Près de mille personnes se sont rassemblées dimanche après-midi à Jette pour assister à l'inauguration d'une stèle en hommage aux 500.000 Araméens victimes d'un génocide en 1915. "Ce monument est une reconnaissance des nombreuses victimes", a déclaré Johny Messo, président du Conseil mondial des Araméens. "Ce n'est pas un appel à la haine envers la Turquie, mais bien un appel à la reconnaissance."
"C'est un jour historique pour les Araméens", a-t-il ajouté. "Il y a cent ans, 500.000 membres de nos familles ont été tués et expulsés des terres où ils vivaient depuis des millénaires. Avec cette stèle, nous nous souvenons d'eux et des plus de deux millions de victimes du génocide mené par les Turcs et les Kurdes. C'est une stèle pour tous ceux qui ont perdu des proches, mais aussi pour ceux qui ne veulent pas oublier (...) Les Turcs et les Kurdes ne sont pas les seuls à avoir du sang sur les mains, mais la Turquie doit s'inspirer de l'Allemagne, reconnaître la souffrance des victimes et demander pardon."
"L'Histoire est un fait, pas une opinion", a poursuivi Hervé Doyen, bourgmestre de Jette. "En 1915, mais aussi avant et après, des centaines de milliers d'Arméniens, d'Araméens et de chrétiens du Moyen-Orient et on été assassinés. Il y a un mot pour cela: génocide. Cette tragédie reste encore aujourd'hui une plaie ouverte, parce que la "raison d'Etat" continue de l'emporter sur la raison et l'humanité."
"L'Histoire se répète", a conclu Johny Menso. "Aujourd'hui, les génocides se poursuivent. En Syrie et en Irak, des milliers de chrétiens sont à nouveau assassinés, sous l'oeil passif et coupable de l'Occident."
Envoyé de mon Ipad
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