La polémique qui a suivi les déclarations en France du nouveau patriarche des maronites, Bechara Raï, à son retour au Liban à propos de sa position sur la crise syrienne est très représentative.
Comme toute polémique, elle est née de déclarations très prudentes du patriarche sur le régime syrien mais dont on a laissé tomber les nuances - qu'il avait pourtant publiquement affirmées - pour l'enfermer dans une position tranchée en faveur du régime. Or ce n'est pas si simple même si sa marge de manœuvre d'homme d'Église est fort limitée.
J'en ai rendu compte de cette forte personnalité dans un portrait publié ce matin. J'ai pu le rencontrer lors de son passage en France il y a quinze jours mais je l'avais remarqué à Rome en 1995 lors du premier synode sur le Liban dont Jean-Paul II lui avait confié la coordination. Il s'était également illustré, l'automne dernier, lors du synode sur le Proche Orient voulu par Benoît XVI.
Pas un hasard donc s'il a été élu à l'unanimité en mars dernier par tous ses confrères évêques de l'Église maronite. Il a aussi la confiance de ce pape et du Saint-Siège car Rome cherche désespérément des hautes personnalités religieuses au Proche-Orient.
Je pense toutefois personnellement que le combat de ce patriarche en particulier mais il n'est pas le seul - beaucoup de chrétiens le mènent héroïquement au Proche-Orient - pour préserver les droits de la démocratie et les droits de tout citoyen, en tant que tel, avant toute qualification religieuse, représente un enjeu décisif.
Il apparaît en effet que la défense des communautés des chrétiens du Proche-Orient très mal en point, donne parfois l'impression que l'Église les défend de façon corporatiste. C'est oublier l'histoire culturelle des deux derniers siècles, de l'Égypte au Liban. Elle démontre que le "programme" des chrétiens dans cette région du monde a toujours été en faveur de la démocratie, de la citoyenneté, de la liberté, contre une vision communautariste qui voulait imposer le droit religieux avant le droit civil.
Et, de ce point de vue, le Liban, certes toujours déchiré en lui même et pris en tenaille entre la Syrie et Israël, reste malgré ses imperfections, un exemple de démocratie dans cette région.
Comme toute polémique, elle est née de déclarations très prudentes du patriarche sur le régime syrien mais dont on a laissé tomber les nuances - qu'il avait pourtant publiquement affirmées - pour l'enfermer dans une position tranchée en faveur du régime. Or ce n'est pas si simple même si sa marge de manœuvre d'homme d'Église est fort limitée.
J'en ai rendu compte de cette forte personnalité dans un portrait publié ce matin. J'ai pu le rencontrer lors de son passage en France il y a quinze jours mais je l'avais remarqué à Rome en 1995 lors du premier synode sur le Liban dont Jean-Paul II lui avait confié la coordination. Il s'était également illustré, l'automne dernier, lors du synode sur le Proche Orient voulu par Benoît XVI.
Pas un hasard donc s'il a été élu à l'unanimité en mars dernier par tous ses confrères évêques de l'Église maronite. Il a aussi la confiance de ce pape et du Saint-Siège car Rome cherche désespérément des hautes personnalités religieuses au Proche-Orient.
- Capables,d 'une part, de fédérer les chrétiens et les catholiques plus que divisés.
- Pour ensuite répondre, un peu moins désunis, aux défis posés par la montée de l'islam radical agressif vis-à-vis des chrétiens.
- Et au défi posé par d'une démission intellectuelle occidentale qui reste muette devant la montée du communautarisme au Proche Orient dont la carte géo-politique devrait désormais épouser la carte religieuse.
Je pense toutefois personnellement que le combat de ce patriarche en particulier mais il n'est pas le seul - beaucoup de chrétiens le mènent héroïquement au Proche-Orient - pour préserver les droits de la démocratie et les droits de tout citoyen, en tant que tel, avant toute qualification religieuse, représente un enjeu décisif.
Il apparaît en effet que la défense des communautés des chrétiens du Proche-Orient très mal en point, donne parfois l'impression que l'Église les défend de façon corporatiste. C'est oublier l'histoire culturelle des deux derniers siècles, de l'Égypte au Liban. Elle démontre que le "programme" des chrétiens dans cette région du monde a toujours été en faveur de la démocratie, de la citoyenneté, de la liberté, contre une vision communautariste qui voulait imposer le droit religieux avant le droit civil.
Et, de ce point de vue, le Liban, certes toujours déchiré en lui même et pris en tenaille entre la Syrie et Israël, reste malgré ses imperfections, un exemple de démocratie dans cette région.
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