Comme les résistances nationalistes arabes en Syrie au cours du XXe siècle, l’actuel soulèvement populaire est marqué par la place de la mosquée dans les mobilisations, par le rôle moteur de la jeunesse, de secteurs sociaux économiquement en crise ou éloignés de la capitale, et la participation des femmes.
La peur entretenue par le pouvoir au sein des minorités (chrétienne, alaouite, etc.) repose sur l’allégation selon laquelle cette révolte serait manipulée par les islamistes. Là encore, les manifestants répondent :« Ni salafistes ni Frères [musulmans], vive les hommes courageux ! » ; « Les Arabes et les Kurdes contre le salafisme » ; « Notre révolte est la révolte de la jeunesse, pas du salafisme ni du terrorisme » ; « Ni Amérique ni Iran, laissez-nous vivre en paix ».
On entend également des réponses de synthèse, si l’on peut dire :
« Nous ne sommes ni des Frères [musulmans] ni des agents de l’étranger, nous sommes tous syriens, musulmans et alaouites, druzes et chrétiens »
(« Nahna ma ‘anna ikhwân wa lâ aydî kharijiyya, nahna kullna suriyya, islam wa ‘alawiyya, durziyya wa masihiyya »).
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