Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 7 août 2014

Appel du patriarche Sako à la communauté internationale | Riposte-catholique

Appel du patriarche Sako à la communauté internationale | Riposte-catholique

Appel du patriarche Sako à la communauté internationale

mgr-sakoC'est un véritable cri d'angoisse que le patriarche chaldéen catholique Louis Raphaël SAKO a exprimé dans son courrier daté du 5 août 2014. Dans cette lettre adressée au pape François, aux patriarches d'Orient et aux présidents des conférences épiscopales, le patriarche chaldéen catholique décrit les dernières tragédies subies par les chrétiens d'Irak, mais aussi la situation fragile de l'Irak qui menace la survie et la stabilité des chrétiens. Il souligne d'abord « qu'il n'a y pratiquement pas de collaboration entre le Gouvernement central et celui de la Région Kurde ». On sait qu'en réalité l'Irak est constitué de trois blocs ; le Kurdistan est une entité quasi autonome, tout comme l'État irakien qui se réduit de facto à la communauté chiite. Les partis politiques semblent avoir prouvé leur inefficacité : « ils ont échoué à toute œuvre tangible, et ce pour des raisons devenues bien connues de tous, y compris de ces partis eux-mêmes. » Quant à l'Église, « elle, se trouve toute seule, plus qu'en tout autre temps ; néanmoins, il est fortement exigé de ses leaders de réagir, quand bien même il est trop tard, en exerçant la pression nécessaire sur la communauté internationale ainsi que sur ceux qui détiennent les décisions à prendre, en vue de solutions fondamentales à ces crimes scandaleux et à ces conspirations destructives, touchant surtout les citoyens désarmés. » Avis aux Églises d'Occident. Le patriarche lance à nouveau un appel à la communauté internationale : « nous avons à revendiquer une opération politique de grande envergure et au niveau international. » Mais ce sont surtout les « super puissances » que le patriarche interroge, leur demandant « de se libérer de leurs intérêts étroits, et de s'unir en vue d'une solution politique et pacifique qui mettrait fin à ces conflit », mais aussi d'« exercer vigoureusement leur pression sur ceux qui soutiennent financièrement et entrainent militairement ces cliques, et ceci pour couper court aux sources de la violence et de la radicalisation ». On sait que certains insurgés ne manquent pas d'appuis financiers de la part de certains pays du Proche-Orient… Enfin, le patriarche sollicite pour les chrétiens « une aide humanitaire urgente, comme ils ont besoin d'une protection véridique efficace et de nature permanente, sensée les rassurer, pour qu'il n'y ait pas de terme à leur existence dont les origines sont profondément enracinées en Irak ». Évidemment, ce message « concerne aussi les chrétiens dans les autres parties du Moyen-Orient qui est en train de s'enflammer et de se déchirer. » La question de la survie des chrétiens d'Orient concerne toute la région. Elle constitue un paramètre à prendre en compte dans tout règlement des conflits envisagé dans la région. La balle est dans le camp des occidentaux.



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 6 août 2014

De Saint-Louis à la guerre du Liban : la France, protectrice des chrétiens d'Orient

De Saint-Louis à la guerre du Liban : la France, protectrice des chrétiens d'Orient

De Saint-Louis à la guerre du Liban : la France, protectrice des chrétiens d'Orient

Monseigneur Barbarin parle à des fidèles irakiens, à Kirkouk, le 31 juillet.

FIGAROVOX/ANALYSE - L'historien Jean-Louis Thiériot rappelle les liens qui unissent les chrétiens d'Orient et la France depuis Saint-Louis. Une constante de la diplomatie française, qui a traversé les révolutions et les changements de régime.


Jean-Louis Thiériot est un avocat, historien (spécialiste de l'histoire contemporaine) et homme politique français. Son dernier ouvrage, François-Ferdinand d'Autriche: de Mayerling à Sarajevo, est paru aux éditions Tempus.


Pour la communauté internationale, le martyre des chrétiens d'Irak est un drame de plus. Pour la France, c'est un défi majeur car «la protection des chrétiens d'Orient» est un marqueur essentiel de notre diplomatie. Son histoire vaut d'être rappelée, car on oublie trop souvent qu'elle remonte au Moyen Âge.

Saint Louis a été le premier à lui donner une formulation officielle. En 1248, il entreprend la septième croisade pour sauver le royaume latin de Jérusalem. En route vers la Terre sainte, il fait escale à Chypre. Les chrétiens maronites en exil lui font triomphe. Convaincu que ces populations, dont le principal foyer de peuplement se situe autour du Mont-Liban, peuvent être l'avant-garde de la reconquête à venir, Saint Louis s'en proclame le protecteur: «Pour nous, déclare-t-il dans la charte du 24 mai 1250, et nos successeurs sur le trône de France, nous promettons de vous donner à vous et à tout votre peuple notre protection spéciale comme nous la donnons aux Français eux-mêmes.» C'est un texte fondateur car, pour la première fois, il accorde des garanties à des populations étrangères vivant sous la domination de princes musulmans.

L'échec des croisades ultérieures et l'irrésistible progression de l'Empire ottoman vide cette protection de l'essentiel de sa substance. Mais elle ne cesse de hanter l'esprit de nos rois. Désireux d'affaiblir la maison d'Autriche, François Ier fait alliance avec Soliman le Magnifique en signant les fameuses «capitulations». Paris y gagne d'abord des avantages commerciaux qui lui confèrent un quasi-monopole sur le commerce avec le Levant. Mais la défense des chrétiens n'est pas oubliée. De jure, les «capitulations» n'accordent de garantie qu'aux Français. Cependant la France se fait aussi attribuer la garde des Lieux saints, ce qui lui donne un poids particulier.

Constamment renouvelées jusqu'à la Révolution française, les «capitulations» apparaissent de plus en plus comme un recours pour les chrétiens de l'Empire ottoman. En 1604, la France devient protectrice de l'ensemble des pèlerins européens. En 1625, le père Joseph, l'éminence grise de Richelieu, obtient l'autorisation d'envoyer des missionnaires à Alep. En contact étroit avec les consuls français, ils tissent un réseau très dense de soutien aux chrétiens locaux. De facto, la France devient la protectrice de tous les chrétiens d'Orient. Dans le Théâtre de la Turquie, publié en 1682 par Michel Febvre, pseudonymed'un ecclésiastique, on peut lire: «Les chrétiens d'Orient opprimés sous le joug des infidèles fondent leur espérance dans la croyance qu'ils vont être un jour délivrés par un roi de France.»

Les régimes passent. La tradition demeure. La lente agonie de l'Empire ottoman aiguise les convoitises. Tout à son obsession de s'assurer le contrôle des détroits et d'obtenir un débouché en Méditerranée, la Russie cherche à accroître son influence dans les principautés de la Sublime-Porte. En 1846, le jour du vendredi saint, les communautés catholiques françaises et orthodoxes russes en viennent aux mains à Jérusalem. On relève quarante morts dans la basilique du Saint-Sépulcre. La situation s'enlise jusqu'en 1854. Poussé par les Anglais qui apprécient peu de voir les Russes leur contester la suprématie navale en Méditerranée, Napoléon III engage les troupes françaises en Crimée. La primauté sur les Lieux saints n'a pas été la seule cause de l'intervention française. Mais elle joue un rôle suffisamment important pour que le traité de Paris, qui met un terme au conflit en 1856, pose explicitement le principe de la prééminence de la France à Jérusalem et de sa primauté en matière de protection des minorités religieuses.

Ne respectant pas ses promesses à l'égard des chrétiens, en 1860, le sultan exerce sur les maronites libanais une sanglante répression. Pour Napoléon III, c'est une provocation. Un corps expéditionnaire s'embarque pour le pays du Cèdre. Il le quitte un an plus tard en 1861 après avoir obtenu d'Istanbul un statut spécial, avec notamment la désignation d'un gouverneur chrétien pour la «province autonome du Mont-Liban».

Laïque, la IIIe République garde le cap. Le Quai d'Orsay négocie pied à pied pour obtenir de la Sublime-Porte un statut officiel des établissements latins. Dans une lettre du 20 juillet 1898, Léon XIII rend hommage à la «mission à part confiée par la providence à la France, noble mission qui a été consacrée non seulement par une pratique séculaire, mais aussi par les traités internationaux». Les accords de Mytilène en 1901 et de Constantinople en 1913 couronnent ces efforts. Une institution aussi prestigieuse que l'École biblique française de Jérusalem y gagne la reconnaissance officielle qui aujourd'hui encore lui sert de base légale.

La guerre de 1914 ne met pas un terme à ce tropisme oriental. Lorsqu'elle accepte le mandat au Levant qui lui est confié par la SDN au traité de Sèvres en 1921, l'une des principales préoccupations de la France est d'assurer l'autonomie du Liban, fief des chrétiens maronites. Le départ des Français en 1946, distend naturellement les liens noués. Mais ils ne disparaissent pas. Bombardé dans le palais présidentiel de Baabda en 1989, c'est encore vers la France que se tourne le général Aoun pour réclamer une intervention militaire. Et c'est en France qu'il trouve refuge pour son exil.

C'est dire combien dans l'Orient compliqué, le passé commande à la France une vigilance particulière. Face à la tragédie des chrétiens d'Irak, il impose qu'elle se montre à la hauteur de sa vocation singulière.



Envoyé de mon Ipad 

Le patriarche syriaque-orthodoxe dénonce les dangers qui menacent les chrétiens d’Orient - L'Orient-Le Jour

Le patriarche syriaque-orthodoxe dénonce les dangers qui menacent les chrétiens d'Orient - L'Orient-Le Jour

Le patriarche syriaque-orthodoxe dénonce les dangers qui menacent les chrétiens d'Orient

La patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Raï, s'est entretenu, hier, à Dimane, avec le patriarche syriaque-orthodoxe Ignace Ephrem II de la situation des chrétiens en Irak, qui sont tués, torturés et poussés à l'exil.
Mgr Ephrem a souligné que « les chrétiens d'Irak et de Syrie vivent actuellement dans de très mauvaises conditions. Les mouvements terroristes les chassent de chez eux, les tuent et détruisent leurs églises. Tout cela met en danger la situation des chrétiens dans la région ».
« Les chrétiens du Moyen-Orient sont devant un important danger qui les menace. Ce danger ne pèse pas uniquement sur la présence des chrétiens dans la région, mais aussi sur toute la région. Car la présence des chrétiens au Moyen-Orient a toujours été une source de lumière et de tolérance », a-t-il dit.
« Si les chrétiens quittent le Moyen-Orient, tous les habitants de la région perdront », a-t-il poursuivi, souhaitant que les hommes politiques œuvrent pour la paix dans la région.
« Le patriarche maronite est le chef spirituel des chrétiens du Liban et de la région. Il est aussi un chef spirituel pour tout le Liban. Il remplit son rôle à fond alors que les chrétiens de la région sont divisés », a-t-il poursuivi.
« La présence des chrétiens au Moyen-Orient est menacée car la région passe par une étape très difficile. Ce qui est arrivé à Mossoul nous a ouvert les yeux et pourrait se passer dans tout autre ville de la région. Nous devons vaincre notre peur en priant et en soutenant les chrétiens qui sont menacés de perdre leur vie », a-t-il noté.
Il a, en conclusion, dénoncé « les invitations des pays occidentaux, comme la France et la Grande-Bretagne, qui veulent recevoir des chrétiens. Ce genre d'appel pousse les chrétiens à quitter leur terre et sert les plans des terroristes qui veulent vider le Moyen-Orient de ses chrétiens ».
Mgr Raï s'est également entretenu avec le nonce apostolique Gabriele Caccia.



Envoyé de mon Ipad 

Chrétiens d'Orient : pour un patriotisme de civilisation

Chrétiens d'Orient : pour un patriotisme de civilisation

Chrétiens d'Orient : pour un patriotisme de civilisation

Le cardinal Barbarin bénit une fidèle irakienne, le 31 juillet, à Kirkouk

FIGAROVOX/CHRONIQUE - Chaque semaine, Mathieu Bock-Côté analyse, pour FigaroVox, l'actualité vue du Québec. Il appelle cette semaine l'Europe à cesser enfin de renier ses racines chrétiennes, et à reconnaître les liens profonds qui l'unissent aux persécutés d'Irak.


Mathieu Bock-Côté est sociologue (Ph.D). Il est chargé de cours à HEC Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal ainsi qu'à la radio de Radio-Canada. Il est l'auteur de plusieurs livres, parmi lesquels Exercices politiques (VLB, 2013), Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire (Boréal, 2007).


Apparemment, il n'est jamais trop tard pour bien faire, et la mobilisation soudaine pour les chrétiens d'Orient est la bienvenue. Elle ne saurait toutefois faire oublier leur positionnement désavantageux dans ce qu'on pourrait appeler le palmarès des victimes contemporaines. Alors que l'opinion internationale semble hypnotisée par le conflit israélo-palestinien, ce qui ressemble en Irak à une authentique entreprise d'épuration religieuse n'intéresse que modérément le système médiatique, qui distingue entre les bonnes victimes, qu'on peut mettre au compte du «néocolonialisme occidental» et les autres, qui n'excitent pas la morbide haine de soi.

J'aimerais toutefois mieux comprendre cette indifférence, qui va quelquefois jusqu'au dédain avoué. N'en dit-elle pas énormément sur les mutations actuelles de la conscience historique occidentale, désormais étrangère à la question de l'héritage, à moins qu'elle ne la reformule en formulant explicitement le projet de s'en déprendre? En un mot, l'oubli des chrétiens d'Orient n'est-il une conséquence de l'oubli par l'Occident de ses racines chrétiennes, comme si l'universalisme dont il se réclame devait l'amener à consentir à son propre effacement dans le grand magma de l'humanité mondialisée?

La mondialisation ne tolère pas la persistance de l'identité historique européenne. Dans cette perspective, le christianisme n'est plus qu'un héritage résiduel qu'il faudra relativiser, par exemple, en donnant un traitement équivalent aux fêtes religieuses de chaque confession dans l'espace public. On oublie que, si toutes les convictions sont égales devant la loi, toutes les religions n'ont pas laissé la même empreinte sur la culture. Il suffit pourtant de s'avancer sur ce terrain pour risquer les pires épithètes.

Certains passent même de la relativisation à la censure. On se souvient du choix, en 2005, d'oblitérer les racines chrétiennes de l'Europe dans la rédaction de la constitution européenne. On sait aussi le mauvais procès récemment fait à David Cameron lorsqu'il a rappelé que la Grande-Bretagne était un pays chrétien. La déchristianisation et la dénationalisation vont de pair en contribuant à cet appauvrissement du lien politique, à son évidement. C'est l'idée même d'un héritage fondateur propre à chaque pays et chaque civilisation qui devient radicalement incompréhensible, sinon à la manière d'une tentation régressive.

Dans la perspective du multiculturalisme, nouvel idéal moral prétendant régénérer la démocratie en la purifiant de ses préjugés inavoués, la revendication d'une affinité singulière avec les chrétiens d'Orient n'engendrerait-elle pas un sentiment d'exclusion chez les communautés ethno-religieuses issues de l'immigration? Confesser un sentiment particulier pour les chrétiens d'Orient, qui appartiennent par ailleurs pleinement au monde arabe, faut-il le rappeler, cela consisterait à confesser au même moment sa propre disposition favorable envers le christianisme, pouvant aller jusqu'à l'introduction une préférence chrétienne dans la détermination de la politique étrangère.

Il y a quelques années, Nicolas Sarkozy souhaitait mener une politique de civilisation. La formule s'est vite montrée creuse. Car il aurait d'abord fallu reconnaître leur pluralité. Voudraient-elles engager un dialogue fécond que chacune devrait au moins savoir ce qu'elle a de spécifique. Autrement dit, à partir de quel ancrage particulier forge-t-elle sa propre idée de l'universel? On y revient: à bien des égards, on ne peut s'ancrer dans la civilisation occidentale sans la médiation du christianisme, ne serait-ce que culturellement. Cela ne veut évidemment pas dire qu'il faille l'y réduire. Ce serait même bête.

On en revient à l'essentiel: l'homme moderne croit s'émanciper en se décharnant et se libérer alors qu'il ne fait que se mutiler. La politique en paie le prix et s'enferre dans un présentisme réducteur qui assèche l'âme humaine et perd toute capacité de faire émerger une figure du commun au-delà de la dispersion des intérêts singuliers. À certains égards, la recherche de la nature et du caractère spécifiques de chaque civilisation, devrait redevenir une enquête de la philosophie politique. L'identité collective n'est pas qu'un amas de coutumes usées. Elle conditionne un rapport au monde et crée les conditions des solidarités profondes.

N'est-ce pas à cette lumière qu'on peut ressaisir la question des chrétiens d'Orient? Ce n'est pas simplement parce qu'il s'agit d'une minorité persécutée qu'ils évoquent chez nous une empathie singulière, mais parce qu'ils sont les premiers témoins d'une religion qui a profondément modelé notre civilisation. Il y a entre eux et nous un lien invisible et puissant. C'est en renouant avec cette part enfouie de leur mémoire que les nations occidentales peuvent élaborer un certain patriotisme de civilisation, et c'est à sa lumière qu'elles peuvent exprimer un souci véritable pour les chrétiens d'Orient. Encore faut-il qu'elles ne se laissent pas convaincre des vertus de leur disparition.



Envoyé de mon Ipad 

mardi 5 août 2014

كلينتون :اتفقنا مع "الاخوان المسلمين" على اعلان "داعش



فجّرت وزيرة الخارجية الاميركية السابقة هيلاري كلينتون في كتاب لها أطلقت عليه اسم «خيارات صعبة» ، مفاجأة من الطراز الثقيل ، عندما اعترفت بأن الادارة الاميركية قامت بتأسيس ما يسمى بتنظيم «الدولة الاسلامية في العراق والشام» الموسوم بـ"داعش" ، لتقسيم منطقة الشرق الاوسط .

وافاد موقع "الفرات" امس الاثنين ان الوزیرة الاميرکیة السابقة قالت في کتاب مذکراتها الذي صدر في أميرکا مؤخرا: "دخلنا الحرب العراقیة واللیبیة والسوریة وکل شيء کان على ما یرام وجید جدا وفجأه قامت ثورة 30 / 6 - 3 / 7 في مصر وکل شيء تغیر خلال 72 ساعة" .

وأضافت: تم الاتفاق على اعلان الدولة الاسلامیة یوم 2013/7/5 ، وکنا ننتظر الاعلان لکي نعترف نحن واوروبا بها فورا" .

وتابعت تقول " کنت قد زرت 112 دولة فى العالم.. و تم الاتفاق مع بعض الاصدقاء بالاعتراف بـ"الدولة الاسلامیة" حال اعلانها فورا وفجأة تحطم کل شيء" .

وتابعت القول "کل شيء کسر امام اعیننا بدون سابق انذار، شيء مهول حدث!!، فکرنا فى استخدام القوة ولکن مصر لیست سوریا او لیبیا، فجیش مصر قوي للغایة وشعب مصر لن یترك جیشه وحده ابدا".

وتزید "وعندما تحرکنا بعدد من قطع الاسطول الاميرکی ناحیة الاسکندریة تم رصدنا من قبل سرب غواصات حدیثة جدا یطلق علیها ذئاب البحر 21 وهي مجهزة باحدث الاسلحة والرصد والتتبع وعندما حاولنا الاقتراب من قبالة البحر الاحمر فوجئنا بسرب طائرات میغ 21 الروسیة القدیمة، ولکن الاغرب ان رادارتنا لم تکتشفها من این اتت واین ذهبت بعد ذلك ، ففضلنا الرجوع مرة اخرى ازداد التفاف الشعب المصري مع جیشه وتحرکت الصین وروسیا رافضین هذا الوضع وتم رجوع قطع الاسطول والى الان لانعرف کیف نتعامل مع مصر وجیشها"

http://www.tayyar.org/Tayyar/News/PoliticalNews/ar-LB/hilary-clinton-mt-816901.htm

 

lundi 4 août 2014

Chrétiens d'Orient : Jean d’Ormesson déplore la passivité de l’Europe - Aleteia

Chrétiens d'Orient : Jean d'Ormesson déplore la passivité de l'Europe - Aleteia

Chrétiens d'Orient : Jean d'Ormesson déplore la passivité de l'Europe - Aleteia

"Les communautés chrétiennes d'Irak sont parmi les plus anciennes de l'histoire. Elles sont sur le point d'être exterminées", avertit Jean d'Ormesson dans un billet publié sur Le Figaro, dressant un parallèle entre le califat Abou Bakr al-Baghdadi, le national-socialisme d'Hitler et le communisme de Staline. 

Sans réclamer de statut particulier pour les chrétiens dans le monde, l'académicien appelle toutes les instances nationales et internationales à agir pour sauver ce qui peut encore l'être et s'interroge sur les moyens d'offrir notre soutien aux chrétiens d'Orient: "D'abord, ne pas les oublier. Prier pour eux si l'on est croyant. Agir en leur faveur par les voies politiques et diplomatiques. Les accueillir dans des pays où ils pourraient survivre. Leur témoigner de toutes les façons possibles une solidarité et un soutien", exhorte-t-il, dénonçant la faiblesse de l'Europe et l'inertie des Nations unies, qui ont "laissé se dérouler le fil des massacres annoncés". 

L'académicien salue cependant la visite du cardinal Barbarin, de Mgr Dubost (évêque d'Evry) et de Mgr Gollnisch (directeur de l'Oeuvre d'Orient) en Irak, affirmant que ce geste a "sauvé l'honneur d'une Europe et d'un monde désespérément absents".  

Et de conclure par cet appel adressé à tous les musulmans : "Il est impossible de ne pas souligner aussi le mal que fait à l'islam un mouvement comme celui de l'État islamique d'Abou Bakr al-Baghdadi. L'islam est une grande et belle religion. Il faut la reconnaître, la respecter, l'honorer. Mais il faut aussi que les musulmans dénoncent eux-mêmes avec force les abominations du soi-disant État islamique. Nous dénonçons ici toutes les formes d'intolérance qui peuvent se présenter chez nous à l'égard de l'islam. Nous attendons des musulmans de France et d'ailleurs qu'ils dénoncent aussi les horreurs du califat de Mossoul et qu'ils le combattent activement".

A noter qu'un récent sondage Ifop mené pour Le Figaro a révélé que les Français étaient très majoritairement favorables à une aide aux chrétiens d'Irak et que plus d'un Français sur deux (53%) se sent "personnellement touché" par le sort de ces chrétiens pourchassés et persécutés par les islamistes.  

ST


Envoyé de mon Ipad 

De retour d’Irak, la délégation de l’Église de France rencontre des membres du gouvernement | La-Croix.com


3/8/2014-De retour d'Irak, la délégation de l'Église de France rencontre des membres du gouvernement

Mgr Michel Dubost, évêque d'Évry, et Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient, ont exposé les raisons de leurs réticences à l'asile proposé sans concertation par la France aux chrétiens d'Irak.

3/8/14 - 19 H 10Share on facebookShare on twitter
Le cardinal Philippe Barbarin bénit le 31 juillet une chrétienne d'Irak, lors de sa visite à Kirk...

MARWAN IBRAHIM/AFP

Le cardinal Philippe Barbarin bénit le 31 juillet une chrétienne d'Irak, lors de sa visite à Kirkouk, dans le nord du pays.

AVEC CET ARTICLE

Le voyage sur place d'une délégation de l'Église de France commence à faire des émules en Europe, particulièrement en Allemagne.

De retour de voyage dans le Kurdistan irakien où ils ont rencontré durant quatre jours, du 28 au 31 juillet, les communautés chrétiennes chassées de Mossoul par les djihadistes de l'État islamique (EI), Mgr Michel Dubost, évêque d'Évry, et Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l'Œuvre d'Orient, ont rencontré vendredi 1er août dans l'après-midi les ministres Laurent Fabius (affaire étrangères) et Bernard Cazeneuve (intérieur) pour échanger sur la situation des chrétiens en Irak.

Les deux responsables religieux ont commencé par aborder la délicate question de l'accueil en France des chrétiens réfugiés de Mossoul. Cette proposition – émise sans concertation avec les Églises – du gouvernement français s'était répandue sur place comme une traînée de poudre, beaucoup de chrétiens irakiens, après avoir tout perdu, ne voyant plus leur avenir qu'à l'étranger.

« Nous avons expliqué aux ministres que la première urgence est d'aider les réfugiés dans leur pays et que l'annonce de visas accordés par la France crée plus de problèmes qu'elle n'en résout », rapporte Mgr Pascal Gollnisch.

TRAITEMENT AU CAS PAR CAS ET DURÉE DE SÉJOUR LIMITÉE

Le directeur de l'Œuvre d'Orient reconnaît toutefois la difficulté pour le gouvernement de devoir gérer une situation contradictoire : se montrer prêt à accueillir des réfugiés en cas d'extrême urgence, sans donner un signal de départ alors que les familles chassées de Mossoul sont aujourd'hui plongées dans la détresse. Les évêques ont donc plaidé pour un traitement au cas par cas et une durée de séjour limitée.

Deuxième point sur lequel les religieux ont insisté : le sort des chrétiens d'Orient ne doit pas venir compliquer la question de l'islam en France, ou être récupéré de manière politicienne. D'autant que les minorités chrétiennes ne sont pas les seules, en Irak, à subir de plein fouet la politique de « purification » menée par les djihadistes du califat autoproclamé en juin dernier.

Enfin, s'appuyant sur les témoignages entendus sur place, l'évêque d'Évry et le directeur de l'Œuvre d'Orient ont mis en garde contre la tendance, dans les déclarations officielles comme dans les médias, à considérer la présence des terroristes de l'État islamique à Mossoul comme un « fait  irréversible ». « Il ne s'agit que de gangs dont l'emprise sur la population ne durera pas », estime Mgr Gollnisch.

AIDE HUMANITAIRE EXCEPTIONNELLE D'URGENCE

En présence de représentants des Églises d'Orient, des questions plus concrètes ont ensuite été abordées  : microcrédit, aide humanitaire... Sur ce plan, la balle est aujourd'hui dans le camp irakien où les besoins des populations déplacées doivent être évalués précisément afin de mieux répartir les ressources. Une aide humanitaire exceptionnelle d'urgence a déjà été débloquée par la France au bénéfice des déplacés en Irak.

Dans un communiqué rendu public à la fin de la rencontre, Laurent Fabius et Bernard Cazeneuve ont réitéré leur volonté « d'assurer la protection des minorités afin de leur permettre de demeurer dans leur pays, et de préserver la diversité et l'intégrité de l'Irak ».

« La France propose qu'une résolution du Conseil de sécurité condamne dans les prochains jours les exactions de l'État islamique et exige qu'elles ne restent pas impunies, poursuit le communiqué. La France saisira également le Conseil des droits de l'Homme pour qu'une enquête soit menée sur ces crimes. »

DES ÉMULES EN EUROPE

Laurent Fabius a également fait savoir qu'il se rendrait en Irak « dès qu'un nouveau gouvernement sera nommé afin d'évoquer sur place ces questions et l'ensemble de la situation politique, sécuritaire et humanitaire irakienne. »

Pour l'heure, le voyage en Irak de la délégation conduite par l'archevêque de Lyon, Mgr Philippe Barbarin, fait des émules en Europe. De source religieuse irakienne, l'épiscopat allemand réfléchit à un prochain déplacement sur le même mode auprès des communautés chrétiennes réfugiées au Kurdistan.

Au Royaume-Uni, l'autre ex-puissance coloniale présente dans la région avec la France jusqu'à l'indépendance de l'Irak, le discours des responsables anglicans est aux antipodes de celui des évêques français. Ces derniers multiplient les pressions sur le gouvernement de David Cameron afin que celui-ci ouvre ses portes aux chrétiens d'Irak.

« Nous manquerions à nos obligations si nous n'accordions pas l'asile dans notre pays, a déclaré le Rev. David Walker, évêque de Manchester, dansThe Observer . Après être intervenu récemment et de manière si extensive en Irak, le Royaume-Uni est tenu par un devoir moral encore plus important que les autres pays. » La Grande-Bretagne avait été l'alliée le plus important des États-Unis lors de l'invasion de 2003 visant à renverser le régime de Saddam Hussein.

Envoyé de mon Ipad 

dimanche 3 août 2014

Irak : Ces gens ont accepté de tout perdre en raison de leur foi | Riposte-catholique

Irak : Ces gens ont accepté de tout perdre en raison de leur foi | Riposte-catholique

Irak : Ces gens ont accepté de tout perdre en raison de leur foi

Le Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, Mgr Michel Dubost, évêque d'Evry-Corbeil-Essonnes et Président du Conseil pour les relations interreligieuses, et Mgr Pascal Gollnisch, Directeur de l'Oeuvre d'Orient, sont de retour de leur voyage comme émissaires de l'Eglise catholique en France auprès des chrétiens d'Irak, accueillis par le Patriarche Chaldéen Louis-Raphaël Sako. Propos recueillis par Natalia Trouiller, responsable de la communication du diocèse de Lyon.

Que souhaitiez-vous faire par ce voyage auprès des communautés chrétiennes d'Irak ?

Mgr Dubost : Personnellement, j'avais 4 buts : tout d'abord, porter à la connaissance des catholiques irakiens l'immense souci des catholiques français à leur égard. Ensuite, nous mettre à l'écoute de ce qu'ils ont vécu et de leurs besoins immédiats. Puis aider à la mobilisation de ce qui est à faire maintenant. Enfin, aider à une réflexion à long terme sur l'avenir de l'Irak multiculturel.

Mgr Gollnisch : Ce voyage s'inscrit dans le souci permanent des évêques de France pour les chrétiens d'Orient. Nos liens sont forts, anciens et réguliers : dans ce cadre, il y a eu la venue du patriarche des Chaldéens Mgr Louis Raphaël Ier Sako à Lyon, du patriarche des Melkites Grégoire III Laham à Paris, du patriarche copte catholique Ibrahim Isaac Sidrak, et de nombreux autres évêques orientaux qui viennent en France. On le sait peu, mais il ne se passe pas un mois sans qu'un évêque oriental ne soit reçu chez nous ! Même si ce voyage revêt un caractère particulier en raison de l'actualité, ce n'est pas un acte isolé : il s'inscrit vraiment dans la continuité du souci qu'ont les évêques français de leurs frères d'Orient. Le précédent voyage en Irak d'évêques français remonte seulement à deux ans !

Mgr Barbarin : D'abord, il y a eu une relation personnelle avec Mgr Sako, patriarche des Chaldéens, et Mgr Youssef Thomas, archevêque chaldéen de Kirkouk, puis ces souffrances de juin et juillet avec l'invasion de Mossoul par le califat islamique autoproclamé ; nous avons alors été très régulièrement en contact, et l'idée de venir a germé naturellement, avec en ligne de mire l'idée que quand quelqu'un souffre on se fait proche de lui. J'ai demandé leurs avis au Secrétaire d'Etat, Mgr Parolin, ainsi qu'à Mgr Pontier de la Conférence des évêques de France, qui ont tous deux approuvé l'idée, et Mgr Pontier a décidé de faire de nous les porte-parole de la CEF.

Il fallait que les chrétiens d'Irak sachent que l'on prie pour eux : c'est chose faite. Nous n'avions pas la prétention de faire des choses extraordinaires, mais toutes simples : prier, manifester notre amitié, apporter une aide matérielle…

Considérez-vous que vous avez accompli votre mission ?

Mgr Barbarin : Nos espérances ont été dépassées. Nous voulions écouter les gens, nous avons entendu des témoignages tous les jours, plusieurs fois par jour. Quantité d'histoires personnelles bien concrètes. Nous en avons plein les yeux, les oreilles et le cœur, à raconter ! Ce qui me touche, ce que je garde de ce voyage, ce sont 2 remarques : une du patriarche, « De jour en jour, grâce à votre venue, on voyait leur espérance grandir » ; et une de Mgr Youssef Thomas, « Avant nous étions sans voix ; maintenant, enfin, nous avons une voix».

Mgr Dubost : Ce qui m'a beaucoup frappé, c'est de trouver des gens qui ont tout perdu en raison de leur foi : ils demandent justice, mais sans haine ni appel à la vengeance. L'immense solidarité du peuple irakien m'a aussi frappé : paroisses, écoles, salles communes, maisons, toutes les portes se sont ouvertes pour les déplacés. « Ils me demandent même ce que je veux manger !» témoignait une femme reçue dans le village de Malabrwan. Cela apporte quelque chose de fondamental dans le témoignage de la foi.

Mgr Gollnisch : Moi ce qui me frappe, ce sont ces gens qui ont accepté de tout perdre en raison de foi. Nous n'avons reçu aucun témoignage d'apostasie, pas même une rumeur. On sent aussi que beaucoup de musulmans sont choqués par ce qui se passe à Mossoul. L'un d'eux l'a même payé de sa vie : le professeur Mahmoud Al-Asali. Nous avons été aussi les témoins complices du ministère paternel du patriarche Sako, un homme exceptionnel. On sent force des liens qui l'unissent à son peuple.

Mgr Dubost : …et la force et le courage de cet homme qui appelle sans cesse à se battre sans les armes de la violence, et qui se fait applaudir par ces gens qui ont tout perdu !

Mgr Gollnisch : Ce voyage nous a permis aussi de percevoir à quel point ces gens sont très proches de nous. Il y a la barrière de la langue, mais on les sent dans une grande proximité avec nous, au niveau de la foi.

Mgr Barbarin : On a entendu l'expression de vraies souffrances, de blessures profondes : « Pourquoi ils nous persécutent ? Pourquoi ils ne nous aiment pas ? » Mais pas de désir de vengeance. De la lassitude, oui : ils ont été chassés du Kurdistan, puis de Mossoul… certains ont vécu trois, quatre, cinq exils… Ils se demandent : « Jusqu'à quand ? »

Mgr Dubost : Il y a un dilemme profond dans le cœur de beaucoup : partir ou rester ? Le patriarche Sako leur dit : « Vous êtes libres, mais c'est notre pays ». Les personnes que nous avons rencontrées ne veulent pas partir, elles subissent l'idée de devoir partir. Ce n'est pas du tout la même chose.

Mgr Barbarin : Nous avons été touchés aussi par ces députés chiites, sunnites qui disent : « Vous devez rester, nous avons besoin des chrétiens pour reconstruire notre pays ».

Mgr Dubost : Ils ont perdu papiers, travail, maison, argent, bijoux, souvenirs, logement, avec une question de survie immédiate : hier nous avons vu 24 personnes logées dans une salle de classe : où seront-elles dans un mois, quand l'école fera sa rentrée ?

Mgr Gollnisch : Contrairement aux rumeurs qui ont pu circuler, les chrétiens n'ont pas été tués. Ils ont en revanche été profondément traumatisés, atteints dans leur dignité.

Mgr Barbarin : Une coiffeuse, qui a sauvé ses bijoux en profitant de l'heure de la rupture du jeûne de Ramadan pour quitter Mossoul est aussi abîmée que ceux qui ont tout perdu. Mais toujours cette dignité : « je veux travailler, je ne veux pas l'aumône ».

Mgr Dubost : Le souci des enfants. Je pense à cet homme à qui on a refusé de rendre son fils tant qu'il n'aurait pas retourné la moindre de ses poches. Il a dû arracher son enfant à ses bourreaux.

Mgr Gollnisch : Ce voyage permet aussi de remettre les pendules à l'heure : non, ce n'est pas un combat des musulmans contre les chrétiens. C'est bien plus complexe. Le dernier attentat qui ait visé les chrétiens, avant la prise de Mossoul, c'est en 2010 dans la cathédrale de Bagdad : mais depuis, il n'y a pas eu d'attentat contre eux. En revanche, il y a une bombe par semaine dans les mosquées. Certains, chrétiens ou non, irakiens ou pas, appellent à créer des zones basées sur l'ethnie ou la religion : une région sunnite, une région chiite, une région kurde, une turkmène, et pourquoi pas une enclave chrétienne (bien qu'ils soient si peu nombreux que c'est impensable). Ce n'est pas la solution. Si l'on se met à créer des enclaves monoethniques ou monoreligieuses, forcément cela débouchera tôt ou tard sur la guerre. Regardez l'exemple de la Première guerre mondiale : en 1918, on dit « plus jamais ça », et on redessine l'Europe en mettant les Italiens avec les Italiens, les Allemands avec les Allemands, etc. Le résultat ? Moins de 30 ans plus tard, une nouvelle guerre terrible. C'est obligé : si une nation se base sur une culture rigoureusement unique, elle va forcément à un moment ou à un autre réclamer tel ou tel morceau de territoire qui lui a appartenu à un moment de son histoire. La beauté et la force des chrétiens d'Orient, c'est qu'ils permettent un dialogue.

Maintenant que vous êtes rentrés, que va-t-il se passer ?

Mgr Gollnisch : Il y a trois niveaux d'action. Le premier, c'est l'aide d'urgence : il faut appeler aux dons des fidèles en concertation avec la Congrégation pour les Eglises orientales. Il faut trouver des structures d'accueil d'ici l'hiver. Ensuite, ce n'est pas à l'Eglise seule d'assumer des dizaines de milliers de personnes déplacées. Il faut mobiliser l'opinion et les structures internationales. Communiquer sur ce qui se passe. Enfin, on ne pourra pas faire l'économie d'un travail en profondeur qui est aussi un travail de mémoire. Il faut qu'ils écrivent ce qui s'est passé. On ne peut que remarquer que nous allons célébrer le centenaire du génocide arménien et que nous assistons à des attitudes qui s'apparentent à ce qui s'est passé. Cette fois il n'y a pas de morts, mais il y a bel et bien épuration. Ce travail de mémoire est essentiel car c'est lui qui nous aidera à ne pas considérer que la situation à Mossoul est définitive. Regardons les choses en face : Il n'y a aucun Etat islamique à Mossoul, il y a un Etat islamique autoproclamé. Ce sont des bandes qui se proclament propriétaires de Mossoul, ce sont des occupants sans titres, illégitimes. Il est hors de question de les reconnaître ni de sembler accréditer la thèse selon laquelle ils sont chez eux !

Mgr Dubost : Cette actualité dramatique a révélé la capacité de prière des catholiques français. Il faut montrer que cette capacité est pérenne. Il faut aussi que nous réfléchissions au lien social dans notre propre pays. Si nous montrons que nous sommes capables de vivre ensemble, ce sera un témoignage pour eux. Enfin, je frappé par le nombre d'analyses basées sur du ressenti plus que sur des faits. Chacun utilise les chrétiens d'Orient contre quelque chose : contre les évêques, contre les musulmans, etc. Il nous faut nous former, et ne pas instrumentaliser. La situation à Mossoul est suffisamment tragique pour qu'on ne raconte pas n'importe quoi, par exemple que des chrétiens y ont été tués ! Nous devons éduquer à la paix en étant le plus vrai possible.

Mgr Barbarin : Ce que je garde comme un jalon pour l'avenir, c'est le sentiment de la catholicité de l'Eglise. Dans la cathédrale de Lyon, quand j'accueille quelqu'un comme le patriarche Sako, les gens viennent en foule ; ils sont heureux. Par la diversité des langues, des rites, ils voient que l'Eglise est toujours plus grande que l'idée que nous en avons ! Et les chrétiens d'Orient, à travers leur situation si différente de la nôtre, nous renvoient comme un miroir à nos propres tentations. Le patriarche Sako écoute son peuple et partage sa souffrance, mais il combat le péché de désespoir qui les guette et il appelle ses ouailles à fonder leur espérance dans la foi. Plusieurs fois nous l'avons entendu dire : « Jonas est sorti du ventre de la baleine, Mossoul, l'antique Ninive, sortira aussi de ces ténèbres ». Cela nous parle : nous-mêmes nous risquons le même péché, lorsque nous nous lamentons que les églises sont vides, qu'il n'y a plus de prêtres, etc !

Nous avons à être témoins de nos frères. Il nous faut raconter tout cela ! Cela va nous fortifier. Nous sommes largement gagnants dans cette rencontre. La façon dont le patriarche parle et écoute les fidèles dont il a la charge m'interroge sur ma propre manière de parler et d'écouter. C'est un vrai père, un pasteur. Grâce à lui, j'ai envie de me renouveler.

Mgr Gollnisch : J'ai fait plus de 40 conférences sur les chrétiens d'Orient, et à chaque fois les églises étaient pleines. On sent bien que les catholiques français s'interrogent sur leur propre foi à la lumière du témoignage de nos frères irakiens. Comme l'a dit le patriarche Sako : « Vous les Français, soyez forts dans votre foi ! »

En guise de conclusion, que diriez-vous ?

Mgr Dubost : Soutenons l'Œuvre d'Orient. Nous avons vu l'immensité de leur travail, le réseau de liens tissés de longue haleine, l'estime dont ils jouissent sur place, l'intelligence des projets qu'ils portent. Il faut absolument les soutenir.



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Nice: Rassemblement de soutien aux chrétiens d'Orient - Yahoo Actualités France

Nice: Rassemblement de soutien aux chrétiens d'Orient - Yahoo Actualités France

1/8/2014-Nice: Rassemblement de soutien aux chrétiens d'Orient

Une croix tordue à Maaloula, la localité syrienne où les habitants parlent encore l'araméen, la langue du Christ, qui n'est plus que l'ombre d'elle-même plus d'un mois après sa reprise par l'armée syrienne. photo du 14 mai 2014, Joseph Eid AFP

SOCIETE - Environ 250 personnes étaient présentes…

Environ 250 personnes dont de nombreux élus se sont rassemblées vendredi matin dans un parc de Nice pour marquer leur soutien aux chrétiens d'Irak et de Syrie, victimes de persécutions, a constaté l'AFP.

La manifestation avait été organisée par le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi et le père Gil Florini, délégué départemental de l'association l'OEuvre d'Orient. Des représentants des églises catholique, copte, arménienne, protestante et baptiste étaient présents.

Christian Estrosi a annoncé que la Ville de Nice allait participer à la fourniture de moyens de secours humanitaires pour les chrétiens chassés de Mossoul en Irak et a proposé également d'accueillir les enfants blessés dans un hôpital.

Secours humanitaires

Le député UMP Eric Ciotti, qui a créé un comité de soutien local aux chrétiens d'Orient, a dénoncé «le silence assourdissant» du gouvernement français. «Ce qui se passe en Irak et en Syrie est terrible, c'est un génocide, un coup porté à notre civilisation», a-t-il expliqué à l'AFP.

«Il faut que la France réagisse et prenne la tête de ce combat. Je réclame la réunion immédiate du Conseil de sécurité de l'Onu et du Conseil de l'Europe pour que soient envisagées toutes les mesures, y compris militaires, permettant de faire cesser cette barbarie», a-t-il ajouté.

Son tout nouveau comité de soutien local aux chrétiens d'Orient aurait déjà, selon lui, recueilli près de 2.000 signatures.

Fuite en masse

Eric Ciotti et Christian Estrosi ont par ailleurs co-signé, avec 70 autres parlementaires, une lettre adressée au président de la République lui enjoignant de prendre position à la fois auprès des autorités des pays concernés et auprès des Nations Unies.

A la mi-juillet, les chrétiens de Mossoul, la deuxième ville d'Irak, ont dû fuir en masse après avoir reçu un ultimatum des djihadistes ultra-radicaux de l'Etat islamique (...) Lire la suite sur 20minutes.fr

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Ninive la dévastée

Ninive la dévastée

Ninive la dévastée

FIGAROVOX/TRIBUNE - Le blogueur catholique Koz réagit à l'exode des chrétiens de Mossoul. Il exhorte les autorités politiques françaises à agir.


Koz tient le blog Koztoujours où il partage ses commentaires, ses réflexions, ses opinions et ses propositions en rapport avec l'actualité politique nationale, mais aussi la religion.


Depuis 1 800 ans soixante-dix générations d'hommes et de femmes chrétiens. Soixante-dix générations d'enfants qui rient, de femmes qui se marient, soixante-dix générations de baptêmes, de prêtres. Deux millénaires de vie, deux millénaires à fertiliser un sol et une culture.

Et voilà les chrétiens d'Irak en butte à la violence brute de l'idéologie bardée d'explosifs. Au déchaînement de la bêtise cuirassée des djihadistes qui défigurent jusqu'à l'islam. Condamnés aussi par les leurs, sunnites, ils ne vivent que pour l'anéantissement de tout ce qui n'est pas eux. Anéantissement des minorités: les chrétiens ne sont pas les seuls. D'autres, tels les Yézidis, sont frappés aussi durement. Les chiites, également. Anéantissement des chrétiens. Ils ont dynamité des mosquées, brûlé des églises, brûlé l'archevêché de Mossoul. Rasé le tombeau de Jonas, considéré comme un prophète par les trois religions, à Mossoul, l'antique Ninive. Rouleau compresseur, de haine, de violence et d'ignorance.

Mille huit cents années de présence aussi malgré les affrontements toujours recommencés. Est-ce sous les yeux de notre génération que les chrétiens disparaîtront d'Irak? Allons-nous baisser les bras à tel point qu'il ne sera plus possible aux chrétiens de rester sur place? Serons-nous les faibles, lâches et repus, anxieux d'une courbe de croissance quand nos frères sont pourchassés? Laisserons-nous faire l'épuration?

Nous sommes responsables. Notre pays est responsable. La France est protectrice des chrétiens d'Orient depuis 1535. Si nos autorités faillissent, c'est à chaque Français de reprendre l'engagement pour son compte.

Nous sommes responsables. Les Occidentaux sont responsables. Nous savons, pour l'avoir pratiqué, ce que préfigure le marquage des maisons d'un signe distinctif. Mais on n'entend guère non plus ceux qui, Américains et Britanniques, ont une responsabilité directe dans la situation de l'Irak actuel.

Depuis des années, l'exode des chrétiens d'Irak s'amplifie sans que nous ne fassions rien. C'est à nos autorités de trouver les moyens qui leur permettront de vivre en Irak… Mais que le matin, devant la glace, nos responsables politiques se découvrent au front la tache indélébile de la honte et de la lâcheté s'ils les abandonnent. Agissez!



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samedi 2 août 2014

Irak : la France veut une résolution de l'ONU -1/8/2014

Irak : la France veut une résolution de l'ONU

Irak : la France veut une résolution de l'ONU

La France va saisir le Conseil de sécurité de l'ONU pour obtenir une condamnation des crimes commis par l'Etat islamique (EI) en Irak, notamment à l'encontre des minorités religieuses. "La France saisira également le Conseil des droits de l'Homme pour qu'une enquête soit menée sur ces crimes", ajoutent les ministres des Affaires étrangères Laurent Fabius et de l'Intérieur Bernard Cazeneuve à l'issue d'une rencontre avec des représentants des églises chrétiennes d'Orient, à Paris.

Dans un communiqué publié aujourd'hui, les deux ministres soulignent "l'impérieuse nécessité d'assurer la protection des minorités afin de leur permettre de demeurer dans leur pays, et de préserver la diversité et l'intégrité de l'Irak. Face à la dégradation de la situation en Irak, la France s'est dit prête fin juillet à accorder l'asile aux chrétiens d'Orient. Les consulats français à Bagdad et Erbil ont également reçu pour instruction d'accueillir et de protéger les déplacés "si l'urgence le justifiait".

Laurent Fabius se rendra en Irak "dès qu'un nouveau gouvernement sera nommé afin d'évoquer sur place ces questions et l'ensemble de la situation politique, sécuritaire et humanitaire irakienne".  


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