Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 10 mai 2012

Rai - canada-

Rai - canada-
Raï aux Libanais d'Ottawa : Le printemps du Liban, c'est vous !
OLJ- Par Fady NOUN | 09/05/2012


Bain de foule pour Mgr Raï.
Le patriarche maronite est arrivé lundi dans la capitale fédérale du Canada, Ottawa, deuxième étape de sa tournée dans ce pays. Prochaine destination : Halifax, qu'il visite aujourd'hui.

À deux heures de route de Montréal, Ottawa, la capitale fédérale canadienne, donne l'apparence d'une ville plus insulaire, moins cosmopolite que Montréal. Elle abrite une forte communauté d'origine libanaise, la plus importante de l'agglomération, selon le ministre canadien de l'Émigration qui assistait hier soir au banquet offert en l'honneur du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, au Palais des Congrès de la ville.
Selon le P. Raymond Hanna, le pasteur de cette communauté, il y aurait 25 000 Canadiens d'origine libanaise à Ottawa, dont quelque 17 000 maronites, qui ne donnent pas du tout l'impression d'être de pauvres émigrants aspirant à rentrer chez eux. Bien au contraire, ils semblent tous bien installés et contents d'avoir (re)fait leur vie loin des mauvaises langues, de la bureaucratie, des enlisements administratifs et économiques, et des blocages politiques du Liban.
L'histoire du P. Raymond Hanna est, en elle-même, une épopée. Originaire de Tarchiche, moine de l'ordre maronite libanais, prêtre, Raymond Hanna doit la vie sauve à un réflexe de courage aussi exceptionnel que providentiel. Arrêté en 1977 sur la route de Hammana, sur le point d'être liquidé – Tarchiche, à l'époque, est un terreau de miliciens « chrétiens » –, le P. Hanna s'est jeté de la voiture en marche qui l'emportait vers la mort, à l'instant même où le malabar à côté de lui chargeait son fusil-mitrailleur. Il parvient à s'enfuir à travers bois, se cachant jusqu'à la nuit, avant de forcer la porte d'une maison – il se croyait à Hammana, pour se retrouver face à face avec ... un druze. Il était toujours à Falougha. Mais l'homme – l'homme d'honneur, tel qu'il en reste au Liban –, s'engage à le protéger. En guise de protection, il le conduit au QG local de l'armée syrienne (!). Mais tout finit bien et quelques semaines plus tard, le P. Raymond Hanna prend l'avion pour le Canada. C'était il y a 35 ans.
En cours de soirée, le chargé d'affaires de l'ambassade du Liban, Georges Abou Zeid, devait proposer que le P. Raymond succède à Mgr Joseph Khoury, qui est sur le point d'atteindre l'âge de la retraite, comme évêque maronite du Canada. L'énorme ovation qui a accueilli cette proposition reste significative de l'amour que la communauté maronite porte à cet homme bourru qui avale la moitié de ses mots, tant il parle vite.

Un pasteur aimé de tous
Le P. Hanna, qui a levé 300 000 dollars en une semaine pour acheter l'église Saint-Charbel mise en vente – une chose impensable chez nous, mais courante dans un Canada qui se déchristianise à vue d'œil –, a également persuadé sa paroisse d'acheter une école qui se trouvait à proximité et qui était convoitée par la communauté musulmane d'Ottawa, et de dépenser 5 millions de dollars pour la restauration de l'église. Résultat, celle-ci est vraiment resplendissante avec son plafond en boiserie et se trouve au centre d'un vaste complexe pastoral où, pour l'Assomption (15 août), le P. Hanna et le conseil pastoral qui le couve organisent un festival d'une semaine où l'on vient de loin pour se retremper dans l'ambiance libanaise. Avec ses seuls « donuts », assure le prêtre, la paroisse a fait 10 000 dollars de rentrées...
Le prêtre est efficacement assisté, dans son travail pastoral, par une communauté de religieuses antonines conduite par sœur Eva Chamoun, qui assure à prés de 400 jeunes maronites des cours dans les trois langues du Liban, l'arabe, le français et l'anglais.

Le patriarche infatigable Et le patriarche dans tout
ça ? L'homme semble infatigable. Accueilli par une « zaffé » qui a fait danser tout le monde, le patriarche a célébré une messe sereine, dans une église bondée et fleurie comme pour un grand mariage. Il a ensuite assisté, imperturbable, au classique « banquet » dont les derniers plats, les plus consistants, repartent à peine entamés. Il prend la parole en dernier et tente de trouver les mots qu'il faut pour remercier la communauté de son accueil. Au dîner d'Ottawa, de nombreux officiels sont là, dont le ministre canadien de l'Émigration. En privé, le patriarche s'exclame : « Tout le Liban est là, nos montagnes se vident. »
Notons que, comme à Montréal, les officiels des Forces libanaises ont boudé la réception, mais les proches ont ignoré cette consigne allant à l'encontre du bon sens.
Cette inquiétude ne se reflétera pas dans ses propos publics. « Vous êtes bien là où vous êtes ? Pas de problèmes, dit-il, s'adressant aux convives. Personne ne vous demande de rentrer. Le pays ne peut vous contenir tous, mais restez liés au Liban. Gardez-le à l'esprit dans votre nouvelle patrie. Le Liban, ce n'est pas d'abord un pays, mais une communauté humaine. Si le monde arabe aspire à un printemps de démocratie, le printemps du Liban, c'est vous. Oui à un printemps libanais dans les pays d'émigration. Apprenons de nos pays d'accueil le sens de l'appartenance à un État de droit, à un État qui se respecte, à un État qui, s'il prélève des taxes, offre en échange des services. Si le tronc de l'arbre se trouve au Liban, quelle importance si ses branches s'étendent dans le monde ? Mais veillez à ce que ce tronc soit en bonne santé, apporterez-lui vos soins. »
Et d'enchaîner en référant l'assemblée aux efforts inlassables déployés par la Fondation maronite dans le monde pour assurer la pérennité du lien entre le monde de l'émigration et la mère patrie. « Enregistrez vos mariages, enregistrez les naissances », répète-il, sachant bien qu'une campagne de motivation est nécessaire pour convaincre des Canadiens bien installés à Ottawa de ne pas omettre le geste d'appartenance au Liban consistant à y faire enregistrer les mariages et les naissances, ne serait-ce que par solidarité avec ceux qui sont restés dans un pays difficile où des controverses incessantes minent la confiance dans l'avenir.


JTK = Envoyé de mon iPad.

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