Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 16 mars 2017

Sleiman et Gemayel se félicitent des propos de Raï contre le Hezbollah - Yara ABI AKL - L'Orient-Le Jour

Sleiman et Gemayel se félicitent des propos de Raï contre le Hezbollah - Yara ABI AKL - L'Orient-Le Jour

Sleiman et Gemayel se félicitent des propos de Raï contre le Hezbollah

13/03/2017

Le cardinal Raï en compagnie du commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun. Mychel Akl/Bkerké

Mgr Raï célébrant la messe à Bkerké. (Photo Ani)

Le cardinal Raï en compagnie du commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun. Mychel Akl/Bkerké

Mgr Raï célébrant la messe à Bkerké. (Photo Ani)

Réactions

Le patriarche maronite s'était lâché, dans une interview à la chaîne de télévision Sky News, contre le parti chiite, appelant à un « retour aux constantes pour édifier un État fort ».

Yara ABI AKL | OLJ

C'est à la veille du douzième anniversaire de la grande manifestation du 14 mars 2005 et de la sixième commémoration du déclenchement de la crise syrienne (15 mars 2011) que le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, s'est lâché contre le Hezbollah et son intervention dans le conflit en Syrie, estimant que le parti chiite a pris part à cette guerre sans aucune considération pour la position officielle libanaise de distanciation.

« Cela a embarrassé les Libanais et les a divisés entre ceux qui étaient favorables à cette intervention et ceux qui étaient contre », a affirmé sans détour le dignitaire religieux dans un entretien accordé à la chaîne Sky News. Et de poursuivre : « Lorsque le Hezbollah est entré en Syrie, il ne l'a pas fait sur ordre de l'État (...). La décision du parti divise à ce jour les Libanais. » Le chef de l'Église maronite a même été plus loin : « Je suis citoyen et mon partenaire est citoyen. Mais lui est armé et moi non. Cela est anormal. » Il a toutefois tempéré ses propos : « Si le Hezbollah était une milice en dehors de l'État, la situation aurait été différente. La réalité est tout autre, aujourd'hui le parti prend part au pouvoir. » En effet, le parti chiite est présent au Parlement ainsi qu'au sein du gouvernement dirigé par le Premier ministre Saad Hariri.

Outre le fait que ces propos que certains qualifient de « forts » émanent de la plus haute autorité religieuse chrétienne du pays, et pointent ouvertement un doigt accusateur en direction du Hezbollah, les propos de Mgr Raï revêtent une importance capitale, dans la mesure où ils interviennent un mois après le soutien apporté par le président de la République, Michel Aoun, à l'arsenal du parti dirigé par Hassan Nasrallah, et quelques jours après les attaques lancées par le secrétaire général du parti contre les pays du Golfe.

Dans certains milieux politiques, on lisait hier entre les lignes de l'entretien télévisé du patriarche maronite « une réponse implicite aux propos de Michel Aoun qui continue de graviter dans l'orbite du parti chiite, en dépit de son accession à la tête de l'État, le 31 octobre dernier ». Des sources proches des Kataëb vont même jusqu'à déclarer à L'Orient-Le Jour que c'est justement ce que le parti craignait, et c'est pour cette raison qu'il a refusé de voter Aoun.

De leur côté, les protagonistes politiques hostiles à l'intervention militaire du Hezbollah dans la guerre syrienne et au maintien de ses armes se sont félicités de la teneur des propos du patriarche, dans la mesure où ils rappellent l'importance du monopole du port des armes et les constantes de l'édification d'un État fort au Liban. C'est le cas bien entendu des Forces libanaises, du courant du Futur et des Kataëb.

(Lire aussi : Le Liban devrait agir rapidement pour convaincre les pays arabes de l'aider)

Sleiman exhorte Aoun
L'ancien président de la République Michel Sleiman met, lui, l'accent sur l'importance de respecter et appliquer la déclaration de Baabda (11 juin 2012) approuvée lors des séances de dialogue tenues au palais présidentiel durant son mandat.

Interrogé par L'OLJ, M. Sleiman estime que le patriarche maronite ne fait que plaider pour ce qui devrait s'appliquer (la distanciation du Liban par rapport au conflit des axes). Selon lui, « la non-application de la déclaration de Baabda entrave l'édification d'un État fort. La distanciation du Liban est une demande historique », ajoute l'ancien président, appelant Michel Aoun à tenir une table de dialogue pour établir une stratégie de défense et appliquer les décisions de la table de dialogue précédente. M. Sleiman a exhorté le chef de l'État à profiter de sa participation au sommet arabe pour plaider en faveur d'un appui au Liban et à la déclaration de Baabda.

(Lire aussi : Le Liban en perte de légitimité régionale et internationale)

« Raï a ressenti le danger »
À Saïfi, le chef des Kataëb Samy Gemayel se félicite à son tour des propos du cardinal Raï, « qui viennent rappeler les constantes souverainistes pour lesquelles les Kataëb ont mené de grandes batailles ». À L'OLJ, le jeune député du Metn assure que sa formation poursuivra la lutte pour un Liban souverain parce qu'un État fort ne peut être édifié sans égalité et respect de la Constitution. « Il est intolérable de plonger le pays dans des problèmes dont il ne veut pas. Cela devrait être une décision prise par les Libanais », estime M. Gemayel.
Commentant le timing des propos du patriarche maronite, le chef des Kataëb souligne que « Mgr Raï a senti le danger après les propos présidentiels, dans la mesure où ils sont nocifs. Et il est normal que certains s'élèvent contre de telles prises de position ». Samy Gemayel a enfin exprimé l'espoir que M. Aoun revienne sur ses positions aux conséquences « dangereuses ».

Ammar Houri, député du courant du Futur de Beyrouth, s'est contenté quant à lui de faire état de l'appui de sa formation aux propos du patriarche. « Nous refusons toutes armes illégales », dit-il à L'OLJ, soulignant que « Mgr Raï s'en est pris au Hezbollah en ce moment parce qu'il en a ras le bol, notamment après l'attaque de Hassan Nasrallah contre les monarchies du Golfe. »

(Lire aussi : Bras de fer local sur fond de changements régionaux)

« Pas de confrontation », pour les FL
De leur côté, les Forces libanaises se veulent plus prudentes : « Nous ne sommes pas dans une phase de confrontation », indique à L'OLJ un proche de Samir Geagea, notant, toutefois, que Mgr Raï a rappelé les motifs de la crise chronique du pays. Selon ce cadre, « si les propos du chef de l'Église maronite décrivent une réalité, ils reflètent une position nationale axée sur la consolidation de l'État et de ses institutions ».

Notons enfin que l'ex-ministre de la Justice, Achraf Rifi, farouche opposant au Hezbollah et au régime Assad, s'est félicité samedi des propos tenus par Mgr Raï. « Les propos du patriarche Raï sont ceux de tous les Libanais qui sont attachés à la souveraineté du Liban et refusent les armes illégales qui sèment le chaos sur la scène locale et représentent une carte entre les mains de l'Iran au service de ses projets expansionnistes (...) », a dit M. Rifi dans un communiqué.

Pour mémoire

Pour le Financial Times, le Hezbollah sortira renforcé du conflit syrien

Le Hezbollah scrute avec inquiétude la nouvelle politique américaine au Moyen-Orient

Nasrallah : La résistance sortira victorieuse et plus forte de la guerre planétaire lancée contre elle



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16 ans de la guerre syrienne ,un bilan humain très lourd.

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Le conflit syrien avait commencé par des manifestations pour la démocratisation du régime, le 15 mars 2011. Six ans après, le bilan humain est très lourd.

http://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/En-Syrie-le-terrible-bilan-dune-guerre-sans-fin-2017-03-15-1200832145?utm_source=Newsletter&utm_medium=e-mail&utm_content=20170315&utm_campaign=newsletter__crx_alert&utm_term=598833&PMID=197ec60227781c490e5f147c1975ad4f

Elle n’en finit pas, depuis 2011. Mercredi 15 mars 2017, jour anniversaire du début de la guerre en Syrie, plusieurs attentats-suicides frappent la capitale Damas, tuant au moins 25 personnes.
Le même jour, 14 enfants périssent dans des raids aériens sur Idleb, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Cinq jours plus tôt, samedi 11 mars, un autre attentat kamikaze tuait 74 personnes dans la capitale syrienne.

Au départ, des manifestations

Tout commence le 15 mars 2011. Dans la foulée du « printemps arabe », une partie des Syriens descendent dans la rue pour réclamer des changements politiques : plus de liberté, plus de démocratie et la fin du régime autoritaire présidé par Bachar Al Assad. Le mouvement de protestation, réprimé par les forces de l’ordre, se fracture en plusieurs groupes et se transforme en lutte armée.

Une guerre qui s’internationalise

Très vite, des territoires entiers échappent au pouvoir central et passent sous le contrôle de plusieurs groupes armés, eux-mêmes divisés les uns les autres.
Les islamistes wahhabites d’Al-Qaida et de Daech profitent du désordre pour se tailler des fiefs sur le territoire syrien. De local, le conflit devient très vite régional : l’Arabie saoudite, la Turquie, l’Iran, le Qatar s’invitent dans le conflit, chacun défendant ses propres intérêts.
De leur côté, les Occidentaux s’engagent auprès des anti-Assad en refusant, toutefois, à intervenir militairement.

Les guerres de Syrie

Dans les rangs de l’opposition, les islamistes wahhabites de Daech ou d’Al-Qaida surclassent les groupes « démocratiques » ou « modérés ».
Un temps menacé par la défaite, le régime syrien reçoit, à partir de septembre 2015, l’appui décisif de l’aviation russe. L’engagement de Moscou renverse le rapport de force. Des quartiers, des villes et des territoires perdus par le régime sont repris peu à peu.
À ce conflit armé s’ajoute la guerre conduite par Washington et ses alliés (dont la France) contre Daech en Syrie (et en Irak). Six ans après les premières manifestations anti-Assad, les guerres de Syrie se poursuivent toujours.

Un bilan très lourd

Pour le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, le conflit syrien est « la pire catastrophe provoquée par l’homme depuis la Seconde Guerre mondiale ». 321 358 personnes seraient mortes depuis le début de la guerre, dont plus de 96 000 civils, parmi lesquels 17 000 enfants, selon l’OSDH.
Dans les rangs du régime, 60 900 soldats auraient été tués, 45 000 miliciens syriens et plus de 8 000 combattants étrangers pro-Assad.
Les combats auraient également coûté la vie à 100 000 combattants anti-Assad, dont la moitié seraient des islamistes de Daech ou du Front Fateh al-Cham, ex-Al-Qaïda en Syrie.
Le bilan de l’OSDH n’est pas vérifiable mais il est considéré, en général, comme assez fiable.

Des crimes de guerre des deux côtés

Dans un document présenté mardi 14 mars au Conseil des droits de l’Homme, la commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie a dénoncé une multitude de crimes commis par les forces du gouvernement.
Il y a deux semaines, elle avait dénoncé l’usage par ces dernières d’armes interdites comme le chlore ou les bombes à fragmentation.
Le rapport dénonce également les attaques menées par les groupes rebelles, qui tuent des civils dont de nombreux enfants dans les zones sous contrôle du gouvernement.

Des millions de déplacés

Sur les 23 millions d’habitants que comptait la Syrie avant le conflit, la moitié environ a été contrainte de fuir : 6 millions à l’intérieur du pays, 6 millions à l’extérieur.
Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), 4,7 millions de personnes se trouvent dans des zones difficiles d’accès et dans les villes assiégées.

Accord de paix introuvable

La multiplication des acteurs aux intérêts divergents rend difficile la recherche d’un accord de paix dans le conflit syrien.
À Astana, capitale du Kazakhstan, le troisième cycle de pourparlers de paix sur la Syrie s’est terminé mercredi 15 mars, sans avancées concrètes. Boycottée par les rebelles qui dénoncent les violations du cessez-le-feu dans le pays, cette nouvelle rencontre laissait peu d’espoir pour une avancée notable dans la résolution du conflit.
Ces négociations au Kazakhstan sont parrainées par la Russie et l’Iran, alliés du régime de Bachar Al Assad, et par la Turquie, soutien des rebelles.
Laurent Larcher




Aoun au Vatican : « Le Liban restera l’exemple le plus fort de l’avenir de l’Orient » - L'Orient-Le Jour

Aoun au Vatican : « Le Liban restera l'exemple le plus fort de l'avenir de l'Orient » - L'Orient-Le Jour

Aoun au Vatican : « Le Liban restera l'exemple le plus fort de l'avenir de l'Orient »

16/03/2017

Michel Aoun accueilli à Rome par le nonce apostolique, Mgr Francesco Canalini, représentant le pape François



Le président de la République Michel Aoun est arrivé hier à midi à Rome. Il s'agit, rappelons-le, de la première rencontre officielle du président avec le pape, ainsi que de sa première visite officielle en Europe.
Aussitôt arrivés à l'aéroport international de Rome, le président, la Première dame et la délégation qui les accompagne ont été accueillis par le nonce apostolique, Mgr Francesco Canalini, représentant le pape François, Mgr Christophe Kassis du Saint-Siège, le chargé d'affaires du Liban au Vatican, Albert Samaha, le chargé d'affaires près l'ambassade du Liban en Italie, Karim el-Khalil, le vicaire patriarcal auprès du Saint-Siège, l'évêque François Eid, et le vicaire patriarcal grec-catholique auprès du Saint-Siège l'archimandrite Mtanios Haddad, et des représentants des ordres et des clergés libanais accrédités à Rome.
Sur place, M. Aoun a exprimé sa joie d'être à Rome, insistant sur l'importance qu'il accorde à sa réunion avec le pape au vu de « la solidité des relations qui lient le Liban dans toutes ses composantes communautaires à l'Église et à la papauté ». « Le Saint-Siège occupe une place particulière dans le cœur des Libanais, parce que ses responsables ont toujours été aux côtés du Liban, dans les périodes sombres de son histoire », a ajouté le président.
Et de poursuivre : « Les Libanais, toutes communautés religieuses confondues, ont toujours été rassurés parce qu'ils savent que le pape s'intéresse de près à eux, qu'ils sont présents dans ses prières, qu'il tient à leur union et qu'il œuvre pour la préservation de leur territoire. »
Le président de la République a affirmé qu'il transmettra au pape François « un message d'amour de la part de tous les Libanais, ainsi que l'assurance que le Liban a retrouvé sa vitalité et qu'il est sur la bonne voie, celle de l'union ». « Le Liban cherche à se réapproprier son rôle dans la région et dans le monde, en tant qu'espace de rencontre et de respect de la différence et de la variété, dans un monde où le besoin de prendre le chemin de la paix devient de plus en plus pressant », dira aussi le chef de l'État au pape.
Il a par ailleurs estimé que « les chrétiens d'Orient, qui connaissent aujourd'hui des circonstances difficiles dans une région, à la fois berceau du christianisme et de l'islam, voient dans cette visite une lueur d'espoir qui confirme que le Liban restera toujours l'exemple le plus fort de l'avenir de l'Orient et du monde ».
M. Aoun s'entretiendra également avec le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin. Il entamera son séjour par une messe en l'église Saint-Maron au Collège maronite à Rome. L'office sera présidé par l'évêque François Eid, vicaire patriarcal auprès du Saint-Siège. Le chargé d'affaires du Liban au Vatican, Albert Samaha, donnera ensuite une réception en l'honneur du chef de l'État, à laquelle assisteront, entre autres, des Libanais installés à Rome.
Signalons qu'avant son départ, M. Aoun a signé les décrets des dernières nomination sécuritaires approuvées en Conseil des ministres.


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Raï invite l’autorité étatique à « se manifester davantage » à Baalbeck-Hermel - L'Orient-Le Jour

Raï invite l'autorité étatique à « se manifester davantage » à Baalbeck-Hermel - L'Orient-Le Jour

Raï invite l'autorité étatique à « se manifester davantage » à Baalbeck-Hermel

La délégation de Baalbeck-Hermel à Bkerké.

Dans le cadre d'une tournée auprès des instances religieuses et politiques en vue de leur exposer des doléances, une délégation formée de représentants de clans familiaux et de notables de Baalbeck-Hermel a rendu visite hier au patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, à Bkerké.
Saluant les efforts de la délégation, Mgr Raï a souligné devant ses visiteurs que Baalbeck-Hermel est une région « dont nul ne peut nier l'histoire, le patrimoine et la valeur », et s'est désolé de « la négligence de l'État vis-à-vis de cette région historique et touristique », estimant que l'autorité étatique devrait « s'y manifester davantage ».
« Si dans votre région sont perpétrés des crimes de toutes sortes, cela ne veut pas dire que vous en êtes les auteurs. Et c'est pour cela que la justice devrait être faite et devrait vous protéger, et je vous soutiens à fond dans votre demande d'une campagne de développement global », a lancé le patriarche.
Pour sa part, l'archevêque maronite de Baalbeck et de Deir el-Ahmar, Mgr Hanna Rahmé, a souligné que la région « souffre de privations et se sent délaissée ». « Il nous importe de ressentir que nous sommes des citoyens dans l'État et que nous sommes tous frères face aux nombreuses difficultés dont nous souffrons à l'ombre du sous-développement », s'est-il plaint, avant d'ajouter : « En l'absence d'universités et d'hôpitaux, en l'absence de développement au niveau du secteur agricole, les habitants ont été poussés à recourir aux cultures illégales, ce qui fait que les jeunes sont en prison et réclament une amnistie en leur faveur. »
De son côté, un dignitaire chiite, le cheikh Mohammad Mahdi Yahfoufi, a rappelé que « les deux objectifs essentiels pour la décentralisation administrative dans le texte de Taëf étaient le vivre-ensemble, chose que nous connaissons naturellement dans la région de Baalbeck-Hermel, et le développement équilibré pour que tous les Libanais dans toutes les régions du pays soient sur un pied d'égalité ». « Mais où est donc le développement dans la Békaa ? » s'est-il indigné. « Nous sommes des patriotes libanais, alors nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes toujours considérés comme des hors-la-loi et des criminels », a-t-il conclu.
Enfin, le mufti Khaled Solh a insisté sur le fait que « Baalbeck-Hermel fait partie du Liban dans toutes ses composantes ». « Tout ce qu'on dit à propos de la région n'est pas nécessairement vrai, notamment en ce qui concerne les bandes armées. Celles-ci existent, certes, mais elles sont formées par des gens qui vivent dans la capitale, or nous sommes la voix de ceux qui n'ont pas de voix », a-t-il martelé.



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mercredi 15 mars 2017

OLJ 13-3-2017
Lorsque le parti est entré en Syrie, il ne l'a pas fait sur ordre de l’État libanais", a expliqué le chef de l’Église maronite, lors d'un entretien à la chaîne Sky News en arabe.
Le patriarche maronite Béchara Raï a estimé vendredi dans un entretien à la chaîne Sky News en arabe que l'intervention militaire du Hezbollah en Syrie a "divisé les Libanais".
"Le Hezbollah a pris part à la guerre en Syrie sans aucune considération pour la position officielle libanaise de distanciation", a estimé le chef de l’Église maronite, dans cet entretien télévisé diffusé sur YouTube, vendredi. "Cela a embarrassé les Libanais et les a divisés entre ceux qui étaient favorables à cette intervention et ceux qui étaient contre", a ajouté le dignitaire libanais. Et de poursuivre : "Lorsque le Hezbollah est entré en Syrie, il ne l'a pas fait sur ordre de l’État (...). La décision du parti divise à ce jour les Libanais".
Le Hezbollah se bat officiellement depuis 2013 en Syrie aux côtés de l'armée du régime du président Assad et des milices qui lui sont fidèles. Présent dans différentes régions du pays, il a perdu depuis un grand nombre de combattants.
Le Liban officiel affirme vouloir se distancier des conflits régionaux, notamment la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011. Dans son discours d'investiture en octobre dernier, le président de la République Michel Aoun avait clairement proclamé la distanciation du Liban des crises régionales et insisté sur le rôle d'avant-garde de l'armée libanaise pour défendre le territoire.
"Je suis citoyen et mon partenaire est citoyen. Mais lui est armé et moi non. Cela est anormal", a dit le patriarche Raï, en référence à l'arsenal du Hezbollah. Le chef de l’Église maronite a toutefois tempéré ses propos : "Si le Hezbollah était une milice en dehors de l’État, la situation serait différente. La réalité est tout autre, aujourd'hui le parti prend part au pouvoir". En effet, le parti chiite est présent au Parlement ainsi qu'au sein du gouvernement dirigé par le Premier ministre Saad Hariri. 
L'ex-ministre libanais de la Justice, Achraf Rifi, farouche opposant au Hezbollah et au régime Assad, s'est félicité samedi des propos tenus par Mgr Raï.
"Les propos du patriarche Raï sont ceux de tous les Libanais qui sont attachés à la souveraineté du Liban et qui refusent les armes illégales qui sèment le chaos sur la scène interne et qui représentent une carte entre les mains de l'Iran au service de ses projets expansionnistes (...)", a dit M. Rifi dans un communiqué.

Retrouvez l'intégralité de l'entretien réalisé par Sky News ici

https://www.lorientlejour.com/article/1039998/lintervention-militaire-du-hezbollah-en-syrie-a-divise-les-libanais-estime-le-patriarche-rai.html

ASIE/SYRIE - Document du Jesuit Refugee Service six ans après le début du conflit en Syrie


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Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 15 mars 2017 14:14:10 UTC+2

ASIE/SYRIE - Document du Jesuit Refugee Service six ans après le début du conflit en Syrie   Homs (Agence Fides) â€" Aujourd’hui, 15 mars, marque le sixième anniversaire du début du conflit syrien et, contrairement à ce que semblent indiquer les impressions superficielles sollicitées par certaines nouvelles fortement emphatisées par les circuits médiatiques internationaux, la Syrie « continue à souffrir ». Tel est le message clef que le Jesuit Refugee Service (JRS) a voulu lancer par le biais de la diffusion d’un dossier contenant notamment de nombreuses données relatives à la situation sur le terrain recueillies en prise directe. Dans l’après-midi du 14 mars â€" peut-on lire dans le rapport rédigé par le Père Cedric Prakash SJ â€" « une bombe a fait un mort et plusieurs blessés dans la ville d’Homs. Le 12 mars, un double attentat dans les environs d’un sanctuaire chiite populaire de Damas a tué plus de 50 personnes alors qu’un plus grand nombre encore de personnes a été blessé. Depuis décembre, les zones orientales d’Alep ont étà © évacuées mais les bombardements se poursuivent ».
Aujourd’hui â€" peut-on lire dans le document parvenu à l’Agence Fides, « on estime que 13,5 millions de syriens ont besoin d’assistance humanitaire, sachant que la moitié de ce nombre est composé d’enfants. Les enfants ont perdu leur enfance. Près de 3 millions d’enfants syriens de moins de 5 ans ont grandi sans connaître d’autre réalité que celle de la guerre. Plus de 6,3 millions de personnes ont été évacuées. Quelques 4,9 millions de personnes â€" en majorité des femmes et des enfants â€" ont fui dans les pays du Proche-Orient, dont le Liban, la Turquie, la Jordanie, l’Egypte et l’Irak. Cela a mis sous pression les communautés d’accueil, avec des répercussions importantes d’ordre social, économique et politique. Des centaines de milliers de personnes ont fait des voyages dangereux par voie de mer à la recherche d’un refuge et personne ne sait combien sont morts en mer ».
Les grandes puissances et le vaste réseau d’intérêts constitués à commencer par ceux du complexe militaro-industriel â€" peut-on lire dans le document du JRS â€" « continuent à dévaster les vies et les destins des syriens. Des colloques de paix ont bien lieu entre « gros poissons » mais peu nombreux sont ceux qui se fient de leurs éventuels résultats.
A Damas et à Homs, le JRS gère en particulier des centres de formation, des programmes de protection s’adressant aux enfants et s’apprête à lancer une nouvelle initiative centrée sur la collecte de récits relatifs à des expériences significatives de résilience vécues par les syriens dans des situations extrêmes de conflit. (GV) (Agence Fides 15/03/2017)  top

dimanche 12 mars 2017

« Le discours salafiste séduit les femmes et facilite leur recrutement par Daech » - La Croix

« Le discours salafiste séduit les femmes et facilite leur recrutement par Daech » - La Croix

« Le discours salafiste séduit les femmes et facilite leur recrutement par Daech »

La Croix : Quel est le modèle que Daech propose aux femmes musulmanes ? Et pourquoi séduit-il un nombre croissant d'entre elles ?

Hasna Hussein : La propagande officielle de Daech (magazines, vidéoclips ou anasheed, chants islamiques) montre la femme (de) djihadiste comme une « élue », « pieuse » et « modèle » de dévouement à son djihadiste d'époux, d'« endurance » aussi. Les femmes doivent obéir d'une manière absolue à leur mari, se contenter de leurs rôles d'épouse et de mère en se consacrant entièrement à l'éducation et l'élévation des « futurs-djihadistes ». Certaines femmes vont encore plus loin en appelant leurs homologues à accepter la polygamie, ou encore en « légitimant » l'esclavage sexuel. En outre, ce discours se caractérise par la « légitimation » du recours à la violence extrême.

Or, selon les dernières statistiques de l'Unité de Coordination de la lutte anti-terroriste (UCLAT), 30 % des personnes signalées comme radicalisées en 2016 sont des femmes, et un nombre significatif d'entre elles sont mineures. Comment des fillettes peuvent-elles être séduites par une idéologie à la fois meurtrière, sexiste et même misogyne ? Pourquoi des femmes souvent nées et élevées en France rejettent un système « égalitaire » où elles disposent de droits et protections ? C'est une question qui me préoccupe en tant que sociologue du genre dans les sociétés musulmanes.

À lire : Le salafisme cherche à s'imposer dans l'islam

Quel est le terreau susceptible de favoriser cette adhésion ?

Hasna Hussein : On peut émettre l'hypothèse que ces femmes ont toutes embrassé l'idéologie salafiste avant leur endoctrinement. Cela ne signifie pas que tous les salafistes adhèrent à l'idéologie violente de Daech, beaucoup la rejettent même. Mais nous devons nous poser sans détours la question de ce que la salafisation de la pensée islamique depuis le développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication a induit.

Cet islam ultra-rigoriste n'est-il pas censé ne s'intéresser qu'à la pureté et à la piété ?

Hasna Hussein : Les rayons des librairies islamiques de la rue Jean-Pierre Timbaud, dans le 11e arrondissement à Paris, sont éclairants : on y trouve des articles de mode, de parfumerie et d'alimentation, le tout portant label « islamique », comme ces dernières collections de nounours « halal » sans yeux, baptisés Salah (« le vertueux », en arabe). Les titres des ouvrages, surtout, sont révélateurs : « Les secrets du hidjab. Voile et tenue vestimentaire de la Femme en Islam » ; « Main dans la Main pour ta réussite, mon cher Mari » ; « Ma sœur, voilà comment Allah et Son Messager veulent que tu sois ! » ; « Femme musulmane, voici les clés pour accéder au Paradis et te sauver de l'Enfer » etc.

On ne peut s'empêcher d'y trouver un écho au slogan de l'« État islamique » selon lequel « La femme musulmane est la reine chez elle » ainsi qu'à son discours de supériorité à l'égard des femmes musulmanes, par rapport à son contre-modèle ; « la femme occidentale », présentée comme antinomique. Les auteurs et religieux sont assez souvent saoudiens, même si la plupart de ces ouvrages sont édités en France par les éditions « Al Madina » à Paris ou « Dar Al Muslim » à Lyon, ou en Belgique avec « Al-Hadîth » à Bruxelles.

Quel est le risque de ce type de littérature ?

Hasna Hussein : Il nourrit une pensée monomorphe et conformiste de l'image des femmes et de leurs rôles dans la société. Il favorise le développement d'une vision duelle du monde dans laquelle les autres modèles féminins sont rejetés, le titre de « pieuse » n'étant attribué bien évidemment qu'à celle qui se conforme aux codes explicités dans ces ouvrages. Or, c'est exactement ce que prône le discours de Daech sur les femmes, afin de convaincre celles-ci d'adhérer à son idéologie radicale violente.

À lire : Islamiste, salafiste, takfiriste… Glossaire pour tenter d'y voir clair

Il est indispensable de protéger nos jeunes et de les immuniser contre toute sorte de manipulation cognitive par des idéologies radicales violentes. Car l'approche sécuritaire dans la lutte contre le terrorisme est insuffisante. Il est important de s'attaquer au socle idéologique qui sert de base à la mouvance djihadiste. Il est indispensable que les autorités et les représentants de la communauté musulmane en France s'intéressent beaucoup plus directement à cet aspect, car il s'agit d'une forme d'atteinte aux droits des enfants et à l'égalité selon le genre qui constitue un principe fondamental de la République.



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Al-Azhar : un écho historique du message « Liban » ? - Antoine COURBAN - L'Orient-Le Jour

Al-Azhar : un écho historique du message « Liban » ? - Antoine COURBAN - L'Orient-Le Jour
olj 10/3/2017
un evenement exceptionel pour le vivre ensemble dans lequel , malheureusement , une  référence explicite à la déclaration universelle des droits de l'homme, à l'État séculier (ou civil) ont manqué.

Al-Azhar : un écho historique du message « Liban » ?

L'Université al-Azhar, la plus haute référence dans le monde musulman sunnite, a organisé en partenariat avec le Conseil des anciens de l'islam, un important congrès au Caire le 28 février dernier et le 1er mars courant sur le thème «Liberté, citoyenneté, diversité, intégration ». Le grand imam d'al-Azhar, le recteur Ahmad al-Tayyeb, avait souhaité que ce congrès soit l'occasion d'une réflexion en profondeur sur le vivre-ensemble entre musulmans et chrétiens, voire d'autres groupes, au sein des différents pays arabes, et au-delà.

Plus de deux cents personnalités étaient invitées, dont 55 Libanais. On a pu voir des représentants de toutes les branches de l'islam et de nombreux pays arabes (Émirats, Arabie, Irak, Jordanie, Palestine, etc.), mais aussi des représentants de toutes les Églises de l'Orient arabe, catholiques, orthodoxes et protestantes. L'Église de Rome, ainsi que la Communion anglicane et la Fédération des Églises américaines étaient éminemment représentées et ont pris la parole. Il va sans dire que l'Église d'Alexandrie, en la personne du pape Tawadros II, jouait un rôle de tout premier plan comme partenaire privilégié ; sans oublier le Conseil œcuménique des Églises à Genève, et le Conseil des Églises du Moyen-Orient.
Vu le poids et la qualité de la présence libanaise, on peut affirmer, non sans fierté, que l'ensemble du congrès dégageait un « parfum libanais », celui de ce vivre-ensemble et de la tradition du dialogue interreligieux que les Libanais ont su mettre sur pied en dépit, ou à cause, des crises politiques et de leurs outrances.

Les personnalités libanaises ont joué un rôle éminent tant dans la préparation que dans les différentes interventions : le ministre Raffoul, représentant le chef de l'État, le patriarche maronite Raï, le mufti de la République Deriane, le métropolite de Beyrouth, Mgr Audeh, l'archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Matar, les représentants du Conseil supérieur chiite, des Hawzat de Najaf, et du Conseil supérieur druze ; mais aussi les patriarches Laham, Sako, Yazigi, l'évêque syriaque Saliba et deux de ses collègues, des prélats arméniens du catholicossat de Cilicie, les juridictions protestantes du Levant, l'ancien président Amine Gemayel et l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, le Comité du dialogue islamo-chrétien, etc. Bref, le Liban a donné le meilleur de lui-même tant par le niveau de la représentation que par la grande qualité des interventions. De nombreux panels ont été présidés par des non-musulmans, comme Mgr Élias Audeh, ou par des femmes. Cheikha Lubna el-Qasimi, ministre émiratie de la Tolérance, ainsi que de nombreuses figures féminines, ont pris la parole.

En plus de la séance inaugurale, quatre panels se sont tenus sur quatre thèmes : la citoyenneté ; la liberté et la diversité ; les défis et les expériences acquises, ainsi que les initiatives et la participation. Durant chaque session, des musulmans et des chrétiens prirent la parole.

Une séance de clôture a été l'occasion de transmettre le message du président Aoun, de la Fédération des Églises américaines, de la Communauté Sant'Egidio de Rome, puis de proclamer, par la bouche du recteur d'al-Azhar lui-même, la déclaration finale qu'on peut qualifier d'événement historique. Il est à noter que le recteur a tenu à lire lui-même le texte, estimant qu'il s'agit d'un événement de portée religieuse universelle et non d'une simple recommandation administrative.

Cette déclaration d'al-Azhar sur la citoyenneté et le vivre-ensemble dit beaucoup et, pour certains, ne dit pas assez. Elle dit beaucoup et utilise des notions courageuses, voire inédites, sur les groupes et leur vie commune au sein du même espace. Elle ne dit probablement pas suffisamment sur l'individu lui-même. Cependant, tous les présupposés du texte pointent vers l'individu, sa dignité inaliénable parce que sacrée et ses droits fondamentaux qui ont fait l'objet de plus d'une communication et suscité de nombreux débats riches et féconds. Il est vrai qu'une référence explicite à la déclaration universelle des droits de l'homme, à l'État séculier (ou civil) ont manqué.

Ce congrès s'est voulu d'emblée un partenariat islamo-chrétien en vue de lutter contre l'extrémisme et l'instrumentalisation de la religion au service de la discrimination, de la marginalisation, de toute démarche vexatoire et surtout du terrorisme qui incendie l'Orient et le monde. La transparence des débats, la franchise et l'autocritique doivent être relevées et mises en lumière.

Tout cela fait de cette déclaration un authentique événement qu'il faut lire et analyser avec attention, car sa portée est immense. D'une part, ce texte modifie l'équilibre géostratégique au sein de l'islam sunnite lui-même qui, jusqu'à ces derniers temps, semblait avoir pour pivot le golfe Arabique. Aujourd'hui, le sunnisme montre qu'il s'articule aussi autour d'un pilier méditerranéen, celui d'al-Azhar, et de sa longue tradition intellectuelle de la « voie moyenne ». Si la lutte contre Daech et l'islam politique se fait militairement, le monde sunnite a donc proclamé sa volonté de lutter culturellement contre l'extrémisme, et ce en adoptant pour stratégie le partenariat avec les non-musulmans au sein de chaque « patrie ».

Parmi les notions et les concepts utilisés, on retiendra :
− « L'État national constitutionnel » qui revient souvent, et au pluriel, dans le texte. Certes, la référence n'est pas l'État moderne du XVIIIe siècle. Le texte enracine la légitimité de cette notion dans le pacte de Médine que le prophète Mohammad avait conclu avec les habitants de la cité de Yathrib avant de donner à cette localité son nom actuel d'al-Madina « (la Ville, la Polis, la Cité, l'Urbs). Le texte qualifie ce pacte de jadis de "constitution". Sans doute est-ce là une concession aux conservateurs musulmans qui n'acceptent pas de légitimité non enracinée dans les origines de l'islam. Néanmoins, le texte répète à souhait des notions surprenantes : « nos patries arabes » au lieu de « la patrie arabe », « nos États constitutionnels », prenant ainsi le contre-pied de la rhétorique nationaliste arabe et/ou pan-islamique.

− « Citoyenneté » et « oumma ». Le texte lie la citoyenneté à une appartenance et dit que dans une cité donnée, l'appartenance religieuse ne compte pas et que tous les citoyens « forment une seule oumma ». Un tel usage du terme oumma sur le registre politique est, en soi, un pas de géant. Cette « oumma de la cité » résonne comme la « communauté politique » dont parle Aristote pour dire l'ensemble des citoyens qui vivent ensemble en un lieu régi par la règle du droit. La déclaration d'al-Azhar, usant de la polysémie du terme oumma, lui fait quitter le registre global pour l'insérer en un lieu géographique, respectant ainsi le principe de territorialité. Le professeur Antoine Messarra, du Conseil constitutionnel, n'a pas manqué d'établir le parallèle de cette conception islamique avec la notion moderne de pluralisme juridique.

− Plus remarquable encore, l'usage de la notion « règle du droit » et non charia pour dire le mode qui régit la vie constitutionnel de cet état-cité-patrie. Ceci fournit l'occasion de proclamer que le devoir premier de « nos États » est d'assurer la protection et les droits des citoyens. C'est là que l'individu est sous-entendu sinon évoqué. Cette nécessité de protéger les citoyens est dite dans l'intérêt vital de « nos fils et de nos filles ». Le texte ne se contente pas de dire « les croyants ». De plus, insistant sur la diversité au sein de la cité, la déclaration dit clairement : « Les citoyens musulmans, chrétiens, ainsi que d'autres ». Ces « autres », qui sont-ils ?
En tout cas ils ne sont ni chrétiens ni musulmans. Ils pourraient sans doute appartenir à d'autres croyances, voire ne pas être croyants, bien que le texte ne le dise pas. Quoi qu'il en soit, il faut être malintentionné pour ne pas voir dans de telles expressions une véritable révolution culturelle.

− On comprend alors mieux l'avertissement que la déclaration d'al-Azhar lance en refusant catégoriquement le concept même de « minorité ». C'est ou la citoyenneté ou le fractionnement de la communauté politique (la communauté de la cité) en factions minoritaires.
Certes, cela n'est qu'un début. Est-ce un tournant décisif ? Non, pas encore. Il faut laisser cette déclaration se traduire dans les faits, notamment dans les programmes de formation des ulémas. Ce texte fixe le cadre de la coexistence des groupes tout en laissant la porte ouverte vers une évolution future qui verrait émerger un sujet. En l'état actuel, ce texte est plus prudemment communautaire que citoyen au sens moderne. Mais face à l'extrémisme outrancier des islamistes, il demeure une référence salutaire, non seulement pour les musulmans mais également pour les non-musulmans arabes qui, souvent, ont tendance à jouer le rôle de censeurs avant de procéder à l'autocritique de leur discours. Cette déclaration est une main tendue, il appartient aux chrétiens orientaux de la saisir et de dialoguer face à face et en toute transparence. Il leur appartient aussi d'œuvrer pour une authentique citoyenneté à la lumière de ce texte et de ne pas s'enfermer dans l'esprit minoritaire avec toutes les souffrances identitaires que cela entraîne.

Celui qui a parfaitement compris la portée de la déclaration d'al-Azhar pour la citoyenneté et le vivre-ensemble, et sa parenté avec le message du Liban, est le patriarche maronite le cardinal Béchara Raï, qui, dès son retour du Caire, a déclaré : « Il faut cesser de parler de minorités. »

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Les chrétiens de Baalbeck-Hermel se battent pour conserver le siège maronite - Scarlett HADDAD - L'Orient-Le Jour

Les chrétiens de Baalbeck-Hermel se battent pour conserver le siège maronite - Scarlett HADDAD - L'Orient-Le Jour
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Les chrétiens de Baalbeck-Hermel se battent pour conserver le siège maronite

Route de Damas, 14h. Une trentaine de notables chrétiens de la région de Baalbeck-Hermel se regroupent pour aller en convoi chez le numéro deux du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem. C'est le député de la région, Émile Rahmé, allié du Hezb, qui a pris le rendez-vous et qui est en tête de la délégation. L'objectif de la rencontre : discuter en toute franchise de la situation dans cette région à la frontière libano-syrienne qui continue de vivre sous la menace terroriste venue de Syrie. Le but est aussi d'aider les chrétiens de la région à mieux connaître le Hezbollah pour tisser entre eux des liens solides, loin des considérations politiciennes ou confessionnelles. M. Rahmé a d'ailleurs poussé les membres de la délégation à exprimer le fond de leur pensée au numéro deux du Hezbollah, pour qu'il n'y ait pas de zones d'ombre ou des appréhensions qui pèseraient sur la relation entre les chrétiens et les chiites de la région.

Dimanche, le même noyau, mais accompagné d'une délégation élargie comptant près de 1 000 personnes, s'était rendu à Bkerké pour une rencontre suivie d'une messe célébrée par le patriarche maronite Béchara Raï, en présence du nonce apostolique. Depuis qu'il a été question de déplacer le siège maronite de Baalbeck-Hermel vers une autre circonscription où il y aurait, dit-on, une plus importante communauté maronite, des chrétiens, toutes confessions confondues, ont décidé de se mobiliser et de faire entendre leur voix. Il faut rappeler à cet égard qu'il y a exactement 22 700 électeurs maronites dans cette région, 17 000 grecs-catholiques et 3 000 grecs-orthodoxes, un nombre suffisant pour justifier leur représentation au Parlement à travers deux sièges, un maronite et l'autre grec-catholique. Selon Émile Rahmé, la possibilité de déplacer le siège maronite ne serait plus à l'ordre du jour, mais les chrétiens de la région souhaitent quand même exprimer leur attachement, voire leur enracinement dans la Békaa. C'est là le principal message porté par la délégation qui s'est rendue chez le cheikh Kassem ainsi que par la foule qui s'est rendue à Bkerké.

(Lire aussi : Les débats se poursuivent... en attendant la nouvelle formule composite de Bassil)

Parmi les notables, des membres de la famille Habché de Deir el-Ahmar que l'on a trop rapidement tendance à compter sur Bécharré. L'un d'eux tient d'ailleurs à préciser qu'il est vrai que certaines familles de Deir el-Ahmar sont originaires de Bécharré, comme les Rahmé, les Keyrouz et les Fakhri, mais, depuis des décennies, elles sont installées dans la Békaa-Nord et elles en font pleinement partie, sachant que traditionnellement, Bécharré était plus proche de Baalbeck que de Tripoli, qui, elle, est proche de la grande rivale, Zghorta.

La géographie aidant (la neige qui couvre la montagne qui sépare Bécharré de Baalbeck coupe la route entre les deux villes pendant près de six mois chaque année), les habitants originaires de Bécharré et installés dans la Békaa-Nord sont désormais pleinement intégrés à cette région. Ce sont eux qui ont été les premiers à s'impliquer aux côtés des chiites de la région lorsque ceux-ci étaient menacés par les factions rebelles syriennes de l'autre côté de la frontière.

(Pour mémoire : Un document d'entente Amal-CPL en perspective ?)

Dans ce contexte, les attentats-suicide de juin 2016 à Qaa sont encore présents dans toutes les mémoires et ils ont modifié la sensibilité des chrétiens de la région envers le Hezbollah. S'il est vrai que la tendance générale de la population de Deir el-Ahmar est proche des Forces libanaises, la popularité d'Émile Rahmé est en train d'augmenter en raison, d'une part, des services rendus, sans distinction aux habitants de la localité et, d'autre part, à cause de son action visant à renforcer la présence chrétienne dans la région. Grâce à ses contacts, M. Rahmé a ainsi fait construire une statue de la Vierge à Baalbeck (Saydet Baalbeck) et il a poussé à la restauration de toutes les églises de la région. Il a même organisé une visite du nonce apostolique à Ras Baalbeck au cours de l'été 2016 et ce dernier avait célébré l'office religieux dans l'église de la localité en présence d'un cheikh chiite et d'un autre sunnite.

En plus de ses efforts pour renforcer les relations entre les chiites et les chrétiens dans la région de Baalbeck-Hermel, Émile Rahmé cherche à pousser les chrétiens à devenir un bloc solidaire, loin des susceptibilités communautaires, pour justement renforcer leur présence. Selon l'une des personnalités participant à toutes les activités récentes, les chrétiens avaient commencé à déserter la région avant la pacification de Qousseir par le Hezbollah en Syrie. Mais depuis, ils sont convaincus de l'importance de rester sur leur terre et cherchent pour cela à avoir de bonnes relations avec toutes les parties, avec la bénédiction du patriarche maronite et des dignitaires religieux chrétiens.

La nouvelle de la nomination du général Joseph Aoun à la tête de l'armée est accueillie par ces personnalités avec une grande joie. Le général Joseph Aoun était en fait en charge du front de Ersal et tous les habitants de la région le connaissent et estiment que grâce à sa sagesse et sa fermeté le front s'est stabilisé. Et les membres de la délégation sont convaincus de l'efficacité de la coopération directe ou tacite entre l'armée et les combattants du Hezbollah le long de la frontière avec la Syrie. Pour eux, il ne s'agit pas d'une position politique, mais d'une conviction vécue au quotidien.

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samedi 11 mars 2017

SYRIE - Vers l’institution d’une Université en province d’Hassaké de la part du Patriarche syro-orthodoxe


Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 10 mars 2017 
ASIE/SYRIE - Vers l'institution d'une Université en province d'Hassaké de la part du Patriarche syro-orthodoxe   Qamishli (Agence Fides) – Le 7 mars, le Conseil des Ministres de la République arabe de Syrie a confirmé de manière définitive le décret accordant au Patriarcat syro-orthodoxe d'Antioche le permis de construire relatif à une Université privée, la Akhtal Private International University, à Qamishli, dans la province syrienne d'Hassaké, dans le nord-est du pays. L'Université, intitulée au poète arabe chrétien syro-orthodoxe Akhtal al Kabir ayant appartenu à la tribu mésopotamienne des Taghlib entre le VII° et le VIII° siècle, disposera d'une succursale dans le village de Maarat Saidnaya, où se trouve le Monastère Saint Ephrem, siège du Patriarcat syro-orthodoxe.
Le Patriarcat a exprimé ses félicitations et sa gratitude face à la concession définitive du permis de construire concernant l'Université, dont la demande avait été déposée avant le début du conflit par le précédent Patriarche, Ignace Zakka I Iwas, mort le 21 mars 2014. Les tragiques événements syriens de ces dernières années avaient bloqué les procédures en vue de la réalisation du projet qui repart maintenant et se veut une contribution à la reconstruction du pays, dévasté par la guerre. Le Patriarcat syro-orthodoxe, au travers de ses canaux officiels, explique avoir choisi la province d'Hassaké comme siège de la future Université afin de favoriser le développement culturel, social et économique de cette région et pour offrir aux jeunes générations de cette zone la possibilité d'obtenir une formation professionnelle qualifiée, en élargissant leurs possibilités de trouver des travaux décents et en tentant de lutter également par ce b iais contre l'exode des jeunes de Syrie. Des opportunités de qualifications universitaires et professionnelles – indiquent les sources du Patriarcat à l'Agence Fides – seront également réservées aux jeunes des strates sociales les plus faibles et les plus touchées par les effets de la guerre, afin de leur ouvrir, à eux aussi, des perspectives de rachat social. (GV) (Agence Fides 10/03/2017)

mardi 7 mars 2017

Saint Maron « en chair et en os » à Montréal - Frédéric ZAKHIA - L'Orient-Le Jour

Saint Maron « en chair et en os » à Montréal - Frédéric ZAKHIA - L'Orient-Le Jour

Saint Maron « en chair et en os » à Montréal

Des reliques du père de l'Église maronite ont été emmenées par l'évêque de Batroun Mounir Khairallah à la métropole québécoise.

Cette année, la solennité de la Saint-Maron n'était pas comme les autres dans la cathédrale maronite de Montréal. Des reliques ex ossibus de saint Maron sont arrivées dans la métropole québécoise le 10 février, en provenance de Kfarhay (Batroun), là où le crâne du grand saint, père de l'Église maronite, est religieusement conservé. La messe solennelle a eu lieu le dimanche 12 février (au lieu du 9, jour traditionnel de la fête).
L'évêque de Batroun Mounir Khairallah, accompagnant les reliques et représentant le patriarche maronite Béchara Raï, a été accueilli à l'aéroport de Montréal par une grande délégation du clergé maronite du Canada, présidée par Mgr Paul-Marwan Tabet et par différentes associations de paroissiens, ainsi que par les scouts Saint-Maron.
Après une visite au siège de l'évêché, où une prière s'est tenue dans la chapelle Saint-Maron, un grand convoi a accompagné les reliques du saint patron de l'Église maronite vers la cathédrale qui porte son nom, anciennement connue comme l'église Sainte-Madeleine-Sophie-Barat. Même la météo semblait vénérer cette visite de marque de saint Maron : jusqu'à ce que le convoi fût entré dans la cathédrale, dans une procession solennelle, il n'a pas neigé.
Dans la procession se trouvaient tout d'abord les scouts, brandissant leurs bannières, ensuite les dames de la confrérie de l'Immaculée Conception, puis les membres des conseils paroissial et administratif. À la fin du cortège, prêtres et religieux précédaient les prélats dont des hauts représentants des Églises orientales de la diaspora.

Un nouvel autel
Lors de la cérémonie, un petit os extrait du crâne de saint Maron a été installé dans un reliquaire en bois de cèdre du Liban à l'effigie du saint, taillé spécialement par le sculpteur libanais Rudy Rahmé et incorporé dans le nouvel autel en bois. Cet autel a été fabriqué pour l'occasion et il a été consacré lors d'une liturgie spéciale. Dans cet autel, le bois du cèdre « biblique » du Liban a été marié à celui du cèdre du Canada (thuya), représentant ainsi les deux cultures libanaise et canadienne. L'idée vient de Mgr Tabet qui souligne les similitudes entre les cultures libanaise et canadienne : ouverture, accueil, protection des religions.
Rudy Rahmé, qui s'est déplacé spécialement à Montréal pour participer à l'événement, a commenté sa sculpture dans une interview au magazine libano-canadien Yalla : « Saint Maron a vécu à ciel ouvert, sous la neige ou sous le soleil. Maintenant, il vient s'installer ici au Canada, sous la neige aussi. »
La messe a été célébrée par la chorale de Saint-Maron avec la participation de la chorale de l'Université Notre Dame de Louaizé (NDU), présidée par le Père Khalil Rahmé.
Dans son homélie, le nonce apostolique au Canada, Mgr Luigi Bonazzi, a souligné la présence active de l'Église maronite au sein de l'Église universelle et au Canada. De son côté, Mgr Khairallah s'est exclamé : « Les maronites ont participé à la construction de l'histoire de chaque pays où ils ont émigré ! »

Plus de deux mille personnes
L'archevêque du Québec et primat du Canada, Mgr Gérald Cyprien Lacroix, a aussi participé à l'événement, ainsi que de nombreux religieux et officiels, dont l'exarque des syriaques-catholiques, Mgr Paul-Antoine Nassif, le supérieur du monastère Saint-Antoine-le-Grand de Montréal, le Père Pierre Abou Zeidan, les députés canadiens d'origine libanaise Éva Nassif et Fayçal el-Khoury, Mélanie Joly, ministre du Patrimoine canadien, et des dignitaires religieux musulmans dont le cheikh Hassan Ezzeddine, chef de la communauté druze de Montréal.
Mgr Tabet a remis aux invités d'honneur la « Croix maronite », taillée en bois de chêne, en guise de souvenir de l'événement.
« Des paroissiens maronites se sont déplacés de tout le Canada vers Montréal pour cette occasion », a confié à L'OLJ Élie Charabati, membre du conseil paroissial de la cathédrale Saint-Maron. Il a poursuivi : « Nous avons reçu cinq autobus transportant 300 personnes d'Ottawa, et d'autres sont venus de Halifax, Leamington, Toronto, London, Mississauga. Il y avait plus de deux mille personnes à l'église. »



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La Conférence d’Al-Azhar affirme « l’égalité entre musulmans et chrétiens » - La Croix

La Conférence d'Al-Azhar affirme « l'égalité entre musulmans et chrétiens » - La Croix

La Conférence d'Al-Azhar affirme « l'égalité entre musulmans et chrétiens »

« Al-Azhar, le Conseil des Sages Musulmans et les chrétiens de l'Orient se rencontrent de nouveau aujourd'hui pour confirmer la foi dans l'égalité entre les musulmans et les chrétiens dans les patries, les droits et les devoirs puisqu'ils forment une seule nation. Les musulmans ont leur religion et les chrétiens ont la leur », affirme la déclaration finale adoptée mercredi 1er mars au Caire par les participants à la « Conférence internationale sur la liberté, la citoyenneté, la diversité et la complémentarité ».

A lire aussi : Le texte intégral de la déclaration finale : « Tous les citoyens sont égaux dans l'islam »

Organisée par Al-Azhar et le Conseil des sages musulmans basé à Abu Dhabi, cette conférence a réuni pendant deux jours des responsables politiques et religieux du Moyen-Orient mais aussi d'autres régions du monde avec le souci d'affronter les défis de l'extrémisme religieux.

Aucune discrimination

S'appuyant sur la « charte de Médine » – que la tradition musulmane attribue au prophète Mohammed et qui est réputée régir les rapports entre les premiers croyants musulmans et les tribus juives habitant dans cette ville – la déclaration finale affirme que la charte « ne comprenait aucune discrimination ou exclusion à l'encontre d'une quelconque fraction de la société de l'époque, mais prévoyait l'exercice de politiques basées sur la pluralité des religions, des races et des couches sociales ».

À lire aussi : Que dit la Déclaration de Marrakech « sur les droits des minorités religieuses » ?

Défendant les notions de « citoyenneté, d'égalité et de droits », les participants disent condamner « ce qui contredit la citoyenneté et maintient des pratiques reposant sur la discrimination entre musulmans et non-musulmans contraires à la charia et entraîne le mépris, la marginalisation et les pratiques doubles standards, aussi bien que la poursuite, l'ennui, la déportation, la tuerie et toutes les conduites que l'islam, toutes les religions et les traditions refusent ».

Dans une déclaration télévisée, vendredi 13 janvier, le cheikh d'Al-Azhar, Ahmed Al Tayyeb, avait déjà qualifié d'« anachronique » le statut de protection-domination (dhimma) des minorités religieuses dans les États majoritairement musulmans, ainsi que l'imposition de la jizya, taxe qui leur était spécialement réservée.

« Les religions innocentes du terrorisme »

Dans le droit fil de cette prise de position, la déclaration finale « espère que les intellectuels et les penseurs font attention au danger de l'emploi du terme'minorités', qui porte dans ses plis la notion de la discrimination et de l'isolement sous prétexte d'affirmer les droits ».

À lire aussi : En Égypte, la lutte de pouvoir continue entre le grand imam d'Al-Azhar et le président Sissi

Enfin, constatant « la montée des phénomènes de l'extrémisme, la violence et le terrorisme au nom de la religion, dans les dernières décennies, et la souffrance, la pression, intimidation, la déportation, la persécution et l'enlèvement des adeptes des autres religions et cultures dans nos sociétés », les participants chrétiens et musulmans à la conférence d'Al-Azhar affirment que « toutes les religions sont innocentes du terrorisme sous toutes ses formes ». Ils demandent « à ceux qui font le lien entre l'islam, les autres religions et le terrorisme d'arrêter immédiatement cette accusation (…)».

Une manière, cette fois, pour les responsables musulmans, de récuser tout lien entre l'islam et les courants extrémistes qui se développent en son sein.

À lire aussi : Al-Azhar hésite encore sur la manière de répondre aux courants musulmans fondamentalistes

Enseignement et éducation

Affirmant n'avoir pas ménagé leurs efforts ces dernières années « pour revoir, corriger, réhabiliter et enraciner les idées », « Arabes musulmans et chrétiens » reconnaissent la nécessité « de faire plus de révision en vue de renouveler et de faire évoluer notre culture et les pratiques de nos institutions ». Plusieurs domaines sont cités comme lieux privilégiés de cette coopération : l'enseignement religieux et moral, l'éducation à la citoyenneté (…), la consolidation du dialogue islamo-chrétien et le dialogue des civilisations.

Cette conférence s'inscrit dans un contexte politique délicat en Égypte, marqué par les violences récurrentes d'Al-Qaïda dans le Sinaï et les violences commises contre les coptes. Le président égyptien, Abdel Fattah Al Sissi, qui a reçu le grand imam d'Al-Azhar à la veille de la conférence, ne cesse de l'exhorter à « rénover le discours religieux ».

Pression du président Al Sissi

Jeudi 2 mars, à l'issue de ces deux jours de rencontre, le président a convié plusieurs patriarches orientaux – dont le chaldéen Louis Raphaël Sako et le maronite Bechara Raï – pour leur redire « le rôle fondamental des responsables religieux (dans) la diffusion dans l'ensemble des pays arabes du principe de citoyenneté et le rejet des fausses interprétations des livres sacrés ». Il leur a redit sa volonté de « renouveler le discours religieux » au Proche-Orient « comme antidote aux conflits sectaires ».

Selon l'agence Fides, il leur a également déclaré « ne pas identifier les musulmans et les chrétiens égyptiens comme représentant une'majorité' et une 'minorité' religieuses », mais au contraire comme « membres de la nation égyptienne (...) sans discriminations, explicites ou occultes, dans le respect de la pleine égalité fondée sur le principe de citoyenneté ».



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lundi 6 mars 2017

communique final du congres d,Azhar 21-2-2017


في إطار التعاون بين مركز الحوار بالأزهر الشريف والمجلس البابوي للحوار بين الأديان بالفاتيكان، قام الجانبان بتنظيم ندوة في رحاب مشيخة الأزهر الشريف بعنوان :

" دور الأزهر الشريف والفاتيكان في مواجهة ظواهر التعصب والتطرف والعنف"
بمدينة القاهرة – مشيخة الأزهر الشريف – في الفترة من 22-23/2/2017 م.
وشارك في هذه الندوة ممثلون لمركز الحوار بالأزهر الشريف والمجلس البابوي للحوار بين الأديان.
وقد افتتح الندوة الأستاذ الدكتور عباس شومان وكيل الأزهر الشريف، وتحدث الأستاذ الدكتور محمود حمدي زقزوق، رئيس مركز الحوار في الأزهر الشريف وعضو هيئة كبار العلماء.
كما تحدث الكاردينال جان لويس توران، رئيس المجلس البابوي للحوار بين الأديان.
وتابعت الندوة جلساتها على مدى يومين حيث ألقت البحوث المقدمة من السادة المشاركين بلغ عددها (6) أبحاث باللغة العربية واللغة الإنجليزية حول المحاور التالية:
المحور الأول: التعصب: أسبابه وطرق علاجه
المحور الثاني: التطرف: أسبابه وطرق علاجه
المحور الثالث: العنف: أسبابه وطرق علاجه
وقد انتهت الندوة إلى التوصيات التالية:
1- توصي الندوة بأهمية الحوار بين مركز الحوار بالأزهر الشريف والمجلس البابوي للحوار بين الأديان، وتفعيل القيم الإنسانية المشتركة في مواجهة التعصب والتطرف والعنف.
2- توصي الندوة بأهمية احترام التعددية الدينية والمذهبية والفكرية.
3- تؤكد الندوة على ضرورة معالجة أسباب ظواهر التعصب والتطرف والإرهاب والعنف من فقر وأمية وجهل وتوظيف الدين توظيفاً سياسياً، وعدم فهم النصوص الدينية فهماً صحيحاً.
4- توصي الندوة بضرورة الاهتمام بقضايا الشباب وفتح قنوات الحوار معهم لأجل بيان المفاهيم الصحيحة التي جاءت بها الأديان والاهتمام بتربية الشباب وتنمية قدراتهم.
5- التأكيد على أهمية العناية بمناهج التعليم التي ترسخ للقيم الإنسانية المشتركة، والاهتمام بقضايا المرأة والأسرة والشباب واستشعار المسئولية في العناية بالأطفال.
6- التأكيد على قيم الرحمة والمحبة والقيم الأخلاقية لمواجهة التعصب والتطرف والعنف والإرهاب.
7- توصي الندوة بالاهتمام بكيفية إدارة الخلاف وبيان أن الاختلاف في العقيدة أو المذهب أو الفكر يجب ألا يضر بالتعايش السلمي وأن الاختلاف واقع معبر عن إرادة الله تعالى.
8- تؤكد الندوة على أهمية التعامل بين مركز الحوار الأزهر الشريف والمجلس البابوي للحوار بين الأديان في إقرار السلام والعيش المشترك والتواصل مع أصحاب القرار لأجل التعاون في إقرار الأمن والتنمية.
9- تؤكد الندوة على موقف مركز الحوار بالأزهر الشريف والمجلس البابوي للحوار بين الأديان من اعتماد الحوار أساسًا للعلاقات بين الدول والشعوب والأفراد والحضارات والأديان من أجل ترسيخ السلام والأمن والاستقرار، ورفض جميع أشكال التعصب والتطرف والعنف.
10- توصي الندوة بأهمية استمرار عقد الندوات واللقاءات بين مركز الحوار بالأزهر الشريف والمجلس البابوي للحوار بين الأديان لأجل معرفة صحيحة بالأديان وبتعاليمها وقيمها الأخلاقية.
11- توصى اللجنة الحكومات والمنظمات والهيئات الدولية للتعاون في مواجهة جماعات العنف والتطرف التى أثرت تأثيرًا سلبيًا على الاستقرار والعيش المشترك بين الشعوب.
12- المساعدة في الدعوة إلى تخفيف حدة العنف والتوتر بين أتباع الأديان في كثير من بلدان العالم، وضرورة القضاء على ظاهرة بث روح الكراهية والعداء للأديان، والإساءة إلى الرموز الدينية لأنها من مبررات الأعمال العدوانية.
13- التعاون الجاد لمواجهة حقيقية وفعالة للإرهاب والمنظمات الإرهابية والعمل على تجفيف منابعه ومنع الإمدادات بالمال أو السلاح عنه، وكذلك العمل على غلق منافذ التواصل الاجتماعي أمامه وغير ذلك من الوسائل الفعالة لأجل حماية الشباب من أفكاره الهدامة.