Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 28 octobre 2016

Au Liban, le décès du P. René Chamussy, ancien recteur de l’université jésuite de Beyrouth - La Croix

Au Liban, le décès du P. René Chamussy, ancien recteur de l'université jésuite de Beyrouth - La Croix

Au Liban, le décès du P. René Chamussy, ancien recteur de l'université jésuite de Beyrouth

« L'Université Saint-Joseph (USJ) a le regret d'annoncer le rappel à Dieu du P. René Chamussy, recteur émérite, ce jeudi 27 octobre », peut-on lire sur le site de l'USJ.

Né le 15 décembre 1936 à Lyon (Rhône), René Chamussy était entré dans la Compagnie de Jésus à l'âge de 20 ans. Après un premier séjour au Liban entre 1960 et 1962, il s'y était installé définitivement à partir de 1969 et avait acquis la nationalité libanaise en 2012.

« Après avoir enseigné quelques années au Collège Notre-Dame de Jamhour, il met ses compétences au service de l'Université Saint-Joseph à partir de 1977 », peut-on lire sur le site de l'USJ. Il y occupe différents postes : directeur de l'Institut de langues et de traduction (ILT), directeur de l'École de traducteurs et d'interprètes de Beyrouth (ETIB), doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines (FLSH), vice-recteur aux ressources humaines…

La Société recherche et développement

Il occupe le poste de recteur de l'Université Saint-Joseph entre 2003 et 2012, avant de devenir recteur émérite de l'USJ, membre du conseil stratégique de l'université, et président de la Société recherche et développement, qui gère une partie du patrimoine de l'Université Saint-Joseph, poste qu'il a conservé jusqu'à son décès.

« L'Université Saint-Joseph gardera dans sa mémoire le souvenir d'un Père Recteur affable et engagé pour le Liban et pour une éducation de qualité », peut-on lire sur le site de l'USJ. « À toute la communauté universitaire, à ses amis si nombreux au Liban, en France et dans le monde, à ses parents et proches à Lyon et en France, à la Compagnie de Jésus et aux jésuites du Liban », le P. Salim Daccache recteur de l'USJ, exprime ses condoléances cordiales, « priant le Seigneur pour qu'Il l'accueille dans sa maison de l'Amour Éternel ».

> À lire : Au Liban, le rôle essentiel des universités catholiques

Le P. Chamussy avait publié de nombreux articles : dans les revues « Études » (Paris), « Civilita Cattolica » (Rome), « Travaux et Jours » (Beyrouth), « The Month » (Londres)…

Décoré par le roi d'Espagne

Le jésuite avait obtenu le prix de l'Association France-Liban en 1982 pour son livre « Chronique d'une guerre : Le Liban, 1975-1977 ». Il était titulaire de l'Ordre national du mérite (2001) et de la Légion d'Honneur (2007), ainsi que de l'Ordre du mérite civil décerné par le roi d'Espagne (2012).

Ses funérailles auront lieu samedi 29 octobre à 15 heures, en l'église Saint-Joseph des jésuites à Achrafieh, le quartier chrétien de Beyrouth.

Claire Lesegretain



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LIBAN - Félicitations du Patriarche d’Antioche des Maronites à la veille d’une élection présidentielle au résultat presque annoncé

 
Beyrouth (Agence Fides) – Les rues de Beyrouth sont déjà pleines d’affiches et de photographies à l’effigie du Général (2S) Michel Aoun, le responsable du Mouvement patriotique libre qui se prépare à devenir le nouveau Président de la République libanaise. Sauf improbable surprise de dernière minute, le Parlement libanais devrait élire le Général lors du prochain vote pour l’élection du Président, prévu au cours de la séance du 31 octobre à 11.00 locales. « Les préparatifs – indique à l’Agence Fides le Père Rouphael Zgheib, Directeur national des Œuvres pontificales missionnaires du Liban – sont en cours également à la Baabda, le palais présidentiel qui s’apprête à recevoir un nouveau locataire et où l’on se prépare aussi à accueillir les moyens de communication du monde entier pour le début du nouveau mandat présidentiel. La seule inconnue, avec quelques polémiques résiduelles, est liée à l’ampleur du consensus dont bénéficiera le Général. Il faudra en effet voir s’il sera élu dès le premier tour, dans le cadre duquel sont nécessaires les deux tiers des voix, ou au second tour, lorsque lui suffira la majorité absolue.
L’élection annoncée du Général mettrait fin à plus de deux ans et demi de vacances de la Présidence, due aux veto croisés et aux boycotts réciproques des coalitions qui dominaient la scène politique libanaise. La fin de la paralysie est due à la convergence transversale autour de la candidature du Général des partis maronites, chiites et sunnites les plus influents. Le responsable du Mouvement patriotique libre, principal parti politique maronite, sera appuyé par les maronites du parti anciennement rival des Forces libanaises, par les chiites du Hezbollah et par les sunnites du mouvement Avenir de Saad Hariri.
Le soutien accordé par ce dernier parti – formation sunnite en contact avec l’Arabie Saoudite – à son ancien adversaire politique, le Général (2S) Aoun, a déplacé l’aiguille de la balance, ouvrant la voie à la fin de la paralysie institutionnelle libanaise. Demeurent opposés au « grand compromis » des partis mineurs tels que la formation chiite Amal – à laquelle appartient le Président du Parlement, Nabih Berri – et le parti maronite Marada, dont fait partie Suleiman Franjieh, lui aussi candidat à la Présidence de la République.
Le délicat système politique libanais prévoit que le poste de Chef de l’Etat doit revenir à un chrétien maronite. Au plan géopolitique, l’élection désormais imminente du Général est vue comme un signal de la perte d’influence de l’Arabie saoudite au Proche-Orient.
Au cours de la soirée d’hier, à l’occasion d’une réception organisée au Casino du Liban par le Centre catholique d’information, le Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Rai, a exprimé ses félicitations pour la prochaine élection d’un « Président fort ». Le Patriarche a également eu des paroles d’éloge à l’égard de l’ancien Premier Ministre, Saad Hariri, soulignant que le choix fait par ce dernier a sauvé le Liban du risque de tomber dans un gouffre. « Le Cardinal – explique à l’Agence Fides le Père Rouphael Zgheib – a toujours insisté sur l’urgence de mettre fin à la vacance de la Présidence, qui qu’ait été le candidat en mesure de recueillir les suffrages nécessaires, dans la mesure où il s’agissait de la seule solution pour faire sortir l’ensemble des institutions de la paralysie et recommencer à fonctionner selon ce qui est prévu par la Constitution ». (GV) (Agence Fides 28/10/2016)

lundi 24 octobre 2016

Les cloches ont résonné dans la Plaine de Ninive


De façon hautement symbolique, les cloches de l’église de Bartella, ville chrétienne en partie reprise aux djihadistes par la coalition anti-Daech, ont résonné pour la première fois en deux ans, alors qu’est en cours depuis une semaine la reconquête de la Plaine de Ninive.

Visiblement très émus, des hommes des Forces de la plaine de Ninive, une « milice » chrétienne engagée contre Daech, hissent une croix en bois qu’ils viennent de confectionner sur le toit d’une église de Bartella, petite ville partiellement libérée par les troupes irakiennes à une vingtaine de kilomètres de Mossoul.
Plus de deux ans après la prise de la Plaine de Ninive par les djihadistes de l’État islamique, les forces de la coalition, à la reconquête de ce territoire, sont entrées dans plusieurs localités chrétiennes de cette région du nord de l’Irak. Pour la première fois depuis, les cloches d’une église sonnent à toute volée
Les images, diffusées par les journaux télévisés et sur les réseaux sociaux dès samedi 22 octobre, ont une très forte valeur symbolique. Sur une vidéo, on voit notamment un prêtre en train de le faire avec conviction circule désormais sur les réseaux sociaux. Des soldats tirant énergiquement sur la corde du clocher ont également été enregistrés.

Donner des gages de confiance entre communautés

Alors que les troupes d’élite pénétraient dans la ville, c’est un des premiers gestes qui a été posé, même s’il semble difficile de savoir quand et qui a fait sonner les cloches en premier. Dans la bataille de reconquête, les Irakiens veulent en tout cas donner des gages de confiance entre communautés et jouent sur les symboles chiites et chrétiens, deux minorités durement éprouvées sous le joug de l’État islamique.
Sur des vidéos, on peut également voir le prêtre de la paroisse entrer et constater le saccage – mais pas la destruction – des lieux et recueillir des bibles et livres religieux épars sur le sol. Une photo le montre aussi en train d’embrasser le front d’un milicien. Sur un enregistrement, on peut observer un petit groupe d’hommes à genoux devant l’autel en train de réciter à voix forte en arabe le « Notre Père » et le « Je vous salue Marie ».

« Maintenir le moral des troupes »

Pourtant, rien est encore joué. Pour l’heure, des combats auront encore lieu dans cette localité qui comptait autrefois 27 000 habitants, alors que sur place, la prudence semble de mise.
Le son des cloches se veut un encouragement, pour « maintenir le moral des troupes » dans la difficile bataille engagée il y a une semaine pour reprendre la région, estiment les observateurs.
À Erbil, où sont réfugiées de nombreuses personnes originaires de Mossoul et de ses environs, la joie est immense, en dépit des incertitudes et de la violence des combats à venir.
Marie Malzac (avec Jérémy André)

http://www.la-croix.com/Religion/Monde/Les-cloches-ont-resonne-dans-la-Plaine-de-Ninive-2016-10-23-1200798275?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20161024&utm_campaign=newsletter__crx_urbi&utm_term=417945&PMID=bb494601670887f92d5d4c8bfcd0ef06

dimanche 9 octobre 2016

Les évêques des Églises orientales soucieux de l’accompagnement des chrétiens d’Orient en Occident


La Croix -Claire Lesegretain, le 24/10/2016 à 15h38

Réunis à Fatima du 20 au 23 octobre, les évêques catholiques orientaux d’Europe ont réfléchi sur les défis posés par l’accompagnement pastoral des milliers de chrétiens d’Orient qui émigrent vers l’Occident et qui sont souvent dépourvus de pasteurs.

« J’étais étranger et vous m’avez accueilli. » C’est par ce verset évangélique que les évêques des Églises orientales catholiques en Europe, réunis à Fatima (Portugal) du 20 au 23 octobre pour leur rencontre annuelle, commencent leur message de conclusion.
Cette rencontre, avec des représentants de conférences épiscopales de France, d’Allemagne, d’Italie et du Portugal, portait sur « le soin pastoral des migrants catholiques orientaux dans les pays de l’Europe occidentale ».
Dans leur message conclusif, les évêques commencent par rappeler que « Jésus-Christ a personnellement vécu l’expérience déchirante de ceux qui sont contraints de quitter leur pays d’origine à la recherche de nouveaux horizons ».

Une opportunité pour l’Église

Pour ces évêques orientaux en Europe, « le phénomène migratoire actuel est une opportunité pour l’Église, car il ouvre au don de l’accueil. L’Église n’est pas une réalité repliée sur elle-même, mais est constamment ouverte à la dynamique missionnaire et œcuménique. »
Ils remercient leurs confrères évêques de l’Église latine « qui apprécient les traditions orientales auxquelles nos fidèles appartiennent » et pour leur attention à « faire en sorte que nos fidèles puissent compter sur un soin pastoral selon leur rite d’appartenance ». Cette attention passe souvent par des« créations d’aumôneries et même de paroisses », afin de répondre au besoin de structures ecclésiales dans les pays où ces fidèles s’installent.

Formation et sensibilisation du clergé latin

Les évêques catholiques orientaux d’Europe disent également leur « attention particulière aux familles qui sont séparées en raison de la migration », ainsi que leur proximité à l’égard « des personnes les plus vulnérables et isolées, afin qu’elles ne tombent pas dans le piège de la traite des êtres humains ».
Ils s’engagent à « promouvoir avec enthousiasme la transmission de la foi aux jeunes et aux enfants ». Surtout, ils affirment leur « disponibilité » et leur « désir »de coopérer plus étroitement avec les évêques latins pour fournir un accompagnement pastoral approprié aux fidèles qui se trouvent dans leur juridiction, ainsi que pour « soutenir la formation et la sensibilisation du clergé latin à l’égard des traditions orientales ».

L’intégration, et non pas l’assimilation

Conscients que les traditions orientales doivent, elles aussi, « faire face au grand défi de la sécularisation », les évêques orientaux souhaitent que « l’on trouve les moyens les plus appropriés pour un meilleur partage des activités et des structures pastorales » et rappellent que cet accompagnement pastoral des fidèles « se fonde sur le principe de l’intégration, et non pas sur celui de l’assimilation ».
« Nous tenons à ce que nos fidèles, organisés dans leurs centres pastoraux, soient bien intégrés dans l’Église locale du pays d’accueil, certains que les traditions chrétiennes orientales sont un don même pour les communautés latines, écrivent-ils. C’est seulement par l’intégration que l’on pourra partager la richesse de nos traditions et témoigner ensemble que l’Église catholique est l’unité de la foi dans la diversité des traditions. »
Claire Lesegretain


http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Monde/Les-eveques-des-Eglises-orientales-soucieux-de-l-accompagnement-des-chretiens-d-Orient-en-Occident-2016-10-24-1200798476?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20161024&utm_campaign=newsletter__crx_urbi&utm_term=417945&PMID=bb494601670887f92d5d4c8bfcd0ef06

Ali Hassan Khalil chez Raï : Nous ferons savoir qui est notre candidat en temps voulu - L'Orient-Le Jour

Ali Hassan Khalil chez Raï : Nous ferons savoir qui est notre candidat en temps voulu - L'Orient-Le Jour

Ali Hassan Khalil chez Raï : Nous ferons savoir qui est notre candidat en temps voulu

Dépêché par le président de la Chambre, Nabih Berry, le ministre des Finances a été reçu hier à Bkerké afin de détendre les rapports entre Aïn el-Tiné et le patriarcat.
Les relations entre Bkerké et Aïn el-Tiné sont redevenues normales après le bref échange aigre-doux du début de la semaine entre les deux parties au sujet de la présidentielle et du « package-deal ». Hier, le président de la Chambre, Nabih Berry, a dépêché auprès du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, son conseiller politique, le ministre des Finances Ali Hassan Khalil, qui s'est employé à mettre en relief la convergence de vues entre les deux autorités maronite et chiite.
« Le patriarche et nous, nous jugeons extrêmement important qu'un président soit élu, a déclaré Hassan Khalil à sa sortie de Bkerké. Nous avons discuté des détails en rapport avec cette échéance. Nous sommes d'accord sur la plupart des points liés à ce dossier et à d'autres. Je n'ai pas eu le sentiment de divergences entre nous », a affirmé Hassan Khalil, avant de souligner l'attachement de M. Berry à une entente avec le patriarcat et de réaffirmer que le communiqué des évêques maronites, mercredi, « correspond à ses orientations ».
Mercredi, les évêques maronites avaient affirmé leur soutien à l'élection d'un président « sans que des conditions préalables ne lui soient imposées », en allusion au package-deal proposé par Nabih Berry et qui avait été vivement critiqué, dimanche, par le patriarche dans son homélie. Le président de la Chambre avait réagi vertement aux propos de Mgr Raï, lundi, avant d'exprimer, trois jours plus tard, son appui au communiqué des évêques qui ne faisait pourtant que confirmer le discours du chef de l'Église maronite.
Interrogé au sujet de l'opposition de Nabih Berry à l'élection du chef du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, Michel Aoun, à la tête de l'État, M. Hassan Khalil a répondu : « Le président de la Chambre ne s'est pas encore prononcé définitivement. Nous n'avons aucun problème personnel avec qui que ce soit. » Il a ensuite insisté sur le fait que le package-deal proposé « ne limite pas la marge de manœuvre du président et ne porte pas atteinte à ses prérogatives ». « Nous sommes contre tout ce qui peut limiter les prérogatives du président et nous partageons le point de vue de Bkerké à ce sujet. Ce qui a été proposé (par Nabih Berry) est censé faciliter l'action du futur président », a expliqué Ali Hassan Khalil.
Rappelant que le groupe parlementaire auquel il appartient ne bloque pas la présidentielle, il a assuré que ses membres seront de nouveau présent à la séance du 31 octobre. « Et c'est en temps voulu que nous ferons savoir qui est notre candidat », a-t-il ajouté.
Le Hezbollah et le pacte national
Rebondissant sur la question du package-deal, l'ancien président Michel Sleiman, qui s'est rendu à Bkerké pour exprimer son soutien à la teneur du communiqué des évêques maronites, a fait part de ses réserves au sujet du principe du package-deal, insistant sur l'importance de l'autonomie du chef de l'État qui doit, selon lui, assumer le rôle d'arbitre. S'il a applaudi à la conférence nationale de dialogue, le président Sleiman a insisté sur le fait qu'un président ne peut pas assumer le rôle d'arbitre « s'il se conforme à des conditions posées au préalable et qu'il s'est engagé à respecter ». « Personnellement, je peux dire qu'un président peut s'engager non pas à appliquer un package-deal, mais la déclaration de Baabda, sinon toute la conférence de dialogue n'aura pas de sens », a affirmé M. Sleiman, en insistant sur la nécessité de mettre en application la stratégie de défense qu'il avait soumise à la conférence de dialogue, au moment où elle se tenait à Baabda.
L'ancien président a de nouveau accusé le Hezbollah de bloquer la présidentielle et de porter atteinte au pacte national « qui prévoit, dans son essence, que le chrétien préserve les postes musulmans au sein de l'État et vice versa ». « Toute partie musulmane qui bloque la présidentielle prive les chrétiens du Liban de leur présence au sein de l'État », a expliqué Michel Sleiman.


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jeudi 6 octobre 2016

Les évêques maronites appellent à "l'élection d'un président sans conditions préalables"


Selon le chef du Législatif, Nabih Berry, la déclaration des évêques ne contredit pas sa proposition de package deal. 

OLJ

   05/10/2016 
Les évêques maronites ont apporté mercredi leur soutien au patriarche Béchara Raï suite à ses déclarations  concernant le rejet de tout package deal proposé par le président du Parlement, Nabih Berry, pour aboutir à un accord sur la présidentielle.
"Les évêques soutiennent les déclarations du patriarche maronite en ce qui concerne le respect de la Constitution et l'élection d'un président de la République sans que lui soient imposées des conditions préalables", peut-on lire dans un communiqué publié à l'issue de la réunion mensuelle du conseil des évêques.
Les prélats ont ainsi rappelé l'article 49 de la Constitution libanaise : "Le président de la République est le chef de l’État et le symbole de l'unité de la Patrie. Il veille au respect de la Constitution et à la sauvegarde de l'indépendance du Liban, de son unité et de l'intégrité de son territoire conformément aux dispositions de la Constitution (...)". "Afin que le président puisse remplir son rôle, il doit être libre de toute restriction", a souligné l'assemblée des évêques qui précise que cela permettra de voir accéder à la présidence un chef de l'Etat qui serait "un président-arbitre" et "non pas un président partisan ou de pure forme".  
Les évêques ont aussi affirmé leur attachement au Pacte national, "qui est l'âme de la Constitution", et ont salué les efforts entrepris en vue de débloquer la présidentielle.


"Le package deal est devenu nul"Le président de la Chambre avait lancé il y a plusieurs semaines une initiative visant à aboutir à un accord sur la présidentielle, la présidence du gouvernement et l'adoption d'une nouvelle loi électorale. Dans son homélie du dimanche, le patriarche avait critiqué la proposition de M.Berry. "Comment un candidat à la présidence digne et conscient de ses responsabilités pourrait-il accepter de se voir dépouillé de ses prérogatives constitutionnelles en se faisant imposer un package de conditions non constitutionnelles ?", avait demandé Mgr Raï.
Le lendemain, M. Berry avait répondu aux propos tenus par le patriarche maronite. "Entre le package de personnes que vous avez proposées et le package d'idées que j'ai présenté lors du dialogue national, l'histoire jugera lequel des deux est constitutionnel et bénéfique", a rétorqué M. Berry. Mais mardi, le chef du Législatif a affirmé qu'il soutient le communiqué des évêques. Selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'information, M. Berry a affirmé que ce communiqué ne contredit pas le package deal proposé.
Commentant la réaction du président du Parlement, des sources à Bkerké, citées par la LBC, ont affirmé que "tant que M.Berry est d'accord avec notre appel, cela signifie qu'il ne met pas de conditions à l'élection d'un président de la République et que le package deal est devenu nul".

Sur un autre plan, les évêques ont appelé à "l'élaboration d'une loi électorale permettant la bonne représentation". Ils ont dans ce contexte appelé la société civile "à mettre la pression pour qu'une loi électorale juste soit adoptée". Les leaders politiques et les commissions parlementaires mixtes n'ont toujours pas réussi à s'entendre sur le mode de scrutin et la loi à adopter avant les élections législatives, prévues en principe dans moins d'un an. Un débat auquel se greffe celui de la primauté du scrutin présidentiel ou législatif.
Les évêques ont également salué l'armée et son rôle dans le combat contre le terrorisme et appelé à "éloigner les institutions militaires des tiraillements politiques".
Abordant le marasme économique dans lequel est plongé le pays, les évêques maronites se sont demandés "comment les forces politiques peuvent se permettre de perpétuer le blocage qui a épuisé le pays et qui a provoqué le recul de tous les indices économiques". 



mardi 4 octobre 2016

Iraq:Lettre aux plus hauts représentants pour demander que la Constitution reconnaisse et intègre l'ethnie « syriaque


Beyrouth (Agence Fides) – Les deux Patriarches des Eglises syro antiochiennes – le Patriarche d'Antioche des Syriaques, S.B. Ignace Youssef III Younan, et le Patriarche syro orthodoxe Ignace Ephrem II – ont signé et envoyé une lettre aux plus hauts représentants des institutions irakiennes – Chef de l'Etat, Premier Ministre et Président du Parlement – pour demander que la Constitution reconnaisse et intègre l'ethnie « syriaque » parmi les composantes ethniques de l'Irak nommées dans le texte constitutionnel lui-même. Cette mesure a été demandée par les deux Patriarches comme un acte dû afin de garantir « le droit de notre peuple ». La signature conjointe des lettres a eu lieu à l'occasion de la visite effectuée par le Patriarche d'Antioche des Syriaques, S.B. Ignace Youssef III Younan, à la résidence patriarcale du Monastère de Mor Yacoub Baradeus sis à Atchaneh, Bikfaya, où s'est achevé depuis peu le Synode de l'Eglise syro orthodoxe.
La tendance à s'identifier et à revendiquer la nature de composantes « ethniques » conditionne de manière récurrente et parfois controversée la vie des Eglises et communautés chrétiennes orientales. Récemment, les deux Patriarches des Eglises syro-antiochinennes avaient déjà partagé une initiative conjointe de revendication sur le terrain politique et institutionnel (voir Fides 11/05/2016), lorsqu'ils avaient signé un document demandant qu'un siège soit réservé à un représentant politique appartenant à l'Eglise syro-orthodoxe et un autre à un représentant de la communauté syro-catholique au sein du Parlement libanais. (GV) (Agence Fides 03/10/2016)

vendredi 30 septembre 2016

Témoignage du Patriarche de Babylone des Chaldéens dans l’attente de l’arrivée du Pape en Géorgie

 
Tbilissi (Agence Fides) – « Lors de la rencontre que nous aurons ce soir avec le Pape François, il n’y aura pas de discours mais une prière et j’espère qu’il nous adressera une parole d’encouragement. Je dirai au Saint-Père : nous espérons bientôt une visite de votre part en Irak. Nous avons besoin de votre présence et de votre soutien en ces lieux ». C’est ce que raconte à l’Agence Fides le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako, en décrivant les sentiments avec lesquels, en compagnie d’Evêques, de prêtres, de religieux et de fidèles chaldéens, il se prépare à la rencontre avec le Successeur de Saint Pierre, prévue ce soir à 18.00 locales en l’église Saint Simon Bar Sabbae de Tbilissi.
A la rencontre avec le Pape – indique le Patriarche – seront présents 12 Evêques chaldéens ayant à peine vécu leur Synode annuel à Erbil, capitale du Kurdistan irakien. Outre les fidèles de la nombreuse communauté assyro chaldéenne présente en Géorgie, le Pape François sera également accueilli par des groupes de fidèles chaldéens provenant des Etats-Unis, de France et du Canada, ainsi que par un groupe de chaldéens actuellement réfugiés, après avoir dû abandonner leurs maisons face à l’avancée des djihadistes du prétendu « Etat islamique ». Au cours de la rencontre, seront récitées les Vêpres en langue chaldéenne.
En Géorgie, vivent environ 10.000 chrétiens appartenant aux communautés chaldéenne et assyrienne. Leur arrivée originelle dans le Caucase remonte aux flux migratoires enregistrés dès la première moitié du XIX° siècle et s’étant renforcés au début du XX° siècle du fait des persécutions subies notamment par les assyriens et les chaldéens durant la I° Guerre mondiale. « La rencontre avec le Successeur de Saint Pierre – a déclaré le Patriarche de Babylone des Chaldéens à l’Agence Fides – constituera un moment fort et nous le vivrons pour être confirmés dans la foi, dans l’espérance et dans le choix de persévérer et de demeurer sur notre terre martyrisée ». (GV) (Agence Fides 30/09/2016)

jeudi 29 septembre 2016

Le Patriarche Maronite reçoit une délégation du Comité présidentiel pour les Affaires de l'Eglise en Palestine

2016-9-29
Bkerkè (Agence Fides) – La reconnaissance internationale de l'Etat de Palestine représente un acte ne pouvant être différé si l'on veut vraiment favoriser le rétablissement de la paix au Proche-Orient et il faut également soutenir et garantir le retour dans leur patrie de tous les réfugiés palestiniens encore dispersés dans la région, ce qui représente pour eux « un droit naturel ». C'est en ces termes que le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai, a défini la prérogative des palestiniens descendant des populations arabes ayant fui la Palestine après la naissance de l'Etat d'Israël.
Ces propos ont été exprimés au siège patriarcal de Bkerkè, le 26 septembre, alors que le Patriarche recevait une large délégation du Comité présidentiel pour les Affaires de l'Eglise en Palestine, conduite par Hanna Amira – membre du Comité exécutif de l'OLP – délégation qui comprenait entre autres également le Conseiller présidentiel Ramzi Khoury, l'Ambassadeur Issa Kassissieh – représentant de l'Etat de Palestine près le Saint-Siège – et le Pr. Vera Baboun, Maire de Bethléem.
Le Cardinal a répété que, s'agissant de la question palestinienne, continue à être perpétrée « une grave violation de la vérité et de la justice » et que l'absence de reconnaissance de l'oppression subie par le peuple palestinien continue à représenter un facteur objectif de la pérennisation des foyers de guerre dans la région, fragilisant toutes les tentatives visant à construire une paix authentique et durable au Proche-Orient. (GV) (Agence Fides 29/09/2016)

mardi 27 septembre 2016

En Jordanie, un écrivain chrétien a été assassiné - La Croix

En Jordanie, un écrivain chrétien a été assassiné - La Croix

En Jordanie, un écrivain chrétien a été assassiné

L'écrivain-journaliste Nahed Hattar a été assassiné à Amman alors qu'il devait comparaître devant un tribunal pour avoir publié sur son compte Facebook une caricature moquant Daech et sa vision de Dieu. Bien avant, l'homme suscitait la controverse. Décryptage.

 Des manifestants brandissent le portrait de Nahed Hatter, à Fuheis en Jordanie, le 25 septembre 2016.
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 Des manifestants brandissent le portrait de Nahed Hatter, à Fuheis en Jordanie, le 25 septembre 2016. / Khalil Mazraawi/AFP

Les faits

La Jordanie, pays arabe plutôt modéré, n'est pas épargnée par l'extrémisme religieux. C'est ce que démontre l'assassinat dimanche 25 septembre de l'écrivain jordanien Nahed Hattar, 56 ans. Il a été tué alors qu'il montait les marches d'un tribunal d'Amman où il était jugé pour avoir publié une caricature considérée comme offensante envers l'islam. Gravement blessé à la tête, il est décédé à l'hôpital.

Selon des témoins, l'assassin présumé, un homme barbu, portant une thobe (tunique traditionnelle) de couleur grise a tiré sur la victime avant de se rendre aux policiers présents devant le tribunal.

> À Lire : Pour le roi de Jordanie les chrétiens sont une composante constitutive du pays

De religion chrétienne, le chroniqueur avait été arrêté le 13 août après avoir relayé sur son compte Facebook une caricature – dont l'auteur est inconnu – montrant un djihadiste barbu sur un lit au paradis entouré de deux femmes s'adressant à Dieu comme à un simple serviteur. Il lui demandait d'apporter un verre de vin et des noix de cajou et lui ordonnait d'amener quelqu'un pour nettoyer la chambre, avant de lui faire remarquer qu'il devait frapper à la porte avant d'entrer.

La caricature avait pour titre : « Dieu des Dawaech », en allusion aux djihadistes de Daech. Mais au vu des réactions violentes sur les réseaux sociaux, l'écrivain avait retiré la caricature peu de temps après, tout en expliquant « qu'elle moquait les terroristes et leur conception de dieu et du paradis. Elle ne porte en aucun cas atteinte à la divinité de dieu. »

Nahed Hattar avait cependant été accusé par les autorités jordaniennes d'« incitation aux dissensions confessionnelles » et d'« insulte » à l'égard de l'islam, qui interdit toute représentation de Dieu.

> À lire : Jordanie : les islamistes reviennent au Parlement

Qui est Nahed Hattar ?

L'écrivain assassiné était un opposant de gauche au régime jordanien, connu aussi pour son soutien au régime syrien de Bachar Al Assad. Après son arrestation en août, il avait été libéré début septembre sous caution et le procureur général avait imposé un black-out sur cette affaire. Ce n'était pas la première fois que Nahed Hattar avait maille à partir avec la justice. Il avait déjà été emprisonné dans le passé pour avoir critiqué le roi de Jordanie, dans des articles publiés sur Internet.

Peu après la publication de la caricature sur le Web, le journaliste avait été violemment pris à partie pour son athéisme, alors qu'il est chrétien.

Dans une région où les tensions religieuses sont exacerbées, la Jordanie est un pays où les chrétiens sont bien intégrés et où la liberté de culte est assurée. Par ailleurs, le royaume se veut à la pointe du dialogue islamo-chrétien.

Les chrétiens jordaniens seraient entre 3,5 à 4 % de la population du royaume. Ils disposent de neuf sièges réservés, sur 80, au Parlement. Deux chrétiens sont appointés par le roi pour siéger au Sénat. Nombre d'entre eux occupent des postes de ministres, depuis 1947.

Ils sont essentiellement établis à Amman, Salt (nord) et Madaba (sud), où une université catholique a ouvert ses portes en 2011. Une communauté ancienne subsiste également à Karak. Au nord, Shatana est un village intégralement catholique.

Un assassinat plutôt motivé par des raisons politiques

Nahed Hattar était un personnage très controversé en Jordanie. Selon l'écrivain Fahad al Khitan, interrogé sur la télévision qatarienne Al Jazeera juste après son arrestation en août, ses adversaires auraient profité de l'affaire de la caricature « pour se venger de ses déclarations politiques souvent offensantes et controversées. »

En effet, il affichait ouvertement ses sympathies pour le président syrien Al Assad et décrivait ceux qui critiquaient le gouvernement syrien de « terroristes » ou de « sympathisants terroristes ».

Plus grave, il se faisait le porte-parole de ceux qui veulent priver les Jordaniens d'origine palestinienne de leurs droits légaux et civiques en Jordanie – la population d'origine palestinienne représente près de 70 % de la population du pays. Hussein de Jordanie – père de l'actuel roi Abdallah –, aura été le seul dirigeant arabe à accorder la nationalité de son pays aux Palestiniens. Nahed Hattar se faisait l'avocat d'une citoyenneté jordanienne exclusive, sans sa composante palestinienne.

Agnès Rotivel



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lundi 26 septembre 2016

L’Orient et l’Occident réunis autour de Saint-Charbel | L'Œuvre d'Orient

L'Orient et l'Occident réunis autour de Saint-Charbel | L'Œuvre d'Orient

L'Orient et l'Occident réunis autour de Saint-Charbel

  • 22/09/2016

Dans quelques jours sera installée une statut de Saint-Charbel dans la Cathédrale de Laon, un des saints les plus populaires au Liban... un cadeau de deux familles libanaises pour une guérison. Une bénédiction a eu lieu dimanche dernier dans la Cathédrale par Mgr Gemayel, évêque des maronites en France. Récit de la journée.

Ce dimanche 18 septembre, la communauté maronite de Laon et les libanais de l'Aisne avaient invité Mgr Gemayel, évêque des maronites, en France, a venir bénir la statue de Saint Charbel qui sera installée dans une chapelle de la cathédrale de Laon. A cette occasion, la messe dominicale a été célébrée selon le rite maronite en présence de Mgr de Dinechin, évêque du diocèse de Soisson et du Père Bousquet, curé de la paroisse.

Dans son homélie, Mgr Gemayel a évoqué l'histoire du Patriarcat d'Antioche et a rappelé qu'avant la terrible guerre du Liban qui a duré 20 ans, « le pays du cèdre » était un modèle du « vivre ensemble » pour les multiples communautés qui le composent. Il a invité les fidèles occidentaux et orientaux à unir leurs prières pour le retour de ce temps béni et pour que les « chrétiens arabes » restent en orient la « passerelle » entre les différentes communautés. Une belle cérémonie où les voûtes de la cathédrale ont résonné au son des cantiques orientaux, interprétés par la chorale de la congrégation de Notre Dame du bon service et des prières en arabe et en araméen, ce dialecte très proche de la langue du Christ.

La communauté maronite de Laon regroupe 50 personnes soit 15 familles, installées depuis une cinquantaine d'année.

J-LF


vendredi 23 septembre 2016

IRAQ - Déclarations du Patriarche de Babylone des Chaldéens devant le Synode de son Eglise

 
Erbil (Agence Fides) – La situation pastorale, administrative et financière de
l’Eglise chaldéenne est pleine « d’ombres » et parmi elles se trouve le repliement
 sur soi, sur ses propres intérêts, qui indique combien « la crise motivationnelle
et spirituelle a été poussée à son summum au travers de la diffusion de la culture
numérique ». Il s’agit d’une considération chargée d’implications et applicable à
 tous les contextes que celle exprimée par le Patriarche de Babylone des Chaldéens,
 S.B. Louis Raphaël I Sako, dans l’intervention par laquelle il a ouvert hier, 22
septembre, les travaux du Synode annuel des Evêques chaldéens, actuellement
en cours à Ankawa, faubourg à majorité chrétienne d’Erbil, capitale de la Région
 autonome du Kurdistan irakien. Au lieu d’exalter à priori comme positif le
 numérique, le Patriarche a remarqué combien les réseaux sociaux sont devenus
un instrument privilégié pour alimenter surtout polémique s et accusations à l’encontre
 et à l’intérieur de l’Eglise selon « des agendas » pilotés par des cordées et des
groupes d’intérêt.
Dans son discours, parvenu à l’Agence Fides, le Patriarche a défini les nombreuses
 ombres mais également les lumières significatives qui marquent la condition de l’Eglise
chaldéenne au temps présent, caractérisé par la situation de violence, par le sectarisme
 et l’instabilité politique qui continue à affliger depuis des années le peuple irakien.
Parmi les facteurs de crise et de malaise relatifs à la dimension pastorale, le Patriarche
 Babylone des Chaldéens a mentionné également le chaos provoqué par les prêtres et
les religieux qui, ces dernières années, ont quitté leurs propres Diocèses ou Monastères
 sans l’accord de leurs supérieurs, pour émigrer à l’étranger – souvent en emmenant
 avec eux leurs familles d’origine – afin de profiter de conditions de vie plus commodes.
 La perpétuation de ce phénomène – a souligné le Patriarche – manifeste également
la formation inadéquate reçue par ces personnes.
A ce propos, S.B. Louis Raphaël I Sako a souhaité que se multiplient les occasions
pour fournir aux prêtres irakiens des lignes directrices et un discernement spirituel,
notamment au travers de rencontres et d’échanges de visites avec des prêtres et
des formateurs vivant et oeuvrant dans d’autres pays. S’agissant de l’aspect financier,
 le Patriarche a dénoncé les épisodes de « corruption financière et administrative »
qui ont impliqué des Paroisses et des institutions ecclésiales. Sur le front de l’aide
aux réfugiés, le Patriarche a remarqué la différence entre les Paroisses qui ont fait
 « un travail énorme pour aider toutes les familles évacuées, sans aucune discrimination »
 et celles qui « n’ont pas prêté attention » à ce problème. (GV) (Agence Fides 23/09/2016)

jeudi 22 septembre 2016

À Harissa, prière intercommunautaire pour la paix « autour de Marie et avec Marie »

La commission patriarcale Justice et Paix a organisé un moment de prière pour la paix parallèle à la rencontre interreligieuse d'Assise.
Fady NOUN | OLJ
  -21-9-2016


C'est « autour de Marie et avec Marie », selon un mot de Mgr Chukrallah Nabil Hage, président de la Commission Justice et Paix de l'Assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban (APECL), que les représentants de toutes les communautés religieuses au Liban ont exprimé, hier soir, à Harissa, leur soif de paix et prié pour son avènement.
Ils l'ont fait à l'appel du pape François qui a demandé à tous les diocèses du monde d'organiser des cérémonies de prière, parallèlement à celle qu'il a animée personnellement, hier même, à Assise, la ville de saint François, au cours d'une cérémonie rassemblant des représentants de religions et de sagesses du monde entier.
« J'invite les paroisses, les associations ecclésiales et les fidèles du monde entier à prier pour la paix en ce jour. La guerre est partout, nous devons prier ensemble pour la paix », avait insisté le pape, il y a quelques semaines, sous les applaudissements des fidèles réunis place Saint-Pierre. « À l'exemple de saint François, homme de fraternité et de douceur, avait-il ajouté, nous sommes tous appelés à offrir au monde un témoignage fort de notre engagement commun pour la paix et la réconciliation entre les peuples. »
Commission Justice et Paix
Au Liban, cet appel a d'abord pris de court la Commission Justice et Paix locale. Mais celle-ci a finalement relevé le défi et a organisé la cérémonie en un temps record, aux pieds de la statue de la Vierge, dans la cour d'accueil du sanctuaire de Harissa. Ce choix était significatif dans la mesure où, depuis l'instauration au Liban d'une fête nationale commune islamo-chrétienne, le 25 mars, fête de l'Annonciation chez les chrétiens, la figure de la Vierge Marie est évoquée sans ambiguïté et avec de moins en moins de réserve par les musulmans, qui y voient un trait d'union qui renforce le vivre- ensemble islamo-chrétien au Liban.
Toutes les communautés libanaises étaient présentes à cette belle et paisible cérémonie (voir encadré) qui s'est tenue entre la couleur orangée du couchant et les premières étoiles. Les courtes allocutions et invocations pour la paix ont été entrecoupées de chants à la Vierge et de cantiques byzantins. Un ensemble choral islamique a même créé la surprise en interprétant un cantique à la Vierge tiré du répertoire populaire maronite ( « Fi zoulli himayatiki » – À Ton ombre protectrice). Une minute de silence a été observée, en cours de cérémonie, pour les innombrables victimes du terrorisme et de la guerre au Liban et au Moyen-Orient.
Un message du pape a été lu par le secrétaire de la nonciature apostolique, le P. Ivan Santos, en fin de cérémonie, avant la récitation par les dignitaires religieux d'une imploration commune en faveur de la paix, qu'ils ont ensuite joyeusement signée.
Les thèmes abordés
Naturellement, ce sont les conflits armés qui font rage au Moyen-Orient, l'intolérance religieuse, le terrorisme et le sang répandu au nom de Dieu, ainsi que la vacance présidentielle au Liban qui ont meublé les interventions des dignitaires religieux. Ce dernier thème a conclu l'intervention du patriarche maronite, qui a tenu, une fois de plus, à rappeler aux députés leur devoir sacré. « La réconciliation est la plus haute manifestation de la paix », a insisté le patriarche Raï, premier à prendre la parole, avant de l'appliquer aux relations personnelles, à la vie familiale, aux relations sociales et politiques et enfin à la vie nationale.
C'est avec des accents eschatologiques que le cheikh Mohammad Nokkari, juge chérié et professeur d'université, a pris le relais du patriarche pour une critique sévère d'un « âge de la fin » qui, a-t-il dit, est celui « de la discorde et de la guerre ». D'une voix passionnée, le dignitaire sunnite a dénoncé le terrorisme pratiqué au nom de l'islam, « signe des temps » qui, pour lui, témoigne de la proximité du Jour du Jugement, un constat qu'il a tempéré par le rappel de cette valeur commune au christianisme et à l'islam qu'est « l'espérance ». « Si l'on vous dit que le Jugement est aux portes, piquez une plante », a-t-il fait dire au Prophète, dans une citation.
« J'ai honte que d'autres m'aient devancé à appeler à la paix », a affirmé de son côté le mufti jaafarite, troisième à prendre la parole, qui a déploré que les Libanais « soient toujours otages des politiciens » alors que des centaines de milliers de personnes ont déjà payé de leur vie le grand jeu cynique régional.
Tout aussi ardemment, le représentant de la communauté alaouite a décrit comme « sataniques » les filets des discordes tendues par le terrorisme, sous le déguisement de l'islam. « Ces gens n'ont ni patrie ni identité, a-t-il lancé. Leur vocation est de répandre le sang et de détruire les civilisations. » Revenant au Liban, il a appelé à l'élection d'un président de la République et à la défense du vivre- ensemble.
Éloquence des Églises arméniennes
Les représentants des Églises apostolique et catholique arméniennes devaient, à leur tour de parole, parler avec éloquence, le premier de la paix, le second de la contrition personnelle et collective.
C'est par le chant de paix des anges, à la naissance du Sauveur, que l'Évangile commence, et c'est par le Christ donnant sa paix aux apôtres qu'il va bientôt quitter, qu'il se termine, a rappelé le P. Hossip Mardirossian.
Pour sa part, le P. Georges Yeghayan a fait entendre une parole plutôt rare en ces temps de gémissements, celle du courage qu'il faut avoir pour assumer le poids de ses fautes, sur le modèle de ce qui se passait dans l'Ancien testament, quand le peuple, dans le malheur, s'humiliait devant Dieu et implorait miséricorde.
À la fin de la cérémonie, Mgr Chukrallah Nabil Hage, président de la Commission Justice et Paix, a prononcé un mot de remerciements à l'adresse des responsables du sanctuaire de Harissa, ainsi qu'à tous ceux qui ont animé la cérémonie et assuré son succès.
Les présents
Par ordre d'intervention : le patriarche maronite Béchara Raï ; le cheikh Mohammad Nokkari (sunnites); le cheikh Ahmad Abdel Amir Kabalan (mufti jaafarite, communauté chiite) ; le métropolite Élias Kfoury (grecs-orthodoxes) ; le métropolite Cyrille Bustros (grecs-catholiques); le cheikh Sami Aboul Mouna (druzes) ; le cheikh Mohammad Dayeh (alaouites); Mgr Chrisostoumos Chamoun (syriaques orthodoxes) ; Mgr Basilios Gergès Moussa (syriaques catholiques) ; l'archimandrite Hossip Mardirossian (arméniens orthodoxes) ;le P. Georges Yeghayan (arméniens catholiques) ; le P. Batroun Coliana (assyriens) ; le rév. Georges Mrad (communauté évangélique) ; le P. Rouphaël Traboulsi (chaldéens) ; le P. Roueiss Ourachalimi (coptes orthodoxes); le P. Antonios Ibrahim (coptes catholiques).

Lire aussi

16 communautés religieuses chrétiennes, musulmanes et druzes ont participé à une rencontre de prière

RV) 21-9-2016-Au Liban, 16 communautés religieuses chrétiennes, musulmanes et druzes ont participé à une rencontre de prière pour invoquer ensemble le don de la paix au pied de la statue de la Vierge Marie au sanctuaire marial d'Harissa, le 20 septembre 2016 au soir. L'événement était organisé parallèlement à la Rencontre interreligieuse d'Assise, par la commission Justice et Paix de l'Assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban (APECL), en réponse à l'appel du pape François qui avait demandé à tous les diocèses du monde d'organiser des cérémonies de prière à cette occasion.
La figure de la Vierge renforce le vivre-ensemble au Liban
«C'est "autour de Marie et avec Marie" que les représentants de toutes les communautés religieuses au Liban ont exprimé leur soif de paix et prié pour son avènement», rapporte le quotidien L'Orient-Le Jour. Le journal rappelle que depuis l'instauration au Liban d'une fête nationale commune islamo-chrétienne, le 25 mars, fête de l'Annonciation chez les chrétiens, «la figure de la Vierge Marie est évoquée sans ambiguïté et avec de moins en moins de réserve par les musulmans, qui y voient un trait d'union qui renforce le vivre-ensemble islamo-chrétien au Liban». Lors de la cérémonie, un ensemble choral islamique a créé la surprise en interprétant un cantique à la Vierge tiré du répertoire populaire maronite.
Crainte et unité
Une minute de silence a été observée pour les victimes du terrorisme et de la guerre au Liban et au Moyen-Orient. Selon l'agence Fides, cette rencontre a donné lieu également à des prises de positions fortes de la part des dignitaires religieux. Le terrorisme pratiqué au nom de la religion est «un signe des temps» qui témoigne de «l’approche du Jour du Jugement» et les pièges de discorde disséminés par ceux qui utilisent l’islam pour justifier leurs propres desseins violents de domination sont «sataniques». 
L’aspect eschatologique des violences perpétrées par les groupes qui veulent «accélérer l’Apocalypse» a été mentionné par le cheick sunnite Mohammad Nokkari alors que le rappel de la matrice diabolique du terrorisme justifié en recourant à la religion a été fait par le représentant alaouite Mohammad Dayeh.
Enfin dans ce pays en proie à une crise institutionnelle et politique, responsables religieux ont montré des signes de concorde concernant la situation actuelle du Liban. 
(MD avec agences)

Précisions du Patriarche copte orthodoxe sur la signification de son invitation à soutenir le Président égyptien

EGYPTE - 
 
Le Caire (Agence Fides) – L’invitation à manifester publiquement leur soutien au Président Abdel Fattah al Sisi lors de sa visite à New York adressée par l’Eglise copte orthodoxe à ses fidèles résidant aux Etats-Unis ne manifeste ni sujétion ni ne constitue une ingérence de la réalité ecclésiale vis-à-vis du pouvoir politique mais constitue seulement un « acte de patriotisme ». C’est ce qu’a voulu souligner nettement le Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, dans un entretien en direct accordé à la chaîne de télévision ONTV. Les visites à l’étranger du Président égyptien – a souligné le Patriarche – ont pour but de « présenter le nouvel Egypte ». Dans son entretien télévisé, Tawadros II a également affirmé que les récentes violences sectaires ayant éclaté dans la province de Minya ne peuvent être interprétées comme un signal que tout le pays soit en proie à un conflit sectaire généralisé, faisant remarquer que, dans cette province, le sous-développement et les forts taux d’analphabétisme concourent à augmenter la tension entre les groupes sociaux et les clans familiaux.
Ces jours derniers (voir Fides 19/09/2016), ce même Patriarche Tawadros II avait diffusé un Message invitant les coptes égyptiens à réserver un accueil chaleureux au Président égyptien au cours de sa visite à New York, à l’occasion de sa participation à la 71ème session de l’Assemblée générale de l’ONU. Après cette intervention, 84 coptes, intellectuels et membres des professions libérales, y compris des activistes d’organisations engagées dans l’affirmation des droits civils, avaient signé et diffusé une lettre critiquant l’implication directe des Eglises présentes en Egypte dans les campagne de mobilisation en faveur du Président égyptien, dénonçant comme graves les interventions directes des institutions et des hiérarchies religieuses dans les questions concernant les équilibres politiques du pays. (GV) (Agence Fides 22/09/2016)

JORDANIE - Retour des forces islamistes au Parlement dans le cadre des élections législatives

Amman (Agence Fides) – Le décompte des voix obtenues par les différents participants aux élections parlementaires jordaniennes du 20 septembre est encore en cours mais les premiers résultats partiels, relatifs à 11 des 23 districts, laissent présager le retour au Parlement des forces politiques islamistes, qui avaient boycotté les élections de 2010 et 2013. Selon les projections diffusées par la presse nationale, le Front d’Action islamique, bras politique des Frères musulmans – organisation islamiste actuellement illégale au sein du Royaume Hachémite – devrait obtenir de 15 à 20 des 130 sièges que compte le Parlement. Le Front a exprimé une vingtaine de listes locales ayant conflué dans le bloc al Islah, qui comprend également des listes laïques et des candidats chrétiens.
Les élections se sont déroulées dans tout le Royaume sans incidents majeurs. Au scrutin, ont participé environ 1,5 millions des 4 millions de jordaniens inscrits sur les listes électorales. La très grande majorité des sièges devrait revenir dans tous les cas à des hommes d’affaires et à des candidats des tribus fidèles à la Monarchie. (GV) (Agence Fides 22/09/2016)