La 47e assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban s'est ouverte mardi 12 novembre à Bkerké, sous la présidence du patriarche maronite Béchara Raï et en présence notamment des patriarches arménien-catholique, Nersès Bédros XIX Tarmouni, et syrien-catholique, Ignace III Younan, du cardinal Nasrallah Sfeir, patriarche maronite émérite, et du nonce apostolique, Mgr Gabriele Caccia, rapporte le quotidien libanais L'Orient-le Jour .
Cette assemblée se déroule dans un contexte tendu alors que le Liban est déstabilisé par les centaines de milliers de réfugiés syriens qu'il accueille depuis le début du conflit et que les différentes composantes politico-religieuse du pays n'arrivent pas à se mettre d'accord sur une nouvelle loi électorale.
Dans son discours d'ouverture, le cardinal Raï a rappelé que la présence des chrétiens au Liban remonte aux débuts de l'ère chrétienne, que les chrétiens ont joué un rôle essentiel dans la Renaissance arabe, ainsi que dans la formation de la civilisation arabo-musulmane. « Nous ne pouvons, de ce fait, nous tenir les bras croisés et assister passivement à la tentative menée par certains pour détruire une civilisation islamo-chrétienne vieille de 1400 ans », a-t-il souligné.
Les maronites libanais craignent particulièrement que la situation actuelle ne favorise l'émigration des chrétiens, ce que le patriarche Raï, recevant récemment une délégation islamo-chrétienne français, a qualifié de « ruine pour le pays » et de « destructeur pour la culture du pays ».
« Le devoir national nous commande de n'épargner aucun effort pour trouver une issue à la crise politique et économique au Liban, à commencer par la formation d'un nouveau gouvernement, sans oublier l'élaboration d'une nouvelle loi électorale assurant la parité et une juste représentation, et à l'organisation le plus rapidement possible de ces élections », a ajouté le cardinal Raï.
« Ni repli sur soi, ni peur, ni émigration ne doivent être des obstacles devant le témoignage de service de la présence chrétienne au Liban et au Moyen-Orient », a-t-il conclu.
N. S. (avec L'Orient-le Jour)Envoyé de mon Ipad
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