Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 23 avril 2012

Liban, un modèle pour le monde

Liban, un modèle pour le monde
oLJ
Par Fady NOUN | 23/04/2012

Michel Eddé en compagnie du mufti de Tripoli Malek Chaar et du conseiller de Saad Hariri, Mohammad Sammak.
CONFÉRENCE Plaidoyer passionné de Michel Eddé pour le système de représentation politique libanais.

Comment faire vivre musulmans et chrétiens dans l'harmonie d'une même société, aussi bien quand la religion dominante est la religion musulmane, comme c'est le cas dans les pays arabes, que dans le cas contraire, comme c'est le cas en Europe ?
Cette vaste et redoutable question était au centre de la conférence donnée mercredi soir par le président de la Fondation maronite dans le monde, Michel Eddé, au Centre islamique de la mosquée Aïcha Bakkar, devant une pléiade de personnalités religieuses et politiques de tous horizons.
Mutation démographique du monde, au cours du siècle dernier, tensions islamo-chrétiennes en Orient et en Occident, érosion de la pratique démocratique dans les sociétés culturellement hétérogènes, place du modèle libanais sur cette mappemonde conflictuelle, notamment par opposition au modèle racial israélien, sont les grands thèmes abordés au cours d'un exposé que Michel Eddé a voulu comme un plaidoyer passionné pour le modèle de représentation politique libanais.

Révolution démographique
Avec sa complexité et ses tensions, le monde où nous vivons est le résultat d'une révolution démographique et économique survenue au cours du siècle dernier, commence le conférencier, qui fait parler les chiffres. En 1936, à l'avènement du roi Farouk, les Égyptiens étaient 6 millions. En 1954, à l'arrivée de Nasser, ils étaient 17 millions. Ils sont aujourd'hui plus de 83 millions. Autre exemple : la Turquie comptait 9 millions d'habitants au lendemain de la Première Guerre mondiale, elle en compte aujourd'hui 80 millions. Des chiffres sensiblement égaux marquent aussi la progression démographique de l'Iran : de 5 millions dans les années 1900 à plus de 80 millions aujourd'hui. Que dire de l'Indonésie, du Pakistan et d'autres pays musulmans.
Un rapport global reflète cette progression. Il y a un peu plus d'un siècle, les musulmans dans le monde étaient estimés à 120 millions. Ils sont aujourd'hui 1,3 milliard. Ils seront plus de 2 milliards dans 20 ans, si le taux de natalité reste le même.
Parallèlement, les chiffres de la population des pays européens, jadis à 100 % catholiques, baissent dramatiquement, alors que la composition de ces sociétés homogènes subit une transformation radicale.
En 1800, la population totale de la France était estimée à 32 millions de personnes, toutes catholiques. Aujourd'hui, 200 ans plus tard, elle est à 65 millions, dont près de 7 millions de musulmans (10 % de la population totale).
Cette progression insignifiante est due à la baisse dramatique du taux de natalité, doublé d'une désaffection croissante à l'égard de la nuptialité. Il suffit de comparer les deux taux de progression démographique en Égypte et en France, pour mesurer l'écart qui les marque.
Du reste, les minorités musulmanes augmentent dans tous les pays d'Europe, en raison du besoin de main-d'œuvre, de cadres et de techniciens étrangers, relève le conférencier. Il s'agit là, précise-t-il, d'une évolution naturelle liée à la mondialisation des échanges économiques et au développement des communications.

Inquiétude grandissante
Cette situation, souligne-t-il encore, est une source d'inquiétude grandissante dans tous les pays occidentaux : en France, en Allemagne, en Hollande, en Grande-Bretagne, en Suisse, dans les pays scandinaves, etc. Dans tous ces pays, l'intégration des musulmans fait problème. Les tensions grandissent entre la population d'origine et les nouveaux venus, au point que le processus démocratique lui-même a commencé à régresser , à devenir plus « sélectif », avec l'apparition de citoyens de « seconde classe » qui ne jouissent de leurs pleins droits que de façon théorique, mais contre lesquels de réelles discriminations s'exercent, aussi bien sur le plan économique que social et politique. Discrimination à l'embauche et à la mobilité sociale, discrimination au logement, discrimination à la représentation politique.

Contraste
La crise est particulièrement grave en France, assure le conférencier, où les 7 millions de Français musulmans ne jouissent pas d'une présence effective, correspondant à leur importance, ni dans l'administration, ni au sein du commandement militaire, ni au niveau des préfets, à l'exception des deux ou trois ministres nommés par le président Nicolas Sarkozy. Et ce alors même que, à titre non restrictif, dès la guerre de la France contre la Prusse, en 1870, des Algériens musulmans tombent pour la France et que le monument aux morts du Trocadéro, illustrant les martyrs de la Première Guerre mondiale, abrite les restes de cinq soldats, dont deux musulmans.
En contraste, l'accueil réservé en France aux juifs venus de l'Union soviétique, de Pologne ou d'ailleurs n'en ressort que plus vivement. Le déficit démocratique se reflète aussi dans la campagne entreprise dans certains milieux français, dans le but de charger l'identité française et la marquer de façon presque raciste, face aux musulmans et à l'islam. Ainsi, selon un sondage récent en France, 41 % des Français sont hostiles à la construction de nouvelles mosquées en France. Ce sondage est indicatif d'une montée générale de l'islamophobie dans d'autres pays d'Europe aussi, comme en Hollande et en Suisse.

L'intolérance
Le spectacle n'est pas plus brillant en face, dans les sociétés où l'islam est majoritaire et où les chrétiens sont en minorité. Que ce soit en Irak, en Égypte ou au Nigeria, les exemples d'intolérance à l'égard des minorités chrétiennes se sont multipliés durant les dernières décennies. En Malaisie, un chrétien n'a même pas le droit de prononcer le mot « Allah ». Que dire de ce qui se passe en Indonésie ou au Pakistan ?
Pourtant, l'apport chrétien à la civilisation musulmane est considérable, souligne le conférencier, et l'exemple du Machrek arabe l'illustre abondamment. Ainsi, les chrétiens jouent un rôle essentiel dans la première Nahda arabe du IXe au XIe siècle et transmettent aux arabophones le patrimoine philosophique et scientifique grec ; ils sont à nouveau à l'origine de la seconde Nahda, au XVIIIIe siècle. Ils sont là pour faire face à la puissance ottomane et sont à la pointe de la lutte contre le sionisme. Ainsi, le quotidien égyptien al-Ahram des frères Béchara et Salim Takla est le seul quotidien arabe à proposer une réflexion critique sur les résolutions du premier congrès sioniste de Bâle en 1897.

Sociétés culturellement hétérogènes
Ces données conduisent Michel Eddé à une réflexion sur la pratique démocratique. Son constat est le suivant : la représentation majoritaire et le principe de l'alternance au pouvoir qui ont assuré la démocratie dans les sociétés culturellement et religieusement homogènes ne l'assurent plus dans les sociétés culturellement et religieusement hétérogènes. À la limite, la représentation majoritaire rejoint les régimes dictatoriaux dans l'imposition d'un modèle de conduite uniforme. Il faut donc innover et trouver d'autres formules mieux adaptées au pluralisme culturel, religieux ou ethnique.
Cette réflexion va conduire le conférencier à reprendre la célèbre formule forgée par Jean-Paul II : « Le Liban est plus qu'un pays, c'est un message », pour souligner que ce message n'est autre que la convivialité et son incarnation politique.
« Notre régime parlementaire, précise Michel Eddé, repose sur des bases différentes de celles qui existent dans les démocraties occidentales où les sociétés étaient homogènes. »
La représentation des communautés religieuses au sein du pouvoir politique est loin d'être la cause de tous les maux du Liban, plaide Michel Eddé. Bien au contraire, « le Liban est le seul pays arabe dont la Constitution ne précise pas quelle doit être la religion du chef de l'État et où le chef de l'État chrétien gouverne aussi bien les chrétiens que les musulmans, et le président de la Chambre et le Premier ministre sont des musulmans dont l'autorité s'exerce aussi bien sur des musulmans que sur des chrétiens ».
« La particularité libanaise, sa spécificité est notre vivre en commun entre musulmans et chrétiens, enchaîne le conférencier. L'hétérogénéité religieuse est à la base de notre société, avant même que cet espace géographique ne se constitue en État moderne, et les Libanais ont forgé un système politique particulier dont le caractère démocratique se reflète dans son modèle représentatif. »

Reconnaissance du droit à la différence
« Cette représentation équilibrée des familles religieuses libanaises est née d'un souci démocratique. Elle consacre la reconnaissance politique, constitutionnelle, du droit à la différence et du respect et de l'acceptation de l'autre dans son altérité », assure Michel Eddé.
Ce n'est pas ce système qui est à l'origine des maux du Liban. Les épreuves du Liban depuis 1842 jusqu'à la guerre de 1975-1990, en passant par 1860 et 1958, sont dues essentiellement à des facteurs étrangers, sans exclure la responsabilité des forces politiques locales qui se sont permises de capitaliser sur l'étranger ou de se considérer comme des prolongements de puissances étrangères.
Michel Eddé fait remonter ce modèle politique au régime de la Moutassarrifiya (1860), quand le Liban fut doté d'une commission administrative où toutes les communautés étaient représentées, d'abord à égalité, indépendamment de leur importance numérique, même si de légères modifications y furent apportées par la suite, avec plus de représentativité aux maronites et aux druzes.
« Il y avait donc une intention claire d'empêcher une communauté de dominer les autres ou de les éliminer, souligne M. Eddé. C'est ce même souci qui a présidé à la Constitution du 23 mai 1926, alors même que la supériorité numérique des chrétiens, à l'époque, leur aurait permis d'imposer leur loi aux autres communautés. C'est également ce même principe qui a triomphé quand le patriarche Nasrallah Sfeir a donné son aval à l'accord de Taëf, qui a consacré le principe de la parité islamo-chrétienne au Parlement, indépendamment de l'importance numérique de chaque communauté.

Refus d'un foyer national chrétien
Michel Eddé revient ensuite sur le rôle joué par le patriarche Hoyeck qui, en refusant que les quatre cazas du Liban de 1860 (Tripoli et Koura, Akkar, la Békaa, Baalbeck et Rachaya), soient détachés du Grand Liban, récuse la création d'un foyer national chrétien au Liban analogue au « foyer national juif ». « C'est, affirme Michel Eddé, la première résistance libanaise historique au projet du foyer national juif sioniste en Palestine. »
Ayant fondé et justifié historiquement et constitutionnellement le modèle libanais, et montré comment, de l'imam Moussa Sadr à Rafic Hariri, en passant par l'imam Mohammad Mehdi Chamseddine et Riad el-Solh, les communautés musulmanes y ont adhéré, Michel Eddé ne se prive pas, ensuite, de durement critiquer la manière dont il est aujourd'hui dénaturé par la classe politique libanaise.
Et de conclure : « Les erreurs, les lacunes qui marquent notre régime ne doivent pas être attribuées, par principe, à nos choix démocratiques reposant sur la représentation politique équilibrée et libre des diverses familles spirituelles, et qui se veut hostile à toute forme d'hégémonie d'une composante religieuse sur l'autre. »
« Il est donc inimaginable que les Libanais se laissent entraîner à demander l'abolition de ce qu'on nomme, par réductionnisme, le "confessionnalisme politique", au profit d'un régime politique qui rendrait service à l'entité sioniste, tournant ainsi le dos à leur Liban qui pourrait se transformer alors, à Dieu ne plaise, en tout autre chose. »

JTK = Envoyé de mon iPad.

jeudi 19 avril 2012

En Turquie, le timide retour des syriens-orthodoxes

Salut pere francis,
Je vous transfere cet article pcq je crois qu'il vous interesse.

En Turquie, le timide retour des syriens-orthodoxes
Encouragées à demi-mot par le gouvernement, une quarantaine de familles de culture syriaque se sont réinstallées définitivement dans la région du Tour Abdin, au sud-est de la Turquie

Mais les conditions de vie restent difficiles pour ce peuple qui fut contraint à un exode massif après la seconde guerre mondiale

C'est avec fierté que Yakop Gabriel ouvre les portes de sa fabrique de vin. Situé à la sortie de la ville de Midyat, le bâtiment de pierres de taille se repère de loin. « Nous produisons 150 000 bouteilles par an », explique le quinquagénaire souriant qui souhaite relancer la tradition viticole dans cette région du Tour Abdin, la « Montagne des serviteurs de Dieu », centre spirituel du monde chrétien syrien-orthodoxe.

Originaire d'un village proche de la Syrie, Yakop Gabriel est un pionnier. Après vingt-trois années d'exil en Suisse, il est rentré au pays en 2002, en famille. « Nous étions les premiers chrétiens à revenir pour de bon. Nous étions suivis et surveillés. Les difficultés ont été nombreuses mais nous ne regrettons rien. » Après avoir créé une association culturelle, il a été élu au conseil municipal de Midyat et s'apprête à ouvrir un hôtel. « Mon objectif est d'aider les syriens-orthodoxes installés en Europe à revenir. Car nous sommes les habitants de cette terre. »

La présence syriaque sur ces terres rocailleuses et sauvages est bien antérieure à celle des Kurdes, Turcs et Arabes aujourd'hui majoritaires. Par ses églises et monastères, en ruine ou en état, chaque village rappelle l'importance de cette communauté utilisant la langue du Christ, l'araméen, pour la liturgie et qui, d'après le P. Gabriel Akyüz, de Mardin, comptait près de 60 000 membres dans les années 1970 contre à peine 3 000 âmes aujourd'hui.

« NOUS ÉTIONS COINCÉS ENTRE L'ARMÉE ET LE PKK »
Le départ de ces chrétiens orientaux, rattachés au patriarche d'Antioche installé en Syrie, a débuté en 1895. Il s'est amplifié lors des massacres de la première guerre mondiale. Après la mise en place en 1942 d'un impôt visant les chrétiens, les problèmes économiques dans les années 1960, et le conflit provoqué par la guérilla du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), l'exode s'intensifie dans les années 1980-1990.

« Nous étions coincés entre l'armée et le PKK », confirme Saliba Artas, rentré l'an dernier après trente ans passés en Suisse. « Avec l'état d'urgence décrété dans la région, les meurtres non élucidés, ceux qui étaient partis, comme moi, n'ont pas pu rentrer. »

Aujourd'hui, les retours ne sont certes pas encore massifs – une quarantaine de familles se sont installées définitivement – mais presque chaque village du Tour Abdin constate le retour de quelques chrétiens, retraités ou couples avec enfants. Sans compter les centaines de vacanciers qui, chaque été, rénovent leurs maisons ou en construisent de nouvelles.

« EN SUISSE, TOUT ÉTAIT FACILE »
Aziz Demir a joué un rôle moteur dans ce processus. Après vingt et un ans en Suisse, il est rentré en 2006, non seulement avec sa femme et son fils, mais avec neuf autres familles. « Ce fut une décision collective. Rentrer ensemble était plus facile », avoue cet homme, devenu maire du village de Kafro où d'immenses villas de pierres de taille, clôturées, ont surgi du sol. « En Suisse, tout était facile », reconnaît-il, face à une cheminée où trône un crucifix. « Mais cela ne suffit pas lorsqu'on ne se sent pas chez soi. Notre amour de la patrie nous a fait revenir. »

Pour ces familles habituées aux standards européens, le changement de vie a été brutal dans cette région rurale, sous-développée, sans système de santé efficace. Dans le village voisin, des cours de syriaque sont dispensés par l'Église, mais le dernier lycée communautaire a fermé ses portes en 1926. Le P. Gabriel Akyüz demande sa réouverture et s'appuie sur le traité de Lausanne de 1923 qui accorde des avantages à des minorités non musulmanes du pays.

Pour ce prêtre, le retour d'exilés européens est un phénomène « important ». « Avant, les syriens-orthodoxes se considéraient comme chrétiens dans un pays musulman. Lorsqu'ils sont arrivés en Europe, ils ont développé un sentiment national et ont décidé de rentrer chez eux. Leur identité chrétienne est passée au second plan. »

« FAIRE DES PROCÈS REVIENT PLUS CHER QUE LA VALEUR DES TERRAINS »
Il faut ajouter à cela un retour relatif au calme dans la région. Dès 2001, le premier ministre de l'époque, Bülent Ecevit, appelle les syriaques à rentrer. Ankara redouble alors d'efforts pour entamer les négociations d'adhésion avec Bruxelles. L'état d'urgence est levé et une réforme permet aux habitants de la région d'obtenir des actes de propriété.

De nombreux chrétiens font le voyage pour obtenir ces fameux sésames mais la déception s'impose face aux confiscations de terres jugées non exploitées. « Ma famille possédait 60 hectares, nous n'en avons plus que dix » explique Lahdo, 75 ans, revenu d'Allemagne en 2004. « Faire des procès revient plus cher que la valeur des terrains et gagner contre le ministère des forêts relève du rêve. » Ce vieil homme plante toutefois des pastèques sur l'une de ses parcelles « confisquées », au pied de sa nouvelle villa.

« NOTRE AVENIR EST LIÉ À CELUI DU PAYS »
Malgré ces différends, Ankara a timidement soutenu ce phénomène de retour par une aide immobilière. Les fondations non musulmanes ont aussi obtenu le droit de récupérer certains biens confisqués et, autre première, un syriaque a été élu député en juin 2011. Longtemps absents de la scène politique, les syriens-orthodoxes ont fait entendre leur voix dans l'actuel travail constitutionnel. Toutefois, face aux fantasmes qu'éveille dans cette région très conservatrice l'idée d'un afflux de chrétiens, la communauté refuse de trop rendre publics ces retours.

« Notre avenir est lié à celui du pays et à la résolution ou non du conflit kurde » note le maire de Kafro, Aziz Demir. « Nous voulons être traités comme n'importe quel citoyen de Turquie. Si demain nous obtenons nos droits, les gens rentreront. »

Attendre des réformes d'Ankara ? Kenan Karatas, le maire de Yemisli qui a vécu trente-sept ans à Istanbul, est pressé. Après la rénovation de l'une des deux églises du village, il cherche un prêtre, veut ouvrir un café et compte convaincre dix familles de s'installer définitivement. Leurs maisons, toutes neuves, les y attendent.

DELPHINE NERBOLLIER, à Midyat (Turquie)

La croix du 17/4/12


JTK = Envoyé de mon iPad.
Joseph khoreich

mercredi 18 avril 2012

Fwd: المسيحيون العرب.. تحد حضاري إسلامي آت


Objet: المسيحيون العرب.. تحد حضاري إسلامي آت

المسيحيون العرب.. تحد حضاري إسلامي آت
راجع ايضا :https://drive.google.com/fe/m?gsessionid=LqUA1KCy549WMtuz9tWaGwhttps://drive.google.com/fe/m?gsessionid=LqUA1KCy549WMtuz9tWaGw
بقلم إميل أمين
القاهرة، الثلاثاء 3 أبريل 2012 (ZENIT.org). – جريدة الشرق الأوسط - هل بات الحضور المسيحي العربي التاريخي مهددا بالخطر في الأعوام الأخيرة لا سيما تلك التي أعقبت ظهور ما اصطلح على تسميته بالربيع العربي؟ حكما أن هناك أحاديث كثيرة جرت ولا تزال في هذا السياق، بعضها يؤكد والآخر يرى أن هناك مغالاة في الطرح، لكن الإشكالية الكبرى هي أن هناك خلف الباب من يقف متشوقا وباسطا أوراقه ليجعل من هذه القضية - على أهميتها - كعب أخيل جديدا لتقسيم المقسم، وتجزئة المجزأ عربيا، ما يعني أن الحديث عن مآل المسيحيين العرب بات يتماس مع الأمن القومي العربي من جهة، ويشكل تحديا للتعايش الحضاري الإسلامي - المسيحي عبر أربعة عشر قرنا من جهة ثانية، وهذا ربما كان التحدي الأهم في المسيرة الحضارية للعرب والمسلمين معا.
والشاهد أن هناك أسئلة بعينها تلقي بثقلها على المهتمين في هذا الإطار، منها ما هو تاريخي يتعلق بهذا الفصيل وهل هو دخيل على تلك الأمة، أم وافد على تلك الحضارة؟ هناك نحو 120 مرجعا حتى الآن، تؤكد على أهمية الدور الذي لعبه المسيحيون العرب، وبخاصة السريان منهم، في ترجمة علوم اليونان إلى اللغة العربية، ومنها على سبيل المثال «أسد الغابة في معرفة الصحابة» لعز الدين بن الأثير، «بدائع الزهور في وقائع الدهور» لمحمد بن أحمد بن إياس، «النجوم الزاهرة في ملوك مصر والقاهرة» لأبي المحاسن بن تغري بردي، «تاريخ مختصر الدول» لابن العبري، ويطول العد. أما علماء المسيحيين العرب فقد أشارت مصادر كثيرة يضيق المسطح المتاح للكتابة عن الإشارة إليها، إلى أنهم كانوا نحو 215 طبيبا، 63 ناقلا، 40 فيلسوفا ومنطقيا، و15 فلكيا، و10 رياضيين، 7 منجمين، 5 كيميائيين، 4 صيدلانيين، نسابة واحد، حجام واحد، اصطرلابي واحد.
والشاهد كذلك أن الباحث المتعمق في هذا السياق التاريخي يعلم جيدا مقدار الكرامة التي حظوا بها في صدر الدولة الإسلامية الوليدة، بل حتى قبل ظهور الإسلام، إذ يؤكد المستشرق «ولموزن»، على سبيل المثال، أن الكتابة العربية شاعت أولا بين المسيحيين ولا سيما الرهبان في الحيرة والأنبار، والعهدة هنا على الراوي الأستاذ «جواد علي» في كتابه «المفصل في تاريخ العرب قبل الإسلام».
ومما لا شك فيه أن التطورات التي شهدتها عدة دول عربية، لا سيما العراق بعد الغزو الأميركي، ومصر بعد ثورة 25 يناير (كانون الثاني)، مع الاختلاف الكبير في المشهد والظروف والآليات، كذلك فإن ما يجري في سوريا والتجاذبات والتصريحات الكثيرة التي أطلقت حول أوضاع مسيحيي سوريا، جميعها باتت مدعاة للقلق، وهو في حقيقة الأمر قلق مضاعف حال الأخذ بعين الاعتبار ما يجري في الداخل، ومن يترصد في الخارج مستغلا الأخطاء التي تجري في الأوطان لتحقيق وإدراك أهدافه، التي هي عادة ما تكون أبعد بكثير من البكاء أو التباكي على أحوال المسيحيين العرب.
ولعل الحديث عن الأقباط، على نحو خاص، يكتسب مذاقا متميزا بعينه، ذلك لأنهم الأكثرية العدية بين مسيحيي الشرق، وإن بقي عددهم غير معروف، وإن كنا لا نعول كثيرا على فكرة الأهمية العددية.
من هنا ربما يكون الحديث عنهم على سبيل الرمز، وهو من أسف رمز يحمل على الألم والأسى في الوقت ذاته، ففي تقرير صادر عن منظمة الهجرة العالمية بتاريخ الأول من مارس (آذار) الماضي نجد أن المنظمة الدولية تكشف عن تزايد حركة هجرة الأقباط من مصر بسبب ما ادعت أنه تعرضهم للاضطهاد من قبل السلطات والشعب، وبسبب انعدام الأمن ونقص فرص العمل وصعوبة الحياة بشكل عام.
الأمر كذلك ينسحب على مسيحيي العراق؛ إذ أشار التقرير ذاته إلى زيادة هجرة مسيحيي العراق خلال الفترة الماضية إلى دول الجوار بسبب انعدام الأمن حتى في شمال العراق الذي كان يعد من قبل منطقة آمنة بالنسبة للأقليات. ومع هذه الهجرات التي تكاد تقترب أو يخشى المرء أن تقترب من حالة النزوح، يتساءل المرء.. هل من مستقبل لمسيحيي الشرق الأوسط؟ وهل سيتمكنون من الحفاظ على بقائهم في القرن الحادي والعشرين؟ الجواب حتما متباين، فهو عند الأكاديميين العقلانيين ضرب من ضروب التحليل المنهجي العلمي، وعند آخرين فرصة سانحة للنفخ في نيران الكراهية وتأجيج العداوات.
النموذج الأول يمثله نفر من الباحثين الثقات، وفي مقدمتهم البروفسور «بول سالم» مدير مركز كارنيغي في بيروت، والذي كتب عبر صحيفة «لوس أنجليس تايمز» بتاريخ 6/ 1/ 2010 يقول: «باتت نسبة ما تبقى من المسيحيين الذين يتراوح عددهم بين 10 إلى 12 مليون نسمة لا تشكل أكثر من 5 في المائة من سكان المنطقة اليوم، مقارنة بـ20 في المائة مطلع القرن العشرين». ويكمل أنه «على الرغم من أن المسيحيين اضطلعوا بأدوار بارزة في الحركات الثقافية والقومية واليسارية، وتلك المناهضة للاستعمار في العقود المنصرمة، إلا أنه تم استبعادهم في السنوات الأخيرة من ظاهرة صعود الإسلام السياسي، كما رزحوا منذ عام 2001 تحت وطأة المواجهات بين الإسلام المتطرف والغرب (المسيحي)».
أما النموذج الثاني فيمثله الأكاديمي اللبناني المقيم في الولايات المتحدة الأميركية «البروفسور فؤاد عجمي» الذي يصمه البعض بأنه يميني متطرف، فقد كتب منذ فترة ليست بعيدة عبر صفحات مجلة «نيوزويك» الأميركية متسائلا عن الأقباط تحديدا، وهل من مستقبل لهم في مصر والمنطقة العربية.. ومن يحميهم مما سماه بالمطلق «التطرف الإسلامي»؟
ويجيب عجمي بالقول: «إن المسيحية تخوض معركة في الأرض التي كانت يوما ما مهدا لها».. وعنده أن المسيحيين العرب الذين يشفق عليهم كانوا سجناء لتيار وأفكار القومية العربية، وأنهم كانوا على يقين من أن عصرا جديدا من التنوير العربي سيوفر لهم مساحة من الحرية، لكنهم كانوا مخطئين بشكل مأساوي.
على أن أشد ما يلفت النظر في قراءة البروفسور بول سالم قوله: «التأكد من أن القرن الحادي والعشرين لن يكون الأخير الذي يشهد تعايشا مسيحيا - إسلاميا في مهد الديانتين، يستدعي تحركا إقليميا متسقا، واهتماما دوليا مشتركا».. هل يعني هذا الاستنتاج دعوة للاستقواء بالآخر الغربي الخارجي في مواجهة تبعات ما يجري في الداخل؟
عبر رصد عدد من التصريحات لقيادات مسيحية عربية مؤخرا يخلص المرء إلى وجود حالة شبة مطلقة لرفض هذا التدخل، وإن ما قصده البروفسور سالم هو لفت الانتباه إلى تداخل الخطوط وتشابك الخيوط في زمن العولمة، بين الداخل والخارج، وأن أحدا لا يعيش في جزيرة منعزلة بعيدا عما يجري في الجوار.
والمقطوع به أنه على الرغم من هذه الروح الإيجابية، فإن هناك من ينفخ في النار، ولولا يقظة فريق من هؤلاء المسيحيين المرابضين على حدود التعايش الحضاري والإنساني الإسلامي - المسيحي، لباتت المنطقة مسرحا للفتن الطائفية والعرقية... هل من مثال ندلل به على هذه المحاولات الاختراقية المستمرة؟
إليك ما تم الترويج له في نهاية شهر أكتوبر (تشرين الأول) الماضي ونسب إلى مؤسسة راند الأميركية، التي تأسست كمنظمة بحثية غير ربحية بتمويل خاص عام 1948 لتقدم خدماتها لمختلف أفرع القوات المسلحة، ومكتب وزير الدفاع، ما يعني ارتباط أبحاثها وباحثيها بالخطط التوسعية والعسكرية الأميركية.
الرواية التي روجت في ذلك الوقت تحدثت عن توصية لـ«راند» بالبحث عن وطن بديل لأقباط مصر ومسيحيي الشرق، يمكن أن يكون وطنا قوميا لهم. وعلى الرغم من أن المؤسسة أنكرت لاحقا ونفت أنها قامت بمثل تلك الدراسة التي قادت لهذه النتيجة، فإن الأمر يمكن اعتباره نوعا من جس النبض وترويج الشائعات بعينها لقياس ردود الفعل تجاهها، وهي حيل وألاعيب استخباراتية معروفة للجميع.
على أن التحركات لا تنقطع ومحاولات تفتيت دول المنطقة، وعن حق، جارية على قدم وساق، وإلا فما المغزى والمبنى والمعنى من إعلان جامعة «جورج واشنطن» عن قيامها بأول دراسة حول الأقباط الذين يعيشون خارج مصر، لا سيما في الولايات المتحدة الأميركية وبريطانيا وكندا وأستراليا، وبخاصة أن الدراسة تتناول الإجابة عن تساؤلات من عينة: «ما الذي يحفز هؤلاء للبقاء على اتصال بمصر وأحوالها ومستجداتها السياسية؟ وما هي أنواع الأنشطة التي تقوم بها الجاليات القبطية؟
ولا يوفر القائمون على الدراسة القول إنها تستهدف الوصول إلى نتيجتين: الأولى هي زيادة الوعي الذاتي للأقباط في المهجر فيصبحون أكثر انخراطا في الأنشطة الداعمة لمصر، والثانية أن تتكون خريطة دقيقة عن أقباط المهجر لصناع القرار في مصر، وكذلك في المجتمع الدولي.
المجال يضيق كذلك عن سرد ما دار في لجنة «هلسنكي» في الكونغرس الأميركي من جلسة استماع بعنوان «من الربيع العربي إلى الشتاء القبطي: العنف الطائفي والصراع من أجل التحول الديمقراطي في مصر».
وكذلك لا مجال لتحليل ما قيل في لجنة التعاون والأمن في أوروبا تحت عنوان «الأقليات في خطر: الأقباط المسيحيون في مصر»، وجميعها تؤكد على أن هناك من يخطط لاستخدام هواجس الصعود الإسلامي لتحقيق مصالح تخصه، لكن، ونؤكد هنا على لكن هذه، عبر استغلال الثغرات التي تحدث داخل مصر أو غيرها من أخطاء تقارب الخطايا، تمثلت في هدم كنائس أو حرقها، وكذلك اعتداءات على الأقباط، وتقاطع ذلك مع حالة انعدام الأمن بدرجة ما في العام الأخير، ما دعا عددا من أعضاء الكونغرس الأميركي بدورهم لإثارة المسألة علانية.
على أن الطامة الكبرى، وهو أمر يستدعي حديثا مفصلا لاحقا، هي دخول إسرائيل على خط «نافخي النيران»، فبعد تصريحات نتنياهو التي تباهى فيها بجنة إسرائيل التي تعيش فيها الأديان مقارنة بأوضاع المسيحيين العرب، بعد ما سماه المد الأصولي الإسلامي المتطرف، خرجت علينا دراسة خطيرة لصاحبها البروفسور الإسرائيلي «يارون فريدمان» المحاضر في العلوم الإسلامية بجامعة الجليل، يشير فيها «إلى أن هجرة المسيحيين العرب خارج منطقة الشرق الأوسط، تعد أفضل المقاييس التي يمكن من خلالها تقدير قوة ونفوذ التيار الإسلامي في منطقة الشرق الأوسط».. هل لإسرائيل مصلحة في إفراغ الشرق من مسيحييه؟
نعم ولا شك، ذلك لأنه ساعتها لن تبقى هي الدولة العنصرية الدينية بمفردها في المنطقة.
هل الأزمة والتحدي تختص بمسيحيي الشرق؟ في تقديرنا أنها تحد يواجه أجيال الإسلاميين المعاصرين، وهم ليسوا أكثر إسلاما من المسلمين الأوائل ومن الفاتحين الذين حفظوا لمسيحيي الشرق صوامعهم وأديارهم، وما حالوا بينهم وبين مباشرة عقائدهم وطقوسهم، وهو تحد حضاري أخلاقي إيماني باتت عصبية وعنصرية القلة تتهدده في الداخل، وأشواق ومؤامرات الكائدين والكارهين تنتظره بشوق مقيت في الخارج، فهل ستعبر القوى الإسلامية المعاصرة، لا سيما السياسية منها، هذا المأزق الكبير؟ يأمل المرء أن يكون ذلك كذلك.



JTK = Envoyé de mon iPad.

mardi 17 avril 2012

Fwd: المسيحيون العرب.. تحد حضاري إسلامي آت



JTK = Envoyé de mon iPad.

Début du message transféré :

Expéditeur: Joseph Khoreich <josekore1@me.com>
Date: 3 avril 2012 20:36:08 HAEE
Destinataire: josekore1.meanews@blogger.com
Objet: المسيحيون العرب.. تحد حضاري إسلامي آت

المسيحيون العرب.. تحد حضاري إسلامي آت

بقلم إميل أمين
القاهرة، الثلاثاء 3 أبريل 2012 (ZENIT.org). – جريدة الشرق الأوسط - هل بات الحضور المسيحي العربي التاريخي مهددا بالخطر في الأعوام الأخيرة لا سيما تلك التي أعقبت ظهور ما اصطلح على تسميته بالربيع العربي؟ حكما أن هناك أحاديث كثيرة جرت ولا تزال في هذا السياق، بعضها يؤكد والآخر يرى أن هناك مغالاة في الطرح، لكن الإشكالية الكبرى هي أن هناك خلف الباب من يقف متشوقا وباسطا أوراقه ليجعل من هذه القضية - على أهميتها - كعب أخيل جديدا لتقسيم المقسم، وتجزئة المجزأ عربيا، ما يعني أن الحديث عن مآل المسيحيين العرب بات يتماس مع الأمن القومي العربي من جهة، ويشكل تحديا للتعايش الحضاري الإسلامي - المسيحي عبر أربعة عشر قرنا من جهة ثانية، وهذا ربما كان التحدي الأهم في المسيرة الحضارية للعرب والمسلمين معا.
والشاهد أن هناك أسئلة بعينها تلقي بثقلها على المهتمين في هذا الإطار، منها ما هو تاريخي يتعلق بهذا الفصيل وهل هو دخيل على تلك الأمة، أم وافد على تلك الحضارة؟ هناك نحو 120 مرجعا حتى الآن، تؤكد على أهمية الدور الذي لعبه المسيحيون العرب، وبخاصة السريان منهم، في ترجمة علوم اليونان إلى اللغة العربية، ومنها على سبيل المثال «أسد الغابة في معرفة الصحابة» لعز الدين بن الأثير، «بدائع الزهور في وقائع الدهور» لمحمد بن أحمد بن إياس، «النجوم الزاهرة في ملوك مصر والقاهرة» لأبي المحاسن بن تغري بردي، «تاريخ مختصر الدول» لابن العبري، ويطول العد. أما علماء المسيحيين العرب فقد أشارت مصادر كثيرة يضيق المسطح المتاح للكتابة عن الإشارة إليها، إلى أنهم كانوا نحو 215 طبيبا، 63 ناقلا، 40 فيلسوفا ومنطقيا، و15 فلكيا، و10 رياضيين، 7 منجمين، 5 كيميائيين، 4 صيدلانيين، نسابة واحد، حجام واحد، اصطرلابي واحد.
والشاهد كذلك أن الباحث المتعمق في هذا السياق التاريخي يعلم جيدا مقدار الكرامة التي حظوا بها في صدر الدولة الإسلامية الوليدة، بل حتى قبل ظهور الإسلام، إذ يؤكد المستشرق «ولموزن»، على سبيل المثال، أن الكتابة العربية شاعت أولا بين المسيحيين ولا سيما الرهبان في الحيرة والأنبار، والعهدة هنا على الراوي الأستاذ «جواد علي» في كتابه «المفصل في تاريخ العرب قبل الإسلام».
ومما لا شك فيه أن التطورات التي شهدتها عدة دول عربية، لا سيما العراق بعد الغزو الأميركي، ومصر بعد ثورة 25 يناير (كانون الثاني)، مع الاختلاف الكبير في المشهد والظروف والآليات، كذلك فإن ما يجري في سوريا والتجاذبات والتصريحات الكثيرة التي أطلقت حول أوضاع مسيحيي سوريا، جميعها باتت مدعاة للقلق، وهو في حقيقة الأمر قلق مضاعف حال الأخذ بعين الاعتبار ما يجري في الداخل، ومن يترصد في الخارج مستغلا الأخطاء التي تجري في الأوطان لتحقيق وإدراك أهدافه، التي هي عادة ما تكون أبعد بكثير من البكاء أو التباكي على أحوال المسيحيين العرب.
ولعل الحديث عن الأقباط، على نحو خاص، يكتسب مذاقا متميزا بعينه، ذلك لأنهم الأكثرية العدية بين مسيحيي الشرق، وإن بقي عددهم غير معروف، وإن كنا لا نعول كثيرا على فكرة الأهمية العددية.
من هنا ربما يكون الحديث عنهم على سبيل الرمز، وهو من أسف رمز يحمل على الألم والأسى في الوقت ذاته، ففي تقرير صادر عن منظمة الهجرة العالمية بتاريخ الأول من مارس (آذار) الماضي نجد أن المنظمة الدولية تكشف عن تزايد حركة هجرة الأقباط من مصر بسبب ما ادعت أنه تعرضهم للاضطهاد من قبل السلطات والشعب، وبسبب انعدام الأمن ونقص فرص العمل وصعوبة الحياة بشكل عام.
الأمر كذلك ينسحب على مسيحيي العراق؛ إذ أشار التقرير ذاته إلى زيادة هجرة مسيحيي العراق خلال الفترة الماضية إلى دول الجوار بسبب انعدام الأمن حتى في شمال العراق الذي كان يعد من قبل منطقة آمنة بالنسبة للأقليات. ومع هذه الهجرات التي تكاد تقترب أو يخشى المرء أن تقترب من حالة النزوح، يتساءل المرء.. هل من مستقبل لمسيحيي الشرق الأوسط؟ وهل سيتمكنون من الحفاظ على بقائهم في القرن الحادي والعشرين؟ الجواب حتما متباين، فهو عند الأكاديميين العقلانيين ضرب من ضروب التحليل المنهجي العلمي، وعند آخرين فرصة سانحة للنفخ في نيران الكراهية وتأجيج العداوات.
النموذج الأول يمثله نفر من الباحثين الثقات، وفي مقدمتهم البروفسور «بول سالم» مدير مركز كارنيغي في بيروت، والذي كتب عبر صحيفة «لوس أنجليس تايمز» بتاريخ 6/ 1/ 2010 يقول: «باتت نسبة ما تبقى من المسيحيين الذين يتراوح عددهم بين 10 إلى 12 مليون نسمة لا تشكل أكثر من 5 في المائة من سكان المنطقة اليوم، مقارنة بـ20 في المائة مطلع القرن العشرين». ويكمل أنه «على الرغم من أن المسيحيين اضطلعوا بأدوار بارزة في الحركات الثقافية والقومية واليسارية، وتلك المناهضة للاستعمار في العقود المنصرمة، إلا أنه تم استبعادهم في السنوات الأخيرة من ظاهرة صعود الإسلام السياسي، كما رزحوا منذ عام 2001 تحت وطأة المواجهات بين الإسلام المتطرف والغرب (المسيحي)».
أما النموذج الثاني فيمثله الأكاديمي اللبناني المقيم في الولايات المتحدة الأميركية «البروفسور فؤاد عجمي» الذي يصمه البعض بأنه يميني متطرف، فقد كتب منذ فترة ليست بعيدة عبر صفحات مجلة «نيوزويك» الأميركية متسائلا عن الأقباط تحديدا، وهل من مستقبل لهم في مصر والمنطقة العربية.. ومن يحميهم مما سماه بالمطلق «التطرف الإسلامي»؟
ويجيب عجمي بالقول: «إن المسيحية تخوض معركة في الأرض التي كانت يوما ما مهدا لها».. وعنده أن المسيحيين العرب الذين يشفق عليهم كانوا سجناء لتيار وأفكار القومية العربية، وأنهم كانوا على يقين من أن عصرا جديدا من التنوير العربي سيوفر لهم مساحة من الحرية، لكنهم كانوا مخطئين بشكل مأساوي.
على أن أشد ما يلفت النظر في قراءة البروفسور بول سالم قوله: «التأكد من أن القرن الحادي والعشرين لن يكون الأخير الذي يشهد تعايشا مسيحيا - إسلاميا في مهد الديانتين، يستدعي تحركا إقليميا متسقا، واهتماما دوليا مشتركا».. هل يعني هذا الاستنتاج دعوة للاستقواء بالآخر الغربي الخارجي في مواجهة تبعات ما يجري في الداخل؟
عبر رصد عدد من التصريحات لقيادات مسيحية عربية مؤخرا يخلص المرء إلى وجود حالة شبة مطلقة لرفض هذا التدخل، وإن ما قصده البروفسور سالم هو لفت الانتباه إلى تداخل الخطوط وتشابك الخيوط في زمن العولمة، بين الداخل والخارج، وأن أحدا لا يعيش في جزيرة منعزلة بعيدا عما يجري في الجوار.
والمقطوع به أنه على الرغم من هذه الروح الإيجابية، فإن هناك من ينفخ في النار، ولولا يقظة فريق من هؤلاء المسيحيين المرابضين على حدود التعايش الحضاري والإنساني الإسلامي - المسيحي، لباتت المنطقة مسرحا للفتن الطائفية والعرقية... هل من مثال ندلل به على هذه المحاولات الاختراقية المستمرة؟
إليك ما تم الترويج له في نهاية شهر أكتوبر (تشرين الأول) الماضي ونسب إلى مؤسسة راند الأميركية، التي تأسست كمنظمة بحثية غير ربحية بتمويل خاص عام 1948 لتقدم خدماتها لمختلف أفرع القوات المسلحة، ومكتب وزير الدفاع، ما يعني ارتباط أبحاثها وباحثيها بالخطط التوسعية والعسكرية الأميركية.
الرواية التي روجت في ذلك الوقت تحدثت عن توصية لـ«راند» بالبحث عن وطن بديل لأقباط مصر ومسيحيي الشرق، يمكن أن يكون وطنا قوميا لهم. وعلى الرغم من أن المؤسسة أنكرت لاحقا ونفت أنها قامت بمثل تلك الدراسة التي قادت لهذه النتيجة، فإن الأمر يمكن اعتباره نوعا من جس النبض وترويج الشائعات بعينها لقياس ردود الفعل تجاهها، وهي حيل وألاعيب استخباراتية معروفة للجميع.
على أن التحركات لا تنقطع ومحاولات تفتيت دول المنطقة، وعن حق، جارية على قدم وساق، وإلا فما المغزى والمبنى والمعنى من إعلان جامعة «جورج واشنطن» عن قيامها بأول دراسة حول الأقباط الذين يعيشون خارج مصر، لا سيما في الولايات المتحدة الأميركية وبريطانيا وكندا وأستراليا، وبخاصة أن الدراسة تتناول الإجابة عن تساؤلات من عينة: «ما الذي يحفز هؤلاء للبقاء على اتصال بمصر وأحوالها ومستجداتها السياسية؟ وما هي أنواع الأنشطة التي تقوم بها الجاليات القبطية؟
ولا يوفر القائمون على الدراسة القول إنها تستهدف الوصول إلى نتيجتين: الأولى هي زيادة الوعي الذاتي للأقباط في المهجر فيصبحون أكثر انخراطا في الأنشطة الداعمة لمصر، والثانية أن تتكون خريطة دقيقة عن أقباط المهجر لصناع القرار في مصر، وكذلك في المجتمع الدولي.
المجال يضيق كذلك عن سرد ما دار في لجنة «هلسنكي» في الكونغرس الأميركي من جلسة استماع بعنوان «من الربيع العربي إلى الشتاء القبطي: العنف الطائفي والصراع من أجل التحول الديمقراطي في مصر».
وكذلك لا مجال لتحليل ما قيل في لجنة التعاون والأمن في أوروبا تحت عنوان «الأقليات في خطر: الأقباط المسيحيون في مصر»، وجميعها تؤكد على أن هناك من يخطط لاستخدام هواجس الصعود الإسلامي لتحقيق مصالح تخصه، لكن، ونؤكد هنا على لكن هذه، عبر استغلال الثغرات التي تحدث داخل مصر أو غيرها من أخطاء تقارب الخطايا، تمثلت في هدم كنائس أو حرقها، وكذلك اعتداءات على الأقباط، وتقاطع ذلك مع حالة انعدام الأمن بدرجة ما في العام الأخير، ما دعا عددا من أعضاء الكونغرس الأميركي بدورهم لإثارة المسألة علانية.
على أن الطامة الكبرى، وهو أمر يستدعي حديثا مفصلا لاحقا، هي دخول إسرائيل على خط «نافخي النيران»، فبعد تصريحات نتنياهو التي تباهى فيها بجنة إسرائيل التي تعيش فيها الأديان مقارنة بأوضاع المسيحيين العرب، بعد ما سماه المد الأصولي الإسلامي المتطرف، خرجت علينا دراسة خطيرة لصاحبها البروفسور الإسرائيلي «يارون فريدمان» المحاضر في العلوم الإسلامية بجامعة الجليل، يشير فيها «إلى أن هجرة المسيحيين العرب خارج منطقة الشرق الأوسط، تعد أفضل المقاييس التي يمكن من خلالها تقدير قوة ونفوذ التيار الإسلامي في منطقة الشرق الأوسط».. هل لإسرائيل مصلحة في إفراغ الشرق من مسيحييه؟
نعم ولا شك، ذلك لأنه ساعتها لن تبقى هي الدولة العنصرية الدينية بمفردها في المنطقة.
هل الأزمة والتحدي تختص بمسيحيي الشرق؟ في تقديرنا أنها تحد يواجه أجيال الإسلاميين المعاصرين، وهم ليسوا أكثر إسلاما من المسلمين الأوائل ومن الفاتحين الذين حفظوا لمسيحيي الشرق صوامعهم وأديارهم، وما حالوا بينهم وبين مباشرة عقائدهم وطقوسهم، وهو تحد حضاري أخلاقي إيماني باتت عصبية وعنصرية القلة تتهدده في الداخل، وأشواق ومؤامرات الكائدين والكارهين تنتظره بشوق مقيت في الخارج، فهل ستعبر القوى الإسلامية المعاصرة، لا سيما السياسية منها، هذا المأزق الكبير؟ يأمل المرء أن يكون ذلك كذلك.



JTK = Envoyé de mon iPad.

الثورات العربية ومسيحيّو الشرق"، البطريرك الراعي



كلمة الراعي في المؤتمر 86 للمكتب الكاثوليكي الدولي للتعليم في الشرق الأوسط وشمالي أفريقيا

الفاتيكان، الاثنين 16 أبريل 2012 (ZENIT.org). – ننشر في ما يلي كلمة البطريرك مار بشاره بطرس الراعي في المؤتمر 86 للمكتب الكاثوليكي الدولي للتعليم في الشرق الأوسط وشمالي أفريقيا والذي عقد في دار سيدة الجبل في 12 أبريل 2012.
* * *

طرح الموضوع
1. يجري الكلامُ اليوم عن "الربيع العربي"، كنتيجةٍ منشودةٍ للثورات الجارية، ولكن بتفاوتٍ في الشكل والنوع، وتلاقٍ تقريباً في الأهداف، في مختلِف البلدان العربية، وهي، فضلاً عن العراق وفلسطين، تونس ومصر واليمن وليبيا والبحرين وسورية والمغرب وعمّان والأردن. إنها ثوراتٌ ذاتُ تأثيراتٍ سياسية واقتصادية واجتماعية في الدول العربية الأخرى كالجزائر والسودان وموريتانيا والعربية السعودية والكويت والإمارات العربية المتحدة ولبنان.
في كلِّ هذه البلدان يُوجد جماعاتٌ مسيحية متفاوتة في العدد والطوائف، لكنّها في مُعظمها تعود إلى عهد السيد المسيح والرسل وأوائل عصور الكنيسة الناشئة. المسيحيون في هذه البلدان أصليّون وأصيلون، وطبعوا بثقافتِهم المسيحية الثقافاتِ المحلية، وأصبحتْ ثقافتُهم جزءاً جوهرياً من حضارات شعوبِ هذه البلدان. فلا يجوز النظر إليهم كأقلية، بل كمواطنين أصليّين لهم جميع الحقوق وعليهم جميع الواجبات في بلدانهم.
فما هو تأثير الثوراتِ العربية على مسيحيّي الشرق، وما هو دورهم فيها وتجاهها، وماذا ينتظرون منها؟ قبل الإجابة على هذه الأسئلة، أطرحُ المعاييرَ التي تُقاس بها الثوراتُ من حيث الشكل والنتائج.
المعايير
2. يُحدِّد المُحلّلون أربعةَ معايير لهذه الإنتفاضات أو الثورات العربيّة، ويَقيسون بها نتائجَها الإيجابيةَ والسلبية على البلدان المذكورة. هذه النتائجُ لا تدخلُ في صميم الموضوع الذي أعالجه. المعايير الأربعة هي[1]:
أ. كسرُ حاجز الخوف النفساني الذي طالما قيَّد الحركات الشعبية، وصرفها عن محاولة التمرُّد، رغمَ الظروفِ القاسية سياسياً واجتماعياً واقتصادياً، التي كان يعيشها الشعب.
ب. أن تكون الإنتفاضة أو الثورة ذات طبيعة سلميّة، بحيث لا يضطرّ النظام الحاكم الى استخدام الوسائل القمعيّة أو السلاح لإفشال الثورات والمطالب.
ج. تَوَفُّر حدّ أدنى من التماسك الإجتماعي ومشاعر مشتركة للوحدة الوطنية بين مختلف مكوّنات المجتمع، لكي لا تؤثّر الفروقات الدينية أو العرقية أو السياسية في إضعاف حركات المطالبة بالإصلاحات وإلاّ بمقاومة النظام، وإفشال المقاومة الشعبية.
د. موقف الجيش من التمرّد الشعبي المدني، بحيث أنّه، إذا كان داعماً للحركات الشعبية أو متّخذاً موقفاً حيادياً منها، فثمّة فرصةٌ كبيرة لنجاح الثورة أو الانتفاضة، بينما إذا تبنّى موقف النظام الحاكم، فسوفَ يُنزِل خسائر جمّة في صفوف المتظاهرين، الأمر الذي ينعكس مباشرة على نتائج الإنتفاضات.
تأثير الثورات على المسيحيين ودورهم فيها
3. يتميّز المسيحيون في جميع البلدان العربية، بشهادة حكّام هذه البلدان، بأنّهم موالون للسلطة القائمة وللدولة، من دون أن يوالوا أنظمتها السياسية احتراماً منهم لأغلبية المواطنين المؤلّفة من المسلمين باختلاف مذاهبهم.
لكنّهم يتأثّرون مثل سواهم من المواطنين، ويعانون من الأزمات السياسية والامنية والإقتصادية والإجتماعية، ومن النواقص في الحريات العامة وحقوق الإنسان الأساسية، ومن جَور الأنظمة الإستبداديّة او الظالمة، ومن التمييز بين فئات المواطنينن لاعتبارات متنوّعة. ولذلك اضطرّ الكثيرون منهم إلى هجرة أوطانهم بحثاً عن حياة كريمة.
وإنّهم يشاطرون مواطنيهم بما يطالبون به، أعني: الحقوق التي تعود لهم لكي يعيشوا في جوّ من الديموقراطية واحترام كرامة الإنسان والمشاركة في الشأن العام؛ وينعموا بحياة إقتصادية وإجتماعية وثقافية كافية وكريمة؛ ويساهموا في تنمية أوطانهم وتحقيق ذواتهم فيها، وتحفيز قدراتهم وإمكاناتهم على أرضها.
غير أنّهم يرفضون اللجوء إلى العنف واستخدام السلاح، بحكم ثقافتهم، ويؤثرون الوسائل السلميّة كالحوار والتفاوض وحلول التسوية.
دور المسيحيين تجاهها
4. لا يقف المسيحيون موقف المتفرّج تجاه الثورات والإنتفاضات، بل عليهم أن يعملوا جاهدين من أجل السلام والتفاهم وإحلال العدالة الشاملة، وأن يعيشوا الشركة والتضامن فيما بينهم ومع سائر مواطنيهم، ويشهدوا لمحبة المسيح الإجتماعية، بما يقومون به من خدمات تربوية وإجتماعية وإنمائية، بمبادرات خاصة، إلى جانب مؤسسات الكنيسة التربوية والاستشفائية والاجتماعية والراعوية. إن الإرشاد الرسولي في أعقاب جمعية سينودس الاساقفة الروماني الخاص بالشرق الأوسط، الذي سيوقّعه قداسة البابا بندكتوس السادس عشر ويوزّعه، اثناء زيارته الراعوية إلى لبنان من 14 الى 16 أيلول المقبل، سيشكّل في مضمونه برنامج عمل على هذا الصعيد. وسيَعقُد لهذه الغاية بطاركةُ الكنائس الشرقية وأساقفتها في العالم العربي والشرق الاوسط، إجتماعاً في لبنان، في أوائل كانون الأول 2012، لوضع خطة عمل تطبيقية مشتركة.
5. لا يمكن النظر إلى المسيحيين كأقليّة في بلدانهم، بل يجب النظر إليهم كمواطنين أصيلين وأصليين في عالمهم العربي، وبهذه الصفة هم مثل غيرهم من المواطنين العرب، وهم معهم أغلبية؛ وكروّاد فكر وحضارة في بلدانهم، وليسوا على هامش التاريخ في المنطقة؛ وكلاعبي دور سياسي ووطني، في بلدانهم، وقد نشروا مشاريع التحرّر والاستقلال والوحدة في المحيط العربي. فلم تتغلّب "مسيحيتهم" على عروبتهم ووطنيتهم، بل كانت ثقافة "العيش المشترك" فلسفتهم الجامعة؛ وعلى المستوى المسيحي، كأعضاء في جسد المسيح الذي هو الكنيسة الحاضرة من خلالهم بكل هويتها ورسالتها.
فيما يُنتظر "الربيع العربي" الذي سينتج عن الأحداث والانتفاضات والثورات، ينبغي على المسيحيين أن يُحققوا "الربيع المسيحي" بحيث يؤدّون دورهم في السعي إلى نبذ العنف والعمل على تعزيز التفاهم والتسوية بالحوار والمؤتمرات الرسمية. وعليهم أن يحافظوا على وجودهم في بلدانهم وعلى أراضهم، ويواصلوا ماضيهم في حاضرهم. فيرفعوا لواء العروبة كحضارة وتراث وعيش مشترك، وانفتاح على قيم الحداثة، وقبول التحدّي الديمقراطي في انتاج التنوّع الحرّ السياسي والاجتماعي والاقتصادي والفكري؛ ويتابعوا النهضة العربية التي حققها اجدادهم، في اوائل القرن التاسع عشر، على يد كوكبة من مئات رجالات الأدب والثقافة والفكر، أسماؤهم معروفة ولا مجال لتعدادها هنا. لم يقتصر نتاج المسيحيين على القطاع الادبي، بل شمل كل مجالات الفن أيضاً. نستطيع أن نتساءل أمام هجرة المسيحيين من أوطانهم العربية والحدّ من دورهم الفاعل: كيف يمكن أن تكون الثقافة العربية عربية من دونهم، وأية ثقافة ستكون؟ وأية مجتمعات عربية وإسلامية ستكون من دون الحضارة المسيحية، التي كانت في أساس تكوينها؟
إن الصراع المذهبي القائم أقليمياً مع ارتباطات دولية، يحتاج إلى الوجود المسيحي كعنصر إجتماعي وحيد يمكنه أن يضع التمايزات الطائفية على معيار وطني جامع، وأن يحمي العروبة، ويحمي الدين نفسه من التمزّق الطائفي.
ماذا ينتظرون؟
 إنَّ ما ينتظره المسيحيون من الثورات والانتفاضات والمطالب يدور حول ما يلي:
أ- حماية العيش المشترك، لا كمجرّد تواجد حسّي، بل تعزيز المشاركة في الحياة والترابط والتفاعل في الهوية الثقافية والروحية مع مواطنيهم، وكمسؤولية متبادلة عن بعضهم البعض.
ب- البلوغ في بلدانهم إلى الدولة المدنية التي تفصل بين الدين والدولة، ولا تكون الدولة دينية وتميّز بين المواطنين على مستوى انتمائهم الديني، بل تعتمد المواطنة كأساس.
ج- المشاركة السياسية في الحياة العامة على أساس المواطنة، بحيث يتمثَّل المسيحيون في الحكم والإدارة، لكي يساهموافي إنماء مجتمعاتهم بما أوتوا من قدرات ومواهب وإمكانيات.
د- تَوَفُّر الأمن الاجتماعي والغذائي، لكي يتمكّن الجميع من العيش بطمأنينة ويحققوا ذواتهم. فالأمن حق لك مواطن، والدولة مسؤولة عن توفيره. توفير الأمن لا يعني حماية الأقلية من قبل الأغلبية، بل يعني الحق الأساسي والمشترك للجميع.
ه- إحترام الحريات العامة والأساسية، ولاسيما حرية العبادة والمعتقد والتعبير والرأي، وتعزيزها. فالحرية هي أوكسجين المواطن والمؤمن، وهي من صميم الثقافة المسيحية، وتشكّل ثابتة أساسية عندهم على المستوى الاجتماعي والسياسي والديني.
و- الاعتراف بالتنوّع وقبول الآخر المختلف في الدين والرأي والانتماء. فالتنوّع ثروة وغنى في المجتمعات، ومُكوِّن لهوية كل بلد وشعب. وبالتالي رفضْ كل أشكال التمييز والتعصّب ونبذ الآخر والخوف والحذر من الآخر والتقوقع على الذات. وأيضاً معرفة الآخر كما يُريد هو أن يُعرف وأن يُعرِّف بنفسه.
ز- إحلال النظام الديمقراطي القائم على احترام إرادة الشعب وتطلعاته، وعلى تداول السلطة، وتعزيز الحريات العامة، واحترام حقوق الانسان وكرامة الشخص البشري، واعتماد أسلوب الحوار والتشاور والتوافق.
ح- إجراء تعديل في التشريعات التي تُميّز بين المسلمين والمسيحيين في حقوق هؤلاء بتشريعات خاصة بأحوالهم الشخصية، ولا سيما ما يختصّ بالزواج ومفاعيله القانونية، والزيجات المختلطة وصلاحيات محاكمهم الروحية، والإرث والتوارث من حيث المساواة بين الزوجين، أياً كان انتماؤهما الديني، وبناء الكنائس وترميمها[2](2).
ط- تمتين روابط الأسرة العربية، بحيث تُوحِّد قواها الاقتصادية والاجتماعية والانمائية والحضارية، وتستعيد دورها الفاعل في الأسرة الدولية.
الخاتمة
6. اودُّ أن أهنّئ منظّمي هذا المؤتمر وأشكر كل المشاركين فيه والمحاضرين من لبنان والخارج، مع شكر خاص لحضرة الأب مروان تابت، الأمين العام للمكتب الكاثوليكي الدولي في الشرق الاوسط وشمالي أفريقيا، الذي وجّه إليَّ الدعوة باسمكم للمشاركة فيه. أتمنّى لأعمال هذا المؤتمر النجاح، لخير مجتمعاتنا وأزدهارها ووحدتها وسلامها، وتعزيز دور المسيحيين فيها.


JTK = Envoyé de mon iPad.

jeudi 12 avril 2012

En Turquie, la réouverture du séminaire orthodoxe de Halki à nouveau remise en cause

En Turquie, la réouverture du séminaire orthodoxe de Halki à nouveau remise en cause

Le processus de restitution de biens confisqués par l'État turc aux communautés religieuses dans les années 1920-1940 vient de franchir un nouveau cap.

Le processus de restitution de biens confisqués par l'État turc aux communautés religieuses dans les années 1920-1940 vient de franchir un nouveau cap.

Le gouvernement a annoncé la remise au Patriarcat œcuménique de Constantinople de l'orphelinat de l'île de Büyükada, dans la mer de Marmara, et du gymnase de Galata, à Istanbul.

Ce geste marque-t-il une avancée pour la restitution du séminaire de Halki, près d'Istanbul ? Maintes fois annoncée, sans cesse ajournée, la réouverture de ce séminaire, enjeu crucial pour l'avenir de l'orthodoxie en Turquie, demeure à ce jour incertaine : selon une information communiquée par l'agence ENI, le gouvernement turc souhaite en effet « conditionner » cette autorisation à des concessions similaires à l'égard des musulmans en Grèce voisine.

Porte-parole du Patriarcat œcuménique de Constantinople, le P. Dositheos juge cette exigence invraisemblable : « Je ne comprends pas quel rapport il peut y avoir avec ce qui se décide en Grèce, un pays avec lequel nous n'avons rien à faire », s'insurge-t-il, estimant que « la question du séminaire de Halki doit être résolue entre le Patriarcat, Ankara et l'Union européenne ».

UNE RESTITUTION SOUMISE À CONTREPARTIES
Le prêtre réagissait aux propos tenus fin mars par le ministre turc en charge des relations avec l'Union européenne, Egemen Bagis. Selon ce dernier, la restitution du séminaire de Halki ne constituerait « pas une menace » pour la Turquie, pour autant qu'en contrepartie les droits des musulmans s'améliorent en Grèce, pays majoritairement orthodoxe.

« Nous espérons que les problèmes de nos frères et sœurs musulmans vont être résolus, à l'instar des problèmes des citoyens orthodoxes de Turquie », précise le ministre dans le quotidien turc Hurriyet. « La Turquie a pris de très importantes mesures dans ce domaine, encore inimaginables il y a dix ans, fait-il valoir. Il est temps aussi que la Grèce, une démocratie de l'Union européenne, assume ses responsabilités en agissant concrètement. »

Or, cette information contredit directement l'engagement pris il y a peu par le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan. En marge du sommet sur la sécurité nucléaire, qui s'était achevé à Séoul (Corée du Sud) mardi 27 mars, celui-ci avait annoncé publiquement la réouverture prochaine du séminaire orthodoxe de Halki.

IMPORTANCE SYMBOLIQUE ET STRATÉGIQUE DE HALKI
Cette annonce, le premier ministre Erdogan avait pris soin de la formuler au cours d'une rencontre avec le président américain Barack Obama, qui l'avait félicité de ses « efforts afin de défendre les minorités religieuses », ajoutant sa satisfaction d'apprendre la décision de la réouverture de la Faculté de Halki.

De fait, ce séminaire revêt une importance à la fois symbolique et stratégique pour l'orthodoxie : fondé en 1844, l'institut de théologie de Halki, situé sur l'île d'Heybeliada, au large d'Istanbul, a été le principal centre d'éducation religieuse orthodoxe en Turquie pendant plus d'un siècle, avant d'être fermé par les autorités turques en 1971, en vertu d'une loi plaçant les universités sous contrôle de l'État.

Cette législation pose un grave problème pour l'avenir de l'orthodoxie au sein de l'ancienne Constantinople : le patriarche devant être de nationalité turque et avoir été formé en Turquie, la succession de l'actuel patriarche de Constantinople, Bartholomeos Ier – loin d'être à l'ordre du jour, ce dernier étant âgé de 72 ans – risque en effet de se heurter à l'impossibilité du Patriarcat œcuménique de former des clercs en Turquie.

AMBIGUÏTÉ D'ANKARA À L'ÉGARD DES CHRÉTIENS
Les États-Unis, tout comme l'Union européenne, demandent depuis longtemps la réouverture de ce séminaire. Des responsables turcs s'y déclarent régulièrement favorables, tout en invoquant des problèmes de procédure pour en ralentir le processus, l'établissement ne correspondant à aucune catégorie dans le système d'enseignement turc.

Le gouvernement islamiste modéré d'Erdogan passe néanmoins pour être favorable au respect du droit des minorités religieuses, condition essentielle pour une éventuelle adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Dans les faits, les communautés chrétiennes, qui ne représentent plus que 90 000 fidèles – soit 0,1 % de la population – demeurent étroitement encadrées. Les déclarations contradictoires au sujet de la réouverture du séminaire de Halki reflètent l'ambiguïté d'Ankara à leur égard.

François-Xavier Maigre (avec Apic et ENI)

12/4/12 - 15 h 50 LA CROIX - MONDE


JTK = Envoyé de mon iPad.

mercredi 11 avril 2012

Le Vicaire apostolique d’Alep :Un appel éploré en faveur d’un « cessez-le-feu immédiat en Syrie

Alep – Le Vicaire apostolique d’Alep des Latins, S.Exc. Mgr Giuseppe Nazzaro, OFM, lance, au travers de l’Agence Fides,
Un appel éploré en faveur d’un « cessez-le-feu immédiat en Syrie pour une Pâque sans violence ». Mgr Nazzaro affirme, dans un entretien accordé à Fides : « Nous demandons aux parties en conflit d’accepter un cessez-le-feu immédiat à l’occasion de la festivité de la Pâque de Résurrection. Que les armes se taisent ; qu’il soit mis fin à la violence qui génère continuellement mort et souffrance. Qu’un message de paix soit accueilli. Tout est perdu avec la guerre, seule la paix peut nous donner une nouvelle espérance ».
Les chrétiens syriens, raconte le Vicaire apostolique, vivront Pâques « en sourdine », sans aucune manifestation publique de culte : comme ils l’ont déjà fait à l’occasion du Dimanche des Rameaux, ils ne feront ni procession, ni Via Crucis publiques le Vendredi Saint, ni prières ou Messes en plein air le jour de Pâques comme ils en avaient l’habitude. « Nous voulons ainsi exprimer notre profonde solidarité et notre proximité à tout le peuple syrien qui, depuis un an, souffre suite à un dur conflit » affirme Mgr Giuseppe Nazzaro. La proximité se manifestera de manière concrète également par l’intermédiaire de Caritas Syrie qui vient de recevoir une offrande du Pape par l’intermédiaire de l’envoyé du Conseil pontifical Cor Unum, offrande qu’elle affectera à des aides et à l’assistance humanitaire de nombreuses familles, chrétiennes ou non, ayant fui leurs maisons à cause de la violence ».
« Nous prions pour les victimes et nous espérons que bientôt reviendra une ère de paix et de réconciliation » remarque Mgr Nazzaro. La route de la paix, note le Vicaire apostolique, passe par l’application du plan de paix de l’ONU présenté par Kofi Annan : « Nous demandons à ce qu’il soit accepté et appliqué par toutes les parties en cause, gouvernement et opposition ». Le Vicaire apostolique désire que « la nation syrienne ne soit pas victime des pressions et des jeux politiques des puissances étrangères » et qu’elle « ne se retrouve pas entre les mains de groupes islamistes ». En considérant l’avenir, Mgr Nazzaro rappelle la nécessité de « toujours garantir le respect de la liberté religieuse et des droits des minorités ».

Laham : Si le régime syrien tombe, avec qui dialoguerons-nou

Laham : Si le régime syrien tombe, avec qui dialoguerons-nous?
OLJ.11/04/2012
Le patriarche grec-catholique, Mgr Grégoire III Laham, a estimé hier que « la discorde en Syrie est venue de l'extérieur alors que tout le monde vivait en paix », indiquant que « des maisons de Syriens chrétiens ont été brûlées à Qusayr, à Homs, et que des batailles entre chrétiens et musulmans ont eu lieu ».
Mgr Laham, qui s'exprimait dans le cadre d'un entretien à la chaîne du Courant patriotique libre, OTV, a affirmé : « Ceux qui se livrent à ces actes sont venus de l'extérieur. Ce ne sont pas les fils de la Syrie. (...) Ce qui se produit en Syrie est plus qu'un complot. Il existe une volonté internationale, occidentale et arabe qui est plus pesante qu'un complot et qui souhaite changer le régime. C'est cette volonté qui a fait échouer la mission des observateurs envoyés par la Ligue arabe. »
« Si le régime tombe, nous ne trouverons personne avec qui dialoguer », a ajouté Mgr Laham. « Je ne crois pas qu'il y a des manifestations pacifiques en Syrie. Il y en a eu quelques-unes. Mais les autres n'étaient pas pacifiques, mais armées. (...) Est-il croyable qu'un État qui dispose d'une armée disciplinée, forte et bien entraînée puisse tuer son peuple ? Les médias sont en train de semer la confusion sur le plan de l'information, surtout les médias occidentaux. Ils ne répercutent qu'un seul point de vue et ne prennent pas en considération celui de l'État », a-t-il ajouté.

Lire aussi sur la situation des chretiens de Syrie dans APIC:

mardi 10 avril 2012

Patriarche Rai : La neutralité, entre rêve et réalité

Patriarche Rai : La neutralité, entre rêve et réalité

OLJ-10/04/2012

Par Dr Joseph KREIKER

La neutralité, tout le monde en parle quand cela l'arrange, sans jamais prendre une initiative en vue d'instaurer le droit de neutralité et de définir la politique de neutralité au Liban.
Cependant on relève une intervention sérieuse au niveau international, celle du patriarche Raï lors de sa visite à Ban Ki-moon, à New York. En outre, de nombreuses déclarations ont été faites par d'éminentes personnalités politiques et des articles ont été publiés dans la presse par des intellectuels de la société civile.
Tous prônent la mise en œuvre d'un statut de neutralité du Liban.
Un statut certes bénéfique pour notre pays, pour le vivre ensemble et pour vivre en harmonie avec nos voisins dans une région particulièrement troublée et sujette à des guerres sans fin. Des voisins qui, de tout temps, ont eu des ambitions et entrepris des actions guerrières sur notre territoire. Des ambitions dominatrices, hégémoniques, destructrices et annexionnistes.
Il est grand temps que nos responsables accordent leurs violons pour aboutir à une suggestion concrète qui puisse permettre de faire avaliser ce statut. Un jour on souhaite tracer et surveiller nos frontières, le lendemain cette frontière devient une véritable passoire livrée au gré des vents. Certains proposent une neutralité sélective face à un conflit.
Non, nous souhaitons un véritable statut de neutralité pour notre pays.
Nous vivons dans un monde de violence intolérable et inacceptable, éloigné de toute vie digne. La recherche de la paix et l'angoisse constituent le quotidien des citoyens. Le Liban est une mosaïque de minorités.
Elles ont toutes besoin de protection.
Elles ont toutes intérêt à se placer en dehors des axes conflictuels.
Elles ont toutes intérêt à promouvoir un tel statut.
Elles ont toutes versé leur sang pour défendre le sol national.
Elles ont toutes besoin de vivre en harmonie, à l'intérieur des frontières.
Elles n'ont d'ailleurs aucun poids décisionnel sur le cours des événements régionaux et ne font que subir et exécuter les décisions de leurs supérieurs, qui ont des intérêts stratégiques nullement bénéfiques au Liban.
C'est encore et toujours la société civile qui est exposée au pire.

Depuis des siècles, et plus particulièrement de 1975 à ce jour, le pays est le terrain de guerres et de conflits, avec leurs terribles lots de milliers de morts, de handicapés, de blessés et d'émigrés.
Nous vivons de compromis en compromis.
Malgré tous les efforts, à ce jour, aucune Constitution n'a permis de gouverner le Liban. Toutes les solutions proposées, depuis le pacte national de 1943, l'accord de Taëf, jusqu'à celui de Doha, constituent des compromis temporaires qui préparent le terrain à une nouvelle explosion dans les années ou les décennies à venir.
À chaque échéance, le pays est bloqué. Nous n'avons pas oublié les élections présidentielles, les élections législatives, les difficultés de former des gouvernements, et aujourd'hui nous assistons, incrédules, à l'impossibilité de stabiliser et souder toutes ces composantes autour d'un projet politique de large consensus.
Si un consensus nécessaire ne peut être obtenu par toutes les parties internes et régionales concernées pour avaliser un statut de neutralité, il serait alors souhaitable que ceux-là mêmes qui prônent ce statut demandent à l'ONU de le voter.
Selon la presse, il semble que le patriarche maronite a eu la sagesse de le faire. Nous sommes conscients des difficultés et des limites de toute action d'une telle envergure et impliquant de nombreux partenaires.
Notre pays a toujours soutenu et respecté les conventions onusiennes. Nous sommes tout aussi fiers de l'apport historique de notre compatriote Charles Malek en matière des droits de l'homme.
L'ONU pourrait proclamer un statut de neutralité pour le Liban par une résolution émanant des pays ayant un siège permanent, puis par un vote de l'Assemblée générale, et enfin en obtenant un accord consensuel local et régional.
Utopie ? Oui peut-être. Mais qui pourrait devenir une réalité. La Suisse et l'Autriche ont fait de cette utopie une réalité concrète.
Souvenez-vous du conseil de saint Nicolas de Flue au peuple suisse : « Construisez une petite barrière autour de votre jardin. »
Tout comme la Suisse était, du fait des divisions internes, « le terrain de bataille de l'Europe », le Liban est, lui aussi, devenu, du fait de ses divisions et alliances extérieures, le « champ de bataille du Proche-Orient ». Il a fallu à la Suisse cinq siècles et plus d'un siècle de guerres pour retrouver une unité exemplaire dans toute sa diversité ethnique, linguistique et religieuse.
Je dis à mes concitoyens libanais : « Construisez une barrière autour de votre jardin et surtout autour de votre pays. »
Il serait fort judicieux de se rappeler qu'un tel statut libère le Liban de ses contradictions et des griffes de ses voisins. Il permet un meilleur respect de la diversité et du pluralisme. Une neutralité à laquelle aspirent de tout leur être un grand nombre de Libanais animés de la volonté de fonder le « vivre ensemble » et de participer au mouvement ascendant de la civilisation et du progrès.

Un statut de neutralité, voté à l'ONU, conférerait au Liban une stabilité permanente, aurait un impact positif sur la paix dans la région et stimulerait des relations harmonieuses entre les nations. Le Liban peut devenir une terre de dialogue des cultures et des religions, un modèle de paix, de convivialité, de sécurité, de liberté, de développement social durable. Il jouerait un rôle stabilisateur pour la région, au lieu d'être tantôt menacé tantôt une menace. Un statut adapté à notre société pluraliste ayant une mission humaniste et culturelle. La neutralité pourrait par ailleurs dépassionner le débat politique le replaçant dans son cadre naturel interne et aider au développement de la notion de citoyenneté dans un pays où tous les votes sont communautaires, ethniques, et non des votes d'opinion.
Et surtout un tel statut ne déconnecterait pas le pays de son environnement moyen-oriental dans la mesure où son rôle dans la défense des causes arabes, et en particulier la cause palestinienne, se situerait à un niveau plus efficace : politique, diplomatique, économique et culturel.
Il serait un exemple de démocratie pour ses voisins.
Par ailleurs l'Europe et le monde arabe tireraient le plus grand bénéfice d'une Suisse sur la rive orientale de la Méditerranée. Nos enfants et les futures générations, pour des siècles, nous remercieront de leur avoir légué la paix et la démocratie en héritage.

JTK = Envoyé de mon iPad.

dimanche 8 avril 2012

Les chrétiens de Syrie divisés face au régime el-Assad

Les chrétiens de Syrie divisés face au régime el-Assad
Le Figaro , 8/4/2012
Par Perre Prier
À l'approche de Pâques, de jeunes catholiques défient leurs évêques et dénoncent la répression en cours.
Membre de la communauté assyrienne, cet ancien conseiller de Bachar el-Assad est devenu l'un de ses plus farouches opposants. Il vit aujourd'hui en exil. Selon lui, l'initiative de la fête de Pâques commune a été lancée par un mouvement de jeunes chrétiens à l'intérieur de la Syrie, nommé «Jeunesse de la résurrection unifiée». Mais l'idée ne semble pas être accueillie favorablement par les hiérarchies. Les différents patriarcats catholiques affirment que Pâques sera bien fêté ce dimanche. Le patriarcat grec catholique de Damas reconnaît pourtant que des paroisses ont demandé «à titre individuel» de se joindre la semaine prochaine aux Églises orthodoxes.
L'engagement des dignitaires
Ces demandes émanant de la base traduisent la division des chrétiens syriens, entre une hiérarchie souvent très proche du régime, une frange militante opposée au dictateur et, au milieu, une masse attentiste qui redoute les conséquences de l'arrivée au pouvoir de la majorité musulmane sunnite.
Le pouvoir y voit un intérêt politique évident. Issu lui aussi d'une minorité, les alaouites, secte, aux marges de l'islam, il s'appuie sur les autres minorités, comme les chrétiens (environ 7 % des Syriens) face à la majorité sunnite.
Les chefs religieux chrétiens ont choisi leur camp. Le refus des autorités fidèles à Rome de changer la date de Pâques apparaît d'autant plus politique qu'elles ont elles-mêmes sollicité ce changement auprès du Pape. L'unification des fêtes catholiques et orthodoxes figure en bonne place dans les propositions du synode des évêques d'Orient, qui s'est tenu en 2010. Benoît XVI doit leur répondre dans sa prochaine exhortation apostolique, en septembre au Liban.
Les pâques syriennes éclairent d'un jour cru l'engagement de nombreux dignitaires chrétiens aux côtés du régime. Non seulement aucun d'entre eux n'a protesté contre les massacres de civils par les troupes du pouvoir, mais ils adoptent souvent la version officielle des événements, qui attribue la révolte à un complot international. Ainsi le métropolite grec-catholique d'Alep, Mgr Jean-Clément Jeanbart, affirmait récemment: «Nous voyons l'Occident s'acharner contre notre président.»Les morts, selon lui, sont tous victimes de «la terreur des groupes islamistes armés» - slogan repris de la propagande officielle. «Plusieurs milliers de civils innocents et de militaires ont été victimes de la haine de ces groupes», ajoute l'évêque.
Lettre ouverte
Des voix s'élèvent dans les communautés chrétiennes pour refuser cette alliance, et pour nier le caractère confessionnel de la révolution. Dans sa lettre ouverte aux évêques de son pays, le jeune jésuite syrien Nibras Chehayed, accuse: «De la bouche de certains de nos prédicateurs, les mots claquent comme autant de balles.» Le père Chehayed souligne que des chrétiens se joignent aux manifestations du vendredi. D'autres chrétiens figurent parmi les opposants déclarés au régime, comme l'avocat Michel Chammas, dont la fille a été enlevée par les services secrets.
Reste que l'exemple du chaos irakien, où des milliers de chrétiens ont fui assassinats et enlèvements, inquiète beaucoup leurs frères syriens. Une attitude résumée avec un peu d'embarras par un autre jésuite, italien, installé depuis trente ans en Syrie, le père Paolo Dall'Oglio: «Généralement, les chrétiens espèrent que soit conservé un État protecteur des minorités, comme il l'a été pendant les quarante dernières années», explique-t-il à l'agence catholique Fides, tout en ajoutant: «Même s'il faut rappeler que cela s'est fait aux dépens des droits humains.»
Le père Dall'Oglio soutient pour sa part le plan de l'ONU adopté par Damas malgré la poursuite de la répression. Opposé à la militarisation de l'opposition, le père Dall'Oglio propose une sortie politique de la crise, basée sur l'instauration d'une «démocratie parlementaire consensuelle» avec un président élu par le Parlement.
http://www.lefigaro.fr/international/2012/04/06/01003-20120406ARTFIG00606-les-chretiens-de-syrie-divises-face-au-regime-el-assad.php
Lire dans le Journal La Croix :

Le plan Annan est menacé en Syrie | La-Croix.com
http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Le-plan-Annan-est-menace-en-Syrie-_NP_-... - Cached
il y a 1 jour ... Les actus La Croix | Journal en ligne ... Selon ce plan, accepté le 2 avril par la Syrie et entériné par le Conseil de sécurité de l'ONU le 5 avril, ...
http://www.chretiensdelamediterranee.com/categorie-11183729.html
 JTK = Envoyé de mon iPad.

jeudi 5 avril 2012

"الانترنت" مجاناً من منتصف الليل حتى السابعة صباحاً


"الانترنت" مجاناً من منتصف الليل حتى السابعة صباحاً
صحناوي لـ"النهار": 122 الف مشترك سيفيدون من القرار


بعد توفير خدمة الانترنت المجاني في الحدائق العامة، جاء دور المشتركين عبر وزارة الاتصالات افرادا وشركات. لعله بذلك يتمّ تعويض اسعار الانترنت المرتفعة في لبنان الذي حلّ في المرتبة الثالثة بين الدول العربية الأغلى سعرا في خدمة الانترنت العالي السرعة  ADSL.


وافق مجلس الوزراء في جلسته الاخيرة على الاقتراح الذي قدمه وزير الاتصالات نقولا صحناوي بخفض تعرفة الوزارة ورسومها لخدمات الحزمة العريضة وخطوط الانترنت والخطوط التجارية، "ليتسنى للمشتركين استخدام غير محدود للانترنت بين الثانية عشرة منتصف الليل وحتى السابعة صباحا".
ثمة نحو 122 الف مشترك سيفيدون من هذا القرار فور صدوره في "الجريدة الرسمية"، إذ سيكون في مقدورهم تنزيل البرامج والملفات وتحميلها من دون ان يخسروا رصيدهم من الميغابايت. هذا الاتجاه الذي اعتمده لبنان ليس جديدا، فهو معتمد في كل دول العالم وفق ما قال صحناوي لـ"النهار". إذ اوضح انه عندما تشتري الوزارة السعات دولية (E1)، فهي تبيعها من الشركات والمواطنين الذين يستخدمون الانترنت نهارا (ساعات الذروة)، فيما تنخفض نسبة الاستهلاك ليلا الى الصفر. "لذا، وبما أن قيمة هذه السعات مدفوعة، فمن غير المنصف الا يفيد منها المشتركون في فترة الليل".
ولكن كيف ستفيد الشركات من هذه الخدمة ليلا؟ 
الافادة من الانترنت المجاني ليلا لا تقتصر على الطلاب والشباب الذين يفيدون من هذا العرض عبر تأجيل تنزيل أو تحميل البرامج والملفات الى منتصف الليل، اذ يكون سقف السعات مفتوحا أمامهم. ووفق صحناوي، يمكن الشركات الافادة من هذا القرار، "إذ في إمكانها تنزيل أو تحميل كل ملفاتها خارج دوام العمل".
هل ستنفذ الشركات الخاصة هذا القرار؟ "لا يمكننا ارغامها  على تقديم الانترنت المجاني الى  مشتركيها. لكن بما أننا في سوق حرة ومفتوحة، يمكن الشركات التي لا تقدم خدمة الانترنت مجانا في الليل، ان تخسر زبائنها بسبب انتقالهم الى الاشتراك عبر وزارة الاتصالات أو شركات أخرى"، يؤكد صحناوي. وعما اذا كان هذا القرار ايجابيا بالنسبة الى شركات الانترنت، قال "اذا كانت الامور تسير بصورة طبيعية، أي في حال كانت ادارة "أوجيرو" تسلم الشركات السعات التي تطلبها، فإن هذا القرار ايجابي بالتأكيد لأن الاقبال عليها سيزيد من الزبائن".
في جعبة وزير الاتصالات المزيد من المشاريع لتطوير خدمة الانترنت لتصبح في متناول الجميع، لكنه يفضل أن يعلنها  تباعا. ما يهم المشتركين حاليا هو قرار خفض حجم الـUnit في الاستهلاك الاضافي، إذ بدل ان يدفع المشترك 4 دولارات عن كل جيغابيت اضافية، أصبح يدفع 0.4 دولار (40 سنتا) عن كل 100 ميغابيت.
المصدر : النهار ٥/٤/٢٠١٢


JTK = Envoyé de mon iPad.

mardi 3 avril 2012

المسيحيون العرب.. تحد حضاري إسلامي آت

المسيحيون العرب.. تحد حضاري إسلامي آت

بقلم إميل أمين
القاهرة، الثلاثاء 3 أبريل 2012 (ZENIT.org). – جريدة الشرق الأوسط - هل بات الحضور المسيحي العربي التاريخي مهددا بالخطر في الأعوام الأخيرة لا سيما تلك التي أعقبت ظهور ما اصطلح على تسميته بالربيع العربي؟ حكما أن هناك أحاديث كثيرة جرت ولا تزال في هذا السياق، بعضها يؤكد والآخر يرى أن هناك مغالاة في الطرح، لكن الإشكالية الكبرى هي أن هناك خلف الباب من يقف متشوقا وباسطا أوراقه ليجعل من هذه القضية - على أهميتها - كعب أخيل جديدا لتقسيم المقسم، وتجزئة المجزأ عربيا، ما يعني أن الحديث عن مآل المسيحيين العرب بات يتماس مع الأمن القومي العربي من جهة، ويشكل تحديا للتعايش الحضاري الإسلامي - المسيحي عبر أربعة عشر قرنا من جهة ثانية، وهذا ربما كان التحدي الأهم في المسيرة الحضارية للعرب والمسلمين معا.
والشاهد أن هناك أسئلة بعينها تلقي بثقلها على المهتمين في هذا الإطار، منها ما هو تاريخي يتعلق بهذا الفصيل وهل هو دخيل على تلك الأمة، أم وافد على تلك الحضارة؟ هناك نحو 120 مرجعا حتى الآن، تؤكد على أهمية الدور الذي لعبه المسيحيون العرب، وبخاصة السريان منهم، في ترجمة علوم اليونان إلى اللغة العربية، ومنها على سبيل المثال «أسد الغابة في معرفة الصحابة» لعز الدين بن الأثير، «بدائع الزهور في وقائع الدهور» لمحمد بن أحمد بن إياس، «النجوم الزاهرة في ملوك مصر والقاهرة» لأبي المحاسن بن تغري بردي، «تاريخ مختصر الدول» لابن العبري، ويطول العد. أما علماء المسيحيين العرب فقد أشارت مصادر كثيرة يضيق المسطح المتاح للكتابة عن الإشارة إليها، إلى أنهم كانوا نحو 215 طبيبا، 63 ناقلا، 40 فيلسوفا ومنطقيا، و15 فلكيا، و10 رياضيين، 7 منجمين، 5 كيميائيين، 4 صيدلانيين، نسابة واحد، حجام واحد، اصطرلابي واحد.
والشاهد كذلك أن الباحث المتعمق في هذا السياق التاريخي يعلم جيدا مقدار الكرامة التي حظوا بها في صدر الدولة الإسلامية الوليدة، بل حتى قبل ظهور الإسلام، إذ يؤكد المستشرق «ولموزن»، على سبيل المثال، أن الكتابة العربية شاعت أولا بين المسيحيين ولا سيما الرهبان في الحيرة والأنبار، والعهدة هنا على الراوي الأستاذ «جواد علي» في كتابه «المفصل في تاريخ العرب قبل الإسلام».
ومما لا شك فيه أن التطورات التي شهدتها عدة دول عربية، لا سيما العراق بعد الغزو الأميركي، ومصر بعد ثورة 25 يناير (كانون الثاني)، مع الاختلاف الكبير في المشهد والظروف والآليات، كذلك فإن ما يجري في سوريا والتجاذبات والتصريحات الكثيرة التي أطلقت حول أوضاع مسيحيي سوريا، جميعها باتت مدعاة للقلق، وهو في حقيقة الأمر قلق مضاعف حال الأخذ بعين الاعتبار ما يجري في الداخل، ومن يترصد في الخارج مستغلا الأخطاء التي تجري في الأوطان لتحقيق وإدراك أهدافه، التي هي عادة ما تكون أبعد بكثير من البكاء أو التباكي على أحوال المسيحيين العرب.
ولعل الحديث عن الأقباط، على نحو خاص، يكتسب مذاقا متميزا بعينه، ذلك لأنهم الأكثرية العدية بين مسيحيي الشرق، وإن بقي عددهم غير معروف، وإن كنا لا نعول كثيرا على فكرة الأهمية العددية.
من هنا ربما يكون الحديث عنهم على سبيل الرمز، وهو من أسف رمز يحمل على الألم والأسى في الوقت ذاته، ففي تقرير صادر عن منظمة الهجرة العالمية بتاريخ الأول من مارس (آذار) الماضي نجد أن المنظمة الدولية تكشف عن تزايد حركة هجرة الأقباط من مصر بسبب ما ادعت أنه تعرضهم للاضطهاد من قبل السلطات والشعب، وبسبب انعدام الأمن ونقص فرص العمل وصعوبة الحياة بشكل عام.
الأمر كذلك ينسحب على مسيحيي العراق؛ إذ أشار التقرير ذاته إلى زيادة هجرة مسيحيي العراق خلال الفترة الماضية إلى دول الجوار بسبب انعدام الأمن حتى في شمال العراق الذي كان يعد من قبل منطقة آمنة بالنسبة للأقليات. ومع هذه الهجرات التي تكاد تقترب أو يخشى المرء أن تقترب من حالة النزوح، يتساءل المرء.. هل من مستقبل لمسيحيي الشرق الأوسط؟ وهل سيتمكنون من الحفاظ على بقائهم في القرن الحادي والعشرين؟ الجواب حتما متباين، فهو عند الأكاديميين العقلانيين ضرب من ضروب التحليل المنهجي العلمي، وعند آخرين فرصة سانحة للنفخ في نيران الكراهية وتأجيج العداوات.
النموذج الأول يمثله نفر من الباحثين الثقات، وفي مقدمتهم البروفسور «بول سالم» مدير مركز كارنيغي في بيروت، والذي كتب عبر صحيفة «لوس أنجليس تايمز» بتاريخ 6/ 1/ 2010 يقول: «باتت نسبة ما تبقى من المسيحيين الذين يتراوح عددهم بين 10 إلى 12 مليون نسمة لا تشكل أكثر من 5 في المائة من سكان المنطقة اليوم، مقارنة بـ20 في المائة مطلع القرن العشرين». ويكمل أنه «على الرغم من أن المسيحيين اضطلعوا بأدوار بارزة في الحركات الثقافية والقومية واليسارية، وتلك المناهضة للاستعمار في العقود المنصرمة، إلا أنه تم استبعادهم في السنوات الأخيرة من ظاهرة صعود الإسلام السياسي، كما رزحوا منذ عام 2001 تحت وطأة المواجهات بين الإسلام المتطرف والغرب (المسيحي)».
أما النموذج الثاني فيمثله الأكاديمي اللبناني المقيم في الولايات المتحدة الأميركية «البروفسور فؤاد عجمي» الذي يصمه البعض بأنه يميني متطرف، فقد كتب منذ فترة ليست بعيدة عبر صفحات مجلة «نيوزويك» الأميركية متسائلا عن الأقباط تحديدا، وهل من مستقبل لهم في مصر والمنطقة العربية.. ومن يحميهم مما سماه بالمطلق «التطرف الإسلامي»؟
ويجيب عجمي بالقول: «إن المسيحية تخوض معركة في الأرض التي كانت يوما ما مهدا لها».. وعنده أن المسيحيين العرب الذين يشفق عليهم كانوا سجناء لتيار وأفكار القومية العربية، وأنهم كانوا على يقين من أن عصرا جديدا من التنوير العربي سيوفر لهم مساحة من الحرية، لكنهم كانوا مخطئين بشكل مأساوي.
على أن أشد ما يلفت النظر في قراءة البروفسور بول سالم قوله: «التأكد من أن القرن الحادي والعشرين لن يكون الأخير الذي يشهد تعايشا مسيحيا - إسلاميا في مهد الديانتين، يستدعي تحركا إقليميا متسقا، واهتماما دوليا مشتركا».. هل يعني هذا الاستنتاج دعوة للاستقواء بالآخر الغربي الخارجي في مواجهة تبعات ما يجري في الداخل؟
عبر رصد عدد من التصريحات لقيادات مسيحية عربية مؤخرا يخلص المرء إلى وجود حالة شبة مطلقة لرفض هذا التدخل، وإن ما قصده البروفسور سالم هو لفت الانتباه إلى تداخل الخطوط وتشابك الخيوط في زمن العولمة، بين الداخل والخارج، وأن أحدا لا يعيش في جزيرة منعزلة بعيدا عما يجري في الجوار.
والمقطوع به أنه على الرغم من هذه الروح الإيجابية، فإن هناك من ينفخ في النار، ولولا يقظة فريق من هؤلاء المسيحيين المرابضين على حدود التعايش الحضاري والإنساني الإسلامي - المسيحي، لباتت المنطقة مسرحا للفتن الطائفية والعرقية... هل من مثال ندلل به على هذه المحاولات الاختراقية المستمرة؟
إليك ما تم الترويج له في نهاية شهر أكتوبر (تشرين الأول) الماضي ونسب إلى مؤسسة راند الأميركية، التي تأسست كمنظمة بحثية غير ربحية بتمويل خاص عام 1948 لتقدم خدماتها لمختلف أفرع القوات المسلحة، ومكتب وزير الدفاع، ما يعني ارتباط أبحاثها وباحثيها بالخطط التوسعية والعسكرية الأميركية.
الرواية التي روجت في ذلك الوقت تحدثت عن توصية لـ«راند» بالبحث عن وطن بديل لأقباط مصر ومسيحيي الشرق، يمكن أن يكون وطنا قوميا لهم. وعلى الرغم من أن المؤسسة أنكرت لاحقا ونفت أنها قامت بمثل تلك الدراسة التي قادت لهذه النتيجة، فإن الأمر يمكن اعتباره نوعا من جس النبض وترويج الشائعات بعينها لقياس ردود الفعل تجاهها، وهي حيل وألاعيب استخباراتية معروفة للجميع.
على أن التحركات لا تنقطع ومحاولات تفتيت دول المنطقة، وعن حق، جارية على قدم وساق، وإلا فما المغزى والمبنى والمعنى من إعلان جامعة «جورج واشنطن» عن قيامها بأول دراسة حول الأقباط الذين يعيشون خارج مصر، لا سيما في الولايات المتحدة الأميركية وبريطانيا وكندا وأستراليا، وبخاصة أن الدراسة تتناول الإجابة عن تساؤلات من عينة: «ما الذي يحفز هؤلاء للبقاء على اتصال بمصر وأحوالها ومستجداتها السياسية؟ وما هي أنواع الأنشطة التي تقوم بها الجاليات القبطية؟
ولا يوفر القائمون على الدراسة القول إنها تستهدف الوصول إلى نتيجتين: الأولى هي زيادة الوعي الذاتي للأقباط في المهجر فيصبحون أكثر انخراطا في الأنشطة الداعمة لمصر، والثانية أن تتكون خريطة دقيقة عن أقباط المهجر لصناع القرار في مصر، وكذلك في المجتمع الدولي.
المجال يضيق كذلك عن سرد ما دار في لجنة «هلسنكي» في الكونغرس الأميركي من جلسة استماع بعنوان «من الربيع العربي إلى الشتاء القبطي: العنف الطائفي والصراع من أجل التحول الديمقراطي في مصر».
وكذلك لا مجال لتحليل ما قيل في لجنة التعاون والأمن في أوروبا تحت عنوان «الأقليات في خطر: الأقباط المسيحيون في مصر»، وجميعها تؤكد على أن هناك من يخطط لاستخدام هواجس الصعود الإسلامي لتحقيق مصالح تخصه، لكن، ونؤكد هنا على لكن هذه، عبر استغلال الثغرات التي تحدث داخل مصر أو غيرها من أخطاء تقارب الخطايا، تمثلت في هدم كنائس أو حرقها، وكذلك اعتداءات على الأقباط، وتقاطع ذلك مع حالة انعدام الأمن بدرجة ما في العام الأخير، ما دعا عددا من أعضاء الكونغرس الأميركي بدورهم لإثارة المسألة علانية.
على أن الطامة الكبرى، وهو أمر يستدعي حديثا مفصلا لاحقا، هي دخول إسرائيل على خط «نافخي النيران»، فبعد تصريحات نتنياهو التي تباهى فيها بجنة إسرائيل التي تعيش فيها الأديان مقارنة بأوضاع المسيحيين العرب، بعد ما سماه المد الأصولي الإسلامي المتطرف، خرجت علينا دراسة خطيرة لصاحبها البروفسور الإسرائيلي «يارون فريدمان» المحاضر في العلوم الإسلامية بجامعة الجليل، يشير فيها «إلى أن هجرة المسيحيين العرب خارج منطقة الشرق الأوسط، تعد أفضل المقاييس التي يمكن من خلالها تقدير قوة ونفوذ التيار الإسلامي في منطقة الشرق الأوسط».. هل لإسرائيل مصلحة في إفراغ الشرق من مسيحييه؟
نعم ولا شك، ذلك لأنه ساعتها لن تبقى هي الدولة العنصرية الدينية بمفردها في المنطقة.
هل الأزمة والتحدي تختص بمسيحيي الشرق؟ في تقديرنا أنها تحد يواجه أجيال الإسلاميين المعاصرين، وهم ليسوا أكثر إسلاما من المسلمين الأوائل ومن الفاتحين الذين حفظوا لمسيحيي الشرق صوامعهم وأديارهم، وما حالوا بينهم وبين مباشرة عقائدهم وطقوسهم، وهو تحد حضاري أخلاقي إيماني باتت عصبية وعنصرية القلة تتهدده في الداخل، وأشواق ومؤامرات الكائدين والكارهين تنتظره بشوق مقيت في الخارج، فهل ستعبر القوى الإسلامية المعاصرة، لا سيما السياسية منها، هذا المأزق الكبير؟ يأمل المرء أن يكون ذلك كذلك.



JTK = Envoyé de mon iPad.

حديقة مريم تجاور كنيسة السيدة العجائبية في النبطية

حديقة مريم تجاور كنيسة السيدة العجائبية في النبطية
"البشارة" جمعت أهل المدينة ساحة التقاء ديني

الشيخ عبد الحسين صادق والمطران حداد والحضور في حديقة مريم في النبطية.
النبطية - "النهار"
النهار - 2012-04-03


بدعوة من جمعية "أبناء مريم" وبالتنسيق مع البلدية أحيت مدينة النبطية عيد سيدة البشارة بوضع حجر الأساس لحديقة مريم المجاورة لكنيسة السيدة العجائبية في حي المسيحيين في المدينة عقب مهرجان في النادي الحسيني.
بعد ترحيب من عباس وهبي، قال الرئيس الأول لمحكمة الاستئناف في محافظة النبطية القاضي برنارد شويري: "أن نجتمع معاً في النادي الحسيني للنبطية لنحتفل معاً بعيد سيدة البشارة، جماعة واحدة، تنطلق منه في مسيرة مريمية واحدة الى كنيسة السيدة للروم الملكيين الكاثوليك، لنكمل اللقاء حول السيدة مريم بفرح اللقاء بها، وبين هذين التاريخين عاشت مدينة النبطية حدثاً مميزاً ومباركاً يوم وقف البطريرك مار بشارة بطرس الراعي خلال زيارته الرعوية للجنوب لينفخ فينا روح الشركة والمحبة من قلب النادي الحسيني".
رئيس جمعية "أبناء مريم" حسين جابر، تحدث عن أهمية "تكريس العيش المشترك من خلال هذه الخطوات البسيطة". وتلاه رئيس بلدية النبطية أحمد كحيل مؤكداً أن "اللقاء في حسينية مدينة النبطية يحمل في طياته وفي مكنوناته كل معاني وأبعاد النهضة الحسينية، وان الاحتفال هو ملتقى للقيم والتكامل في ما بينها وليس جديداً أو غريباً على أهالي مدينة النبطية أن يلتقوا مع الآخر بقيمه ويتكاملوا معها".
وقال متروبوليت صيدا ودير القمر وتوابعهما للروم الكاثوليك المطران ايلي حداد: "ان بشارة اليوم في لبنان هي في الظاهر محاربة الفساد، بدءاً من اتلاف المواد الفاسدة وحتى ملاحقة الفاسدين، ولكن أكثر ما أخشاه أن تكون حرب الفساد هي أيضاً فاسدة، أي ظرفية مرتبطة بغايات موقتة نجهلها".
وأكد إمام النبطية الشيخ عبد الحسين صادق ان "الديانتين المسيحية والاسلامية تُجلان وتقدسان مريم عليها السلام، ففي الإنجيل هي مباركة بين النساء وفي القرآن تخاطبها الملائكة. فمساحة الالتقاء بين الديانتين واسعة في المجال العقيدي والفقهي وخصوصاً في المجال الأخلاقي والإنساني من معاني العيش المشترك الذي يوقد هذا اللقاء واحدة من شموعه الى تقديس الحرية في الدين والسياسة والمجتمع".
وختاماً، سار المشاركون في مسيرة تقدمتها فرق الكشافة وتلامذة المدارس نحو كنيسة سيدة الانتقال في النبطية حيث رفعت الستارة عن تمثال للسيدة العذراء، ووضع حجر الأساس لاقامة حديقة السيدة مريم، ثم عقد لقاء موسع في صالون الكنيسة حيث تليت تراتيل مريمية.


JTK = Envoyé de mon iPad.