Rai- canada
Depuis samedi, le patriarche Raï parcourt le Canada en ambassadeur itinérant de l'identité libanaise
OLJ
Par Fady NOUN | 08/05/2012
Mgr Raï au Centre islamique.
Le chef de l'Église maronite est arrivé samedi au Canada en visite pastorale. Il y prêche indistinctement l'attachement à la foi chrétienne et à l'identité libanaise, par-delà tout sectarisme.
Visiblement inspiré par l'exemple de Jean-Paul II,
le patriarche Raï a ajouté samedi dernier le Canada à son propre « pèlerinage au sanctuaire du peuple de Dieu », comme le grand pape appelait ses innombrables voyages apostoliques.
Un pèlerinage qui, en un peu plus d'un an, a déjà conduit le chef de l'Église maronite aux États-Unis et au Mexique, sans compter la France, l'Italie, l'Égypte, la Jordanie, le Qatar, la Turquie et Chypre, ainsi que dans la plupart des régions du Liban.
À la rencontre du troupeau dont il a la charge, le patriarche maronite porte deux messages : celui de la foi dans le Christ, minée par le sécularisme et qu'il est devenu de mode de décrier, et celui d'un Liban communautaire divisible à l'infini.
Le patriarche porte aussi le poids de l'incompréhension et des bouderies de certains, et celui d'un printemps arabe ambigu, aussi lourd de promesses que de menaces, et dont les premiers bourgeons ont éclaté quelques mois à peine après la tenue à Rome d'un synode consacré aux Églises catholiques au Moyen-Orient, fragilisées par des départs massifs, comme en Irak et en Palestine.
Triomphe du bon sens
À Montréal, malgré une consigne de réserve donnée dans certains cercles, c'est le bon sens qui a fini par triompher, et la ville a réservé un accueil chaleureux, et par moments exubérant, au patriarche Raï.
À toutes les étapes de sa visite montréalaise, que ce soit au célèbre sanctuaire de l'Oratoire, au cours du dîner offert en son honneur par la Fondation maronite dans le monde, au centre islamique de la communauté chiite à Montréal, à la messe du matin à la cathédrale Saint-Charbel ou à la paroisse Saint-Antoine, fourbu mais heureux, le patriarche a soulevé la ferveur d'une foule encore très libanaise. Le Canada, en effet, est un pays d'émigration relativement récente et le flux humain massif des années de guerre a fait de Ville Saint-Laurent un véritable « quartier libanais ».
C'est dans l'oratoire Saint-Joseph, un lieu-symbole bâti en lignes massives sur un promontoire dominant Montréal, à l'origine Ville Marie, que le patriarche a célébré, en ce mois de mai, sa première messe. L'office s'est tenu en présence de l'archevêque de Montréal, Christian Lépine, et a été suivi avec émotion par des milliers de maronites venus là de tous les quartiers de Montréal, dans une immense nef comparable à celle de la basilique de Harissa.
Les représentants de toutes les Églises catholiques orientales ont également contribué à donner à l'événement la solennité voulue. L'évêque grec-orthodoxe de Montréal, Mgr Alexandre Mufarrij, originaire de Bechmezzine, a assisté à l'office.
Dans les rangées, le chargé d'affaires de l'ambassade du Liban, Georges Abouzeid, le consul général du Liban à Montréal, Khalil Habre, Maria Mourani, députée canadienne représentant le Bloc québécois, Nehmat Frem, vice-président de la Fondation maronite dans le monde et président de l'association des industriels, Hyam Boustany, directrice de la Fondation, et Antonio Andari, directeur de ses relations extérieures, ainsi qu'une pléiade d'hommes d'affaires libanais venus des quatre coins du Canada.
Bien en évidence, au premier rang, les représentants des trois grandes communautés islamiques libanaises : Nabil Abbas, proche de Nabih Berry, Saïd Fawaz et Hassan Ezzeddine. La nef est pleine à craquer. S'ils n'ont pu venir au nom de leur parti politique, beaucoup sont là à titre personnel. L'appel du Liban, la nostalgie d'une patrie inaccessible aux budgets modestes ont été les plus forts.
Dans son homélie, le patriarche place sa visite pastorale sous le signe de la préservation de la convivialité, source authentique de l'identité libanaise supracommunautaire.
Il développera longuement cet argument au cours du dîner de gala offert en son honneur par la Fondation maronite dans le monde.
En attendant, l'office terminé, le patriarche s'offre un bain de foule sur l'esplanade immense de l'Oratoire, dans la lumière dorée du soleil couchant. Pour son arrivée, en effet, Montréal s'est offert, après des jours de grisaille, la première grande journée ensoleillée de la saison. Du jour au lendemain, les feuilles d'érable poussent sur les branches des arbres qui étaient encore nus la veille. Le patriarche est arrivé à Montréal en même temps que le printemps.
Le « savoir-faire » libanais
Le soir, devant plusieurs centaines de convives invités par la Fondation maronite dans le monde, le patriarche redira son credo libanais, son hostilité viscérale aux divisions sectaires, son attachement inébranlable à la convivialité islamo-chrétienne. Il le fait dans un pays où les attentats du 11-Septembre ont fait leurs ravages indélébiles, et où l'islamophobie est en progrès, avec un afflux de nouveaux immigrants venus de pays musulmans et un taux de natalité bien supérieur au taux moyen. Dans ce contexte, il semble évident que le discours du patriarche pointe en direction d'un « savoir-faire » libanais dans le domaine des relations islamo-chrétiennes unique en son genre. Le patriarche dénonce en même temps une espèce d'embourbement antinational dans le communautarisme qui est en train de détruire le tissu social libanais.
« C'est la culture de la convivialité qui a sauvé le Liban, insiste le patriarche, prenant la parole au cours du dîner de gala qui se tient au prestigieux Queen Elizabeth. Je suis hostile à ceux qui détruisent les ponts (entre les communautés). Nous sommes un seul peuple. Certes, nous vivons une période difficile et notre convivialité connaît des blocages. Mais nous n'avons pas le droit de renoncer à ce qui fait notre mission et notre message. »
« Être un Libanais véritable, c'est construire des ponts, non des murs, enchaîne-t-il. Je refuse de sombrer dans le sectarisme. On cherche à se disculper en affirmant que notre guerre était "celle des autres" sur notre territoire. Mais cette guerre des autres, ce sont des Libanais qui l'ont livrée. Et ce qui se passe aujourd'hui n'est pas différent; même si c'est avec des instruments politiques qu'on la livre. Le Liban ne saurait être le pays de la pensée unique ; comme le sont autour de nous beaucoup de pays arabes. »
« Le Liban est le seul pays arabe à n'avoir pas de religion d'État, conclut le patriarche, intarissable sur le sujet. L'article 9 de la Constitution prévoit cependant que toutes les croyances religieuses sont respectées. Par ailleurs, même si nous avons établi une séparation claire entre la religion et l'État, nous n'avons pas fait de séparation entre l'État et les valeurs religieuses et morales, contrairement à ce qui s'est produit ailleurs. Je crois au Liban un, à son unité par-delà sa diversité. Je suis libanais, et c'est pour moi un honneur que rien ne saurait égaler. »
Au passage, le patriarche met en garde contre « un effondrement » monétaire que provoquerait une augmentation de la dette qui ne s'accompagnerait pas d'une augmentation du PIB. « Notre dette croît de 3 milliards de dollars par an, si je ne me trompe pas », met-il en garde, prenant à témoin le président de l'association des industriels.
Les dix commandements de l'émigré
Le dîner de la Fondation maronite dans le monde devait donner à Nehmat Frem l'occasion de mieux faire connaître les objectifs de l'association dont il est le vice-président. Si la Fondation maronite dans le monde suit de si près les voyages pastoraux du patriarche en dehors du Liban, c'est en effet pour répandre sa propre bonne nouvelle, qui est la simplicité même : partez s'il le faut, mais préservez à tout prix vos liens avec le Liban en y faisant enregistrer vos mariages et la naissance de vos enfants. Ce faisant, vous rendez service à votre pays d'origine et préservez la formule de coexistence libanaise. La fondation est là pour vous aider à le faire, sans distinction d'appartenance communautaire, le mot « maronite » étant là simplement pour dire que cette communauté s'est assigné cette mission.
Pour illustrer ses propos, M. Frem fournit des chiffres. Il souligne que les Libanais ont la palme mondiale de l'attachement financier au pays, avec des virements d'un total annuel de 7 milliards de dollars. Mais sur les listes électorales, dit-il, anomalie : 75 % des Libanais sont célibataires, ce qui signifie que des milliers de mariages ne sont pas enregistrés au Liban.
Et de proposer, mi-sérieux, mi-plaisant, les dix commandements du Libanais émigré : retardez le plus possible votre départ, gardez vos liens avec vos paroisses, respectez les lois du pays d'accueil, n'entrez pas en compétition avec vos compatriotes, enregistrez vos mariages et la naissance de vos enfants, et parlez-leur dans votre langue maternelle, envoyez-les au Liban autant que possible dans des programmes d'échanges scolaires ou de vacances d'été, si la fortune vous sourit, achetez une parcelle de terrain ou investissez au Liban, quand vous songez au mariage, ne dédaignez pas celles qui sont au pays, quand vient l'heure de la retraite, prenez-la au Liban et quand sonne l'heure du départ, reposez en terre libanaise... Un beau programme dont l'Église maronite reprend à son compte certains des points, avec des programmes d'enseignement de la langue arabe et l'organisation de loisirs pour encadrer les jeunes maronites. Mais il est évident que les difficultés pour préserver l'identité libanaise sont énormes.
La leçon du Canada
Mais le Canada a aussi du bon – c'est le moins qu'on puisse dire – et semble avoir donné aux émigrés une leçon de pluralisme. Le fait est ressorti de façon claire des discours tenus au centre islamique de Montréal, relevant de la communauté chiite, où le patriarche a reçu, sur recommandation expresse de Nabih Berry, un accueil triomphal. Prenant la parole à cette occasion, cheikh Nabil Abbas a tenu à l'affirmer en français : « Notre appartenance libanaise s'est fortifiée et bonifiée de l'expérience canadienne et de la promotion sans discrimination de la pluralité religieuse et culturelle. » On ne saurait mieux dire ni faire, et la leçon vaut pour tous sans exception.
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Réactions des internautes à cet article
- Idiot...tout simplement idiot...le boycott de Mgr Raï est idiot...je le dis d'autant plus clairement que ses positions font plus que m'interroger...mais c'est quand même idiot...
GEDEON Christian
- Bien le Bonjour ya Sursock éhh, ya Madame Sursock ; en ce Joli mois de Mai ! En effet, très grand Désespoir, comme vous l'avez si bien pointé : Ya Roûm éhh.
Antoine-Serge KARAMAOUN
- En ces «Printanières», j'envoie des brins de muguet bien mérités à M. Karamaoun pour ses textes si inventifs. Ils ne sont pas simplement acrobaties linguistiques mais leçon de Sagesse et de lucidité accompagnés d'un humour très caustique. «L'humour est la politesse du désespoir», disait Bergson. M. Karamoun, lui, connaît bien les MOTS qu'il pratique, tel un jongleur, afin d'exorciser les MAUX. Solidairement.
Nayla Sursock
- L'adaptation de la tradition du "maronitisme" à la réalité de ces Printanières est primordiale aujourd'hui. Car, depuis le départ du Batrak Primordial, Mâr Nasrallah Sfeïr, les maronites héritent du règne de "Râéé" dont la rigidité s'accuse au fil des jours, jusqu'à presque mettre cette Eglise "en Péril" ! Avec notamment Sa "fameuse bulle" de l'Elysée qui tâchait de "comprendre" l'usage de la férocité contre les Sains Syriens par "l'Assadique" d'à côté et les quarante années éminemment despotiques des "deux Assadiots" père et fils, "vitaux" pour la protection des chrétiens de cette région à ce qu'il parait ; d'après Räëé ! Le bilan de ce héraut du "Maronitisme" Strict ; M.Râéé ; est déjà fait, pour qu'il soit nécessaire d'encore s'y attarder ! On peut d'ailleurs disserter à l'infini sur l'adéquate place du curseur entre ses "revigorantes Jamborees" aux quatre coins de ce "maronitisme" Immigré de cette fertile ! montagne "Campagnardisée", sa communication qui rassure si fort, mahéék, les béjaunes et puinés "(h)Amèèèrs" et les "bérets encore déshérités" : Ils n'ont plus peur, les pâmés, le "fakîh" est à leurs côtés ; sa fierté maronitique retrouvée et, d'autre part, ses rendez-vous avec les Sains ; Manqués ! Eux qui osent Ne Pas "comprendre" ces Carnages "baassyriens" contre les Saints Syriens, sunnites ou chrétiens ; par ce "lionceau baassdiot baassyrien hypophysaire lilliputien" : perpétrés.
Antoine-Serge KARAMAOUN
- - - Merci à monsieur Fady Noun témoin de l'histoire , pour cet excellent article et juste témoignage sur la densité de la foule venue l'accueillir et la ferveur qui entoure le succès de la visite du Patriarche Berger Al-Rahi dans tout son périple et plus précisément au Canada où malheureusement des appels au boycott à cette visite , sont venus du pays et de sa propre communauté !! qui ont été relayés ICI par certains qui se reconnaîtront !! Du jamais vu dans la très longue et très ancienne histoire de la très prestigieuse église MARONITE ! Pardonne leur Seigneur , car ils ne savent pas ce qu'ils font .
JABBOUR André
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Arabes du Christ
" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
jeudi 10 mai 2012
Rai - canada-
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Raï aux Libanais d'Ottawa : Le printemps du Liban, c'est vous !
OLJ- Par Fady NOUN | 09/05/2012
Bain de foule pour Mgr Raï.
Le patriarche maronite est arrivé lundi dans la capitale fédérale du Canada, Ottawa, deuxième étape de sa tournée dans ce pays. Prochaine destination : Halifax, qu'il visite aujourd'hui.
À deux heures de route de Montréal, Ottawa, la capitale fédérale canadienne, donne l'apparence d'une ville plus insulaire, moins cosmopolite que Montréal. Elle abrite une forte communauté d'origine libanaise, la plus importante de l'agglomération, selon le ministre canadien de l'Émigration qui assistait hier soir au banquet offert en l'honneur du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, au Palais des Congrès de la ville.
Selon le P. Raymond Hanna, le pasteur de cette communauté, il y aurait 25 000 Canadiens d'origine libanaise à Ottawa, dont quelque 17 000 maronites, qui ne donnent pas du tout l'impression d'être de pauvres émigrants aspirant à rentrer chez eux. Bien au contraire, ils semblent tous bien installés et contents d'avoir (re)fait leur vie loin des mauvaises langues, de la bureaucratie, des enlisements administratifs et économiques, et des blocages politiques du Liban.
L'histoire du P. Raymond Hanna est, en elle-même, une épopée. Originaire de Tarchiche, moine de l'ordre maronite libanais, prêtre, Raymond Hanna doit la vie sauve à un réflexe de courage aussi exceptionnel que providentiel. Arrêté en 1977 sur la route de Hammana, sur le point d'être liquidé – Tarchiche, à l'époque, est un terreau de miliciens « chrétiens » –, le P. Hanna s'est jeté de la voiture en marche qui l'emportait vers la mort, à l'instant même où le malabar à côté de lui chargeait son fusil-mitrailleur. Il parvient à s'enfuir à travers bois, se cachant jusqu'à la nuit, avant de forcer la porte d'une maison – il se croyait à Hammana, pour se retrouver face à face avec ... un druze. Il était toujours à Falougha. Mais l'homme – l'homme d'honneur, tel qu'il en reste au Liban –, s'engage à le protéger. En guise de protection, il le conduit au QG local de l'armée syrienne (!). Mais tout finit bien et quelques semaines plus tard, le P. Raymond Hanna prend l'avion pour le Canada. C'était il y a 35 ans.
En cours de soirée, le chargé d'affaires de l'ambassade du Liban, Georges Abou Zeid, devait proposer que le P. Raymond succède à Mgr Joseph Khoury, qui est sur le point d'atteindre l'âge de la retraite, comme évêque maronite du Canada. L'énorme ovation qui a accueilli cette proposition reste significative de l'amour que la communauté maronite porte à cet homme bourru qui avale la moitié de ses mots, tant il parle vite.
Un pasteur aimé de tous
Le P. Hanna, qui a levé 300 000 dollars en une semaine pour acheter l'église Saint-Charbel mise en vente – une chose impensable chez nous, mais courante dans un Canada qui se déchristianise à vue d'œil –, a également persuadé sa paroisse d'acheter une école qui se trouvait à proximité et qui était convoitée par la communauté musulmane d'Ottawa, et de dépenser 5 millions de dollars pour la restauration de l'église. Résultat, celle-ci est vraiment resplendissante avec son plafond en boiserie et se trouve au centre d'un vaste complexe pastoral où, pour l'Assomption (15 août), le P. Hanna et le conseil pastoral qui le couve organisent un festival d'une semaine où l'on vient de loin pour se retremper dans l'ambiance libanaise. Avec ses seuls « donuts », assure le prêtre, la paroisse a fait 10 000 dollars de rentrées...
Le prêtre est efficacement assisté, dans son travail pastoral, par une communauté de religieuses antonines conduite par sœur Eva Chamoun, qui assure à prés de 400 jeunes maronites des cours dans les trois langues du Liban, l'arabe, le français et l'anglais.
Le patriarche infatigable Et le patriarche dans tout
ça ? L'homme semble infatigable. Accueilli par une « zaffé » qui a fait danser tout le monde, le patriarche a célébré une messe sereine, dans une église bondée et fleurie comme pour un grand mariage. Il a ensuite assisté, imperturbable, au classique « banquet » dont les derniers plats, les plus consistants, repartent à peine entamés. Il prend la parole en dernier et tente de trouver les mots qu'il faut pour remercier la communauté de son accueil. Au dîner d'Ottawa, de nombreux officiels sont là, dont le ministre canadien de l'Émigration. En privé, le patriarche s'exclame : « Tout le Liban est là, nos montagnes se vident. »
Notons que, comme à Montréal, les officiels des Forces libanaises ont boudé la réception, mais les proches ont ignoré cette consigne allant à l'encontre du bon sens.
Cette inquiétude ne se reflétera pas dans ses propos publics. « Vous êtes bien là où vous êtes ? Pas de problèmes, dit-il, s'adressant aux convives. Personne ne vous demande de rentrer. Le pays ne peut vous contenir tous, mais restez liés au Liban. Gardez-le à l'esprit dans votre nouvelle patrie. Le Liban, ce n'est pas d'abord un pays, mais une communauté humaine. Si le monde arabe aspire à un printemps de démocratie, le printemps du Liban, c'est vous. Oui à un printemps libanais dans les pays d'émigration. Apprenons de nos pays d'accueil le sens de l'appartenance à un État de droit, à un État qui se respecte, à un État qui, s'il prélève des taxes, offre en échange des services. Si le tronc de l'arbre se trouve au Liban, quelle importance si ses branches s'étendent dans le monde ? Mais veillez à ce que ce tronc soit en bonne santé, apporterez-lui vos soins. »
Et d'enchaîner en référant l'assemblée aux efforts inlassables déployés par la Fondation maronite dans le monde pour assurer la pérennité du lien entre le monde de l'émigration et la mère patrie. « Enregistrez vos mariages, enregistrez les naissances », répète-il, sachant bien qu'une campagne de motivation est nécessaire pour convaincre des Canadiens bien installés à Ottawa de ne pas omettre le geste d'appartenance au Liban consistant à y faire enregistrer les mariages et les naissances, ne serait-ce que par solidarité avec ceux qui sont restés dans un pays difficile où des controverses incessantes minent la confiance dans l'avenir.
JTK = Envoyé de mon iPad.
Raï aux Libanais d'Ottawa : Le printemps du Liban, c'est vous !
OLJ- Par Fady NOUN | 09/05/2012
Bain de foule pour Mgr Raï.
Le patriarche maronite est arrivé lundi dans la capitale fédérale du Canada, Ottawa, deuxième étape de sa tournée dans ce pays. Prochaine destination : Halifax, qu'il visite aujourd'hui.
À deux heures de route de Montréal, Ottawa, la capitale fédérale canadienne, donne l'apparence d'une ville plus insulaire, moins cosmopolite que Montréal. Elle abrite une forte communauté d'origine libanaise, la plus importante de l'agglomération, selon le ministre canadien de l'Émigration qui assistait hier soir au banquet offert en l'honneur du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, au Palais des Congrès de la ville.
Selon le P. Raymond Hanna, le pasteur de cette communauté, il y aurait 25 000 Canadiens d'origine libanaise à Ottawa, dont quelque 17 000 maronites, qui ne donnent pas du tout l'impression d'être de pauvres émigrants aspirant à rentrer chez eux. Bien au contraire, ils semblent tous bien installés et contents d'avoir (re)fait leur vie loin des mauvaises langues, de la bureaucratie, des enlisements administratifs et économiques, et des blocages politiques du Liban.
L'histoire du P. Raymond Hanna est, en elle-même, une épopée. Originaire de Tarchiche, moine de l'ordre maronite libanais, prêtre, Raymond Hanna doit la vie sauve à un réflexe de courage aussi exceptionnel que providentiel. Arrêté en 1977 sur la route de Hammana, sur le point d'être liquidé – Tarchiche, à l'époque, est un terreau de miliciens « chrétiens » –, le P. Hanna s'est jeté de la voiture en marche qui l'emportait vers la mort, à l'instant même où le malabar à côté de lui chargeait son fusil-mitrailleur. Il parvient à s'enfuir à travers bois, se cachant jusqu'à la nuit, avant de forcer la porte d'une maison – il se croyait à Hammana, pour se retrouver face à face avec ... un druze. Il était toujours à Falougha. Mais l'homme – l'homme d'honneur, tel qu'il en reste au Liban –, s'engage à le protéger. En guise de protection, il le conduit au QG local de l'armée syrienne (!). Mais tout finit bien et quelques semaines plus tard, le P. Raymond Hanna prend l'avion pour le Canada. C'était il y a 35 ans.
En cours de soirée, le chargé d'affaires de l'ambassade du Liban, Georges Abou Zeid, devait proposer que le P. Raymond succède à Mgr Joseph Khoury, qui est sur le point d'atteindre l'âge de la retraite, comme évêque maronite du Canada. L'énorme ovation qui a accueilli cette proposition reste significative de l'amour que la communauté maronite porte à cet homme bourru qui avale la moitié de ses mots, tant il parle vite.
Un pasteur aimé de tous
Le P. Hanna, qui a levé 300 000 dollars en une semaine pour acheter l'église Saint-Charbel mise en vente – une chose impensable chez nous, mais courante dans un Canada qui se déchristianise à vue d'œil –, a également persuadé sa paroisse d'acheter une école qui se trouvait à proximité et qui était convoitée par la communauté musulmane d'Ottawa, et de dépenser 5 millions de dollars pour la restauration de l'église. Résultat, celle-ci est vraiment resplendissante avec son plafond en boiserie et se trouve au centre d'un vaste complexe pastoral où, pour l'Assomption (15 août), le P. Hanna et le conseil pastoral qui le couve organisent un festival d'une semaine où l'on vient de loin pour se retremper dans l'ambiance libanaise. Avec ses seuls « donuts », assure le prêtre, la paroisse a fait 10 000 dollars de rentrées...
Le prêtre est efficacement assisté, dans son travail pastoral, par une communauté de religieuses antonines conduite par sœur Eva Chamoun, qui assure à prés de 400 jeunes maronites des cours dans les trois langues du Liban, l'arabe, le français et l'anglais.
Le patriarche infatigable Et le patriarche dans tout
ça ? L'homme semble infatigable. Accueilli par une « zaffé » qui a fait danser tout le monde, le patriarche a célébré une messe sereine, dans une église bondée et fleurie comme pour un grand mariage. Il a ensuite assisté, imperturbable, au classique « banquet » dont les derniers plats, les plus consistants, repartent à peine entamés. Il prend la parole en dernier et tente de trouver les mots qu'il faut pour remercier la communauté de son accueil. Au dîner d'Ottawa, de nombreux officiels sont là, dont le ministre canadien de l'Émigration. En privé, le patriarche s'exclame : « Tout le Liban est là, nos montagnes se vident. »
Notons que, comme à Montréal, les officiels des Forces libanaises ont boudé la réception, mais les proches ont ignoré cette consigne allant à l'encontre du bon sens.
Cette inquiétude ne se reflétera pas dans ses propos publics. « Vous êtes bien là où vous êtes ? Pas de problèmes, dit-il, s'adressant aux convives. Personne ne vous demande de rentrer. Le pays ne peut vous contenir tous, mais restez liés au Liban. Gardez-le à l'esprit dans votre nouvelle patrie. Le Liban, ce n'est pas d'abord un pays, mais une communauté humaine. Si le monde arabe aspire à un printemps de démocratie, le printemps du Liban, c'est vous. Oui à un printemps libanais dans les pays d'émigration. Apprenons de nos pays d'accueil le sens de l'appartenance à un État de droit, à un État qui se respecte, à un État qui, s'il prélève des taxes, offre en échange des services. Si le tronc de l'arbre se trouve au Liban, quelle importance si ses branches s'étendent dans le monde ? Mais veillez à ce que ce tronc soit en bonne santé, apporterez-lui vos soins. »
Et d'enchaîner en référant l'assemblée aux efforts inlassables déployés par la Fondation maronite dans le monde pour assurer la pérennité du lien entre le monde de l'émigration et la mère patrie. « Enregistrez vos mariages, enregistrez les naissances », répète-il, sachant bien qu'une campagne de motivation est nécessaire pour convaincre des Canadiens bien installés à Ottawa de ne pas omettre le geste d'appartenance au Liban consistant à y faire enregistrer les mariages et les naissances, ne serait-ce que par solidarité avec ceux qui sont restés dans un pays difficile où des controverses incessantes minent la confiance dans l'avenir.
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mercredi 9 mai 2012
Fwd: Issr -usj
Date: 5 mai 2012 08:57:12 HAEE
Objet: Issr -usj
Issr -usjc = crédit s = séance2012-2013Semestre IMardi 02.10.2012samedi 26.01.2013Semestre IIMardi 12.02.2013Samedi 15.06.2013Semestre III 2012-2013Mardi 02.10.2012samedi 24.01.2013Mardi15h00-16h30Gestion des ressources humaines (I)3 c – 14 s L. Optionnelle FerméeR. Hayek – Jessica AkikiAccueil et discernement spirituels 2 c – 10 sJamilé RichaEthique de la responsabilité et du volontariat 3 c – 10 sEdgard El HaibyMardi17h00-18h30Droit canonique des institutions 2 c – 10 sJean-Paul Abou GhazaliMarketing et relations publiques 3 c – 14 sHilda BayramyanGestion des ressources humaines (II) 4 c – 14 sR. Hayek – Jessica AkikiMardi18h45 – 20h15Stratégies de communication chrétienne sur Internet 3 c – 14 sFadi ElmirAtelier: Leadership, communication et dynamique de groupes 4 c – 14 sNoha DaccacheCharismes et célébration de la foi 3 c – 10 sGeorges Melki*________________________________________________Jeudi15h00-16h30Optionnelle ouverteEvénement, communication et Médias de masse 3 c – 10 sJoseph KhouraichGestion financière et comptabilité 3 c – 14 sMona Said BoustanyJeudi17h00-18h30Sociologie des institutions religieuses 3 c – 10 sThom SickingSéminaire de méthodologie 4 c – 14 sEdgard El HaibyLe droit et la mise en œuvre des droits 3 c – 14 sHady RachedJeudi18h45 – 20h15Management et organisation 4 c – 14 sHilda BayramyanLa Révélation biblique comme récit multiforme 2 c – 10 sAntoine AoukarEntreprenariat et partenariat 4 c – 14 sCamile AssafSamedi8h30 – 11h45Séminaire : Ecclésiologie pratique dans le contexte de l'œcuménisme et de la pluralité religieuse 4 c – 14sGaby HachemAnalyse des pratiques 5 c – 10 sMarwan Tabet & E. Haiby3ème et 4ème semestresSessions : De jeudi soir à samedi (18 h)Jeudi (3 h): 17h – 18h30 + 18h45 – 20h15Vendredi (7.5 h) : 08h – 13h30 + 15h – 18h30Samedi (7.5 h) : 08h – 13h30 + 15h – 18h301ère année :1- Complexité, action et pastorale : Albert Lorent, sj2- Ministères, charismes et professionnalisme : Anne-Marie Petitjean2ème année :3- Croire aujourd'hui : Jean-Louis Souletie4- Méthodologie pédagogique : Denis Villepelet
ندوة في الوكالة البطريركية في روما
ندوة في الوكالة البطريركية في روما
"دور مسيحي الشرق الأوسط في الحوار بين الشرق والغرب".
روما، الثلاثاء 8 مايو 2012 (ZENIT.org). – نظّمت الوكالة البطريركية في روما ندوة حوارية تحت عنوان: "دور مسيحي الشرق الأوسط في الحوار بين الشرق والغرب".
شارك فيها رئيس المجلس البابوي للحوار بين الأديان الكاردينال جان لوي توران،
رئيس أساقفة بيروت للموارنةورئيس اللجنة الأسقفية لوسائل الإعلام، المطران بولس مطر،
والأب سمير خليل اليسوعي.
أدارت الندوة الدكتورة أمل حزين ضو،
وحضرها سفراء الدول المعتمدين لدى الكرسي الرسولي ،
سفير لبنان العميد جورج خوري ،
سفير فرنسا برونو جوبرت،
سفير كوريا هونغ سون هن ،
سفير قبرص جورجيوس بولدس،
سفير الجمهورية الإسلامية الإيرانية الشيخ علي أكبر نصاري،
والقائم بأعمال السفارة اللبنانية في الدولة الإيطالية السيد كريم خليل،
وسفير جمهورية العراق لدى الفاتيكان حبيب محمد هادي الصدر،
وممثلين عن سفراء كل من دولة البرازيل، أفغانستان وباكستان،
السفير البابوي المطران ادمون فرحات ،
و الزائر الرسولي لكنيسة السريان الكاثوليك في أوروبا المطران ميخائل جميل،
ومدير المركز الكاثوليكي والوكيل البطريركي لكنيسة الأرمن الكاثوليك في روما الأب جورج دنكاية،
ومدير المركز الكاثوليكي للإعلام الأب عبدو بو كسم،
ووكلاء الرهبانيات المارونية في روما، ؛الأب سليم الرجي، الأب إلياس جمهوري ، الأب ماجد مارون، القيم البطريركي الماروني في روما، الخوري جوزيف صفير،
دوحشد من الكهنة والرهبان والراهبات ورجال الفكر والسياسة المهتمين بالحوار بين الأديان.
- بدايةً رحب الوكيل البطريركي الماروني في روما الخورأسقف طوني جبران بالمنتدين والحضور مشدّداً في كلمته على الدور الذي لعبته المدرسة المارونية في روما، منذ بدايتها حتى يومنا، في عملية التواصل بين الشرق والغرب كجسرٍ متين للحوار المنفتح على إحترام الآخر وقبوله والتفاعل معه على قاعدة الحوار البّناء الذي يحترم القيّم الإنسانية والأخلاقية التي هي عنصرٌ جامع وموحد بين الأديان السماوية، مستحضراً في هذا المجال، ما قد دعا إليه غبطة البطريرك مار بشارة بطرس الراعي، من خلال شعاره البطريركي "شركة ومحبة"، داعياً إلى الإنفتاح والتواصل بعيداً عن قيود التعصب ومعتبراً أن كل انسان هو قيمة مضافة تعزز روابط التلاقي بين الشعوب.
- بعدها أدت جوقة المدرسة البطريركية المارونية في روما، بقيادة الخوري فريد صعب، الأناشيد المريمية والمزامير التي تدعو للسلام والصلاة.
- ثم كانت المداخلة الأولى للكاردينال توران تحت عنوان: "الكنيسة الجامعة بالمقارنة مع القيم الإنسانيّة والدينيّة":
"شدد فيها على المسيرة التاريخية بين الشرق والغرب، مركزاً على أهمية دور مسيحي لبنان ،بتجربة العيش المشترك ،عارضاً بتسلسل تاريخ الشرق وأهمية الدور المسيحي فيه حتى في احلك الظروف عندما إعتبر مسيحيو الشرق "مسيحي الدرجة الثانية "، واعتبر توران: " أن مسيحي الشرق لهم ألحق وقد اثبتوا بجدارة على مدى العصور، صلابة وجودهم وقيمة تمركزهم وإنفتاحهم من خلال القيم والفضائل المسيحية التي تربوا عليها" .
وأشار الكاردينال توران "إلى توجيه الأنظار وأخذ العبر من إختبارات مسيحي الشرق، مشدداً على نقاط ثلاث :
"الرؤية الحقيقية السليمة تجاه مسيحي الشرق كنموذج حي للعيش المنفتح"
وعلى "النقد البناء لعمليات العيش المشترك والأخذ بعين الإعتبار كل الظروف القاهرة والحروب والآلام التي تمخض فيها الشرق"،
وعلى "الإيمان بأن الإله الواحد ومحبّة القريب هما الجامع لإنجاح عمليةالتواصل والحوار".
- بعدها ألقى المطران بولس مطر المداخلة الثانية تحت عنوان:"مسيحي الشرق والربيع العربي"جاء فيها:
"اعتبرأن الربيع العربي لن يزهر إلا بتساوي حقوق العيش بين المسيحيين والمسلمين، لأن الإشكالية المطروحة لا تندرج في خانة قبول أو رفض هذا الربيع العربي، انما الدعوة أشمل وأوسع وتدعونا مباشرةً إلى إنفتاحٍ سليم وعدم التمادي بالاجتهادات والادعاءات".
كما ذكر مطر "بأهمية العودة إلى الإرشاد الرسولي "رجاء جديد للبنان" والمفاصل الأساسية التي تبنى عليها قواعد التفاهم والإصغاء والحوار الحق، مشيراً في الوقت عينه إلى دور المجمع الخاص بكنيسة الشرق الأوسط، الذي دعا إليه قداسة البابا بنديكتوس السادس عشر، والذي من كلامه نفهم دور المواطنية وقيمتها وعظم الحرية ومسؤوليتها، فنعي وندرك أن المواطنية حق والحرية هبة من الله" .
وختم سيادته بالقول: " أن مسيحي الشرق مدعوون إلى التمسك بقيمهم المسيحية، ليكونوا كالخمير في العجين، ولكي يتمكنوا من أن يكونوا دائماً وأبداً على أهبة الإستعداد لقراءة علامات الأزمنة، والتمسك بانتمائهم وهويتهم المشرقية، وعدم التأثر والخوف الشديد من المستجدات على مختلف الصعد ، فدعوة المسيحي مزدوجة فيها الرسالة والفطنة لإكمال المسيرة الإيمانية الشرقية بعزمٍ وتفاهم وحوار".
- ثم كانت مداخلة الأب الدكتور سمير خليل اليسوعي تحت عنوان "الهوية الدينية للشرق الأوسط" جاء فيها:
عرض خلالها لمحة فلسفية مشرقية شاملة، أظهرت بطريقة تصاعدية أهمية الفكر العربي المشرقي وقيمة إنتماء الشعوب وتمسكهم بأرضهم وإنتمائهم وأديانهم، معبراً عن آثار الجروح التي خدشت كيان الشرق وكرامة الإنسان، جراء الكم اللامحدود من الإنقسامات والنزاعات والحروب الدينية والسياسية والإقتصادية، فحولته في أحيانٍ كثيرة لعيش العداوة مع أخيه الإنسان.
كما أوضح الأب سمير في سياق حديثه عن "أهمية وضرورة الحفاظ على ألهوية الشرقية ، هذا الشرق الذي كان وما زال نموذجاً حياً للغنى بتعددية الطوائف والأديان"، وعن "أهمية إحترم الأخرين بموجب القيم والفضائل المسيحية".
وقد انطبعت مداخلته بأسلوبه الخاص وأمثاله الحياتية المعاشة والتي أظهر من خلالها "أهمية معرفة ألعوائق والعواقب لمنع التواصل الغير السليم بين الأديان عامةً والمسيحية والإسلام بشكلٍ خاص" .
وختم بالدعوة إلى إحترام "الحرية" ما دامت من لدن الله هبةً مجانيةً لكل إنسان...
ثم دار النقاش بين المحاضرين والحاضرين واختتمت الندوة بمداخلة لسفير جمهورية العراق لدى الفاتيكان، السيد حبيب محمد هادي الصدر بيّن فيها: "أهمية الدور الريادي الذي لعبه مسيحيو الشرق في النهضة العربية وعلاقاتهم الوطيدة والبناءة مع العالم الغربي، والتي يستوجب استعمالها اليوم لتبديد المعلومات المغلوطة عن الشرق (...) والشعوب العربية، وبشكلٍ خاص بعد أحداث 11 أيلول 2001، والتي نجم عنها مواقف غربية مجحفة حيال القضايا العربية والإسلامية الملحة، داعياً إلى تأسيس نظام داخلي أمني يلتزم به الجميع للتفاهم وعلى السلوك القويم لبناء أسس التعايش بين الشرق والغرب على إختلاف الأديان والثقافات بعيداً عن كل تهميشٍ أو خلفياتٍ عرقية وفكرية ودينية...
ختاماً كان لقاء عائلي جمع الحاضرين على مائدة الوكالة البطريركية المارونية في روما.
تقرير المركز الكاثوليكي للإعلام
JTK = Envoyé de mon iPad.
mardi 8 mai 2012
- حبيب معلوف : «ديالكتيك» المطران أنطوان ـ حميد موراني
- حبيب معلوف : «ديالكتيك» المطران أنطوان ـ حميد موراني
As-Safir Newspaper 24/4/2012
ما كنت افهم المطران حميد موراني كثيرا عندما كان أستاذي في الفلسفة، في فلسفة هيغل تحديدا. فهمته أكثر من خلال الحوارات معه في فترة لاحقة، حين كنت أزوره، بين سنة وأخرى، في فصل الصيف في مشتى الحلو في سوريا.
كانت نظرية هيغل في حوار السيد والعبد تشغلني كثيرا. فالسيد أصبح سيدا عندما قبل التحدي والمبارزة حتى الموت. والعبد أصبح عبدا لأنه خاف الموت وجَبن وتهرب من المواجهة. من يغامر بحياته يكسب السيادة عليها، ومن يخف ان يفقد حياته يصبح عبدا للمغامرين.
آلمني كثيرا هذا النوع من المنطق. ولم اقتنع كثيرا بهذا النوع من الصراع على الحياة.
وإذ لم أخفِ انحيازي الى العبد في هذه اللعبة غير العادلة بنظري، نبهني أستاذي الى ان اللعبة لا تتعلق بالعدالة كقيمة أولى او عليا او واحدة في الحياة. برأيه ان فكرة الصراع هي المفتاح لفهم العالم، كما ان الجدل او «الديالكتيك» بحسب لغة هيغل، هو المفتاح للوصول الى الحقائق.
لكن هل تصبح الحقيقة هي القيمة العليا؟ يسأل التلميذ المتسرع للمعرفة؟ ربما. لكن القيمة العليا عند أفلاطون هي الخير العام. فهل تجب التضحية بالحقيقة والعدالة والجمال... من اجل الخير العام؟
كل الحوارات اللاحقة مع المطران كانت تدور في معظمها حول فلسفة القيم.
لم نخض ولا مرة حوارات دينية صرفة، الفلسفة هي التي كانت تحتل الصدارة في المناقشات.
المرة الوحيدة التي تطرقنا فيها الى وظيفته الدينية، كانت بعد ان كتب مقالة في الزميلة «النهار»، ينتقد فيها (ضمنا) السقف العالي في خطاب البطريرك صفير تجاه النظام السوري (قبل انسحاب القوات السورية من لبنان).
لم نناقش المقالة يومها، بل عدنا مرة اخرى الى جدل القيم.
كان المطران حميد يعتبر ان الفضيلة هي وسط بين رذيلتين. لم يكن توفيقيا على الطريقة القروية. كان ديالكتيكيا.
بمعنى ان طرح الفكرة ونقيضها، لا يفترض ان يؤديا الى تضارب، بل الى إنتاج فكرة ثالثة، ليست كالأولى ولا هي كالثانية، بل تحمل المعنيين، بالإضافة الى المعنى الثالث الجديد. فمن جهة يدعو الى تفهم الخصوصيات الثقافية وضرورة المحافظة على قيم الحرية، ومن جهة أخرى يدعو الى المحافظة على قيمة الأمن ولو كانت على حساب بعض الحرية... الى أن يأتي يوم تنجم فيه عن الجدل والصراع بين الفكرتين - القيمتين، فكرة ثالثة توفق بين الأمن والحرية.
عند هذا الحد توقف آخر حوار مع الأستاذ، وها قد رحل من دون ان تسنح فرصة جديدة لمتابعته. ولا شك في ان هناك من سيهتم بالطبع بإعادة جمع كتابات هذا الرجل العميق والمتواضع ليستمر الحوار إلى ما بعد وفاته.
JTK = Envoyé de mon iPad.
dimanche 6 mai 2012
La politique libanaise s’invite dans la tournée que Raï entame aujourd’hui au Canada.
La politique libanaise s'invite dans la tournée que Raï entame aujourd'hui au Canada.
Par Fady NOUN | 05/05/2012- OLJ
C'est en rangs dispersés que les Libanais accueillent le patriarche Béchara Raï au Canada, certains cercles maronites ayant décidé de bouder la visite. La Fondation maronite dans le monde fait tout pour en assurer le succè
Difficile visite que celle qu'entame le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, aujourd'hui, au Canada, et changement complet de paysage par rapport à celui du Mexique, qu'il vient de quitter. Un peu comme les États-Unis, le Canada n'est pas un pays, mais un continent. Mais contrairement aux États-Unis ou au Mexique, l'émigration libanaise y est récente. Elle est étroitement liée à la guerre de 1975, qui a poussé à l'exode des milliers de familles libanaises ayant d'abord atterri à Chypre, et qui, de guerre lasse, ont fini par gagner le Canada, qui n'a pas boudé cet afflux. Les Libanais en général et les maronites en particulier se sont principalement installés à Montréal et dans la province francophone du Québec. Ils y ont édifié un petit Liban sans coupures d'électricité, mais aussi sans la chaleur humaine qui fait notre différence. On y trouve tout, du pain blanc aux feuilles de vigne farcies, mais pas la famille.
Bien intégrés ? Oui et non. Certains ont pris leur parti et ont résolument tourné le dos au Liban. « Bonjour Monsieur, au revoir Monsieur. » Toute la politesse du Canada se sent dans leurs manières. Mais cette politesse même, avec un compatriote, est le signe que la coupure est définitive, que la distance est prise. Avec Marc Diab, le Canada d'origine libanaise a donné son premier soldat tombé – en Afghanistan – dans l'exercice de son devoir militaire envers son pays. Suprême preuve d'intégration.
D'autres sont moins sûrs de leur fait. Ils ne regrettent rien sans doute, mais leur amour pour le Liban et ce qu'est le Liban – à la fois plus qu'un pays et moins qu'un pays – est resté. Ils y viennent une fois par an et s'y attardent volontiers, surtout les longs mois d'hiver où on ne peut pas mettre le nez dehors au Canada. Certains même choisissent, joyeusement, de rentrer, avec le sentiment qu'ils ont fait leur devoir à l'égard de leurs sentiments d'angoisse, qu'ils n'ont abandonnés que pour une autre aliénation.
C'est donc dans des conditions difficiles et avec des moyens de fortune que l'Église maronite, assistée des ordres religieux masculins et féminins, tente de préserver « l'héritage antiochien » en ce Grand Nord où les températures peuvent tomber, durant les rigoureux mois d'hiver, à moins quarante degrés.
Les vocations locales sont inexistantes, non seulement parmi les maronites, mais même au niveau de l'Église catholique dans son ensemble. Une révolution tranquille a dépeuplé, dans les années 60, les bancs des églises, qui ne sont plus fréquentées que par les têtes blanches.
Parfois, celles-là mêmes qui ont contribué, 40 ou 30 ans plus tôt, à ensabler la fontaine d'eau vive. Le sécularisme et une campagne savamment orchestrée par les médias sont passés par là et veillent à ce que ce sentier étroit mais sûr reste embroussaillé, dans l'espoir que les grandes routes de la consommation le fassent oublier une fois pour toutes.
Dans un confort matériel acceptable, mais sans commune mesure avec celui du Liban, l'Église maronite au Canada cherche à accomplir sa tâche.
Mgr Joseph Khoury, l'actuel évêque maronite du Canada, se plaint de n'avoir même pas de vicaire pour l'assister dans les tâches de représentation et le travail administratif. Il insiste aussi sur la question des distances qui séparent les paroisses et les paroissiens maronites les uns des autres. Les prêtres sont en sous-nombre.
Mgr Khoury dispose d'une dizaine de prêtres diocésains pour tout le Canada et coordonne leurs services pastoraux avec l'ordre religieux des antonins et l'ordre maronite libanais, présents au Canada. Les mariamites, eux, ont quitté ces terres inconfortables, frappés de plein fouet par la crise des vocations. L'Église latine a pris la relève en de nombreux endroits.
Discrètement mais efficacement assisté par la Fondation maronite dans le monde de Michel Eddé, le patriarche Raï entame donc une visite pastorale de huit jours (5-13 mai) au cours de laquelle il visitera les principales paroisses maronites du Canada francophone et anglophone. Toutefois, le chef de l'Église maronite ne se rendra pas à Vancouver, sur la côte ouest du pays, où il n'existe pas encore de paroisse. La ville d'Edmonton, à trois fuseaux horaires de Montréal, est l'étape la plus occidentale de son périple. Les grandes villes de Toronto, de Halifax et d'Ottawa ne seront bien évidemment pas oubliées. À Ottawa, une visite au Parlement et des rencontres officielles sont prévues.
Nominations administratives obligent, et en attendant que le Conseil des ministres se décide à nommer un ambassadeur, c'est le chargé d'affaires de l'ambassade Georges Abouzeid qui accueillera le patriarche au nom du Liban.
La petite politique libanaise s'est bien entendu invitée à la tournée. Comme si le Liban n'était pas suffisamment affaibli comme ça, les susceptibilités de l'heure seront au rendez-vous de la visite. En effet, le patriarche a donné son accord pour une rencontre dimanche matin avec les représentants des communautés libanaises chiite, sunnite et druze au Canada, ce qui a froissé des cercles politisés au sein de la communauté maronite, qui ont décidé, en réaction à cette décision, de boycotter la visite du patriarche, pour ce que cela veut dire... Car, de toute façon, l'impact de ce mouvement d'humeur restera limité. Pour leur part, les organisateurs de la visite y voient un affaiblissement du témoignage que le Liban peut et doit apporter devant la communauté internationale en général et les autorités du Canada en particulier.
JTK = Envoyé de mon iPad.
Par Fady NOUN | 05/05/2012- OLJ
C'est en rangs dispersés que les Libanais accueillent le patriarche Béchara Raï au Canada, certains cercles maronites ayant décidé de bouder la visite. La Fondation maronite dans le monde fait tout pour en assurer le succè
Difficile visite que celle qu'entame le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, aujourd'hui, au Canada, et changement complet de paysage par rapport à celui du Mexique, qu'il vient de quitter. Un peu comme les États-Unis, le Canada n'est pas un pays, mais un continent. Mais contrairement aux États-Unis ou au Mexique, l'émigration libanaise y est récente. Elle est étroitement liée à la guerre de 1975, qui a poussé à l'exode des milliers de familles libanaises ayant d'abord atterri à Chypre, et qui, de guerre lasse, ont fini par gagner le Canada, qui n'a pas boudé cet afflux. Les Libanais en général et les maronites en particulier se sont principalement installés à Montréal et dans la province francophone du Québec. Ils y ont édifié un petit Liban sans coupures d'électricité, mais aussi sans la chaleur humaine qui fait notre différence. On y trouve tout, du pain blanc aux feuilles de vigne farcies, mais pas la famille.
Bien intégrés ? Oui et non. Certains ont pris leur parti et ont résolument tourné le dos au Liban. « Bonjour Monsieur, au revoir Monsieur. » Toute la politesse du Canada se sent dans leurs manières. Mais cette politesse même, avec un compatriote, est le signe que la coupure est définitive, que la distance est prise. Avec Marc Diab, le Canada d'origine libanaise a donné son premier soldat tombé – en Afghanistan – dans l'exercice de son devoir militaire envers son pays. Suprême preuve d'intégration.
D'autres sont moins sûrs de leur fait. Ils ne regrettent rien sans doute, mais leur amour pour le Liban et ce qu'est le Liban – à la fois plus qu'un pays et moins qu'un pays – est resté. Ils y viennent une fois par an et s'y attardent volontiers, surtout les longs mois d'hiver où on ne peut pas mettre le nez dehors au Canada. Certains même choisissent, joyeusement, de rentrer, avec le sentiment qu'ils ont fait leur devoir à l'égard de leurs sentiments d'angoisse, qu'ils n'ont abandonnés que pour une autre aliénation.
C'est donc dans des conditions difficiles et avec des moyens de fortune que l'Église maronite, assistée des ordres religieux masculins et féminins, tente de préserver « l'héritage antiochien » en ce Grand Nord où les températures peuvent tomber, durant les rigoureux mois d'hiver, à moins quarante degrés.
Les vocations locales sont inexistantes, non seulement parmi les maronites, mais même au niveau de l'Église catholique dans son ensemble. Une révolution tranquille a dépeuplé, dans les années 60, les bancs des églises, qui ne sont plus fréquentées que par les têtes blanches.
Parfois, celles-là mêmes qui ont contribué, 40 ou 30 ans plus tôt, à ensabler la fontaine d'eau vive. Le sécularisme et une campagne savamment orchestrée par les médias sont passés par là et veillent à ce que ce sentier étroit mais sûr reste embroussaillé, dans l'espoir que les grandes routes de la consommation le fassent oublier une fois pour toutes.
Dans un confort matériel acceptable, mais sans commune mesure avec celui du Liban, l'Église maronite au Canada cherche à accomplir sa tâche.
Mgr Joseph Khoury, l'actuel évêque maronite du Canada, se plaint de n'avoir même pas de vicaire pour l'assister dans les tâches de représentation et le travail administratif. Il insiste aussi sur la question des distances qui séparent les paroisses et les paroissiens maronites les uns des autres. Les prêtres sont en sous-nombre.
Mgr Khoury dispose d'une dizaine de prêtres diocésains pour tout le Canada et coordonne leurs services pastoraux avec l'ordre religieux des antonins et l'ordre maronite libanais, présents au Canada. Les mariamites, eux, ont quitté ces terres inconfortables, frappés de plein fouet par la crise des vocations. L'Église latine a pris la relève en de nombreux endroits.
Discrètement mais efficacement assisté par la Fondation maronite dans le monde de Michel Eddé, le patriarche Raï entame donc une visite pastorale de huit jours (5-13 mai) au cours de laquelle il visitera les principales paroisses maronites du Canada francophone et anglophone. Toutefois, le chef de l'Église maronite ne se rendra pas à Vancouver, sur la côte ouest du pays, où il n'existe pas encore de paroisse. La ville d'Edmonton, à trois fuseaux horaires de Montréal, est l'étape la plus occidentale de son périple. Les grandes villes de Toronto, de Halifax et d'Ottawa ne seront bien évidemment pas oubliées. À Ottawa, une visite au Parlement et des rencontres officielles sont prévues.
Nominations administratives obligent, et en attendant que le Conseil des ministres se décide à nommer un ambassadeur, c'est le chargé d'affaires de l'ambassade Georges Abouzeid qui accueillera le patriarche au nom du Liban.
La petite politique libanaise s'est bien entendu invitée à la tournée. Comme si le Liban n'était pas suffisamment affaibli comme ça, les susceptibilités de l'heure seront au rendez-vous de la visite. En effet, le patriarche a donné son accord pour une rencontre dimanche matin avec les représentants des communautés libanaises chiite, sunnite et druze au Canada, ce qui a froissé des cercles politisés au sein de la communauté maronite, qui ont décidé, en réaction à cette décision, de boycotter la visite du patriarche, pour ce que cela veut dire... Car, de toute façon, l'impact de ce mouvement d'humeur restera limité. Pour leur part, les organisateurs de la visite y voient un affaiblissement du témoignage que le Liban peut et doit apporter devant la communauté internationale en général et les autorités du Canada en particulier.
JTK = Envoyé de mon iPad.
vendredi 4 mai 2012
Fwd: telelumiere just uploaded a video
jeudi 3 mai 2012
Dossier -discrimination antichretienne
Dossier -discrimination antichretienne
Chronique , le magazine mensuel d'Amnesty France, consacre le dossier de son numéro de mai aux discriminations antichrétiennes.
Un premier article, signé Henri Tincq, journaliste, spécialiste des questions religieuses au Monde jusqu'en 2008, propose un état des lieux.
Se gardant d'abuser du terme de « christianophobie », l'auteur constate que dans les rapports du Vatican, comme dans ceux d'Amnesty International ou du département d'État américain, « s'exprime la même inquiétude sur l'avenir de la liberté religieuse ».
Les plus menacés, note-t-il, sont les chrétiens du Maghreb et du Moyen-Orient, estimés entre 10 et 15 millions. « La guerre du Liban, la Révolution islamique en Iran, la guerre civile en Algérie, le long chaos irakien, la poussée islamiste en Palestine (avec le Hamas) avaient été des traumatismes synonymes de marginalisation et d'exode.
Les chrétiens ont survécu comme citoyens de seconde zone, mais certains de leurs hiérarques se sont compromis avec les régimes de dictatures en place (Irak, Syrie, Libye). Aujourd'hui, à l'heure du Printemps arabe, ils semblent à nouveau balayés par le vent de l'Histoire, déchirés entre l'aspiration à la démocratie et la menace des islamistes conquérants dans les urnes. En Égypte, en Syrie, ils sont déstabilisés, isolés et peinent à trouver leur place sur des échiquiers politiques encore instables. »
Henri Tincq aborde ensuite la situation des chrétiens dans certains pays d'Afrique noire – notamment le Nigeria – où l'islamisme est une menace, au Nord Soudan d'où les chrétiens ont été priés de partir, et dans des régions musulmanes réputées plus tolérantes (au Sénégal, au Tchad, dans le Nord Bénin, le Nord-Togo, au Burkina Faso, au Niger, au Mali), « où la tradition de dialogue entre chrétiens et musulmans se heurte à la conception plus militante de l'islam importée par de jeunes musulmans formés en Arabie Saoudite, en Égypte ou en Iran ».
Concernant l'Asie, l'auteur explique que dans les pays à domination musulmane – Indonésie, Malaisie, Pakistan – la cohabitation avec les chrétiens ultra-minoritaires devient également plus difficile, alors qu'en Inde, c'est l'extrémisme hindou qui constitue la principale menace, et qu'en Corée du Nord comme en Chine, ce n'est pas l'intolérance religieuse, mais l'athéisme d'État qui entraîne la persécution des chrétiens. Au Vietnam, ajoute-t-il, le gouvernement tente de faire plier des communautés chrétiennes à l'avant-garde de la contestation.
L'AVENIR DES COPTES EN ÉGYPTE ET DES CHRÉTIENS EN SYRIE
Dans un second article, le P. Jean Jacques Pérennès, directeur de l'Institut dominicain d'études orientales au Caire, évoque l'avenir incertain des coptes en Égypte. Le dominicain, arrivé en Égypte en mai 2000, après avoir été assistant du Maître de l'Ordre dominicain à Rome de 1992 à 1998, explique que, si début 2011, les Égyptiens ont tourné en dix-huit jours la page de trente années du régime de Hosni Moubarak, il est encore difficile de mesurer la portée de ce changement qui ébranle la société égyptienne, et de savoir si les coptes, – « qui représentent environ 10 % de la population, soit environ 8 millions d'Égyptiens, ce qui fait d'eux et de loin le plus gros groupe des chrétiens d'Orient » – tireront bénéfice de ce bouleversement.
Après avoir listé les raisons qu'ont les coptes d'être inquiets mais aussi rappelé des prises de position courageuses « qui augurent d'un meilleur équilibre », il conclut ainsi : « On peut espérer que, sous la forte contrainte des réalités économiques et sociales, la majorité islamiste maintenant au pouvoir en Égypte soit obligée de modérer la surenchère idéologique au profit d'un certain réalisme qui permette à tout Égyptien de vivre selon ses convictions ».
Un dernier article est consacré aux chrétiens de Syrie pris en étau. Guyonne de Montjou, journaliste, auteur de Mar Moussa : Un monastère, un homme, un désert (Albin Michel, 2006) rappelle que dès le début de la contestation, en février 2011, l'attitude des chrétiens de Syrie (7 à 10 % de la population) a suscité commentaires et interrogations.
Mais, explique-t-elle, si le clergé soutient Bachar Al Assad, et si la majorité des baptisés de Syrie est convaincue que le régime de Bachar est son plus sûr protecteur, certains chrétiens ont rejoint les rangs de l'opposition dans l'espoir que la liberté et la démocratie leur assureraient à terme plus de sécurité. « Le conflit irakien est le véritable spectre qui les hante, note-t-elle cependant : tous connaissent le sort tragique de ceux qui, depuis la chute de Saddam Hussein en 2003, envahissent avec leurs valises les paroisses d'Alep et les ruelles de Bab Touma (le quartier chrétien de Damas) ». En conclusion, Guyonne de Montjou s'interroge sur l'avenir de « vernis laïque » qui tenait la société.
Ce numéro de mai de La Chronique propose également un « zoom » sur l'hiver des chrétiens d'Irak
AMNESTY DÉNONCE RÉGULIÈREMENT LES VIOLENCES DONT SONT VICTIMES LES CHRÉTIENS
Amnesty International, qui a publié le 24 avril 2012 un rapport sur la discrimination à l'égard des musulmans en Europe, écrit par Marco Perolini, chercheur, spécialiste à Amnesty International à Londres des questions de discrimination, n'a pas consacré de rapport complet à la situation des minorités chrétiennes.
Depuis 2005, le mouvement créé en 1961 par Peter Benenson pour le respect, la défense et la promotion des droits humains et prix Nobel de la paix en 1977, a néanmoins régulièrement exprimé ses inquiétudes et dénoncé les violations dont sont victimes les chrétiens et les autres minorités religieuses, notamment en Algérie, Égypte, Érythrée, Indonésie, Iran, Irak, Laos, Myanmar, Ouganda, Pakistan...
Après l'attentat meurtrier d'Alexandrie du 1er janvier 2011, Amnesty International a ainsi par exemple « exhorté les autorités égyptiennes à prendre des mesures de grande ampleur afin de protéger la minorité copte à la veille de la messe du Noël copte, vendredi 7 janvier, et à faire en sorte que les coptes jouissent pleinement de leurs droits humains, sans subir de discrimination ».
Amnesty International a également suivi de près le sort de deux femmes iraniennes converties au christianisme et détenues en 2009 en raison de leurs convictions religieuses, et dénoncé à maintes reprises les harcèlements ou les agressions dont sont victimes les chrétiens, notamment évangéliques, dans ce pays.
Les attaques violentes, les enlèvements et les homicides dont ont été victimes les chrétiens d'Irak et les églises chrétiennes ont par ailleurs été régulièrement évoqués et condamnées, et un rapport a été publié sur les réfugiés irakiens De même, la situation des chrétiens au Pakistan a fait l'objet de plusieurs déclarations et appels au gouvernement à modifier ou d'abroger les lois sur le blasphème
Toutes ses prises de position sont reprises chaque mois dans la Chronique dans sa rubrique « Informer »
Martine de Sauto
2/5/12 - 14 H 55 MIS À JOUR LE 2/5/12 - 15 H 39
JTK = Envoyé de mon iPad.
Chronique , le magazine mensuel d'Amnesty France, consacre le dossier de son numéro de mai aux discriminations antichrétiennes.
Un premier article, signé Henri Tincq, journaliste, spécialiste des questions religieuses au Monde jusqu'en 2008, propose un état des lieux.
Se gardant d'abuser du terme de « christianophobie », l'auteur constate que dans les rapports du Vatican, comme dans ceux d'Amnesty International ou du département d'État américain, « s'exprime la même inquiétude sur l'avenir de la liberté religieuse ».
Les plus menacés, note-t-il, sont les chrétiens du Maghreb et du Moyen-Orient, estimés entre 10 et 15 millions. « La guerre du Liban, la Révolution islamique en Iran, la guerre civile en Algérie, le long chaos irakien, la poussée islamiste en Palestine (avec le Hamas) avaient été des traumatismes synonymes de marginalisation et d'exode.
Les chrétiens ont survécu comme citoyens de seconde zone, mais certains de leurs hiérarques se sont compromis avec les régimes de dictatures en place (Irak, Syrie, Libye). Aujourd'hui, à l'heure du Printemps arabe, ils semblent à nouveau balayés par le vent de l'Histoire, déchirés entre l'aspiration à la démocratie et la menace des islamistes conquérants dans les urnes. En Égypte, en Syrie, ils sont déstabilisés, isolés et peinent à trouver leur place sur des échiquiers politiques encore instables. »
Henri Tincq aborde ensuite la situation des chrétiens dans certains pays d'Afrique noire – notamment le Nigeria – où l'islamisme est une menace, au Nord Soudan d'où les chrétiens ont été priés de partir, et dans des régions musulmanes réputées plus tolérantes (au Sénégal, au Tchad, dans le Nord Bénin, le Nord-Togo, au Burkina Faso, au Niger, au Mali), « où la tradition de dialogue entre chrétiens et musulmans se heurte à la conception plus militante de l'islam importée par de jeunes musulmans formés en Arabie Saoudite, en Égypte ou en Iran ».
Concernant l'Asie, l'auteur explique que dans les pays à domination musulmane – Indonésie, Malaisie, Pakistan – la cohabitation avec les chrétiens ultra-minoritaires devient également plus difficile, alors qu'en Inde, c'est l'extrémisme hindou qui constitue la principale menace, et qu'en Corée du Nord comme en Chine, ce n'est pas l'intolérance religieuse, mais l'athéisme d'État qui entraîne la persécution des chrétiens. Au Vietnam, ajoute-t-il, le gouvernement tente de faire plier des communautés chrétiennes à l'avant-garde de la contestation.
L'AVENIR DES COPTES EN ÉGYPTE ET DES CHRÉTIENS EN SYRIE
Dans un second article, le P. Jean Jacques Pérennès, directeur de l'Institut dominicain d'études orientales au Caire, évoque l'avenir incertain des coptes en Égypte. Le dominicain, arrivé en Égypte en mai 2000, après avoir été assistant du Maître de l'Ordre dominicain à Rome de 1992 à 1998, explique que, si début 2011, les Égyptiens ont tourné en dix-huit jours la page de trente années du régime de Hosni Moubarak, il est encore difficile de mesurer la portée de ce changement qui ébranle la société égyptienne, et de savoir si les coptes, – « qui représentent environ 10 % de la population, soit environ 8 millions d'Égyptiens, ce qui fait d'eux et de loin le plus gros groupe des chrétiens d'Orient » – tireront bénéfice de ce bouleversement.
Après avoir listé les raisons qu'ont les coptes d'être inquiets mais aussi rappelé des prises de position courageuses « qui augurent d'un meilleur équilibre », il conclut ainsi : « On peut espérer que, sous la forte contrainte des réalités économiques et sociales, la majorité islamiste maintenant au pouvoir en Égypte soit obligée de modérer la surenchère idéologique au profit d'un certain réalisme qui permette à tout Égyptien de vivre selon ses convictions ».
Un dernier article est consacré aux chrétiens de Syrie pris en étau. Guyonne de Montjou, journaliste, auteur de Mar Moussa : Un monastère, un homme, un désert (Albin Michel, 2006) rappelle que dès le début de la contestation, en février 2011, l'attitude des chrétiens de Syrie (7 à 10 % de la population) a suscité commentaires et interrogations.
Mais, explique-t-elle, si le clergé soutient Bachar Al Assad, et si la majorité des baptisés de Syrie est convaincue que le régime de Bachar est son plus sûr protecteur, certains chrétiens ont rejoint les rangs de l'opposition dans l'espoir que la liberté et la démocratie leur assureraient à terme plus de sécurité. « Le conflit irakien est le véritable spectre qui les hante, note-t-elle cependant : tous connaissent le sort tragique de ceux qui, depuis la chute de Saddam Hussein en 2003, envahissent avec leurs valises les paroisses d'Alep et les ruelles de Bab Touma (le quartier chrétien de Damas) ». En conclusion, Guyonne de Montjou s'interroge sur l'avenir de « vernis laïque » qui tenait la société.
Ce numéro de mai de La Chronique propose également un « zoom » sur l'hiver des chrétiens d'Irak
AMNESTY DÉNONCE RÉGULIÈREMENT LES VIOLENCES DONT SONT VICTIMES LES CHRÉTIENS
Amnesty International, qui a publié le 24 avril 2012 un rapport sur la discrimination à l'égard des musulmans en Europe, écrit par Marco Perolini, chercheur, spécialiste à Amnesty International à Londres des questions de discrimination, n'a pas consacré de rapport complet à la situation des minorités chrétiennes.
Depuis 2005, le mouvement créé en 1961 par Peter Benenson pour le respect, la défense et la promotion des droits humains et prix Nobel de la paix en 1977, a néanmoins régulièrement exprimé ses inquiétudes et dénoncé les violations dont sont victimes les chrétiens et les autres minorités religieuses, notamment en Algérie, Égypte, Érythrée, Indonésie, Iran, Irak, Laos, Myanmar, Ouganda, Pakistan...
Après l'attentat meurtrier d'Alexandrie du 1er janvier 2011, Amnesty International a ainsi par exemple « exhorté les autorités égyptiennes à prendre des mesures de grande ampleur afin de protéger la minorité copte à la veille de la messe du Noël copte, vendredi 7 janvier, et à faire en sorte que les coptes jouissent pleinement de leurs droits humains, sans subir de discrimination ».
Amnesty International a également suivi de près le sort de deux femmes iraniennes converties au christianisme et détenues en 2009 en raison de leurs convictions religieuses, et dénoncé à maintes reprises les harcèlements ou les agressions dont sont victimes les chrétiens, notamment évangéliques, dans ce pays.
Les attaques violentes, les enlèvements et les homicides dont ont été victimes les chrétiens d'Irak et les églises chrétiennes ont par ailleurs été régulièrement évoqués et condamnées, et un rapport a été publié sur les réfugiés irakiens De même, la situation des chrétiens au Pakistan a fait l'objet de plusieurs déclarations et appels au gouvernement à modifier ou d'abroger les lois sur le blasphème
Toutes ses prises de position sont reprises chaque mois dans la Chronique dans sa rubrique « Informer »
Martine de Sauto
2/5/12 - 14 H 55 MIS À JOUR LE 2/5/12 - 15 H 39
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استمرار تراجع الحريات الصحافية في لبنان .
استمرار تراجع الحريات الصحافية في لبنان .
شيء متعفن في مملكة الصحافة اللبنانية
كانت حرية الصحافة في لبنان مضرب مثل، وكان الصحافيون العرب يهربون من تكميم الأفواه والأقلام قادمين إلى هذا البلد الصغير طمعاً بأطباق «الحرية الإكسترا» التي يقدمها. كل ذلك «كان»...
لكنه لم يعد موجوداً اليوم. ربما هذا ما دفع صحافياً خبيراً بشؤون الشرق الأوسط مثل روبرت فيسك إلى كتابة مقال بعنوان «نهاية عصر حرية الصحافة في لبنان». في المقال المنشور قبل ثلاث سنوات في الـ«إندبندنت»، يسرد الصحافي البريطاني العديد من القصص التي يستدلّ من خلالها على فقدان الصحافة اللبنانية حريتها، ثم يطرح سؤالاً حادّ النبرة:«هل هناك شيء متعفن في وضْع الصحافة اللبنانية»؟ جزء كبير من الإجابة عن سؤال فيسك، تقدّمه التقارير الدورية لمؤسسات ومنظمات معنية بحرية الصحافة. مثلاً، لا تفاجئنا منظمة «مراسلون بلا حدود» في تقريرها السنوي (2011) عن حرية الصحافة في العالم، حين تضع لبنان في المرتبة 93، بعدما كان يحتل المرتبة 78 في عام 2010 (الأخبار 13/ 2/ 2012).
التقارير المتوالية للمنظمة عينها في السنوات الأخيرة، تثبت ما ذهب إليه فيسك وما بات شائعاً اليوم بشأن تدهور حرية العمل الصحافي في لبنان. هكذا، صار البلد الذي يتباهى بالحريات يقف في رتل طويل تسبقه فيه دول كثيرة. وفي تقرير آخر لمؤسسة Freedom house الأميركية، يحتل لبنان المركز 56 على سلم الترتيب خلف «إسرائيل» التي سبقته بمركز. لن نقف طويلاً عند هذه التقارير التي يشكّ كثيرون في صدقيتها.
لنذهب إلى المؤسسات والجمعيات المعنية بالأمر نفسه في الداخل اللبناني. في تقرير عام 2011، يورد مركز «سكايز Skeyes» (مؤسسة سمير قصير) قائمة طويلة من الانتهاكات التي تعرض لها إعلاميون لبنانيون. لا يرى التقرير تحسّناً في واقع الحريات الإعلامية في لبنان الذي لم يتأثر بالحراك العربي المطالب بالحرية والديمقراطية، بل «أظهرت تغطية الإعلام اللبناني وقائع الثورات المتنقلة من بلد إلى آخر، تأثيرَ الصراع السياسي على الإعلاميين». تقييم مؤسسة «مهارات» التي تُعنى بقضايا الإعلام وحرية الرأي والتعبير، لم يختلف كثيراً في رؤيته إلى الواقع الإعلامي اللبناني. «وثّقنا العديد من حالات الاعتداء والاعتقال والإيقاف التي تعرض لها صحافيون لبنانيون، ورفعنا بعضاً من تلك الحالات إلى منظمة IFEX (تُعنى بحرية التعبير حول العالم) التي نعتبر من أعضائها» تقول منسقة المشاريع في المؤسسة ليال بهنام. وتضيف لـ«الأخبار» أنّ الحالة المزرية للحريات الإعلامية والقوانين الناظمة في لبنان دفعت «مهارات» إلى الاشتغال على هذا الموضوع. كيف؟ «نعمل على تطوير الأطر القانونية المتعلقة بالصحافة والإعلام وحرية التعبير، ونضغط على الجهات التي تعتدي على حرية الصحافيين من خلال تكثيف طرح القضية أو تدويلها». في هذا السياق، تسرد بهنام عدداً من المواضيع التي شغلت أجندة الجمعية في الآونة الأخيرة، مثل الاحتجاج على قانون الإعلام الإلكتروني الذي اقترحه وزير الإعلام وليد الداعوق، وإدانة توقيف المدوّن خضر سلامة والناشط علي فخري. إذاً، يستمر مسلسل تراجع الحريات في الإعلام اللبناني، مع توقعات بازدياد جرعات «الأكشن» خلال السنة المقبلة على أقل تقدير... لكن تبقى الآمال معلّقة على حلقة أخيرة.
محمود الحاج محمد / الأخبار03 / 05 / 2012
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Interview exclusive du père Henri Boulad (Partie 3) - Poste de veille
Interview avec le pere Boulad ,jesuite egyptien ,sur Islam ,Islamisme et laicite .
http://www.postedeveille.ca/2012/04/interview-exclusive-du-pere-henri-boulad-partie-3.html
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http://www.postedeveille.ca/2012/04/interview-exclusive-du-pere-henri-boulad-partie-3.html
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mercredi 2 mai 2012
Boulad - islamisme -Pourquoi l’islam ne parvient-il pas à se définir lui-même?
Boulad - islamisme -
Entretien particulièrement intéressant du père Henri Boulad,
directeur du Centre culturel jésuite d'Alexandrie en Égypte.
« Pourquoi donc l'islam ne parvient-il pas à se définir lui-même ? Qu'est ce donc que l'islam ?
Père Boulad : Un homme comme Abdennour Bidar – et d'autres avec lui – essaient de prendre leurs distances par rapport aux textes médinois du Coran. Mais tous les autres qui se réclament de la position pure et dure sont d'une certaine manière plus cohérents avec eux-mêmes, avec leur livre et avec leur histoire. Dans un petit texte de deux pages – « l'Islamisme et l'Islam » – je résumais en 1994 l'essentiel de ma pensée là-dessus. Je me cite moi-même :
« L'islamisme n'est ni une caricature, ni une contrefaçon, ni une hérésie, ni un phénomène marginal et aberrant par rapport à l'islam classique orthodoxe sunnite.
Je pense au contraire que l'islamisme, c'est l'islam à découvert, l'islam sans masque et sans fard, l'islam parfaitement conséquent et fidèle à lui-même, un islam qui a le courage et la lucidité d'aller jusqu'au bout de lui-même, jusqu'à ses dernières implications.
L'ISLAMISME C'EST L'ISLAM DANS TOUTE SA LOGIQUE, DANS TOUTE SA RIGUEUR.
L'islamisme est présent dans l'islam comme le poussin dans l'oeuf, comme le fruit dans la fleur, comme l'arbre dans la graine. »
Si l'islam est par nature radical et politique, les Frères Musulmans sont parfaitement cohérents avec leur religion
» (la suite à ne pas manquer ici).
http://www.chretiente.info/201205011104/on-ne-resiste-pas-a-lislam-par-la-laicite-la-solution-est-dans-un-reveil-du-christianisme/
JTK = Envoyé de mon iPad.
Entretien particulièrement intéressant du père Henri Boulad,
directeur du Centre culturel jésuite d'Alexandrie en Égypte.
« Pourquoi donc l'islam ne parvient-il pas à se définir lui-même ? Qu'est ce donc que l'islam ?
Père Boulad : Un homme comme Abdennour Bidar – et d'autres avec lui – essaient de prendre leurs distances par rapport aux textes médinois du Coran. Mais tous les autres qui se réclament de la position pure et dure sont d'une certaine manière plus cohérents avec eux-mêmes, avec leur livre et avec leur histoire. Dans un petit texte de deux pages – « l'Islamisme et l'Islam » – je résumais en 1994 l'essentiel de ma pensée là-dessus. Je me cite moi-même :
« L'islamisme n'est ni une caricature, ni une contrefaçon, ni une hérésie, ni un phénomène marginal et aberrant par rapport à l'islam classique orthodoxe sunnite.
Je pense au contraire que l'islamisme, c'est l'islam à découvert, l'islam sans masque et sans fard, l'islam parfaitement conséquent et fidèle à lui-même, un islam qui a le courage et la lucidité d'aller jusqu'au bout de lui-même, jusqu'à ses dernières implications.
L'ISLAMISME C'EST L'ISLAM DANS TOUTE SA LOGIQUE, DANS TOUTE SA RIGUEUR.
L'islamisme est présent dans l'islam comme le poussin dans l'oeuf, comme le fruit dans la fleur, comme l'arbre dans la graine. »
Si l'islam est par nature radical et politique, les Frères Musulmans sont parfaitement cohérents avec leur religion
» (la suite à ne pas manquer ici).
http://www.chretiente.info/201205011104/on-ne-resiste-pas-a-lislam-par-la-laicite-la-solution-est-dans-un-reveil-du-christianisme/
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الراعي إلى المكسيكيين: "لبنان هو وطنكم الروحي وعزّتكم"
الراعي إلى المكسيكيين: "لبنان هو وطنكم الروحي وعزّتكم"
المكسيك، الأربعاء 2 مايو 2012 (ZENIT.org). – استهل غبطة البطريرك مار بشارة بطرس الراعي اليوم الثاني من زيارته الى غوادالاخارا بتلبية دعوة قنصل لبنان الفخري انطونيو جريصاتي الى الفطور، حيث كانت مناسبة بارك خلالها البطريرك المنزل العائلي للقنصل، وذلك يوم السبت 28 أبريل. اما جريصاتي فقد عبّر عن فرحته لقبول البطريرك دعوته وللزيارة التي يقوم بها الى المكسيك، للاطلاع على اوضاع ابناء الجالية. وقال ان لقاء البطريرك مع ابناء الجالية يحيي في داخل اللبنانيين في الاغتراب الانتماء الوطني والروحي. فاللبنانيون أوفياء لوطنهم ولتاريخهم ولثقافتهم ولروحانيتهم، وما من شان زيارة غبطته الا ان تجدد فينا الحب للبنان والقرب من لله ايضاً. نحن غصن من اغصان الارز نستمد غذاءنا الروحي والمعنوي والمادي من لبنان.
من جهته ردّ غبطة البطريرك بكلمة شكر قال فيها ان النبع الحقيقي الذي نشرب منه جميعاً هو يسوع المسيح ومحبة الله التي تجمعنا، واضاف: اعود الى لبنان وفي قلبي سعادة كبرى لما عاينته من انجازات ومجهود كنسي ومدني في هذه المنطقة ويسعدني ان احمل هذا الانطباع والوقائع والحاجات الى مجلس المطارنة، ونحن ندرك اهمية الخدمة الروحية في الانتشار وواجب الكنيسة في مواكبة مؤمنيها اينما حلّوا. كما يسعدني ايضاً ان احمل ذلك الى فخامة رئيس الجمهورية اللبنانية وخاصة بعدما سمعت الكثير من تطلّعات وآمال جالياتنا اللبنانية التي نفتخر بها جداً. وأطلب منكم ان تصلّوا دائماً من اجل لبنان كي يحافظ على كيانه وعلى دوره. نحن نعيش ظروفاً صعبة جداً وازمات في الشرق، ولكن يبقى للبنان ان يلعب دوراً مهماً تجاه العالم العربي، فكل الانظار تتّجه الى لبنان، ما يعني انه على لبنان ان يؤدي شهادة العيش معاً المسيحي - الاسلامي، وعيش الديمقراطية والحريات وان يشكل واحة لقاء وحوار وتلاقي، وهو بذلك حاجة لكل البلدان العربية. وختم البطريرك الراعي: "لبنان هو وطنكم الروحي وعزّتكم، واتمنى ان توفّقوا والا توفّروا فرصة للمجيء اليه باستمرار".
بعد ذلك بارك غبطته حجر الاساس لكنيسة مار شربل المزمع بناؤها في غودالاخارا، على قطعة ارض قدّمتها سيدة من أصل ياباني متزوجة من رجل مكسيكسي.
ومن غوادالاخارا توجّه غبطته - على متن طائرة خاصة حملت شعار البطريركية المارونية، وقد وضعها بتصرّفه السيد خوسيه عبد- الى شيواوا حيث كان لغبطة البطريرك استقبال حاشد ومميّز على ارض المطار بحضور حاكم الولاية سيزار دوارتيه خواكيز وزوجته وكاهن الرعية الاب البرتو معوشي وحشد من ابناء الجالية اللبنانية، وهناك حمل الاطفال الاعلام اللبنانية وصور البطريرك ورحبوا بالضيف الكبير على طريقتهم. وكنت كلمة ترحيبية ألقاها الحاكم باسم الولاية اعتبر ان البركة حلّت على شيواوا بزيارة البطريرك الراعي، هذه الولاية الطيبة التي كان للجالية اللبنانية فيها بصمات بيضاء خاصة لناحية الانماء والاقتصاد والتجارة والثقافة، في ارض تبلغ مساحتها 240 الف متراً مربعاً ولا يزال يعيش في جبالها الكثير من السكان الاصليين الى جانب ثلاثة ملايين نسمة من المواطنين. واشار خواكيز الى ان السماء لم تمطر على شيواوا منذ أكثر من سنتين آملاً بعودة المطر ببركة غبطته وصلاة المؤمنين.
ثم كانت كلمة شكر للبطريرك الراعي هنأ فيها الجالية اللبنانية على مساهماتها الكبرى في ازدهار الولاية معتبراً ان دم اللبنانيين المغتربين لن يتغيّر وهم يبقوا في قلب لبنان وفي صلب حياته وآملاً ان يحافظوا على روابطهم بوطنهم الروحيأ وان يبذلوا ما بوسعهم من اجل الارض التي ولدوا فيها أو تحدروا منها.
وبعد الظهر زار غبطته دير وميتم راهبات مار يوسف (اليوسفيات) في شيواوا حيث ترأس الذبيحة الالهية للراهبات شاكراً اياهن على استقبالهن للرعية المارونية الاولى التي وصلت الى شيواوا وقد وضعن كنيسة الدير في تصرف الرعية المارونية آنذاك. ثم زار البطريرك الميتم حيث التقى بالاطفال الايتام الذين انشدوا ترانيم ترحيبية خاصة بالزيارة. والقت رئيسة الدير الام ماريا انطونيتا كلمة قالت فيها: "لقد استقبلنا الموارنة في ديرنا يوم كانت الكنيسة المارونية مجهولة عندنا لدرجة انهم شكوا بكاثوليكتها، استقبلناهم لاننا رأينا فيهم وجه المسيح. ويسعدنا ان يكون ديرنا هو مغارة الميلاد بالنسبة للرعية المارونية، وهو اليوم لا يزال بيت الموارنة.
من جهته ذكّر غبطته بالاعجوبة التي حدثت في روما عام 1215 خلال المجمع المسكوني اللاتراني الرابع على يد البطريرك ارميا العمشيتي - يوم كانت تدور الشكوك حول كاثوليكية الكنيسة المارونية - اذ وخلال رفع القربان المقدس خلال القداس، الذي كان يحتفل به البطريرك بحسب الطقس الماروني، بحضور قداسة البابا، استقر القربان عالياً على مرأى من الجميع ليقولوا انها حقاً كاثوليكية ولا شك في ذلك.
ومن الدير توجه البطريرك الراعي لزيارة نصب المغترب اللبناني حيث وضع باقة من الزهر والقى رئيس البلدية ماركو مرتينيز كلمة اعتبر فيها ان زيارة البطريرك الراعي الى ولاية شيواوا هي شرف كبير لكل سكانها منوّهاً بالدور البنّاء الذي تقوم به الجالية اللبنانية على كافة الصعد وبمساهمتها في ازدهار وتقدّم الولاية. وردّ غبطته بكلمة شكر وثناء على ما قامت به البلدية من تكريس لسمو الصداقة اللبنانية المكسيكية ومن دعم للجالية اللبنانية التي اعطت من قلبها وتضحياتها للبلد المضيف المكسيك. ثم جرى تبادل للهدايا التذكارية.
بعد ذلك زار غبطته برفقة رئيس البلدية وحشد من المؤمنين كاتدرائية المدينة.
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لقاء صلاة على نية السلام في سورية
لقاء صلاة على نية السلام في سورية
كلمة المطران يوسف أنيس أبي عاد – راعي أبرشية حلب المارونية
حلب، الأربعاء 2 مايو 2012 (ZENIT.org). – ننشر في ما يلي الكلمة التي تلاها كلمة المطران يوسف أنيس أبي عاد – راعي أبرشية حلب المارونية في لقاء الصلاة على نية السلام في سورية الأسبوع الماضي.
* * *
صاحب الغبطة البطريرك غريغوريوس الثالث لحّام الموقر
صاحب الغبطة الموقّر البطريرك اغناطيوس يوسف يونان
سيادة السفير البابوي المطران ماريو زيناري
أصحاب النيافة المطارنة السامي احترامهم
أيها الكهنة والرهبان والراهبات الأفاضل
ويا أيها الاخوة والاخوات الاحباء
نُرحب بكم جميعاً، آباءً أجلاء وأخوة أعزاء في هذا لقاء الصلاة من اجل السلام في سورية العزيزة وعنوانه "قيامة الرب رجاؤنا".
ويسّرنا، ونحن في أجواء عيد الفصح، عيد موت السيد المسيح وقيامته، أن نستحضر كلاماً قاله السيّد في وداعه لرسله ومن ثم لنا جميعاً "سلاماً أترك لكم، سلامي أعطيكم لا كما يُعطي العالم أعطيكم أنا" (يوحنا14/27).
عطية السلام هذه جاءت مميّزة باعتماد فصح جديد شاءه الرب بنفسه أولاً ثم قدّمه من أجل الناس أجمعين. إنما لماذا؟ شرح ذلك يوحنا لانجيلي بقوله: "كان يسوع يعلم بأن قد أتت ساعة انتقاله عن هذا العالم إلى أبيه، وكان قد أحب خاصته الذين في العالم فبلغ الحب لهم أقصى حدوده" (يوحنا13/1)، بهذا الحب ذهَبَ يُسلم ذاته إلى الموت طوعاً... طوعاً لأنه قال: "حياتي لا أحد يأخذها مني بل أنا أُعطيها من تلقاء ذاتي"... ومشى طريقه نحو ما ينتظره من الم وموت...
وفي أَوجِ المحنة التي عاشها صرخ إلى الآب قائلاً: "يا ابتِ مجّد اسمَك" وسمع منه هذا الجواب: "قد مَجدَّتُ وأُمجِّد" (يوحنا12/28) فعرف أنه في هذه الطريقة وحدها يتمم مشيئة الآب القدوسة.
ونحن أيها الاخوة ألسنا نمرّ الآن أيضاً في محنة قاسية؟... محنةٌ على مستوى الضمير أولاً ثم من جرّاء تساقُط الكثيرين من الاخوة والأحباء وما ترّتب عنها من خراب ودمار جعل العديد من أطياف شعبنا في حالة عوز وافتقار، وعرقل سير النظام العام، وهزّ الاقتصاد. واجتاحتْ الآلام عائلاتنا لفقدانهم أعزاءً لهم راحوا ضحايا العنف والقتل والتشريد.
ولكننا نحن مدعون إلى صنع السلام أيها الآباء والاخوة: الدعوة من أجل السلام أرادها المسيح أن تترّدد باستمرار في نفوسنا وتبقى متوّقدة، وجعل لنا منها رسالة مُحبّبة حينما قال"طوبى لفاعلي السلام، فإنهم أبناء الله يُدعون"(متى5/9) والطوبى هي أكثر من نداء أو طلب: إنها دعوة إلى مشاركة المسيح بالنعيم الذي يحيا فيه، نعيم ينسكب منه على النفوس المؤمنة مهما كانت تُعاني، سيما وإن كانت تعاني حُباً بالله وبالإنسان، إذ لا شيء مثل إحلال السلام ما يُريح خاطر الانسان.
نحن مُطوبّون من الرب الإله عندما نرفع صلاتنا إليه كل يوم مع ما يرافقها من توبة وتنقية قلب. فالسلام يبدأ من كل شخص في ذاته، إذ لا بُدَّ له أن يتواضع ويَفهم بأنه ليس هو سيَّدُ الحياة والكون، بل إن الله تعالى هو السيد الأوحد.
في زمن الاضطراب هذا لنا كلمة من بطرس الرسول: "لاتستغربوا أيها الاحباء الحريقَ الذي أصابكم لامتحانكم كأنه أمرٌ غريب حلَّ بكم. بل افرحوا بأنكم تشاركون المسيح بآلامه، حتى إذ تجلّى مجده كنتم بفرح وابتهاج"(1بطرس4/12-14)
صُنع السلام إذن يكون عندما يعتبر كل واحد بأن الشخص الآخر هو أيضاً "إنسان" وهو أثمن ما في الوجود... فكيف يُمكن إلغاؤه أو إذلاله أو احتقاره؟
نصنع السلام عندما نفهم بأن إنساننا هذا خطّاء أي أنه يُخطئ ويخطأ... وأنه ليس من كامل إلا الله وحده... فلا يلجأ أحدٌ إلى الثأر والانتقام بل إلى المسامحة والغفران... وكلمة المسيح تتردد في أذاننا "من منكم بلا خطيئة فليرمها بحجر" (يوحنا8/7).
السلام نصنعه عندما نسير على مبدأ العدالة، بأن ينعم كل ذي حقٍ بحقه، ويبتعد عن الاستغلال والاحتكار واغتصاب حقوق الاخرين... فلا سلام من دون عدل.
ونصنع السلام أخيراً عندما نتفهم، من خلال معايشة شعبنا وبالدرس والتمحيص، أوضاع البلد وحاجات الناس الأساسية وتطلعاتهم، وننظر إلى تطورات العالم المعاصر، وما يأتينا من مستجدات على مستوى الابتكارات والاكتشافات والعلوم الاجتماعية منها والإنسانية والسياسية، غير مُتنكرين البتة لهويتنا الاصيلة الممهورة بثقافة عريقة والمروحنة بإيمان حي، وما ذلك إلا ليكون إنساننا منفتحاً قادراً على السير في رُكب الحضارة الحقة، ومعتزاً بالتزام قضايا الشعوب المُحقة ومدافعاً عنها برويةٍ وسخاء.
أيها الأخوة الأحباء
فيما نحن نتحدث عن صُنع السلام، لاننسى ما تحقق من انجازات ايجابية ومبادرات قامت بها الدولة ورئيسها، وَمِنْ تقدمٍ في مجالات شتى... ونستهلم أيضاً ما نضح وينضج في عقول مواطنينا ومُهجهم، قبل هذه الظروف وفيها، وما قدموا من تضحيات وافكار واقتراحات، ونأمل ان تعمَّ المشاركة الفعلية سائر الفئات الوطنية وشرائحَ الشباب بنوع خاص.
ولا يغيب عن بالنا في هذا الوقت المُعطى لنا من الله ان نذكر كلَّ من سقط شهيداً أو ضحية في هذه الايام العصيبة، مستمطرين على ارواحهم رحماتُ الله، وعلى أهلهم وعلينا كلنا العزاء والسلوان.
وبالنهاية نقول: أهلاً وسهلاً بكم جميعاً آباءً وأخوة مؤمنين وأحباء. كان إله السلام، القائم من الموت ، عوناً لكم ولنا جميعاً، في حمل رسالة السلام الآن وعلى مدى الأيام المقبلة لكي يتمجد اسمه العلي، ويسمو انساننا واعياً نشيطاً عاملاً لخير هذا البلد وأبناء شعبه، ولله المجد والإكرام إلى الأبد أمين.
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Un panorama des discriminations anti-chrétiennes
Un panorama des discriminations anti-chrétiennes
http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Discriminations/Discriminations/Actualites/Un-panorama-des-discriminations-anti-chretiennes-5227
N'abusons pas du terme de « christianophobie », mais l'évidence s'impose, on constate des discriminations croissantes envers les chrétiens dans le monde. Dans le témoignage des Églises, comme dans les rapports du Vatican, d'Amnesty International ou du département d'État américain, s'exprime la même inquiétude sur l'avenir de la liberté religieuse. Etat des lieux.
Les plus menacées sont celles du Maghreb et du Moyen-Orient, estimées entre 10 et 15 millions, dont nous traitons largement dans ce dossier.
La guerre du Liban, la Révolution islamique en Iran, la guerre civile en Algérie, le long chaos irakien, la poussée islamiste en Palestine (avec le Hamas) avaient été des traumatismes synonymes de marginalisation et d'exode.
Les chrétiens ont survécu comme citoyens de seconde zone, mais certains de leurs hiérarques se sont compromis avec les régimes de dictatures en place (Irak, Syrie, Libye).
Aujourd'hui, à l'heure du Printemps arabe, ils semblent à nouveau balayés par le vent de l'Histoire, déchirés entre l'aspiration à la démocratie et la menace des islamistes conquérants dans les urnes. En Égypte, en Syrie, ils sont déstabilisés, isolés et peinent à trouver leur place sur des échiquiers politiques encore instables.
En Afrique noire aussi, l'islamisme est une menace.
Au Nigeria, pays le plus peuplé (158 millions dont la moitié de chrétiens), Noël 2011 s'est révélé sanglant, endeuillé par la mort de 35 personnes dans l'église de Madalla en périphérie de la capitale Abuja.
La secte islamiste Boko Aram, qui se réclame des talibans afghans, veut vider le Nord-Nigeria, très majoritairement musulman, de sa population chrétienne et créer un État islamique.
La charia qui, en principe, ne doit s'appliquer qu'aux musulmans et ne pas contredire la loi fédérale, est déjà appliquée dans une dizaine d'États du Nord. En pratique, les chrétiens subissent la pression de la majorité musulmane. On leur reproche de boire de l'alcool, de mener une vie nocturne ou de ne pas voiler leurs femmes.
Tracasseries et incidents
Le Soudan a hérité de trente-cinq ans de guerre civile et de deux millions de morts. Après la sécession du Sud majoritairement chrétien et animiste, le régime du président Bashir au Nord renforce son identité arabe et musulmane et durcit l'application de la charia. Plusieurs centaines de milliers de Soudanais du Sud, majoritairement chrétiens, qui avaient trouvé refuge au Nord pendant la guerre, ont été priés de plier bagage avant avril et de rentrer au Sud. Cela signifie la fermeture des églises, des séminaires, le départ des congrégations religieuses, la fin annoncée de toute présence chrétienne dans le Nord. Dans les zones musulmanes réputées plus tolérantes, (au Sénégal, au Tchad, dans le Nord-Bénin, le Nord-Togo, au Burkina Faso, au Niger, au Mali), les Églises locales déplorent aussi un nombre croissant de tracasseries et d'incidents : entraves à la construction d'églises, installation de mosquées concurrentes près de lieux de culte chrétien, déprédations, surveillance, pressions sur les fidèles pour qu'ils se convertissent à l'islam. Dans ces pays, la tradition de dialogue entre chrétiens et musulmans se heurte à la conception plus militante de l'islam importée par de jeunes musulmans formés en Arabie saoudite, en Égypte ou en Iran.
Dans les pays d'Asie à domination musulmane, la cohabitation avec les chrétiens ultra minoritaires devient également plus difficile. En Indonésie, en Malaisie, les Églises sont intégrées au jeu politique, mais des groupuscules islamistes accusent les chrétiens de prosélytisme sous couvert d'aide sociale et luttent contre les constructions d'églises. C'est au Pakistan que la tension est la plus palpable. Les islamistes occupent le terrain dans cet État largement décomposé et menacent les musulmans modérés, les hindous et les chrétiens situés en bas de l'échelle sociale et marginalisés. La pression devient telle que, dans les procès fabriqués de « blasphème », les chrétiens peinent à trouver des juges et des avocats.
Profanation, lapidation, pogrom
Des événements récents ont ému le monde comme la condamnation à mort par lapidation d'Asia Bibi, une villageoise chrétienne du Pendjab, accusée par d'autres femmes d'insultes contre le Prophète. Ou l'assassinat, en mars 2011 à Islamabad, de Shahbaz Bhatti, ministre des Minorités, unique catholique du gouvernement pakistanais. Le groupe islamiste qui a revendiqué l'attentat avait accusé le ministre de s'opposer à la loi antiblasphème et de défendre Asia Bibi. Deux mois auparavant, et pour les mêmes motifs, le gouverneur musulman du Pendjab, Salman Taseer, avait été assassiné par son propre garde du corps.
En Inde, c'est l'extrémisme hindou cette fois qui constitue la principale menace. La minorité chrétienne ne représente que 2, 3 % de la population, mais elle est accusée par les militants radicaux du Bharatiya Janata Party (BJP) de vouloir convertir les hindous dans les hôpitaux, les écoles, les universités où les Églises sont présentes et actives.
De véritables pogroms ont eu lieu dans l'État de l'Orissa en 2008. Des actions antichrétiennes – profanation de cimetières, imposition de rituels hindous dans les écoles – se poursuivent dans ces États du Gujarat, de Madhya Pradesh, de Karnatak où le BJP, au pouvoir ou dans des gouvernements de coalition, ratisse l'électorat en jouant sur la peur des conversions, exploite les mécontentements liés aux tensions entre communautés et castes.
Ce n'est pas l'intolérance religieuse, mais l'athéisme d'État qui explique la situation de persécution des chrétiens en Corée du Nord, où des protestants évangéliques venus du Sud sont régulièrement arrêtés et emprisonnés, et surtout en Chine où la pression du pouvoir sur les Églises est d'autant plus forte que le christianisme s'impose, dans la compétition idéologique, comme un facteur de séduction dans les milieux jeunes, universitaires et intellectuels. Avant les jeux Olympiques de Pékin et l'Exposition universelle de Shanghaï, Pékin avait tenté de redresser son image internationale en assouplissant son contrôle sur les Églises. Depuis, les masques sont tombés. Répression physique et viol des consciences demeurent le lot commun de communautés protestante et catholique privées de toute activité sociale et éducative.
Locale, officielle, clandestine
On ne connaît même pas le nombre précis de ces Églises. Les protestants sont majoritaires (30 millions ?), regroupés dans des « églises locales » sous le contrôle officiel. Dès qu'elles prennent de l'ampleur, ces églises, redoutées par le pouvoir comme ferments de contestation, sont fermées. Quant aux catholiques – de 12 à 24 millions –, leur Église reste tragiquement coupée en deux : une Église « officielle » dépendante de l'Association patriotique des catholiques de Chine et l'Église « clandestine » ou « souterraine », d'une obéissance absolue au pape, dans laquelle on compte des évêques (quatre) et des prêtres (une quarantaine) détenus dans des camps de travail ou des locaux policiers. La nomination des évêques fait l'objet d'une lutte impitoyable entre les autorités de Pékin, qui veulent garder la haute main sur les responsables locaux, et le Vatican qui entend désigner librement ses évêques. Après une phase de nominations négociées (avant 2008), le régime ne laisse plus de place à la concertation et nomme des personnalités malléables et compromises. Deux évêques « officiels » – Paul Ley Shiyin à Leshan et Joseph Huang Bingzhang à Shantou –, ordonnés sans mandat du pape, ont été excommuniés par Benoît XVI au printemps 2011. La nouveauté est la pression physique exercée sur les évêques reconnus par Rome pour les contraindre à participer à la consécration d'évêques illicites (nommés sans accord du pape). En 2012, la tension est à son comble et la perspective de normalisation diplomatique entre Pékin et le Vatican s'éloigne pour de bon.
Au Vietnam aussi, la situation se dégrade. Le gouvernement tente de faire plier des communautés chrétiennes à l'avant-garde de la contestation. L'Église catholique (8 millions, soit 7 % de la population) est l'une des rares organisations à oser s'élever, jusque dans les rues, contre l'arbitraire policier et la corruption. La répression est féroce. Des terrains qui appartiennent à l'Église sont nationalisés, des paroisses traînées devant la justice. Celle de Thaï Ha, tenue par des religieux rédemptoristes dans la banlieue de Hanoï, est le théâtre de violences depuis 2008. L'archevêque de Hanoï, Mgr Ngo Kuang Kiet a été contraint en mai 2010 de démissionner. À Cuba enfin, si l'Église catholique dispose d'un peu plus d'autonomie depuis la visite de Jean-Paul II en 1998 et l'arrivée de Raul Castro, le système politique reste bloqué et les dissidents, comme Oswaldo Paya, traqués. Pour eux, comme tant d'autres dans le monde, la foi chrétienne est inséparable du combat politique et source de persécution.
Henri Tincq
Extrait de la Chronique de mai 2012
JTK = Envoyé de mon iPad.
http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Discriminations/Discriminations/Actualites/Un-panorama-des-discriminations-anti-chretiennes-5227
N'abusons pas du terme de « christianophobie », mais l'évidence s'impose, on constate des discriminations croissantes envers les chrétiens dans le monde. Dans le témoignage des Églises, comme dans les rapports du Vatican, d'Amnesty International ou du département d'État américain, s'exprime la même inquiétude sur l'avenir de la liberté religieuse. Etat des lieux.
Les plus menacées sont celles du Maghreb et du Moyen-Orient, estimées entre 10 et 15 millions, dont nous traitons largement dans ce dossier.
La guerre du Liban, la Révolution islamique en Iran, la guerre civile en Algérie, le long chaos irakien, la poussée islamiste en Palestine (avec le Hamas) avaient été des traumatismes synonymes de marginalisation et d'exode.
Les chrétiens ont survécu comme citoyens de seconde zone, mais certains de leurs hiérarques se sont compromis avec les régimes de dictatures en place (Irak, Syrie, Libye).
Aujourd'hui, à l'heure du Printemps arabe, ils semblent à nouveau balayés par le vent de l'Histoire, déchirés entre l'aspiration à la démocratie et la menace des islamistes conquérants dans les urnes. En Égypte, en Syrie, ils sont déstabilisés, isolés et peinent à trouver leur place sur des échiquiers politiques encore instables.
En Afrique noire aussi, l'islamisme est une menace.
Au Nigeria, pays le plus peuplé (158 millions dont la moitié de chrétiens), Noël 2011 s'est révélé sanglant, endeuillé par la mort de 35 personnes dans l'église de Madalla en périphérie de la capitale Abuja.
La secte islamiste Boko Aram, qui se réclame des talibans afghans, veut vider le Nord-Nigeria, très majoritairement musulman, de sa population chrétienne et créer un État islamique.
La charia qui, en principe, ne doit s'appliquer qu'aux musulmans et ne pas contredire la loi fédérale, est déjà appliquée dans une dizaine d'États du Nord. En pratique, les chrétiens subissent la pression de la majorité musulmane. On leur reproche de boire de l'alcool, de mener une vie nocturne ou de ne pas voiler leurs femmes.
Tracasseries et incidents
Le Soudan a hérité de trente-cinq ans de guerre civile et de deux millions de morts. Après la sécession du Sud majoritairement chrétien et animiste, le régime du président Bashir au Nord renforce son identité arabe et musulmane et durcit l'application de la charia. Plusieurs centaines de milliers de Soudanais du Sud, majoritairement chrétiens, qui avaient trouvé refuge au Nord pendant la guerre, ont été priés de plier bagage avant avril et de rentrer au Sud. Cela signifie la fermeture des églises, des séminaires, le départ des congrégations religieuses, la fin annoncée de toute présence chrétienne dans le Nord. Dans les zones musulmanes réputées plus tolérantes, (au Sénégal, au Tchad, dans le Nord-Bénin, le Nord-Togo, au Burkina Faso, au Niger, au Mali), les Églises locales déplorent aussi un nombre croissant de tracasseries et d'incidents : entraves à la construction d'églises, installation de mosquées concurrentes près de lieux de culte chrétien, déprédations, surveillance, pressions sur les fidèles pour qu'ils se convertissent à l'islam. Dans ces pays, la tradition de dialogue entre chrétiens et musulmans se heurte à la conception plus militante de l'islam importée par de jeunes musulmans formés en Arabie saoudite, en Égypte ou en Iran.
Dans les pays d'Asie à domination musulmane, la cohabitation avec les chrétiens ultra minoritaires devient également plus difficile. En Indonésie, en Malaisie, les Églises sont intégrées au jeu politique, mais des groupuscules islamistes accusent les chrétiens de prosélytisme sous couvert d'aide sociale et luttent contre les constructions d'églises. C'est au Pakistan que la tension est la plus palpable. Les islamistes occupent le terrain dans cet État largement décomposé et menacent les musulmans modérés, les hindous et les chrétiens situés en bas de l'échelle sociale et marginalisés. La pression devient telle que, dans les procès fabriqués de « blasphème », les chrétiens peinent à trouver des juges et des avocats.
Profanation, lapidation, pogrom
Des événements récents ont ému le monde comme la condamnation à mort par lapidation d'Asia Bibi, une villageoise chrétienne du Pendjab, accusée par d'autres femmes d'insultes contre le Prophète. Ou l'assassinat, en mars 2011 à Islamabad, de Shahbaz Bhatti, ministre des Minorités, unique catholique du gouvernement pakistanais. Le groupe islamiste qui a revendiqué l'attentat avait accusé le ministre de s'opposer à la loi antiblasphème et de défendre Asia Bibi. Deux mois auparavant, et pour les mêmes motifs, le gouverneur musulman du Pendjab, Salman Taseer, avait été assassiné par son propre garde du corps.
En Inde, c'est l'extrémisme hindou cette fois qui constitue la principale menace. La minorité chrétienne ne représente que 2, 3 % de la population, mais elle est accusée par les militants radicaux du Bharatiya Janata Party (BJP) de vouloir convertir les hindous dans les hôpitaux, les écoles, les universités où les Églises sont présentes et actives.
De véritables pogroms ont eu lieu dans l'État de l'Orissa en 2008. Des actions antichrétiennes – profanation de cimetières, imposition de rituels hindous dans les écoles – se poursuivent dans ces États du Gujarat, de Madhya Pradesh, de Karnatak où le BJP, au pouvoir ou dans des gouvernements de coalition, ratisse l'électorat en jouant sur la peur des conversions, exploite les mécontentements liés aux tensions entre communautés et castes.
Ce n'est pas l'intolérance religieuse, mais l'athéisme d'État qui explique la situation de persécution des chrétiens en Corée du Nord, où des protestants évangéliques venus du Sud sont régulièrement arrêtés et emprisonnés, et surtout en Chine où la pression du pouvoir sur les Églises est d'autant plus forte que le christianisme s'impose, dans la compétition idéologique, comme un facteur de séduction dans les milieux jeunes, universitaires et intellectuels. Avant les jeux Olympiques de Pékin et l'Exposition universelle de Shanghaï, Pékin avait tenté de redresser son image internationale en assouplissant son contrôle sur les Églises. Depuis, les masques sont tombés. Répression physique et viol des consciences demeurent le lot commun de communautés protestante et catholique privées de toute activité sociale et éducative.
Locale, officielle, clandestine
On ne connaît même pas le nombre précis de ces Églises. Les protestants sont majoritaires (30 millions ?), regroupés dans des « églises locales » sous le contrôle officiel. Dès qu'elles prennent de l'ampleur, ces églises, redoutées par le pouvoir comme ferments de contestation, sont fermées. Quant aux catholiques – de 12 à 24 millions –, leur Église reste tragiquement coupée en deux : une Église « officielle » dépendante de l'Association patriotique des catholiques de Chine et l'Église « clandestine » ou « souterraine », d'une obéissance absolue au pape, dans laquelle on compte des évêques (quatre) et des prêtres (une quarantaine) détenus dans des camps de travail ou des locaux policiers. La nomination des évêques fait l'objet d'une lutte impitoyable entre les autorités de Pékin, qui veulent garder la haute main sur les responsables locaux, et le Vatican qui entend désigner librement ses évêques. Après une phase de nominations négociées (avant 2008), le régime ne laisse plus de place à la concertation et nomme des personnalités malléables et compromises. Deux évêques « officiels » – Paul Ley Shiyin à Leshan et Joseph Huang Bingzhang à Shantou –, ordonnés sans mandat du pape, ont été excommuniés par Benoît XVI au printemps 2011. La nouveauté est la pression physique exercée sur les évêques reconnus par Rome pour les contraindre à participer à la consécration d'évêques illicites (nommés sans accord du pape). En 2012, la tension est à son comble et la perspective de normalisation diplomatique entre Pékin et le Vatican s'éloigne pour de bon.
Au Vietnam aussi, la situation se dégrade. Le gouvernement tente de faire plier des communautés chrétiennes à l'avant-garde de la contestation. L'Église catholique (8 millions, soit 7 % de la population) est l'une des rares organisations à oser s'élever, jusque dans les rues, contre l'arbitraire policier et la corruption. La répression est féroce. Des terrains qui appartiennent à l'Église sont nationalisés, des paroisses traînées devant la justice. Celle de Thaï Ha, tenue par des religieux rédemptoristes dans la banlieue de Hanoï, est le théâtre de violences depuis 2008. L'archevêque de Hanoï, Mgr Ngo Kuang Kiet a été contraint en mai 2010 de démissionner. À Cuba enfin, si l'Église catholique dispose d'un peu plus d'autonomie depuis la visite de Jean-Paul II en 1998 et l'arrivée de Raul Castro, le système politique reste bloqué et les dissidents, comme Oswaldo Paya, traqués. Pour eux, comme tant d'autres dans le monde, la foi chrétienne est inséparable du combat politique et source de persécution.
Henri Tincq
Extrait de la Chronique de mai 2012
JTK = Envoyé de mon iPad.
mardi 1 mai 2012
"المسيحيون في العالم العربي: بعد مرور عام على الربيع العربي"
"المسيحيون في العالم العربي: بعد مرور عام على الربيع العربي"
ندوة برعاية اللجنة الأسقفية للجماعة الأوروبية
روما، الإثنين 30 أبريل 2012 (ZENIT.org) – سيشارك مسيحيو الشرق الأوسط وشمال أفريقيا يوم الأربعاء 9 مايو بندوة لمدة نصف يوم في البرلمان الأوروبي في بروكسل، نُظّمت من قبل مجموعات سياسية لحزب الشعب الأوروبي والمحافظين والإصلاحيين الأوروبيين في البرلمان الأوروبي، بالمشاركة مع اللجنة الأسقفية للاتحاد الأوروبي.
أعلنت اللجنة الأسقفية المذكورة عن أسماء بعض المشاركين من الشرق الأوسط، منهم: الدكتور كورنيليوس هلسمان من "تقارير العرب والغرب" (مصر)، وسيادة المطران سمير نصار رئيس أساقفة دمشق للموارنة (سوريا)، وحارس الأراضي المقدسة الأب بيارباتيستا بيتزابالا من رهبانية الإخوة الأصاغر (القدس)، والسيد دميانوس قطار وزير المال السابق (لبنان).
دعا منظمو هذه الندوة المخصصة "للمسيحيين في العالم العربي: بعد مرور عام على الربيع العربي"، عدة منظمات مثل "هيئة مساعدة الكنيسة المتألمة"، ومنظمة "الأبواب المفتوحة" العالمية، ومنتدى بيو للدين والحياة العامة، لكي تقدم تقاريرها الخاصة وتحليلاتها.
يجب على هذه الندوة أن تساعدنا على الفهم الى أي حد يلتقي "الربيع العربي" مع التوقعات الأكثر ليبرالية كالديمقراطية وحقوق الإنسان الأساسية.
يأتي هذا الاجتماع الى حد ما، في أعقاب ندوة عام 2010 حول اضطهاد المسيحيين.
JTK = Envoyé de mon iPad.
الراعي: "المسيحيون في الشرق ليسوا أقلية"
الراعي: "المسيحيون في الشرق ليسوا أقلية"
للسلام في الحرب ثمن، وللصدق في وجه الكذب ثمن
المكسيك، الاثنين 30 أبريل 2012 (ZENIT.org). – "ان ما يحتاج اليه لبنان حالياً هو "الشركة والمحبة"، فالانقسام الذي يشهده بلدنا، يجعل من تبنّي هذا الشعار اولوية لنا"، هذا ما قاله البطريرك مار بشارة بطرس الراعي في معرض العشاء التكريمي الذي اقامته الجالية اللبنانية في كنكون مساء الخميس 26 أبريل 2012.
هذا ورفض البطريرك الماروني اعتبار المسيحيين في الشرق "أقلية" وذلك لأن وجودهم في الحوض الشرقي للبحر المتوسط لا يأخذ أهميته من عددهم بل من تجذرهم في هذه الأرض منذ آلاف السنين. فقد أوضح الراعي أن هذا التجذر "يجعل من غير الممكن ان يقفوا جانباً ويتخلّوا عن دورهم"، بحسب ما أفاد موقع البطريركية.
هذا وعلق البطريرك على كلمة التكريم التي تلقاها من قبل الجالية المارونية - والتي مدح فيها كل من راعي الأبرشية المارونية المكسيكية والقنصل اللبناني الراعي- فقال: "أنا وفيّ ومخلص لشعاري "شركة ومحبة" مع الجميع, لذلك لم اسىء يوماً الى أحد, ولم انتقد أحدًا في العلن، وانا سعيد وعلاقتي جيدة مع الجميع، اما علاقة الآخرين معي، فموضوع آخر".
وتابع القول: "إنما هذا امر طبيعي لان لكل شيء ثمن، فللسلام في الحرب ثمن، وللصدق في وجه الكذب ثمن"...
ثم ختم البطريرك الراعي كلامه بدعوة اللبنانيين في المكسيك الى التمسّك بوطنهم الام والى الاتّحاد فيما بينهم سائلاً لهم التوفيق كي يستمروا على ما هم عليه من مدعاة فخر للبنان.
JTK = Envoyé de mon iPad.
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