Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

dimanche 9 octobre 2011

Chrétiens du monde arabe, une minorité inquiète


Les chrétiens syriens redoutent une islamisation du pays.
De nombreux coptes quittent le pays l’Égypte.
Avec cet article
Irak, Syrie. Depuis l’invasion américaine de l’Irak en 2003, le pays s’est littéralement vidé de ses chrétiens, pris pour cibles par des groupes islamistes et totalement marginalisés par les nouvelles instances du pouvoir. La mort dans l’âme, parce qu’ils savent qu’ils ne reviendront plus, ils ont quitté leur pays avec l’espoir de trouver refuge en Occident, aux États-Unis, au Canada ou en Europe, pour les plus chanceux. Mais beaucoup attendent encore en Syrie, à Alep ou dans les banlieues de Damas, où ils sont souvent pris en charge par les Églises locales.
Les chrétiens syriens ont été les premiers témoins de cet exil. Ils redoutent d’être à leur tour victimes d’une islamisation du pays. « Les chrétiens ont peur, reconnaît l’intellectuel damascène Farouk Mardam-Bey en exil à Paris, parce qu’ils assimilent le discours du régime selon lequel la contestation est uniquement islamiste. » Ce qui est faux, beaucoup de chrétiens ont participé aux manifestations jusqu’à ce que le régime menace leurs familles de représailles.
S’ils ont longtemps été « protégés » par le régime de Hafez Al Assad et de son fils Bachar, les chrétiens en sont aussi les otages. « Le sentiment de fragilité des chrétiens, poursuit Farouk Mardam-Bey, vient du fait qu’à l’indépendance de la Syrie, en avril 1946, ils étaient 15 %, mais qu’aujourd’hui, ils ne sont plus que 6 %. » Dans les systèmes politiques autoritaires, leurs droits et leur existence reposent sur le bon vouloir du dictateur.

« TOUS UNIS, NI CHRÉTIEN NI ALAOUITE, TOUS SYRIENS »

En Irak comme en Syrie, le régime en difficulté n’hésite pas à faire payer cette « fidélité » aux minorités qu’il « protège ». Le statut des chrétiens dans le monde arabe aujourd’hui ne diffère guère de celui de dhimmi, que leur réservait l’Empire ottoman où un traité de reddition (dhimma) déterminait les droits et devoirs des non-musulmans. La situation est différente au Liban, où la Constitution garantit aux chrétiens une représentation dans les institutions politiques, quelle que soit leur importance numérique.
« Le régime syrien aujourd’hui essaie de provoquer une guerre civile communautaire. C’est un vrai miracle que cette tentative n’ait pas encore abouti », explique Samar Yazbek, écrivain syrienne en exil à Paris depuis juillet. Elle-même appartient à la minorité alaouite.
« La rébellion fait très attention à ne pas donner prise, à ne pas tomber dans le piège tendu par le pouvoir. Les comités de coordination, poursuit-elle, veillent à ce que les slogans : “Tous unis, ni chrétien ni alaouite, tous syriens”, aillent dans ce sens. » Elle affirme que les directions des différents comités de coordination de la rébellion publient des communiqués pour rassurer les communautés.

« CE QUE NOUS CRAIGNONS, C’EST LA TRANSITION… »

Les propos du nouveau patriarche maronite et libanais, Mgr Béchara Raï, à Paris, ont choqué beaucoup de Syriens. « J’aimerais qu’on donne plus de chance à Bachar Al Assad », avait-il confié dans un entretien à   La          Croix   le 9 septembre 2011. Le patriarche avait incité à se garder « de lire la réalité orientale avec une vision occidentale. Assad a engagé une série de réformes, ajoutait-il, et il faut donner plus de chances au dialogue interne afin d’éviter la violence et la guerre. Il ne s’agit pas pour nous de soutenir le régime. Ce que nous craignons, c’est la transition… »
Certes, l’avenir est incertain, en Syrie comme il l’est partout, pour tous les chrétiens du monde arabe. Comme il l’est en Syrie pour ceux – sunnites, alaouites ou chrétiens – qui luttent contre la brutalité d’un régime prêt à tout pour garder le pouvoir, même à commettre les pires atrocités. Et qui refuse tous les appels au dialogue.
  Michel Kilo est un chrétien opposant de longue date au régime syrien. Emprisonné à plusieurs reprises par le père comme par le fils Assad, il a publié un article, le 12 août, dans le quotidien libanais As-Safir , dans lequel il a appelé les Églises de Syrie à prendre conscience de ce qu’il considère comme une « dérive » : les chrétiens qui ont l’impression de n’avoir d’autre choix pour se soustraire à l’islamisation du monde arabe que de gagner la protection des dictateurs n’ont ils pas, eux aussi, leur mot à dire dans une démocratisation du monde arabe ?
Agnès Rotivel
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Chretiens-du-monde-arabe-une-minorite-inquiete-_EG_-2011-10-02-718526

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