ASIE/LIBAN - Institution d'un Comité de coordination des Organisations maronites Beyrouth (Agence Fides) – Les institutions et organisations répondant au Patriarcat d'Antioche des Maronites engagées dans des œuvres sociales, éducatives, sanitaires et environnementales seront désormais reliées par le biais d'un Comité de coordination afin de contrôler constamment la mise en œuvre de leurs projets respectifs et de renforcer les synergies et la collaboration ordonnée entre les différents organismes. Une réunion tenue hier au siège patriarcal de Bkerkè a rassemblé les responsables des différentes institutions, le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai, et les Evêques maronites, Leurs Excellences NN.SS. Samir Mazloum et Boulos Abdelsater. Au cours de la rencontre – indiquent les moyens de communication libanais – ont été approuvées les règles de fonctionnement du Comité de Coordination, qui sera placé sous la direction d'un Coordinateur général, Antoine Azhour. Dans un premier temp s, le Comité procédera à un inventaire des programmes et des initiatives menés par chaque institution, fixant des lignes directrices communes et une liste de priorités pour identifier ensuite les possibles domaines de collaboration autour de projets conjoints. (GV) (Agence Fides 14/07/2016)
Raï à Ohio : L'Orient a besoin de la présence chrétienne
Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a appelé les émigrés d'origine libanaise aux États-Unis à rester attachés à leur nationalité et à « s'inscrire sur les registres d'état civil auprès des ambassades », dans leur intérêt ainsi que celui de leurs enfants. Cela « revêt une importance à plus d'un niveau, notamment pour préserver leurs droits civils », a ajouté Mgr Raï, qui effectue actuellement une visite paroissiale à Cincinnati, dans l'État d'Ohio, la première effectuée par un patriarche maronite dans cette ville.
« Ensuite, parce que le système politique au Liban est basé sur la démographie », a-t-il poursuivi, au cours d'un dîner donné en son honneur par la paroisse Saint-Antoine de Cincinnati, en coopération avec la paroisse Saint-Ignace à Dayton, à Ohio. « Il n'est donc pas acceptable que les Libanais en général et les chrétiens en particulier négligent de s'inscrire sur les registres d'état civil au Liban », a encore insisté Mgr Raï, réitérant son appel à l'intention des émigrés d'origine libanaise parce que cela leur est utile, comme il « est utile au système libanais, notamment sur le plan politique, sinon nous lui portons préjudice en affaiblissant l'une de ses composantes, à savoir la composante chrétienne ».
Le patriarche a invité les émigrés à coopérer dans ce cadre avec « les missions diplomatiques, les institutions concernées, les évêchés et les paroisses » pour garder « l'équilibre islamo-chrétien pour que la mission de ce pays se poursuive au Moyen-Orient ».
Et le patriarche maronite d'affirmer : « Nous vous assurons qu'au Moyen-Orient nous n'avons peur de rien. Au contraire, nous sommes de plus en plus persuadés que cet Orient, conditionné de nos jours par la guerre, la destruction et la violence, a besoin de la présence chrétienne. Nous sommes convaincus plus que jamais que nous resterons dans cet Orient parce que nous sommes les gardiens de l'Évangile de Jésus-Christ et des racines chrétiennes dans le monde. »
Plus tôt, Mgr Raï avait présidé l'office divin en l'église maronite Saint-Antoine-de-Padoue. Dans son homélie, il a souligné que les chrétiens du Moyen-Orient « sont victimes d'injustice et de violence à cause de leur foi ». « Ils sont victimes de violence et victimes des conflits entre l'Orient et l'Occident, comme de la folie des organisations terroristes », a-t-il conclu.