Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 17 février 2015

Libye : les chrétiens restent pour témoigner



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 17 février 2015 20:02:32 UTC


Libye : les chrétiens restent pour témoigner
Entretien avec Mgr Martinelli

Anne Kurian

ROME, 17 février 2015 (Zenit.org) - Les Libyens chrétiens sont « prêts à témoigner de ce qu'ils sont et de ce qu'ils font », affirme Mgr Giovanni Innocenzo Martinelli, vicaire apostolique de Tripoli, après le massacre de 21 coptes par des djihadistes en Libye.

L'évêque franciscain exprime au micro de Radio Vatican sa détermination à « rester » dans le pays, qui compte moins de 3% de chrétiens : « Comment puis-je laisser les chrétiens sans personne ?... saint François a dit : "Qui veut aller chez les Sarrasins doit tout quitter et doit y aller". Nous sommes ici, au nom de Dieu et au nom de saint François, avec le désir d'être témoins de Jésus dans le style de François. »

Il confie que les chrétiens de Libye – qui sont en majorité des Philippins – sont « prêts à témoigner de ce qu'ils sont et de ce qu'ils font » : « il y a un peu de peur... mais nous sommes ici, justement témoins de ce que Jésus nous dit de faire. Et cela suffit. »

Il détaille la « situation ambiguë » actuelle : « Les djihadistes sont à Tripoli, c'est sûr... Nous pouvons sortir. Peut-être qu'à un moment ou à un autre, ils vont nous prendre et nous dire : "Tu es contre l'islam"… »

Cette situation engendre « beaucoup de souffrance pas seulement pour les chrétiens, mais aussi pour les Libyens eux-mêmes qui nous aiment bien, qui font tout pour qu'on puisse retrouver une relation plus normale », assure Mgr Martinelli.

A la base de « cette division entre les différentes civilisations », il diagnostique « de nombreux facteurs », mais surtout un « manque de dialogue » : « il a manqué un certain dialogue avec le pays et avec l'islam en particulier... tout est à refaire... il n'y a pas eu de dialogue depuis si longtemps, maintenant il faut récupérer le temps perdu ».

Mais la paix est possible, affirme-t-il : « Il suffit de le vouloir, c'est possible, comment ne le serait-ce pas ? ». Il encourage à « aider [les Libyens] à réfléchir, pas par la force, mais par le dialogue ».

Il s'agit de « se faire petit, se faire simple » et d'avoir « le courage de rencontrer ces gens avec la volonté de les comprendre avant tout, la volonté de les aider à comprendre ce qu'ils veulent ».

Mgr Martinelli appelle la communauté internationale à « amorcer un dialogue avec ce pays qui est divisé et qui peine à retrouver avant tout son unité interne ».

Il déplore « un vide dans la culture occidentale » : « Un vide de dialogue, un vide d'engagement à rencontrer l'autre, en se préoccupant seulement des intérêts et moins des personnes et des valeurs ». Dans le cas de la Libye, dénonce-t-il, la communauté internationale à pensé « à ses intérêts » dans le pays et a « un peu oublié le dialogue humain, sincère, entre les parties ».

Pour « revenir à une vie normale », il faut aujourd'hui « un dialogue fraternel entre civilisations : c'est l'unique voie pour rendre possible cette rencontre

Ne pas escamoter l'identité chrétienne des martyrs d'Egypte



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 17 février 2015 20:02:32 UTC+2

Ne pas escamoter l'identité chrétienne des martyrs d'Egypte
Communiqué de L'Oeuvre d'Orient

Anita Bourdin

ROME, 17 février 2015 (Zenit.org) - L'Œuvre d'Orient souhaite que "l'appartenance religieuse chrétienne" des 21 Egyptiens assassinés en Libye "soit clairement mentionnée dans les communiqués de la Présidence de la République et que la France présente ses condoléances au Patriarche copte".

Mgr Pascal Gollnisch, directeur de L'Oeuvre d'Orient, insiste sur cette identité des victimes dans un communiqué publié ce mardi 17 février qui a pour titre: "En Libye, le DAECH a voulu viser les Egyptiens chrétiens."

Il exprime cette demande: "L'Œuvre d'Orient souhaite que l'appartenance religieuse chrétienne des victimes ne soit pas escamotée. Elle demande que cela soit clairement mentionné dans les communiqués de la Présidence de la République et que la France présente ses condoléances au Patriarche copte."

"L'Œuvre d'Orient condamne la violence islamiste qui a frappé de nouveau l'Europe à Copenhague. L'Œuvre d'Orient condamne cette même violence qui a frappé en Libye en assassinant 21 chrétiens d'Égypte", déclare Mgr Gollnisch.

Il ajoute: "Il est de plus en plus urgent  de prendre les moyens pour une neutralisation rapide du DAECH. Tout retard mis à cette neutralisation ne fait que le renforcer."

Le pape François offre la messe pour les 21 martyrs Egyptiens



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 17 février 2015 20:02:32 UTC
Le pape François offre la messe pour les 21 martyrs Egyptiens
Et demande à l'assemblée de prier pour le patriarche Tawadros II

Anita Bourdin

ROME, 17 février 2015 (Zenit.org) - Le pape François a offert la messe pour les 21 coptes orthodoxes, assassinés parce qu'ils étaient chrétiens,ce mardi matin, 17 février, en la chapelle de la maison Sainte-Marthe du Vatican. Il a aussi invité à prier pour le patriarche Tawadros II.

Ces Égyptiens coptes orthodoxes ont été exécutés par des djihadistes, sur une plage de Libye, pays voisin où ils travaillaient et où ils ont été pris en otage, à Sirte. Une vidéo de propagande montrant cette barbarie a été mise en ligne dimanche dernier, 15 février.

« Offrons cette messe pour nos 21 frères coptes, égorgés pour le seul motif d'être chrétiens, a demandé François à l'assemblée. Prions pour eux, pour que le Seigneur les accueille comme des martyrs. Prions pour leurs familles, pour mon frère Tawadros qui souffre tant ».

Il a cité le psalmiste: "Sois pour moi une défense,  Dieu, mon roc ma forteresse, qui me sauve, parce que tu es mon bouclier, mon refuge : garde-moi pour l'honneur de ton nom."

Déjà, lundi après-midi, le pape avait téléphoné au patriarche Tawadros pour lui exprimer sa profonde participation à la douleur de l'Eglise copte et il lui avait promis d'offrir la messe à ces intentions.

Le Directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, avait en effet précisé que pape « avait également assuré [le patriarche] de ses prières pour le jour de la célébration des funérailles des victimes », ce mardi.

Et dès lundi matin, le pape avait exprimé sa profonde tristesse à la nouvelle du martyre des 21 Égyptiens, en citant leurs paroles au moment de la mort: « Jésus, aide-moi! »

L’Élysée refuse de qualifier de « coptes » les 21 victimes de Daech en Libye | La-Croix.com - France

L'Élysée refuse de qualifier de « coptes » les 21 victimes de Daech en Libye | La-Croix.com - France
17/2/2015-L'Élysée s'abstient de qualifier de « coptes » les 21 victimes de Daech en Libye

Dans son communiqué condamnant dimanche 15 février l'assassinat en Libye de 21 coptes par des djihadistes, l'Élysée s'est borné à les qualifier de « ressortissants égyptiens ». 

Une « faute » pour l'Œuvre d'Orient, qui regrette qu'une certaine conception de la laïcité ne nuise à la fois « à la vérité et à la compréhension de la situation locale ». 

Dimanche 15 février soir, alors que le groupe Daech en Libye venait de diffuser une vidéo montrant la décapitation de 21 hommes présentés comme coptes – un bandeau en incrustation expliquait en outre que le message s'adressait au « peuple de la Croix fidèle à l'Église égyptienne ennemie » – l'Élysée a publié un communiqué laconique : « Le président de la République condamne avec la plus grande fermeté l'assassinat sauvage de 21 ressortissants égyptiens, otages de Daech en Libye. Il dénonce l'appel au meurtre et à la haine religieuse des terroristes. » 

Le lendemain, à nouveau, après s'être entretenu par téléphone avec son homologue égyptien, le président Abdelfattah Al-Sissi, François Hollande a indiqué lui avoir « renouvelé l'expression de sa solidarité après l'assassinat de 21 ressortissants égyptiens en Libye ». De son côté, le ministère des affaires étrangères dénonçait, lui, « l'assassinat de 21 Égyptiens coptes en Libye, (...) un crime abject qui illustre, à nouveau, la cruauté et la lâcheté de l'organisation terroriste Daech ». 

« Une faute lourde »

Immédiatement, sur les réseaux sociaux, des internautes - chrétiens ou non - se sont étonnés du silence de l'Élysée sur l'appartenance religieuse des 21 victimes, pourtant mentionnée à plusieurs reprises dans la vidéo. Directeur de l'Œuvre d'Orient, Mgr Pascal Gollnisch y voit « une faute lourde » : « Quand on porte atteinte à des juifs danois ou français, il est bien sûr important de rappeler qu'ils sont danois ou français, mais il faut aussi souligner qu'ils ont été tués parce que juifs. En Libye, il est très clair que c'est contre des chrétiens que Daech a voulu agir, que leur foi était visée ». Dans un communiqué publié mardi 17 février, l'Œuvre d'Orient dit ainsi son « souhait que l'appartenance religieuse chrétienne des victimes ne soit pas escamotée » et que « la France présente ses condoléances au patriarche copte ». 

Reconnaître que, dans certains situations, les chrétiens sont persécutés en tant que tels

Pourquoi ce silence ? Hier, le service de presse de l'Élysée n'a pas souhaité répondre, laissant libre cours aux hypothèses. La réticence des pouvoirs publics français, mais aussi des ONG françaises, à nommer l'appartenance religieuse des victimes dans les conflits en cours, en Syrie et en Irak par exemple, est pourtant un constat récurrent. Certains y voient la conséquence d'une politique étrangère fondée sur la doctrine universaliste des droits de l'homme, teintée de surcroît - dans le cas français - d'une forte imprégnation laïque. « Nous ne demandons pas des privilèges pour la minorité chrétienne mais que l'on reconnaisse que, dans certaines situations, elle est persécutée en tant que telle », insiste le P. Gollnisch, qui regrette qu'un « certain laïcisme conduise à une incompréhension du fait religieux », au risque de rendre « inintelligible » la situation au Moyen-Orient.

 « Il est important bien sûr que la France garde cette politique des droits de l'homme, appuie de son côté l'ancien directeur de la prospective au Quai d'Orsay et spécialiste du Moyen-Orient, Joseph Maïla. Mais nous devons aussi reconnaître que tout le monde n'est pas touché de la même manière par les atteintes aux droits de l'homme. Il faut donc aussi des politiques qui nomment les victimes - les yézidis, les chrétiens en Irak par exemple - qui s'occupent de les protéger sur place, de les accueillir ou de les aider à retourner chez elles. » 



Envoyé de mon Ipad 

Ils ont dit... à propos des 21 coptes égyptiens que l’EI affirme avoir décapité en Libye - L'Orient-Le Jour

Ils ont dit... à propos des 21 coptes égyptiens que l'EI affirme avoir décapité en Libye - L'Orient-Le Jour
17/2/2015-Ils ont dit... à propos des 21 coptes égyptiens que l'EI affirme avoir décapité en Libye

- Le président de la Chambre, Nabih Berry, dans un message de condoléances au président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi : « Ce crime s'ajoute aux crimes commis contre des civils et des militaires au Sinaï et à l'intérieur de l'Égypte, ainsi qu'au terrorisme organisé contre les pays arabes. Quelles qu'elles soient, les opérations terroristes restent les mêmes, et de ce fait la guerre contre le terrorisme doit être une et unifiée. »

- Le Premier ministre Tammam Salam, dans deux télégrammes de condoléances au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et au pape copte, Tawadros II : « Ce crime odieux commis contre des individus innocents en raison de leur appartenance communautaire révèle le degré de décadence de l'extrémisme criminel et montre jusqu'où les auteurs de ce phénomène obscurantiste peuvent aller. Nous stigmatisons cet acte vil qui n'est toléré par aucune logique et aucune religion. Nous sommes persuadés de la capacité du peuple égyptien à surmonter sa crise. »

- Le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué : « Le terrorisme takfiri est un virus que rien ne semble pouvoir arrêter et qui risque de s'étendre à tous les États tant que les efforts internationaux menés pour le combattre ne s'élèvent pas au niveau requis et ne visent pas à neutraliser les dangers réels qu'il recèle. (...) La côte libyenne noyée de sang est ainsi le symbole d'une Méditerranée qui risque de devenir cramoisie si le monde, et notamment le Liban, ne préserve pas les modèles de modération, capables de briser le terrorisme. »

- Le ministre d'État pour la Réforme administrative, Nabil de Freige : « C'est un crime contre l'humanité et une agression directe contre le christianisme et l'islam. Ils (l'État islamique) tuent des innocents pour effrayer les chrétiens et d'autres au service d'un projet obscurantiste qu'ils veulent généraliser. »

- Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, de Rome : « Il s'agit d'un acte barbare et lâche, rejeté par chaque religion et individu. (...) La communauté internationale et les pays du Moyen-Orient doivent sérieusement coopérer ensemble pour éradiquer le terrorisme et l'extrémisme criminel, lesquels sèment la terreur et menacent la modération et la stabilité dans le monde. »

- Le ministre Michel Pharaon : « Il s'agit là d'un crime contre l'humanité qui doit renforcer la campagne internationale contre Daech, jusqu'à l'éradication de cette organisation. Celle-ci constitue un danger non pas pour un pays ou une zone géographique, mais pour le monde entier, pour les musulmans autant que pour les chrétiens. Les coptes en Égypte constituent le fondement de la présence chrétienne dans le domaine arabe. »

- Le cheikh Akl druze, cheikh Naïm Hassan : « Ces circonstances rendent plus que nécessaire une solidarité islamo-chrétienne et un attachement aux valeurs humanitaires et religieuses. »

- Le mufti de la République, cheikh Abdellatif Deriane  : « La conscience chrétienne est plus élevée que tous ces actes dont l'objectif est de semer une discorde islamo-chrétienne en Égypte et dans la région. »

- Le président du parti Kataëb, Amine Gemayel, dans un message de condoléances au président égyptien et au pape Tawadros II : « L'Égypte a un rôle important à jouer face à ces groupes fondamentalistes qui ont perdu toutes valeurs et qui ne connaissent rien à celles de l'islam et de l'humanité. Ce massacre est un choc qui doit réveiller la conscience internationale et permettre de sauver la région des griffes du terrorisme et de l'extrémisme. »

- Le chef du courant du Futur, Saad Hariri : « Aucun adjectif hideux ne suffit pour condamner le carnage qui a eu lieu sur la côte libyenne et qui a coûté la vie à 21 citoyens égyptiens qui sont tombés sous l'emprise des démons du terrorisme et des escadrons de la mort qui balaient les pays du printemps arabe, dans l'une des plus sales guerres contre les valeurs de l'islam et la place des musulmans dans le monde. C'est une nouvelle scène lugubre qui vient s'ajouter au dossier sanglant de ces groupes égarés, qui répandent leurs crimes en Égypte, en Libye, en Syrie, en Irak, au Liban et au Yémen, et partout où le fléau du terrorisme et de l'extrémisme s'infiltre, créant des arènes qui autorisent de tuer au nom de la religion et d'utiliser le nom de Dieu pour contester ses enseignements, ses livres et ses prophètes. »

- Le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora : « Un acte sauvage et barbare qui n'a rien à voir avec les valeurs humanitaires, l'islam et les musulmans et même pas avec la loi de la jungle. C'est un crime contre l'ensemble de l'humanité. Il n'est plus possible, après ce qui s'est passé, de se contenter de dénoncer ces agissements. Il faut que les efforts se conjuguent pour éradiquer ce phénomène (une idée également développée par le PNL), le déraciner, identifier ses commanditaires et sanctionner tous ceux qui se cachent derrière l'islam pour commettre ces horreurs et pour porter cet énorme préjudice aux Arabes et aux musulmans. (...) L'histoire retiendra que la criminalité de Daech (éponyme de l'État islamique) est comparable à celle des sionistes (...) et des dictatures dont certaines n'ont pas hésité à employer des armes chimiques contre leurs populations », en allusion au régime syrien.

- Le chef du PSP, Walid Joumblatt, dans un message de condoléances au président égyptien : « Ce crime terroriste condamnable confirme une nouvelle fois le fait que le terrorisme n'établit pas de distinction entre les individus et n'hésite pas à prendre pour cibles les innocents. »

- Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea : « Daech est une organisation qui est, pour le moins qu'on puisse dire, une ennemie de l'humanité, de la nature humaine et de l'islam, lequel est une religion de justice et de miséricorde. Il est impératif que les États arabes et occidentaux confrontent fermement ces criminels pour éradiquer cette pensée sauvage et anti-humaine. »

- La Rencontre de Saydet el-Jabal : « La Rencontre de Saydet el-Jabal se tient aux côtés de toute personne opprimée dans le monde arabe, qu'elle soit victime du terrorisme de Daech ou du régime syrien appuyé par les gardiens de la révolution iranienne. Il n'est pas concevable de garder le mutisme face à un oppresseur, quelles que soient les circonstances, de même qu'on ne saurait établir une distinction entre un terrorisme et l'autre. »

- Le parti Tawhid : « Daech est un cancer terroriste qui menace le pays et les peuples. Il faut que les autorités religieuses modérées et l'Azhar combattent cette forme d'intégrisme que cette organisation représente. »



Envoyé de mon Ipad 

« Le silence des agneaux », la Passion revécue - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

« Le silence des agneaux », la Passion revécue - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour
17/2/2015-« Le silence des agneaux », la Passion revécue

Dans une scénographie digne d'Hollywood, vingt et un coptes ont été froidement égorgés hier en Libye par le groupe État islamique, et leur sang a rougi la Méditerrannée, symbole de cette mer où les cendres d'Oussama Ben Laden ont été secrètement dispersées par les États-Unis le 2 mai 2011. Quel rapport entre les deux événements ? Aucun. Pourquoi vingt et un chrétiens égyptiens ont payé de leur vie, de cette atroce façon, la mort d'Oussama Ben Laden, on ne le saura jamais. Et contrairement aux chrétiens de Mossoul, les ouvriers coptes en Libye n'ont même pas eu le choix de l'apostasie. Leur baptême a suffi à leurs tortionnaires. Le titre de ce film d'horreur pourrait être Le silence des agneaux, s'il n'en portait déjà un : celui de la Passion du Christ. « Comme un agneau conduit à la boucherie, il n'ouvre pas la bouche », avait prophétisé Isaïe. Est-ce un hasard ? Ce supplice intervient à l'orée du grand carême où la Passion du Christ est récapitulée.
La mort des vingt et un ouvriers égyptiens, choisis pour mourir parce que chrétiens, n'est rien moins qu'une Passion revécue. À leur corps défendant peut-être, ces morts sont des martyrs. « Il faudrait sans plus tarder leur construire des sanctuaires », pensent les plus radicaux. De fait, assoupies dans le confort, les Églises orientales courent le risque d'oublier qu'elles sont « sel et levain » des nations où elles sont enracinées, d'oublier qu'elles sont à leurs sociétés « ce que l'âme est au corps ».
Aussi noble qu'elle soit, la réaction du président égyptien réduit la portée de cette mort. Le président Abdel Fattah al-Sissi a présenté ses condoléances au chef de l'Église copte-orthodoxe, Tawadros II, mais il a reçu le massacre de ses compatriotes dans un esprit nationaliste. Il s'est promis de punir leurs agresseurs. Ses avions ont commencé la tâche. C'est légitime, mais ce n'est pas le mot de la fin. D'une certaine manière, les « condoléances » transmises par le patriarche maronite au chef de l'Église copte-orthodoxe tombent dans cette catégorie. Elles passent à côté de l'essentiel.
« Le martyre, dit saint Irénée, est semence de chrétiens. » C'est dans cette conscience chrétienne globale que doit être vécue la mort des ouvriers coptes en Libye. Les Églises orientales devraient avoir l'audace de dire au monde qu'elles ont versé leur part de sang, ce qui légitime leur droit à s'engager à l'émancipation humaine et spirituelle du monde dont ils rachètent ainsi le sol. Il faut en finir, une fois pour toutes, avec les réactions timides, chétives, apeurées, prudentes et embrasser résolument la possibilité du martyre comme une occasion de témoignage, et non un malheur à éviter à tout prix.
Ce qu'est vraiment le groupe État islamique, on le saura un jour. La théorie du complot n'est pas à écarter. Disons aussi, et ce n'est pas contradictoire, que son inspiration est plus qu'inhumaine, démoniaque. Quelque part derrière ce paravent, il y a un antéchrist (au sens étymologique du terme) qu'il faut combattre avec des armes spirituelles, et non seulement des avions. Cet adversaire est redoutable par l'habileté avec laquelle il manipule les médias. Il faut lui reconnaître au moins cet atout : il sait instrumentaliser la peur. Comme Gengis Khan en son temps, il gagne du terrain par la peur plutôt que par les armes, il assure ses victoires dans les esprits et pas seulement sur le terrain. Et les sentiments qu'il suscite devraient les rendre encore plus populaires aux yeux d'une jeunesse fragilisée sensible à l'image de force qui se dégage de ses actions, et encore plus menaçant pour le reste du monde.
Et là, c'est un autre danger qui s'offre. En effet, l'autre réaction possible à l'immolation des coptes de Libye serait, pour la masse des chrétiens orientaux, de prendre peur et de désespérer de leurs patries qui chancellent sous les coups d'une violence provenant d'un islam qui, enfin, se montre à visage découvert. Résultat, songer au départ, et au plus vite. Ou encore, s'armer, comme certains le font en Irak par souci légitime d'autodéfense, au risque de voir un instrument de sécurité se transformer rapidement en un instrument de pouvoir.
Fort heureusement, des réactions émanant de personnalités musulmanes devraient enrayer l'un et l'autre réflexe. La réaction du chef du Hezbollah est à cet égard symptomatique. Il a clairement affirmé hier qu'il ne se reconnaît pas dans cet islam qui contredit « la conscience innée » de l'homme qui se trouve au cœur de l'islam. Après l'immolation du pilote jordanien, l'imam d'al-Azhar avait, lui aussi, considéré les musulmans de ce groupe comme des renégats de la pire espèce, de celle qu'il faut amputer des mains et des pieds et crucifier. Les spécialistes devraient se saisir sans retard de ces thèmes pour faire avancer la théologie du dialogue interreligieux, que les Églises orientales devraient utiliser comme base pour un discours d'enracinement et de témoignage sans ambiguïtés. Un discours où leurs martyrs ne s'inscriraient pas contre l'islam mais contre toute violence qui déshumanise l'homme.



Envoyé de mon Ipad 

Egypte : le sang des 21 coptes est "un témoignage qui crie"



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 16 février 2015 20:05

Egypte : le sang des 21 coptes est "un témoignage qui crie"
"Ils ont été tués pour le seul fait d'être chrétiens", dénonce le pape

Anne Kurian

ROME, 16 février 2015 (Zenit.org) - Les 21 coptes égyptiens, décapités en Libye par des djihadistes se réclamant de "l'État islamique", sont morts « pour le seul fait qu'ils étaient chrétiens », s'attriste le pape François : « Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui crie. »

La vidéo de la décapitation des 21 coptes enlevés en Libye au début du mois de janvier a été mise en ligne hier, 15 février. Le pape a évoqué ce massacre en rencontrant les représentants de l'Église réformée d'Écosse, ce matin au Vatican.

Après les paroles du révérend John P. Chalmers, modérateur de l'Église réformée d'Écosse, le pape a prononcé quelques paroles d'abondance de cœur en espagnol, pour faire mémoire « de ces frères qui sont morts pour le seul fait de témoigner du Christ » : « Ils disaient seulement 'Jésus aide-moi'. Ils ont été assassinés pour le seul fait d'être chrétiens. »

« Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui crie. Qu'ils soient catholiques, orthodoxes, coptes, luthériens, peu importe : ils sont chrétiens ! Et le sang est le même. Le sang confesse le Christ », a-t-il poursuivi.

Le pape a appelé à l'encouragement mutuel « à poursuivre cet œcuménisme, qui nous donne de la force, l'œcuménisme du sang. Les martyrs appartiennent à tous les chrétiens », a-t-il insisté en invitant à « prier les uns pour les autres ».

Dans son discours écrit, le pape a appelé à « un engagement commun au service de l'Évangile et de la cause de l'unité des chrétiens » : « En tant que chrétiens, ce que nous avons en commun est plus grand que ce qui peut nous diviser », a-t-il affirmé.

« Sur cette base, le Seigneur appelle à rechercher des voies encore plus efficaces pour dépasser les vieux préjugés et pour trouver de nouvelles formes d'entente et de collaboration », a ajouté le pape qui a salué les rapports entre l'Église d'Écosse et l'Église catholique : « les défis lancés par la société contemporaine sont affrontés à travers une réflexion commune et souvent nous sommes en mesure de parler d'une seule voix sur les questions qui touchent de près la vie de tous les fidèles ».

« Dans un monde globalisé et souvent désorienté, un témoignage chrétien commun est une condition nécessaire pour l'efficacité des efforts d'évangélisation », a-t-il conclu

Massacre de coptes : le pape téléphone au patriarche Tawadros



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 16 février 2015 20:05:38 
Massacre de coptes : le pape téléphone au patriarche Tawadros
Uni à la souffrance de l'Eglise copte orthodoxe après cet "assassinat barbare"

Anne Kurian

ROME, 16 février 2015 (Zenit.org) - Le pape François participe à la douleur de l'Église copte orthodoxe après "l'assassinat barbare" de 21 coptes égyptiens par des terroristes en Libye.

Le pape a en effet téléphoné au patriarche Tawadros II, chef de l'Église copte orthodoxe, ce 16 février dans l'après-midi, au lendemain de la diffusion d'images du crime.

D'après un communiqué du P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le pape a manifesté « sa profonde participation à la douleur de l'Église copte pour l'assassinat barbare de chrétiens par des fondamentalistes islamistes ».

Il a assuré le patriarche « de sa prière » : « demain, jour de la célébration des funérailles des victimes, il s'unira spirituellement aux prières et à la souffrance de l'Église copte, dans la célébration de l'Eucharistie du matin », ajoute la note.

Ce matin, en rencontrant les représentants de l'Église réformée d'Écosse, le pape a fait mémoire « de ces frères qui sont morts pour le seul fait de témoigner du Christ » : « Ils disaient seulement "Jésus aide-moi". Ils ont été assassinés pour le seul fait d'être chrétiens. »

« Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui crie. Qu'ils soient catholiques, orthodoxes, coptes, luthériens, peu importe : ils sont chrétiens ! Et le sang est le même. Le sang confesse le Christ... Les martyrs appartiennent à tous les chrétiens... c'est l'œcuménisme du sang », a-t-il ajouté.

lundi 16 février 2015

Les coptes d’Égypte victimes de la « vengeance » des djihadistes | La-Croix.com - Monde

Les coptes d'Égypte victimes de la « vengeance » des djihadistes | La-Croix.com - Monde

16/2/2015-Les coptes d'Égypte victimes de la « vengeance » des djihadistes

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s'est rendu lundi 16 février à la cathédrale copte orthodoxe Saint-Marc, dans le quartier d'Abassiyah au Caire, pour présenter ses condoléances au pape Tawadros.

De son côté, le grand imam d'Al Azhar a redit son souhait de voir appliquer aux djihadistes les peines réservées par le Coran aux criminels.

« Ils ont seulement dit :'Jésus, aide-moi !' Ils ont été assassinés simplement parce qu'ils sont chrétiens. (...) Qu'ils soient catholiques, orthodoxes, coptes, luthériens n'a pas d'importance : ils sont chrétiens ! Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui crie », s'est ému le pape François lundi 16 février, après l'égorgement filmé de 21 coptes égyptiens par des djihadistes en Libye.

Pendant ce temps, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s'est rendu à la cathédrale Saint-Marc, dans le quartier populaire d'Abassyiah au Caire, pour présenter ses condoléances au pape Tawadros. La présidence égyptienne a décrété sept jours de deuil national suite au massacre de ces 21 compatriotes.

Le pape Tawadros, la plus haute autorité de l'Église copte orthodoxe, a publié la veille au soir un communiqué dénonçant le terrorisme et présentant ses condoléances aux familles des victimes. Patriarche des coptes catholiques, Ibrahim Sidrak a salué la mémoire « des martyrs qui ont donné leur vie à cause de leur foi ».

Appartenant tous à l'Église copte orthodoxe, ces hommes avaient quitté la petite ville de Samalaout, en Moyenne-Egypte, près de Minya, pour partir travailler en Libye. Ils appartenaient à des familles modestes de l'Égypte rurale.

Chrétiennes « enlevées » et converties à l'islam

Dans la vidéo, l'un des djihadistes précise les raisons de leur exécution barbare. « Il explique que ces hommes sont des 'salibyin' - ce qui peut signifier à la fois 'croisés' ou 'chrétiens' - et que lui et ses hommes sont des 'fils de Mohammed qui est venu avec l'épée' », rapporte le P. Rafic Greiche, responsable du service de presse de l'Église catholique en Égypte. Le mot arabe 'salib' signifie 'croix'.

Le djihadiste qui s'exprime présente l'égorgement des 21 coptes comme « une vengeance » après une série d'incidents qui avaient tendu les relations entre chrétiens et musulmans en Égypte en 2007-2008. Plusieurs chrétiennes, « enlevées » par des musulmans et converties à l'islam, avaient ensuite été rendues à leur famille et mises à l'abri quelque temps dans des couvents, pour leur sécurité. « Vous avez kidnappé nos sœurs qui ont embrassé l'islam », accuse l'homme sur la vidéo.

> Lire aussi  : À Al Azhar, les musulmans affichent leur unité contre l'extrémisme 

Enfin, le porte-parole explique que les corps ont été jetés à la mer pour rappeler que celui d'Oussama ben Laden a subi le même sort, après son exécution par les Américains au Pakistan en 2011. « Nous sommes au Sud de Rome, et nous prévenons les Romains que nous allons les envahir », annonce encore le djihadiste. Une nouvelle allusion au Vatican, déjà désigné à plusieurs reprises comme une cible par l'État islamique.

Lecture littérale des textes sacrés

Comme après l'exécution par Daech d'un pilote jordanien, brûlé vif dans une cage en début d'année, le grand imam d'Al Azhar, Ahmed al Tayeb, a répété sa condamnation des djihadistes et estimé que ceux-ci méritaient d'être « crucifiés ou de se voir couper une main ou un pied ».

Ce faisant, le grand imam d'Al Azhar cite le verset 33 de la sourate « La table servie »  : « Telle sera la rétribution de ceux qui font la guerre contre Dieu et son Prophète et de ceux qui exercent la violence sur la terre  : ils seront tués ou crucifiés, ou bien leur main droite et leur pied gauche seront coupés, ou bien ils seront expulsés du pays. Tel sera leur sort  : la honte en ce monde et le terrible châtiment dans la vie future ».

Une argumentation qui laisse perplexes les chrétiens d'Égypte, alors que le grand imam d'Al Azhar avait à plusieurs reprises montré son souhait de s'écarter d'une lecture littérale des textes sacrés de l'islam.

> Lire aussi  : « On peut ne pas être d'accord, mais il faut répondre à la critique par la critique » 

« Il retourne contre Daech leur propre rhétorique. Mon interprétation, c'est qu'ils se mettent exactement sur le terrain de Daech pour leur répondre », analyse ainsi un bon connaisseur de l'Égypte.

« Je pense que les responsables d'Al Azhar sont sincères dans leur refus de l'extrémisme mais ils ne sont pas sérieux quant à la méthode », poursuit Mgr Antonios, évêque copte catholique de Giza. « Ces déclarations montrent qu'ils ne sont pas prêts à laisser de côté certains enseignements, à critiquer certaines interprétations de versets du Coran ou de hadiths », c'est-à-dire des propos prêtés au prophète Mohammed ou à ses compagnons.



Envoyé de mon Ipad 

Les Patriarches orientaux publient leurs messages de Carême | La-Croix.com - Monde

Les Patriarches orientaux publient leurs messages de Carême | La-Croix.com - Monde
Le patriarche maronite Bechara Raï

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a publié samedi 14 février, depuis Rome où il participait au consistoire, son message pour le Carême 2015, qui commence lundi 16 février pour les Églises catholiques orientales.

Son message est axé sur la solidarité sociale dont les chrétiens sont invités à faire preuve, en particulier durant le temps de Carême, rapporte le quotidien L'Orient le jour. Le patriarche maronite rappelle que, selon la doctrine sociale de l'Église, « la propriété privée s'accompagne d'une hypothèque sociale » et invite les maronites, et les chrétiens en général, à faire preuve de générosité et à répondre, selon leurs moyens, aux immenses besoins chez les réfugiés, poussés à l'exode par la guerre, et qui se trouvent rassemblés au Liban, en Syrie, en Irak, en Égypte et en Terre sainte.

Le patriarche des Chaldéens, Louis Raphaël Sako, a lui aussi publié un message à l'occasion de l'entrée en Carême de sa communauté. « Profitons de ce temps pour prier, réfléchir, examiner sa conscience, et aussi pour rétablir l'harmonie, conscients que la division est un péché, écrit-il. En tant que personnes responsables, nous sommes responsables de tout ce que nous disons et faisons. »

Une invitation à jeûner aussi « pour nos frères musulmans »

Mgr Sako invite les chrétiens à « jeûner autant qu'ils le peuvent ». Mais il invite aussi « nos frères et sœurs musulmans à jeûner avec nous quelques jours ».

Par ce jeûne, il invite les croyants à « demander une paix stable et une vie décente dès que possible dans notre pays (l'Irak NDLR) et au Moyen-Orient (…) ; à promouvoir la fraternité, la coopération et la coexistence par la construction de bonnes relations avec chacun, et en donnant la priorité au pardon, à la réconciliation et au bien commun tout en s'abstenant de tout fanatisme et des conflits qui créent des malaises ; à respecter les valeurs et idéaux moraux tels que l'honnêteté, le sacrifice, et l'aide à ceux dans le besoin (…) ; à aimer notre pays comme nous aimons notre mère et notre père. L'appartenance à notre terre est très importante car notre identité en dépend. (…) ; à aimer notre Église et à participer intensément à son renouvellement, pour que celle-ci revienne à sa source et recouvre son unité (…).

« Nous avons traversé des situations plus difficiles qu'aujourd'hui », poursuit Mgr Sako, rappelant « les massacres de Safarberlik il y a un siècle ». « Nous devons donc tenir le coup, ne pas abandonner, et renouveler notre confiance dans l'avenir », conclut-il.



Envoyé de mon Ipad 

AFRIQUE/EGYPTE - Selon le Patriarche d’Alexandrie des Coptes catholiques, les 21 coptes enlevés en Libye et trucidés par les djihadistes sont « des martyrs tués à cause de leur



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 16 février 2015 13:44:05 UTC+2

AFRIQUE/EGYPTE - Selon le Patriarche d'Alexandrie des Coptes catholiques, les 21 coptes enlevés en Libye et trucidés par les djihadistes sont « des martyrs tués à cause de leur foi »

Le Caire (Agence Fides) – Face au massacre des 21 coptes égyptiens, décapités en Libye par des djihadistes se réclamant du prétendu « Etat islamique », le Patriarche d'Alexandrie des Coptes catholiques, S.B. Ibrahim Isaac Sidrak, « présente ses condoléances à toutes les familles des martyrs qui ont donné leur vie à cause de leur foi, et remercie dans le même temps le Président al-Sisi et toutes les institutions du gouvernement égyptien pour la réponse rapide qu'ils ont apporté à cet acte de terrorisme ».
Dans la déclaration confiée à l'Agence Fides par l'intermédiaire de ses collaborateurs, le Patriarche de l'Eglise copte catholique invite à considérer la mort tragique des frères coptes orthodoxes avec un regard de foi, alors qu'il estime important le fait que, face à la barbarie sanguinaire des djihadistes, une réaction unitaire soit enregistrée dans tout le pays.
« Cette affaire tragique – indique à l'Agence Fides le Père Hani Bakhoum Kiroulos, Secrétaire du Patriarcat copte catholique – unit actuellement tout le pays, chrétiens et musulmans. S'ils (les djihadistes NDT) visaient à nous diviser, leur projet a échoué. La dure condamnation exprimée par l'université al-Azhar a été immédiate et sans appel. L'opération militaire foudroyante de l'aviation égyptienne contre les bases de l'Etat islamique en Libye montre également que, pour le gouvernement, les ressortissants égyptiens sont tous égaux et que l'Egypte se sent touchée comme nation par le délire sanguinaire des terroristes ».
La vidéo de la décapitation des 21 coptes enlevés en Libye au début du mois de janvier a été mise en ligne par les sites djihadistes au cours de la journée du 15 février. A l'aube d'aujourd'hui, des chasseurs-bombardiers égyptiens ont attaqué des positions des djihadistes en Libye, en particulier dans la zone de Derna. « La vengeance du sang des égyptiens – peut-on lire dans le communiqué émis par les forces armées égyptiennes à propos de l'opération aérienne menée en territoire libyen – est un droit absolu et sera appliquée ». L'Egypte – indique le texte en question – revendique le droit de défendre sa sécurité et sa stabilité contre des actes criminels perpétrés par « des éléments et formations terroristes à l'intérieur et à l'extérieur du pays ». La Présidence égyptienne a décrété 7 jours de deuil national suite au massacre des 21 coptes. (GV) (Agence Fides 16/02/2015)

L'Egypte appelle le monde à une "intervention ferme" en Libye contre l'EI | i24news - Voir plus loin

L'Egypte appelle le monde à une "intervention ferme" en Libye contre l'EI | i24news - Voir plus loin
16/2/2015-L'Egypte appelle le monde à une "intervention ferme" en Libye contre l'EI

Washington envoie des troupes terrestres au Koweit; le Bahrein déploie des avions de chasse en Jordanie

AFPAFP"Capture d'écran de la vidéo de l'EI avec les otages coptes publiée le 15 février 2015."
Le chef de la diplomatie égyptienne a annoncé lundi qu'il se rendait à un sommet antiterroriste à Washington avec l'intention de plaider pour une "intervention ferme" en Libye, où l'Etat islamique a revendiqué la décapitation de 21 chrétiens égyptiens.

Sameh Shoukry "se rend à Washington pour participer à un sommet antiterroriste du 18 au 20 février, pour y affirmer la position de l'Egypte face au terrorisme: laisser la situation en l'état en Libye sans une intervention ferme pour y stopper la progression des organisations terroristes représenterait une menace claire pour le sécurité internationale et la paix", indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Des avions de combat égyptiens ont bombardé lundi des positions de l'EI en Libye, quelques heures après l'annonce de la décapitation des 21 chrétiens, a annoncé l'armée au Caire.

Le président Abdel Fattah al-Sissi avait convoqué d'urgence dimanche soir le Conseil national de défense et juré de punir les "assassins" de la manière "adéquate".

Le Caire a annoncé hier un deuil national de sept jours et le président Abdel Fattah al-Sissi a convoqué d'urgence le Conseil national de la Défense, réunissant outre le chef de l'Etat, son Premier ministre, les ministres de la Défense et de l'Intérieur et les plus hauts gradés de l'armée.

M. Sissi a averti que son pays se réservait "le droit de répliquer de la manière et au moment adéquat, pour punir ces assassins."

L'Egypte avait été accusée en 2014 d'avoir mené des frappes aériennes en Libye mais les autorités ont nié. Des responsables américains avaient affirmé que les Emirats Arabes Unis avaient conduit ces frappes, en utilisant des bases militaires égyptiennes.

L'Etat islamique a diffusé dimanche une vidéo montrant la décapitation d'hommes qu'il présente comme 21 Egyptiens de confession chrétienne copte récemment kidnappés en Libye, poussant le président égyptien à faire planer la menace de représailles "adéquates".

Avec ces exécutions revendiquées par sa branche libyenne, l'organisation djihadiste démontre qu'elle a exporté ses méthodes d'extrême brutalité en dehors des régions qu'elle contrôle en Syrie et en Irak et où elle a multiplié les atrocités.

En outre, un contingent de plus de 4.000 soldats américains se dirigent vers le Koweit, après que le président Obama a demandé au Congrès d'autoriser une action militaire contre l'organisation terroriste Etat islamique, a-t-on appris lundi matin.

Si Barack Obama a exclu en premier lieu une opération de "grande envergure au sol" similaire à celle en Irak ou en Afghanistan, il a fait la demande au Congrès la semaine dernière, d'envoyer des combattants pour une durée maximum de trois ans.

Dimanche, plusieurs médias locaux ont rapporté que le Bahrein avait déployé des avions de chasse en Jordanie en prévision de futures frappes contre l'EI.

Condamnations internationales

Sur la vidéo diffusée sur internet, des hommes portant des combinaisons oranges, semblables à celles d'autres otages exécutés ces derniers mois en Syrie, sont alignés sur une plage les mains menottées dans le dos, avant que leurs bourreaux ne les décapitent au couteau.

En janvier, la branche libyenne de l'EI avait affirmé avoir kidnappé 21 coptes égyptiens et Le Caire avait confirmé que 20 de ses ressortissants avaient été enlevés en Libye voisine.

L'Eglise copte orthodoxe s'est dite "confiante" que les autorités égyptiennes ne laisseraient pas s'échapper les auteurs de "ce crime abominable." Al-Azhar, l'une des plus prestigieuses institutions théologiques de l'islam sunnite basée au Caire, a qualifié ces exécutions de "barbares."

Mena (Mena/AFP)Mena (Mena/AFP)"Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi, entouré de généraux, lors d'une conférence de presse au Caire le 31 janvier 2015 "

Et tandis que Washington a condamné "le meurtre abject et lâche de 21 citoyens égyptiens", estimant que "la barbarie de l'EI n'a pas de limites", le président français François Hollande, dont le gouvernement doit signer lundi la vente de Rafale avec l'Egypte, a "exprimé sa préoccupation face à l'extension des opérations" du groupe djihadiste en Libye.

Le Parlement libyen reconnu par la communauté internationale a condamné "un acte terroriste", affirmant que ces "opérations terroristes n'affecteront pas les relations" entre les deux voisins.

De son côté, la Mission d'appui des Nations-Unies en Libye (Manul) a appelé "tous les Libyens" à dénoncer "ce crime terroriste".

"Le corps de Ben Laden"

Une incrustation au début de la vidéo situe la scène dans la province de Tripoli ("Wilayat Tarabulus" pour l'EI) et un autre message écrit explique que les victimes sont "des gens de la Croix fidèles à l'Eglise égyptienne ennemie".

Un homme habillé en treillis militaire s'exprime en anglais avec un couteau à la main alors que les autres bourreaux, un derrière chaque prisonnier, sont intégralement vêtus de noir et silencieux. Tous sont masqués.

"Aujourd'hui, nous sommes au sud de Rome, sur la terre musulmane de la Libye (...) cette mer dans laquelle vous avez caché le corps du cheikh Oussama ben Laden, nous jurons devant Allah que nous allons la mêler à votre sang", assène-t-il.

Le groupe djihadiste dit agir en représailles à d'anciens incidents sectaires en Egypte, durant lesquels l'Eglise avait été accusée d'avoir empêché la conversion à l'islam des épouses de deux prêtres coptes.

La dernière vidéo d'exécution diffusée par l'EI remontait au 3 février, lorsque le groupe avait montré un pilote jordanien brûlé vif dans une cage. Il avait été capturé en Syrie en décembre après le crash de son avion alors qu'il effectuait une mission dans le cadre de la coalition internationale antij-dihadistes menée par Washington.

Accusée de nettoyage ethnique et crimes contre l'Humanité, l'EI a reçu l'allégeance de plusieurs groupes djihadistes, notamment en Libye et en Algérie, exportant ses méthodes brutales et ses pratiques médiatiques.

Le premier groupe djihadiste d'Egypte, Ansar Beït al-Maqdess, s'est rallié à l'EI et revendique régulièrement des attentats spectaculaires contre les forces de l'ordre, publiant des vidéos-chocs tournées durant ces attaques ou filmant des décapitations.

Depuis l'été dernier, le groupe a décapité cinq otages occidentaux enlevés en Syrie, trois Américains et deux Britanniques. Il a également exécuté deux otages japonais en janvier.

La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi, les autorités ne parvenant pas à contrôler les dizaines de milices formées d'ex-insurgés qui font la loi face à une armée et une police régulières affaiblies.

i24news avec AFP





Envoyé de mon Ipad 

« La propriété privée s’accompagne d’une hypothèque sociale », rappelle le patriarche Raï - L'Orient-Le Jour

« La propriété privée s'accompagne d'une hypothèque sociale », rappelle le patriarche Raï - L'Orient-Le Jour
« La propriété privée s'accompagne d'une hypothèque sociale », rappelle le patriarche Raï

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a publié samedi, depuis Rome où il se trouve en ce moment, son message annuel pour le carême 2015, qui commence aujourd'hui pour les Églises catholiques orientales.
Le message est axé cette année sur la solidarité sociale dont les chrétiens sont invités à faire preuve, en particulier durant le temps de carême. Le patriarche rappelle en particulier que, selon la doctrine sociale de l'Église, « la propriété privée s'accompagne d'une hypothèque sociale ».
Le patriarche invite donc les maronites, et les chrétiens en général, à faire preuve de générosité et à répondre, selon leurs moyens, aux immenses besoins qui se font jour parmi leurs frères chassés de leurs foyers et poussés à l'exode par la guerre, et qui se trouvent rassemblés au Liban, en Syrie, en Irak, en Égypte et en Terre sainte.
Le chef de l'Église maronite rappelle aussi que Caritas-Liban est l'organe officiel de la pastorale sociale de l'Église, et que sa principale campagne de collecte de dons se tient durant le temps de carême.
Dans son message, le patriarche Raï se réfère au message annuel du pape François, qui rejoint le sien sur la nécessité de secouer l'indifférence qui nous envahit face aux malheurs du monde. « Cette attitude égoïste, d'indifférence, a pris aujourd'hui une dimension mondiale, au point que nous pouvons parler d'une mondialisation de l'indifférence. Il s'agit d'un malaise que, comme chrétiens, nous devons affronter », souligne le Saint-Père.
« Le carême est un temps de renouveau pour l'Église, pour les communautés et pour chaque fidèle (...), rappelle le message de François. Dieu n'est pas indifférent au monde, mais il l'aime jusqu'à donner son Fils pour le salut de tout homme. Dans l'incarnation, dans la vie terrestre, dans la mort et la résurrection du Fils de Dieu, la porte entre Dieu et l'homme, entre ciel et terre, s'ouvre définitivement. Et l'Église est comme la main qui maintient ouverte cette porte grâce à la proclamation de la Parole, à la célébration des sacrements, au témoignage de la foi qui devient efficace dans la charité. Toutefois, le monde tend à s'enfermer sur lui-même et à fermer cette porte par laquelle Dieu entre dans le monde et le monde en lui. Ainsi, la main, qui est l'Église, ne doit jamais être surprise si elle est repoussée, écrasée et blessée. C'est pourquoi, le peuple de Dieu a besoin de renouveau, pour ne pas devenir indifférent et se renfermer sur lui-même. »



Envoyé de mon Ipad 

samedi 14 février 2015

La souveraineté du Liban est la meilleuregarantie contre le terrorisme

La souveraineté du Liban est la meilleuregarantie contre le terrorisme

La souveraineté du Liban est la meilleure garantie contre le terrorisme

Gebran Bassil, ministre des affaires étrangères et des émigrés du Liban

Dimanche 11 janvier, j'ai défilé dans Paris, aux côtés d'autres responsables politiques français et étrangers ainsi que des millions d'anonymes, et j'ai été rassuré de constater que le peuple français sait encore faire la part des choses entre une religion éminemment respectable, l'Islam, et certains « fidèles » autoproclamés qui confondent la piété avec le crime.

Face à cette terreur diffuse et désormais incontrôlable, c'est l'humanité entière qui est menacée. Ce sont les individus de toutes les croyances qui sont visés. Ce sont les valeurs et les principes que nous avons en partage qui sont attaqués. C'est notre communauté de civilisation qui risque de trembler sur ses bases. Ensemble, nous sommes confrontés aux défis d'une déferlante terroriste, qui frappe partout : En même temps que le terrorisme international s'attaquait à la France, il poursuivait sa besogne de déstabilisation du Moyen Orient en y commettant des atrocités indescriptibles.

Qui mieux que le Liban peut comprendre la France en ces moments difficiles ? Les relations historiques et privilégiées entre nos deux pays nous poussent à renforcer toujours davantage notre coopération. La diplomatie française, pour sa part, mesure bien l'ampleur des défis existentiels auxquels le Liban est confronté et n'hésite jamais à nous soutenir dans les moments d'adversité. De notre côté, forts de notre expérience, aux premières loges de la lutte contre le terrorisme et contre les bourreaux de Daech, nous n'hésitons pas à alerter la France ainsi que les pays amis et alliés aux dangers qui les guettent. La preuve a-t-elle encore besoin d'être faite, que Daech et ses épigones ne sont pas des organisations terroristes comme les autres et qu'elles constituent désormais une menace planétaire.

Violences

Ces dernières années le Moyen Orient connait une exacerbation rapide et simultanée d'une multitude de crises inédites et violentes qui se nourrissent les unes des autres et menacent d'échapper à tout contrôle. Il est donc impératif pour les pays amis et influents d'accourir au chevet de notre région, devenue l'épicentre de ce terrorisme internationalisé et globalisé, avec des grilles de lecture différentes et des méthodes politiques et diplomatiques nouvelles. Les crises au Moyen Orient sont légion, mais on peut en énumérer les principales :

- La montée, très préoccupante, des extrémismes et du fanatisme religieux qui menace de reléguer aux oubliettes de l'histoire l'extraordinaire et féconde diversité ethnique et religieuse du Moyen Orient.

- Des organisations terroristes tentaculaires mettent à profit des capacités militaires et financières énormes afin de bouleverser de fond en comble la donne historico- politique de la région. Nous avons été parmi les premiers à appeler à la mise au pas définitive de Daech et d'Al Nosra. Nous nous sommes bien démenés pour attirer l'attention de la Cour Pénale Internationale sur la nature des crimes commis par ces organisations afin que la justice internationale puisse agir et sauvegarder sa crédibilité.

- Une compétition géopolitique acharnée entre les grands acteurs régionaux, particulièrement déstabilisante car elle n'hésite pas à tirer profit et à instrumentaliser les mouvements de contestation politique qui surgissent ici ou là, contre certains des gouvernements en place.

- L'absence d'un véritable développement durable et l'inexistence de perspectives économiques prometteuses sont aussi des facteurs déstabilisants qui poussent les populations les plus vulnérables de la rive sud de la méditerranée à s'embarquer clandestinement vers le nord avec des aspirations et des rêves que la dure réalité transforme en cauchemars.

- Quant à cet infortuné processus de paix israélo-palestinien, pris entre le marteau de l'apathie internationale et l'enclume de l'intransigeance des dirigeants israéliens sectaires et belliqueux, il n'est plus que l'ombre de lui-même. L'injustice contre le peuple Palestinien ne peut que continuer à générer de la violence.

A cela s'ajoute la crise humanitaire sans précédent, occasionnée par la présence de plus d'un million et demi de ressortissants Syriens sur notre territoire. Le Liban est particulièrement frappé par cette crise que nous avons tenu à gérer, de l'avis de tous, en privilégiant les impératifs humanitaires ; mais aujourd'hui nous nous retrouvons bien au- delà de notre seuil de tolérance. Nous n'avons plus les moyens d'assumer notre générosité proverbiale. Nous forcer à persévérer dans cette voie serait calamiteux à tous points de vue. Nous ne pouvons plus tolérer la dilution démographique de la population libanaise. Nous ne pouvons pas assister à l'effacement de nos frontières sans réagir. Nous comptons beaucoup sur la France pour nous aider à surmonter cette crise qui menace à la fois notre identité et notre existence. Tolérance et acceptation de l'autre sont des valeurs chères à nos cœurs.

Mais ceux qui se focalisent sur elles en faisant fi de la situation globale, prennent la proie pour l'ombre. Car peut-on parler encore de tolérance, quand l'Etat s'étiole et s'effilochent les institutions censées la garantir et la protéger ? Peut-on imaginer une société viable qui ne serait constituée que de différences, et qui pourrait se passer d'un socle de valeurs communes qui permettrait à ses différences de dialoguer entre elles et de se tolérer Nous souhaitons que nos spécificités soient respectées. Il est grand temps que le reste du monde comprenne qu'il n'est pas du tout facile d'être un pays comme le Liban pluraliste et tolérant, dans le Moyen Orient actuel. Il est difficile de conserver notre souveraineté face aux ingérences et aux tentatives de déstabilisation et de maintenir une société viable et une économie saine quand les réfugiés et déplacés constituent un tiers de notre population. Comment sauvegarder l'intégrité de notre pays alors que, profitant du chaos qui règne dans la région, les organisations terroristes mènent une guerre d'usure contre nos forces armées et cherchent à monter une partie de la population contre l'autre ?

Comment, enfin, vivre en paix et en sécurité alors qu'Israël continue d'occuper une partie de notre territoire, de violer notre souveraineté et de nous menacer d'attaques militaires Même balloté par des vents contraires, le Liban tient bon. Il demeure une source de rêves et d'espoirs et un modèle de tolérance. En harmonie avec nos spécificités, nous avons choisi d'axer notre action politique sur trois priorités fondamentales :

La préservation du pluralisme et de la tolérance qui caractérisent le Liban,

La préservation de notre souveraineté et de notre intégrité territoriale,

La protection de notre modèle socio-économique menacé de délitement du fait des répercussions de la crise syrienne. Le Liban est un pays indispensable au Moyen Orient. Le monde aurait beaucoup perdu si, un jour, le Liban tel que nous le connaissons, n'était plus qu'un « agréable souvenir ».



Envoyé de mon Ipad 

Le Liban, refuge des chrétiens chassés par l'EI | Thomas Abgrall | Le groupe État islamique

Le Liban, refuge des chrétiens chassés par l'EI | Thomas Abgrall | Le groupe État islamique
Des chrétiens assyriens d'Irak, de Syrie et du... (PHOTO ANWAR AMRO, ARCHIVES AFP)

Dossiers >

Le groupe État islamique

International

Le groupe État islamique

Après avoir fait d'importants gains en Syrie face aux troupes d'Assad, les djihadistes de l'EI ont pris l'Irak d'assaut s'emparant d'importants pans du pays, dont la deuxième ville, Mossoul. Une offensive visant à créer un État islamique en pays sunnite, à cheval sur l'Irak et la Syrie. »

Thomas Abgrall

collaboration spéciale

La Presse

(BEYROUTH) Lorsque Nada a entendu sonner à tue-tête les cloches des églises à 3h du matin, elle a su que tout était fini, qu'elle devait partir. Laisser sa vie derrière soi.

«Les prêtres ont prévenu les habitants qu'il fallait immédiatement quitter la ville. Nous avons juste eu le temps de prendre quelques économies, des vêtements», raconte l'ancienne directrice d'école de 65 ans.

Les cloches sonnent en cette nuit du 6 août, car les combattants de l'EI sont sur le point de pénétrer dans Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d'Irak. Ils l'encerclent depuis un mois, mais ont été repoussés par les peshmergas kurdes venus en renfort. Jusqu'à ce que ces derniers soient forcés d'abandonner leurs positions.

Qaraqosh ne se situe qu'à 30 km de Mossoul, deuxième plus grande ville d'Irak, et «capitale» de l'EI dans le pays. En pleine nuit, Nada et son fils filent avec quatre autres personnes en voiture jusqu'à Erbil, au Kurdistan irakien. D'autres fuient en minibus, certains à pied. C'est la panique.

«Ma cousine et son mari n'ont pas pu fuir la ville avant l'arrivée de l'EI. Depuis nous n'avons plus eu aucune nouvelle d'eux», poursuit Nada, la gorge serrée. Elle reste avec son fils une dizaine de jours au Kurdistan avant de rejoindre Basma, une autre de ses filles, à Bagdad, puis de s'envoler pour Beyrouth.

Depuis les premières offensives de l'EI dans le nord-est de l'Irak l'été dernier, près de 7000 réfugiés se sont enregistrés au Liban au Haut commissariat aux réfugiés (HCR). Ils s'ajoutent à 8000 réfugiés qui ont déjà fui les violences ces dernières années. Les statistiques de l'ONU ne comptabilisent pas ces réfugiés selon leurs religions, il s'agirait en majorité de chrétiens.

«Depuis 10 ans, les chrétiens sont visés, des églises sont détruites, mais c'est la première fois en 2000 ans d'histoire qu'ils sont expulsés de régions entières. Les djihadistes ne leur ont donné que trois options: se convertir à l'Islam, payer l'impôt islamique, ou fuir en abandonnant leurs propriétés, qui sont ensuite réquisitionnées», dénonce le père irakien Denha Youssef, qui coordonne l'aide aux réfugiés au Liban.

«Depuis 10 ans, les chrétiens sont visés, des églises sont détruites, mais c'est la première fois en 2000 ans d'histoire qu'ils sont expulsés de régions entières.»

Le père irakien Denha Youssef

Peu d'aide de l'ONU

La plupart des Irakiens arrivés au pays du Cèdre reçoivent peu d'aide des Nations unies, déjà très sollicitées avec plus de 1,1 million de réfugiés syriens. Ce sont les associations et les églises locales, en particulier chaldéennes et assyriennes, qui organisent des distributions de nourriture, aident à payer les loyers.

Par un froid matin d'hiver, Sivan, 27 ans, est venu chercher quelques vivres - du riz, des lentilles, des boîtes de conserve - à la cathédrale Saint-Raphaël, dans la banlieue de Beyrouth. «Nous nous sentons en sécurité au Liban, car la communauté chrétienne est forte, mais notre situation économique est dramatique. La vie est très chère ici», explique cet ancien infirmier originaire de Batnaya (près de Mossoul).

«Nous espérons rester au Liban quelques mois, et obtenir l'asile politique aux États-Unis où vit l'un de mes oncles. Il est impensable de retourner dans notre pays. Pour l'EI, les chrétiens sont des kuffar, des infidèles, qui n'ont plus leur place», affirme le jeune homme.



Envoyé de mon Ipad