Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 26 août 2014

Le pape et l'aventurier - Dialogue interreligieux - La Vie

Le pape et l'aventurier - Dialogue interreligieux - La Vie

Le pape et l'aventurier

Pour Vincent Gelot, tout a commencé en 2012. À l'époque, il termine ses études au Liban et travaille dans une ONG. Il y découvre des chrétiens d'Orient qui fuyaient déjà leurs régions, il écoute Benoit XVI venu apporter l'exhortation apostolique sur les Églises du Moyen-Orient, il lit les récits de grands explorateurs (Kessel, Tesson dont il garde des souvenirs encourageants), il entend des dialectes venus de l'Est dont il ignorait l'existence, et il apprend à découvrir cachées dans l'interstice de ces langues les racinels de sa culture et de son christianisme.

Du coup, porté par l'appel du voyage et par une soif de découvrir ces Grecs melkites, ces Coptes, ces maronites dont on lui parlait tant, il part avec sa vieille 4L sur les routes de l'Orient. Son objectif ? Jérusalem. Ses étapes ? Les communautés, les paroisses, les monastères chrétiens qu'il souhaite tant rencontrer. Il se donne 10 mois, il roulera finalement deux ans pour boucler 60 000 kilomètres.

Le Livre dOrient

Caché au fin fond de sa Renault pour échapper aux fouilles inhospitalières de bien des frontières, il emporte avec lui un grand livre vierge qu'il confie aux communautés qu'il rencontre pour qu'ils y notent leur témoignage. « Ce livre, Le Livre d'Orient, a pris une dimension à laquelle je ne m'attendais pas », nous confie-t-il. « Lorsque j'arrivais fourbu au fin fond d'une région oubliée, on me prenait pour un OVNI, mais alors on découvrait ce livre, le chemin qu'il avait parcouru, les témoignages qu'il portait. Bien des chrétiens ont découvert qu'ils n'étaient pas seuls et que si le christianisme en Orient a bien des visages, il s'appuie partout sur la même croix et le même Christ ».

Au Kazakhstan, on lui confie des colis à apporter à Bethléem, en Azerbaïdjan des bibles à amener en toute discrétion au-delà des frontières du Turkménistan et de l'Ouzbékistan. « Voilà que je devenais le lien entre ces communautés isolées ».

Quand il raconte ses aventures
, ses anecdotes, ses doutes ou ses accidents, Vincent Gelot garde une simplicité étonnante. Il s'excuserait presque de monopoliser la parole, et tient à l'humilité du voyageur qui préfère ne pas tirer de conclusions hâtives. Pourtant il aurait beaucoup à dire sur l'Irak, l'Égypte, la Syrie, l'Éthiopie et les conditions de vie des chrétiens qu'il a rencontré dans plus de 20 pays. L'avenir lui fait peur, mais il veille à encourager ses compatriotes pour qu'ils s'intéressent un minimum, pour qu'ils prient. « Alors une partie de leur mémoire sera déjà honorée ».

Son aventure très « artisanale » a failli rater des dizaines de fois. Sur le tas il a appris à rafistoler un moteur, à baragouiner des langues, à démêler des situations scabreuses. « Pendant deux ans, j'ai été un funambule. Si ça marchait, c'était magnifique. Si ça foirait, ça foirait. » À force de panache, d'audace, d'inconscience, mais de confiance surtout, ça a marché ; le bricolage est devenu une « mission ». « À moi maintenant de témoigner de ce que j'ai vu, de ce que j'ai reçu, de ce que l'on m'a confié. »

Ce lundi, en route vers la France où l'attendent conférences et interviews, Vincent Gelot a garé sa voiture au pied de la Place Saint-Pierre. Il avait gardé une page vierge de son Livre d'Orient pour le pape François. Une fois de plus à coup de panache, il a pu passer une frontière, voir s'entrouvrir les portes du Vatican, de la Maison Sainte-Marthe, et recevoir quelques lignes d'encouragement, de remerciement et de prière de la part d'un pape visiblement heureux de voir que certains n'hésitaient plus à rouler aux périphéries.



Envoyé de mon Ipad 

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