Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 29 août 2014

- Chrétiens d'Orient



Chrétiens d'Orient
Mises à jour quotidiennes 28 août 2014
ACTUALITÉS
Les patriarches d'Orient condamnent les menaces contre l'existence des chrétiens dans la région
Les patriarches d'orient ont condamné mercredi les atteintes contre les chrétiens au Proche-Orient qui menacent leur existence dans cette partie du ...
       




 
La sommation des patriarches d'Orient à l'Occident : Éradiquez Daech !
Les patriarches et chefs des Églises orientales se sont réunis hier à Bkerké pour discuter de la situation des chrétiens dans la région et de l'échéance 
Médias-Presse-Info
SOS outre-mer rejoint le comité de parrainage de la Manifestation de soutien aux Chrétiens d'Orient
L'association Sos outre-mer, qui aide depuis 23 ans un orphelinat chrétien au Liban, rejoint le comité de parrainage de la Manifestation nationale de ...
       
Interrogations en série sur le prochain congrès de Washington pour protéger les chrétiens d'Orient
Un congrès est prévu à Washington, du 9 au 11 septembre prochain, sur le thème du soutien aux chrétiens dans la région, qu'il entend aborder sous ...
       
Le Point
En Iran, les chrétiens ont le droit de boire mais pas d'enseigner
Tandis que l'autre minorité chrétienne, les Assyro-Chaldéens, ... Mais les chrétiens d'Iran ne vivent pas pour autant dans un monde idyllique. .... plus d'un million jusqu'en 1979 mais cette autre "Chrétienté d'Orient" n'en finit pas de ...

     
 



L’effrayant balbutiement du Vatican devant la souffrance et la persécution des chrétiens - Bureau audiovisuel francophoneBureau audiovisuel francophone

L'effrayant balbutiement du Vatican devant la souffrance et la persécution des chrétiens

L'État islamique du Levant continue de persécuter des milliers des chrétiens au Proche-Orient : la réponse des autorités romaines étonne pour sa réticence et pour son manque de réalisme et de principes clairs. ... Extrait - source et auteur

http://www.bafweb.com/2014/08/27/leffrayant-balbutiement-du-vatican-devant-la-souffrance-et-la-persecution-des-chretiens/


Envoyé de mon Ipad 

I.- L’entité libanaise est en danger - L'Orient-Le Jour

I.- L'entité libanaise est en danger - L'Orient-Le Jour

I.- L'entité libanaise est en danger

Des événements dramatiques se succèdent au Liban, suscitant une impression de déjà-vu, sans qu'une procédure d'anticipation n'ait été mise en place par les responsables politiques. Est-ce par manque d'acuité dans l'analyse des faits de la part de certains ministres ou par indifférence face aux événements ou alors par incompétence ? Tout cela mérite que l'on s'y attarde.
- Nahr el-Bared, en 2007, a été le théâtre d'affrontements meurtriers entre l'armée libanaise (plus de 150 morts) et l'organisation takfiriste Fateh el-islam.
- Il y a deux ans, à Abra, de graves accrochages ont eu lieu entre l'armée et les hommes de cheikh Ahmad el-Assir, salafiste libanais, faisant 17 tués parmi les militaires.
- L'an dernier, à Tripoli, scènes de guerre de plus en plus meurtrières entre pro et anti-Assad, dégénérant en scènes de guerre civile suite à l'arrestation d'un chef extrémiste salafiste accusé de nourrir la violence. Des attentats à la voiture piégée se sont ensuite produits dans la banlieue sud de Beyrouth et à Tripoli.
- Août 2014, les combattants de l'État islamique d'Irak et du Levant ( EIIL ou Daëch en arabe), présents à Ersal, affrontent l'armée régulière libanaise avec, dans les rangs de celle-ci, une vingtaine de morts. Les assaillants ont été repoussés vers le jurd libanais, à la frontière avec la Syrie, avec 28 otages des forces armées libanaises comme moyen d'échange contre éventuellement des détenus terroristes de leur mouvance. Est-ce pour autant que l'armée sort victorieuse de ce combat ? Mais il s'agit d'une bataille de plus qui a été gagnée. Certains politiciens libanais arrivent même à justifier ces accrochages, démontrant par là un manque de patriotisme flagrant.
Depuis deux ans, et à la suite des événements dramatiques que vivent la Syrie et son peuple, entre un million et demi et deux millions de déplacés syriens sont entrés au Liban, sous la bannière humanitaire, bien que notre pays n'ait pas la capacité de les absorber. Mais quel pays, dans le monde, aurait pu prendre en charge une telle proportion de réfugiés, qui représentent entre 30 et 50 % de la population du pays d'accueil ? Le flot des déplacés dans une telle proportion représente, à n'en point douter, un danger social, humanitaire, économique et sécuritaire, dans la mesure où la promiscuité et la misère en sont les principales causes. En plus, parmi les déplacés, nous pouvons estimer à bien moins de 1 % les pseudoréfugiés malintentionnés qui se sont infiltrés parmi les vrais déplacés pour commettre des attentats au Liban et peuvent donc, à ce titre, être assimilés à l'EIIL. Cela représente le plus grand danger pour le Liban parce que ce moins de 1 % (au moins 10 000 personnes) est présent, en étant éparpillé, à travers tout le Liban et représente des cellules dormantes qui n'attendent que le signal pour agir. Notre noble armée doit prendre position non seulement à Ersal et à Tripoli, mais aussi partout au Liban. Elle doit être armée pour les missions qui lui sont confiées. Notre armée n'a pas les moyens matériels suffisants pour maintenir l'ordre partout au Liban. L'Arabie saoudite promet une aide de 3 milliards de dollars pour un armement français. Pour le moment, cette transaction est bloquée. L'Arabie saoudite a confié à Saad Hariri la mission d'attribuer un milliard de dollars à l'armée. Comme citoyen libanais, ce milliard supplémentaire m'inquiète autant que les trois précédents parce qu'à l'évidence l'on va demander une contrepartie qui ne sera pas vraiment en faveur de l'armée.
(À suivre)



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 27 août 2014

Le pape signe le « livre d’Orient » d’un jeune Français | La-Croix.com

Le pape signe le « livre d'Orient » d'un jeune Français | La-Croix.com

UNE AVENTURE DE DEUX ANNÉES

Le pape François a honoré de sa plume et de sa signature la dernière page de l'épais « livre d'Orient » constitué par Vincent Gélot, reçu au Vatican le 25 août dernier par l'entremise du cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales. « Je rends grâce pour ces témoignages de l'Église en Orient, une Église qui a donné tant de saints, et qui souffre aujourd'hui », a écrit de sa main en italien le pape, en référence aux divers textes recueillis à travers 23 pays.

 Âgé de 26 ans, Vincent Gélot a parcouru, au volant d'une 4L, l'Arménie, la Géorgie, le Turkménistan, le Tadjikistan, le Kazakhstan, l'Irak, l'Iran, l'Afghanistan et a approché la Sibérie. Rencontrant partout des communautés chrétiennes, il s'est aussi rendu au Soudan, en Éthiopie, en Égypte, dans les pays du Golfe persique et du Moyen-Orient, à l'exception de la Syrie en guerre.

Son aventure de deux années, commencée au Liban en septembre 2012 au lendemain de la visite de Benoît XVI, a abouti en mai dernier à Jérusalem.

Au final, son grand livre de 300 pages comprend des témoignages écrits en une trentaine de langues, y compris de la part de musulmans.

« Je vous suis proche »

« Je prie pour vous tous. Je vous suis proche », a rédigé pour sa part le pape François dans la dernière page du recueil, concluant selon son habitude : « Et, s'il vous plaît, je vous demande de prier pour moi. »

Le sort des chrétiens d'Orient préoccupe le pape, qui, dans la conférence de presse du vol retour de Séoul le 18 août, s'est déclaré prêt à se rendre en Irak quand le moment serait opportun. 



Envoyé de mon Ipad 

Etat Islamique en Irak, le troisième totalitarisme ?

Etat Islamique en Irak, le troisième totalitarisme ?

Etat Islamique en Irak, le troisième totalitarisme ?

FIGAROVOX/ENTRETIEN - Les combattants kurdes continuent leur contre-offensive, et reprennent des villes contrôlées par l'Etat Islamique dans le nord de l'Irak. Pour le sénateur Bruno Retailleau, leur combat est cependant perdu d'avance sans une aide internationale immédiate.


Bruno Retailleau est sénateur de la Vendée.


FigaroVox: Vous revenez tout juste d'un voyage en Irak. Dans quelles circonstances avez-vous voyagé dans ce pays? Pouvez-vous nous raconter ce que vous y avez-vu?

Bruno RETAILLEAU: J'étais en Irak, et plus précisément à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, à 30 minutes de la ligne de front telle qu'elle est fixée aujourd'hui. J'étais invité à la fois par les patriarches de la ville, et par une ONG, Fraternité en Irak. Pour des raisons de sécurité évidentes, je suis resté à Erbil, où j'ai rencontré les autorités diplomatiques, des dirigeants de la DGSE, et les patriarches, Erbil étant une grande ville catholique et chaldéenne. J'ai également pu visiter des camps de réfugiés, où 3000 personnes vivent, loin de leur foyer.

J'étais le premier parlementaire à y être allé, car je voulais me rendre compte de la réalité de la situation, extrêmement tendue, comme chacun le sait. Une forte communauté chrétienne, historique, y est menacée. Ce que j'ai vu, sur le plan humanitaire, dépasse l'entendement: on est là face à une urgence absolue. L'eau croupit, les gens dorment dans des tentes de fortune, ou entassés dans les églises, les médicaments se font rares, et une tente, divisée en cinq box, tient lieu d'hôpital pour les malades et blessés!

La première urgence est donc d'ordre humanitaire: les camps de réfugiés se sont faits à la va-vite, ne sont pas organisés, et manquent de tout. On parle là de 600 000 déplacés, pour la plupart chrétiens, mais pas seulement: s'y trouvent également des minorités yazidis, par exemple. Là, je n'ai pas vu la communauté international agir dans les proportions adéquates, et les réfugiés sont donc abandonnés, traumatisés par ce qu'ils ont vu et vécu. Ils vivent à présent dans des conditions inhumaines.

Le second point est le Califat. L'Etat Islamique contrôle à présent 1/3 de la Syrie, 1/3 de l'Irak, et efface la frontière entre ces deux Etats. Ce Califat est une instance temporelle, qui a prétention non seulement à diriger les musulmans de la région, mais également à unifier sous sa férule la planète entière! Cet Etat se constitue, selon les témoignages, très rapidement, avec une administration, des écoles coraniques, et des circuits financiers propres. Il est financé par certains pays riches de la péninsule arabique, par l'impôt levé sur les chrétiens, mais également par les razzias qu'il lance: à Mossoul, les combattants de l'EI ont ainsi récupéré 450 000 000 d'euros dans les banques! Aujourd'hui, le Califat dispose de 50 000 hommes en Syrie, ainsi que 10 000 en Irak, des combattants redoutables, qui ne reculent devant rien, et qui profitent de l'équipement américain, abandonné sur place par l'armée irakienne lorsqu'elle fuit devant les troupes de l'Etat Islamique. Ces guerriers construisent également une stratégie de terreur barbare et efficace: décapitations, éventrations de femmes enceintes, ces méthodes abominables sont utilisées pour terrifier les soldats et civils ennemis, qui fuient en les voyant arriver.

Les Peshmergas ne feront pas le poids face à une telle force. Ces combattants sont plutôt habitués aux escarmouches, rapides, tactiques et précises ; ils ont ainsi réussi à stopper la progression de l'Etat Islamique. Toutefois, ils ne sont pas armés pour résister voire repousser la vague islamique. Les frappes américaines, de même, ont été utiles, mais elles ont de moins en moins d'impact. On peut arrêter un raid ponctuel, grâce à elles, mais pas l'avancée de l'Etat Islamique.

La haute-commissaire aux droits humains de l'ONU, Navi Pillay, a accusé les djihadistes de «nettoyage ethnique et religieux». Avez-vous vu sur place des éléments confirmant cette accusation?

Absolument. C'est une évidence. Les premières victimes sont les chrétiens, à Qaraqosh, Mossoul et dans la plaine de Ninive, où leur implantation est très ancienne, antérieure, même, à celle des musulmans. D'autres minorités, dont les Turcomans, Shabaks et Shiites, sont également frappées. En somme, l'Etat Islamique ne tolère rien d'autre qu'un fondamentalisme.

Quelles conclusions tirez-vous de votre déplacement?

Nous ne pouvons pas accepter la construction de ce Califat en Irak, dans l'arc de crise le plus déstabilisé au monde. Al-Qaïda ne disposait jusqu'ici pas des moyens suffisants pour frapper l'Europe, mais imaginez ce que pourrait faire un Etat organisé comme celui-ci! Nous avons en face de nous une épuration ethnique et religieuse qui ne reculera devant rien. Chaque jour, la barbarie avance et la civilisation recule. Nous devons donc agir, et j'inclus dans ce nous l'ONU en son ensemble, pas seulement l'Europe et les Etats-Unis, mais également l'Asie et la Ligue Arabe, par exemple. Pour le moment, l'armée irakienne et les kurdes ont stoppé l'avance, mais sans notre aide, ces combattants ne résisteront pas longtemps à l'avancée des drapeaux noirs islamiques. Nous avons ici affaire au troisième totalitarisme, après l'Allemagne d'Hitler et la Russie stalinienne.

De plus, je l'ai dit, l'aide humanitaire n'est absolument pas organisée. Il faut que le Haut-Commissariat aux Réfugiés de l'ONU et que la communauté internationale prennent conscience de la réalité de la situation, et s'occupent de ces persécutés. Laurent Fabius et la France peuvent proposer le droit d'asile aux réfugiés politiques, mais je ne pense pas que ce soit la bonne réponse à cette situation.

Les membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU doivent donc absolument s'entendre pour apporter une réponse à cette grave crise. Le monde entier, et pas seulement l'Occident, ne pourra jamais accepter la présence d'un Etat Islamique fanatique, organisé, au cœur de cet arc de crise du Moyen-Orient. La situation n'a jamais été aussi dangereuse, et seule une action globale, qui s'appuiera sur les forces locales, avec la Ligue Arabe, un mandat de l'ONU, l'aide des Chinois, pourra permettre de lutter contre ces terroristes. Quand on parle d'épuration ethnique et religieuse, de totalitarisme, il ne s'agit plus d'un problème occidental, mais de l'humanité toute entière.

Quelles solutions politiques peut-on apporter à cette crise irakienne aujourd'hui? Quel est le rôle de la France?

Jusqu'ici, les solutions proposées par François Hollande ne sont que partielles. La France doit faire partie d'une solution globale, et participer à un engagement mondial. Tous les pays peuvent se sentir menacés par le Califat: l'Iran, par exemple, ne peut pas non plus tolérer cet Etat Islamique sur le pas de sa porte. On ne peut pas dire, sous prétexte des erreurs des américains en 2003, qu'il nous est interdit d'utiliser la force contre les troupes islamiques. Devant cette menace, il faudra bien entendu y recourir. La violence est alors légitime. Même le Pape François la juge «licite».



Envoyé de mon Ipad 

Irak : "Vous pouvez compter sur nous" Message du card. Maradiaga


Rédaction

ROME, 26 août 2014 (Zenit.org) - « Vous pouvez compter sur nous » : c'est ce qu'affirme le président de Caritas Internationalis, le cardinal Óscar Rodríguez Maradiaga, au patriarche de Babylone des Chaldéens, Mgr Louis Raphaël Sako, et à Mgr Shlemon Warduni, président de Caritas Irak, dans une lettre datée du 15 août 2014.

Le cardinal redit, au nom de l'organisation qu'il préside, son « soutien et [sa] solidarité à l'Église irakienne, ainsi qu'aux employés de la Caritas locale et à toutes les congrégations religieuses et aux autres organisations qui fournissent une aide concrète à la communauté ».

« Nous avons assisté le cœur meurtri au déplacement de plus d'un million deux cent mille personnes, qui fuient l'horreur dans l'espérance de sauver leur vie et celle de leur famille », écrit-il. Il note que « malgré les progrès en matière de reconnaissance des droits des minorités au niveau international, chrétiens, yézidis, Kurdes, Shabaks… et d'autres peuples sont victimes d'atrocités inouïes ».

Le cardinal se dit profondément préoccupé « par les conséquences que cette récente flambée de violence pourrait avoir sur le dialogue entre musulmans et chrétiens » et « sur la coexistence pacifique désirée par la majorité des musulmans et des chrétiens au Moyen-Orient, comme partout ailleurs dans le monde ».

Faisant l'éloge du « courage et de la fermeté démontrés par l'Église irakienne et par toutes les personnes de bonne volonté face à ces crimes contre l'humanité », il rappelle la proximité physique et spirituelle de Caritas Internationalis « pour soulager les souffrances » de ces personnes, leur « fournir de la nourriture et un toit et les guérir des traumatismes qu'elles subissent ».

Enfin, le cardinal hondurien rappelle les paroles du pape François : « La violence ne peut être vaincue par la violence, mais par la paix ». Il s'adresse directement aux militants de l'Etat islamique, les exhortant à mettre fin à leurs brutalités et à travailler pour la construction d'une société « où tous les êtres humains, qu'ils appartiennent ou non à des communautés minoritaires, puissent vivre en paix ».

Le président de Caritas Internationalis adresse un dernier appel aux responsables mondiaux, leur demandant de s'engager sur plusieurs fronts : garantir la sécurité des personnes impliquées, remettre en vigueur l'état de droit et interrompre la fourniture d'armes à tous ceux qui commettent ces crimes contre la vie et la dignité humaine.

Traduction de Constance Roques

Irak : il faut l'aide internationale Et la prière, par Mgr Tomasi


Anne Kurian

ROME, 26 août 2014 (Zenit.org) - Continuer à demander l'aide de la communauté internationale pour mettre fin à la violence, mais aussi à « prier » : c'est ce que le Saint-Siège entend faire avec constance pour trouver une solution à la situation irakienne.

Mgr Silvano M. Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège à l'ONU à Genève, est intervenu hier, 25 août 2014, au Meeting de Rimini, où il a lancé un appel à la communauté internationale à mettre fin aux violences des djihadistes contre les minorités en Irak et dans d'autres zones.

« Dans ce contexte de violence et de tragédie, la tâche de l'Église est difficile mais constante », estime-t-il au micro de Radio Vatican : « Le témoignage du Saint-Père est clair : il faut continuer de lancer des appels à la communauté internationale pour trouver la voie de la paix, invitant à la négociation et invitant les Nations-Unies à arrêter l'agresseur. »

Il faut également que tous les croyants continuent à « prier » à cette intention, ajoute l'archevêque. Pour le pape François en effet, « il faut prier, [car] la paix est un don ». S'il faut « dire à l'humanité que la voie de la négociation, du dialogue, est importante », il y a aussi « celle de la prière. C'est un pas fondamental dans l'attitude humaine », un pas qui « ouvre une porte... et le Seigneur regarde cette porte » (cf. Zenit du 20 août 2014).

Mgr Tomasi rapporte par ailleurs que « les évêques d'Irak, les patriarches orthodoxes et catholiques des différents rites – syriaque, chaldéen, melkite – se sont réunis il y a quelques jours et ont formulé clairement des pistes d'action ».

Ils encouragent notamment à « exiger l'aide de la communauté internationale pour arrêter la violence et le massacre [des minorités]. Pensons que des chrétiens sont décapités... ce sont des choses inouïes, vraiment inacceptables ! ».

Les responsables chrétiens demandent aussi « qu'une présence internationale garantisse le retour des chrétiens dans leurs villages et dans leurs maisons : on ne peut accepter qu'ils soient automatiquement condamnés à l'exil ».

Les Irakiens chrétiens « ont le droit de vivre chez eux, là où il sont présents depuis 1.700 ans, avant même l'arrivée de l'islam, non seulement parce que c'est leur droit naturel, mais aussi parce que leur présence aide à diversifier le contexte social et peut favoriser une démocratie respectueuse de l'identité de toutes les personnes », conclut Mgr Tomasi.

Avec une traduction de Constance Roques

mardi 26 août 2014

« Au nom de l’humanité (1) », intervenons en Irak ! | La-Croix.com-26/8/2014-

« Au nom de l'humanité (1) », intervenons en Irak ! | La-Croix.com

« Au nom de l'humanité », intervenons en Irak !

Le 7 mars 1936, Hitler lançait son premier coup de dés et donnait l'ordre aux troupes allemandes d'entrer en Rhénanie démilitarisée. Une action militaire terrestre concertée entre la France et la Grande-Bretagne, pour assurer l'application du traité, aurait alors prévenu de nombreuses tragédies ultérieures, y compris en Allemagne. Mais la désunion entre alliés, la crise économique et le manque de vision eurent raison de la volonté de certains hommes politiques français plus clairvoyants. Le prestige de Hitler en sortait décuplé, en particulier au sein de ses troupes, galvanisées par ce succès et par la glaçante prescience de leur leader, interprétée comme surhumaine, alors que le scepticisme était très majoritaire jusqu'au sein de son propre état-major.

En 2014, en Irak, pays frontalier de la Turquie, elle-même frontalière de l'Union européenne, laisserons-nous l'État islamique au Levant se repaître de ses atrocités et se griser de ses succès, assurant par là même la pérennité du recrutement de ses noires brigades, jusqu'au cœur de nos villes ?

La situation est suffisamment grave pour que des voix traditionnellement hostiles au recours aux armes en appellent à la force. En 1937, Pie XI s'était exprimé « avec une brûlante inquiétude » (Mit Brennender Sorge). « C'est le cœur lourd et plein d'angoisse » que le pape François a écrit aux Nations unies le 13 août dernier. Comment ne pas être saisi par le parallèle entre ces textes, comme par la pratique commune consistant à marquer des bâtiments d'un signe distinctif et à en expulser ses habitants, sans parler des massacres ?

La France est certes une puissance moyenne, frappée, comme dans les années 1930, par une grave crise économique et sociale. Mais quand il s'agit de défendre la justice et la survie de populations millénaires, martyrisées à nos portes, l'Histoire a montré que notre pays a su se dépasser et trouver les moyens de mobiliser le meilleur de lui-même, avec ses partenaires.

La France peut susciter l'élan qui emportera l'adhésion de nos concitoyens et des populations irakiennes, avec lesquelles nous partageons des liens si particuliers et qui doivent reprendre en main leur défense et conduire vigoureusement la contre-attaque.

Il en va aussi de notre sécurité nationale. Nous ne pouvons pas laisser perdurer à nos portes un « califat » qui pousse à leur paroxysme les pires extrémités de l'islam le plus obscur. Ne doutons pas qu'un « État islamique » ainsi constitué devienne à brève échéance une base arrière pour frapper l'Europe. Nous ne pouvons plus nous contenter de largages incertains ou de trop lointaines attaques de drones. Le cas de la Libye nous a prouvé que c'est inefficace à long terme.

Nous sommes conscients de la gravité de notre demande, mais la folle montée en puissance en Irak de nos adversaires et leur politique de terreur décomplexée nécessitent l'intervention urgente de troupes terrestres, sous mandat de l'ONU. Avec humilité et persévérance, convainquons nos partenaires européens. Au-delà, adressons-nous à nos partenaires arabes, dont les autorités politiques et religieuses doivent clairement dénoncer cette situation et la folie de ces « djihadistes » qui blessent, en invoquant le même Dieu, les musulmans qui vivent leur foi en paix.

C'est une intervention de long terme, au contact rugueux du terrain, que nous ne pourrons pas mener seuls ; mais notre devoir est de la susciter. Ce n'est pas un hasard si de nombreuses voix s'élèvent pour que la France s'engage.

Nos hommes politiques avaient eu la sagesse de dénoncer l'intervention malheureuse de George Bush et Tony Blair en Irak et surtout la gestion désastreuse de l'après-guerre, qui ont entaché durablement le crédit des Américains et des Britanniques dans la région. Malgré les risques, le président de la République a également eu la sagesse de faire intervenir promptement et avec succès les troupes françaises au Mali, aux côtés de Maliens et avec le concours du Tchad. Nous savons intervenir dans le respect des populations locales et avec leur concours. N'ayons pas peur de nous mobiliser pour l'Irak.

Que notre voix particulière au Conseil de sécurité de l'ONU, le maillage de notre réseau diplomatique et le professionnalisme reconnu de notre armée soient mis au service d'une large coalition ayant pour but d'intervenir militairement sur le terrain et d'aider à la reconstruction de l'Irak, aux côtés des Irakiens.

Une victoire collective est aujourd'hui possible, sans avoir à mobiliser une démesure contre-productive de moyens dont nous ne disposons pas. Cette victoire aura des répercussions positives sur les pays limitrophes, en particulier en Syrie. Agissons avant qu'il ne soit trop tard et que la situation ne devienne incontrôlable. 



Envoyé de mon Ipad 

Congrès de la Ligue maronite : « Ma terre, mon identité » - L'Orient-Le Jour-26/8/2014

Congrès de la Ligue maronite : « Ma terre, mon identité » - L'Orient-Le Jour

Congrès de la Ligue maronite : « Ma terre, mon identité »

La Ligue maronite a tenu en juillet dernier au Palais des Congrès de Dbayé un séminaire sur le thème : « Ma terre, mon identité ». Certes, le sujet épineux de la vente des terres, qui entraîne une perte progressive de l'identité socioculturelle du pays, n'est pas nouveau en soi. Il est même devenu récurrent au fil des années de guerre, avec les changements démographiques et géographiques qui ont touché le pays du Cèdre : déplacements internes, afflux des réfugiés, ventes des terres soit entre Libanais, soit aux non-Libanais... L'action menée jusque-là pour endiguer ce fléau est restée limitée. Mais aujourd'hui ce problème a atteint un tel degré de gravité qu'il risque de transformer totalement l'identité même du Liban, pays convivial, creuset de cultures et de civilisations, et « pays message » tel que l'a défini le pape Jean-Paul II.
Tout au long d'une journée bien remplie, le thème du congrès a été abordé par d'éminents conférenciers et en présence d'un impressionnant parterre, sous ses différents angles, posant ainsi l'ensemble des problèmes dans toute leur acuité et préconisant l'action urgente à entreprendre pour mettre un terme à tout ce qui peut mener à la perte totale de l'identité libanaise.
Après avoir développé le lien sacré entre l'être humain et la terre, Me Samir Abillamaa, président de la Ligue maronite, a abordé la situation concrète des maronites de nos jours et la grande inquiétude de l'Église face à cet état de fait.
«Les statistiques, a-t-il affirmé, montrent que les Libanais chrétiens ont perdu au cours de ces derniers années une grande partie de leurs terres et certaines régions sont presque vides de toute présence chrétienne, de vastes étendues de terre ayant été vendues soit volontairement, soit de force ou du fait des offres alléchantes. » Il a souligné que la Ligue a, depuis des années, accordé un intérêt majeur à cette question, à travers des études sur la vente de vastes superficies et sur la nécessité d'amender la loi d'appropriation par des étrangers.
«Ce congrès, a poursuivi Me Abillamaa, n'est pas une réaction impulsive mais un appel à une réflexion approfondie sur les questions existentielles. Le Liban, confronté à de graves crises politiques et économiques, est menacé aujourd'hui dans son identité humaine, culturelle et géographique. La moitié de la population est désormais constituée de non-Libanais. « Ma terre, mon identité », nous le voulons un congrès scientifique, s'appuyant sur des faits, des chiffres et des lois définissant, sans alarmisme mais en toute objectivité, les dangers qui nous menacent. »
Farès Abi Nasr, secrétaire général de la Ligue maronite, est allé dans le même sens, affirmant : « Oui, la terre et l'identité sont en danger et s'il n'en avait pas été ainsi nous ne serions pas réunis ici même pour en parler. » Il a énuméré les multiples dangers : afflux des réfugiés du fait des guerres au Proche-Orient, loi sur la naturalisation que la Ligue maronite a refusée et dont le Conseil d'État a demandé la révision, non-adoption de la loi accordant aux Libanais non résidents sur le sol national le droit de voter, et non-adoption de la loi permettant aux expatriés libanais de récupérer leur identité. Que dire aussi de la manipulation dans la vente des terrains à des prix qui dépassent tout entendement ?
L'évêque Antoine Andary, représentant le patriarche maronite, a insisté sur le lien sacré entre l'homme et la terre, rappelant que dès le début de leur existence, les maronites ont pris conscience de la valeur de la terre, l'ont aimée et y ont incrusté leurs racines. D'ailleurs, a-t-il rappelé, le Conseil patriarcal maronite avait insisté sur cet aspect, déclarant : « Si le maronite gagne le monde entier et perd la terre sur laquelle s'est formée son identité historique, il aura perdu son âme. »
À la première séance, qui avait pour titre : « Les changements démographiques et géographiques au Liban », les statistiques avancées par Rabih Habre, spécialiste en la matière, sont plus qu'alarmantes. Il en a été de même pour les données présentées par Béchara Karkafi, ancien directeur général des services du cadastre, sur le mouvement des biens fonciers. Le député Nehmétallah Abi Nasr a proposé des restrictions à la vente des terres. La deuxième séance a porté sur les lois et décrets relatifs à ce sujet. Les présidents Maurice Khawam et Salim Sleiman, ainsi que le Dr Antoine Antoine Saad ont évoqué la nécessité d'apporter des amendements aux lois et décrets en vigueur, et l'adoption de nouveaux projets de loi proposés en vue de protéger la propriété.
Lors de la troisième séance, il a été question du développement équilibré de toutes les régions du pays à travers la création de zones économiques libres, de coopératives spécialisées, le jumelage entre les municipalités, etc. La dernière séance a porté sur les sources de financement par la Banque centrale, le Plan Vert, le CDR, des organismes privés dont Kafalat, et sur le rôle des municipalités dans le développement continu. Maintenant que le mal est diagnostiqué, que les remèdes sont proposés, reste à passer à l'action. La tâche est ardue dans la conjoncture présente interne et régionale en l'absence d'un président de la République, avec un Parlement qui s'auto-renouvelle et une situation régionale explosive dont le Liban subit les retombées au quotidien. Mais il ne faut pas se laisser gagner par le désespoir. Une mobilisation globale est nécessaire car le fléau de la vente des terres, qui touche en priorité les maronites, se répercute sur l'ensemble de la population et c'est le Liban entier, dans toutes ses familles spirituelles, dans toutes ses composantes et richesses historiques, culturelles et valeurs fondamentales, qui sera le grand perdant. Qui voudrait d'un Liban monochrome ?



Envoyé de mon Ipad 

Le pape et l'aventurier - Dialogue interreligieux - La Vie

Le pape et l'aventurier - Dialogue interreligieux - La Vie

Le pape et l'aventurier

Pour Vincent Gelot, tout a commencé en 2012. À l'époque, il termine ses études au Liban et travaille dans une ONG. Il y découvre des chrétiens d'Orient qui fuyaient déjà leurs régions, il écoute Benoit XVI venu apporter l'exhortation apostolique sur les Églises du Moyen-Orient, il lit les récits de grands explorateurs (Kessel, Tesson dont il garde des souvenirs encourageants), il entend des dialectes venus de l'Est dont il ignorait l'existence, et il apprend à découvrir cachées dans l'interstice de ces langues les racinels de sa culture et de son christianisme.

Du coup, porté par l'appel du voyage et par une soif de découvrir ces Grecs melkites, ces Coptes, ces maronites dont on lui parlait tant, il part avec sa vieille 4L sur les routes de l'Orient. Son objectif ? Jérusalem. Ses étapes ? Les communautés, les paroisses, les monastères chrétiens qu'il souhaite tant rencontrer. Il se donne 10 mois, il roulera finalement deux ans pour boucler 60 000 kilomètres.

Le Livre dOrient

Caché au fin fond de sa Renault pour échapper aux fouilles inhospitalières de bien des frontières, il emporte avec lui un grand livre vierge qu'il confie aux communautés qu'il rencontre pour qu'ils y notent leur témoignage. « Ce livre, Le Livre d'Orient, a pris une dimension à laquelle je ne m'attendais pas », nous confie-t-il. « Lorsque j'arrivais fourbu au fin fond d'une région oubliée, on me prenait pour un OVNI, mais alors on découvrait ce livre, le chemin qu'il avait parcouru, les témoignages qu'il portait. Bien des chrétiens ont découvert qu'ils n'étaient pas seuls et que si le christianisme en Orient a bien des visages, il s'appuie partout sur la même croix et le même Christ ».

Au Kazakhstan, on lui confie des colis à apporter à Bethléem, en Azerbaïdjan des bibles à amener en toute discrétion au-delà des frontières du Turkménistan et de l'Ouzbékistan. « Voilà que je devenais le lien entre ces communautés isolées ».

Quand il raconte ses aventures
, ses anecdotes, ses doutes ou ses accidents, Vincent Gelot garde une simplicité étonnante. Il s'excuserait presque de monopoliser la parole, et tient à l'humilité du voyageur qui préfère ne pas tirer de conclusions hâtives. Pourtant il aurait beaucoup à dire sur l'Irak, l'Égypte, la Syrie, l'Éthiopie et les conditions de vie des chrétiens qu'il a rencontré dans plus de 20 pays. L'avenir lui fait peur, mais il veille à encourager ses compatriotes pour qu'ils s'intéressent un minimum, pour qu'ils prient. « Alors une partie de leur mémoire sera déjà honorée ».

Son aventure très « artisanale » a failli rater des dizaines de fois. Sur le tas il a appris à rafistoler un moteur, à baragouiner des langues, à démêler des situations scabreuses. « Pendant deux ans, j'ai été un funambule. Si ça marchait, c'était magnifique. Si ça foirait, ça foirait. » À force de panache, d'audace, d'inconscience, mais de confiance surtout, ça a marché ; le bricolage est devenu une « mission ». « À moi maintenant de témoigner de ce que j'ai vu, de ce que j'ai reçu, de ce que l'on m'a confié. »

Ce lundi, en route vers la France où l'attendent conférences et interviews, Vincent Gelot a garé sa voiture au pied de la Place Saint-Pierre. Il avait gardé une page vierge de son Livre d'Orient pour le pape François. Une fois de plus à coup de panache, il a pu passer une frontière, voir s'entrouvrir les portes du Vatican, de la Maison Sainte-Marthe, et recevoir quelques lignes d'encouragement, de remerciement et de prière de la part d'un pape visiblement heureux de voir que certains n'hésitaient plus à rouler aux périphéries.



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L'appel du Vatican aux musulmans est ambigu ( et la réponse aussi)

L'appel du Vatican aux musulmans est ambigu

L'appel du Vatican aux musulmans est ambigu

Le pape François lors de son Angelus où il a exprimé son soutien aux chrétiens d'Irak, le 20 juillet 2014.
Le pape François lors de son Angelus où il a exprimé son soutien aux chrétiens d'Irak, le 20 juillet 2014. | AP/Alessandra Tarantino

Le Vatican appelle les musulmans, notamment ceux qui sont engagés dans le dialogue interreligieux, à « condamner sans conditions, ni ambiguïté » le drame des chrétiens d'Irak. Les musulmans condamnent avec force et clarté ces crimes et dénoncent l'invocation délirante de la religion pour les justifier. Dire notre solidarité et exprimer notre sentiment horrifié et ému au sujet des exactions commises contre les chrétiens d'Orient est un devoir. Les populations musulmanes d'Irak refusent de voir disparaître une partie d'eux-mêmes. Reste que trois points méritent une clarification.

Le premier a trait au risque d'amalgame. Le fait que les appels lient la dénonciation du drame des chrétiens d'Irak à la crédibilité des musulmans pose un grave problème, comme si l'usurpation du nom par des fous criminels était de notre responsabilité et comme si les autorités musulmanes étaient muettes. Cela ne correspond pas à la réalité. Depuis l'apparition de ces sectes monstrueuses, les élites musulmanes les dénoncent. L'inquisition n'est pas plus dans l'Evangile, que le terrorisme ne l'est dans le Coran. En tant que citoyens de confession musulmane nous sommes opposés à l'usurpation du nom de l'islam qui secrète cet amalgame abject. Nous devons faire preuve de discernement en évaluant les sombres vingt dernières années face à quinze siècles d'histoire. Les musulmans, héritiers d'une civilisation universelle et épris de liberté, de paix et de justice, souffrent de cet  injustifiable amalgame.

 Le second point concerne les causes. Ne pas faire allusion aux causes du drame, c'est indirectement accuser la société musulmane. Le vivre ensemble entre les chrétiens et musulmans de l'Orient est millénaire, malgré des tensions passagères. Il a fallu la guerre d'Afghanistan, l'invasion de l'Irak, les ingérences etles  manipulations, la contrefaçon de la religion par des régimes archaïques, pour voir proliférer des sectes barbares.

Les groupes terroristes, surmédiatisés, sèment le chaos. Ils nuisent aux musulmans, aux valeurs abrahamiques, au patrimoine commun. Ils font le jeu de ceux qui divisent pour régner, qui s'inventent un nouvel ennemi pour asseoir leur hégémonie. Ils cherchent à nous couper du monde, à annihiler toute perspective de démocratisation. Cela encourage l'islamophobie et le prétendu choc des civilisations. Dans toutes les régions du monde où les terroristes sévissent, les chiffres sont éloquents : pour 100 victimes assassinées par eux plus de 90 sont musulmanes ! Le fait est éloquent.

L'UNIVERSALITÉ COMME HORIZON

Troisièmement, nous devons dénoncer les atteintes aux droits de l'homme et les crimes de guerres, partout dans le monde, sans faire de diversion, ni hiérarchiser les drames. Nous souffrons des crimes et de la situation d'apartheid que subissent les palestiniens, chrétiens et musulmans. Gaza est bombardé, agressé, sous blocus, et l'islamophobie enfle en Europe, mais ne sommes pas sélectifs en matière de solidarité. Les chrétiens d'Orient n'ont rien à voir avec les xénophobes et autres agresseurs qui se réclament de la culture judéo-chrétienne. Tout comme les musulmans d'Europe et du monde ne sont pas comptables des errements de ceux qui dévoient l'islam. Les sectes criminelles ne doivent  pas servir de prétexte au recul du dialogue et du vivre ensemble, ni faire oublier les autres drames et crimes contre l'humanité.

L'Occident doit savoir que Saint François d'Assise, Gandhi ou Martin Luther King pourraient aussi bien être musulmans. La culture humaniste de l'islam, le respect d'autrui, la liberté de conscience et du dialogue que le Prophète a léguée est trahie par les extrémistes. Il est inadmissible que l'on puisse s'en prendre à des citoyens en raison de leurs convictions. Les chrétiens ont droit à une protection, en fidélité aux principes coraniques et aux recommandations du Prophète, qui prône une fraternité universelle excluant toute discrimination.

L'Eglise d'Orient a survécu tout autant grâce à la volonté des communautés chrétiennes de vouloir continuer d'exister que par respect pour la pluralité. En terre d'islam se refugiaient des minorités religieuses persécutées. Il y a 150 ans, l'Emir Abdelkader au nom de l'humanisme musulman sauvait des milliers de chrétiens à Damas face à la folie sectaire. Nous proclamons notre solidarité aux chrétiens d'Orient et à la juste cause du peuple palestinien. L'universalité est notre horizon.



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lundi 25 août 2014

Un million de dollars envoyés par le pape aux réfugiés irakiens | La-Croix.com

Un million de dollars envoyés par le pape aux réfugiés irakiens | La-Croix.com

Le Cardinal Fernando Filoni avec des réfugiés irakiens à Qaraqosh, le 13 août 2014.

Le pape François destine une somme d'un million de dollars, soit plus de 750 000 €, pour venir en aide aux réfugiés irakiens, affirme le cardinal Fernando Filoni, préfet de la congrégation pour l'Évangélisation des peuples dans un entretien à Catholic News Agency (CNA).
Le cardinal italien, qui a passé une semaine en Irak entre le 12 et le 20 août, précise que cette somme est destinée à subvenir à une partie des besoins des 700 000 chrétiens et d'autres minorités qui ont fui les combattants djihadistes de l'État islamique, trouvant refuge à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien située au nord du pays.

25 % pour la communauté yézidie

À son retour d'Irak, le cardinal Filoni s'est entretenu avec le pape lors d'un rendez-vous privé. Il lui a confirmé avoir distribué, à ce stade, 10 % de l'argent promis aux réfugiés. « 75 % de l'argent a été donné aux catholiques, et 25 % à la communauté yézidie », précise le cardinal à CNA.
« Le pape François m'a donné une mission humanitaire, et non une mission diplomatique, et c'est ce que j'ai toujours affirmé aux autorités irakiennes », poursuit-il. Il ajoute qu'au cours de son voyage, il a remis une lettre du pape au président kurde, Massoud Barzani, ainsi qu'au président irakien, Fouad Massoum.

« Nos chrétiens n'ont pas d'armes »

« L'Église ne soutient aucune guerre », a rappelé le cardinal Filoni, en référence aux propos tenus par le pape dans l'avion le ramenant de Corée du Sud. « Le droit de se défendre est légitime. Mais nos chrétiens en Irak n'ont pas d'armes. C'est pourquoi il est nécessaire que quelqu'un – dans ce cas les autorités légitimes de ce pays – défende les minorités, particulièrement celles qui courent le plus grand danger ».
Il a précisé qu'il revenait aux Nations unies de décider s'il fallait intervenir ou non sur le terrain. Mais, a-t-il ajouté, « l'Église ne dira pas aux Nations unies ce qu'elle a à faire ou non ».
Dans l'avion qui le ramenait, lundi 18 août, de Corée, le pape a estimé « licite d'arrêter l'agresseur injuste » en Irak, autrement dit l'État islamique.


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Pas d’affrontement entre islam et christianisme en Irak, pour le cardinal Parolin | La-Croix.com

Pas d'affrontement entre islam et christianisme en Irak, pour le cardinal Parolin | La-Croix.com

Pas d'affrontement entre islam et christianisme en Irak, pour le cardinal Parolin

Le conflit en Irak n'est « en aucun cas un affrontement entre l'islam et le christianisme », a assuré le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin.

Dans une interview accordée au site spécialisé Vatican Insider, il a estimé qu'une « majorité » de musulmans rejetaient « les méthodes brutales et inhumaines » de l'État islamique (EI) qui a conquis de vastes territoires du Nord de l'Irak où il règne par la terreur.

Le cardinal français Jean-Louis Tauran, président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, avait qualifié il y a quelques jours l'EI d'armée de musulmans « dévoyés » au caractère « barbare » dans une interview à l'agence spécialisée sur le Vatican I.Media.

Il avait aussi demandé à toutes les autorités musulmanes de le condamner nettement et sans ambiguïté.

Un grand nombre d'entre elles ont condamné et pris leurs distances avec le mouvement djihadiste.

« Il ne faut pas toujours crier pour résoudre les problèmes »

Interrogé par Vatican Insider sur la réaction du Saint-Siège face à une crise où est en jeu le maintien des communautés chrétiennes dans le berceau du christianisme, le cardinal Parolin, qui en supervise la diplomatie, a observé : « Il ne faut pas toujours crier pour résoudre les problèmes (…) Le pape a parlé tant de fois que l'on ne peut pas dire à l'Église qu'elle a été trop silencieuse ».

Dans l'avion qui le ramenait de Corée, le pape François avait estimé qu'il était « licite » de « stopper un agresseur injuste », mais il avait aussi souligné que cette décision ne pouvait être prise de manière unilatérale – référence implicite aux États-Unis –, mais dans le cadre de l'ONU.



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