Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 20 mai 2015

Syrie : la population d’Alep manque toujours d’eau et d’électricité



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 19 mai 2015 22:26:44 

Syrie : la population d'Alep manque toujours d'eau et d'électricité

Au micro de Radio Vatican, le père Ibrahim Alsabagh demande que l'on « élève la voix » sur la situation des Aleppins et qu'on arrête de vendre des armes. Il évoque le sort des Arméniens tués pendant la nuit en avril dernier.

Rédaction

Rome, (ZENIT.org)

La guerre en Syrie se poursuit entre l'armée gouvernementale, les troupes rebelles et les miliciens de Daech qui, refoulés de la ville de Palmyre, ont, lundi 18 mai, repris deux gisements de gaz non loin du site archéologique bien connu, à al-Hail et Arak. Ces gisements sont tous deux stratégiques pour la production de l'électricité dans les zones encore sous le contrôle de Damas, d'autant plus que la consommation d'énergie électrique dans tout le pays a baissé de 56 % en quatre ans de conflit, signe évident de la souffrance de la population civile. D'Alep, le père Ibrahim Alsabagh, franciscain de la Custodie de Terre Sainte fait le point de la situation au micro de Radio Vatican en italien.

« La souffrance existe et qu'elle est grande, c'est certain, dit-il. Les gens sont encore sans eau – il n'y a d'eau que certains jours, mais toujours avec des interruptions – et presque totalement sans électricité. Je parle en particulier de la situation à Alep : aujourd'hui, par exemple, il y aura l'électricité 2 à 3 heures par jour… Nous vivons un calme apparent, en espérant que cela continue. Nous ne savons rien de ce qui se passe autour de nous… Nous essayons de vivre au jour le jour, en portant le poids du jour et sans penser au lendemain. Nous n'avons aucune information et ne savons rien de clair. »

Le père Ibrahim Alsabagh demande que l'on « élève la voix » : « Quand je suis venu en Italie, récemment, j'ai demandé à toutes les personnes de bonne volonté de ne pas penser seulement à prier pour nous ou à nous faire seulement des dons. J'ai demandé qu'on élève la voix, qu'on remette toujours Alep et toute la Syrie sur la table des discussions et qu'on le fasse à voix haute ! Il faut trouver une issue par un dialogue pacifique entre toutes les parties. Il faut pousser, il faut faire pression, il faut chercher au moins à arrêter cet approvisionnement continuel en armes, qui arrive du monde entier. Malheureusement, ensuite, nous sentons les effets de ces armes en Syrie, sur le peuple. »

« Chaque jour qui passe, fait observer le franciscain, des dizaines de milliers de personnes meurent et sans que personne ne parle d'elles. Il y a beaucoup de personnes, et beaucoup de familles, qui sont très, très humiliées, les personnes vivent sans dignité. Pour nous, c'est une grande souffrance. »

Quant au sort des chrétiens, il ajoute : « La communauté chrétienne est fortement touchée que ce soit en tant que partie de la population, qui est maintenant avec l'armée et avec le gouvernement, ou parce qu'elle est une communauté chrétienne. Elle est très souvent fortement touchée, comme cela s'est produit dans la nuit du 10 au 11 avril, quand ces dizaines de missiles de destruction de masse on été lancés sur les habitations des familles chrétiennes d'origine arménienne : ils dormaient et étaient désarmés… Par conséquent, oui, la communauté chrétienne fait partie du peuple et elle souffre. Tout le peuple souffre certainement, mais la communauté chrétienne souffre de manière spécifique parce qu'elle professe la foi chrétienne.

Nous essayons de regarder l'avenir et nous avons beaucoup de projets : maintenant nous avons un cours de préparation au mariage pour plusieurs de nos jeunes et nous essayons de faire quelque chose pour l'été pour nos enfants, pour ne pas les laisser enfermés dans les maisons. Mais toujours en espérant qu'il ne se passe rien de mal, parce qu'il suffit d'une bombe pour vider les rues et pour annuler tout programme d'aide, de soutien, de rencontres, de cours et de camps que nous cherchons un peu à organiser. »

Traduction de Zenit, Constance Roques

lundi 18 mai 2015

Syrie : les chrétiens découragés, par Mgr Audo



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 15 mai 2015 22:20:20 UTC+3
Destinataire: francaishtml@list.zenit.org
Syrie : les chrétiens découragés, par Mgr Audo

Présent à la XXe Assemblée générale de Caritas Internationalis à Rome, l'évêque chaldéen d'Alep exprime son pessimisme et décrit la situation des Syriens dont 80% "sont devenus des mendiants".

Rédaction

Rome, (ZENIT.org)

Alors que les djihadistes de l'État islamique menacent désormais la ville antique de Palmyre en Syrie et que la ville d'Alep, dans le nord-ouest du pays, est l'objet de combats permanents, Mgr Antoine Audo, évêque chaldéen d'Alep, exprime son pessimisme devant les participants de la XXe Assemblée générale de Caritas Internationalis à Rome.

Il confie son « impression que rien sur le terrain ne se fait » : « Les chrétiens d'Alep sont dans un état de découragement... Je ne suis plus dans l'espérance ».

« Je voudrais qu'on arrête la guerre, qu'on trouve une solution politique, qu'on cesse de détruire la Syrie pour des intérêts régionaux, confessionnels et économiques très bas,mais je ne crois pas que ma parole puisse avoir quelque effet... », s'attriste-t-il en français au micro de Radio Vatican.

Il décrit la situation de la population : « Tout le monde est appauvri... 80% sont devenus des mendiants, et c'est terrible, on le voit au niveau physique, au niveau psychologique. »

« On trouve tout mais la qualité a beaucoup baissé ; par exemple à Alep là où je vis, il y a une tradition de vie citadine de haut niveau, de culture, de nourriture, de richesse, de partage... On sent que tout est limité, tout est dégradé, depuis le pain jusqu'aux pâtisseries. Même si on paie très cher on n'a pas la qualité qu'on avait avant, c'est un grand changement », ajoute-t-il.

Mgr Audo salue l'action de l'Église catholique qui est « bien appréciée, aussi bien au niveau des chrétiens, au niveau œcuménique, qu'au niveau de la société civile avec les musulmans ». L'aide de Caritas arrive au moyen d'une « filière légale très précise, acheminée à partir de Beyrouth », précise-t-il.

samedi 16 mai 2015

Canonisation de deux religieuses palestiniennes



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: Vatican Information Service - Français <visnews_fr@mlists.vatican.va>
Date: 15 mai 2015 15:03:27 UTC+3

Canonisation de deux religieuses palestiniennes

Cité du Vatican, 15 mai 2015 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse, le Directeur du Centre catholique d'études des media a tracé le portrait des deux bienheureuses palestiniennes qui seront canonisées dimanche avec une religieuse française et une autre italienne. Le Patriarche latin de Jérusalem sera à la tête d'une délégation de 2.124 personnes provenant des territoires palestiniens, d'Israël, de Jordanie. A la messe célébrée par le Pape assistera le Président palestinien Mahmoud Selman Abbas, ainsi que de nombreux évêques du Liban, d'Egypte, de Chypre, d'Irak, de Libye, de Tunisie et du Maroc. Le Patriarche Fouad Twal, a rappelé d'emblée le P.Rifat Bader, a souligné la grande importance spirituelle de cette double canonisation pour la Terre Sainte toute entière: "Au milieux des difficultés, cela illumine le chemin" des chrétiens. Du fait qu'elle est dévastée par la violence et la division, la Terre Sainte revêt pour beaucoup une image négative. Mais les deux nouvelles saintes viennent montrer que la sainteté est possible" dans un semblable contexte. "Par la canonisation de deux proche-orientales en cette période sombre le Saint-Père nous invite à la prière, car la prière seule peut sauver la foi dans l'épreuve. Sainte Marie Alphonsine Danil Ghattas et sainte Mariam Baouardy sont des modèles de perfection, tant pour les musulmans que pour les chrétiens. Le fait qu'elles portent toutes les deux le nom de Marie les rapproche aussi de la tradition juive. Elles montrent qu'aujourd'hui on peut parler des trois religions sans la moindre discrimination... Ce grand événement constitue aussi un message de solidarité qui veut encourager les chrétiens de toute la région, en premier lieu les déplacés et les réfugiés, les persécutés dont les persécuteurs pensent que tuer est agréable à Dieu".

Sainte Mariam Baouardy, qui fut victime de l'extrémisme, subit une tentative de meurtre car on voulait la forcer à changer de religion. Désormais elle intercède pour toutes les victimes de ce type d'assassinat religieux. Sa vie montre la priorité que représente le respect des différences religieuses et ethniques, la reconnaissance de ce que toute personne est créature de Dieu. Quant à sainte Marie Alphonsine Danil Ghattas, elle obtint l'appui des autorités religieuses pour fonder la première congrégation arabe d'éducation et d'enseignement religieux. Depuis, les écoles du Rosaire confiées à ses religieuses sont influentes dans tout le proche et moyen Orient, et jusque dans la région du golfe persique. A la fin du XIX et au début du XX siècle, la congrégation favorisa la diffusion de la conscience sociale dans le monde arabe et représenta un modèle de formation. Son action contribua à l'élimination de l'analphabétisme dans de nombreuses régions. "Les deux saintes proclamées par le Pape François en cette Année de la vie consacrée et en ce mois marial, doivent nous inciter à prier le Seigneur d'accorder sa paix à nos coeurs et à nos esprits... La canonisation de la fondatrice des Soeurs du Rosaire est une invitation à accroître la pratique quotidienne du chapelet, à l'église, en famille et dans les paroisses afin que la paix, l'amour et le respect de chacun touchent l'ensemble des peuples du proche et moyen Orient".

vendredi 15 mai 2015

Entretien avec Bernard Heyberger – Les chrétiens au Moyen-Orient - Les clés du Moyen-Orient

Entretien avec Bernard Heyberger – Les chrétiens au Moyen-Orient - Les clés du Moyen-Orient

11-5/2015-Aujourd'hui, dans tout le Moyen-Orient, et particulièrement en Syrie et en Irak, les chrétiens sont les cibles des mouvements djihadistes qui ont émergé à la faveur de la chute des régimes. Cependant, ces derniers jours ont été célébrés les centenaires de plusieurs massacres de chrétiens, du Mont-Liban, d'Arménie, ou à la même époque des assyro-chaldéens. Pouvez-vous revenir brièvement sur cette histoire, centenaire, à l'encontre des chrétiens ?

Les massacres du XIXe siècle et du XXe siècle avaient peut-être des points communs avec ce qui se passe de nos jours :
- la mobilisation du référent religieux islamique, pour des mobiles et des objectifs de pouvoir qui n'ont pas forcément grand chose à voir avec la religion. Ce qui peut se traduire par des gestes symboliques : attaques contre les églises, destruction d'images, de croix, de cloches.
- les chrétiens ont été ciblés parce qu'ils représentaient aux yeux de ceux qui les attaquaient une certaine modernité liée à l'Occident, et dont ils pensaient qu'elle est tournée contre eux.
- Mais les massacres de 1915 se sont caractérisés par leur planification, ce qui fait qu'on leur reconnait le caractère de génocide. La destruction des Arméniens s'est faite suivant un plan déterminé, avec des consignes venant de haut. Les responsables de cette « ingénérie » n'étaient pas des religieux obscurantistes, mais des officiers modernistes, se réclamant d'une conception darwiniste et raciste. Ce n'est pas l'idéologie islamiste actuelle. Mais le dossier publié par le Spiegel sur le leader de « Daesh » indique une ressemblance avec ce type de pensée rationnelle.

Quelle est de nos jours la proportion des chrétiens au Moyen-Orient ? Combien de communautés peut-on décompter ? Que peut-on dire d'un point de vue géopolitique sur cette répartition ?

Il faut un peu se garder d'une vision globale des chrétiens du Moyen-Orient. C'est pour cela que j'évite l'expression courante « chrétiens d'Orient », qui laisse entendre qu'ils sont tous dans la même situation et qui d'autre part, depuis son origine (les massacres de 1860) est connotée avec la persécution et l'aide humanitaire. Donc, d'un pays à l'autre, la situation est quand même très différente. Et ce n'est pas qu'une question de nombre ou de proportion, mais de la place que le système leur accorde. Au Liban, ils sont la plus forte proportion (un tiers environ), mais surtout le système constitutionnel leur accorde une place prépondérante dans les institutions. Actuellement, leur place dans le système politique est de plus assurée par le fait que chiites et sunnites s'affrontent dans l'arène politique. Etant divisés, ils sont des deux côtés, ce qui peut avoir des avantages. En Egypte, ils sont les plus nombreux (entre 5 et 8 millions), soit entre 6 et 10 %. Mais le système politique les marginalise : la référence culturelle dominante et presque exclusive est le sunnisme. En Jordanie, ils sont peu nombreux, et une faible proportion, mais le fonctionnement de la monarchie hachémite, qu'on a appelé « un autoritarisme pluraliste », leur reconnaît une place dans la politique et la société. En Turquie, leur nombre et leur proportion sont insignifiants, mais ils occupent une place non négligeable dans les débats actuels sur le pluralisme, et sur les enjeux mémoriels dans la société turque.
Notez enfin que le nombre et la proportion de chrétiens est extrêmement forte et en croissance dans les pays du golfe et en Arabie saoudite, mais il ne s'agit pas de chrétiens autochtones. Mais la question du traitement des chrétiens dans ces pays est une question importante. On ouvre constamment des églises au Koweït, Qatar, Emirats.. Par contre, l'Arabie, qui compte le plus grand nombre de chrétiens non autochtones, ne leur accorde aucun droit. Cela peut-il encore durer longtemps ?

Quelle est l'influence des chrétiens parmi les différentes communautés religieuses qui composent les populations orientales ?

Ici encore, cela dépend des pays. En Palestine / Israël, les chrétiens ne sont plus qu'une infime minorité, mais les institutions chrétiennes, liées à la « terre sainte » (hôpitaux, écoles, activités touristiques liées au pèlerinage) y occupent une place sans rapport avec le nombre de chrétiens encore présents. Dans l'ensemble, l'influence chrétienne, à travers ce type d'institution, dépasse très souvent la place que les chrétiens occupent du point de vue démographique. En Syrie, les associations philanthropiques et humanitaires chrétiennes, souvent liées à des réseaux transnationaux, ont été très actives sous Bachar al-Assad. Elles affichaient un caractère non-confessionnel, et accordaient aussi leurs services à des non-chrétiens, mais en réalité, comme tout en Syrie, c'était la façade « laïque », elles avaient un caractère confessionnel très marqué. Au Liban, même chose.

La situation actuelle des chrétiens d'Orient est une cause qui touche particulièrement l'Occident. Que pourraient faire les instances internationales pour protéger la présence chrétienne au Moyen-Orient ?

Il faut se méfier de la compassion de l'Occident pour les « chrétiens d'Orient ». La « protection des minorités » a été un des principaux arguments de l'interventionnisme occidental dans l'Empire ottoman, et a laissé de mauvais souvenirs, y compris chez les chrétiens, qui ont parfois payé cette « protection » très cher, notamment lorsqu'elle se traduisait par des promesses non tenues.
Il faut bien sûr porter secours aux populations dans la détresse, et secourir les chrétiens agressés ou menacés à cause de leur foi. Mais plus globalement, il ne faut surtout pas transformer les violences actuelles en combat eschatologique de la chrétienté contre l'islam. Par contre, il faut poser la question du pluralisme, du respect de toutes les minorités en général, dans la région. Il faut se battre pour la démocratie et le pluralisme.

Quels buts poursuivent les djihadistes en s'en prenant aux chrétiens ?

Les djihadistes ont un fantasme de pureté religieuse, qui s'atteindrait par la purification violente : élimination des chrétiens, mais aussi des « mécréants » à l'intérieur de l'islam. La haine paranoïaque de l'Occident est une chose presque universellement partagée au Proche-Orient. Elle vient de loin, elle remonte aux luttes coloniales, et doit beaucoup à la lancinante question de la Palestine, et au soutien inconditionnel de l'Occident à Israël. Elle a bien sûr été alimentée par le désastre de la politique de Bush.
S'en prendre aux chrétiens, c'est une façon d'afficher la lutte qu'on est censé mener contre l'Occident. Lorsqu'en Irak, l'évêque chaldéen de Mossoul a été enlevé par des malfrats « islamistes », ils ont voulu lui faire avouer qu'il était un suppôt des Américains. Ils ont été très étonnés de son patriotisme irakien et de sa détestation de l'Amérique.



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 13 mai 2015

LIBAN - Signature d’un document de « partenariat national



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 12 mai 2015 14:33:50 UTC+3
ASIE/LIBAN - Signature d'un document de « partenariat national » proposé par la Ligue Maronite de la part de partis des deux coalitions

Beyrouth (Agence Fides) – Huit partis politiques libanais, liés aux deux coalitions qui dominent, depuis des années, la scène politique nationale et la paralyse à cause de leurs oppositions, ont accepté de signer un document intitulé « Partenariat national pour renforcer l'Etat et lutter contre le terrorisme » prédisposé et proposé à l'initiative de la Commission politique de la Ligue Maronite comme base pour relancer le dialogue politique et réactiver les institutions paralysées par les oppositions et les veto réciproques. Parmi les signataires du document figurent notamment les représentants du parti shiite Hezbollah, ceux des Forces libanaises, du Parti Avenir et du Courant Patriotique libre. Le document a été présenté le 9 mai au soir au cours d'une conférence de presse organisée à l'hôtel Metropolitan de Beyrouth, dans le cadre de laquelle les participants ont également indiqué que le texte sera bientôt soumis à l'attention du Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Bechara Boutros Rai.
« Nous, représentants des partis politiques cités – peut-on lire dans le texte du document parvenu à l'Agence Fides – affirmons notre appartenance à un Liban uni et pluraliste et réaffirmons notre adhésion au partenariat prévu dans le document d'entente nationale (…) et au respect réciproque entre les citoyens, quelques soient leurs différences religieuses, culturelles et politiques ». Le partage de ce terrain commun – souligne le document « constitue la juste voie pour protéger le Liban de la vague d'extrémisme et de fanatisme violent qui déforme les religions et frappe certains pays et sociétés dont certaines sociétés arabes ». Lors de la rencontre, le Ministre de la Culture, Rony Araigi, représentant du Mouvement al-Marada, a fait référence aux difficultés et aux souffrances des chrétiens aux Proche Orient, les indiquant comme les premières victimes d'un « chaos créatif » voulu par des puissances globales et régionales afin de redessiner à leur profit les scénarios et les rapports de force à l'intérieur de la zone. (GV) (Agence Fides 12/05/2015)

Coptes orthodoxes : le pape téléphone au patriarche Tawadros II



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 11 mai 2015 20:04:34 UTC+3
Coptes orthodoxes : le pape téléphone au patriarche Tawadros II

Il salue le "témoignage suprême" des 21 martyrs coptes dans son homélie de ce lundi, évoquant les "petits martyres de tous les jours" et le "grand martyre" : "Le chrétien qui ne prend pas au sérieux cette dimension de martyre de la vie n'a pas encore compris."

Marina Droujinina

Rome, (ZENIT.org)

Deux ans après leur rencontre (10 mai 2013), le pape François a téléphoné au patriarche Tawadros II, pape d'Alexandrie, chef de l'Église copte orthodoxe : il a lui-même évoqué cette conversation ce lundi matin, 11 mai, lors de la messe à Sainte-Marthe.

Une conversation téléphonique « longue et amicale », qui a eu lieu dimanche après-midi et qui a touché « deux thèmes principaux: la volonté de continuer l'engagement commun pour l'unité chrétienne et un projet d'accord pour la célébration de Pâques à une date commune », précise le P. Federico Lombardi, directeur du bureau de presse du Saint-Siège.

Le patriarche Tawadros II s'est prononcé récemment sur une date commune de la célébration de Pâques lors d'une rencontre avec l'Église copte aux Pays-Bas le 3 mai : selon Radio Vatican, il a déclaré que ce problème « n'avait pas d'implications en termes de foi et de doctrine » et a confirmé que le projet d'unifier la date était à l'étude.

Le pape François a également écrit au patriarche un message où il affirme que ce que les deux Églises ont « en commun est plus grand » que ce qui les « divise ».

Lors de son homélie ce matin, il a rendu hommage au « témoignage suprême » des 21 chrétiens coptes « abattus sur la plage parce qu'ils étaient chrétiens » en février dernier : « Ces fidèles, par la force donnée par le Saint-Esprit... sont morts avec le nom de Jésus sur leurs lèvres. C'est la puissance de l'Esprit. Le témoignage. »

Tout chrétien est appelé au « témoignage de tous les jours », a-t-il souligné : « Le chrétien qui ne prend pas au sérieux cette dimension de martyre de la vie n'a pas encore compris. »

Comprendre l'enseignement du Christ c'est comprendre cette « route de martyre de chaque jour, une voie de martyr dans la défense des droits des personnes; une voie de martyre dans la défense des enfants: papa, maman qui défendent leur famille ; une voie de martyre de beaucoup de malades qui souffrent par amour de Jésus. Nous tous avons la possibilité de porter en avant la fécondité pascale sur cette voie de martyre », a souligné le pape.

Il a précisé que « la vie de l'Église est un voyage guidé par l'Esprit » : « Demandons au Seigneur la grâce de recevoir l'Esprit Saint qui nous rappelle les actes de Jésus, qui nous guide dans toute la vérité et nous prépare chaque jour pour faire ce témoignage, pour donner ce petit martyre de tous les jours ou ce grand martyre, selon la volonté du Seigneur », a-t-il conclu.

Coptes orthodoxes et catholiques : unis par l’œcuménisme du sang



Envoyé de mon Ipad 

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Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 11 mai 2015 20:04:34 UTC+3

Coptes orthodoxes et catholiques : unis par l'œcuménisme du sang

Message du pape François à Sa Sainteté Tawadros II, chef de l'Église copte orthodoxe, au deuxième anniversaire de leur rencontre (traduction intégrale). 

Rédaction

Rome, (ZENIT.org)

« Aujourd'hui plus que jamais, nous sommes unis par l'œcuménisme du sang, qui nous encourage davantage sur le chemin de la paix et de la réconciliation », affirme le pape François dans un message au patriarche Tawadros II, pape d'Alexandrie, chef de l'Église copte orthodoxe.

Pour le second anniversaire de leur rencontre (10 mai 2013), il invite les chrétiens, actuellement « confrontés à des défis similaires », à collaborer, en particulier « en ce qui concerne les mariages mixtes ».

Il fait aussi mémoire « des fidèles coptes récemment martyrisés au nom de leur foi chrétienne » : « Que le Seigneur les accueille dans son royaume ». Déjà pour le premier anniversaire de leur rencontre, le pape avait écrit au patriarche.

A.K.

Message du pape François

À Sa Sainteté Tawadros II, pape d'Alexandrie et patriarche du Siège de Saint-Marc

En ce second anniversaire de notre rencontre fraternelle à Rome, je désire adresser à Votre Sainteté mes meilleurs vœux et ma prière pour votre bien-être, avec toute ma gratitude pour les liens qui unissent le Siège de Pierre et le Siège de Marc.

Aujourd'hui plus que jamais, nous sommes unis par l'œcuménisme du sang, qui nous encourage davantage sur le chemin de la paix et de la réconciliation. Je vous assure, ainsi que la communauté chrétienne en Égypte et dans tout le Moyen-Orient, de ma prière incessante et je garde particulièrement en mémoire les fidèles coptes récemment martyrisés au nom de leur foi chrétienne. Que le Seigneur les accueille dans son royaume.

C'est en rendant grâce au Seigneur que j'évoque les progrès que nous avons faits sur le chemin de l'amitié, unis par un même baptême. Bien que notre communion soit encore imparfaite, ce que nous avons en commun est plus grand que ce qui nous divise. Puissions-nous persévérer dans notre cheminement vers la pleine communion et grandir dans l'amour et la compréhension.

Il est particulièrement encourageant de voir que la Commission internationale conjointe pour le dialogue théologique entre l'Église catholique et les Églises orthodoxes orientales a récemment finalisé le document sur L'exercice de la communion dans la vie de l'Église primitive et ses implications dans notre recherche de la communion aujourd'hui. Je suis certain que Votre Sainteté partage avec moi l'espérance que ce dialogue vital se poursuivra et portera des fruits abondants. Je suis particulièrement reconnaissant pour la volonté du patriarcat du Siège de Saint-Marc de tenir la prochaine réunion de la Commission au Caire.

Les chrétiens à travers le monde sont confrontés à des défis similaires qui exigent que nous travaillions ensemble pour affronter ces problèmes. J'apprécie que vous ayez nommé l'an dernier un délégué pour participer au synode extraordinaire des évêques consacré à la famille. J'espère que notre coopération dans ce domaine se poursuivra, en particulier en ce qui concerne les mariages mixtes.

C'est avec ces sentiments, et en évoquant ce qui est désormais connu, à juste titre, comme la Journée de l'amitié entre l'Église orthodoxe copte et l'Église catholique, que j'échange avec Votre Sainteté un baiser fraternel dans le Christ notre Seigneur.

Hommage aux victimes du génocide araméen à Jette - 7SUR7.be

Hommage aux victimes du génocide araméen à Jette - 7SUR7.be
Hommage aux victimes du génocide araméen à Jette

Près de mille personnes se sont rassemblées dimanche après-midi à Jette pour assister à l'inauguration d'une stèle en hommage aux 500.000 Araméens victimes d'un génocide en 1915. "Ce monument est une reconnaissance des nombreuses victimes", a déclaré Johny Messo, président du Conseil mondial des Araméens. "Ce n'est pas un appel à la haine envers la Turquie, mais bien un appel à la reconnaissance."

"C'est un jour historique pour les Araméens", a-t-il ajouté. "Il y a cent ans, 500.000 membres de nos familles ont été tués et expulsés des terres où ils vivaient depuis des millénaires. Avec cette stèle, nous nous souvenons d'eux et des plus de deux millions de victimes du génocide mené par les Turcs et les Kurdes. C'est une stèle pour tous ceux qui ont perdu des proches, mais aussi pour ceux qui ne veulent pas oublier (...) Les Turcs et les Kurdes ne sont pas les seuls à avoir du sang sur les mains, mais la Turquie doit s'inspirer de l'Allemagne, reconnaître la souffrance des victimes et demander pardon."

"L'Histoire est un fait, pas une opinion", a poursuivi Hervé Doyen, bourgmestre de Jette. "En 1915, mais aussi avant et après, des centaines de milliers d'Arméniens, d'Araméens et de chrétiens du Moyen-Orient et on été assassinés. Il y a un mot pour cela: génocide. Cette tragédie reste encore aujourd'hui une plaie ouverte, parce que la "raison d'Etat" continue de l'emporter sur la raison et l'humanité."

"L'Histoire se répète", a conclu Johny Menso. "Aujourd'hui, les génocides se poursuivent. En Syrie et en Irak, des milliers de chrétiens sont à nouveau assassinés, sous l'oeil passif et coupable de l'Occident."



Envoyé de mon Ipad 

Hommage aux victimes du génocide araméen à Jette - 7SUR7.be

Hommage aux victimes du génocide araméen à Jette - 7SUR7.be
Hommage aux victimes du génocide araméen à Jette

Près de mille personnes se sont rassemblées dimanche après-midi à Jette pour assister à l'inauguration d'une stèle en hommage aux 500.000 Araméens victimes d'un génocide en 1915. "Ce monument est une reconnaissance des nombreuses victimes", a déclaré Johny Messo, président du Conseil mondial des Araméens. "Ce n'est pas un appel à la haine envers la Turquie, mais bien un appel à la reconnaissance."

"C'est un jour historique pour les Araméens", a-t-il ajouté. "Il y a cent ans, 500.000 membres de nos familles ont été tués et expulsés des terres où ils vivaient depuis des millénaires. Avec cette stèle, nous nous souvenons d'eux et des plus de deux millions de victimes du génocide mené par les Turcs et les Kurdes. C'est une stèle pour tous ceux qui ont perdu des proches, mais aussi pour ceux qui ne veulent pas oublier (...) Les Turcs et les Kurdes ne sont pas les seuls à avoir du sang sur les mains, mais la Turquie doit s'inspirer de l'Allemagne, reconnaître la souffrance des victimes et demander pardon."

"L'Histoire est un fait, pas une opinion", a poursuivi Hervé Doyen, bourgmestre de Jette. "En 1915, mais aussi avant et après, des centaines de milliers d'Arméniens, d'Araméens et de chrétiens du Moyen-Orient et on été assassinés. Il y a un mot pour cela: génocide. Cette tragédie reste encore aujourd'hui une plaie ouverte, parce que la "raison d'Etat" continue de l'emporter sur la raison et l'humanité."

"L'Histoire se répète", a conclu Johny Menso. "Aujourd'hui, les génocides se poursuivent. En Syrie et en Irak, des milliers de chrétiens sont à nouveau assassinés, sous l'oeil passif et coupable de l'Occident."



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Le Monde - Editorial de Joseph Yacoub : Pour la reconnaissance du génocide des Assyro-Chaldéens » Chrétiens de la Méditerranée

Le Monde - Editorial de Joseph Yacoub : Pour la reconnaissance du génocide des Assyro-Chaldéens » Chrétiens de la Méditerranée

Chrétiens de la Méditerranée

En ce mois d'avril, l'humanité commémore le centenaire des génocides des Arméniens et Assyro-Chaldéens perpétrés par l'Empire ottoman. Il est des peuples qui ont connu par le passé un sort tragique mais que l'histoire présente a ressuscités. Ce n'est pas encore le cas du peuple assyro-chaldéen qui endura à maintes reprises les vicissitudes de l'histoire.

Comme effet du génocide, le XXè siècle restera pour ce peuple et ses institutions civiles, culturelles et religieuses celui de la grande tragédie. L'étendue des ruines et le champ des blessures sont énormes. Le drame de 1915 a profondément bouleversé leur vie et déstructuré leur société. Les hiérarchies sociales et religieuses ont été ruinées et complètement désintégrées. Ce fut le début d'une diaspora massive.

Connu sous des vocables différents : Assyriens, Chaldéens, Syriaques, Nestoriens, Jacobites, Araméens, les Assyro-Chaldéens, appelés Aïssors ou Assoris par les Arméniens, Suriyani par les Turcs, se considèrent en filiation avec les peuples assyrien, babylonien, chaldéen et araméen de l'antique Mésopotamie, pays situé entre les deux fleuves le Tigre et l'Euphrate, dont l'histoire remonte à plus de 5000 ans.

Ces massacres ont eu lieu sur un périmètre très large, en Anatolie orientale, au Hakkari, au nord de l'Iran et dans la province de Mossoul, voire ailleurs, à partir de janvier 1915, dans les mêmes conditions et presque sur les mêmes lieux que les Arméniens et dans un dessein analogue, qui visait selon des objectifs arrêtés : à homogénéiser l'Empire et turquifier le pays, à l'éradication de tout groupe ethniquement non turc et religieusement non musulman.

De nombreux actes douloureux et des scènes d'horreur jalonnent cette histoire, durant lesquelles des centaines de milliers de personnes ont été massacrées ou sont mortes de soif, de faim, de misère, d'inanition, d'épuisement, de maladies sur les routes de l'exode et de la déportation. L'objectif était de les évacuer des zones géographiques, trop sensibles aux yeux des nationalistes turcs et de se débarrasser, sous le prétexte fallacieux d'infidélité et de déloyauté de ces non Turcs et non musulmans, en les éliminant physiquement, en les diluant et en les déportant.

Confirmé pour son historicité, ce peuple était reconnu dans ses différentes composantes, comme des millet (Nation et Eglise) quoique avec des limites, sous l'Empire ottoman.
Il est reconnu explicitement dans un document diplomatique international, le traité de Sèvres, signé le 10 août 1920, entre les puissances victorieuses, alliées et associées et la Turquie. Ce traité prévoyait un plan d'autonomie locale pour les Kurdes. Au sujet des Assyro-Chaldéens, il stipule que « ce plan devra comporter des garanties complètes pour la protection des Assyro-Chaldéens et autres minorités ethniques ou religieuses dans l'intérieur de ces régions. » (Section III. Kurdistan article 62).

Les Assyro-Chaldéens sont également consacrés dans plusieurs textes de la Société des Nations (SDN), prédécesseur de l'ONU. On lit en effet, en 1935, dans une brochure L'établissement des Assyriens. Une oeuvre humanitaire et d'apaisement ceci : « Il faut voir une preuve de courage peu commun et de rare ténacité dans le fait que la communauté assyrienne réussit à se maintenir pendant de longs siècles d'oubli et de mépris, conservant quelque chose de ses anciennes traditions en tant qu'Eglise et en tant que peuple. » Il y est dit également que les Assyriens furent « chassés de leurs montagnes par les forces turques » en 1915 et « se réfugièrent à Ourmiah, en Perse, ville qui était, à l'époque, aux mains des troupes russes. »

Ce génocide n'est pas une terre inconnue. Nous possédons en effet une documentation de première main, de l'époque, abondante et en plusieurs langues qui relate au jour le jour ce qui s'est passé. Elle décrit localité par localité les faits et émane le plus souvent de missionnaires établis sur place, toutes obédiences religieuses confondues, de journalistes, de rapports diplomatiques établis par les Etats, et ceux des patriarches des différentes Eglises. Il existe en outre une littérature en araméen (classique, oriental et occidental), qui est la langue de cette communauté, et en arabe, que nous avons dépouillée.

Cette documentation qui couvre tous les champs territoriaux où le drame s'est déroulé, émane de sources autorisées et bien informées, de personnalités reconnues pour leur moralité et intégrité. Ce qui est frappant c'est que tous ces témoignages convergent et condamnent le gouvernement turc et les autorités régionales et locales respectives. On y trouve un faisceau de faits, de preuves et d'arguments sur la tragédie.

Ce génocide physique et cette spoliation des terres et des biens étaient accompagnés d'atteintes graves à l'héritage culturel. Des monuments historiques ont été détruits et laissés à l'abandon, des églises profanées et des écoles démolies. Des bibliothèques contenant des livres rares et de riches manuscrits ont été dilapidées et détruites, comme celles du diocèse chaldéen de Séert ou du siège patriarcal assyrien à Kotchanès, petit village au Hakkari, désormais abandonné, ou encore des monastères syriaques de Tour Abdin.

Les Assyro-Chaldéens se sont vus ainsi déposséder d'une grande partie de leurs lieux de vie, de culture et de mémoire. En tout, plus de 400 églises et monastères ont été ruinés.
Plus de 250 000 Assyro-Chaldéens-Syriaques – ce qui représente plus de la moitié de la communauté – ont péri sur l'ensemble du territoire turco-persan, des mains des Turcs, des irréguliers kurdes et d'autres ethnies qui furent utilisées à ces fins. Tous les documents montrent que ces massacres furent des actes « combinés et concertés » par les autorités ottomanes et qu'il ne s'agit en aucune manière d'éléments isolés ou incontrôlés
Donnons-en quelques exemples

Le Blue Book britannique : « The Treatment of Armenians in the Ottoman Empire » (1916) est une contribution majeure qui rassemble des récits de témoins illustres et traite dans sa version originale anglaise des massacres des Assyriens.

L'abbé assyro-chaldéen, Joseph Naayem, témoin oculaire des massacres, qui fut emprisonné et qui échappa de justesse aux massacres, a écrit un ouvrage en français, en 1920, dont le titre est, en lui-même, fort évocateur : Les Assyro-Chaldéens et les Arméniens massacrés par les Turcs.

L'abbé français Eugène Griselle (1861-1923), quant à lui, a intitulé son ouvrage : Syriens et Chaldéens, leurs martyres, leurs espérances, 1914-1917, dans lequel il décrit les massacres.

Isaac Armalé, prêtre syriaque de Mardin, un autre témoin oculaire de la tragédie, a rédigé un ouvrage intitulé : Al-Qousara fi Nakabat Annasara (Les calamités des chrétiens). C'est une source capitale et intarissable de témoignages et d'informations sur les massacres de 1915, voire même de 1895.

D'autres témoins importants méritent d'être mentionnés parmi lesquels : le pasteur allemand Johannès Lepsius, les trois Dominicains Jacques Rhétoré, Hyacinthe Simon et Marie-Dominique Berré, et le Syriaque Mor Ephrem Barsoum. Ces crimes, écrit Joseph Naayem « déshonorent l'histoire de l'humanité. ». Ils ont été commis par les « ennemis de l'humanité » accuse, pour sa part, Isaac Armalé, cet autre témoin des massacres.

Aujourd'hui, l'heure de la reconnaissance est en marche.

Joseph Yacoub est aussi l'auteur de Qui s'en souviendra ? 1915 : le génocide assyro-chaldéo-syriaque, Ed. du Cerf, octobre 2014.

Par Joseph Yacoub, professeur honoraire de l'Université catholique de Lyon, ancien titulaire de la chaire UNESCO « Mémoire, cultures et interculturalité » de ladite Université.



Envoyé de mon Ipad 

Sant'Egidio - Chrétiens au Moyen-Orient, Sant’Egidio : création de la « table de Bari » pour passer du cri d’alarme à la proposition » Chrétiens de la Méditerranée

Sant'Egidio - Chrétiens au Moyen-Orient, Sant'Egidio : création de la « table de Bari » pour passer du cri d'alarme à la proposition » Chrétiens de la Méditerranée
SANT'EGIDIO – CHRÉTIENS AU MOYEN-ORIENT, SANT'EGIDIO : CRÉATION DE LA « TABLE DE BARI » POUR PASSER DU CRI D'ALARME À LA PROPOSITION
BARI – Conçu comme une première occasion de rencontre et de contact entre toutes les Églises chrétiennes du Moyen-Orient, avec les politiques et diplomates qui entendent affronter les problèmes dramatiques de cette région du monde martyrisée, le premier sommet interchrétien organisé par la Communauté de Sant'Egidio et par le diocèse de Bari, se conclut par une proposition ambitieuse sur laquelle un premier consensus considérable a été obtenu : la création de ce qui a été appelé la « table de Bari ». Formule originale de dialogue entre des personnalités qui sont, à divers titres, engagées dans l'indémêlable écheveau moyen-oriental, la « table de Bari » se propose d'être l'« interlocuteur privilégié » de toutes les petites, moyennes et grandes puissances impliquées dans cette question. Mais elle entend aussi élaborer des propositions concrètes de solution pour les situations les plus difficiles, à commencer par la Syrie, en proie depuis quatre ans à une guerre civile impitoyable qui a fait des dizaines de milliers de victimes et des centaines de milliers de réfugiés et de déplacés. « Nous pourrons sans doute, a dit le fondateur de Sant'Egidio Andrea Riccardi, en conclusion du congrès, poursuivre la table de Bari en créant un lien opérationnel autour de cette problématique ». Voilà donc le parcours tracé pour la « table de Bari » : « Passer de l'alarme à la proposition, puis à sa diffusion et à l'engagement moral et politique pour la faire passer ». C'est dans ce processus que pourront notamment avoir droit de cité les projets en faveur de l'établissement de « safe haven », autrement dit de lieux sûrs pour les chrétiens et les autres minorités dans des zones de la région, comme par exemple la plaine de Ninive en Irak, et la réponse à l'appel « Sauvons Alep », lancé en juin 2014 par le même Andrea Riccardi. 

Cette idée a été reprise, à la mi-temps des travaux de la seconde journée du sommet, par le président de la Communauté de Sant'Egidio, Marco Impagliazzo, qui a souligné à quel point le colloque sur l'avenir des chrétiens au Moyen-Orient — en particulier la journée au cours de laquelle les patriarches chrétiens et Mgr. Paul Richard Gallagher, secrétaire du Vatican pour les relations avec les Etats, ont échangé avec le ministre des Affaires étrangères Paolo Gentiloni ainsi qu'avec des diplomates représentant les principales puissances occidentales (Etats-Unis, Russie, France, Allemagne, Royaume-Uni, Grèce) — s'est transformé en une grande assemblée capable de travailler sur des propositions unitaires : « Une grande caisse de résonance pour briser la couche d'indifférence européenne et occidentale devant une si grande souffrance et pour affirmer que seules la fin de la guerre et l'instauration d'une paix durable pourra garantir à l'avenir une présence libre et sereine des chrétiens au Moyen-Orient ». Le fondateur de Sant'Egidio Andrea Riccardi a parlé de « nettoyage ethnique dramatique dans des régions entières, qui n'a sans doute pas de précédent dans l'histoire et qui représente presque la fin de l'histoire », avant d'ajouter : « Un monde est en train de disparaître : c'est un drame pour les chrétiens, un vide pour les sociétés musulmanes, une perte pour l'équilibre de la Méditerranée et pour la civilisation ». 

Les chefs des Églises chrétiennes de Syrie, de Turquie, d'Irak, de Chypre, d'Égypte et le custode de Terre Sainte Pierbattista Pizzaballa, qui sont intervenus au cours d'un débat riche et profond, ont insisté, bien qu'avec des accents divers, sur des concepts très semblables, se faisant les avocats d'une population exténuée par la guerre et menacée d'extinction en tant que communauté identifiée par une culture et une croyance religieuse. Le patriarche melkite d'Antioche et de tout l'Orient Gregorio III Laham a demandé à la Communauté de Sant'Egidio d'« accompagner » les patriarches orientaux auprès des puissances occidentales pour faire entendre leur voix aux plus hauts niveaux, et a sollicité une « initiative de toutes les Églises, capable d'élaborer un plan de paix commun à apporter à la table des grandes puissances ». Il a été suivi sur ce point par l'archevêque irakien Yousif Mirkis, du patriarcat de Babylone des Chaldéens, lequel, après avoir qualifié de « honte » l'insensibilité de l'Europe vis-à-vis du drame moyen-oriental, a présenté sa proposition : « Je demande à Sant'Egidio d'escorter tous nos patriarches dans les quatre principales capitales mondiales : Washington, Moscou, Bruxelles et New York, siège des Nations unies pour demander de stopper le soi-disant islam politique, qui est la source du calvaire des chrétiens et plus généralement des minorités religieuses, même musulmanes »., L'archevêque chypriote Chrysostome II a dénoncé à son tour l'« immobilisme digne de Pilate des puissants de la terre et des Nations unies, lesquelles ont pourtant été fondées au nom de la paix ».

D'autres voix se sont élevées pour dénoncer le drame des populations. Le patriarche syro-orthodoxe d'Antioche Ignatius Aphrem II s'est demandé s'il fallait attendre cent années supplémentaires, comme après le génocide des Arméniens, « pour que le monde réagisse et cesse de se laver les mains du sang de notre peuple », avant d'ajouter de façon polémique : « Y aura-t-il un avenir pour les chrétiens en Terre Sainte et au Moyen-Orient ? Sans la paix non, mais sans la paix, c'est pour l'humanité entière qu'il n'y aura pas d'avenir ».

La situation des chrétiens coptes d'Égypte décrite par le patriarche d'Alexandrie Isaac Sidrak est relativement tranquille, alors que « l'ensemble du Moyen-Orient, a ajouté le patriarche syro-catholique d'Antioche Ignace Youssif III Younan, a été ces derniers temps englouti dans une spirale de violence inouïe, un vrai cauchemar qui semble ne pas connaître de fin ».

Les réponses à ce chapelet de dénonciations et d'alarmes sont venues de la diplomatie, à commencer par la diplomatie vaticane. Mgr Gallagher a rappelé que le Saint-Siège « suit avec une vive inquiétude la situation des chrétiens au Moyen-Orient, avec une attention particulière et un respect pour la vie et les souffrances de toutes les minorités religieuses ». Il faut, a-t-il ajouté, « réveiller la conscience de la communauté internationale parce que des principes fondamentaux sont en jeu, comme la valeur de la vie, de la dignité humaine et de la coexistence civile ». Parmi les points cruciaux de la situation, il a cité la nécessité de mettre un terme à l'exode et d'« assurer des conditions de sécurité aux chrétiens qui décident de rester et qui doivent être protégés », d'aider les pays à majorité musulmane à « affronter le problème du fanatisme, à résoudre le problème du rapport entre religion et État, puisque le lien indissoluble entre religion et politique d'une part et l'absence de distinction entre contexte religieux et contexte civil d'autre part rendent la vie difficile pour les chrétiens ».

Le ministre des Affaires étrangères italien Paolo Gentiloni a reconnu quant à lui que « L'Europe est malade d'égoïsme, de passivité et d'indifférence : souvent nous tournons le regard ailleurs. Nous l'avons fait aussi devant les massacres des musulmans en Europe, comme à Srebrenica. Nous le faisons à présent devant le martyre des chrétiens d'Orient, qui interpelle nos racines mêmes ». Il faut donc, « combattre la pédagogie de la haine, prendre la parole avec intransigeance contre la passivité et l'indifférence qui empoisonnent notre culture. La justice exige la franchise, le courage de la vérité, et souvent au contraire nous sommes prisonniers de notre égoïsme, de nos illusions ». Aux crises les plus graves, il convient de « répondre par les actions concrètes de la culture et de la diplomatie », et M. Gentiloni de citer la proposition d'un plan de « gel » pour sauver Alep : « la proposition de Sant'Egidio, empruntée par les Nations unies, a-t-il dit, est sans doute l'unique option sur le tapis, un objectif difficile à atteindre mais nécessaire pour réduire le niveau de violence, et sur lequel il convient d'impliquer la Russie ».

La problématique de la protection pour les chrétiens au Moyen-Orient est l'une des priorités émanant du colloque. Elle doit « faire partie intégrante de l'action des gouvernements », a dit Andrea Riccardi. L'objectif est de « créer des zones de trêve en Syrie, comme Alep, d'aider spécialement le Liban, de réaliser des interventions humanitaires plus efficaces ». Répondant à une question spécifique d'un journaliste quant à l'opportunité de la présence de forces de pacification dans les régions les plus menacées, Marco Impagliazzo a dit quant à lui : « Je pense que le modèle le plus utile est celui de l'expérimentation faite au Liban, où l'Unifil, la force de paix placée sous autorité italienne et sous la bannière de l'ONU garantit la paix et pourrait être un modèle accepté par tous, parce qu'il correspond aux logiques du droit international. Ce qui manque aujourd'hui, ce sont desopérations de police internationale : il n'y a pas de structure qui garantisse un modèle de police internationale à même d'intervenir dans des situations d'urgence. Nous sollicitons les Nations unies pour déterminer des modèles juridiques permettant d'arriver à ce résultat ». 

A l'issue des travaux, Andrea Riccardi a fait part de ses conclusions sur certains des problèmes soulevés au cours du débat : « Il ne suffit pas de demander aux chrétiens de rester, il faut leur garantir qu'ils puissent rester en sécurité ». La Communauté de Sant'Egidio a lancé l'appel pour Alep et pour d'autres « havres sûrs » (safe haven) pour les chrétiens et les minorités ; un appel « qu'un faible nombre de personnes ont repris », a regretté A. Riccardi : « Soutenez-le ! ». Quant à ce que Sant'Egidio peut faire : « Nous restons à disposition, de manière sincère, intelligente, ouverte, sans plans cachés et sans intentions d'hégémonie. Aidez-nous à vous aider ! »


Envoyé de mon Ipad 

lundi 11 mai 2015

Message au Patriarche copte orthodoxe



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: Vatican Information Service - Français <visnews_fr@mlists.vatican.va>
Date: 11 mai 2015 15:25:05 UTC+3

Message au Patriarche copte orthodoxe

Cité du Vatican, 10 mai 2015 (VIS). Le Saint-Père a écrit à SS Tawadros II, le Patriarche des coptes orthodoxes, à l'occasion du second anniversaire de leur rencontre: Plus que jamais, souligne-t-il, "nous sommes unis par l'oecuménisme du sang qui nous fait avancer dans la voix de la paix et de la réconciliation. Pensant aux coptes récemment martyrisés en haine de leur foi, je veux assurer de ma constante prière les chrétiens d'Egype et de tout l'orient de ma prière constante... Il est encourageant que notre commission théologique mixte ait élaboré un document relatif à l'exercice de la communion dans l'Eglise primitive, et à ses implications dans l'actuelle recherche de l'unité... Je suis certain que vous partagez mon espoir de poursuite d'un dialogue clef qui portera finalement des fruits abondants. Et je remercie le Patriarcat copte d'Alexandrie de bien vouloir accueillir la prochaine réunion en Egypte. De par le monde, les chrétiens font face à des problèmes similaires, qui nécessitent d'oeuvrer ensemble. C'est pourquoi j'ai apprécié que vous ayez envoyé un délégué au Synode extraordinaire de l'an dernier sur la famille. Notre travail commun doit se poursuivre, notamment à propos des mariages mixtes", pour renforcer concrètement l'amitié entre l'Eglise copte et l'Eglise catholique.

Chrétiens d’Orient, lettre du Kurdistan irakien : « Le christianisme en Irak est dans un tunnel obscur » | La-Croix.com - Monde

Chrétiens d'Orient, lettre du Kurdistan irakien : « Le christianisme en Irak est dans un tunnel obscur » | La-Croix.com - Monde
Chrétiens d'Orient, lettre du Kurdistan irakien : « Le christianisme en Irak est dans un tunnel obscur »

Sahar Mansour était professeur de sciences à l'université de Mossoul. Elle a fui devant l'avancée de Daech l'été dernier avec sa mère et sa sœur. Elle est aujourd'hui réfugiée à Erbil, au Kurdistan irakien.

« Depuis l'invasion de Daech en juin dernier, notre vie a radicalement changé. Aujourd'hui encore, les chrétiens réfugiés à Ankawa, la banlieue chrétienne d'Erbil, sont sans argent : ils ne peuvent retirer depuis les banques du Kurdistan leurs avoirs bloqués à Mossoul ou Qaraqosh. Beaucoup de familles n'ont pas reçu leur salaire depuis plusieurs mois, et quand elles l'ont reçu, ce n'est qu'en partie, or le coût de la vie est plus élevé au Kurdistan.

Au lieu de démarrer en septembre, l'école a commencé en janvier. Les écoles sont de petites maisons louées. Beaucoup d'enfants veulent étudier : elles ouvrent donc un jour pour les garçons et l'autre pour les filles, et les classes se relaient par tranche de deux heures. De sorte que les garçons vont à l'école trois jours par semaine pendant deux heures, et les autres jours ce sont les filles. Les livres scolaires ne sont pas assez nombreux pour tout le monde.

> Lire aussi : La protection des chrétiens d'Orient, héritage de François Ier

«  Les gens ont perdu l'espoir de retourner chez eux »

Auparavant, le gouvernement central fournissait aux patients âgés et aux malades chroniques leurs médicaments. Aujourd'hui, ils doivent courir ici et là pour les obtenir. Dans les camps, la taille des logements (souvent des mobile home) n'est pas proportionnelle à la taille des familles, et les questions de santé ne sont pas prises en compte, pas plus que les divertissements pour les enfants.

Mais le pire est la détérioration de l'état psychologique d'un grand nombre de personnes déplacées. Dix mois après le début de la crise, les gens ont perdu l'espoir de retourner chez eux: ils ont vu à la télévision les images de Tikrit, la première ville libérée de l'emprise de Daech, avec ses maisons désertes, délabrées ou en ruines, l'absence d'infrastructures élémentaires tels que l'eau ou l'électricité. C'est pour cela que beaucoup de familles fuient vers la Jordanie, le Liban et la Turquie, pour s'inscrire sur les registres de l'ONU.

> Lire également : Chrétiens d'Orient, lettre du Liban : « Puisque tu es là, nous ne serons pas étrangers »

«  Huit familles chrétiennes quittent l'Irak chaque jour »

Selon les Églises locales, huit familles (NDLR : chrétiennes) quittent l'Irak chaque jour, ce qui est vraiment une catastrophe. Un mariage au Kurdistan coûte près de 10 millions de dinars (environ 7 500 €) pour la réception : de nombreux jeunes gens renoncent à se marier et utilisent cet argent pour l'émigration.

Le christianisme en Irak est dans un tunnel obscur. Le 17 avril, peu après Pâques, une explosion a eu lieu près du consulat américain à Ankawa qui a encore augmenté la crainte des chrétiens. Ils l'ont vue comme le signe qu'ils doivent quitter même le Kurdistan irakien et émigrer vers un autre pays pour vivre dans la dignité et avoir la liberté de pratiquer leur religion. »



Envoyé de mon Ipad 

dimanche 10 mai 2015

Mgr Audo dénonce l'instrumentalisation des affrontements à AlepRadio Vatican

Mgr Audo dénonce l'instrumentalisation des affrontements à AlepRadio Vatican
9/5/2015 Mgr Audo dénonce l'instrumentalisation des affrontements à Alep

Mgr Audo lors d'une réunion de la Caritas à Rome, en 2014 - AFP

Continuer à fréquenter les écoles et les universités, tout en étant exposés quotidiennement au risque de bombardements et donc au risque de mourir : c'est le choix que font de nombreux chrétiens d'Alep, selon le témoignage de Mgr Antoine Audo, l'évêque chaldéen d'Alep, interrogé par l'agence Fides. « De nombreux chrétiens prendront la fuite d'Alep, explique-t-il, pour chercher plus de sécurité dans la région côtière, mais seulement après les examens, quand les écoles et les universités seront fermées. C'est paradoxal, mais dans le désastre dans lequel nous vivons aussi cette année dans les quartiers du centre d'Alep, les écoles et les universités sont restées ouvertes. Ceux qui pouvaient n'ont pas rénoncé à aller en cours, à passer leurs examens, montrant qu'ils croient encore que les études sont importantes pour le futur. Et tout cela alors que l'on vit dans une ville qui semble ne pas avoir de futur. »

La situation des chrétiens devient toujours plus compliquée, surtout quand des informations sont instrumentalisées, comme dans le cas des attaques survenues il y a trois semaines dans des quartiers où sont concentrées les cathédrales chrétiennes, et aussi dans le quartier de Sulaymaniyah, où habitent de nombreux chrétiens. « Depuis le début, raconte Mgr Audo, ils ont tout fait pour présenter ce conflit comme un affrontement religieux entre chrétiens et musulmans, ou entre chiites et sunnites. Certes, les chrétiens sont le groupe le plus exposé : ils n'ont pas d'armes, ils ont peur. Mais certains slogans et certaines clés de lecture servent surtout à cacher les vraies raisons et les vraies dynamiques de la guerre. Il y en a qui veulent diviser toute la région en petites entités sectaires, comme ils ont essayé de le faire aussi en Irak, pour mettre les uns contre les autres et continuer à tout dominer. »

Il semble que les milices djihadistes aient consolidé leurs positions dans la région d'Alep, alors que 2000 soldats seraient contenus dans la zone de l'aéroport militaire. « En réalité, rappelle Mgr Audo, depuis plus de trois ans ils n'utilisent plus les aéroports poour sortir d'Alep car ils se trouvent tous dans des zones disputées. L'impression est qu'une forte propagande et une guerre psychologique se jouent contre le gouvernement, orchestrée aussi au niveau international, avec un usage piloté de l'information. »



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Ghanem juge « inadmissible » que le Liban reste sans président - L'Orient-Le Jour

Ghanem juge « inadmissible » que le Liban reste sans président - L'Orient-Le Jour
Ghanem juge « inadmissible » que le Liban reste sans président

Le souci quotidien de la présidence était hier à nouveau au cœur des entretiens du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, qui recevait le député Robert Ghanem, dont le nom est régulièrement évoqué comme présidentiable.
En quittant le siège patriarcal, M. Ghanem a rendu hommage « aux inlassables efforts déployés par le patriarche dans toutes les directions pour régler le problème de la présidentielle », tout en ajoutant qu'il est « inadmissible » que le Liban reste sans président.

Une église à Libreville
Sur un tout autre plan, le patriarche a reçu hier l'évêque catholique de Libreville (Gabon), Mgr Basile Mvé Engone, accompagné de l'évêque maronite de Tyr, Chekrallah Nabil Harb, et d'Ibrahim Azzi. Ce dernier a fait part au chef de l'Église maronite de son intention de financer la construction d'une église maronite à Libreville.
À l'issue de l'audience, Mgr Harb a précisé que l'édifice s'élèvera sur un terrain offert par l'évêque de Libreville. Et de se féliciter à l'avance de ce que l'Église maronite pourra ainsi être proche des fidèles comme elle l'est des fidèles maronites au Canada, en Europe et ailleurs. Mgr Harb a expliqué que, faute d'une paroisse maronite et de la proximité de prêtres maronites, beaucoup d'expatriés libanais sont tentés de rapatrier leurs familles, à la recherche d'une instruction appropriée en langue arabe ou d'écoles.
Parmi les autres visiteurs du patriarche, signalons également le directeur de la section des renseignements de l'armée du Mont-Liban, le général Richard Hélou, et le directeur général de la Défense civile, le colonel Raymond Khattar, avec lequel le patriarche a évoqué l'affaire de la titularisation des bénévoles de la DC.



Envoyé de mon Ipad 

samedi 9 mai 2015

De Washington Catholicos Karékine II dénonce les guerres d’extermination menées contre les Chrétiens d'Orient

Nouvelles d'Arménie en Ligne
De Washington Catholicos Karékine II dénonce les guerres d'extermination menées contre les Chrétiens d'Orient 
http://www.armenews.com/article.php3?id_article=111551

Le 7 mai, en la « Cathédrale Nationale » de Washington, en présence du Président de la République d'Arménie et du vice-président américain, s'est déroulée une imposante liturgie dédiée au 100ème anniversaire du Génocide des Arméniens. Plusieurs milliers de fidèles et de responsables religieux représentant les Eglises présentes sur le sol américain ont rendu hommage aux victimes du premier génocide du XXème siècle. La liturgie était présidée par sa Sainteté Karékine II, Patriarche suprême et Catholicos de tous les Arméniens, sa Sainteté Aram Ier , Catholicos de la Grande Maison de Cilicie et par sa Sainteté Ephrem II, Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient de l'Eglise orthodoxe syriaque.

A cette occasion, le Catholicos Karékine II a une nouvelle fois dénoncé les guerres d'extermination menées contre les Chrétiens d'Orient : « Aujourd'hui, alors que nous faisons mémoire des saints martyrs du Génocide des Arméniens, nous nous souvenons également des centaines de milliers de chrétiens assyriens et de grecs mis à mort par le même criminel. Nous nous souvenons des autres crimes commis contre l'humanité au XIXème siècle : l'Holocauste du peuple juif, les génocides du Cambodge et du Rwanda ainsi que les autres génocides. En bien des lieux du monde, nous continuons d'être témoins de violences, de violations des droits de l'homme, à des massacres de masses, à des entreprises d'épuration ethnique. Des hommes et des femmes continuent de souffrir de conflits politiques, économiques, inter ethniques et religieux. Au Proche-Orient, plus spécialement en Syrie et en Irak, se déroulent des tragédies inénarrables. Les Chrétiens y sont martyrisés pour leur foi, des sanctuaires sont détruits. Il y a quelques jours, s'est ajouté à ces destructions celle, planifiée, de l'église arménienne des saints Quarante Martyrs d'Alep datant du XV ème siècle ».

Philippe S. Sukiasyan



Envoyé de mon Ipad 

vendredi 8 mai 2015

Ils ont fui l'Irak : de Qaraqosh à Nantes, un aller simple ? - Le monde bouge - Télérama.fr

Ils ont fui l'Irak : de Qaraqosh à Nantes, un aller simple ? - Le monde bouge - Télérama.fr
Ils ont fui l'Irak : de Qaraqosh à Nantes, un aller simple ?

La nuit du 5 au 6 août 2014 avait commencé sous le signe de la fête. Comment les Shamasha - famille de syriaques (2) catholiques enracinée depuis des temps immémoriaux dans la plaine de l'antique Ninive (capitale de l'ancien Empire assyrien), au nord de l'Irak - auraient-ils pu se douter que ce serait leur dernière nuit à Qaraqosh ? Deux jours plus tôt, le retrait des peshmergas (forces armées du Kurdistan irakien) devant l'avancée de l'Etat islamique à Sinjar, proche de la frontière syrienne, aurait dû les alerter. Mais leur départ de la première ville chrétienne d'Irak ­semblait d'autant plus inconcevable que les peshmergas l'avaient sécurisée au lendemain de la prise de Mossoul (à une trentaine de kilomètres) par les islamistes, le 10 juin. La vie s'était arrêtée un temps à Qaraqosh, avant de reprendre son cours. Diacres de père en fils, les Shamasha continuaient « d'aller à la messe comme avant », témoigne Naji, 62 ans, père de six enfants. « La vie était presque normale. » Presque...

Dans la journée du mardi 5 août, Naji célèbre le mariage de son fils cadet sous la coupole d'une église syriaque catholique. Le soir-même, sept cents personnes sont de la fête, puis regagnent leurs pénates. Naji et sa femme, Basina (55 ans), vivent avec leurs trois plus jeunes enfants, la vingtaine. L'aîné, Milad, 33 ans, vit avec sa femme Rita et leurs deux enfants. A 3 heures du matin, les premiers échanges de tirs entre les islamistes et les peshmergas retentissent. A l'aube, un obus s'écrase en plein centre-ville, à 500 mètres de la maison de Milad, tuant trois personnes. « Dans la rue, les gens paniquaient. La ville a aussitôt commencé à se vider de ses cinquante mille habitants », dit l'ingénieur en informatique, qui trouve une voiture pour emmener sa famille à Ankawa, le quartier chrétien d'Erbil. Onze heures de route pour rallier la capitale de la région autonome du Kurdistan, à seulement 70 kilomètres à l'est. Des dizaines de milliers de villageois viennent grossir l'exode. A Ankawa, cent mille personnes entreront en une nuit dans un quartier de trente mille habitants.

A son arrivée, Milad apprend que les peshmergas s'apprêtent à se retirer de Qaraqosh. Il prévient son père qui part avec femme et enfants pour un voyage au bout de la nuit, avant que l'enfer ne s'abatte sur la ville. Le lendemain, Qaraqosh tombe. A ce jour, personne n'y est retourné.

En partant, les Shamasha pensaient se mettre à l'abri momentanément. Ils n'ont donc rien emporté. Propriétaire d'une supérette, Naji a pu sauver mille cinq cents euros. Milad a conservé son ordinateur : « Abandonner votre ville natale en une heure, c'est comme dans un film. On fait semblant d'oublier et de vivre, mais on a toujours la tête là-bas », explique-t-il en faisant défiler des photos-souvenirs. Son passé pèse dix gigas. Asma, 6 ans, a oublié sa poupée dans l'urgence du départ. Mimant des tirs de mitrailleuses, elle imagine comment « les Daech sont venus et ont tout pris dans [sa] chambre sauf [sa] peluche ». « Ils n'en ont pas besoin ! », explique-t-elle. Elle est si sûre de la retrouver un jour, là où elle l'a laissée...

A Ankawa, entassés avec des dizaines de réfugiés dans des logements de proches de la famille, les Shamasha réalisent qu'ils ne reverront pas Qaraqosh de sitôt. Les frères ont beau trouver du travail dans le bâtiment, la moderne Erbil reste un havre de paix précaire. Mieux vaut ne pas s'y éterniser. D'autant que la France s'est dite prête à favoriser l'accueil des chrétiens ayant des liens avec des personnes résidant dans l'Hexagone. Une chance pour les Shamasha. Noël, le beau-frère de Naji et employé consulaire à la retraite, vit à Nantes. Il sait quoi faire : il se met en relation avec le consulat d'Erbil fin août, se porte garant pour ses proches et promet de prendre en charge les billets d'avion. Dès lors, tout va très vite. Les demandeurs d'asile reçoivent leur visa (3) le 18 octobre et s'envolent pour Paris le 26. Dès le lendemain, ils emménagent à Nantes dans une maison mise à disposition par le diocèse. C'est là, dans le quartier de Viarme-Talensac, qu'on les retrouve dans une pièce à moitié meublée, volets fermés. Pour l'heure, ils vivent de la solidarité familiale et associative, du RSA, et bénéficient de la CMU. Inscrits à Pôle emploi, ils apprennent le français. Rita et Naji ont la mine sombre. Asma et Rans, son petit frère, leur redonnent parfois le sourire en répétant les phrases de français apprises à l'école. Bientôt, les Shamasha recevront un titre de séjour de dix ans et déménageront dans un logement social à Saint-Herblain. Un nouveau départ de plus.

Si Naji se dit « très reconnaissant de l'accueil de la France », il reste inconsolable : « C'était un coup fatal de quitter Qaraqosh le 6 août, et un autre de quitter l'Irak le 26 octobre. » Miaad, son fils de 25 ans, constate que « les gens du quartier commencent à comprendre qui nous sommes, ils nous rendent visite et on communique par des gestes, avec quelques mots d'anglais ou grâce à Google Translate ». A défaut d'église ­syriaque catholique à Nantes, les Shamasha assistent à des messes en français. Une fois par mois, un prêtre maronite fait le déplacement à la chapelle Saint-Joseph pour dire une messe en français, en arabe et en syriaque, la langue liturgique de nombreuses communautés chrétiennes d'Orient.

Minoritaires au sein de la minorité chrétienne irakienne, comment les syriaques pourront-ils transmettre à leurs enfants leur héritage culturel ? « On continuera de parler entre nous le soureth [dialecte araméen, NDLR], répond Milad. Un dicton irakien dit : "Nous deviendrons des histoires pour nos enfants." Malheureusement, depuis le 6 août, il n'y a que des histoires tristes. » Un silence prolongé s'installe. Miaad montre sur son smartphone l'image du milicien irakien chiite Abou Azraël. Dans un éclat de rires, Noël reprend le slogan de celui qui a juré de « broyer » les islamistes : « Illa tahin ! » (« Qu'on les réduise en purée ! ») Symbole national, ce Mister T. anti-Daech prouve que l'espoir du retour à ­Qaraqosh n'a pas totalement disparu.



Envoyé de mon Ipad