Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 20 septembre 2011

الراعي لن يستقبل بييتون قبل أن يعتذر



W460
لم يرض البطريرك الماروني مار بشارة بطرس الراعي عن الأسلوب الذي اعتمده السفير الفرنسي داني بييتون وصرّح الراعي أنه لن يلتقي الأخير "إلا إذا قدم اعتذارا وتوضيحا بشأن ما نقل عنه من كلام عن خيبة فرنسا من تصريحاته ونتائج زيارته".
وأعلنت أوساط كنسية أن "الراعي لن يحدد موعدا لبييتون في حال قرر الاخير لقاءه". وكان بييتون قد نفى أن يكون قد وصف زيارة البطريرك الرّاعي لفرنسا "بالناجحة"، وكان قد أوضح في حديث صحافي أنه وصفها بـ"المهمة" لكونها من العادات البروتوكوليّة المعروفة حيث يقدم بطريرك أنطاكيا وسائر المشرق الماروني بعد إنتخابه، بزيارة تشمل روما وفرنسا، وشدّد على أهميّة الزّيارة التي أتت بعد مرور 25 سنة من تسلّم البطريرك السّابق الكاردينال مار نصرالله بطرس صفير.
وذكرت مصادر لصحيفة "الانباء" الكويتية عن جانب من لقاء الراعي مع الرئيس الفرنسي نيكولا ساركوزي، قائلة ان "الراعي وجوابا عن كلام ساركوزي على رئيس الحكومة السابق سعد الحريري، قال انه ينظر بإيجابية إلى علاقته بالحريري، متمنيا عودته إلى لبنان في أقرب فرصة ممكنة للمشاركة في الحكم". واوصفاً الحريري بالسياسي المعتدل، وقال: "نحن نحبه" وأضاف الراعي ايضا انه ينظر بتقدير إلى رئيس الحكومز نجيب ميقاتي، واصفا إياه بـ"السياسي المعتدل والمحبوب".
وفي مجال آخر صرح الراعي: "ليس صحيحا أن هناك حزبا واحدا يسيطر على الحكومة اللبنانية الحالية. ليس صحيحا أبدا أن حزب الله يسيطر عليها. وليس صحيحا كذلك انه يمثل كل الطائفة الشيعية. هناك فيها حركة أمل ومستقلون ومعارضون لحزب الله."
http://www.naharnet.com/stories/ar/15401-report-al-rahi-rejects-to-meet-with-pietton-unless-he-apologizes

الراعي لن يستقبل بييتون قبل أن يعتذر - Naharnet

الراعي لن يستقبل بييتون قبل أن يعتذر - Naharnet
http://www.naharnet.com/stories/en/15401-report-al-rahi-rejects-to-meet-with-pietton-unless-he-apologizes
http://blog.lefigaro.fr/religioblog/2011/09/la-polemique-qui-a-suivi.html
http://observatoiredumoyenorient.blogspot.com/2011/09/le-patriarche-maronite-bechara-rai.html

Le droit d’ingérence, ses limites et la position du patriarche | Opinions | L'Orient-Le Jour

Le droit d’ingérence, ses limites et la position du patriarche | Opinions | L'Orient-Le Jour

Le droit d’ingérence, ses limites et la position du patriarche

20/09/2011

Par Joseph W. ZOGHBI

Tous les législateurs s’accordent à penser que le droit d’ingérence humanitaire est d’un flou total et, la plupart du temps, contraire à la Charte des Nations unies. La ligne est mince entre le droit d’ingérence humanitaire qui tend à défendre une population menacée de génocide, comme au Rwanda , où l’intervention est d’ailleurs venue trop tard, et l’intervention sous couvert de droit d’ingérence humanitaire pour sauvegarder les intérêts des puissances qui usent de leur pouvoir d’intervenir, forts de leur présence en tant que membres permanents des Nations unies.
L’on a vu beaucoup d’interventions non justifiées. Sous de faux arguments, qui n’étaient même pas basés sur le droit d’ingérence mais sur de fausses preuves accusant l’Irak de détenir des armes de destruction massives. Une coalition menée par les États-Unis y a mené alors une guerre meurtrière qui a eu pour conséquence le démembrement du pays et la persécution des chrétiens, de telle façon qu’il n’en reste qu’un nombre limité, qui vivaient sur les terres qui sont les leurs avant même l’avènement de l’ère chrétienne.


Prônant une philosophie folle de démocratisation forcée du Proche-Orient, George W. Bush a mis le pays à feu et à sang avec les résultats désastreux qu’on connaît.
L’aventure se renouvelle cette fois avec la guerre en Libye, où les puissances occidentales, sous de faux arguments de droit d’ingérence, ont mené une guerre contre le pouvoir en place (nous ne débattons pas de la légitimité du pouvoir de Kadhafi, mais du principe d’ingérence). Ils ont fabriqué de toutes pièces « un cas » pour changer l’ordre établi. Ils ont prétexté qu’il y aurait un pseudo-génocide à Benghazi pour envoyer leur machine de guerre contre le gouvernement en place. Cette fois, le faux argument était le doit d’intervention et la vraie raison, économique bien sûr, mais aussi la « vengeance » franco-anglaise de celui que Paris et Londres accusent des attentats de Lockerbie et de l’UTA. L’on se pose une question légitime : est-ce que l’OTAN va intervenir pour empêcher le massacre qui s’y prépare à Bani Walid par les nouveaux maîtres de la Libye ?
Ou bien est-ce toujours le principe des deux poids, deux mesures qui prévaut ?
Encore une fois, l’indifférence ou la méconnaissance de la nature du pays sera à la base des rancœurs qui vont perdurer des dizaines d’années entre les régions libyennes et les tribus qui les composent.
L’exemple de la Syrie est présent à notre esprit. Le pouvoir minoritaire en place depuis 1970 est mis à mal par les opposants. La question principale est de savoir s’il y a lieu d’appliquer le droit d’ingérence humanitaire ou seulement d’appliquer des pressions sur ce pouvoir en l’amenant à démocratiser. Il n’y a pas de génocide, il y a une violente répression. Donc une intervention militaire n’est pas justifiée ; elle est même répréhensible. Tout le monde s’accorde à penser qu’une ouverture démocratique rapide et non étudiée est fatale pour la cohésion du pays et risque de le démembrer avec un danger sous-jacent pour les chrétiens de Syrie et à terme ceux du Liban si les extrémistes prennent le pouvoir. Il y aura certainement alors des exactions et des massacres dont seront victimes les deux communautés. Donc, est-ce trop demander que la transition se fasse plus calmement, parrainée par la communauté internationale ?
L’on se demande pourquoi ces mêmes puissances jalouses du droit international n’ont pas évoqué le droit d’ingérence pour se porter au secours des chrétiens d’Irak, massacrés et poussés à l’exil... Comment peut-on avoir confiance en ces pays après un abandon aussi honteux ?
Pour ne pas suivre L’exemple malheureux de l’Irak, il est donc nécessaire, pour l’intérêt de tous, que la transition en Syrie se fasse sans violence.
Alors, si ceux qui se sont offusqués de la position du patriarche maronite, lequel essaie de pousser vers une transition pacifique de la crise, peuvent mobiliser des armées pour défendre les chrétiens d’Orient, nous serons corps et âme avec eux. Mais s’ils ne le peuvent pas, qu’ils ne portent pas la responsabilité d’affaiblir celui qui porte le fardeau, non seulement de la défense de sa communauté, mais aussi de celle du reste des communautés chrétiennes d’Orient.

L'enjeu de la polémique créée par le patriache maronite - Religioblog

L'enjeu de la polémique créée par le patriache maronite - Religioblog

La polémique qui a suivi les déclarations en France du nouveau patriarche des maronites, Bechara Raï, à son retour au Liban à propos de sa position sur la crise syrienne est très représentative.
Comme toute polémique, elle est née de déclarations très prudentes du patriarche sur le régime syrien mais dont on a laissé tomber les nuances - qu'il avait pourtant publiquement affirmées - pour l'enfermer dans une position tranchée en faveur du régime. Or ce n'est pas si simple même si sa marge de manœuvre d'homme d'Église est fort limitée.
J'en ai rendu compte de cette forte personnalité dans un portrait publié ce matin. J'ai pu le rencontrer lors de son passage en France il y a quinze jours mais je l'avais remarqué à Rome en 1995 lors du premier synode sur le Liban dont Jean-Paul II lui avait confié la coordination. Il s'était également illustré, l'automne dernier, lors du synode sur le Proche Orient voulu par Benoît XVI.
Pas un hasard donc s'il a été élu à l'unanimité en mars dernier par tous ses confrères évêques de l'Église maronite. Il a aussi la confiance de ce pape et du Saint-Siège car Rome cherche désespérément des hautes personnalités religieuses au Proche-Orient.
  • Capables,d 'une part, de fédérer les chrétiens et les catholiques plus que divisés.
  • Pour ensuite répondre, un peu moins désunis, aux défis posés par la montée de l'islam radical agressif vis-à-vis des chrétiens.
  • Et au défi posé par d'une démission intellectuelle occidentale qui reste muette devant la montée du communautarisme au Proche Orient dont la carte géo-politique devrait désormais épouser la carte religieuse.
On peut penser ce que l'on veut des déclarations du Patriarche à condition de les avoir lues et, j'oserais dire, dans un esprit "d'humilité" rationnelle devant ce théâtre complexe du Proche-Orient.
Je pense toutefois personnellement que le combat de ce patriarche en particulier mais il n'est pas le seul - beaucoup de chrétiens le mènent héroïquement au Proche-Orient - pour préserver les droits de la démocratie et les droits de tout citoyen, en tant que tel, avant toute qualification religieuse, représente un enjeu décisif.
Il apparaît en effet que la défense des communautés des chrétiens du Proche-Orient très mal en point, donne parfois l'impression que l'Église les défend de façon corporatiste. C'est oublier l'histoire culturelle des deux derniers siècles, de l'Égypte au Liban. Elle démontre que le "programme" des chrétiens dans cette région du monde a toujours été en faveur de la démocratie, de la citoyenneté, de la liberté, contre une vision communautariste qui voulait imposer le droit religieux avant le droit civil.
Et, de ce point de vue, le Liban, certes toujours déchiré en lui même et pris en tenaille entre la Syrie et Israël, reste malgré ses imperfections, un exemple de démocratie dans cette région.

Ce qu’il faut attendre de la visite du Patriarche Al Raï, prévue pour la fin septembre, dans le sud du Liban | Libnanews

Ce qu’il faut attendre de la visite du Patriarche Al Raï, prévue pour la fin septembre, dans le sud du Liban | Libnanews
http://libnanews.com/2011/09/05/ce-quil-faut-attendre-de-la-visite-du-patriarche-al-rai-prevue-pour-la-fin-septembre-dans-le-sud-du-liban/

Le patriarche maronite Béchara Boutros Rahi a reçu lundi à Bkerké l’ambassadrice américaine

ANI – 19/9/2011 – Le patriarche maronite Béchara Boutros Rahi a reçu lundi à Bkerké l’ambassadrice américaine Maura Connelly.
  1. Politique – Khalil flatte le discours d’Al-Rahi prononcé de Baalbek
  2. Politique – Al-Rahi adopte les constantes nationales prononcées par Cheikh Yazbek
  3. Politique – Al-Rahi pour l’ouverture vers les voisins et le monde arabe en leur prêtant main forte
  4. Politique – Al-Rahi de Ras Baalbek appelle à "l’attachement à la terre et à la coexistence"
  5. Le nouveau patriarche maronite reste dubitatif sur le Printemps arabe | La-Croix.com
URL simplifié: http://libnanews.com/?p=4972

LA TURQUIE D'ERDOGAN : Une nouvelle Nahda pour l'Islam ? : Comment je vois le Monde

LA TURQUIE D'ERDOGAN : Une nouvelle Nahda pour l'Islam ? : Comment je vois le Monde
http://commentjevoislemonde.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/09/19/la-turquie-d-erdogan-une-nouvelle-nahda-pour-l-islam.html

Deuxième conférence de la convention sur les bombes à sous-munitions à Beyrouth - Les clés du Moyen-Orient

Deuxième conférence de la convention sur les bombes à sous-munitions à Beyrouth - Les clés du Moyen-Orient
http://www.lesclesdumoyenorient.com/Deuxieme-conference-de-la.html

فقر وإهمال وحرمان وصمود في الأرض سيكتشفها البطريرك في الجنوب


19 / 09 / 2011
عندما يصل البطريرك الماروني مار بشارة الراعي الى اقصى الجنوب في القليعة ومرجعيون وكوكبا وحاصبيا ودبل وعين إبل والعيشية ورميش وغيرها من القرى والدساكر المنسية عند الحدود مع فلسطين
المحتلة، في ما اصطلح على تسميته "الشريط الحدودي المحتل"، سيجد امامه شعبا يختلف عنه كل المناطق والرعايا التي زارها، لألف سبب وسبب. ليس اقلها، ان شعب تلك الانحاء يتمسك بكل شبر من ارضه رغم الضيق والحصار والعثرات التي تعترض مسيرة حياته وحاضره ومستقبله. ليست زيارة عادية لانها الاولى لبطريرك ماروني لتلك المنطقة، فأقصى ما بلغته اقدام البطاركة الموارنة كان دير سيدة مشموشة في جوار جزين مع البطريرك سمعان عواد الذي اختار منطقة جزين ليحتمي بين روابيها وتلالها، وعاش وصمد وتوفي ودفن هناك عام 1756.
عندما يطل على رعاياه الجنوبية، سيكتشف الراعي الآتي الى الجنوب من مناطق ذات غالبية مارونية، ان مسيحيي تلك الانحاء يعون تماما معنى العيش المشترك ويجسدونه في حياتهم التزاما وصمودا وتفاعلا مع كل ابناء الطوائف الاخرى والدروز والشيعة والسنة، ويتقاسمون معهم حياة مشتركة ربما كانت اكبر نموذج على شعار "شركة ومحبة" الذي رفعه البطريرك عند انتخابه. ولهذا السبب بالذات يصر مسيحيو الاطراف في مرجعيون وحاصبيا على ان تكون زيارة رأس الكنيسة المارونية شاملة لكل فئات الجنوب الطائفية والمذهبية، من الموحدين الدروز الذين يعيشون مع المسيحيين الموارنة والارثوذكس في بيوت متلاصقة وحارات متقاربة في حاصبيا وميمس والماري وكل انحاء وادي التيم والجبل، وهم ينتظرون زيارة البطريرك لخلوات البياضة، ارفع واهم مركز ديني لدى الموحدين الدروز. وكذلك ابناء الطائفة الشيعية الذين سيندفعون للترحيب بالبطريرك اثناء عبوره دساكر جبل عامل ينتظرون زيارة لرمز المقاومة في الخيام، والارثوذكس ينتظرون بدورهم من الراعي زيارة لمقرهم الروحي في مطرانية مرجعيون.
سيكتشف بطريرك الموارنة في اقصى الجنوب ان المسيحيين لا يبيعون ارضهم بسهولة اسوة بالمناطق الاخرى، وانهم يحتفظون بها لا بسبب من غنى مادي او ثروات يمتلكونها، بل لانها جبلت بذكريات تاريخية لهم وراء كل صخرة وتحت كل زيتونة. فهناك في القليعة وكوكبا ومرجعيون ودبل وعين ابل ورميش والعيشية وغيرها لائحة طويلة من "الشهداء" الذين غيبت شهاداتهم في دفاتر النسيان والاهمال، رغم انهم كانوا يدافعون عن ارضهم في زمن انحلال الدولة وانحسار هيبتها. وسيكتشف البطريرك ان ابناء شعبه في تلك الانحاء يتمسكون بولائهم للدولة اللبنانية ويقدمون على التطوع في الجيش والمؤسسات الامنية بملء ارادتهم، رغم كثافة مغريات الهجرة والنزوح والتخلي عن الارض.
والبطريرك الذي يريد لرحلته ان تكون فعل "شركة ومحبة" سيستمع الى حكايات الفقر والحرمان وشظف العيش والمعاناة والاهمال المزمن، الذي لم تجدِ المشاريع الاجتماعية المتواضعة وتزفيت بعض الطرق وتقديم بعض الاعانات الريعية في معالجته، لان مشكلة الحرمان والاهمال ليست حكرا على طائفة واحدة، بل تطول الجميع، شيعة ومسيحيين ودروزا وسنة، وثمة منازل في انحاء الجنوب تلك تنتظر راتب الحد الادنى نهاية كل شهر لكي تسد عوزها. وينتظر الشعب في الرعايا الحدودية ان يسمع كلاما مقرونا بوعد صادق وحقيقي بالمساندة الحقيقية على كل الصعد، وخصوصا الحياتية والاقتصادية والانتاجية، فمن امتنع عن بيع ارضه يحتاج الى مقومات الصمود والبقاء والدعم لكي يستمر ويبقى.
لا عقدة اقليات لدى مسيحيي الجنوب، وهم لا يفكرون في تحالف الاقليات بل في تحالف الفقراء والاهمال والحرمان، ولا تمييز لديهم عن اخوانهم من الطوائف الاخرى، والجميع شركاء في الحرمان والصمود.

بيار عطاالله / النهار

الراعي: إنهاء الاحتلال الإسرائيلي قبل سلاح «حزب الله»

<div style="direction:rtl;text-align:right">الراعي: إنهاء الاحتلال الإسرائيلي قبل سلاح «حزب الله»</div>:
بعد الإنجاز الكهربائي الذي تحقق في مجلس الوزراء، دخلت الحكومة عمليا في مرحلة استثمار هذا الإنجاز ورسم الخطوات التالية لوضع الخطة الكهربائية على سكة التنفيذ، فيما تصاعد التوتر السياسي الى مستواه الاعلى بين رئيس مجلس النواب نبيه بري وتيار «المستقبل» على خلفية الحملة العنيفة التي يشنها التيار على رئيس المجلس.
وتبدو ساحة المواجهة السياسية بين بري و«المستقبل» مفتوحة على مصراعيها، خاصة أن أجواء الطرفين تنذر بمزيد من التصعيد. فيما لفت التفاف قوى الأكثرية حول بري، بالتوازي مع موقف مماثل للمجلس الاسلامي الشيعي الأعلى. وبرز في هذا السياق، الدخول المباشر لـ«حزب الله» على الخط، في واحدة من أعنف حملاته السياسية على سعد الحريري وتياره، حيث اتهم رئيس كتلة الوفاء للمقاومة النائب محمد رعد اعلام «المستقبل» وقياداته ونوابه بمجافاة «منطق الرئيس رفيق الحريري وأسلوبه وأخلاقه». ورأى أن ابتعاد تيار «المستقبل» عن السلطة أفقده صوابه فلم يعد يريد دولة، ولا دستورا ولا قوانين.
ونبه رعد الى ان تيار «المستقبل» وصل بتماديه إلى حد تجاوز الخطوط الحمراء في طعن المقاومة والتطاول على المقامات والرموز الدينية والوطنية والتحريض ضد الجيش اللبناني الضامن لأمن البلاد واستقرارها ولم يسلم من نزق خطابه لا مفت ولا بطريرك ولا قائد جيش ولا نائب ولا زعيم ولا حزب ولا تيار ولا مسؤول ولا رئيس جمهورية. وقال: إن فجور خطابهم السياسي ساقهم اليوم إلى تعمد هدم جسر التواصل المتبقي مع الوطنيين اللبنانيين عبر استهداف الرئيس نبيه بري الذي طالما تحمل عبء فتح قنوات الحوار بين الخصوم السياسيين حرصًا على استقرار الوطن ومصالحه الكبرى، ولئن أوهمت أحداث المنطقة والرهانات الخاطئة أقزام الفتنة بإمكانية التطاول على كبار رجالات الوحدة الوطنية، فإن غدا لناظره قريب حيث يذهب الزبد جفاء ويمكث في الأرض ما ينفع الناس.

As-Safir Newspaper - طلال سلمان : الدولة في نيويورك .. والبطريرك في «مجاهل» لبنان!

As-Safir Newspaper - طلال سلمان : الدولة في نيويورك .. والبطريرك في «مجاهل» لبنان!

http://www.assafir.com/article.aspx?EditionId=1952&ChannelId=46100&ArticleId=1989

dimanche 18 septembre 2011

البطريرك الراعي: نطالب الأسرة الدولية باحترام قراراتها وأولها خروج إسرائيل من الأراضي اللبنانية


الأحد 18 أيلول 2011 - 11:54 صباحاً 
عبّر البطريرك مار بشارة بطرس الراعي عن فرحه في الزيارة الراعوية التي قام بها لمدينة بعلبك – الهرمل، موضحاً "انني وباعتزاز، اقوم بهذه الزيارة لهذه المنطقة بروح الشركة والمحبة للدلالة اننا لسنا في مجرد زيارة اجتماعية بروتوكولية، لكن ان اقوم بزيارة من اجل الشركة، نهدف ان نبني معا شركة روحية، اجتماعية، انمائية ووطنية".

ولفت إلى أن "المقصود ان نبني شركة اجتماعية، اي الشركة هي ان يصنع كل منا ما عنده من ثروة، فالاسلام له ثروته العظمى والمتنوعة في كل طوائفه ومذاهبه، والمسيحية عندها ثروتها الكبيرة بكل طوائفها ومذاهبها، والتيارات السياسية والاحزاب لها كلها ثروتها وتطلعاتها وايجابياتها. ان نعيش الشركة الاجتماعية، يعني ان يضع كل ما عنده لكي نبني شركة واحدة".


واكد "ان جمال لبنان وثروته في اطيافه ومكوناته، واللبنانيون المسلمون والمسيحيون عندما استنبطوا من فكرهم اللبناني المميز الامر الذي لم يصل اليه احد، لا في العالم المشرقي ولا في العالم الغربي، ابتكروا ما يسمى بالميثاق الوطني، ميثاق العيش معا، هذا يعني ان الشركة هي من صميم الثقافة اللبنانية، ولهذا انا ادعو اخوتي ابناء الكنيسة المارونية واخوتي المسيحيين، وادعو اخواني المسلمين، لان نضع كلنا ما عندنا من ثروة في سبيل بناء هذا المجتمع اللبناني الواحد".

ودعا الراعي "اللبنانيين في هذه المنطقة وغيرها، الى عدم بيع ارضهم، لان من يبيع ارضه انما يبيع هويته وتاريخه، يبيع امه، يبيع مستقبله ويخون ربه"، مؤكداً أننا "سنعمل معا من اجل ان يستثمر كل شخص ارضه"، مطالباً الدولة ان "تدعم المزارعين في كل مجالات الدعم لكي يستطيع اللبناني ان يعيش بكرامة يتعلمها من ارضه".

وتطرق البطريرك إلى الهدف الوطني للزيارة موضحاً أن "الاوان قد آن لان يجلس اللبنانيون على مائدة الحوار، ينبغي ان نكون على مستوى الذين جلسوا قبلنا واستنبطوا الميثاق الوطني الاسلامي - المسيحي، هل نحن رجالات لهذا الزمن؟ نحن مدعوون لنكون كذلك. نحن لا نستطيع بعد الآن، والعالم العربي يعيش هذا المخاض، لا احد منا يدري، تصل هذه المطاردات التي اصبح فيها عنف وفيها قتل وفيها حرب، ونحن نعرف في لبنان ويلات القتل وويلات الحروب، ولا نرغب لاحد ان يختبر ما اختبر اللبنانيون".

وكرر الراعي ما كان قد اعلنه من فرنسا من مخاوف وخشية مما يجري هنا وهناك في البلدان العربية وخصوصا في العراق ومصر. وقال:" نحن أبدينا خشية الا تصبح وتؤدي هذه المطالبات وهذه الاحداث الدامية هنا وهناك، الى حروب اهلية، ونحن نعرف ما معنى الحرب الاهلية في لبنان، وفي هذا الشرق الحرب الاهلية هي حرب بين الطوائف والمذاهب، لان اساس العائلة عندنا هو الطائفية. وابدينا الخشية ثانيا الا نبلغ ويقال انه الى جانب ما يريده الشعب، ونحن اولهم اللبنانيون، نعم كل انسان حقه ان ينال كل حقوقه الاساسية، نعم لكل انسان الحق ان يعيش الحريات العامة، نعم كل انسان له كرامته ينبغي ان تحترم، نعم ينبغي ان تقام هنا وهنالك عندنا وعند غيرنا اصلاحات سياسية ودستورية. لكن نحن نخشى ان يكون هناك انتقال من انظمة شديدة الى انظمة اكثر تشددا فنعود الى الوراء، ونخشى ثالثا ان تقود كل هذه الاحداث، لا سمح الله، الى حروب طائفية ومذهبية، وقد يصل الامر بنا الى تحقيق المخطط بالشرق الاوسط الجديد وهو تفتيت العالم العربي الى دويلات طائفية ومذهبية. هذا ما اكدناه في فرنسا".

واعلن ان ما نريد ان نعيشه في لبنان "ان نتضامن مع عالمنا العربي وان نتفهم عالمنا العربي، فلنساعد عالمنا العربي لئلا يستمر في العنف وفي الحرب، وعلينا ان نساعده بكل الطرق لاننا جزء من العالم العربي. هذه الشراكة على المستوى الوطني تدعونا بالا نقف مكتوفي الايدي، لان لبنان جزء لا يتجزأ من العالم العربي ومرتبط به ارتباطا عضويا، لكي لا يصل لبنان ويدخل في عمق هذه النزاعات ونعود الى حالة اسوأ بكثير مما عشنا من عام 1975 الى اليوم، لذا يجب ان نسرع الى مائدة الحوار لكي نتدبر الامر ولكي نتجنب اي تداعيات بسببب ترابطنا العميق مع كل العالم العربي".

وطالب الاسرة الدولية والدول الصديقة "بان تعمل بكل قواها لتنفيذ القرارات الدولية، واولها خروج اسرائيل من اي شبر من ارض لبنان، وان تحترم الاسرة الدولية قراراتها، وان تعمل جاهدة على تنفيذ القرار 194 الذي صدر في العام 1948 لعودة اخواننا الفلسطينيين الى ارضهم قبل انشاء دولة فلسطين لان ما يضمن عودتهم هو القرار 194. هذه اسباب في لبنان كلنا يرف انما من اسباب خلافاتنا الداخلية".

وقال الراعي: "نحن لا نريد بعد اليوم ان يتلاعب بنا أحد، وان يقول اللبنانيون عجيب أمرهم لا يتفاهمون، كلا نحن قلنا انتم ترموننا في النار وتقولون لا تحترقوا، نحن نعرف انه عندما تنفذ الاسرة الدولية مسؤولياتها على ارضنا نحن نستطيع ان نتفاهم".

وتوجه الى السياسيين، قائلا: "آن الاوان للجلوس معا بشجاعة، ونفتح فلوبنا لبعضنا البعض، فان 95 في المئة من خلافات الناس هي بسبب سوء التفاهم"، واعتبر "ان الثقة لا تولد من الاتهامات"، وقال: "عندما استعمل الاعلام كلاما مجتزأ لي، علقت الدنيا ببعضها. أيكفي ان ارى كلمة ما في صحيفة مباعة؟ كل شيء مباع في لبنان، وكل شيء ويا للاسف اصبح بيعا وشراء في لبنان، ونعرف شرقا وغربا تدخلاتهم في لبنان، ونعرف كم هنالك من اشخاص مباعون، وان وسائل الاعلام في معظمها مباعة. نحن نصدق كلمة هكذا على جريدة لنبدأ حربا طويلة عريضة. لا يجوز ان نستمر بهذا الشكل في لبنان".

وختم الراعي: "لا يجوز لنا نحن ابناء هذا الزمن الا نجلس على مائدة محبة الحوار بشركة ومحبة".

La France ne pense plus qu'à ses intérêts

La France ne pense plus qu'à ses intérêts
Soraya Hélou

Mgr Bechara Raï
Samedi 17 septembre 2011
Les temps sont étranges. L'ambassadeur d'une ancienne puissance coloniale et mandataire au Liban se permet de critiquer en langage bien peu diplomatique, non pas une personnalité politique, une institution officielle, mais bien le chef de l'Eglise maronite dont les ouailles s'étendent aux quatre coins de la planète, du Brésil à la France, du Qatar à la Syrie, sans parler du Liban et des Etats-Unis. Pourquoi ? Parce que le chef de cette Eglise dont les racines se perdent dans l'Histoire du Moyen Orient en visite officielle à Paris « n'a pas réussi à faire passer le message des autorités françaises ».

Reçu par les plus hautes autorités françaises, le chef de l'Eglise maronite avait donc pour unique mission de se taire et d'écouter le message qui lui était transmis avant de le relayer à son tour : « Assad est fini, fini, fini » et il faudrait envisager des scénarios dans lesquels les groupes islamistes modérés prendraient le pouvoir, d'autant qu'ils seraient prêts à faire la paix avec "Israël". Le chef de l'Eglise qui a une responsabilité au moins morale à l'égard des chrétiens qui appartiennent à sa communauté, ne doit pas mentionner ses appréhensions et n'a surtout pas le droit d'avoir une opinion contraire à celle de ses interlocuteurs. La France qui, du temps où elle était la puissance mandataire au Liban avait écouté les maronites pour leur tailler un pays à leur mesure, (C'est ce qui se disait à l'époque sur la naissance du Grand Liban) ne veut même plus entendre leurs craintes, aujourd'hui, car elle est uniquement soucieuse de ses propres intérêts et de ceux d'"Israël". En Libye, elle court après le pétrole et se rachète une bonne conscience après ses positions controversées en Tunisie et en Egypte et en Syrie, elle veut un régime qui préserve les intérêts américains et israéliens et tant pis s'il lui faut pour cela sacrifier plus d'un million de chrétiens. Plus même, cette même France qui avait du temps du général De Gaulle « un destin » au Moyen Orient, ne peut même pas supporter d'entendre une opinion qui lui rappellerait ses devoirs moraux à l'égard d'une communauté qui l'a longtemps considérée comme « sa tendre mère ».

Les temps ont décidément bien changé. La France qui s'est voulue pendant des décennies la protectrice des chrétiens du Liban les balaie aujourd'hui sans un regard, déclarant sans état d'âme au chef de l'Eglise maronite en visite sur son territoire qu'il ne faut plus soulever la question des minorités, mais parler de la liberté des peuples. En effet, qu'est-ce que le sort d'un peu plus de deux millions de chrétiens ( si on compte les chrétiens de Syrie et du Liban) face à la perspective historique d'une paix entre les « musulmans modérés » et les Israéliens, alors que les menaces pleuvent sur l'entité israélienne qui d'ailleurs ne veut plus être que celle des Juifs ? La liberté des peuples, comme le dit l'Occident, doit-elle se construire sur le sang des chrétiens d'Orient, alors que l'Occident chrétien ne veut même pas avoir une pensée pour les inquiétudes de ces derniers ?...

La France, qui de De Gaulle à Mitterrand, avait une place particulière chez les peuples arabes et qui de son propre aveu a toujours considéré avoir de l'influence sur les chrétiens du Liban et sur les maronites en particulier n'est plus qu'un pays comme les autres, ne songeant qu'à ses intérêts, balayant plus d'un siècle d'une politique en faveur des minorités de la région. Il est désormais bien petit le destin de la France dans la région et son espace démocratique se réduit comme une peau de chagrin puisque ses responsables ne veulent plus entendre un avis qui les dérange.

En réalité, le rôle de la France avait commencé à se réduire depuis quelques années déjà, surtout depuis les liens étroits établis entre le président de la France Jacques Chirac et l'ancien Premier ministre martyr du Liban Rafic Hariri. En raison de ces liens, les autorités françaises ne voyaient plus au Liban que Hariri et son camp, demandant aux maronites de s'allier avec eux pour leur bien et dans leur propre intérêt. C'est ainsi que les choses étaient présentées. C'est ainsi aussi qu'elles le furent en 2004, lors de l'adoption de la résolution 1559, qui a aligné la position de la France sur celle des Etats-Unis. Depuis ce jour, les maronites « protégés habituels de la France » n'avaient plus qu'un rôle aux yeux des responsables français, celui de soutenir le camp Hariri. Mais au cours de ces années, la forme était encore préservée. 
Aujourd'hui, avec la visite du patriarche Raï à Paris, elle ne l'est même plus, puisque « les sources françaises » ont commencé à faire circuler des rumeurs sur le fait que la visite ne s'était pas bien passée avant que l'ambassadeur de France n'exprime clairement ses critiques. S'il ne s'agit sans doute pas d'un changement stratégique, celui-ci ayant eu lieu depuis des années, il s'agit en tout cas d'un changement dans l'éthique, et la forme. Désormais, du côté français, les intérêts ne sont plus cachés et on ne prend plus de gants pour les exprimer. Mais la dignité des communautés, elle survivra malgré tout.

http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Soraya_Helou.170911.htm

la polémique autour du patriarche maronite Béchara Raï s’enflamme Liban :

2011-09-17 apic/orj
 la polémique autour du patriarche maronite Béchara Raï s’enflamme
Liban : 
Alors que le régime syrien est critiqué de toutes parts pour la répression sanglante de son opposition, le président syrien Bachar el-Assad a reçu, la semaine dernière, l’appui inattendu du patriarche maronite du Liban, Mgr Béchara Raï. A Paris, celui qui est aussi président de l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques d’Orient, a demandé que l’on octroie une chance au président Assad. Au Liban, la polémique fait désormais rage.
Le patriarche maronite libanais, avec en arrière-plan le sort dramatique des chrétiens d’Irak depuis l’invasion américaine de 2003, craint que les révolutions en cours dans le monde arabe ne portent préjudice aux chrétiens du Moyen-Orient et n’amènent les Frères musulmans au pouvoir. "Les chrétiens en paieraient le prix fort", a-t-il laissé entendre, suscitant la polémique en justifiant les armes du parti chiite "Hezbollah" et en parlant de la présence des réfugiés palestiniens au Liban.
Au retour de son voyage en France, le patriarche a déclaré à la presse au siège patriarcal de Bkerké: "J’ai porté avec moi les appréhensions et préoccupations exprimées lors de la réunion, au Vatican, du synode pour les Eglises catholiques d’Orient d’octobre dernier (…) Ce sont les préoccupations des chrétiens non pas seulement au Liban, mais dans tout le Machrek et le Moyen-Orient arabe, en Egypte, en Palestine, en Syrie, en Irak, en Jordanie et en Terre sainte".
Attention à une prise de pouvoir par les Frères musulmans
Le patriarche a précisé que les forces armées syriennes sont attaquées par des groupes bien entraînés, bien armés et organisés. Il craint que la situation en Syrie ne dégénère en une guerre civile entre alaouites et sunnites, ou entre sunnites et chiites. Une guerre qui, éventuellement, débouchera sur une partition du pays et l’instauration possible d’un régime fondamentaliste. Dans ce cas, les chrétiens feront inévitablement les frais de ce conflit. Ils fuiront le pays ou seront poussés à l’exode, a-t-il déclaré à la presse.
Dans les colonnes du quotidien francophone "L’Orient-Le Jour", la journaliste Scarlett Haddad écrit que le patriarche maronite, "très à l’écoute de l’avis du Vatican et du pape Benoît XVI, ne s’est en fait pas écarté des recommandations du dernier synode du Vatican organisé pour les Eglises d’Orient". Elle rappelle cependant qu’au moment de la tenue de ce synode, les émeutes, ainsi que la répression, n’avaient pas encore commencé en Syrie.
Crainte de la fuite des chrétiens suite à la montée des fanatismes
"Toutefois, poursuit-elle, pour le patriarche et pour le Vatican, les chiffres seraient plus concluants que les discours, et nul ne peut oublier le fait que le nombre de chrétiens dans la région se réduit, suite aux exactions israéliennes en Palestine et à l’incapacité des troupes américaines à protéger les chrétiens d’Irak. Le patriarche Raï aurait voulu ainsi exprimer surtout la grande crainte des chrétiens du Liban et des pays voisins qui ont peur d’être contraints à l’exode, sans qu’aucune force ne soit en mesure de les protéger, face à la montée des fanatismes".
Dans les colonnes de ce même journal, d’autres contestent que le régime baassiste en place à Damas pourrait être une garantie pour les chrétiens de Syrie et du Liban, et qu’une victoire de la révolution syrienne risquerait de porter préjudice à ces mêmes chrétiens. Pour eux, pas question donc de donner "une chance" au président Bachar el-Assad.
Depuis les dernières élections parlementaires de 2005, le Liban est déchirée entre deux mouvements: celui du "8 Mars", coalition pro-iranienne et prosyrienne comprenant les chiites du Hezbollah et les partis Amal, Parti National Social Syrien (SSNP) et le Mouvement patriotique libre chrétien (FPM), face au mouvement du "14 Mars", une coalition anti-syrienne composée du parti chrétien Phalange et Forces libanaises (LF), des Druzes du Parti socialiste progressiste (PSP) et du groupe sunnite Future Movement.
Suite aux déclarations du patriarche maronite, le "8 Mars" exulte et le "14 Mars" fulmine, tout comme nombre de centristes ou d’indépendants, note mardi 13 septembre le quotidien "L’Orient-Le Jour". L’affaire envenime le climat ambiant et exacerbe le clivage entre les deux camps, peut-on lire dans le quotidien francophone, qui écrit que l’écho est très critique à Washington, "où Raï risque de payer l’écot de ses sorties de route".
"Pris de court, comme les Français, les Américains ont condamné sans ambages, par le truchement d’un cadre ministériel, les propos de Mgr Raï en faveur du régime syrien, qu’ils sanctionnent, et de l’armement du Hezbollah, qu’ils qualifient de terroriste. Il se peut dès lors que le patriarche, qui doit se rendre en tournée pastorale en Amérique du Nord, en visitant Washington, n’y soit pas reçu par les autorités, comme d’usage", écrit le journaliste Philippe Abi-Akl dans l’édition du 13 septembre de "L’Orient-Le Jour". Dans une déclaration au correspondant du quotidien libanais "an-Nahar" à Washington, un haut responsable américain souligne que les propos du patriarche sont "injustifiés et déplacés", de même qu’ils "portent préjudice à sa notoriété et son poste".
Des propos injustifiés et déplacés"
Au Liban, relève Philippe Abi-Akl, l’opposition juge que le patriarche tourne brusquement le dos aux constantes nationales que Bkerké (siège du patriarcat maronite) a toujours défendues. "Il s’inscrit contre la ligne libaniste, pour laquelle son prédécesseur, Mgr Sfeir, s’est battu". Le patriarche actuel, tout en rejetant la violence "d’où qu’elle vienne" et en soulignant que l’Eglise n’appuyait aucun régime politique, a estimé qu’"en Orient, nous ne pouvons pas transformer facilement les dictatures en démocraties. Les problèmes de l’Orient doivent être résolus en respectant la mentalité de la contrée".
Le patriarche maronite a considéré que l’armement du Hezbollah restait légitime tant qu’Israël occupe des terres libanaises et tant qu’il y a des Palestiniens armés, dans l’attente de leur retour dans leur pays. Mgr Béchara Raï relève qu’une portion de territoire libanais continue d’être occupée par Israël, qui détourne les richesses hydrauliques du Liban, et qu’un demi-million de Palestiniens résident au Liban, faute d’une application par Israël de la résolution 194 de l’ONU.

samedi 17 septembre 2011

Honte aux chretiens syriens

Je crains ... que le patriarche maronite pense tout bas ce que j'ai déjà souvent entendu tout haut au sujet des musulmans. "Ils ne sont pas capables de démocratie.""Des animaux, il n'y a que la force pour les administrer."Que le patriarche maronite cesse de se comporter comme un greffon qui peine à prendre et qu'il cesse de faire semblant de croire que son salut est lié aux alliances sur des sables mouvants. L'Histoire suivra son cours qu'on le veuille ou pas, et nous passerons peut-être au travers du tamis. Nous assistons sans doute, en temps réel, à notre dislocation. Mais, de grâce, Ô Eminences, du moins celles d'entre vous qui ne se sont pas encore exprimées - Grecs et Arméniens orthodoxes, Arméniens catholiques, syriaques et jacobites, chaldéens et autres -, taisez-vous ! Epargnez à notre peine la honte d'une alliance avec les assassin

http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/09/17/honte-aux-chretiens-syriens_1573742_3232.html
http://www.assafir.com/Article.aspx?ArticleId=1407&EditionId=1921&ChannelId=45338&Page=4#Comments


Opinion
Un prêtre syrien (ré)écrit à Juppé
Père Elias Zahlaoui
Jeudi 15 septembre 2011
Nous publions ici la deuxième lettre que le prêtre catholique damascène Elias Zahlaoui adresse à Alain Juppé relativement aux événements de Syrie. Nous avions déjà publié sa première missive, fin juin, à peu près de même teneur – le ministre et le gouvernement français n’a hélas depuis pas changé d’attitude ni de mots vis-à-vis de la Syrie (voir notre article « Un prêtre syrien écrit à Alain Juppé« , mis en ligne le 23 juin). Nous doutons qu’Alain Juppé, qui avant d’être un politicien « gaullo-atlantiste » est un monument de suffisance et de bien-pensance, daigne répondre ou même lire cette nouvelle lettre ouverte d’un patriote qui souffre visiblement de voir son pays mis au ban de l’humanité par la sempiternelle coalition de gouvernements alignés sur Washington et de médias alignés sur BHL.
De fait, le père Zahlaoui ne fait pas dans l’euphémisme ou l’allusion perfide : il appelle un chat un chat et les Occidentaux des « esclaves » d’Israël. Son indignation le fait même s’exclamer à un moment : « Pauvre et monstrueux Occident ! » Et nous, qui sommes des Occidentaux, comprenons et partageons dans une large mesure son analyse et son dégoût.
Elias Zahlaoui parle dans sa lettre de la Syrie, mais aussi de la Palestine, de la Libye, de l’Egypte, du Liban, du Soudan, autant de nations arabes qui ont fait et continuent de faire les frais, à des degrés divers, de l’hypocrisie et de l’interventionnisme occidentaux. Il cite comme témoins de son accusation deux dignitaires de l’Eglise catholique, l’Américain Bernard Law, cardinal de Boston, qui avait adressé à Bush, lui aussi, une lettre ouverte cinglante à propos de l’Irak, et un Libanais, Béchara Raï, nouveau patriarche de l’Eglise maronite, qui a tout récemment averti les Occidentaux qu’ils jouaient avec le feu islamiste en Syrie (voir notre article « Le patriarche de l’Eglise chrétienne maronite : « L’Occident doit donner du temps à Bachar »« , mis en ligne le 9 septembre). Peut-on, à ce propos, espérer une déclaration, mesurée, équilibrée, mais plus « offensive »que celle qu’il a déjà faite sur le sujet, du Pape Benoît XVI qui pointerait l’index sur  la désinformation et la déstabilisation dont est l’objet cette très ancienne terre de chrétienté ? Ce serait en tout cas un bon sujet de prières !
Bref, le père Zahlaoui a lancé un cri de désespoir et de déception devant le mensonge institutionnel et institutionnalisé, le genre de lettre qu’un Alain Juppé, sorte d’ »androïde » politicien formaté pour le service du Nouvel Ordre Mondial, ne peut lire et encore moins comprendre. Mais, nous l’avons déjà écrit ici, le mensonge demeure quand même impuissant à changer les réalités. C’est la chance de de la Syrie et de la majorité des Syriens !
Deuxième lettre ouverte d’un prêtre arabe de Syrie à
Monsieur Alain JUPPÉ,
Ministre des Affaires Étrangères de la France
Monsieur le Ministre,
Depuis votre nomination au poste de Ministre des Affaires Étrangères de la France, vos déclarations à l’encontre de mon pays la Syrie, sont, pour le moins qu’on puisse dire, sinistres et orageuses. Et hier même, vous avez accusé la Syrie d’être responsable de crimes contre l’Humanité, emboîtant ainsi le pas à votre prédécesseur Bernard KOUCHNER, le valeureux défonceur des droits de l’homme ! Ces graves accusations, vous vous plaisez à les lancer contre la Syrie, chaque fois que vous vous trouvez au coeur de ce boiteux et aveugle Conseil de Sécurité, ou quand vous vous pavanez auprès de Mme Hilary CLINTON.
N’auriez-vous donc été parachuté au Quai d’Orsay, après votre longue disgrâce politique, par on ne sait quelle main mystérieuse, que pour préparer et justifier aux yeux de l’opinion publique, française et internationale, la destruction programmée et définitive de la Syrie, pour bien assurer la survie d’Israël ? Ignorez-vous donc que cette opinion publique, française et internationale, est savamment matraquée par des médias au service aveugle des tout puissants lobbys sionistes ? Ignorez-vous aussi que ces fameuses Instances Internationales, qui ont pour noms Assemblée Générale des Nations-Unies, Conseil de Sécurité et Conseil des droits de l’homme, et consorts, et qui sont censées exister pour asseoir la justice et la paix au niveau du monde, sont, depuis des décades, effrontément manipulées par les États-Unis? Ignorez-vous aussi que ces mêmes États-Unis, leurs présidents en tête, sont, de l’aveu même de chercheurs américains, courageux, comme Paul FINDLEY, Edward TIVNAN, NOAM CHOMSKY, David DUKE, Franklin LAMB, Stephen WALT et John MEARSHEIMER, tenus comme en laisse par le tout-puissant lobby israélien?
La Syrie, dites-vous, est responsable de crimes contre l’humanité.
Mais, dites donc, depuis quand est-il interdit à un pays de défendre son existence propre, ainsi que la sécurité et la dignité de ses citoyens? Cela ne serait-il permis qu’aux puissants de ce monde, comme les États-Unis, la France, l’Angleterre et l’Allemagne, qui s’érigent toujours, en dépit de leur écoeurant machiavélisme et de leurs distorsions sans nombre, en arbitres infaillibles des droits et des légitimités de toute sorte?
En attendant, et surtout depuis les mystérieux événements du 11 septembre 2001, vous prenez prétexte de tout pour justifier l’injustifiable, comme d’envahir et de détruire d’autres pays, comme l’Afghanistan, le Pakistan, l’Irak, et tout dernièrement la Lybie, pour en faire à votre façon odieuse, des « paradis » de paix, de droits et de démocratie!
N’est-il pas vrai que vous êtes intervenus en Lybie, pour soi-disant protéger les droits humains des civils, contre un dictateur, que, pourtant, la France et l’Italie n’ont cessé de flatter, et que l’Angleterre et les États-Unis ont fini par chérir! Et vous vous en êtes acquittés en laissant sur le sol de la Lybie, un charnier de 50,000 morts, pour la plupart des civils.
Ah, de quelle « bravoure » vous y avez tous fait preuve, y compris l’aviation israélienne!
Je me dois aussi de signaler que vous avez eu l’intelligence de ne pas toucher aux installations de pétrole, but unique et ultime de votre fameuse « intervention humanitaire »! Étrange « humanisme » que celui des États-Unis, de la France, de l’Angleterre, de l’Allemagne et de l’Italie, digne, il est vrai, de l’Histoire de vos différents pays, toute remplie, sans exception, d’injustices, de charniers et d’horreurs!
Cependant, si, en Occident, vous êtes si sensibles au problème des droits de l’homme, pouvez-vous me dire ce qui vous rend totalement aveugles à ce que fait Israël en Palestine, depuis plus de 60 ans, en décimant systématiquement le peuple palestinien, et en dévorant même la portion de terre, qui lui a été décidée par les fameuses Nations- Unies en 1947?
A ce propos, Monsieur le Ministre, pouvez-vous m’assurer que la France et tous les pays occidentaux, si servilement alignés sur les États-Unis et Israël, ne voteront pas le 20 septembre courant, contre le droit du Peuple palestinien à avoir « sa  » Patrie, si réduite soit-elle ?
Seriez-vous donc aussi, tous en Occident, aveugles et esclaves, pour ne pas oser voir, et dénigrer ce qu’a fait et continue de faire, Israël, sans impunité, au Liban, en Égypte, au Soudan, en Syrie, et même en pleine mer, contre les bateaux venus au secours des habitants de cette immense prison de Gaza, qui groupe un million et demi d’habitants? Par quelle étrange procédure, Israël a pu arracher la langue de tous ces « Grands » de l’Occident, pour s’être privés, durant tant d’années, de lui adresser le moindre reproche, face aux monstrueux et continuels défis qu’il ne cesse de lancer à tout moment, à toutes les lois et conventions internationales, dont l’Occident pourtant est l’auteur?
Pauvre et monstrueux Occident! Savez-vous dans quel gouffre vous vous précipitez, et où vous risquez d’embarquer bientôt le monde entier?
Monsieur le Ministre,
Sachez bien que je ne vous déteste pas. Mais je vous plains. Tout comme je plains avec vous, toute l’Église d’Occident qui devrait crier tout haut, face à de telles distorsions et injustices, comme l’a fait un jour le Cardinal de Boston, Mgr. Bernard LAW, en adressant une terrible lettre ouverte à Mr. Georges BUSH, lettre qui lui a valu d’être démis peu après. Cette Église d’Occident, serait-elle donc réellement morte, comme je vous l’avais dit dans la première lettre ouverte, que je vous avais adressée en date du 9/6/2011?
Et pourtant, ce qui se passe au niveau du monde, et ce qui se commet par les Puissances Occidentales, sont de nature à réveiller les morts. Il a donc fallu la toute dernière visite du Patriarche Maronite en France, Sa Béatitude Béchara Raï, pour dire à la France et à tout l’Occident, à travers la France, sa triste vérité.
Qu’il en soit remercié, au nom de tous les opprimés du monde, surtout les opprimés du Monde Arabe et Musulman.
Pr. Elias ZAHLAOUI
Église Notre-Dame de Damas
Koussour – Damas
Le 8/9/2011
Publié le 15 septembre 2011 avec l'aimable autorisation d'Info Syrie

http://www.palestine-solidarite.org/lettre.Elias_Zahlaoui.150911.htm

Les chrétiens du Moyen-Orient= des communautés où l'inquiétude monte


Les chrétiens du Moyen-Orient sont divisés en de multiples communautés, souvent en proie à un sentiment croissant d'insécurité et d'exclusion face aux bouleversements au Moyen-Orient.

Berceau du christianisme, la région compte 20 millions de chrétiens, dont 5 millions de catholiques, sur 356 millions d'habitants, selon des chiffres diffusés lors d'un synode sur le Moyen-Orient organisé en 2010 au Vatican.

Conflits, instabilité politique, difficultés économiques, discrimination, persécutions ou progrès de l'islam radical engendrent pour eux un sentiment de marginalisation.

La plus importante communauté chrétienne de la région est celle des Coptes d'Egypte, en grande majorité orthodoxes. Ils représentent entre 6 et 10% des 80 millions d'Egyptiens, mais s'estiment discriminés et ont été visés par plusieurs attentats, en particulier celui du Nouvel an contre une église à Alexandrie (21 morts).

Depuis la chute de Hosni Moubarak en février, le pays a connu une montée des tensions confessionnelles, qui se sont parfois traduites par des affrontements meurtriers.

En Irak, la situation des chrétiens est jugée particulièrement préoccupante, notamment depuis un attentat qui avait fait 46 morts dans une Eglise de Bagdad en octobre 2010. Les chrétiens sont entre 450.000 et 500.000, dont environ 300.000 catholiques (contre 378.000 en 1980).

Israël abrite une communauté de 143.000 chrétiens, selon des chiffres publiés par le Bureau des statistiques de Jérusalem. Ils représentaient 2,9% de la population en 1948, 2,3% en 1972 et 2,1% en 2009. Les chrétiens sont environ 57.000 dans les territoires palestiniens, et 200.000 en Jordanie.

Les pays du Golfe comptent quelque 3,5 millions de chrétiens de différentes églises, majoritairement des immigrés asiatiques ou des Occidentaux catholiques. Mais l'Arabie saoudite interdit toute forme de pratique religieuse autre que l'islam.

En Syrie, en l'absence de statistiques officielles, les analystes affirment que les chrétiens représentent de 5 à 10% d'une population de 20 millions d'habitants. Ils ont tissé des relations privilégiées avec la minorité alaouite, qui détient les postes-clés du pouvoir, et beaucoup s'inquiètent des possibles conséquences de la révolte entamée en mars contre le régime.

Au Liban, les chrétiens -- dont l'importante communauté maronite -- constituent environ 34% de la population, estimée à 4 millions de personnes, soit le plus fort pourcentage pour un pays du Moyen-Orient. Les attentats menés par des groupes extrémistes y sont généralement liés à des considérations politiques, plus que religieuses.

burs-cr/jld/fc

AFP | 14/09/2011 | 13h14

Syrie : le patriarche des Maronites vole au secours du régime syrien

Par  Philippe Tourel (Afrique Asie (11/9/11) 
   Nicolas Sarkozy, en recevant le 5 septembre à l’Elysée le nouveau patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, ne s’attendait certainement pas à entendre le chef de l’Eglise maronite lui administrer sans ménagement une leçon de géopolitique qui démolit radicalement la nouvelle doctrine française que le locataire de l’Elysée met désormais en œuvre en direction du monde arabe en général, et au Proche-Orient en particulier. A savoir, la promotion d’un islam politique dit « modéré ». La France ne serait plus, selon cette doctrine, la garante des droits des minorités en Orient, notamment les Chrétiens d’Orient, mais les droits individuels de l’Homme. Cette doctrine a servi d’alibi pour intervenir en Libye au nom de « la protection des civils », et actuellement en Syrie, mais ne s’applique pas en Palestine où la sécurité de l’Etat d’Israël, considéré comme un Etat juif, prime sur toutes les autres considérations, dont la défense des droits nationaux et individuels des Palestiniens sous occupation.
   Lors de sa rencontre avec le président français Nicolas Sarkozy le 5 septembre et le lendemain avec son ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, les deux hommes ont informé le Patriarche libanais que le « régime de Bachar al-Assad  est fini » et que les Chrétiens libanais doivent désormais se préparer à traiter avec un nouveau régime contrôlé officiellement par l’islam politique majoritairement sunnite à Damas, un islam présenté par les deux interlocuteurs français comme « modéré » et « démocratique ».
Renverser le régime syrien
   Le patriarche Raï, selon des sources proches de la délégation maronite qui l’accompagnait dans sa visite, a rejeté en bloc cette nouvelle doctrine française. Non seulement il l’a exprimé en des termes peu diplomatiques à l’Elysée et au Quai d’Orsay, mais lors de ses multiples déclarations publiques tout au long de cette visite.
   Fin analyste de l’évolution de la diplomatie française, Mgr Raï a compris que la France cherche en fait non pas à défendre les droits de l’homme en Syrie, mais à renverser un régime allié de l’Iran et du Hezbollah libanais au nom d’une nouvelle donne dans la région après la chute du régime des régimes tunisien et égyptien. Pour lui, il ne s’agit pas d’un « printemps arabe » mais plutôt d’un « hiver arabe. »
   Évoquant ainsi la situation en Syrie devant la Conférence des évêques en France, le patriarche Raï a défendu le président Assad et exprimé sa « crainte d’une transition en Syrie » qui pourrait représenter une menace pour les chrétiens d’Orient. « J’aurais aimé qu’on donne plus de chances à M. Assad pour faire les réformes politiques qu’il a commencées » en Syrie, a-t-il déclaré devant les prélats de France.
   « En Syrie, le président n’est pas comme quelqu’un qui, à lui seul, peut décider des choses », a affirmé Mgr Raï. « Il a un grand parti Baas qui gouverne. (Assad) lui, en tant que personne, est ouvert. Il a étudié en Europe. Il est formé à la manière occidentale. Mais il ne peut pas faire des miracles, lui, le pauvre », a dit le patriarche maronite.
   « Nous, nous avons enduré de la Syrie et de son régime, a ajouté Mgr Raï. Je n’oublie pas cela, mais je voudrais être objectif. Il (Bachar al-Assad) a lancé une série de réformes politiques. Il fallait donner plus de chance au dialogue interne. Plus de chance à soutenir les réformes nécessaires.» « Nous ne sommes pas avec le régime, mais nous craignons la transition, a reconnu Mgr Raï. Nous devons défendre la communauté chrétienne. Nous aussi, nous devons résister. »
Aider les palestiniens à libérer leur terre
   Exposant la politique du Patriarcat maronite dans une interview à la chaîne satellitaire saoudienne al-Arabiya, Mgr Raï, en rupture totale avec son prédécesseur le cardinal Sfeir, a rejeté les revendications de la droite libanaise, représentée par la coalition du «14 mars » composée essentiellement par une minorité de parlementaires, exigeant le désarmement de la résistance libanaise représentée par le Hezbollah, allié de la Syrie et de l’Iran. Pour lui, le Hezbollah ne doit désarmer « qu’après le retour des Palestiniens à leurs foyers et la libération de la terre ».
   Mgr Raï a demandé dans ce cadre à la communauté internationale d’« aider à libérer la terre et à faciliter le retour des Palestiniens à leur terre ». « C’est alors que nous dirons au Hezbollah de livrer ses armes car elles deviendront inutiles du fait que les armes du Hezbollah sont liées à de nombreuses questions », a déclaré Mgr Raï.
   Évoquant par ailleurs les soulèvements populaires dans les pays arabes, il a déclaré : « Nous ne voulons pas que pour des réformes, que nous appuyions, que des peuples soient sacrifiés. »
   Après avoir pressé la communauté internationale à obtenir l’application par Israël des résolutions internationales « afin d’ôter au Hezbollah le prétexte de maintenir son arsenal », Mgr Raï a déclaré, au sujet de l’avenir de la Syrie et des retombées du soulèvement populaire syrien sur le Liban : « Il est vrai que la Syrie est sortie militairement du Liban, mais elle maintient des relations avec certains Libanais. Nous commençons au Liban à payer le prix des problèmes qui se posent en Syrie, du fait de la fermeture des frontières entre la Syrie et certains pays. Si la situation empire en Syrie et qu’un régime plus dur que le régime actuel émerge, tel que le régime des Frères musulmans, les chrétiens dans ce pays paieront le prix, par des tueries ou l’exode. L’exemple de l’Irak est devant nous. »
   Et d’ajouter : « Si le régime change en Syrie et que les sunnites prennent le pouvoir, ils s’allieront avec leurs frères sunnites au Liban, ce qui aggravera encore plus la situation entre chiites et sunnites. Ce qui nous importe en tant qu’Église est qu’il n’y ait pas de violence. En Orient, on ne peut pas changer les dictatures en démocraties aussi facilement. Les problèmes de l’Orient doivent être résolus ave la mentalité de l’Orient. »
Vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué
   En conclusion, Mgr Raï a dénoncé l’attitude des pays occidentaux concernant la situation des minorités dans la région. « De quelle démocratie parlent-ils ? » a-t-il déclaré.
   Ces déclarations faites sur le sol français ont irrité l’Elysée et le Quai d’Orsay. De l’autre côté, les alliés libanais et régionaux du régime syrien ont pavoisé. C’est le cas, entre autres, du secrétaire général de la branche libanaise du parti Baas prosyrien, Fayez Chokr, qui, après avoir rencontré l’ancien président maronite Emile Lahoud, allié de Damas, a rendu un vibrant hommage au patriarche Béchara Raï pour « l’importante prise de position du à partir du palais de l’Élysée ». « Tout nationaliste et tout arabisant ne peut que s’incliner avec déférence face à une telle prise de position », a-t-il souligné.
   Abondant dans le même sens, l’ancien député Élie Ferzli, proche de Damas, a également rendu hommage aux dernières prises de position de Mgr Raï qui n’a pas mâché ses mots en affirmant que « la communauté internationale s'intéresse exclusivement aux intérêts d'Israël », et que « la fragmentation des pays arabes est profitable à Israël ».
   Parallèlement à ces prises de position du chef de l’Eglise maronite en faveur du régime syrien, une autre surprise attendait les alliés de la France au Liban. Le Mufti sunnite du Liban, Rachid Kabbani lâche le clan Hariri, se rapproche du nouveau chef du gouvernement Najib Mikati et du Hezbollah prosyrien.
   Nicolas Sarkozy n’a-t-il pas vendu la peau de l’ours (syrien) avant de l’avoir abattu ? Nombreux à Beyrouth le pensent et le disent désormais ouvertement allant jusqu’à pronostiquer le départ de Sarkozy de l’Elysée bien avant la chute annoncée de Bachar al-Assad.
http://www.afrique-asie.fr/index.php/category/moyen-orient/actualite/article/syrie-le-patriarche-des-maronites-vole-au-secours-du-regime-syrien-2090

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Le patriarche maronite achève sa visite officielle en France

ROME, Dimanche 11 septembre 2011 (ZENIT.org) – Le patriarche Béchara Raï invite à vivre la «  communion  » avec Dieu pour que la société devienne plus juste et que la paix règne au Moyen Orient. Il indique les trois principaux dangers des bouleversements actuels dans le pourtour méditerranéen.
Le patriarche maronite Béchara Raï a en effet achevé sa visite officielle en France au milieu de la communauté maronite de l’Ile de France et des amis français de l’Eglise du Liban, à Suresnes, en l’église Saint-Leufroy.
L’intérêt des autorités françaises
Le nouveau patriarche maronited’Antioche et de tout l’Orient,S. B. Mar Béchara Boutros Raï aeffectué une visite officielle en France (3-11 septembre), à l’invitation du président Sarkozy  : une tradition «  historique  » après l’élection d’un patriarche maronite, qui a rang de visite de Premier ministre. Et une visite marquée par les événements qui ont bouleversé le printemps et l’été des pays du pourtour méditerranéen.
Le patriarche a remercié les autorités françaises de leur accueil «  chaleureux  », et il a évoqué cette tradition «  multiséculaire  » d’amitié qui remonte au Moyen Age et au roi de France saint Louis.
Pour S. B. Béchara Raï, la mission qu’il porte est marquée par le poids de 1600 ans d’histoire et s’inscrit dans la suite du ministère de 76 patriarches qui l’ont précédé.
Il insiste sur cette responsabilité vis-à-vis de toute «  l’Eglise catholique, de l’Eglise d’Orient et de l’Eglise maronite  », de transmettre ce patrimoine spirituel du Liban et des chrétiens du Moyen Orient, ou dispersés dans le monde.
Les dangers qui guettent le «  printemps arabe »
Il dit avoir «  apprécié l’intérêt  » que lui ont manifesté «  le président, les autorités, le peuple français  », pour «  le Liban et pour les chrétiens du Moyen-Orient  ».
Partageant son analyse des événements actuels, il a insisté sur le fait que «  tous les peuples ont besoin de vivre dignement et dans la liberté  ».
Il a aussi partagé ses craintes devant trois dangers principaux : que les événements dégénèrent en «  guerre civile  »  ; que les nations «  s’effritent en mini-Etats confessionnels  » dirigés par «  des régimes plus durs  »  ; et que «  les responsables du monde et de la communauté internationale aient à veiller sur l’établissement d’une paix juste et durable, sur la concorde et la sécurité  » des pays du Moyen Orient.
«  Le Moyen Orient mérite de vivre en paix, a le droit de vivre dignement  », a insisté le patriarche maronite en appelant les chrétiens à la prière par l’intercession de Notre-Dame du Liban, pour que soit vécue la devise patriarcale qu’il a choisie  : «  Communion et amour  ».
Communion avec Dieu et justice sociale
«  Oui, a-t-il expliqué, nous avons besoin de communion dans sa dimension verticale, avec Dieu  », dans un monde largement «  sécularisé  »  : une communion qui se réalise à la fois «  par la prière, par la pratique des «  sacrements  », par la fidélité aux «  enseignements de l’Eglise  », une communion qui est, «  dans les cœurs, le fruit de l’Esprit Saint  ».
Le patriarche souligne que cette communion se réalise alors aussi dans sa dimension «  horizontale  », dans les familles, la société, les Etats, par l’amour qui permet de «  comprendre  », «  avoir confiance  », d’ «  édifier une société plus juste, plus pacifique, plus paisible  ».
Après son allocution en arabe sur les mêmes thèmes, le patriarche a conclu la prière par la bénédiction de l’assemblée, avec l’icône de saint Charbel.
L’évêque auxiliaire de Nanterre, Mgr Nicolas Brouwet, le vicaire général de Paris pour les Orientaux, Mgr Claude Bressolette,Mgr Saïd Elias Saïd, vicaire patriarcal en France, curé de Notre-Dame du Liban et directeur du Foyer Franco-Libanais, ont participé à la rencontre, a constaté Zenit. Ils ont été accueillis par le P. AbboudChahwan, supérieur de la communauté Saint-Charbel.
Le patriarche était aussi accompagné de Mgr Samir Mazloum, visiteur apostolique pour les maronites en Europe, de Mgr Boulos Matar évêque de Beyrouth, et de Mgr Roland Abou Jaoudé, vicaire patriarcal.
Une semaine en France
Arrivé samedi 3 septembre à Paris, il avait présidé la messe patriarcale dimanche, 4 septembre, en l’église Notre-Dame du Liban, rue d’Ulm. Le lendemain, il avait rencontré le président Nicolas Sarkozy, le Premier ministre François Fillon, mais aussi le président du Sénat, Gérard Larcher, le ministre des Affaires étrangères, ministre d’État, Alain Juppé, le ministre de l’Intérieur et des cultes Claude Guéant, et le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer.
Il a ensuite rencontré l’ensemble de l’Equipe de l’OEuvre d’Orient, puis le cardinal archevêque de Paris, André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France.
L’Oeuvre d’Orient a des liens historiques avec la communauté chrétienne libanaise : c’est en 1856 qu’est née «  l’Œuvre des Ecoles d’Orient  », une association destinée à venir en aide aux enfants du Liban.
Cette visite était aussi un pèlerinage et une occasion de prier avec le maronites et les catholiques de France  : le patriarche s’est rendu à Lourdes et à Marseille et il a rencontré la communauté maronite et les plus hautes autorités civiles et ecclésiastiques des deux villes.
Une courte vidéo sur le pèlerinage à Lourdes avec quelques mots du patriarche est disponible en ligne à l’adresse  :
http://youtu.be/3n3Rmk0dM1U
Mgr Béchara Raï, 71 ans, alors évêque de Jbeil, a été élu, le 25 mars dernier, pour succéder au cardinal Nasrallah Boutros Sfeir, âgé de 91 ans et qui a été le chef de l’Église maronite pendant 25 ans.
En France, selon les chiffres de l’Oeuvre d’Orient, la communauté maronite compte 80 000 membres, dont 50 000 en région parisienne.
Anita S. Bourdin

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