Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 26 novembre 2013

Vladimir Poutine se pose en défenseur des chrétiens | La-Croix.com

http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/Rome/Vladimir-Poutine-se-pose-en-defenseur-des-chretiens-2013-11-25-1065911
Le président russe Vladimir Poutine salue le patriarche Kirill de Moscou pour son 67e anniversaire, mercredi 20 novembre en la cathédrale du Christ-Sauveur, à Moscou.

« Votre présidence est un miracle ! » Lors des festivités cet été, du 1025 anniversaire de la christianisation de la Russie, le patriarche Kirill n'avait pas caché son enthousiasme à l'égard de Vladimir Poutine. À la tête de la Russie depuis treize ans, le chef du Kremlin ne se rend donc pas au Vatican aujourd'hui comme simple visiteur. Tout auréolé de son rôle politico-religieux sur la scène nationale, le président devrait évoquer avec le pape l'un de ses thèmes chers et fils conducteurs de sa politique : la défense des chrétiens.

En septembre, le chef du Kremlin n'a déjà pas hésité à se faire l'allié indirect du pape dans son opposition à toute frappe militaire contre la Syrie. En plein G20 à Saint-Pétersbourg, l'ancienne capitale des tsars, Vladimir Poutine avait révélé avoir reçu une lettre de François demandant à tous les dirigeants réunis de résoudre pacifiquement la crise syrienne sans « la poursuite futile d'une solution militaire ». Une lettre que les médias russes ont largement mise en valeur pour mieux justifier la position russe face au projet d'offensives franco-américaines, mais aussi pour présenter Moscou comme dernier rempart des chrétiens contre les extrémistes islamistes.

Défendre « l'identité russe »

Car, au-delà de son soutien inconditionnel au régime de Bachar Al Assad, marqué par des intérêts économiques et militaires, Vladimir Poutine n'a cessé d'inclure ces derniers mois la défense de la civilisation chrétienne dans ses argumentations. Au service d'une ligne diplomatique très dure, cette dimension religieuse lui permet d'assumer sa politique en Syrie, où vit la plus grande communauté d'orthodoxes en Orient.

C'est aussi un étonnant clin d'œil à l'histoire : en accusant l'Ouest d'aider trop vite les rebelles – en partie des extrémistes islamistes –, le chef du Kremlin reprend la rhétorique tsariste de soutien à tous les chrétiens de l'Orient abandonnés par les Occidentaux.

À la veille de sa réélection en 2012, Vladimir Poutine, qui se montre régulièrement à côté du patriarche Kirill lors de cérémonies orthodoxes, s'était engagé à faire de la protection des chrétiens persécutés l'une des priorités de sa politique étrangère. Cet attachement religieux est aussi au cœur de sa doctrine de politique intérieure. Avec une ambition : défendre « l'identité russe » qui, bousculée avec la chute de l'URSS, ne peut selon lui renaître qu'à travers une « quête de la spiritualité ».

Gardien des valeurs chrétiennes en Russie

Un discours très proche de celui d'Alexandre Soljenitsyne, que le chef du Kremlin aime ainsi citer. Attitude paradoxale pour l'ancien espion du KGB, qui rend régulièrement hommage aux services secrets présentés comme une élite au service des intérêts supérieurs du pays. Tout en se gardant bien de rappeler que cette même élite avait persécuté Alexandre Soljenitsyne et l'Église pendant la dictature communiste.

En se voulant gardien des valeurs chrétiennes en Russie, le président s'en prend aussi à la dérive européenne dont il dénonce régulièrement la « perte d'identité ». Un thème récurrent repris par le Kremlin lorsqu'il a moqué la volonté des États européens de libéraliser le mariage homosexuel. Vladimir Poutine assure d'ailleurs que la démocratie à l'occidentale se réduit à un jeu. Le chef du Kremlin, lui, s'est fixé une autre mission : que la Russie (re) devienne une grande puissance grâce à l'adoption de la foi chrétienne.

BENJAMIN QUÉNELLE, à Moscou


Envoyé de mon Ipad 

La Syrie au cœur de la visite de Poutine au Vatican

La Syrie au cœur de la visite de Poutine au Vatican
Le pape François, dimanche, sur la place Saint-Pierre, à Rome.

Le pape François reçoit le président russe pour la première fois lundi. Les relations entre catholiques et orthodoxes seront aussi au menu de cette audience.

La rencontre du président russe Poutine et du pape François, ce lundi au Vatican, n'est pas historique. Seule celle de Gorbatchev et Jean-Paul II le 1er décembre 1989 le fut. Les présidents russes visitent depuis les papes avec régularité. L'inédit du jour vient du pape François: c'est une première pour lui.

Les deux hommes ont toutefois acquis une certaine proximité. Le 5 septembre dernier, juste après l'affaire de l'usage d'armes chimiques, François a écrit au président Poutine«en tant que président du G 20» pour qu'il travaille à une solution pacifique en Syrie. Le succès de la diplomatie russe sur cet épisode de la crise donna à cet échange - volontairement rendu public par le Vatican - une amplitude mondiale.

Beaucoup estiment, dès lors, que le Vatican et Moscou se sont «rapprochés» sur le plan diplomatique. C'est le premier enjeu de l'entrevue de lundi où il sera effectivement question de la Syrie. Mais ce bon climat peut aussi contribuer au dégel des relations entre l'Église catholique et l'Église orthodoxe russe. Cela forme le deuxième enjeu.

En effet, le 12 novembre, un autre échange, moins spectaculaire, d'ordre religieux, a eu lieu entre Rome et Moscou. Au Vatican, l'important métropolite Hilarion,- numéro deux du patriarcat de Moscou - était reçu par le Pape. En Russie, le cardinal Angelo Scola, archevêque de Milan (un ex-papabile) était chaleureusement accueilli par le Patriarche orthodoxe. Ces voyages croisés démontrent - même s'ils sont loin d'être les premiers -, une bonne volonté, de part et d'autre, de détendre les relations religieuses.

On reparle donc - troisième enjeu du jour - d'une rencontre entre le Pape et le patriarche Kirill même si c'est un serpent de mer: le sujet est sur la table depuis… vingt-cinq ans! Plusieurs tentatives sous les deux pontificats précédents ont toujours échoué.

Le prétexte, toujours invoqué - et rappelé ici par le métropolite Hilarion - est la question ukrainienne. Dans ce pays a notamment resurgi en 1989 une Église gréco-catholique, dite «uniate», pratiquant une liturgie orthodoxe mais liée à Rome. Ce qui agace prodigieusement Moscou. Le second prétexte, également évoqué avec constance côté russe, est qu'une telle rencontre entre le Pape et le Patriarche, pour hautement symbolique qu'elle soit, «ne servirait à rien», si elle n'était pas suivie d'effets. Les Russes voient donc ce sommet comme un couronnement, le Vatican plutôt comme un commencement.

Cette course de patience est ainsi loin d'être achevée. Le pape François a certes donné des gages. Il prend pour modèle l'Église orthodoxe - et son système démocratique de synode des évêques - pour réformer la curie romaine. Il rassure aussi par son souci de simplifier «la primauté» du Pape et s'en tient à son titre «d'évêque de Rome». Mais d'autres problèmes demeurent, du côté russe. L'opinion orthodoxe russe - à ne pas confondre avec l'opinion russe - n'est pas prête pour une telle rencontre. Un certain fondamentalisme orthodoxe prospère dans les rangs populaires du clergé et chez les fidèles de cette Église. Le patriarche Kirill et son équipe s'efforcent de le combattre mais la partie est complexe au point d'interdire, pour le moment, un tel rendez-vous entre le Pape latin et le Patriarche de toutes les Russies. L'avantage gagné en ouverture pour le patriarcat serait largement annihilé par le très sérieux risque de fractures internes, voire de schisme.

Dernier enjeu: en protégeant ses intérêts au Proche-Orient, la Russie, renoue avec une tradition, présoviétique, de protection de la Terre Sainte. Ce qui séduit fortement, les chrétiens de Terre Sainte, dont des catholiques, de plus en plus déçus par l'Occident. Mais qui aurait dit qu'un jour, le dialogue entre Rome et Moscou passerait par le chemin de Damas?



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 20 novembre 2013

Un patriarche syrien appelle les chrétiens à rester en Syrie - L'Orient-Le Jour

19/11/2013-Un patriarche syrien appelle les chrétiens à rester en Syrie

Un patriarche syrien a pressé mardi ses compatriotes chrétiens à rester en Syrie où des centaines de milliers de personnes ont fui le conflit qui a fait plus 120.000 morts depuis mars 2011.

"Je dis à mes fils, restez dans votre pays, la situation est difficile mais l'avenir sera mieux si Dieu le veut", a dit à l'AFP Gregorios Laham III, patriarche grec melkite catholique.

Le patriarche, qui s'apprêtait à se rendre au Vatican pour des entretiens avec le pape François, a également appelé les pays européens à ne pas "encourager" les chrétiens de Syrie à émigrer.

"Je dis aux pays européens, aidez les gens en difficulté, mais ne les encouragez pas à émigrer".

Selon lui, 450.000 chrétiens de Syrie ont été déplacés par le conflit, et 40.000 d'entre eux se sont réfugiés au Liban.

Le patriarche a déploré qu'au "moins de 57 lieux de culte chrétiens ont été endommagés depuis le début du conflit" et accusé les Etats-Unis et les pays occidentaux de faire "perdurer" la guerre en fournissant des armes aux rebelles.

Une dizaine de patriarches et archevêques orientaux vont rencontrer le pape François jeudi afin de réfléchir aux moyens de maintenir leurs fidèles, menacés par l'islamisme et les conflits, sur leurs terres d'origine.

Les chrétiens forment forment environ 5% de la population syrienne. Dans le conflit syrien, une majorité de chrétiens ont soutenu Bachar al-Assad, par peur de l'alternative islamiste.


Envoyé de mon Ipad 

L’exode des chrétiens, une souffrance pour les Églises d’Orient | La-Croix.com


La Croix  20/11/2013-Les patriarches Grégoire III Laham (melkite) et Nerses Bedros XIX Tarmouni (arménien) et Mgr Sviatoslav Shevchuk (archevêque majeur de Kiev et de Galicie des ukrainiens) lors de la messe d'ouverture de l'Année de la Foi, le 11 octobre 2012 sur la place Saint-Pierre.

Les responsables catholiques orientaux sont réunis depuis mardi 19 novembre au Vatican, où le pape les recoit ensemble jeudi, pour la première fois.  

Ballottées par l'instabilité du monde arabe et fragilisées par l'exode de nombreux fidèles, ces Églises issues des temps apostoliques s'interrogent sur leur avenir.

Confronté à « un exode de masse », il existe un réel danger « de voir le christianisme disparaître dans certaines régions ». Une fois n'est pas coutume, ce constat n'émane pas d'un spécialiste de l'Orient chrétien mais d'une ministre britannique, qui plus est musulmane.

Dans un long réquisitoire contre les « persécutions » et les « punitions collectives » infligées aux chrétiens en Syrie, en Iran ou au Pakistan, Sayeeda Warsi, chargée des religions au sein du gouvernement britannique, et numéro deux des affaires étrangères, a formulé ce constat la semaine dernière devant l'Université Georgetown à Washington : « Guerres civiles, troubles sociaux, transition politique ou encore terrorisme » contribuent à fragiliser les chrétiens dans ces pays où la foi est trop souvent utilisée « en appui » des divisions, a-t-elle argumenté, en référence aux courants islamistes en plein essor au Proche-Orient.

Assez naturellement, ce thème de l'émigration des chrétiens imprègne la rencontre organisée cette semaine à Rome avec tous les responsables des Églises orientales catholiques, patriarches et archevêques majeurs en tête, similaire à celle qui s'était tenue en 2009 autour de Benoît XVI.

Préserver leur identité en diaspora

« Chaque jour, deux ou trois familles quittent le pays, alertait il y a quelques jours le patriarche chaldéen Louis-Raphaël Sako, sur les ondes de Radio Vatican. Cela signifie que des ambassades étrangères leur donnent des visas. Dans toutes les paroisses, des gens viennent demander des certificats de baptême pour pouvoir partir. Ceux qui sont menacés ont, bien sûr, le droit de se réfugier à l'étranger mais d'autres quittent des régions sûres, dans le Nord de l'Irak parce qu'ils ont peur de l'avenir, de l'instabilité ». Or, leur présence est « vitale » pour l'équilibre du pays, souligne ce primat qui redoute de voir le Moyen-Orient « se vider » de ses chrétiens.

À la tête de l'Église melkite, affaiblie, elle, par l'embrasement de la Syrie, le patriarche Grégoire III Lahham partage cette analyse. Selon lui, 450 000 chrétiens syriens auraient déjà été déplacés par le conflit, dont plus de 40 000 au Liban. Cet exode a pris de telles proportions qu'il risque d'éclipser d'autres sujets forts pour ces Églises, notamment politiques – le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, préside ce matin une messe pour la paix et la réconciliation en Terre Sainte, Syrie, Irak, Égypte – mais aussi pastoraux – c'est par une séance plénière consacrée à l'héritage de Vatican II dans les Églises orientales, en particulier en matière de formation et de liturgie, que s'est ouverte, mardi, la rencontre.

Mais pour beaucoup, les priorités sont ailleurs : un responsable du Patriarcat copte-catholique reconnaît que sa communauté est davantage préoccupée par la « nécessité d'établir de nouvelles paroisses à l'étranger », soucieuse de préserver l'identité copte et égyptienne parmi la diaspora.

Oecuménisme et dialogue interreligieux

Confrontées à des lendemains incertains, ces Églises éprouvées subissent le poids de l'incertitude. « S'agissant de l'avenir de la Syrie, nous ne sommes pas prophètes », témoigne Mgr Maroun Lahham, vicaire patriarcal latin en Jordanie, dont l'Église ne cesse de venir en aide aux réfugiés. « Les vraies décisions, elles, se prennent à Washington et à Moscou, pas à Damas », déplore l'évêque.

Au fond, pour ces Églises, l'enjeu de cette rencontre réside dans une vision commune de leur avenir, même si leurs situations sont loin d'être interchangeables. « L'urgence, c'est la question syrienne, et à travers elle la présence chrétienne au Moyen-Orient », confirme le P. Fadi Daou, chargé de l'œcuménisme et du dialogue interreligieux dans l'Église maronite. « Nous n'attendons pas des solutions toutes faites de la part du Vatican. L'intérêt, c'est aussi que le pape entende d'une manière directe la voix des pasteurs. Ce dialogue peut aboutir à une meilleure connaissance de nos difficultés et à un plus grand soutien en faveur de la présence chrétienne ».

Ce futur, le patriarche Sako le soumet à deux conditions. En premier lieu, une plus grande unité entre catholiques et orthodoxes, liés par un destin commun : « Je fais assumer à tout le monde la responsabilité de la réalisation de cette unité, notamment aux patriarches d'Orient », déclarait-il en septembre, après avoir proposé au primat de l'Église assyrienne d'Orient de conduire ces Églises sœurs vers la pleine communion.

Seconde urgence : renforcer l'unité islamo-chrétienne pour contrer l'intégrisme. « Les condamnations et les protestations ne suffisent plus. Il faut faire en sorte que les chrétiens puissent rester sur cette terre dont ils sont originaires ». Et agir vite, « car le volcan risque d'entraîner tout dans son éruption. »

Anne-Bénédicte Hoffner et François-Xavier Maigre


Envoyé de mon Ipad 

mardi 19 novembre 2013

Les souffrances des Chrétiens d'Orient portées au Vatican

Une dizaine de Patriarches et d'Archevêques Majeurs des Eglises catholiques orientales se retrouvent à partir de mardi 19 novembre au Vatican. Temps fort de leur visite : la rencontre avec le pape François, jeudi matin. Ils pourront, à cette occasion, exposer la situation de leurs communautés.

Une rencontre similaire s'était tenue en 2009 autour de Benoît XVI. Cette audience intervient à l'heure où la guerre en Syrie, l'instabilité en Irak, les derniers développements en Egypte et la montée de l'islamisme inquiètent profondément les minorités chrétiennes d'Orient. Selon le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, la présence des Patriarches sera l'occasion pour réfléchir aux possibilités de paix en Syrie, en Terre Sainte et au Moyen-Orient et d'élever une prière collégiale pour les chrétiens de ces pays.

Messe pour la paix et la réconciliation

Jeudi matin, le cardinal Sandri présidera, dans la Basilique Saint-Pierre, une messe pour la paix et la réconciliation en Terre Sainte, Syrie, Irak, Egypte. La présence à Rome des Patriarches et Archevêques majeurs d'Orient se situe dans le cadre de l'assemblée plénière du Conseil pontifical pour les Eglises orientales. Une vingtaine de cardinaux, archevêques et évêques, ont également été invités à participer à cette assemblée du 19 au 22 novembre. Celle-ci se concentrera sur l'héritage du Concile Vatican II pour l'Orient chrétien.

L'accent sera mis sur la liturgie et la formation. Au cours des cinquante dernières années, l'intérêt de l'Eglise universelle à l'égard des catholiques orientaux n'a cessé de grandir, en particulier face à l'ampleur de l'exode des chrétiens du Moyen-Orient. Dimanche, les prélats orientaux concélèbreront aux côtés du Souverain Pontife la messe conclusive de l'Année de la Foi en signe de communion avec le Successeur de Pierre.

(Photo ; une femme prie dans l'église de la Nativité à Bethléem, en Israël)


Envoyé de mon Ipad 

jeudi 14 novembre 2013

Les évêques de France face à l’Orient compliqué | La-Croix.com

9/11/2013-LES CHRÉTIENS PAS SEULES VICTIMES

Réunis en Assemblée plénière à Lourdes jusqu'à dimanche midi, les évêques de France ont travaillé samedi 9 novembre sur la question des chrétiens d'Orient, notamment en Syrie, à partir d'une intervention de Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'œuvre d'Orient. Devant les journalistes, celui-ci a mis en garde contre la tentation d'envisager ce qui se passe au Proche-Orient comme un conflit entre chrétiens et musulmans.

« Dans cette région, il est tout à fait hors de réalité d'imaginer un conflit entre musulmans et chrétiens, a-t-il expliqué. Avec une grosse partie de la population musulmane, ceux-ci ont la volonté de construire un pays – leur pays – vers la modernité. Il y a des tensions et l'islamisme politique surfe sur ces tensions, mais il est rejeté par la majorité des peuples arabes. »

De retour de Jordanie et du Liban avec une délégation interreligieuse partie à la rencontre des réfugiés syriens, Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes et président de Pax Christi-France, a témoigné de l'appel exprimé sur place par Mgr Maroun Lahham, vicaire patriarcal latin d'Amman de « ne pas réduire le problème aux chrétiens ». « Les chrétiens syriens ont souffert non pas parce qu'ils étaient des chrétiens mais parce qu'ils étaient des Syriens victimes d'une civile nous a-t-il expliqué. Les musulmans sont autant victimes des fondamentalistes que les chrétiens », a martelé Mgr Stenger.

Éviter les caricatures

Face à la complexité de la situation sur place, Mgr Gollnisch a donc exhorté à ne pas se satisfaire de « caricatures », se félicitant également de la proximité des chrétiens de France vis-à-vis des chrétiens d'Orient. « Il n'y a pas un évêque qui ne m'en parle pas », a-t-il expliqué, témoignant de « proximité des catholiques français vis-à-vis des chrétiens d'Orient par la prière et la générosité ». Selon lui, les différents organismes d'Église de France ont ainsi versé environ 10 millions d'euros d'aide d'urgence à la Syrie.

Donner de la présence aux chrétiens orientaux en France

Interrogé sur la question de savoir ce que les catholiques français pouvaient de plus en faveur des chrétiens d'Orient, il a également insisté sur la nécessité de mieux rencontrer ceux qui étaient en France. « Il y a en France trois diocèses maronite, arménien et ukrainien, beaucoup de paroisses ou simplement des familles orientales qui arrivent dans nos paroisses, a-t-il constaté. Il serait bien que paroisses et diocèses donnent plus de visibilité à cette présence des Orientaux en France, par exemple en leur donnant la possibilité de témoigner. »

Nicolas Senèze (à Lourdes)


Envoyé de mon Ipad 

Les évêques catholiques du Liban se retrouvent dans un contexte tendu | La-Croix.com

13/11/2013-« NI REPLI SUR SOI, NI PEUR, NI ÉMIGRATION »

La 47e assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban s'est ouverte mardi 12 novembre à Bkerké, sous la présidence du patriarche maronite Béchara Raï et en présence notamment des patriarches arménien-catholique, Nersès Bédros XIX Tarmouni, et syrien-catholique, Ignace III Younan, du cardinal Nasrallah Sfeir, patriarche maronite émérite, et du nonce apostolique, Mgr Gabriele Caccia, rapporte le quotidien libanais L'Orient-le Jour .

Cette assemblée se déroule dans un contexte tendu alors que le Liban est déstabilisé par les centaines de milliers de réfugiés syriens qu'il accueille depuis le début du conflit et que les différentes composantes politico-religieuse du pays n'arrivent pas à se mettre d'accord sur une nouvelle loi électorale.

Dans son discours d'ouverture, le cardinal Raï a rappelé que la présence des chrétiens au Liban remonte aux débuts de l'ère chrétienne, que les chrétiens ont joué un rôle essentiel dans la Renaissance arabe, ainsi que dans la formation de la civilisation arabo-musulmane. « Nous ne pouvons, de ce fait, nous tenir les bras croisés et assister passivement à la tentative menée par certains pour détruire une civilisation islamo-chrétienne vieille de 1400 ans », a-t-il souligné.

Les maronites libanais craignent particulièrement que la situation actuelle ne favorise l'émigration des chrétiens, ce que le patriarche Raï, recevant récemment une délégation islamo-chrétienne français, a qualifié de « ruine pour le pays » et de « destructeur pour la culture du pays ».

« Le devoir national nous commande de n'épargner aucun effort pour trouver une issue à la crise politique et économique au Liban, à commencer par la formation d'un nouveau gouvernement, sans oublier l'élaboration d'une nouvelle loi électorale assurant la parité et une juste représentation, et à l'organisation le plus rapidement possible de ces élections », a ajouté le cardinal Raï.

« Ni repli sur soi, ni peur, ni émigration ne doivent être des obstacles devant le témoignage de service de la présence chrétienne au Liban et au Moyen-Orient », a-t-il conclu.

N. S. (avec L'Orient-le Jour)


Envoyé de mon Ipad 

samedi 9 novembre 2013

la cathedrale saint simon le stylite cible des islamistes


Couvent Mar Semaan (Alep) - le 05 Novembre 2013 - Les forces islamiques d'opposition au régime syrien ont commencé à prendre pour cible la Cathédrale Saint-Siméon-le-Stylite en détruisant les vestiges qui se trouvent à l'intérieur ; ils ont aussi volé les pièces importantes qu'elle contient en faisant usage de toutes les armes à leur disposition.

La chaîne satellitaire Ishtar a déclaré que les destructions en Syrie n'ont pas laissé une seule église ou mosquée intacte, et selon les statistiques, ce sont plus de dix mille sites et quarante musées archéologiques qui ont été atteints depuis le début des affrontements.
Mais il est à noter que les musulmans en Syrie appartiennent à différents rites qui s'affrontent entre-eux et se détruisent leurs mosquées mutuelles, tandis que les chrétiens qui ne combattent aucune des parties voient leurs églises détruites également.

Informations sur le Couvent lui-même.

Le Couvent de Saint-Siméon-le-Stylite est considéré comme une des plus belles et des plus imposantes églises bâties dans le monde. Il date du IVe siècle, du vivant de Saint-Siméon et se situe au Nord de la ville d'Alep.

Le qualificatif de Stylite fut attribué à Saint-Siméon car il fut le premier à s'isoler en ermite sur une colonne de pierre devenant ainsi un modèle qui va se répandre à plusieurs cités de la Syrie du Nord et, de là, jusqu'en Europe.

La Cathédrale abrite la colonne du Saint qui attteint une hauteur de 15 mètres et se trouve au milieu du bâtiment qui présente un plan octogonal, au sein duquel se trouvent quatre églises de style basilical formant une croix. La surface totale de la Cathédrale s'élève à 5000 mètres carrés.

Du Couvent de Siméon-le-Stylite à Alep


Maaret el-No'man - le 05 Novembre 2013 - Des nouvelles tout aussi graves parviennent de Maaret el-No'man où il se confirme que des vols de trésors patrimoniaux sont en cours sous la houlette d'archéologues véreux.

Le Musée de Maaret el-No'man contient des mosaïques exceptionnelles du patrimoine mondial, notamment celle du Bon Pasteur, des baptistères et des portes tombales en basalte. Mais la plus grande catastrophe se produit par la destruction des mosaïques de Taybet Imam qui sont les plus étendues que nous connaissions avec plus de 600 m2.
Ci-contre la mosaïque du Bon Pasteur.
Publié par la F.C.S.O.

samedi 2 novembre 2013

Raï exhorte tous les responsables à ôter de leur esprit le projet de vide institutionnel | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

28/10/2013-Raï exhorte tous les responsables à ôter de leur esprit le projet de vide institutionnel
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a célébré la messe dominicale au siège patriarcal à Bkerké. Son homélie a été marquée par l'appel à l'élection d'un nouveau chef de l'État. « Que tous les hommes politiques se préparent à élire un nouveau président de la République et ôtent de leur esprit tout projet visant à instaurer le vide dans le pays », a-t-il martelé.
Décrivant longuement « le devoir national solennel des hommes au pouvoir, chargés des deniers publics, de répondre aux besoins des citoyens sans distinction politique, communautaire ou régionale et à optimiser le fonctionnement des institutions », le patriarche a appelé les responsables à « commencer à honorer ce devoir, selon la parole de Dieu ».


« Qu'ils prennent l'initiative de former un nouveau gouvernement ; d'élaborer une loi électorale juste et d'organiser les législatives au plus vite », a-t-il lancé. Poursuivant sur sa lancée, il a appelé les politiques à « se préparer à respecter l'échéance présidentielle telle que prévue par la Constitution et à retirer de leur esprit toute pensée, et tout projet, à caractère politique ou communautaire, émanant de l'intérieur ou de l'extérieur, susceptible de conduire le pays vers le vide ». « Qu'ils cessent d'attiser les conflits, de défendre les armes illégales et de couvrir les violations de la sécurité et de la loi. Qu'ils cessent de défigurer la coexistence. Qu'ils mettent un terme à la corruption »,
a-t-il encore appelé.

Visite « réussie » au Qatar
Revenant en outre sur sa visite officielle au Qatar, où « j'ai été convié par le prince cheikh Tamim ben Hamad al-Thani », il a remercié Dieu « pour la réussite de nos entretiens qui ont porté sur la consolidation de l'amitié entre nos deux pays, la situation des 25 000 Libanais employés au Qatar, l'appui au Liban pour sortir de sa crise, et surtout la contribution de la partie qatarie pour connaître le sort des deux évêques (orthodoxes syriens, ndlr), Boulos Yazigi et Youhanna Ibrahim, ainsi que les trois prêtres enlevés en Syrie ». « Nous continuons de prier pour leur libération », a-t-il souligné.
Par ailleurs, le patriarche
maronite a exprimé une profonde « douleur » face aux violences qui secouent Tripoli, « dont le peuple innocent est victime-otage de ceux qui se battent en Syrie ». S'adressant à ceux « qui portent les armes et lancent des millions de dollars par jour pour détruire les maisons, tuer les habitants et priver les pauvres de la quiétude et de leur pain quotidien », Mgr Raï les a appelés à « craindre Dieu, puisque les deniers lancés par les seigneurs de la guerre transforment les combattants en marchandise et desservent la cause défendue ». Il a également prié pour que l'armée et les forces sécuritaires « contrôlent les lieux des accrochages et parviennent à dépouiller les combattants de leurs armes et à les remettre à la justice ».



Envoyé de mon Ipad 

Les évêques maronites inquiets : « Les assises du pacte sont ébranlées » | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

Les évêques maronites inquiets : « Les assises du pacte sont ébranlées »
L'Assemblée des évêques maronites a tenu hier sa réunion mensuelle sous la présidence du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï. Elle s'est dit inquiète de voir les assises du pacte et de la Constitution ébranlées, et a souhaité que tous les prisonniers politiques en Syrie soient libérés.
Dans un communiqué publié à l'issue de sa session, l'Assemblée commence par féliciter les neuf ex-otages d'Aazaz (Syrie) récemment libérés, souhaitant qu'il en soit de même pour tous les otages encore aux mains de leurs ravisseurs, à commencer par les deux évêques Boulos Yazigi et Youhanna Ibrahim.
Mais l'Assemblée souhaite surtout que « les efforts locaux et internationaux visant à la libération de tous les détenus politiques dans les prisons syriennes » soient couronnés de succès.
L'Assemblée s'est dit « peinée, en même temps que tous les Libanais », par les combats à Tripoli. Elle juge « plus regrettable encore que ces combats soient de simples règlements de comptes régionaux et internationaux » et le fait que les combattants soient « approvisionnés en armes et en argent ». Elle salue donc le plan de sécurité mis en œuvre et réclame que « l'aide matérielle aux combattants cesse et qu'ils soient privés de toute couverture politique ».
« Et ce qu'elle souhaite pour Tripoli, l'Assemblée le souhaite aussi pour toutes les autres régions libanaises », ajoute le communiqué.
L'Assemblée se dit ensuite « confondue par l'impuissance des responsables et de la classe politique à former un nouveau gouvernement à même de mettre fin au chaos sécuritaire et à la prolifération des armes ».
Il leur paraît « particulièrement regrettable que cette impuissance soit due au fait que la formation du gouvernement est liée à l'issue des événements en Syrie et dans la région et de la lutte d'influence qui se livre sur le plan interne ».
« Tout se passe comme si les bases du pacte national et de la Constitution étaient ébranlés (...), ce que les Libanais sincères refusent », souligne à ce sujet le texte.
L'Assemblée regrette aussi que le Parlement « se transforme en un lieu de règlement de comptes politique, une chose qui inquiète les Libanais et porte atteinte au rôle et à la mission du Liban ». Elle juge que les députés « devraient plutôt se dépêcher d'accomplir leur mission législative et spécialement la mise au point d'une nouvelle loi électorale ».
L'Assemblée des évêques maronite réserve ses deux dernières remarques à la santé publique et au fléau de la drogue. Elle s'inquiète des conséquences sur la santé publique de la présence au Liban de grandes concentrations de réfugiés et met en garde contre le risque d'une prolifération de la poliomyélite.
Elle s'inquiète aussi de la reprise à large échelle des « cultures illicites », ainsi que de la production et de la contrebande de la drogue, et de ses conséquences sur la réputation du Liban, sans compter le risque que cela représente pour la jeunesse libanaise, déjà exposée à de grands défis.
L'Assemblée conclut son message en demandant aux Libanais de prier pour la stabilité au Liban, la paix en Syrie et au Moyen-Orient et le succès des préparatifs pour la tenue de Genève 2.


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