Le Vatican lance un appel pour 25 000 chrétiens à Hassake.
Retour à l'article principal
Envoyé de mon iPad jtk
" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
C'est à une véritable leçon d'histoire qu'a eu droit hier soir l'auditoire qui assistait à l'inauguration de l'espace « Sélim Takla » sur le nouveau campus de l'innovation et du sport de l'Université Saint-Joseph, rue de Damas.
La cérémonie s'est tenue en présence de son fils, l'ancien ministre Youssef Takla, qui a rendu hommage à son père, l'un des pères fondateurs de l'indépendance de 1943. Étaient présents outre le ministre Sélim Jreissati, représentant les trois présidents, l'ancien ministre Michel Eddé, le recteur de l'USJ, le Pr Salim Daccache s.j., Khalil Karam, vice-recteur de l'USJ aux relations internationales et le Pr Fayez Hage-Chahine, doyen de la faculté de droit.
« Les hommes de 1943, à la tête desquels figuraient Béchara el-Khoury et Riad el-Solh, ont agi dans la droite ligne dégagée par les princes Maan à la bataille de Marj-Dabek (1513), qui avait marqué le début de la reconnaissance de l'autonomie du Liban moderne », a affirmé M. Takla, citant un ouvrage qu'il a consacré à la figure de son père.
Et d'ajouter : « Le Liban a connu depuis 1513 divers problèmes, dont les plus amples ont été ceux de 1860 (...), cependant heureuse crise (...) qui devait aboutir au protocole de 1860 qui constitue la première reconnaissance directe de l'autonomie du Liban en droit international. Ce statut, revu en 1864, devait perdurer jusqu'à la prochaine crise internationale due à la Première Guerre mondiale (...). C'est au cours de cette période de stabilité relative que devaient naître et être élevés les hommes qui seront amenés d'abord à prendre en main les destinées du pays sous mandat, puis à réaliser son indépendance.
« L'acte de mandat de 1922 signifiait ipso facto l'accession du Liban à la souveraineté internationale de droit, quoique restreinte en son exercice (...). Mais les pères fondateurs du Liban de 1943 ont-ils fait œuvre durable ou étaient-ils des utopistes chimériques ? Certaines parties de la population libanaise ont considéré, à un moment donné, qu'ils avaient créé un État auquel ils n'avaient pas assuré les chances de survie (...) Mais les États créés en 1919-1920 semblent devoir durer et seule la formule des pères fondateurs semble valable pour le Liban, pourvu que ses gouvernants se rappellent que les crises extérieures, tant internationales que régionales, ont eu d'autant plus d'effet au Liban qu'elles sont survenues au moment de crises intérieures dues à une mauvaise gestion. »
Eddé : un monde hétérogène
Ce que M. Takla avait esquissé, l'ancien ministre Michel Eddé devait l'expliciter en affirmant que les pères fondateurs ont édifié un Liban non suivant un modèle existant ou un schéma constitutionnel livresque, mais à partir de ses « particularités "et" de la réalité de sa société hétérogène, multiculturelle et multireligieuse ».
Mais la viabilité du Liban n'allait pas de soi, estimaient les fondateurs de l'État libanais, conscients avec Riad el-Solh que « l'entente entre chrétiens et musulmans en était la condition nécessaire ».
En termes constitutionnels, cette « entente » devait se traduire par une représentation équilibrée au sommet du pouvoir de toutes les composantes religieuses de la société, un système qu'on a affublé de l'étiquette « confessionnalisme politique » et dont, périodiquement, on entend des voix s'élever pour en réclamer l'abolition. « Mais pourquoi ? », s'interroge M. Eddé pour qui ce système, au contraire, est en passe de devenir un modèle dans un monde qui devient de plus en plus « hétérogène » culturellement et religieusement.
En cent ans, a-t-il souligné à ce propos, les musulmans sont passés de 100 millions à 1,5 milliard répandus dans des pays qui ne sont plus ceux de l'Asie mineure, du bassin méditerranéen ou du Sud-Est asiatique.
Compte tenu de cette hétérogénéité du Liban, Sélim Takla sut habilement contourner lors du congrès d'Alexandrie de 1944 l'ordre du jour portant sur la question de l'unité arabe. C'est au cours de ce congrès qu'il forgea son proverbial « Liban à visage arabe » si contesté et contribua à la création de la Ligue arabe, a rappelé M. Eddé.
Daccache
Pour sa part, le recteur de l'USJ, le père Salim Daccache, s'est félicité de ce que le nom de l'un des fondateurs du Liban contemporain soit associé doublement à l'Université Saint-Joseph, par l'inauguration en 2013 d'un espace qui porte son nom et du fait qu'il fut, en 1920, l'un des plus brillants diplômés de l'École de droit de l'Université, fondée en 1913, mais dont le cursus fut interrompu par la Première Guerre mondiale.
Texte confidential
RENAITRE DANS LA SOUFFRANCE
La crise syrienne qui a trop duré a poussé certaines personnes à pratiquer l'enlèvement des individus supposés plus aisés en vue
demander de l'argent en échange de la liberté..
Cette pratique qui se prolifère tous les jours inquiète la famille, lesamis , la paroisse et la population civile restée loin des violences.
Une peur de sortir de chez soi pour aller au travail, à l'école, àl'église s'installe… Sinon en groupe ou accompagné.
Ces personnes libérées se réfugient dans le silence.
Quelques discrets témoignages ont été recueillis:
B.T. 42 ans, père de 5 enfants, marchand de légume enlevé un soir
devant son magasin.. Yeux bandés au coffre de la voiture…vit 4 jours dans une chambre noire sans voir le soleil, mangeant du pain et de l'eau.
B.T. affrontait la mort et passait le temps à prier.. En pensant
à Jésus abandonné au Mont d'Olivier…A sa libération B.T. est de plus en plus convaincu par l'importance de la Foi Chrétienne ,Il ne quitte plus l'Eglise et invite à la pénitence et médite l'Ecriture Sainte, le chapelet ne quitte pas sa main.
-S.D. 28 ans, plombier:" auparavant j'avais un engagement religieux fragile; l'enlèvement a transformé ma vie: je lis maintenant l'évangile, ne dis plus des gros mots et prie le Rosairedu fond du cœur.
-G.S. 31 ans confie: " sous la torture j'ai senti combien sont précieuses les souffrances du Christ Sauveur.."
-A.G. 68 ans: Etant catéchiste pendant huit ans J'ai engagé avec mes ravisseurs des discussions sur la foi chrétienne presque tous les jours pendant un mois..
Ils m'écoutaient parler de l'Evangile sur l'amour du prochain et du pardon et certains prenaient des notes. Ils m'ont parlé à leur tour de l'Islam.. Un dialogue fraternel qui a fini par nous rapprocher.
A ma libération ils ont souhaité me revoir pour continuer la discussion....
D'autres enlèvements à caractère politique visaient des chrétiens
pro pouvoir ou simple voyageurs. Les kidnappés ont transmis des messages divers:
-"Nous ne sommes pas des terroristes mais des révolutionnaires
qui cherchent la libération et la démocratie, il faut nous
comprendre.." disaient les ravisseurs.
- Ils m'ont demandé de prier pour eux:" nous nous sommes
trompés de combat. Nous avons tout perdu pour rien.."
- Regardant son fils torturé devant lui, un père dit: J'ai compris
la souffrance de la Vierge Marie devant la flagellation de son Fils.
-" Malgré ma timidité chronique, j'ai trouvé les paroles pour défendre la Croix et ma Foi.. Marie me soutenait.."
-" Dites aux Chrétiens qu'ils n'ont plus de place dans ce pays et qu'ils doivent partir avant de périr.."
Ces confidences circulent à voix basse parmi les chrétiens quivivent dans la peur. Entre le danger de mort et la vie de Foi, un tiraillement douloureux déchire nos petites communautés Chrétiennes. Toutefois de ce calvaire jaillissent des pointsd'Espérance. De ce grand feu surgit la Foi et le courage prophétique apostolique un peu endormi…
Le nombre des chrétiens est certes en baisse.. Par contre L'Evangile continue à renaître au milieu des souffrances.
Janvier 2013. + Samir NASSAR
(Texte Confidentiel) Archevêque Maronite de Damas
Mgr Sidrak succède au patriarche Antonios Naguib
ROME, 16 janvier 2013 (Zenit.org) - Mgr Ibrahim Isaac Sidrak a été élu nouveau patriarche de l'Eglise copte catholique, ce 15 janvier 2013, annonce le site de l'Église en Égypte.
Elu par le synode réuni au Caire depuis le 14 janvier 2013, il succède au cardinal Antonios Naguib.
Mgr Ibrahim Isaac, 57 ans, a été ordonné prêtre en 1980. Il a étudié à puis a été nommé professeur de théologie dogmatique, avant d'être nommé directeur du séminaire jusqu'en 2000. Il a été consacré évêque du diocèse de Minia le 15 novembre 2002.
La proclamation de son élection est attendue pour demain, jeudi 17 janvier. L'élection devra ensuite être confirmée par Benoit XVI.
L'Église copte catholique compte environ 250.000 fidèles en Egypte et en diaspora, sur six diocèses, desservis par quelque 175 prêtres diocésains et une quarantaine de prêtres Franciscains et d'autres religieux.
Selon la tradition, elle a été fondée en Egypte par saint Marc en 68. En 451, à la suite du concile de Chalcédoine, une division se produisit au sein du patriarcat d'Alexandrie sur la question du "monophysisme" (opposé à la doctrine des deux "natures" du Christ, vrai Dieu et vrai homme).
En 1895,
Le pape Léon XIII a rétabli le patriarcat d'Alexandrie pour les coptes catholiques. L'Eglise copte a sa hiérarchie, son rituel et sa langue liturgique, le copte, héritière indirecte de la langue pharaonique.
Espagne/Liban: la place des chrétiens au Liban selon la nouvelle ambassadrice d'Espagne - Milagros Hernando Echevarria
« Les chrétiens du Liban sont bien établis et ce sont eux qui donnent une stabilité au pays. Il ne faut pas qu'ils se cachent derrière leurs peurs. Ils doivent, au contraire, s'affirmer et montrer…
Pour lire la suite cliquez ici
Nadia Mohamed Ali et ses enfants Mohab, Maged, Sherif, Amira, Amir, et Nancy Ahmed Mohamed Abdel-Wahab passeront 15 ans en prison. Sept autres personnes impliquées dans l'affaire ont été condamnées à cinq ans de prison.
Née chrétienne, Nadia avait changé de religion pour épouser son mari Mustafa Mohamed Abdel-Wahab. Après la mort de son mari en 1991, elle a décidé de revenir à sa religion d'origine et d'encourager ses sept enfants à se convertir.
En 2006, un de ses fils a été arrêté par la police dans un centre d'information de la ville de Beni Souef. Les papiers du garçon, où son nom avait été changé pour Bishov Malak Abdel-Massih ont éveillé leurs soupçons, et la police l'a interrogé pendant des heures jusqu'à ce qu'il avoue s'être converti au christianisme comme le souhaitait sa mère. Les juges ont ensuite décidé d'arrêter non seulement la mère mais aussi tous ses enfants ainsi que les sept employés du bureau de l'état civil ayant modifié leurs documents.
Source : Agence Asia News
(14 janvier 2013)
Mardi 8 janvier, un nouveau scénario catastrophe a ébranlé Mossoul. Devant le supermarché al-Alamia, l'explosion d'une voiture piégée a provoqué la mort immédiate d'un étudiant chrétien, Ayyoub Fauzi Auyyoub Al Sheikh, et blessé une dizaine d'autres.
Ces deux dernières semaines, l'atmosphère de la ville s'est dégradée. Sont en cause l'état de santé défectueux du Président de la République irakienne,Jalal Talabani, hospitalisé suite à une attaque cérébrale, les tensions politiques entre le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki et la minorité sunnite, et l'incapacité du gouvernement central de Bagdad à faire face aux attaques terroristes.
La présence chrétienne en Irak se concentre désormais au Kurdistan irakien (Ankawa-Erbil, Dohuk, Zakho, Shaqlawa) et dans la Plaine de Ninive (Karakosh, Bartalla, Karamles, Alqosh).
Source : AED-France - le 10 janvier 2013
Crédit Photos: site "Mille et une foiin
لبطريرك طوال "علينا أن ننتخب الذين نراهم الأفضل أمام ضمائرنا وأمام الله"
رسالة غبطة البطريرك فؤاد الطوال، بطريرك القدس للاتين الى أبناء الابرشية في الاردن بمناسبة الانتخابات النيابية 2013
الأردن, 14 يناير 2013 (زينيت) - أيها الأبناء الاحباء ،
نحن على ابواب الانتخابات النيابية للمجلس التشريعي النيابي السابع عشر في مملكتنا الأردنية الهاشمية. ويسرّنا بدايةً أن نوجّه الشكر الى جلالة الملك عبدالله الثاني ابن الحسين المعظم الذي يهيب بالمواطن الأردني الى ممارسة حقّه الدستوري في المشاركة في الانتخابات النيابية. وكلّنا فخرٌ بما قاله جلالته في استقبال قداسة البابا بندكتس السادس عشر ، في أيار 2009 : "إن أبناء شعبنا، مسلمين ومسيحيين، هم مواطنون متساوون أمام القانون، يشاركون جميعاً في بناء مستقبل بلدهم".
إن الانتخابات النيابية فرصة ذهبية يستطيع فيها المواطن الاردني أن يمارس حقه وواجبه في هذا الوطن الحبيب الذي يعيش فينا، إذ أنه بعد عبادة الله الواحد، يبقى الاردن أولا، وتبقى مصلحة الوطن هي الأساس، وفوق كل مصلحة فردية أو مأرب فئوي .
طلب السيد المسيح من أتباعه أن يكونوا في العالم، لا خارجًا عنه، وطلب منهم أن يكونوا فيه ملحًا ونورًا وخميرة. وتشكّل هذه الآيات وغيرُها أساسًا لاشتراك كل مواطن أردني في تشييد وطنه وفي بناء مستقبله. فلا تناقض بين العبادة لله والانتماء للوطن.
وفي الانتخابات النيابية، علينا أن ننتخب الذين نراهم الأفضل أمام ضمائرنا وأمام الله، لكي يكون البرلمان القادم قادرًا على تحمل مسؤولياته، لاسيما والمنطقة تعيش متغيّرات جذرية. وعلى الناخبين أن يحكموا ضمائرهم لانتخاب الأجدر والأكثر كفاءة. كما على أخوتنا المرشَّحين المسييحيين أن يعلموا أنّهم يرشّحون أنفسهم ليخدموا الصالح العام وليخدموا إخوتهم قبل أن يخدموا أنفسهم. من هنا عليهم أن يعملوا بروح الانتماء والمسؤولية والمحبة التي يوصي بها السيد المسيح أتباعه والتي هي دستور حياة المسيحي في كلّ زمان ومكان . كما ينبغي تجنّب كلَّ ما من شأنه أن يعيق الانتخابات النزيهة أو يعيق انتخاب المرشحين الاكفاء القادرين على تقديم الخدمة السليمة لمجتمعهم ووطنهم . وما السلطة في الديانة المسيحية الا خدمة، والمسيرة الديمراطية التي خطاها الاردن، بحاجة الى كلّ الكفاءات لتعمل بتناغم وانسجام.
"وأما الكنيسة، فهي أمّ الجميع وكذلك الكهنة الرعاة فهم رعاة للجميع. ولهذا لا يجوز لهم أن يفرّقوا بين الأبناء في إرشادهم في هذا المجال. واجبهم يحتّم عليهم أن يتبنّوا الرؤية المسيحية للخدمة العامة والعمل السياسي. ويجب أن يبقوا هم بصورة خاصّة، رسل الكنيسة وعوامل وحدة بين المؤمنين وباقي المواطنين. وليمارسوا حقهم الإنتخابي وليتصرّفوا هم أيضًا في إدلاء صوتهم بموجب ما يمليه عليهم الضمير والواجب" (من رسالة البطريرك ميشيل صبّاح بمناسبة الإنتخابات البرلمانية عام 1993).
جاء في وثيقة العمل الاساسية لسينودس الكنيسة الكاثوليكية في الشرق الاوسط الذي عُقد في الفترة ما بين العاشر والرابع والعشرين من تشرين الاول لعام 2010: " للمسيحي إسهام نوعيّ لا غنى عنه في المجتمع الذي يعيش فيه، ليثريه بقيم الانجيل، فهو شاهد للمسيح وللقيم الجديدة التي حملها للبشرية. ولذلك ينبغي على التعليم المسيحي أن يكوّن، في الآن نفسه، مؤمنين ومواطنين، فعّالين في مختلف مجالات المجتمع؛ فالإلتزام السياسي الخالي من القيم الانجيلية شهادةٌ مضادة، ويسبب ضررًا أكثر ما يعمل خيرًا . وفي العديد من النقاط، تتلاقى هذه القيم مع قيم المؤمنين المسلمين، وبالأخص فيما يتعلق بحقوق الانسان، ممّا يثير الاهتمام بالعمل على تنميتها" ( وثيقة العمل الاساسية ، رقم 111).
وإذ نرفع الى الرب ، محب البشر، حارّ الدعاء من "أجل مليكنا المعظم، وكل ذي سلطة كي نقضي حياة وادعة مطمئنة، بكل تقوى وكرامة " ( تيموتاوس الاولى ، 2:1) ، فإننا نشكر الله تعالى على نعمة الأمن والاستقرار التي ترفل بهما مملكتنا العزيزة، كما نحث المواطنين على المشاركة في الانتخابات المقبلة وأخذها بكل جدية وروح انتماء صادق .
نسال الله أن يديم علينا نعمة الأمن، بقيادة العائلة الهاشمية الكريمة ، وبمساهمة شعبنا المميزة.
بارككم الرب وحفظكم جميعا .
عمان في 10/1/2013
+ البطريرك فؤاد طوال
JERUSALEM – Vous trouverez ci-dessous le programme de la semaine de prière pour l'unité des chrétiens à Jérusalem du 19 au 27 janvier 2013. Avec pour thème : "Que nous demande le Seigneur?" (cf. Mi 6,6-8).
Le thème de la Semaine de l'Unité 2013 a été préparé en Inde. La réflexion a fait apparaître qu'en un contexte de graves injustices envers les dalits ("intouchables"), tant dans la société indienne que dans l'Église, il ne fallait pas dissocier la recherche de l'unité visible, du démantèlement du système des castes et de la valorisation de la contribution des plus pauvres à l'unité.
En méditant sur l'appel du prophète Michée, "marcher humblement avec Dieu", c'est cheminer dans la solidarité avec tous ceux qui luttent pour la justice et la paix. C'est aussi marcher au-delà des barrières qui divisent les enfants de Dieu et leur font du mal. Ce que Dieu nous demande aujourd'hui, c'est de marcher sur le sentier de la justice, de la miséricorde et de l'humilité. Prendre ce chemin des disciples, c'est marcher sur la voie étroite du royaume de Dieu, et ne pas emprunter l'autoroute des empires actuels. Il nous faut bien comprendre que la paix et l'unité ne sont entières que lorsqu'elles sont fondées sur la justice.
"Dieu de compassion, envoie sur nous ton Esprit pour qu'il donne son souffle de vie et la guérison à tout ce qui est brisé en nous, afin que nous puissions rendre témoignage ensemble de la justice et de l'amour du Christ. Marche à nos côtés jusqu'au jour où nous pourrons partager un seul pain et une seule coupe à la même table."
Jérusalem, 19 – 27 Janvier 2013
Samedi 19 janvier | Anastasis (Saint-Sépulcre), CalvaireOffice orthodoxe d'Apodeipnon (Complies) | 17h30 |
Dimanche 20 janvier | Cathédrale anglicane Saint-GeorgesRue de Naplouse | 17h00 |
Lundi 21 janvier | Cathédrale arménienne Saint-JacquesVieille Ville, Quartier arménien | 17h00 |
Mardi 22 janvier | Église luthérienne du RédempteurVieille Ville, près du Saint-Sépulcre | 17h00 |
Mercredi 23 janvier | Église paroissiale latine de Saint-SauveurVieille Ville, Quartier chrétien | 17h00 |
Jeudi 24 janvier | CénacleMont Sion | 16h00 |
Vendredi 25 janvier | Église syrienne orthodoxe Saint-MarcVieille Ville, près de la Porte de Jaffa | 17h00 |
Samedi 26 janvier | Église éthiopienne orthodoxeJérusalem-Ouest, rue de l'Éthiopie | 17h00 |
Dimanche 27 janvier | Église grecque catholique de l'AnnonciationVieille Ville, près de la Porte de Jaffa | 17h00 |
N.B. Dimanche 13 janvier, à 15h00, le P. Frans Bouwen, p.b., donnera une conférence sur "L'actualité œcuménique en 2012", au Monastère de l'Emmanuel (Bethléem, tél. 2744380)
Expéditeur: ZENIT <infoarabic@zenit.org>Date: 14 janvier 2013 22:57:07 UTC+02:00Destinataire: arabdaily@list.zenit.orgObjet: [ZA130114] العالم من روما
مصر: الكاردينال ساندري يُعبّر عن اهتمام الكنيسة
ويُطالب بالحريّة الدينيّة
بقلم آن كوريان
القاهرة, 14 يناير 2013 (زينيت) - عبّرَ الكاردينال ساندري عن قلق الكنيسة تجاه الشعب المصريّ وشعوب الشرق الأوسط وطالبَ بالحريّة الدينيّة ووضعِ حدّ لسفك دماء المسيحيّين في هذه المنطقة.أنهى الكاردينال ليوناردو ساندري وهو عميد مجمع الكنائس الشرقية يومَ الجمعة ١١ يناير زيارته الرعويّة في مصر والتي دامت من ٦ إلى ١١ يناير ٢٠١٣. وقد التقى في زيارته الجماعات الكاثوليكية من الطوائف الشرقيّة واللاتينيّة كما التقى مسيحيّين أورثوذكس.وقد وردَ في جريدة الفاتيكان L'Osservatore Romano أنّ الكاردينال ساندري افتتحَ كنيسةً جديدة مكرّسة لسيّدة السلام في شرم الشيخ. وساهمَ في بناء هذه الكنيسة الأبرشيّة الاسماعيليّة القبطيّة الكاثوليكيّة والسفارة الحبريّة في مصر والقنصليّة الإيطاليّة وعون الكنيسة المتألّمة.
اهتمام الكنيسةفي هذه المناسبة، طلبَ الكاردينال الصلاة "من أجل المسيحيّين المتألّمين ومن أجلِ الشعوب ضحايا الحروب العنيفة".وشرَح أنّ زيارته جاءت في إطار "رغبة الكنيسة في التعبير عن اهتمامها وخاصّةً المسيحيّين في سوريا والعراق "المتضرّرين من أعمال العنف ولكنّهم يُشاركون المسيح في آلامه."وأعرب عن قلق الكنيسة لخطورة وضع المسيحيين في الشرق الأوسط.وقف سفك دماء المسيحيّينأعربَ الكاردينال عن مخاوفِه خلال زياراته إلى بطريركيّة الاسكندريّة للروم الأورثوذكس حيث التقى بالبطريرك توادرس وهو البطريرك الجديد لأقباط الاسكندريّة الأورثوذكس.ونتج عن اللقاءات ضرورة توحيد الكاثوليكيّين والأورثوذكس بغيةَ وضع حدٍّ إلى معاناة الشعب السوري ونشر السلام والسكينة لدى مسيحيّي المنطقة ووقف سفك الدماء الذي يُهدّد وجودهم.من أجل الحريّة الدينيّةكما التقى مسؤولي الأنشطة الرسولية في مصر في 9 يناير وشجّعهم على الاتزام بنشر الإنجيل، وألّا ينسوا العودة إلى الجذور من أجلِ التنعّم في جمال الصداقة مع الله على مثال المسيح "الذي كان في حوارٍ دائم مع الله".وأشار إلى أن حماية الإيمان وتغذيته هي جزء من العمل الرعوي والإرسالي. ودعا "إلى تطوير التعاون بين مختلف مراكز العمل الرعوي".واختتم كلمته متمنيًّا "الدفاع عن المسيحيين الذين لا يمتّعون بالحرية الدينية" مطالبًا بضمانة حقهم بعيش معتقداتهم.
Objet: [ZA130114] العالم من روما
لبنان: الرهبنة المارونية المريمية تطلق معهد لاهوت مجاني
للتعمق في إيماننا مع تركيز خاص على دور وحضور مريم
زوق مصبح, 14 يناير 2013 (زينيت) - أعلنت الرهبنة المارونية المريمية عن تأسيس المعهد المريمي للتنشئة اللاهوتية مع تركيز خاص على البعد المريمي لمختلف المجالات اللاهوتية.يأتي تأسيس هذا المعهد في سياق توجّهات الكنيسة الجامعة الهادفة إلى إعلان الإيمان (النؤمن)، الاحتفال به (الليتورجيّا والأسرار)، وعيشه في الحياة اليوميّة (وصايا الله) وفي الحياة الروحيّة (الصلاة والتأمل) للشهادة للعالم عن سرّ الله في شخص يسوع المسيح وكنيسته.وتوضح المقدمة التي خصصها المعهد أن التأسيس إنما هو تجاوب مع ما يطلبه قداسة الحبر الأعظم البابا بندكتس السادس عشر في إعلانه هذه السنة "سنة الإيمان"، ومع نواياه في عقد مجمع الأساقفة في روما تحت عنوان "التبشير الجديد لنقل الإيمان المسيحيّ" (تشرين الأول ٢٠١٢). إلى جانب السينودس الخاص بكنائس الشرق الأوسط الذي عقد أيضًا في روما (تشرين الأول ٢٠١٠) وقد ختمه الأب الأقدس بتوجيه الإرشاد الرسوليّ بعنوان "شركة وشهادة" وقّعه خلال زيارته إلى لبنان (أيلول ٢٠١٢). ركّز قداسته في الإرشاد الرسولي على ضرورة عيش "الشركة" في الإيمان بين الكنائس الشرق أوسطيّة المختلفة للتمكّن من تقديم "شهادة " مقنعة عن الإيمان المسيحيّ في محيطهم.ويتابع بيان التأسيس: "إن الهدف من إنشاء هذا المعهد هو مساعدة المؤمنين على التعمّق بإيمانهم والشهادة له في حياتهم اليوميّة. أمّا باتخاذه اسم "المعهد المريميّ" فهو، من ناحية، للتركيز على دور العذراء مريم التي هي مثالنا الأوّل في الإيمان، بعد ابنها، ومن ناحية أخرى، للإشارة إلى رسالة الرهبانيّة "المريميّة" في نشر محبّة العذراء مريم وإكرامها كمثال وشفيعة لكلّ مسيحيّ حقيقيّ يريد أن يتعرّف على المسيح معرفة أعمق ويحبّه ويمجّده ويحفظ وصاياه (المجمع الفاتيكانيّ، دستور عقائدي في الكنيسة – مقطع رقم ٦٦). لذلك سيكون دأب المعهد المريميّ التنشئة اللاهوتيّة على الإيمان المسيحيّ عمومًا، وعلى الطابع المريميّ خصوصًا.التسجيل والدروسالتسجيل:. المكان: دير سيّدة اللويزة، زوق مصبح.. الزمان: ابتداءً من ١٧ كانون الأول ٢٠١٢.. الدوام: الاثنين – الجمعة: الساعة ٨ صباحًا – ٢ بعد الظهر.الدروس:. الزمان: بدء الدروس يوم الأربعاء في ٦ شباط ٢٠١٣، وكلّ أربعاء من الشهر.. الدوام: ٠٠،٦ - ٣٠،٨ مساءً.. الفترة: تمتدّ على مدى أربعة فصول وذلك خلال سنتين.ملاحظة: الانتساب إلى المعهد مجّانيّ، ولكن التسجيل والحضور إلزاميّين. وبناءً على ذلك تعطى الإفادة المستحقّة.للمزيد من المعلومات الاتصال على:Tel: 09-219 262Email: institute.marial@gmail.comمحاور التنشئة- الكتاب المقدّس: مقدمةعن الكتاب المقدّس في عهديه القديم والجديد، ودور مريم العذراء في تاريخ الخلاص.- آباء الكنيسة:مقدّمة عن أهمّ آباء الكنيسة الشرقيّة والغربيّة (الرسوليّين، اليونان، اللاتين، السريان) وعن مكانة مريم في تعاليمهم.- تعاليم السلطة الكنسيّة: حول العقائد الإيمانيّة عمومًا والمريميّة منها خصوصًا.- الليتورجيّا والأسرار: مقدّمة عامّة عن الليتورجيّا وأسرار الكنيسة، وعن التكريم المريميّ بشكل خاصّ.- اللاهوت الخلقيّ: مقدّمة حول أسس الحياة الخُلُقيّة (الضمير، الشرائع،...) وعن الفضائل (المسيحيّة والمريميّة) وتعليم الكنيسة الاجتماعيّ.- الحركة المسكونيّة والحوار الدينيّ ودور العذراء.- فلسفة وعلوم إنسانيّة: الأنثروبولوجياالفلسفيّة؛ كرامة الشخص البشريّ.
AMMAN - 8 janvier 2013) – Les évêques européens et américains de la Coordination Terre Sainte, actuellement en Terre Sainte pour leur visite annuelle aux communautés locales du 5 au 10 janvier, ont rencontré le 6 janvier, à Amman, Mgr Lahham. Le Vicaire Patriarcal les a entretenus sur la situation des réfugiés syriens en Jordanie et sur l'enjeu des prochaines élections du 23 janvier.
Le 8 décembre 2012, le nombre de réfugiés syriens aidés par Caritas Jordanie atteignait le nombre de 60 039, avec un total de 12 062 familles hébergées dans les camps de Mafraq, Zarqa, Irbid, Amman et Madaba. L'assistance fournie concerne notamment la nourriture, le matériel scolaire, les soins de santé, le logement et la formation continue, pour un total de 38 975 interventions. L'action de Caritas Jordanie ne se limite pas seulement aux réfugiés syriens, mais s'adresse aussi aux Irakiens et aux migrants d'autres pays comme la Somalie et le Soudan. Plus d'une centaine de bénévoles se sont engagés dans cette mission lancée en juin 2011. Elle a permis ce dernier trimestre aux réfugiés syriens installés à Zarqa et Irbid, d'améliorer leurs compétences professionnelles. Ces chiffres ont été communiqués le 6 janvier à Zarqa (Jordanie) lors de la rencontre entre les responsables de la Caritas Jordanie, la paroisse des 12 apôtres dirigée par le Curé le Père Elie Kurzum et les évêques de la « Coordination Terre Sainte » (États-Unis, Union-Européenne, Afrique du Sud, Canada, la Comece et le CCEE (Conseil des Conférences Episcopales d'Europe) actuellement en Terre Sainte pour leur traditionnelle visite annuelle (la 13ème) aux communautés locales.
Comme l'a mentionné le Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, originaire de Jordanie, l'Eglise participe activement au soutien des 250 000 réfugiés syriens dans le royaume hachémite, qui échappent à la guerre civile. La réunion a permis de donner une idée de cet engagement et de faire appel aux Eglises, représentées par la Coordination Terre Sainte, tant sur le plan matériel que spirituel.
Les paroisses et Caritas pour les réfugiés
"La Paroisse est engagée en première ligne au service des réfugiés – explique à l'agence Sir le curé de la paroisse, le Père Kurzum – Nous avons achevé récemment un projet : l'école l'après-midi, rendue possible grâce à la Caritas et au gouvernement de Pologne. Pendant quatre mois, 104 enfants du camp voisin venaient pour trois jours par semaine. Maintenant, nous essayons de trouver d'autres fonds, nécessaires pour redémarrer un autre projet, peut-être avec un autre pays partenaire. " A Zarqa les tentes offertes par l'Italie, la France et le Maroc, sont toutes pleines de réfugiés, avec les hôpitaux du camp. La situation est sous contrôle, mais il se produit de temps en temps quelques tensions. Plus le temps passe, plus les besoins augmentent, et avec eux, le nombre des réfugiés : « Nous pensons que dans les trois prochains mois, le nombre de réfugiés va passer de 250 000 à 500 000. Ceux qui franchissent la frontière de la Syrie pour la Jordanie atteignent le nombre de 1000 presque chaque jour. Mais il y a un besoin primaire qui surpasse tous les autres, et qui doit être accueilli et écouté. Le Père Kurzum n'a pas de doute, « ceux qui quittent la Syrie et rejoignent la Jordanie ont aussi besoin de quelqu'un qui soit là avec eux. Quelqu'un avec qui ils puissent partager leur souffrance, qui puisse les écouter. Nos bénévoles, nos jeunes sont là pour ça aussi. Ces derniers mois, nous avons consacré beaucoup de temps aux enfants des réfugiés. Presque toutes les familles nous ont partagé leur désir de retourner en Syrie, de retrouver leur maisons à Homs, à Alep, ou dans les villages voisins. » En attendant, il faut continuer à fournir de la nourriture, du chauffage, des vêtements et une assistance pour se loger et trouver du travail. "L'espoir est que la visite des évêques européens et américains puisse apporter un soutien à la reprise de projets en faveur des réfugiés du camp."
Un vote attendu
Tandis que continue l'accueil des réfugiés et des déplacés syriens la Jordanie se prépare pour les élections le 23 janvier des membres de la Chambre Basse du Parlement, le Majlis an Nuwab. Affaiblie par ses pays voisins comme la Syrie et l'Irak, où la violence ne cesse pas, le Liban et les Territoires palestiniens, en équilibre précaire, la Jordanie attend le résultat de ce vote qui verra en lice 61 différents partis et les listes avec plus de 1500 candidats. Parmi ceux-ci, 824, dont seulement 88 femmes, se disputeront 27 des 150 sièges disponibles de la Chambre Basse (le Sénat est nommé par le Roi) et les 698 restants (dont 196 femmes), cependant, seront en lice pour occuper les 123 sièges restants distribués sur des bases locales.
Les chrétiens sont aussi appelés à voter, comme l'a souligné le vicaire patriarcal pour la Jordanie Mgr Maroun Laham : « Nous exhortons les chrétiens à aller voter et voter selon leur conscience. Le vote est un devoir et nous ne devons pas oublier qu'en tant que chrétiens, nous sommes 3% de la population, nous avons une base de représentation de dix sièges sur 150… » Un vote qui ne peut être séparé de l'issue de la crise syrienne qui, admet Mgr Laham, "aura une influence sur la stabilité interne de notre pays, en bien comme en mal, nous ne le savons pas encore. Nous attendons avec impatience de voir ce qui se passera. "
Un autre facteur à prendre en compte concernant la Jordanie, ajoute Mgr Laham, est «l'influence du printemps arabe que nous sentons ici aussi. Nous espérons que le nouveau Parlement sera en mesure de donner les bonnes réponses aux demandes de la population. L'avenir dépendra aussi du degré de liberté que le Roi accordera à l'assemblée élue. Le nouveau gouvernement, et c'est une nouveauté, sera nommé non plus par le Roi, mais par le Parti qui aura gagné les élections. Espérons que les politiques soient en mesure de donner des réponses positives pour le pays. »
D'après Daniele Rocchi à Amman (LPJ. org et Agence SIR)
Cet homme de 72 ans a été élu le 15 mars 2011 patriarche maronite d'Antioche et de tout l'Orient. Le cardinal Béchara Raï siège à Bkerké, non loin de Beyrouth (Liban). Son Église compte 800 000 fidèles au Liban et 4 millions en diaspora.
Sept mois après son élection, le 77e patriarche maronite avait suscité une polémique à l'occasion de sa visite en France. Interrogé sur la crise syrienne, il n'avait pas caché ses craintes pour l'avenir des chrétiens en cas de chute du régime Assad, provoquant l'incompréhension des médias occidentaux. Un malentendu qui souligne l'épineuse posture des chrétiens dans un monde arabe en pleine ébullition, en particulier au Liban qui a subi une guerre civile de 1975 à 1990, et reste très sensible aux soubresauts du voisin syrien.
Successeur du pape Chenouda III (1923-2012), cet évêque de 60 ans a été désigné le 4 novembre 2012 pape de l'Église copte-orthodoxe. Avec 10 millions de fidèles en Égypte et plusieurs centaines de milliers en diaspora, cette Église, que la tradition fait remonter à saint Marc, constitue la plus importante communauté chrétienne d'Orient. C'est dire si sa situation est perçue comme un baromètre de la présence chrétienne au sein du monde arabe…
Si la constitution ratifiée le 26 décembre par le président Mohammed Morsi maintient la liberté religieuse et l'égalité des citoyens, de nombreux coptes perçoivent la percée des Frères musulmans comme une menace pour leur avenir.
Rarement, dans l'orthodoxie, transition n'aura été si brève. Le 17 décembre 2012, deux semaines à peine après le décès d'Ignace IV (1920-2012), le métropolite Jean Yazigi, 57 ans, a été élu patriarche grec-orthodoxe d'Antioche et de l'Orient. Une urgence dictée par la situation chaotique en Syrie, où cette Église compte 1,3 million de fidèles sur un total de 1,8 million, le siège du Patriarcat étant à Damas.
Après 21 mois de conflit et plus de 60 000 victimes selon l'ONU, les chrétiens sont tentés par l'exil, pris en étau entre un régime au bord de la rupture et une rébellion qui compte dans ses rangs de nombreux islamistes. Jean X aura sans doute à cœur d'encourager les liens de confiance entre communautés, en prenant soin de ne pas paraître soutenir un camp contre l'autre.
Quelques jours avant Noël, Benoît XVI a accepté la démission du patriarche des Chaldéens Emmanuel III Delly, pour raison d'âge. En dix ans, la communauté chrétienne irakienne, qui comptait plus de 1 200 000 fidèles avant l'invasion américaine de 2003, a connu une hémorragie si forte qu'il ne resterait qu'entre 300 000 et 450 000 chrétiens dans le pays, en majorité chaldéens.
Quant à l'installation de nombreuses familles dans la région autonome du Kurdistan (au nord), elle est loin d'avoir réglé leur dilemme. Selon de nombreux observateurs, la tâche du successeur d'Emmanuel III Delly s'annonce très complexe.
Patriarche melkite depuis l'an 2000, Grégoire III Laham (80 ans) veille sur une communauté de 2 millions d'âmes, présente au Liban, en Palestine et au Syrie. Parfois critiqué pour sa proximité avec le régime de Damas, lui n'a de cesse d'appeler les Syriens à la réconciliation, au dialogue.
« Le monde arabe musulman a besoin de nous. Sans les chrétiens, ce n'est plus le monde arabe que l'on connaît. Ce que nous voulons, c'est une société où musulmans et chrétiens partagent la même vie, comme ils l'ont fait pendant plus de mille quatre cents ans », confiait-il à La Croix, en septembre 2012, à l'occasion de la visite du pape au Liban.
Patriarche syrien-catholique siégeant à Beyrouth, Ignace Youssef III Younan (68 ans) a la charge de 175 000 fidèles de tradition syriaque unis à Rome. Une Église rudement éprouvée par l'instabilité du Proche-Orient, en particulier en Irak : en 2010, plus de 50 fidèles avaient été tués lors de l'assaut mené par des islamistes contre la cathédrale syrienne-catholique de Bagdad, provoquant un violent traumatisme chez l'ensemble des chrétiens d'Orient.
L'Église copte-catholique est dirigée par un administrateur depuis que le patriarche Antonios Naguib (77 ans) a été victime, au mois de février 2012, d'un accident vasculaire cérébral l'empêchant d'assumer sa tâche. Cette communauté de 250 000 fidèles partage les inquiétudes des coptes-orthodoxes d'Égypte. Moins nombreux, ils bénéficient cependant de la solidarité de l'Église catholique.
Le patriarche arménien de Jérusalem, Torkom II Manougian, est décédé le 12 octobre 2012. Son siège est actuellement vacant. 2 000 Arméniens vivent à Jérusalem, dont 1 500 sont issus de la diaspora engendrée par le génocide de 1915. Face au manque de perspectives, nombre d'entre eux émigrent à l'étranger. Cette Église compte par ailleurs 6 millions de fidèles dans le monde mais la traditionnelle présence arménienne à Jérusalem risque de s'éteindre.
D'origine jordanienne, Mgr Fouad Twal (73 ans) a été nommé patriarche latin de Jérusalem en 2008, une juridiction fondée par les croisés après leur prise de la ville le 15 juillet 1099. Il est responsable des catholiques de rite latin d'Israël, de Palestine, de Chypre et de Jordanie, majoritairement Arabes.
Son principal défi consiste à assurer la pérennité d'une communauté fragilisée, comme le reste de la population palestinienne, par le conflit avec Israël. En Jordanie aussi, certains craignent une déstabilisation liée au conflit qui touche le voisin syrien.
Sources : archives « La Croix » et Œuvre d'Orient.
Egypte : le card. Sandri témoigne de la sollicitude de l'Eglise
Et plaide pour la liberté religieuse
Anne Kurian
ROME, 11 janvier 2013 (Zenit.org) - Le cardinal Sandri a témoigné de la sollicitude de l'Eglise pour les peuples d'Egypte et de tout le Moyen-Orient, plaidant pour la liberté religieuse et pour la fin de l'hémorragie des chrétiens dans cette région.
Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglise orientales, a conclu ce jour sa visite pastorale en Egypte, du 6 au 11 janvier 2013 (cf. Zenit du 10 janvier 2013). Il y a rencontré la communauté catholique de rite oriental et latin, mais aussi les chrétiens orthodoxes
Le cardinal a notamment inauguré, une nouvelle église consacrée à Notre-Dame de la Paix, à Sharm-El-Sheik. L'édifice a été réalisé grâce à la contribution de l'éparchie copte catholique d'Ismaylhiah, de la nonciature apostolique en Egypte, du consulat italien, de l'Aide à l'Eglise en détresse, selon L'Osservatore Romano du 11 janvier 2013.
La sollicitude de l'Eglise
A cette occasion, le cardinal a demandé de prier « pour tous les chrétiens qui souffrent et pour toutes les populations victimes des guerres, toujours insensées ».
Sa visite, a-t-il expliqué, répond à la volonté de « faire sentir aux régions orientales la sollicitude de l'Eglise », avec une pensée particulière aux chrétiens de la Syrie et de l'Irak, « si blessés par la violence des hommes, mais immergés par la grâce de Dieu dans la blessure ouverte du côté du Christ ».
Il a exprimé la préoccupation de l'Eglise pour la gravité de la situation des chrétiens dans tout le Moyen Orient, rappelant en particulier l'histoire de la vocation à l'accueil de la terre égyptienne, souhaitant que cette vocation se traduise aussi dans les structures politiques du pays.
Stopper l'hémorragie des chrétiens
Le cardinal a partagé ces préoccupations lors de ses visites au patriarche grec orthodoxe d'Alexandrie, Theodore II, et au patriarche Tawadros, nouveau patriarche copte orthodoxe d'Alexandrie.
Les échanges, caractérisés par une grande cordialité, ont souligné la nécessité que les catholiques et orthodoxes s'unissent, en particulier pour œuvrer à la fin des souffrances du peuple syrien.
Mais également pour redonner paix et sérénité à tous les chrétiens de la région, de façon à stopper l'hémorragie qui risque d'y effacer leur présence.
Pour la liberté religieuse
Le cardinal a également rencontré les responsables des activités apostoliques en Egypte, le 9 janvier, les encourageant à s'engager pour la diffusion de l'Evangile, tout en n'oubliant pas de « faire des haltes à l'oasis » afin que leur foi « soit revigorée dans la beauté de l'amitié avec Dieu », à l'exemple du Christ dont « les journées étaient précédées et closes par un intense dialogue avec le Père ».
Il a fait observer que « protéger et cultiver la foi dans la culture constitue un domaine privilégié de la mission pastorale ». Il a invité à ce propos à « développer la collaboration entre les divers centres de l'action pastorale et missionnaire de cette nation ».
Il a conclu en souhaitant « la défense des chrétiens auxquels n'est pas reconnue la liberté religieuse. Que soit garanti à tous indistinctement, mais aussi aux chrétiens, de professer leur credo ».