Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 18 avril 2013

Chrétiens d'Orient : au-delà du Printemps arabe - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées

"Reprenant les écrits de Jean Corbon , l'auteur différencie l'expérience radicalement différente en fonction du quadrillage du territoire : là où les paroisses de l'ère carolingienne construisent un découpage civil et ecclésiastique sur le long terme, en Orient chaque église est partout ou presque, mais aucune n'a de lieu d'implantation ; signe fort de leur fragmentation mais aussi de leur soumission à des pouvoirs extérieurs (byzantins, puis ottomans, sassanides…)."


18/4/2013- Chrétiens d'Orient : au-delà du Printemps arabe - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
Quelle est la différence entre syriaques occidentaux et syriaques orientaux ? Pourquoi le siège de l'église assyrienne d'Orient se trouve-t-il aux Etats-Unis ? Pourquoi la plupart des coptes d'Egypte ne se considèrent pas comme une minorité ? En quoi le rapport de chaque Église d'Orient à l'identité arabe diverge ?

Autant de questions dont les réponses sont à trouver dans le dernier ouvrage de Bernard Heyberger, auteur de cette synthèse fort didactique de 150 pages consacrée à l'évolution et les spécificités propres aux communautés chrétiennes d'Orient aussi bien sur le plan démographique, religieux, que social, sociétal et politique.
Spécialiste de l'histoire des chrétiens de Syrie et du Liban, ainsi que des relations islamo-chrétiennes à l'époque ottomane, Bernard Heyberger dirige l'Institut d'étude de l'Islam et des sociétés du monde musulman (ISMM) à l'EHESS et est également directeur d'études à l'Ecole pratique des hautes études (EPHE). La plupart de ses articles comme de ses ouvrages traitent de l'anthropologie historique des chrétiens d'Orient en Islam; on lui doit notamment un excellente ouvrage collectif qu'il a dirigé en 2003 .
Dans son dernier ouvrage, B. Heyberger a volontairement emprunté un style narratif accessible au grand public. Se portant en faux contre la seule image que relaient une pléthore d'ouvrage plus ou moins récents -académiques  et journalistiques – faisant la part belle aux violences et aux discriminations ciblant les chrétiens d'Orient, l'auteur ne se veut pas chroniqueur de leur mort annoncée. Aussi a-t-il pris pour poncif une approche pédagogique qui puisse englober à la fois l'histoire et la complexité du quotidien de ces Églises d'Orient qui ont quasiment l'âge du Christ.
Dans un premier temps, l'auteur démontre les fortes nuances entre les dynamismes et les transitions démographiques propres aux chrétiens et aux musulmans avant de poser un regard lucide sur les énormes difficultés dont font face les chrétiens d'Orient à l'heure des révoltes arabes (discriminations et violences en Egypte, attentats en enlèvements en Irak, plus récemment en Syrie…), mais s'attache avant tout à inscrire les événements récents dans une perspective du temps long et le contexte politique global.
Fruit des séminaires nourris d'échanges fructueux à l'EPHE, ce livre propose de comprendre le fait chrétien d'Orient comme une clé de compréhension pour penser les relations entre l'Occident et le Proche-Orient ; une façon de tordre le coup aux thèses huntigtoniennes du choc des civilisations. B. Heyberger entend ici mettre en exergue l'enracinement millénaire des chrétiens dans le terreau proche et moyen-oriental (coptes d'Egypte descendants des pharaons, assyro-chaldéens et maronites se réclamant respectivement d'une filiation historique avec les civilisations assyriennes et phéniciennes d'antan), tout en précisant ce qui fait leur spécificité vis-à-vis de leurs coreligionnaires d'Occident. Reprenant les écrits de Jean Corbon , l'auteur différencie l'expérience radicalement différente en fonction du quadrillage du territoire : là où les paroisses de l'ère carolingienne construisent un découpage civil et ecclésiastique sur le long terme, en Orient chaque église est partout ou presque, mais aucune n'a de lieu d'implantation ; signe fort de leur fragmentation mais aussi de leur soumission à des pouvoirs extérieurs (byzantins, puis ottomans, sassanides…).
Autre constat, celui d'une tendance amorcée par l'islamisation galopante des sociétés arabes qui durant ces dernières décennies a entraîné l'uniformisation des comportements dans l'espace public au nom des normes islamiques fondamentalistes, excluant ainsi les chrétiens de la communauté des croyants (l'Oumma). Pour autant, B. Heyberger nous montre que si la montée de l'islamisme politique inquiète les chrétiens, leur émigration est davantage le résultat d'une dégradation des conditions de la vie quotidienne. Les réseaux transnationaux chrétiens à cheval entre les mondes d'Orient et d'Occident expliquent en quoi proportionnellement l'émigration des classes moyennes chrétiennes de la région se fait plus ressentir sur le niveau d'éducation et les ressources économiques et culturelles de ces communautés demeurées au pays. En cela, ce phénomène n'est pas toujours vécu comme une lourde menace faisant planer la disparition définitive des chrétiens dans la région, B. Heyberger parle de l'existence de ces nouveaux réseaux établis au fil d'une émigration en Occident synonyme d'ascension sociale et culturelle.
On notera également avec un vif intérêt la dimension géopolitique de ces Églises déracinées et qui continuent à se qualifier d'illustres sièges locaux (Antioche, Alexandrie, Ctésiphon, Babylone…). C'est notamment le cas du rôle joué dans l'histoire par la Russie tsariste, l'URSS à l'heure de la guerre froide et l'actuel gouvernement de Vladimir Poutine vis-à-vis des grecs orthodoxes de Syrie, du Liban, de Jordanie et de Palestine. De leur côté, les palestiniens de confession chrétienne ont joué un rôle d'avant-garde dans l'histoire du mouvement nationaliste d'inspiration laïque, avant que l'Église catholique de Terre sainte ne développe une rhétorique farouchement hostile à l'occupation israélienne. De la même façon que l'église copte d'Egypte n'a jamais accepté la signature des accords de paix avec Israël, interdisant à ses fidèles le pèlerinage à Jérusalem, les tentatives du dépassement des clivages confessionnels au nom de l'appartenance commune à la nation arabe ont été remises en question par l'islamisation rampante de ces mêmes sociétés. Aujourd'hui, si le haut clergé chrétien de Syrie et du Liban conserve une position timorée, voire complaisante à l'égard du régime des Assad, l'auteur nuance cette adhésion officielle par l'émergence d'une société civile chrétienne en voie de sécularisation.
D'autre part la perte profonde causée par la disparition des communautés profondément enracinées dans leurs terres ancestrales, à l'image des Assyro chaldéens de Turquie mais aussi d'Irak, d'autres communautés chrétiennes, cette fois-ci issues de l'immigration économique fleurissent. C'est le cas des 150 000 travailleurs philippins, russes, roumains, subsahariens, établis en Israël ; et surtout des 3 millions de chrétiens qui habitent dans les pays du Golfe dont un million pour la seule Arabie saoudite (4% de la population). Loin de présenter un cadre idyllique (restriction aux libertés de culte en Arabie saoudite, difficile encadrement institutionnel…), ces nouvelles dynamiques démographiques méritent toutefois d'être prises en compte par ceux qui prônent une extinction des chrétiens d'Orient.
Au terme de cette réflexion, l'auteur se veut rassurant. Les chrétiens ont selon lui connu diverses phases, de diminution, de rebonds, de déplacements, d'exils suivies de nouvelles fixations. De sorte qu'il lance un plaidoyer pour une nouvelle citoyenneté pleine et entière, seul moyen selon lui de se débarrasser du statut de "protégé", hérité de la conquête musulmane et institutionnalisé par le système millet, à l'époque de l'occupation ottomane.
Prenant en compte l'absence d'un Etat arabe moderne et profondément sécularisé, l'auteur voit comme un lien de continuité entre les dictateurs Assad et Saddam Hussein et les califes d'hier, tous deux protecteurs de chrétiens. En cela et à l'aune des bouleversements politiques en cours dans les pays arabe l'auteur perçoit trois perspectives pour le futur :
- une démocratie fondée sur la liberté des individus, parallèle au maintien d'une identité chrétienne spécifique ;
- le prolongement du système ottoman millet, dans le cadre d'un Etat islamique régi par le principe de la charia ;
-une guerre civile ou le chaos parachèvera la présence des chrétiens victimes de prises d'otages et des stratégies politico-mafieuses dont les tenants et les aboutissants leur échapperaient (scenarios syrien et irakien)
Pour qu'une solution sur le long terme puisse voir le jour, l'auteur plaide pour un dépassement des notions de "majorité" et "minorité" qui à ses yeux ne font plus sens. De fait, il a de bonnes raisons de parier sur les nouveaux modes de communication et de religiosité issues de la mondialisation, la mise en place d'une nouvelle génération au sein du leadership chrétien, accompagné de nouvelles structures adaptées à la gestion du pluralisme religieux et ethnique. Mais c'est oublier quelque part que le temps ne joue pas en faveur des communautés chrétiennes autochtones d'Irak de Syrie et de Palestine, aujourd'hui confrontée à un défi sans précédent dans leur histoire.

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mercredi 17 avril 2013

Le Père Antoine Torbey nouvel evêque maronite de Sydney


Cité du Vatican, 17 avril 2013 (VIS).

Le Saint-Père a Nommé le P.Antoine Tarabay, OLM, Evêque de l'éparchie maronite de Sydney (catholiques 150.000, prêtres 45, diacres 1, religieux 47), en Australie. L'Evêque élu, né en 1967 à Tannourine (Liban), a émis ses voeux religieux en 1992 et a été ordonné prêtre en 1993. Jusqu'ici Supérieur du couvent St.Charbel de Sydney, il succède à Mgr.Ad Abikaram, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge. Docteur en théologie, expert en bioéthique et droits humains, il a occupé plusieurs fonctions pastorales au Liban puis en Australie, a été enseignant et responsable de la formation permanente des prêtres et séminaristes, puis promoteur d'un centre de recherche à Sydney. Dans son ordre il a été aumônier des moines étudiants du monastère de Jbeil, directeur de l'école de Sydney puis directeur d'études à l'Université de Kaslik.

Accepté pour limite d'âge la renonciation de Mgr.Charbel Georges Merhi, ML, à la charge pastorale de l'éparchie maronite de Buenos Aires (Argentine).

Le P.Habib Chamieh, OMM, Administrateur apostolique de l'éparchie maronite de Buenos Aires (catholiques 700.000, prêtres 31, religieux 26), en Argentine, l'élevant à la dignité épiscopale. L'Evêque élu, né en 1966 à Beyrouth (Liban), a émis ses voeux religieux en 1991 et a été ordonné prêtre en 1992. Jusqu'ici Maître des novices de son ordre, il est licencié en théologie et a été successivement formateur des postulants, vice directeur d'école et maître des profès, secrétaire général de la congrégation, supérieur de la mission d'Uruguay.

La présence chrétienne dans un milieu théocratique | Opinions | L'Orient-Le Jour

Paris, le 10 avril 2013. « La présence chrétienne dans un milieu théocratique ». Une conférence exceptionnelle donnée par le cardinal Mar Béchara Boutros Raï, patriarche maronite d'Antioche et de tout l'Orient, à l'Institut catholique de Paris dans le cadre du colloque de l'Institut supérieur d'études œcuméniques « Christ et César, quelle parole publique des Églises ? ». L'intervenant n'est pas qu'un cardinal de l'Église catholique. Il est le patriarche maronite d'Antioche. Antioche, où les disciples du Christ furent appelés chrétiens pour la première fois.
Mgr Raï est venu témoigner de ce que vivent les chrétiens du Moyen-Orient. Ces chrétiens de culture démocratique, cibles d'un fondamentalisme promouvant une culture théocratique. Ces chrétiens confrontés aux défis de l'insécurité économique, du conflit israélo-palestinien et de la cohabitation avec un islam dénaturé par l'extrémisme. Ces chrétiens tiraillés par les événements en cours entre, d'une part, la révolte contre les systèmes totalitaires et la volonté d'édifier des États modernes, et, d'autre part, la peur de la montée des mouvements islamistes. Ces chrétiens qui vivent dans un Moyen-Orient ravagé par l'anarchie, le chaos, le terrorisme et la violence. Ces chrétiens qui ont encore le souvenir de leur contribution remarquable, mais surtout indispensable, à la vie nationale, à la renaissance culturelle et au développement social, tout au long de deux mille ans d'histoire. Ces chrétiens qui se donnent pour enjeux de leur existence la communion avec leurs frères et le témoignage de leur foi. Au nom de tous ces chrétiens, l'éminent prélat est venu exhorter un Occident, de plus en plus laïc, à soutenir la présence chrétienne en Orient. Il a rappelé à tous les pays amis, et notamment la France, que l'Évangile du salut, de la vérité et de la paix est une garantie des valeurs que l'Occident entend défendre et promouvoir dans un Moyen-Orient en ébullition.
Où sont les Églises orientales aujourd'hui, notamment l'Église maronite, du travail œcuménique ? Et l'union ne serait-elle pas la vocation première de l'Église d'Antioche, fidèle à l'enseignement du Christ « Soyez un » ? Le conférencier répond en toute simplicité. Au-delà de toutes les institutions œcuméniques qui existent actuellement, nous vivons l'œcuménisme à travers les rapports amicaux entre patriarches, catholiques et orthodoxes, et la solidarité entre chrétiens. Le patriarche n'avait pas besoin de dire plus pour répondre à ma question. Cette réalité est au cœur même de sa conférence. À la droite du patriarche maronite se tient un archimandrite grec-melkite catholique, Mgr Charbel Maalouf, docteur en philosophie et en théologie. Mgr Maalouf incarne le type même d'homme de religion sur lequel l'Église catholique apostolique peut compter pour avancer dans sa marche vers l'unité. Curé de Saint-Julien-le-Pauvre à Paris, il est l'exarque patriarcal melkite en France ; ceux qui le connaissent saluent son œuvre pour le débat œcuménique, transnational et interreligieux. La présence de Mgr Maalouf, organisateur du colloque, à côté de Son Éminence est un exemple touchant de l'œcuménisme vécu par le clergé, auquel sont appelés les fidèles dans leur vie quotidienne. Parce que maronites, melkites, arméniens, grecs, coptes, syriaques et orthodoxes sont un dans la chrétienté, riches de leurs traditions diverses.
Mon émotion est grande, en tant que libanais, de voir de bons pasteurs, à l'instar de NN. SS. Raï et Maalouf, porter les préoccupations de leurs enfants dans l'Église, prôner un vivre-ensemble exemplaire et un œcuménisme vécu, sensibiliser le monde entier à leur cause et accomplir la mission apostolique de l'Église que le credo entend lui conférer. Ma crainte pour les chrétiens « d'Antioche » s'estompe lorsque je constate que leur cause est en de bonnes mains. J'oserais dire : « N'aie pas peur, petit troupeau. »
« Présence chrétienne en milieu théocratique ». Le titre de la conférence suggère une inquiétude des chrétiens d'Orient, explicitée par Sa Béatitude. C'est par la solidarité entre tous les peuples d'Orient, quelle que soit leur religion, que cette inquiétude sera surmontée. Aux musulmans, modérés dans leur écrasante majorité, de rejeter toute forme de théocratie, létale pour le vivre-ensemble et la paix. Aux chrétiens de conserver leur présence tant physique que spirituelle en cette Terre Sainte. Ces chrétiens qui, malgré toutes leurs souffrances, n'ont pas peur parce qu'ils savent en qui ils ont mis leur confiance. Leur espérance est éternelle parce qu'ils savent que le calvaire prépare la glorieuse Résurrection.

Rami Antoine ABI AKL
rami.abi-akl@polytechnique.edu

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Raï et Kirchner discutent en Argentine du problème des réfugiés syriens | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/810412/rai-et-kirchner-discutent-en-argentine-du-probleme-des-refugies-syriens.html
17/4/2013-Raï et Kirchner discutent en Argentine du problème des réfugiés syriens
Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Raï, qui a entamé samedi sa visite pastorale en Amérique du Sud par l'Argentine, a été reçu lundi par la présidente Cristina Kirchner.
Les discussions ont porté sur les répercussions de la situation dans la région au Liban, notamment en ce qui concerne le dossier des réfugiés syriens. Le patriarche a insisté sur le rôle que peuvent jouer la communauté internationale et les pays voisins pour atténuer les charges sociales, économiques et politiques du Liban dans ce cadre.


Mgr Raï a en outre remercié Mme Kirchner de l'accueil réservé par son pays aux émigrés libanais qui ont à leur tour contribué à la prospérité de l'Argentine. Il a également félicité le peuple argentin pour l'élection du pape François à la tête de l'Église catholique.
Commentant la situation au Moyen-Orient, Mme Kirchner a souligné la nécessité de trouver des solutions politiques aux crises de la région, mettant l'accent sur l'importance du dialogue et sur le respect des droits de l'homme et des libertés publiques. Mme Kirchner a de même mis l'accent sur le rôle que joue le patriarche en faveur de la paix au Moyen-Orient.
Plus tôt dans la journée du lundi, le patriarche maronite avait célébré l'office divin à la cathédrale Saint-Maron, avant de s'entretenir avec une délégation de journalistes. Il s'est également rendu au Club libanais en Argentine. Fondé en 1936, il a été le premier siège de l'ambassade du Liban à Buenos Aires. En soirée, Mgr Raï s'est rendu au siège de l'ordre mariamite maronite.

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Syrie : le Patriarche melkite, Mgr Laham: « Notre pays est un champ de bataille » - Le blog de Père Patrice Sabater

http://www.chretiensdorient.com/article-syrie-le-patriarche-melkite-mgr-laham-notre-pays-est-un-champ-de-bataille-117169744.html
17/4/2013-Syrie : Le Patriarche Melkite, Mgr Laham: « Notre Pays Est Un Champ De Bataille »

Appel à la paix du Patriarche melkite

Gregorios III Laham

 Sa Béatitude Grégoire III Laham, Patriarche melkite (grec-catholique), a affirmé dans une déclaration que « la souffrance du pays dépassait toute limite » et que le conflit avait « fauché des milliers et des milliers de vies», civils autant que militaires. Selon les estimations du patriarche melkite, dont le siège est situé à Damas, près de 400 000 chrétiens syriens auraient déjà été déplacés (en Syrie et à l'étranger) depuis le début des hostilités, il y a deux ans.

Dans un entretien avec l'AED, Sa Béatitude Gregorios raconte que depuis début 2011, plus de 1000 chrétiens ont été tués, « des villages entiers nettoyés de leurs habitants chrétiens » et plus de 40 églises et autres centres chrétiens (établissements scolaires, orphelinats et institutions de soins) ont été endommagés ou complètement détruits. Selon le patriarche, la clé des problèmes du pays réside dans le chaos et dans l'insécurité ainsi que dans l'afflux « d'islamistes fondamentalistes ».

La menace pour la chrétienté de Syrie aurait de vastes conséquences sur l'avenir de la religion dans cette région, a-t-il expliqué, car ce pays serait depuis des décennies lieu de refuge pour les croyants des pays limitrophes, ajoutant par la suite que ce conflit constituait une menace non moins grave pour les musulmans, montés les uns contre les autres (sunnites contre chiites, alaouites contre chiites etc…)

Malgré l'accroissement de la violence, le patriarche Gregorios veut croire que la paix est encore possible. Il exhorte les gouvernements des États arabes, d'Europe, des États d'Amérique du Nord et du Sud, les organisations mondiales et les Prix Nobel de la paix à entrer en action : « Nous sommes certains que malgré notre détresse, tous les Syriens – le gouvernement, les Partis politiques, les musulmans sunnites et chiites, les Alaouites, les chrétiens et les Druzes – sont capables de dialogue … ». Il poursuit : « Il n'y a plus aucun endroit sûr en Syrie [...] Toute la Syrie est devenue un champ de bataille … tous les aspects de la démocratie, des droits de l'homme, de la liberté, de la laïcité et des droits civiques ont été perdus de vue et personne ne s'en occupe. » « La souffrance du pays dépasse toute limite. La crise a fauché des milliers et des milliers de vies de soldats, de partisans de l'opposition, de civils, d'hommes, de femmes, d'enfants, de cheiks musulmans et de prêtres chrétiens. »

Les déclarations du Patriarche coïncident avec celles de l'archevêque maronite de Damas, Mgr Samir Nassar. Selon  le témoignage de ce dernier, reçu par l'AED, les chrétiens en Syrie auraient « le choix entre deux coupes amères : mourir ou partir ». Mgr Nassar a souligné que les musulmans, autant que les chrétiens, vivaient sous la menace d'engins explosifs, de voitures piégées, de snipers, le tout aggravé par l'absence de soins médicaux en raison des fermetures généralisées des établissements hospitaliers.

Le Patriarche Gregorios a par ailleurs affirmé que les chrétiens étaient particulièrement menacés parce que des extrémistes lançaient des exactions contre eux. Selon lui, les chrétiens risquent très fortement de perdre leurs édifices religieux pris d'assaut et occupés par des groupes armés qui s'en servent comme « bouclier » dans le conflit, en expliquant: « L'avenir des chrétiens n'est pas menacé par les musulmans, mais par … le chaos … et par l'infiltration de groupes fanatiques, fondamentalistes et incontrôlables. » Dans ce contexte, il pense aux nombreux chrétiens contraints de quitter leur maison et en y laissant tous leurs biens : « Ils n'ont pu sauver que très peu de choses, sinon rien. »

AED - Aide A L'Eglise En Detresse

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لبنان في 2016: 73.2% من المسلمين مقابل 26.8% من المسيحيين- demographie- statistiques- liban- en 2016 les chretiens 26.8% l

لبنان في 2016: 73.2% من المسلمين مقابل 26.8% من المسيحيين

كم هو عدد اللبنانيين المسجلين، كم هو عدد المقيمين منهم في لبنان وكم هو عدد المهاجرين؟

أسئلة تصعب الإجابة على بعضها لغياب الإحصاءات الرسمية الدقيقة. والسبب الأساس الكامن وراء هذا الغياب او «التغيب» ليس عجز أجهزة الدولة وإدارتها المعنية، لا سيما المديرية العامة للأحوال الشخصية عن القيام بهذه المهمة، بل هي أسباب طائفية تكتسب «بعداً وطنياً» في عدم الكشف عن تركيبة اللبنانيين الطائفية وكيفية توزعهم على الطوائف الـ 18 التي يتكون منها نظام الطوائف اللبناني. كي تبقى المناصفة قائمة بين المسلمين والمسيحيين، وكذلك التوازن ضمن كل فئة من الفئتين استناداً إلى أرقام وهمية غير معلنة. لكن ما هو معروف أن التوازن والمناصفة لم يعودا قائمين في لعبة الديموغرافيا بين المسلمين والمسيحيين، وهو خلل مرشح للارتفاع خلال السنوات والعقود القادمة كما ستكشف عنه هذه الدراسة. 

تفاصيل الدراسة الكاملة

اللبنانيون في العام 1860

بلغ عدد اللبنانيين في العام 1860 (لم يكن موجوداً بحدوده الحالية بل كان متصرفية تمتد على مساحة 3,500 كلم2) 217,675 نسمة موزعين على الطوائف كما يظهر في الجدول رقم 1. حيث شكل المسيحيون نسبة 79 في المئة بينما شكل المسلمون نسبة 21 في المئة.
اللبنانيون في العام 1932 
تم في أيلول 1920 إنشاء دولة لبنان الكبير وتوسيع حدوده وأصبح يضم مناطق فيها طوائف أخرى تختلف عن تلك الموجودة ضمن نطاق المتصرفية، فارتفعت بشكل كبير أعداد المسلمين السنة والشيعة. وجرى الإحصاء الأول الوحيد للسكان في لبنان عام 1932 حيث بلغ عدد اللبنانيين المسجلين 1,046,164 نسمة، منهم 793,396 مقيماً. وتوزع اللبنانيون المقيمون والمهاجرون تبعاً للطوائف كما يظهر في الجدول رقم 2. حيث شكل المسيحيون نسبة 59.2 في المئة من المسجلين بينما شكل المسلمون نسبة 40.4 في المئة.

اللبنانيون في العام 2006

بلغ عدد اللبنانيين المسجلين في العام 2006 نحو 4,571,000 نسمة، يقدر عدد المقيمين منهم بنحو 3,800,000 نسمة. ويتوزع السكان المسجلون على الطوائف كما يظهر في الجدول رقم 3. حيث شكل المسيحيون نسبة 35.5 في المئة من السكان المسجلين، بينما شكل المسلمون نسبة 64.5 في المئة. 
نسبة النمو السكاني تبعاً للطوائف
في مقارنة بين توزع السكان تبعاً للطائفة خلال العامين 1932- 2006 يتبين أن عددهم قد ارتفع بمقدار 3,524,836 فرداً ونسبة 337 في المئة، وارتفع عددهم تبعاً للطائفة كما يلي:
÷ الموارنة: 652,200 فرد وبنسبة 286 في المئة. 
÷ الروم الأرثوذكس: 176,657 فرداً وبنسبة 133 في المئة. 
÷ الروم الكاثوليك: 127,664 فرداً وبنسبة 167 في المئة.
÷ الارمن الأرثوذكس: 75,928 فرداً وبنسبة 270 في المئة. 
÷ الأرمن الكاثوليك: 16,566 فرداً وبنسبة 257 في المئة. 
÷ الإنجيليون: 16,400 فرد وبنسبة 356 في المئة. 
÷ السنة: 1,141,695 فرداً وبنسبة 588 في المئة.
÷ الشيعة: 1,166,455 فرداً وبنسبة 700 في المئة. 
÷ الدروز: 185,916 فرداً وبنسبة 300 في المئة.
÷ العلويون: غير محدد.
وتظهر الأرقام والنسب المذكورة أن نسبة الزيادة لدى المسلمين أكثر من ضعفي نسبة الزيادة لدى المسيحيين. إذ استحوذ المسلمون على نسبة 71 في المئة من الزيادة الحاصلة في أعداد اللبنانيين. 

مرسوم التجنيس

الزيادة الحاصلة في أعداد المسلمين، مقارنة بالزيادة الحاصلة في أعداد المسيحيين، مردها بشكل أساسي إلى ارتفاع نسبة الولادات لدى المسلمين وربما تعدد الزوجات، وغيرها من العوامل الاجتماعية والثقافية والاقتصادية. ويضاف إليها سبب أساسي وهو مرسوم التجنيس الرقم 5247 تاريخ 20 حزيران 1994 الذي قضى بتجنيس 153,452 شخصاً وصل عددهم بعد تنفيذ المرسوم نتيجة الولادات أو الزواج إلى 202,527 فرداً بلغ عدد المسيحيين منهم 43,516 فرداً أي بنسبة 21.5 في المئة بينما بلغ عدد المسلمين 159,011 فرداً (شكل السنة نسبة 58.4 في المئة من اجمالي المجنسين) أي بنسبة 78.5 في المئة ويبين الجدول رقم 4 توزع اعداد المجنسين تبعاً للطائفة. 

توقعات مستقبلية

استناداً إلى أعداد اللبنانيين المسجلين في العام 2006 وإلى نسب النمو التي سجلت لدى الطوائف المختلفة خلال السنوات الماضية، وفي حال عدم حصول عوامل أو أمور غير محسوبة، كمرسوم تجنيس للمسيحيين او إقرار حق المتحدرين من أصل لبناني باستعادة جنسيتهم أو حصول تبدل في نسب الولادات وغيرها. فإن التوقعات تشير إلى أن عدد اللبنانيين المسجلين سيصل في العام 2016 الى 5,082,363 شخصاً يشكل المسلمون منهم نسبة 66.5 في المئة والمسيحيون نسبة 33.5 في المئة وفي العام 2081 قد يصل عدد اللبنانيين إلى 5,987,631 شخصاً يشكل المسلمون منهم نسبة 73.2 في المئة والمسيحيون نسبة 26.8 في المئة وفقاً لما هو مبين في الجدول رقم 5. 
في المسار الحالي للنمو الديموغرافي اللبناني تبعاً للطائفة يسجل نسبة نمو عالية لدى الطوائف الاسلامية بينما هي أدنى أو سلبية لدى الطوائف المسيحية، ولا يبدو أن هذا المسار قد تبدل خلال السنوات الماضية أو هو في طور التبدل في المستقبل القريب ضمن المعطيات المتوفرة، وبالتالي فإن المسيحيين الذين شكلوا أكثرية اللبنانيين منذ إنشاء لبنان وحتى العقود القليلة الماضية لم يعودوا كذلك وقد يكونون أقلية في بداية القرن القادم ما يطرح الكثير من الهواجس حول المستقبل. 








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زيارة البطريرك الراعي الى الارجنتين - بوينوس ايرس، الأحد ١٤ نيسان- Visite du Patriarche Maronite en Argentine


روما, 16 ابريل 2013 (زينيت) - ترأس البطريرك الراعي قداسًا احتفاليًا في تمام الحادية عشرة من قبل ظهر الأحد في كاتدرائية مار مارون في العاصمة بمشاركة السفير البابوي وأساقفة المدينة للكنائس الكاثوليكية والأرثوذكسية والأوكرانية والسريانية وحشد من الكهنة من المرسلين اللبنانيين والرهبنة اللبنانية المارونية الاكليروس الابرشيين. بحضور عدد كبير من المؤمنين الذين توافدوا من مناطق قريبة وبعيدة للمشاركة.

ألقى البطريرك عظة خلال القداس تكلم فيها عن انجيل تلميذي عماوس مقارنا هذا الحدث بكل ذبيحة إلهية. وشدد على اهمية القداس في حياة الجماعة المؤمنة كي تكون متحدة بالمسيح. وحيا الشعب الارجنتيني الذي أعطى الكنيسة بابا مميزا احبه الجميع من مسيحيين وغير مسيحيين وقد لقب ببابا الفقراء على خلفية حبه لهم واهتمامه بقضاياهم وحاجاتهم، "وهذا ما عاشه وشهد له في حياته بينكم حين كان رئيسا لأساقفة هذه الابرشية بيونس ايرس. 

وخلال القداس شارك المحتلفون جميعًا في الصلوات والترانيم الروحية مع المؤمنين باللغات العربية والإسبانية والسريانية. وفي ختام القداس تم كشف الستار عن لوحة تذكارية لزيارة البطريرك الراعي لهذه الكاتدرائية التي كان قد دشّنها البطريرك صفير سنة ٢٠٠١. وشيدت بحجارة من صخور لبنان واصبحت فريدة من نوعها في كل القارة الاميركية من حيث هندستها المميزة بالعقد الحجري اللبناني. 

بعد القداس اقامت الرسالة اللبنانية حفل استقبال على. شرف غبطته وألقيت كلمات ترحيبية. فقال الاب العام ايلي ماضي متوجهًا الى غبطته: نستقبلكم بفرح كبير في هذه الرسالة اللبنانية العريقة التي تعود الى سنة ١٩٠١ وقد خدمها الكثير من الآباء المرسلين وسط صعوبات جمة. فكان المرسلون في مطلع القرن العشرين يرافقون المهاجرين اللبنانيين الى كل أصقاع الدنيا وخصوصًا الى الارجنتين والبرازيل وأميركا الشمالية وجنوب افريقيا. واعتبر الاب ماضي ان حضور البطريرك هو حافز للجميع كي يعملوا اكثر على اعادة تسجيل اللبنانيين المنتشرين وتثبيت ثم تكلم الاب فيليب الخازن رئيس الرسالة فاشار الى ان الخدمة الراعوية لم تعد تقتصر على الموارنة فقط انما باتت تشمل المؤمنين المشرقيين الذين يستقبلون اليوم البطريرك الراعي بقلب واحد وباعتزاز كبير. وهم يفخرون به كبطريرك مشرقي يعمل على نشر ثقافة السلام واسس الشركة والمحبة.

وفي كلمته جدد البطريرك الراعي دعوة المنتشرين الى تسجيل وقوعاتهم في السجلات اللبنانية لاستعادة الجنسية اللبنانية، وقال: " هذا هو الكنز الأغلى الذي تحفظوه لاولادكم وان كتابة أسمائهم في سجلات الوطن لهو شرف لكم ولنا"، واعتبر غبطته ان محافظة اللبنانيين على تراثهم وهويتهم يغني المجتمعات التي يعيشون فيها. وثمن غبطته عمل المؤسسة المارونية للانتشار مشددًا على ان الدعوة لتسجيل الوقوعات موجهة الى كل اللبنانيين مسيحيين ومسلمين كي يحافظوا على النموذج اللبناني الذي هو ضمانة لعيش حوار الأديان والانفتاح بالمساواة، فلبنان يؤمن للعالم العربي الطريق الى العيش معًا بالتنوع والوحدة. وأضاف: حمل المسيحيون للعالم العربي منذ ألفي سنة حضارة وثقافة قامت على قيم كرامة الانسان والحريات، حقوق الانسان والعيش مع الآخر المختلف.  

ومساء زار الكردينال الراعي نادي الأرز اللبناني حيث استقبله حشد من ابناء الجالية اللبنانية ثم دخل الى كنيسة ام الله التي يخدمها آباء الرهبانية المارونية المريمية. وبعد الصلاة وزياح العذراء ألقى رئيس النادي غوستافو امبيراتريتشي كلمة ترحيب بغبطته وشكره على التفاتته الخاصة للمغتربين من اصل لبناني وجهوده المخلصة في احياء روابطهم بوطنهم الام لبنان. من 

جهته ألقى رئيس النادي السابق البيرتو عضم كلمة باللغة العربية، قال فيها متوجهًا الى غبطته: 

"نشكركم على زيارتكم وعلى تفكيركم بنا وقد تحمّلكم مشقات السفر وهذا البيت اللبناني الكبير هو بيتكم ونؤكد لكم ان الوطن الرسالة الذي ننتمي اليه سيبقى نورًا للعالم اجمع".

وفي كلمته قال نيافته : " لقد شعرنا فور دخولنا الى حديقة النادي التي تزينها اشجار الأرز اننا في لبنان وفرحنا جداً ان آباء الرهبانية المارونية المريمية يخدمون كنيسة ام الله. لا نستطيع الفصل بين الارز والعذراء،" ارتفعت كالارز في لبنان"، ولذلك العذراء ولبنان والارز لا ينفصلون عن بعضهم. كموارنة، يجمعنا نشيد مريم "يا ام يا حنونة" أينما ذهبنا لانها علامة وحدتنا، وعلينا ان نحافظ على روحانيتنا المريمية. الامثولة التي يعطينا إياها الأرز تذكرنا بصورة أجدادنا الذين أتوا لتحصيل معيشتهم وكانوا لا يملكون شيئا ثم اصبحوا في الطليعة في كل المجالات، وهذه ميزة كل اللبنانيين وقدرنا ان نرتفع ونشمخ شموخ الأرز. يقول جبران خليل جبران "ابناء لبنان يولدون في الأكواخ ويموتون في قصور العلم". نحن نصلي من اجل لبنان كي يستمر بنهوض وصعود دائم. 

واضاف : بالامس، ١٣ نيسان كانت ذكرى بداية الحرب الأليمة في لبنان، تلك الحرب الطويلة التي قتلت وهجرت ودمرت ولكن في الوقت عينه كان لبنان يرتفع من جديد وفي قلب الدمار كان يولد في لبنان شربل ورفقا ونعمةالله واسطفان ويعقوب وغيرهم ليقول لنا الرب من خلالهم، هناك موت لكن هناك قيامة لا نخاف الصعوبات انما يجب ان نولد من جديد.  

وختم البطريرك الراعي: "لنصلي من اجل لبنان كي يستمر فعلاً علامة فارقة في الشرق، كما قال عنه الطوباوي يوحنا بولس الثاني : " اذا واصل المسيحيون والمسلمون فعلاً طريقهم معًا وجددوا حياتهم وانطلقوا، يشرق نور لبنان ويستطع في الشرق الاوسط. 

الى ذلك يلتقي غبطته بعد ظهر الاثنين رئيسة الجمهورية الأرجنتينية كريستينا كيرشنر في القصر الجمهوري في العاصمة بيونس ايرس.

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زيارة البطريرك الراعي الى الارجنتين – السبت 13 نيسان 2013

روما, 16 ابريل 2013 (زينيت) - وصل البطريرك الماروني الكردينال مار بشارة بطرس الراعي الى الارجنتين في زيارة راعوية تشمل عدة بلدان في اميركا الجنوبية هي الارجنتين، البرازيل، الأورغواي، البرغواي، كوستاريكا، فنزويلا وكولومبيا وهي تقع ضمن ثلاث أبرشيات مارونية هي سيدة شهداء لبنان في المكسيك وسيدة لبنان في البرازيل ومار شربل في الأرجنتين. ويرافق غبطته النائب البطريركي العام المطران بولس صياح  ومدير مكتب الاعلام والبروتوكول في بكركي وليد غياض. تبدأ الزيارة بالاجتماع السنوي لمطارنة الانتشار والرؤساء العامين للرهبانيات المارونية، في القارتين الاميركية والاوروبية لمدة ثلاثة ايام وغايته تنسيق العمل الراعوي والرسالي والليتورجي في ابرشيات الانتشار، والتداول بشأن ارسال كهنة ورهبان الى بلدان في اميركا الجنوبية والوسطى حيث توجد الجاليات المارونية. ويتخلل الزيارة اضافة الى اللقاءات الراعوية والوطنية والمسكونية لقاءات رسمية مع رؤساء جمهوريات ومسؤولين سياسيين وحكام ولايات لعرض العلاقات الثنائية واوضاع اللبنانيين عمومًا والموارنة خصوصًا ودورهم في هذه البلدان، اضافة الى تمتين العلاقات بينهم وبين وطنهم الام لبنان. 

في مطار بوينوس ايرس كان في استقبال غبطته وزير الصحة الارجنتيني اللبناني الاصل الدكتور خوان منصور، السفير البابوي المطران اميل بول تشريغ، سفير لبنان في الارجنتين انطونيو عنداري وأركان السفارة، 

راعي الأبرشية المطران شربل مرعي، المطران سلوان موسي مطران الروم الارثوذكس في الارجنتين، الرئيس العام للرهبانية المارونية المريمية الاباتي بطرس ، رئيس عام جمعية المرسلين اللبنانيين الموارنة الاب ايلي ماضي، والمدبر الاب نعمةالله الهاشم ممثلا رئيس عام الرهبانية اللبنانية المارونية والمدبر العام الاب طوني فخري  وعدد من الكهنة والرهبان وحشد كبير من ابناء الجالية اللبنانية. من المطار توجه الجميع الى كنيسة مار مارون - بيونس ايرس حيث رفع غبطته صلاة الشكر ثم جال على المركز الراعوي للرسالة المارونية ومدرستها  التي يرأسها الاب فيليب الخازن من جمعية المرسلين اللبنانيين الموارنة.  

وكان الكردينال الراعي وقبيل مغادرته باريس بعد زيارة راعوية ورسمية، قد توّجه من السفارة اللبنانية في باريس، خلال حفل الاستقبال الذي اقامه سفير لبنان بطرس عساكر، بتحية شكر الى الرئيس الفرنسي السيد فرنسوا هولاند الذي "ابدى اهتماما كبيرا ودقيقًا بتفاصيل الوضع في لبنان والمنطقة"، وأضاف نيافته: " لقد لمست قلقه ورغبته في المزيد من الاطلاع على الوضع ولديه رؤيته وموقفه الواضح حيال كل الامور كما شعرت بحرارة استقباله ومقاربته لقضايا لبنان". وتوجه البطريرك الراعي بالتحية أيضاً الى وزير الخارجية الفرنسي لوران فابيوس الذي اعرب عن اهتمامه الكبير وحرصه على حفظ  دور لبنان في المنطقة مبديًا قلقه حول تداعيات النزوح السوري الى لبنان على المستويات الاقتصادية والامنية والاجتماعية. وقد أشار الى اهتمام الدبلوماسية الفرنسية بترسيخ السلام في المنطقة. الى رئيس الجمهورية اللبنانية العماد ميشال سليمان توجه غبطته بالتحية من هذه الدار اللبنانية. واعرب عن الامل، وهي رغبة كل اللبنانيين، ان يصار في اسرع وقت ممكن الى تأليف حكومة جديدة والى وضع قانون انتخاب جديد بالتوافق بين الجميع وإجراء الانتخابات النيابية على اساسه. ما يتيه للسلطات الدستورية ان تنكب على الملف الاقتصادي والأمني وعلى شؤون النازحين السوريين. وشكر غبطته للسفير عساكر ولسفير لبنان لدى منظمة الاونسكو الدكتور خليل كرم ولمعونيهما ما بذلوه من اجل مواكبة زيارته الى باريس الى جانب راعي الأبرشية المطران مارون ناصر الجميل والكهنة والجالية اللبنانية. 

وجدد البطريرك الراعي التأكيد على دعوة لبنان التاريخية التي تناولها بفصل خاص في رسالته الراعوية الثانية "إيمان وشهادة"، وقال: " نحن ندرك اليوم اكثر من اي وقت مضى ان للبنان رسالة للشرق الاوسط وانا أؤمن ايمانًا كبيراً ان الربيع العربي يمر عبر ربيع لبنان والربيع المسيحي، لان المسيحيين في الشرق طبعوا بلدانه بحضارتهم وبثقافتهم، ويؤسفنا ان يكون هذا التراث الكبير المسيحي - الاسلامي الذي بني في العالم العربي معرضًا اليوم للهدم. ولكن نحن نجدد إيماننا بتشبثنا بحضورنا المسيحي في الشرق وبعيشنا مع إخوتنا المسلمين الذين تكاملنا معهم في تكوين هويتنا المشتركة في لبنان وبلدان الشرق الاوسط وبنينا معًا حضارة غنية، هناك اليوم من يريد ان يمحوها وان يكسرها، وهذا ما يجعلنا نجدد إيماننا اكثر فأكثر بدعوة لبنان التاريخية ليكون هذا الوطن نموذجًا ومثالاً للعيش معًا في الشرق والغرب. 

ومساء زار غبطته رعية سيدة لبنان في ولاية سان مارتين التي تخدمها الرهبانية المريمية المارونية حيث اقيم له استقبال رسمي وشعبي وقد رفعت الاعلام البطريركية واللبنانية والارجنتينية وصور غبطته في كافة أنحاء مدينة فيلا لينش في ضواحي العاصمة. وهناك احتشد المئات من ابناء الجالية الللبنانية الذين رحبوا بالبطريرك رافعين اللافتات والصور مع اناشيد الترحيب بمواكبة فرقة موسيقية. وخلال حفل خطابي قبيل القداس اعلن رئيس البلدية غبريال كاتوبوديس  البطريرك الراعي مواطن شرف من الدرجة الاولى في سان مارتين وقدم له مفتاح المدينة. ثم ألقى كلمة ترحيب وصف فيها زيارة الكردينال الراعي بالتاريخية والتي حملت معها السلام وعبرت عن الصداقة الكبيرة التي تربط لبنان بالأرجنتين. ورد غبطته بكلمة شكر فيها رئيس المجلس البلدي وابناء المدينة على حفاوتهم ومحبتهم. 

وبعد ذلك أزيحت الستارة عن لوحة تذكارية تكريما لمؤسس رسالة الرهبان المريميين الاب عُمانوئيل  الأشقر. ثم ترأس نيافته قداسًا احتفاليًا عاونه في لفيف من الأساقفة والكهنة بحضور وزير الصحة خوان منصور والسفير انطونيو عنداري ومدير عام وزارة الأديان فون روش ورئيس مجلس الشورى في الولاية.

وفي عظته التي توقف فيها عند معاني الإنجيل المقدس شدد غبطته على دور الأساقفة والكهنة في إيصال المؤمنين الى المسيح القائم من الموت. وشكر للأرجنتين كل ما قدمته للبنان وللبنانيين والموارنة من دعم واهتمام وكانت حاضنة للمهاجرين اليها الذين ساهموا باذدهارها وبنموها الاقتصادي والاجتماعي والسياسي. واعتبر غبطته ان الارجنتين تفخر اليوم بأنها اعطت للكنيسة والعالم بابا جديدًا يتحسس قضايا الفقراء والمهمشين ومشاكلهم وهو انتخب من بين شعبه حيث كان في أبرشيته مثالا للخدمة والتواضع والتجرد والتضحية.  وتحدث البطريرك الراعي عن اجتماع مطارنة الانتشار الذي سينعقد الاسبوع المقبل لدراسة اوضاع الخدمة الراعوية في بلدان الانتشار سائلاً في ذكرى اندلاع الحرب اللبنانية الصلاة من اجل السلام الدائم والحقيقي في لبنان ومن اجل ان ينعم شعبه بالطمأنينة والازدهار وان يحافظوا على وحدتهم وتماسكهم مسيحيين ومسلمين كي يبقوا شهودا للحوار والعيش المشترك وليكونوا على مستوى دماء شهدائهم الذين سقطوا من اجل ان يبقى لبنان النموذج وان تبقى ارضه ارض سلام واشعاع حضاري. 

بعد القداس اقامت الرعية حفل استقبال على شرف غبطته بحضور حشد كبير من اللبنانيين ومن الأرجنتينيين. 

mardi 16 avril 2013

Fwd: Mourir ou partir : le dilemme des chrétiens syriens رسالة رئيس اساقفة دمشق المارونية سيادة المطران سمير نصّار

Mourir ou partir : le dilemme des chrétiens syriens- L'archevêque maronite de Damas se confie à Fides

ROME, 15 avril 2013 (Zenit.org) - "Mourir ou partir : le dilemme sans réponse des chrétiens syriens", titre l'agence vaticane Fides qui publie cette analyse de l'archevêque maronite de Damas, Mgr Samir Nassar.
Les chrétiens de Syrie « doivent choisir entre deux calices amers : mourir ou partir »: c'est un dilemme qui implique toute la réalité ecclésiale se trouvant en Syrie et que rapporte Mgr Nassar.
L'archevêque rapporte comment "la mort rôde autour de la vie de millions de civils sans défense, chrétiens et musulmans, dans une Syrie dévastée par la guerre : bombardements, voitures piégées, tireurs embusqués, manque de soins médicaux - 233 hôpitaux ont été fermés et les médecins fuient tous, explique Mgr Nassar -, malnutrition et manque de nourriture adaptée pour les diabétiques, les personnes affectées de pathologies cardiaques et les jeunes mères".
Face à ce désastre, tous pensent à partir même si la fuite est en quelque sorte « une autre manière de mourir », plus lentement: l'Eglise locale, malgré sa fragilité, « devient un mûr des lamentations » auquel tous s'adressent chaque jour « pour demander protection et aide afin de trouver un visa permettant de partir ».
Les chrétiens syriens, souligne l'archevêque maronite, « ont vu l'ONU organiser depuis 2005 le départ systématique des réfugiés irakiens en direction des pays occidentaux » et ils connaissent maintenant l'angoisse, notamment à cause de « l'indifférence et du silence mondial concernant leur long et triste calvaire… Ils sont abandonnés, destinés à mourir sans pouvoir fuir… les consulats sont fermés depuis un an et demi ».
Mgr Nassar décrit, avec un cœur de pasteur affligé, la condition des chrétiens pauvres « qui ne trouvent aucune raison de devoir mourir dans cette guerre insensée ». Ils ont vu leurs frères plus aisés quitter la Syrie et ils voient l'Eglise comme la seule réalité à laquelle demander de l'aide dans ce naufrage.
« L'appel du nouveau Pape, François, en faveur de la bien-aimée Syrie résonne dans leurs cœurs… Les Eglises sœurs du monde entier prient et montrent leur affection en faveur de ce petit troupeau, sans pouvoir calmer la tempête ».
Cette situation met également les Pasteurs devant des problèmes de conscience. « Leur conseiller de rester pourrait les conduire à la mort comme un agneau muet devant le boucher. Notre martyrologue ne fait que s'allonger… Les aider à partir signifie en revanche vider la Terre biblique de ses derniers chrétiens » : un dilemme qui peut trouver une réponse seulement en se confiant « au cœur de Dieu », en offrant aux fidèles une proximité pastorale qui les aide à percevoir la réalité des paroles de Jésus : « N'ayez pas peur… je suis avec vous… ». « Ces dernières, remarque Mgr Nassar, ne déçoivent jamais ».

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lundi 15 avril 2013

Le patriarche Raï entame par l’Argentine une tournée « du bout du monde » | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/810055/le-patriarche-rai-entame-par-largentine-une-tournee-du-bout-du-monde-.html
15/4/2013-Le patriarche Raï entame par l'Argentine une tournée « du bout du monde »

Que va faire le patriarche Béchara Raï au bout de ce monde dont le pape François est issu? L'Argentine, par laquelle il a entamé samedi ses visites pastorales en Amérique du Sud, est l'un des plus anciens pays d'émigration libanaise, particulièrement chrétienne. C'est aussi, avec le Brésil, l'un des deux sièges épiscopaux dont dispose l'Église maronite dans cette partie du monde. Quatre autres diocèses maronites ont été institués en Amérique : deux aux États-Unis, un au Canada et un quatrième au Mexique. Au cours de son séjour de deux semaines en Argentine, le patriarche présidera une réunion des évêques d'Amérique, la troisième depuis mars 2010 et septembre-octobre 2011. De Buenos Aires, il rayonnera vers diverses provinces argentines et effectuera un saut de quelques heures au Paraguay. Le 25 avril, il prendra l'avion pour São Paulo, d'où il tournera à nouveau dans divers pays d'émigration comme l'Uruguay, la Colombie, le Costa Rica. Il se rendra en fin de parcours au Venezuela, seul pays d'Amérique latine d'émigration récente, avant de rentrer au pays après un crochet par Rome. Au total, il se sera absenté 50 jours.

Une troisième tournée pastorale
C'est le troisième voyage pastoral du patriache en Amérique. Deux autres l'ont précédé, aux États-Unis et au Canada. Les questions pastorales qui seront soulevées au cours de cette réunion toucheront aux besoins des fidèles maronites dispersés dans ce sous-continent, notamment en prêtres, aux apports entre les Églises orientales et Rome, aux rôles respectifs joués par le patriarcat et les ordres religieux, au service de cette Église de la diaspora devenue plus importante numériquement que l'Église au Liban, mais qui forme avec cette dernière l'Église maronite, dont le Liban demeurera à jamais le cœur battant. Il devrait notamment désigner un nouvel évêque pour le Mexique. Au-delà de sa participation au congrès, le patriarche recherchera aussi, en coopération avec la Fondation maronite dans le monde, à encourager le rétablissement du lien entre les « brebis perdues » d'un christianisme oriental devenu majoritaire hors de sa terre natale, dans le dessein bien précis de défendre l'identité libanaise, encore partiellement basée, hélas, sur les données démographiques.

Est-ce chose facile ? Pas de l'avis de l'expert Youssef Doueihi, de la Fondation maronite dans le monde, qui suit de près ce dossier et qui participe aux travaux de l'Assemblée épiscopale qui se tient à Tucuman, l'une des grandes villes d'Argentine où sont concentrés les Argentins de rite maronite.
Pour cet expert au franc-parler connu, deux obstacles entravent le rétablissement de ce lien : l'ancienneté de l'émigration libanaise dans cette partie du monde, à l'exception du Venezuela où l'émigration est plus récente, et le blocage en commission parlementaire d'une loi sur la récupération de la nationalité libanaise.
L'ancienneté de l'émigration est, en soi, un blocage sérieux. Réveiller la fibre libanaise dans le cœur de Sud-Américains de quatrième ou cinquième génération, parfaitement intégrés dans leurs patries respectives, ne va pas de soi. À ce jour, l'appartenance religieuse de ces émigrés est la voie la plus directe pour regagner leur cœur, et l'Église est là pour la renforcer. Mais ce n'est là qu'un moment de l'œuvre à accomplir. Le suivi humain et administratif est essentiel, et c'est le rôle qu'assure la fondation, dont l'un des responsables, Antonio Andari, est aujourd'hui ambassadeur du Liban à Buenos Aires. Encore ne faut-il pas commettre l'erreur, comme certains l'ont fait avec Carlos Slim, l'homme le plus riche du monde, de s'adresser d'abord à leur portefeuille. Les ordres religieux maronites, qui ont suivi les émigrés libanais pour les encadrer pastoralement, jouent à ce niveau un rôle fondamental de courroie de transmission de l'idéal d'appartenance défendu par Bkerké.

Mais le second obstacle à ce réveil est d'ordre juridico-administratif. Il existe trois recensements de Libanais résidents et émigrés, explique M. Doueihi, ceux de 1921,1924 et 1932. Pour le moment, seuls les Libanais résidents ont droit à la nationalité libanaise, et encore, après de multiples entraves administratives. Le projet de loi sur la récupération de la nationalité a pour objectif d'élargir ce droit à toutes les personnes figurant sur les autres listes.
Par ailleurs, tous les citoyens de l'Empire ottoman ont reçu le droit, en vertu des Conventions de Lausanne et Genève de 1924, de choisir la nationalité qui leur convient. Or, entre 1926 et 1958, un certain nombre de ces émigrés pont postulé pour la nationalité libanaise, qui leur a été accordée. Le seul problème, et c'est en soi un scandale de négligence, c'est que ces émigrés n'en ont pas été avisés. Leur nombre avoisine les 100 000. N'ayant pas été informés, ces Libanais n'ont pas demandé leurs papiers d'identité, et leurs descendants, qui ont droit à la nationalité, ne l'ont pas su non plus. Cette catégorie de Libanais concerne aussi la Fondation maronite dans le monde. Et c'est la première fois que cette affaire est prise à cœur de cette façon !

C'est la raison pour laquelle M. Doueihi participe, d'ailleurs, à la réunion épiscopale de Tucuman. Fort de sa connaissance d'un dossier complexe, il est à même de distinguer entre l'important et le secondaire, et d'aider à faire avancer une cause qui, en fin de compte, est directement liée à la cause libanaise elle-même.
Un centre d'études statistiques performant au Brésil a fourni, à ce sujet, des chiffres utiles. Ainsi, on sait que 3,9 % des 200 millions d'habitants du Brésil actuel sont des descendants d'émigrés venus de Turquie, de Syrie et du Mont-Liban. Sachant que les émigrés du XIXe et du début du XXe siècle vers les pays d'Amérique latine étaient à plus de 80 % des chrétiens, en particulier des maronites. Le Brésil est donc un bon vivier pour retrouver, parmi les quelque 8 millions de ces Orientaux d'origine, les descendants de ces Libanais qui s'ignorent, et les inviter à renouer avec la mère patrie. Voici donc, parallèlement aux festivités qui marqueront les visites du patriarche et qui ont certainement leur place sur les plans spirituel et moral, l'aspect social et politique de l'histoire. Au cours de son séjour, Mgr Raï sera reçu par les responsables politiques du pays. Samedi déjà, il avait été accueilli à sa descente d'avion par le ministre argentin de la Santé, qui est de souche libanaise, sachant aussi qu'il y a au Parlement argentin quelque trente députés de rite maronite.

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dimanche 14 avril 2013

Les journalistes italiens enlevés en Syrie sont rapatriés | Crise dans le monde arabe

Dans un communiqué, le président du Conseil Mario Monti, qui exerce les fonctions de ministre des Affaires étrangères par intérim, avait annoncé la bonne nouvelle en milieu de journée.


Il avait remercié ses services pour leur «engagement» et leur «professionnalisme», qui ont «permis une issue positive de cette affaire, rendue compliquée par l'extrême danger de la situation» dans la zone de Idlib.

Il n'avait pas explicité comment la libération avait été rendue possible.

L'envoyé spécial de la télévision publique RAI Amedeo Ricucci, le reporter-photographe Elio Colavolpe, l'auteur de documentaires Andrea Vignali et la pigiste italienne d'origine syrienne, Susan Dabbous - sont arrivés vers 20 h 30 à l'aéroport romain de Ciampino à bord d'un avion Falcon affrété par le gouvernement.

La Farnesina, le ministère des Affaires étrangères, avait demandé «la discrétion maximale» aux médias.

L'équipe de la RAI avait été enlevée le 4 avril dans une des zones les plus dangereuses du nord-ouest de la Syrie. «Nous avons été aux mains d'un groupe islamiste armé qui ne fait pas partie de l'Armée syrienne libre (ASL). Cela a été un malentendu», a expliqué Amedeo Ricucci par téléphone depuis la Turquie à l'agence italienne ANSA.

Durant leur détention de huit jours, ils ont été déplacés dans diverses prisons par leurs ravisseurs.

Les quatre journalistes travaillaient pour le programme de la RAI, «l'Histoire c'est nous» («la storia siamo noi») et leur reportage devait s'appeler «Silence, on meurt». Ils devaient rester sur place du 1er au 15 avril.

Selon les reconstitutions des médias italiens, ils ont été arrêtés par des miliciens islamistes, dont certains venaient du Maghreb, alors qu'ils filmaient des graffitis sur les murs d'une église de la localité de Yaqubiya, un bourg peuplé originairement surtout de chrétiens et devenu une base du groupe jihadiste Al-Nosra lié à Al-Qaïda.

Les miliciens les auraient pris pour des espions, pensant qu'ils filmaient leur base logistique et parce qu'ils n'avaient pas demandé les autorisations nécessaires à tous les groupes armés présents dans la zone.

Le 5 avril, soit le lendemain de la prise d'otages, Ricucci, Colavolpe et Vignali avaient été séparés de Susan Dabbous, sur laquelle pesaient les soupçons les plus lourds en raison de sa double nationalité syrienne et italienne. Ils devaient être jugés par un «tribunal islamique».

Ils ont affirmé aux médias italiens ne pas avoir été maltraités.

Un Italien avait déjà été enlevé en Syrie, en compagnie de deux Russes, le 12 décembre dernier. Les trois hommes avaient été relâchés le 4 février.

En Syrie, les enlèvements, perpétrés pour des motifs confessionnels, politiques ou purement financiers, sont devenus de plus en plus fréquents.

Le gouvernement syrien avait proposé récemment l'amnistie à ceux qui, dans un délai de 15 jours, libéreraient les personnes enlevées qu'ils détiennent sous peine d'être condamnés aux travaux forcés à perpétuité.

http://www.lapresse.ca/international/dossiers/crise-dans-le-monde-arabe/201304/13/01-4640707-les-journalistes-italiens-enleves-en-syrie-sont-rapatries.php


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Le cardinal Béchara Raï à la conscience internationale : « Cessez la guerre ! » | La-Croix.com


Objet: Le cardinal Béchara Raï à la conscience internationale : « Cessez la guerre ! » | La-Croix.com

De passage à Paris, où il a rencontré mardi 9 avril le président François Hollande, le cardinal Béchara Raï a accordé un entretien exclusif à « la Croix » au terme de cette visite de cinq jours.

Refusant de prendre parti dans le conflit syrien, le patriarche maronite appelle les gouvernements étrangers à s'engager pour une solution diplomatique.

Il exprime son souhait de renforcer les liens entre les différentes Églises, mais aussi avec les musulmans pour contrer le fondamentalisme.

 « La Croix » : Vous affirmez que le « printemps arabe » doit devenir un « printemps de l'homme ». Que voulez-vous dire ? 

 Cardinal Béchara Raï : « Nous vivons avec les musulmans au Moyen-Orient depuis mille quatre cents ans. Ensemble, nous avons su trouver un modus vivendi. Nous avons traversé des joies et des peines, mais nous avons mené ensemble cette société, avec une certaine complémentarité. Les chrétiens ont exercé une grande influence sur la culture et la vie sociale au sein du monde arabe, en véhiculant les valeurs de la modernité. 

Cet équilibre est aujourd'hui menacé : nous observons une ingérence extérieure qui voudrait fomenter à tout prix la guerre, sous prétexte d'établir la démocratie. Les réformes politiques, économiques et sociales sont une nécessité en Syrie et dans tout le monde arabe. Mais elles ne peuvent être imposées de l'extérieur. La situation actuelle en Syrie est désastreuse. Des groupes fondamentalistes tuent et détruisent, soutenus depuis l'Orient et l'Occident par les armes, l'argent, les appuis politiques.

Quel rôle peut jouer l'Occident vis-à-vis des chrétiens orientaux ?

 Card. B. R. : Il faut soutenir moralement et politiquement la présence chrétienne pour endiguer cette montée croissante vers l'intégrisme. Si le « printemps chrétien », le « printemps de l'homme », perd son influence, la menace est grande de voir la majorité modérée des musulmans passer du côté opposé. Ceux-ci constatent que des États soutiennent les fondamentalistes. Or, ils veulent vivre et, pour vivre, ils risquent de se radicaliser à leur tour. Ce risque menace la paix mondiale.

Concernant la Syrie, si vous parlez de paix, vous êtes accusé de soutenir le régime, comme si on ne voulait pas entendre parler de dialogue. Les mots sont flous : certains évoquent une solution politique, mais jamais de négociation. J'adresse un cri à la conscience internationale : cessez la guerre ! Cessez le commerce des armes !

Le président Hollande vous a-t-il semblé plus réceptif à votre analyse que ne l'avait été Nicolas Sarkozy ?

 Card. B. R. : Je tiens à le préciser : ces deux visites ont été magnifiques. Malheureusement, elles ont été troublées. Cette fois encore, même en évitant de multiplier les déclarations, il s'est trouvé quelqu'un pour écrire des choses fausses (1). Je le redis : mes rencontres avec les deux présidents ont été du même niveau, avec la même clarté, la même préoccupation et le même langage. Nicolas Sarkozy m'avait remercié pour ma lecture géopolitique. Quant à François Hollande, après la rencontre officielle, il a tenu à ce que nous prenions un quart d'heure seul à seul. Après huit siècles, l'amitié entre la France et le Liban est toujours vivante.

Quels sont les enjeux du sommet des responsables religieux du Proche-Orient dont vous avez annoncé la préparation ?

 Card. B. R. : En deux ans, nous avons tenu au Liban quatre sommets islamo-chrétiens avec les patriarches, les évêques catholiques, orthodoxes, protestants, et les chefs sunnites, chiites, druzes et alaouites. Notre objectif est d'unifier notre parole, de condamner la guerre. Il s'agit aussi d'apporter un soutien moral aux chrétiens et aux musulmans, de faire entendre une autre langue que celle des intégristes. Pour ces raisons, nous travaillons aussi à l'organisation d'un sommet des chefs de toutes les Eglises d'Orient. Mais la guerre complique ces préparatifs.

Sept mois après le voyage de Benoît XVI au Liban, l'exhortation apostolique a-t-elle porté ses fruits parmi vos communautés ?

 Card. B. R. : Sa visite a donné beaucoup de courage aux chrétiens comme aux musulmans. Quant à l'exhortation apostolique, nous nous sommes retrouvés avec les patriarches et évêques catholiques, orthodoxes et protestants de la région pour réfléchir à son application. À la suite de cette visite, le pape a eu deux initiatives fortes : il a voulu que le patriarche maronite devienne cardinal, et demandé que de jeunes Libanais préparent les méditations de la Via crucis à Rome.

L'insistance du pape François en faveur des plus pauvres vous semble-t-elle un signe positif pour les chrétiens d'Orient ?

 Card. B. R. : Toutes les pauvretés sont dans le cœur du pape François. Je lui ai adressé une longue lettre décrivant la situation au Moyen-Orient, en lui demandant d'intervenir, ce qu'il a déjà fait à deux reprises. Notre devoir, en tant qu'Église locale, est de l'informer. Sensible à la misère humaine, qu'elle soit matérielle, spirituelle, culturelle, politique ou sociale, il est très ouvert à notre situation.

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Syrie: Gregorios III interpelle la communauté internationale | ZENIT - Le monde vu de Rome

N'y a-t-il d'autre voie que celle de la guerre?

Rome, (Zenit.org)

Le patriarche grec-melkite catholique Gregorios III interpelle la communauté internationale sur la situation en Syrie, indique ce communiqué du patriarcat grec-melkite catholique d'Antioche et de tout l'Orient d'Alexandrie et de Jérusalem adressé à Zenit: "N'y a-t-il pour la Syrie d'autre voix, d'autre voie, que celle de la guerre, des armes, de la violence, de la haine, de la vengeance ?"

A la veille de son départ pour Rome où il doit prendre part aux travaux de la Commission Internationale Catholique pour les Migrations (CICM), S.B. Gregorios III a lancé un appel à la communauté internationale se posant encore une fois la question de s'avoir s'il n'y a vraiment « pas d'autre voix, d'autre voie que celle de la guerre, des armes, de la violence, de la haine, de la vengeance ? » pour une « Syrie devenue toute entière un champ de bataille… » où tout est « manipulation, mensonge et hypocrisie… »

Le Vendredi-Saint, Gregorios III lançait au pape François un appel au secours lui demandant d'être le Simon de Cyrène de la Syrie qui« vit un chemin de croix sanglant » où « tous les Syriens…, tous, portent la même croix depuis plus de deux ans. »

« Les dangers, poursuit Gregorios III, guettent tous les citoyens, … du fait de la déstabilisation et du chaos… du fait de l'instrumentalisation des différents groupes religieux, surtout des Chrétiens… le danger d'être pris comme bouclier, le danger des émeutes religieuses artificielles, surtout entre Chrétiens, Musulmans et Druzes ».

Et le patriarche d'ajouter : « Ces dangers menacent tous les citoyens, mais surtout les chrétiens, qui sont le maillon le plus fragile, le plus faible. Devant tous ces dangers, ces souffrances, ces malheurs qui accablent tous les citoyens, on se demande : N'y a-t-il pas d'autre voix, d'autre voie que celle de la guerre, des armes, de la violence, de la haine, de la vengeance ? »

« Nous avons besoin d'une solution » martèle Gregorios III qui rappelle que depuis août 2012, il ne cesse d'affirmer que « La réconciliation était l'unique planche de salut pour la Syrie. »

La Syrie c'est entre 1 million et demi et deux millions de Chrétiens toutes communautés confondues. Et « la situation des Chrétiens est d'ores et déjà un constat douloureux : plus d'un millier de victimes (militaires et civils, prêtres, hommes, femmes et enfants), et des centaines de milliers de réfugiés et de personnes déplacées, en Syrie même, au Liban, en Jordanie, en Egypte, en Irak et en Turquie. D'autres, en nombre assez grand (mais on n'a pas de chiffres exacts), se sont réfugiés en Europe (surtout en Suède), au Canada et aux Etats-Unis...; en tout, environ 250.000 à 400.000 personnes. »

« Les pertes matérielles sont très graves. Là aussi nous n'avons pas encore de statistiques, mais on sait qu'il y a une vingtaine d'églises endommagées ou partiellement détruites, et de même des institutions sociales (écoles, orphelinats, asiles de vieillards). Institutions qui ont toujours été au service de tous les citoyens, chrétiens et musulmans (…) Mais le plus grave, pour tous, c'est le chaos ! »    

Gregorios III reprend l'appel lancé le jour de Pâques par le Pape François pour « la Syrie bien-aimée, pour sa population blessée par le conflit et pour les nombreux réfugiés qui attendent aide et consolation.  Que de sang a été versé ! Et que de souffrances devront encore être infligées avant qu'on réussisse à trouver une solution politique à la crise ? »

« Nous prions pour que le monde écoute la voix du Pape François ! Nous prions pour vous tous, Souverains, Présidents, Chefs d'Etat et de gouvernement des pays du monde entier. Puissiez-vous, chers Amis, écouter la voix du Christ : Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! Nous prions pour que vous soyez dignes de cette béatitude, pour que vous soyez des artisans de paix. »

Gregorios III présentera à la session plénière de la Commission Internationale Catholique pour les Migrations (CICM) - The International Catholic Migration Commission (ICMC) – un rapport détaillé de la situation des réfugiés et des personnes déplacées en Syrie et au Moyen-Orient.

Le texte intégral de l'appel aux chefs d'Etat – arabe, français et anglais - se trouve sur le site internet du patriarcat grec-melkite catholique http://www.pgc-lb.org/


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samedi 13 avril 2013

ASIE/TERRE SAINTE - Diminution de moitié de la présence des chrétiens dans les territoires palestiniens depuis l’an 2000 - Agence Fides


ASIE/TERRE SAINTE - Diminution de moitié de la présence des chrétiens dans les territoires palestiniens depuis l'an 2000
Jérusalem (Agence Fides) – Le pourcentage de chrétiens au sein de la population des Territoires palestiniens a été divisé par deux entre 2000 et 2013, passant de 2 à 1% en treize ans. Par ailleurs, Jérusalem, qui, en 1948, comptait 27.000 chrétiens, a vu leur nombre se réduire à quelques 5.000. Tels sont quelques-unes des données recueillies par le Pr. Hanna Issa, chrétien palestinien, Enseignant de Droit international et Secrétaire général du Comité islamo-chrétien pour la sauvegarde de Jérusalem et des Lieux Saints qui, sur la base de ses études, a souvent qualifié la diminution du nombre des chrétiens au Moyen-Orient de « catastrophe sociale ». Une synthèse réalisée par le Pr. Issa et parvenue à l'Agence Fides indique qu'actuellement les chrétiens présents dans les territoires palestiniens occupés par Israël en 1967 sont au nombre de 47.000 alors que 110.000 vivent dans les régions constituant depuis 1948 l'Etat d'Israël.
La diminution drastique en pourcentage de la présence chrétienne dans les territoires palestiniens est due aux phénomènes d'émigration mais surtout à des taux de croissance démographique beaucoup moins élevé parmi les chrétiens que dans le cadre de la majorité musulmane de la population locale. Dans tous les cas – remarque le Père Manuel Musallam, longtemps Curé à Gaza et désormais responsable des rapports avec les communautés chrétiennes du Département des relations extérieures du Fatah – il faut affronter de manière sérieuse les facteurs politiques, économiques et sociaux qui favorisent le départ des chrétiens. Ils émigrent à la recherche de nouvelles perspectives de travail, pour raisons d'études ou pour fonder une famille. « Ils quittent Gaza et d'autres zones parce que les conditions minimales d'une existence digne font défaut. A Jérusalem, nombre sont ceux qui se sont résolus à vendre leurs maisons à cause des offres alléchantes qu'ils ont reçu », leur permettant de garantir le transfert de toute la famille dans un pays occidental quelconque et l'accès à des niveaux de bien-être plus élevés. L'Autorité palestinienne – remarque le Père Musallam – est appelée à mettre en œuvre des mesures et un soutien en vue de la conservation de la présence des chrétiens : sauvegarde du droit à l'étude des étudiants et accès non pénalisé au monde du travail et au logement pour les nouvelles familles ».
« Lundi 15 avril – souligne le Père Rifat Bader, prêtre jordanien et Directeur du Center for Studies and Media, sis à Amman – le Pape François recevra la délégation officielle du Patriarcat latin de Jérusalem, conduite par le Patriarche, S.B. Fouad Twal. Ce sera une occasion pour réaffirmer la communion avec le nouveau Successeur de Saint Pierre et avec l'Eglise universelle. Le Patriarche invitera certainement le Pape à se rendre en Terre Sainte. Nous demandons au Pape des prières pour la Terre Sainte et afin que les chrétiens qui y vivent puissent également demeurer dans les lieux où Jésus a vécu. Nous demandons par ailleurs à la diplomatie du Saint-Siège qu'elle poursuive toujours son action en faveur de la paix et de la justice ». (GV) (Agence Fides 12/04/2013)

Syrie : Bilan d’une rébellion nationale-islamiste,Le Veilleur de Ninive


Posted: 12 Apr 2013 07:16 AM PDT

Dans la nuit sombre et lugubre de la guerre syrienne, de petites lueurs d'espoir pointent à l'horizon. En effet cette rébellion, née à Deraa, une ville du sud, où se situe une université islamique financée par l'Arabie-Saoudite, semble avoir accouché deux ans plus tard, d'une tentative de révolution nationale-islamiste avec laquelle les « démolicraties » Occidentales flirtent allègrement.

De cette comédie-tragique que nous font subir les « pan-islamistes » et leurs alliés régionaux et occidentaux, quel est le bilan ?

Militairement, nous ne sommes pas experts pour apprécier la situation ; nous nous appuyons sur les conclusions de plus connaisseurs que nous, pour dire que l'armée arabe syrienne commence à faire le siège de Damas et Alep, alors que les rebelles se trouvent à l'intérieur des deux villes.

Et pourtant, nous ne serions pas arrivés à ce stade du conflit, si l'une des offres de dialogue du Président Bachar Al-Assad avait été tentée par l'opposition islamiste et ses parrains, avant de s'obstiner dans la politique du refus.

Bien évidemment, nous ne sommes pas naïfs ; avec ou sans Bachar el-Assad, il semble que l'objectif des forces occultes était de détruire la Syrie. Il fallait aussi faire sortir du guet les terroristes en sommeil au Proche-Orient et en Europe pour qu'ils aient des chances d'être tués dans ce  nouveau foyer de guerre.

Deux ans après, l'image se révèle. Nous avons vu un enchaînement de violence accrue et une sauvagerie guerrière, nourrie par un blocage systématique de la part de la rébellion qui posait à chaque offre une condition inacceptable avant toute négociation et cette condition était le départ du Président Assad ; on ne pouvait mieux agir pour faire capoter les chances d'aboutir. L'erreur de l'opposition aura été de personnaliser le problème et de faire une fixation sur l'homme, alors que c'est l'appareil du Baath qui était à faire évoluer et à transformer. Personnaliser une problématique politique est toujours dangereux, car le risque est alors pris de transformer la victime en héro.

La poursuite de la lutte armée, à part le fait qu'elle a abouti à détruire le pays, ce qui semblait être un but en soi, aura entraîné la radicalisation des mouvements. Radicalisation de la lutte nationale-islamiste, côté rebelles, politique de la terre brûlée, côté gouvernement.

Le bilan qui nous dressons plus loin, donnera au lecteur un sentiment de parti pris de notre part ; pour être franc ; c'est un peu le cas car pour nous, le parlement et le dialogue doivent l'emporter sur la lutte armée ; notre option est de défendre les fragiles et les minoritaires. Or ces derniers ont tout à perdre dans la lutte armée.

Pour cette raison et sans vouloir gommer les abus passés du régime, notre analyse tente de montrer que la méthode utilisée par les rebelles ne pouvait avoir pour objectif « la démocratie », mais uniquement la destruction et le regroupement des extrémistes, en Syrie, pour y être détruits.

En partant de la situation des trois derniers jours, que constate-t-on ?

A Alep la recrudescence des bombardements de l'aviation syrienne passe à une autre échelle. Chez les rebelles, les luttes fratricides, sans doute dues à l'ambiguïté persistante sur les objectifs de cette guerre, mènent lentement à l'affaiblissement du mouvement à l'origine de la contestation. Les signes de cet affaiblissement se lisent, à l'inverse de ce qu'affirme une partie de la presse occidentale officielle, dans les retournements auxquels nous assistons, côté rébellion. Au sein de la population, de vrais sympathisants font plus que s'interroger sur le bien fondé de cette « révolution ».

Ceux qui avaient rejoints la rébellion espéraient trouver plus de liberté et moins de corruption, il découvre une insécurité persistance et croissante, des menaces imminentes et des brigands violant leurs filles et s'installant dans leurs propres maisons.

Ils aspiraient à sortir de la pauvreté, et voilà que le peuple est réduit à la misère, regrettant la pauvreté de naguère où les prix du marché étaient élevés alors que maintenant la loi du marché noir les prive de l'essentiel.

Ils rêvaient d'hôpitaux et de soins gratuits pour tous et de qualité, ils ont même perdu le système généreux qu'on leur avait bâti ; les soins n'étaient pas les meilleurs, mais ils étaient gratuits pour tous ceux qui étaient dans le besoin.

Ils se plaignaient de la répression policière, des moukhabarat *, des chabihhas **, sans doute à juste titre, mais que retrouvent-ils ? Des filles et des femmes enlevées et violées, des morts par dizaines de milliers ; des maisons et des usines pillées.

Le peuple avait peut-être été déçu de ne pas manger à sa faim et pourtant les silos à blés étaient pleins, mais voilà que ceux-ci ont été volé et vendu aux turcs par ces mêmes rebelles ; les premiers ayant remis ce même blé sur le marché syrien, à un prix au kilo, dix fois plus élevé. Aujourd'hui la population rurale est bien déçue, puisque même les bêtes meurent de faim ; elle ne bénéficie plus de la nourriture que l'Etat cédait autrefois aux fermiers à des prix dérisoires.

Avant la rébellion, la qualité des biens produits n'était peut-être pas du niveau des produits manufacturés ailleurs, dans d'autres pays, et tous les employés n'étaient pas riches comme le patron de l'usine, mais que constate-t-on, suite à la guerre poursuivie par les rebelles et leurs alliés ? Un millier d'usines détruites ou volées ; presque tous le tissu industriel d'Alep et le principal tissu manufacturier de Syrie est anéanti. Contre l'injustice, dont la population pouvait se plaindre, la rébellion a donné en échange le chômage. Permettez la boutade : Si le Qatar avait investi en Syrie quelques pourcentages de son budget, pour rendre la Syrie  prospère au lieu de financer la guerre, il aurait embelli le visage de ce beau pays.

Les rebelles en massacrant sauvagement les membres de l'armée arabe syrienne et des fonctionnaires prétendaient sans doute offrir la sécurité à leur place. Ils auraient du "balayer devant leur porte poussiéreuse", avant de prétendre. Non seulement, il s'agit de bandes anarchiques, chacune menant sa politique, mais encore immorales, vivant de viols, de rapines, de barbarie gratuite, sans la moindre notion de justice et de surcroît dont les objectifs sont extrêmement opaques.

La prétentions à la sécurité des rebelles, ce sont des dizaines de milliers d'habitations détruites et des réfugiés par centaines de milliers échappés dans les pays voisins, mais dont la situation n'est guère plus enviable que ceux restés dans le pays.

La méthode policière des rebelles ce sont les voitures piégées, comme celle qui a explosé face à l'université d'Alep ou à Damas au centre-ville ou encore près de l'Université. Ce type d'attentat est le meilleur catalyseur pour un retournement de la population, car même le partisan le plus inflexible pourrait, lui ou les siens, se trouver dans le souffle de l'explosion. Au fond, au temps du régime régnant, il n'y avait pas de voitures piégées ; la sécurité n'était-elle pas plus sûre ?

La « réussite de la rébellion » est d'avoir permis une perte générale de contrôle du pays ; les méfaits ont même dépassé les frontières puisque l'on estime à près de 400 jeunes filles celles qui furent violées, à ce jour, par des soldats turcs. En Jordanie et en Egypte, les jeunes syriennes sont vendues dans de « faux mariage » dit Zawaj Soutra, à de riches vieillards pour une modique somme de 100 ou 150 dollars.

Les villageois syriens sont peut-être devenus misérables, mais ils ne sont pas dénués de bon sens ; ils ont compris que si la Syrie avait besoin d'un changement au niveau de la gestion publique, celui-ci ne pouvait passer par l'annihilation. Ils demandent à présent aux rebelles d'abandonner les villages.

En conséquence, le regard des musulmans sur les chrétiens commencerait à changer. N'allons pas trop vite.... Disons seulement que la population, en général, établit un parallèle entre l'attitude des rebelles sunnites qui cherchent à éliminer tout ce qui n'est pas de leur religion et les chrétiens avec leurs organismes de bienfaisance et leurs hôpitaux qui aident sans discrimination... La population musulmane ressentirait-elle aussi le remord d'avoir manqué à la protection des minorités, gens du livre, que demande le Coran ?

Des habitants du village de Deir Hafer, lequel vit actuellement des combats féroces entre rebelles et armée arabe syrienne, ont reconnu, devant nous, avoir été trompés par la rébellion et leurs alliés. Ils affirment ne plus vouloir leur présence et particulièrement celle Forsat al-Nosra qui, en dépit de toutes les destructions et souffrances évoquées plus haut, a interdit aux femmes de travailler, aux hommes de fumer, aux enfants, et surtout aux filles, d'aller à l'école ; ils ont même demandé aux familles d'accepter de marier, sans dot, gratuitement disons, leurs fillettes de 14 ans au chef de Forsat al-Nosra. En revanche, ce mouvement accepte qu'on tue, qu'on égorge, qu'on coupe les têtes....et même les têtes des Imams qui ne pensent pas comme eux. 

Les misères que nous avons rapportées ne sont certes pas l'œuvre unique des rebelles. Les bombardements aériens, décidés par le régime, ont tout autant contribué aux destructions et aux dizaines de milliers de victimes innocentes.

Chaque partie a ses responsabilités ; pour cela, si l'objectif de la rébellion n'est pas la destruction de la Syrie et l'élimination de tous les terroristes sortis du guet européen et moyen-oriental, qu'elle déclare une trêve et se mette à la table des négociations sans condition pour énoncer ses aspirations et se faire entendre objectivement. En revanche, si elle poursuit le combat, nous aurons le signe, presque la preuve, que l'objectif de cette rébellion n'a jamais été la « démocratie ». Les démocrates « parlementent au parlement » et non dans les batailles de rues.

Espérons qu'à présent, l'Occident, qui est soutien et pilier, de cette opposition nationale-islamiste, prendra conscience de son rôle immoral, car sa politique étrangère inacceptable se traduit par un soutien à des bandes dangereusement nationalistes, expansionnistes, immatures, manipulées, vengeresses et barbares ; elle mène à des effets qui sont hors de toutes normes morales. En politique, comme dans la vie individuelle, l'abus de dispositions non soumises à la morale, conduit à l'autodestruction. « Qui sème le vent, récolte la tempête ».

En encourageant le mouvement national-islamiste, l'Occident a exagérément exacerbé les rapports confessionnels entre les populations locales. Les accents de la rébellion à Alep sont ceux de la purification religieuse; Est-il trop tard pour l'Occident, de se dessaisir de cette politique et de la modifier ? Certes, si les politiques ont tardé, il n'est jamais trop tard : Une conférence régionale regroupant les pays du Maschrek sous l'égide de l'ONU redonnerait des responsabilités à tous les gouvernements en place et aux minorités inquiètes. Par le dialogue, on préserve et renforce la sécurité des peuples, la justice, la condition économique et sociale, la paix entre les Etats et surtout le rêve car en Orient où le cœur aiguille la raison, le rêve fait partie du programme gouvernemental. Donner du rêve, un rêve de paix et de prospérité à la population syrienne, irakienne, libanaise, égyptienne et israélienne, voilà qui a plus de chances d'aboutir à la démocratie que les intrigues des chancelleries ou la politique machiavélique du diviser pour régner.

Le Veilleur de Ninive.

* services secrets
** milice civile

vendredi 12 avril 2013

La Ligue maronite flétrit des propos de Makari sur le patriarche | Politique Liban | L'Orient-Le Jour

12/4/2013-La Ligue maronite flétrit des propos de Makari sur le patriarche

La Ligue maronite a flétri hier des propos déplacés tenus par le député Farid Makari sur le patriarche maronite. « Nous condamnons ces propos, aussi bien sur le fond que sur la forme », a affirmé un communiqué de la Ligue paru hier. « Ils reflètent une connaissance superficielle de ce que représente le siège patriarcal maronite, avocat de la justice, défenseur des chrétiens au Liban et dans le Machrek. »
Le conseil exécutif de la Ligue maronite ajoute que « tout en respectant la liberté d'expression, en particulier politique, la Ligue maronite refuse catgéoriquement toute atteinte au patriarche maronite, qui se situe au-dessus des conflits politiques et doit être considéré comme étant la conscience des chrétiens ».
Le patriarche, indique le communiqué, « exprime les constantes nationales et celles de l'Église maronite, qui a toujours été à l'avant-garde de la défense des chrétiens d'Orient à travers l'histoire, au témoignage de toutes les communautés chrétiennes du Machrek ».
Le parlementaire grec-
orthodoxe s'était laissé aller à critiquer le patriarche maronite, en affirmant qu'il n'a pas à être « l'ambassadeur itinérant de la Syrie ».

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