un tiers de musulmans.

40 % de la population est revenue depuis la libération de la ville

La rébellion syrienne a occupé la ville de septembre 2013 à avril 2014 et la population avait fui. Selon le prêtre, « 313 habitations sur près de 1 400 ont été touchées par les combats » ou par les pneus remplis d'explosifs que lançaient les rebelles du haut de la colline, causant des dégâts considérables aux habitations.

Le P. Toufiq assure que 40 % de la population est revenue depuis que la ville a été libérée le 14 avril, ainsi que sept à huit familles musulmanes. « Tous les musulmans ne reviendront pas car beaucoup ont trahi les chrétiens quand les islamistes se sont emparés de la ville », déplore le prêtre. « La société est blessée, il est difficile de reprendre la vie comme avant. Nous avons vécu huit mois de déplacement pendant lesquels on a tout perdu, y compris la mémoire historique ».

 > Lire aussi : La libération de la ville chrétienne Maaloula  

Les islamistes se sont en effet particulièrement attaqués aux édifices religieux, couvents et églises. Douze religieuses du Monastère de Saint-Thècle, avaient été enlevées et conduites à Yabroud, avant d'être libérées au début du mois de mars 2014, en échange de la libération de 150 prisonnières détenues par le régime de Damas.

Escale à Béziers, ville jumelée avec Maaloula

 « Aujourd'hui, beaucoup d'habitants sont encore exilés dans la capitale syrienne, mais souhaitent rentrer dans leur village, précise le P. Toufiq. Près de 350 familles ont déjà retrouvé leur domicile de façon pérenne. Pour les autres, il faudra patienter encore un peu. Le temps que l'on reconstruise les habitations. » 

 > Sur Urbi & Orbi : La supérieure des religieuses de Maaloula commente les circonstances de sa libération  

Pendant son court séjour en France, le P. Toufiq a fait une escale à Béziers, ville jumelée avec Maaloula depuis octobre 2014. Il a aussi été reçu au Quai d'Orsay pendant plus d'une heure et demie par l'ambassadeur français auprès de la coalition syrienne, Franck Gellet, et par Jean-Christophe Peaucelle, conseiller pour les affaires religieuses au Quai d'Orsay. 

Le P.Toufiq a demandé à la France d'intervenir auprès du Qatar pour que Doha obtienne la libération de sept jeunes chrétiens de Maaloula, kidnappés par Daech (acronyme arabe de l'Etat islamique) en avril 2014.

Des groupes islamistes isolés

Si les combats ont cessé autour de Maaloula, où l'ensemble de la région du Qalamoun est désormais sous le contrôle de l'armée et des combattants du Hezbollah libanais (qui soutient le gouvernement de Bachar al Assad), il reste des groupes islamistes isolés. « La rébellion est partout, confie le prêtre, mais les conditions font qu'il est désormais possible de retourner à Maaloula. »

La ville était connue dans tout le Proche-Orient pour la ferveur et la solennité avec lesquelles elle célébrait le 14 septembre, la fête de l'Exaltation de la Sainte-Croix. De grands feux étaient allumés sur les collines et les habitants et les visiteurs, chrétiens ou musulmans nombreux à venir en période de paix, étaient invités à de grands dîners après les cérémonies religieuses. 

A Maaloula, on célèbre les messes en araméen

Maaloula est l'un des derniers endroits où l'on célèbre les messes en araméen, la langue du Christ. Outre de nombreux couvents et églises, elle doit sa renommée à ses refuges troglodytiques datant des premiers siècles du christianisme.

L'église paroissienne Saint-George a été réparée grâce à des fonds recueillis par l'association SOS Chrétiens d'Orient (1). L'école a rouvert ses portes et accueille de nouveau ses élèves. « Mais les professeurs manquent, même si le pouvoir à Damas fait tout son possible pour que les enseignants puissent reprendre leurs cours. »

 > Lire : En Syrie, la moitié de la population a dû fuir la guerre  

Le 15 mars prochain, le conflit syrien entrera dans sa quatrième année avec plus de 250 000 morts. Le pays est totalement désorganisé et le gouvernement syrien ne contrôle plus l'ensemble du pays. « Notre espoir en l'avenir est basé sur la foi chrétienne », rappelle le Père Toufiq. Mais il reste très préoccupé par l'hémorragie des Chrétiens du Moyen-Orient : « Comment ne pas désespérer alors que la solution au conflit est encore très loin ? »



Envoyé de mon Ipad 

Questions à Mgr Samir Mazloum

Questions à Mgr Samir Mazloum
مع تحياتي
13/2/2015-Questions à Mgr Samir Mazloum

Avons-nous mérité une telle décadence et cette dégradation des mœurs? Dans un pays déchiré, quelles que soient les décisions, leur application pose problème. Elles indisposent ceux qui n'en profitent pas, les forts en gueule qui n'ont d'autre arme que la contestation et qui s'en servent sans en calculer les conséquences. Ils réagissent, hélas, impunément, toujours à contre-courant. L'un de ceux-là est allé, une fois de plus très loin, dans la polémique. La décision concrète, adoptée à l'issue des premières séances du dialogue, amorcé par le Hezbollah et le Courant du futur, celle de débarrasser le paysage des portraits, affiches, drapeaux et calicots à caractère partisan provocateur. Une initiative accueillie avec soulagement par la population. La capitale et les grandes villes du pays peuvent désormais, en espérant que cela soit de longue durée, sinon définitif, rendre au paysage une physionomie plus civilisée ou, en tout cas, moins monstrueuse et provocante. Le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a vite fait de donner ses instructions pour que tous les quartiers soient débarrassés de ces graffitis et de ces marques d'incivilité. Mais les mécontents n'ont pas tardé à se faire entendre. Un homme, un seul, un «élu du peuple», Khaled Daher, connu pour ses prises de position agressives et toujours déplacées, attaque avec virulence les mesures prises et, avec de l'arrogance, de l'audace et de la mauvaise foi, compare les signes religieux des églises, telle la statue du Christ Roi, aux portraits profanes des chefs de clans et aux drapeaux et slogans symboles des terroristes. Il s'élève contre l'élimination du panneau portant l'inscription «Tripoli capitale de l'islam» et exige, en parallèle, que disparaissent les symboles religieux des églises. Il devient le contestataire qui, tout en étant vivement critiqué et même démoli par tous les médias, n'en remplit pas moins les écrans des télévisions. On l'a vu et entendu pérorer de nombreuses fois devant les micros des journalistes, désignant les cibles de son inimitié, le Hezbollah et la Syrie, et évitant lâchement de donner son avis sur Daech et al-Nosra. Daher bénéficie de l'immunité que lui confère son mandat parlementaire, tristement renouvelé par les députés eux-mêmes. Comment ne pas s'interroger sur la présence dans l'hémicycle, d'un individu si peu recommandable, sur les mêmes rangs que les représentants du peuple, supposés gérer la vie citoyenne et participer à l'élaboration des lois. Il devrait de toute évidence faire l'objet d'une condamnation et se voir retirer l'immunité dont il bénéficie. Mais ses pairs ne semblent pas autrement révulsés par son attitude et ne sont pas près de faire l'effort de rejoindre la Place de l'Etoile pour, au moins, voter une motion dénonçant l'attitude de l'un des leurs. Pouvait-il encore faire partie du courant qui en a fait un de ses membres au Parlement? Il y avait adhéré sous la présidence de Rafic Hariri, homme d'Etat et d'ouverture dont la fierté était d'avoir créé un mouvement multiconfessionnel ou plus exactement aconfessionnel avec des membres à la hauteur de ce qu'il en attendait. Khaled Daher, qui n'en est pas à son premier forfait de parlementaire, s'est contenté de se rétracter à la demande des ténors du parti dont, dit-il, il s'est expulsé lui-même sans attendre d'en être rayé. Rafic Hariri aurait-il attendu pour en décider?   Nous ne sommes plus, hélas, dignes du «message» dont le pape Jean-Paul II avait qualifié le Liban, celui d'une vie en commun harmonieuse. Daher aura-t-il encore l'audace de rejoindre le Parlement et d'y siéger? Ses pairs seront-ils suffisamment courageux pour le rejeter? Trouvera-t-il, encore une fois, des électeurs pour en faire leur représentant? Autant de questions qu'une telle attitude ne peut manquer de soulever. Les réponses seront-elles apportées pour, au moins, redorer le blason tant flétri de l'institution représentative du peuple? Sans vouloir généraliser et jeter l'opprobre sur tous nos élus, nous ne pouvons pas comprendre qu'ils ne prennent pas une sanction contre l'un des leurs qui déshonore un peu plus la fonction, déjà pas brillante.



Envoyé de mon Ipad 

jeudi 12 février 2015

Matar à la Saint-Maron : Nous refusons que l’État reste sans tête - L'Orient-Le Jour

Matar à la Saint-Maron : Nous refusons que l'État reste sans tête - L'Orient-Le Jour
12/2015-Matar à la Saint-Maron : Nous refusons que l'État reste sans tête

En l'absence d'un chef de l'État à la messe de la Saint-Maron, il était tout naturel que l'archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, s'adresse en premier au chef du gouvernement, Tammam Salam, avant de citer les personnalités présentes, au moment de prononcer son homélie qu'il a axée sur la vacance présidentielle. « Cette année, cette fête arrive alors que l'angoisse étreint le cœur des Libanais et que le souci assombrit leur âme parce qu'il n'a pas été possible d'élire un nouveau Président de la République. (...) Nous refusons, comme vous, que l'État reste sans tête et que les institutions constitutionnelles restent bloquées ou fonctionnent grâce à des formules exceptionnelles qui ne peuvent tolérer aucune normalisation », a-t-il affirmé d'emblée.
Rappelant que le Liban a été « pionnier dans la mise en valeur dans la région d'une vie commune fondée sur l'unité dans la diversité », il a déploré le fait que le sort du pays soit lié à celui d'autres États de la région : « Comment le Liban peut-il continuer à être crucifié en fonction des intérêts régionaux et internationaux, jusqu'à ce que la tempête dans les pays voisins se soit apaisée, avant que son président ne soit élu, alors qu'il peut constituer un modèle à suivre pour le règlement des problèmes auxquels ces pays sont confrontés ? » s'est-il interrogé, en jugeant que l'expérience du Liban dans l'exercice démocratique pourrait être calquée par les pays voisins. Selon lui, « lier la présidentielle au règlement du problème des autres ou à la conclusion d'accords de divers genres est un péché ». Mgr Matar a exprimé les craintes d'une exacerbation des guerres religieuses ou intercommunautaires dans la région si jamais les modèles démocratiques, comme le Liban, sont amenés à s'étioler.
Se disant persuadé que la sagesse et le bien triompheront en définitive, l'archevêque maronite a assuré que le Liban « restera ce pays islamo-chrétien réconcilié et paisible, comme une lanterne allumée qui déchire les ténèbres et comme un gage prometteur d'avenir pour toute l'humanité ».
Il a ensuite souligné que l'élection d'un chef de l'État « made in Lebanon » fait porter « une lourde responsabilité ». « Elle nous oblige en tant que libanais à assumer notre propre destin et à considérer l'échéance présidentielle comme une responsabilité qui n'appartient qu'à nous. Face à cette échéance, il nous incombe de nous rappeler que notre Constitution est l'une des plus anciennes de la région, alors que les autres pays voisins n'ont pas encore élaboré de Constitutions stables et claires », a-t-il dit, avant de poursuivre : « Il est aussi utile de rappeler que nous nous sommes efforcés de respecter les échéances présidentielles, même durant la guerre dévastatrice. Nous avons élu plusieurs présidents sous un déluge d'obus et dans un climat sévère d'insécurité, de peur que le Liban ne perde sa légitimité constitutionnelle et, partant, sa place dans le concert des nations. » « S'il nous est donné de discuter d'un sujet ayant rapport à la légitimité nationale, nous devrons l'aborder dans le cadre d'un dialogue sincère et sans délai, en gardant à l'esprit la priorité absolue de l'intérêt national », a encore dit M. Matar avant d'appeler les responsables à « examiner des solutions capables de respecter les deux légitimités constitutionnelle et nationale, chacune étant le soutien de l'autre et son alliée. Elles ne sont pas contradictoires. Nous pourrons ainsi franchir le cap de l'échéance présidentielle, et nous réussirons à renforcer le Liban et à consolider ses institutions ».
Il a en outre exprimé le souhait que les dialogues bilatéraux engagés entre différentes parties locales « se poursuivront dans un climat de confiance et dans une attitude positive, et qu'ils convergeront tous vers un dialogue national rassembleur ».



Envoyé de mon Ipad