Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 7 février 2014

Raï : « Le Liban sera fait ensemble ou ne sera pas ! » - L'Orient-Le Jour

6/2/2014-Raï : « Le Liban sera fait ensemble ou ne sera pas ! »

C'est un très beau mémoire, très sincère, que le patriarche maronite, Béchara Raï, a adressé hier à l'issue de la réunion mensuelle de l'Assemblée des évêques maronites, aux composantes de la société politique libanaise, pour leur rappeler « qu'elles ont fait le Liban ensemble » – la proclamation du Grand Liban date de 1920 – et « qu'elles doivent en préserver l'existence ensemble ».
Les choses sont dites aussi gravement parce que, pense le patriarche, le Liban vit en ce moment une phase critique de son existence, « la plus critique » selon ses termes, et qu'il a besoin de toute sa mémoire historique pour y faire face avec succès.
« Le Liban sera fait ensemble ou il ne sera pas », dit-il en particulier.


Si ces paroles, somme toute évidentes, élémentaires, sont nécessaires aujourd'hui, c'est parce que les différentes communautés qui forment le Liban sont extrêmement polarisées par l'existence d'axes politiques régionaux auxquels elles doivent plus ou moins allégeance, fait valoir en substance le mémorandum.
De fait, écartelé entre l'axe syro-iranien et l'Arabie saoudite, le Liban vit en ce moment des heures cruciales et il est entraîné dans la crise syrienne, devenue le point de convergence de tous les axes régionaux et internationaux, le lieu où se joue une partie déterminante pour l'avenir du Moyen-Orient. Une partie qui s'est traduite, sur le plan local, par une implacable lutte d'influence qui a totalement faussé le jeu des institutions, « au point de les paralyser », comme le souligne le mémoire.

Le patriarcat maronite, gardien du Liban
Conscient du péril et du fait que l'histoire a fait des patriarches maronites les fondateurs et « les gardiens » du Liban, le patriarche Raï s'est donc fait un devoir de rappeler aux uns et aux autres ce qui empêchera le Liban d'être écartelé jusqu'à l'éclatement, et de vivre conformément à sa vocation historique : celle d'être « plus qu'un pays, un message, un modèle de liberté et de pluralisme pour l'Orient et l'Occident », selon l'heureuse formule de Jean-Paul II, par laquelle se clôt le mémorandum.
Pour se faire comprendre, Mgr Raï remonte aux origines de la création du Liban indépendant, fondé sur « un pacte national » oral qui est l'assentiment, l'adhésion à une « convivialité (islamo-chrétienne) qui lui est antérieure ».
Le mémoire déplore en fait la perte collective, dans des pans entiers de la sphère politique, du sens du « pacte », au bénéfice d'une lutte acharnée pour le pouvoir, et invite à le retrouver et à le raviver.

Formule et Constitution
Le pacte fondateur s'est incarné dans une « formule » et une Constitution, ajoute le patriarche. La formule s'exprima par « deux négations », « Ni Orient ni Occident » qui étaient un assentiment à une volonté de vivre en commun. À l'époque, soutient le patriarche, ce « ni...ni » signifiait non à l'union avec la Syrie et non à l'allégeance à la France. Aujourd'hui, c'est « l'essence de la formule », l'adhésion à une vie commune qui est le renoncement à des attachements externes qu'il faut retrouver, et non sa lettre.
Après « le pacte » et « la formule » vient « la Constitution », qui incarne la volonté de partenariat dans l'exercice du pouvoir et de l'édification des institutions, et qui a évolué vers le respect du principe de la parité islamo-chrétienne au Parlement, au sein du gouvernement et dans les hauts postes administratifs.

La neutralité positive
Le patriarche place au rang de constantes fondatrices le principe de « neutralité positive », sous-entendu par la formule. Il rappelle que cette neutralité s'exerce à l'égard des axes politiques vers lesquels sont polarisées les communautés libanaises, mais qu'elle n'exclut d'aucune façon l'engagement du Liban aux grandes causes du monde arabe, à commencer par la cause palestinienne.
Sur la neutralité, il assure que « loin d'isoler le Liban des règlements régionaux, comme certains le redoutent, elle est la meilleure façon de défendre le pluralisme dans des sociétés composites » comme celle du Liban.
Il va de soi que la plus grande entorse à la neutralité qui protège le Liban est, aux yeux de beaucoup de Libanais, l'engagement militaire du Hezbollah en Syrie, et les représailles que cela lui vaut sur le sol libanais, sous forme d'attentats-suicide.
Sans nommer le Hezbollah, le document patriarcal souligne l'importance pour le Liban « de s'interdire d'être un point de passage ou un point de départ à des actions de nature à impliquer le Liban dans les conflits (...) entre axes régionaux ou internationaux ».
Pour faire équilibre, le mémoire évoque la nécessité d'une « stratégie de défense nationale » qui permettrait au Liban « de récupérer ses terres spoliées et de protéger ses frontières ».

Les priorités
Pour finir, le patriarcat se fait un devoir de tirer les leçons des périls réels encourus par le Liban et de rappeler « les priorités » d'action qui lui semblent s'imposer. Ce sont :


- la poursuite de l'édification des institutions (après la préservation des acquis), dans un effort pour aider le pouvoir central à émerger et à s'imposer ;
- l'élection d'un nouveau chef de l'État et la promotion d'un dialogue interne ;
- l'élaboration d'une nouvelle loi électorale et l'organisation d'élections législatives ;
- la formation d'un gouvernement ;
- la décentralisation administrative ;
- la poursuite de l'application de l'accord de Taëf et la correction de ses défauts ;
- l'attention aux jeunes ;
- la promotion du rôle de la femme ;
- la réforme administrative et la lutte contre tout ce qui corrompt l'appareil d'État (corruption et clientélisme) ;
- l'ouverture sur le monde, en particulier sur le monde de l'émigration, et le vote d'une loi permettant aux ayants droit de retrouver la nationalité libanaise ;
- la participation du Liban à l'émergence d'un véritable renouveau arabe .



Envoyé de mon Ipad 

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