Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 3 février 2016

Les partis chrétiens se mobilisent autour de Bkerké contre le déséquilibre communautaire - L'Orient-Le Jour

Les partis chrétiens se mobilisent autour de Bkerké contre le déséquilibre communautaire - L'Orient-Le Jour

Les partis chrétiens se mobilisent autour de Bkerké contre le déséquilibre communautaire

Les participants à la réunion de Bkerké n'entendent pas garder les bras croisés si le déséquilibre communautaire au sein de l'administration va continuer à se creuser. Photo Émile Eid

Administration

Le fait peut paraître anodin : une fonctionnaire du ministère des Finances, responsable du service des grands contribuables, est promue. Elle doit être remplacée, sur décision du ministre, Ali Hassan Khalil, par un autre fonctionnaire. Elle est chrétienne. Il est chiite. C'est la goutte de trop...

L'affaire est jugée suffisamment grave pour avoir justifié une réunion élargie, samedi, des partis chrétiens à Bkerké sous la présidence du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï. Étaient notamment représentés les Kataëb, le Tachnag, les Forces libanaises (FL), le Courant patriotique libre (CPL), le Parti national libéral (PNL) et le Mouvement de l'indépendance. Il y avait également le père Tony Khadra, président de Labora, l'ONG dont l'une des missions est de freiner l'émigration des chrétiens et de les encourager à s'enrôler dans les services de l'État, ainsi que le vicaire patriarcal, Boulos Sayah.
Le remplacement de Bassima Antonios par Mohammad Sleiman n'aurait pas entraîné cette mobilisation, s'il ne s'inscrivait pas dans la lignée d'un comportement qui se prolonge dans le temps et qui tend sournoisement à remplacer, là où cela est possible, les fonctionnaires chrétiens par d'autres musulmans, contribuant ainsi à un déséquilibre communautaire au niveau notamment des postes-clés de la fonction publique. S'il est motivé par des considérations qui relèvent davantage du clientélisme que du confessionnalisme, il reste que ce comportement s'étend à d'autres départements publics, comme l'a relevé le père Khadra, dans le communiqué dont il a donné lecture au terme de la réunion de Bkerké. « Ce même problème se pose aux ministères des Travaux publics, des Affaires sociales et de la Santé », a-t-il révélé.
L'affaire remonte à quatre mois. Depuis lors, des pourparlers sont discrètement engagés avec le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, ainsi qu'avec le président de la Chambre, Nabih Berry, pour que le poste de Mme Antonios soit confié à un maronite. Le problème a commencé à l'époque où le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, était ministre des Finances. Ce dernier avait divisé en quatre départements le service des recettes, dont le chef était maronite. La direction de deux de ces départements a été confiée à des chrétiens et les deux autres à des sunnites. Lorsque Raya el-Hassan a succédé à Fouad Siniora, un des deux postes chrétiens a été confié à un troisième sunnite, et, aujourd'hui, la démarche d'Ali Hassan Khalil aura pour effet de faire la croix sur la présence chrétienne au sein d'un des plus importants départements du ministère des Finances, a expliqué le père Khadra à L'Orient-Le Jour.

« L'alternance » ?
Les ministres successifs se défendent de vouloir éroder la présence chrétienne au sein de l'administration et avancent comme argument le principe de « l'alternance » pour justifier leur décision. « Mais comment se fait-il que cette alternance ne se fait qu'au détriment des chrétiens ? » s'est exclamé le père Khadra, en répondant aux questions de la presse, à Bkerké. Dans le communiqué qu'il a lu au nom de tous les présents, il a mis en relief « le grignotage graduel de postes administratifs, dits sensibles, de deuxième et de troisième catégories, dévolus aux chrétiens », ainsi que l'importance de « se conformer à l'esprit du Pacte national, tel que stipulé dans l'article 95 de la Constitution », avant d'expliquer qu' « en dépit des nombreuses sollicitations dont il a fait l'objet et des promesses formulées de maintenir un chrétien à la tête du service des grands contribuables, le ministre des Finances est sur le point de signer le train de nominations administratives contestées ».
« Aussi, a poursuivi le père Khadra, les personnes réunies ont-elles décidé de mettre tout leur poids dans la balance pour que le déséquilibre (communautaire) dans tous les départements de l'État soit réglé en conformité avec l'esprit du Pacte national. Elles envisagent de poursuivre les contacts avec les parties concernées pour geler les nominations envisagées et réviser tout le dossier. » Selon le communiqué, les ministres chrétiens ont été notamment priés d' « assumer leurs responsabilités entières et d'accorder une attention particulière à cette affaire » .
« Les participants aux assises de Bkerké se sont entendus sur une série de mesures à prendre pour freiner ce grignotage et ce déséquilibre. » Le père Khadra n'a pas voulu en dire davantage. On sait seulement que l'ancien ministre Youssef Saadé (Marada) a été mandaté pour entrer en contact aujourd'hui avec le ministre des Finances afin de s'assurer s'il a effectivement l'intention d'aller de l'avant dans le train de nominations qu'il envisage. L'abbé Antoine Khalifé a été chargé à son tour de se rendre dans le même but auprès de M. Berry, sachant que ce dernier s'était engagé à œuvrer pour que l'équilibre communautaire soit maintenu aux Finances.

Une deuxième réunion aujourd'hui
Aujourd'hui, les partis chrétiens doivent tenir une deuxième réunion avec l'ONG Labora pour décider des mesures à prendre, à la lumière des informations obtenues par M. Saadé et l'abbé Khalifé.
Pour les personnes réunies, il ne suffit plus d'évoquer le principe de l'alternance, celui-ci ne pouvant pas être retenu lorsqu'un fonctionnaire est muté d'un poste à un autre moins important, ce qui est en train de se produire au niveau de certains postes chrétiens. Le problème ne peut pas être résolu au niveau du Conseil des ministres, dans la mesure où celui-ci n'est habilité qu'à décider des nominations pour la première catégorie, mais au niveau des ministres, à titre individuel. « Il s'est posé avec tous les gouvernements. Un ministre sunnite confie à un fonctionnaire de sa communauté un poste réservé aux chrétiens. Son collègue chiite lui emboîte le pas, et, à chaque fois que nous posons la question sur les motifs de ces mutations, la réponse se rapporte à l'alternance, comme si celle-ci ne peut être réalisée qu'au détriment des chrétiens et comme si tout le monde était compétent à l'exception des chrétiens. Nous ne pouvons plus supporter ce déséquilibre. L'affaire du ministère des Finances a été la goutte qui a fait déborder le vase », a déploré le père Khadra depuis Bkerké.
Il a souligné, en réponse à une question, que le patriarche Raï est « consterné », avant d'insister sur le fait que ce discours n'est pas motivé par des considérations confessionnelles mais par le souci de maintenir « un équilibre réel dans le pays ».
Sur son compte Twitter, Ali Hassan Khalil a rejeté les intentions qui lui sont attribuées, soulignant « qu'il n'acceptera et ne tolérera aucun déséquilibre au détriment des chrétiens » dans son département. Il a reproché aux médias d'avoir « monté en épingle » cette affaire, en affirmant redouter que celle-ci n'ait été « soulevée par des gens qui souhaitent en tirer profit ».
Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, a pour sa part assuré qu'il la suit de près, pendant que le Conseil supérieur grec-catholique, qui s'est réuni hier à Raboué, sous la présence de tous ses membres, s'est dit « inquiet des nominations administratives qui tendent à réduire la présence chrétienne » et a soulevé le problème du service de la Sûreté de l'État dont le fonctionnement est perturbé depuis quelques mois à cause d'une décision du ministre des Finances de soumettre toute résolution émanant du directeur général de ce service, le général Georges Karaa, au contreseing du directeur adjoint de ce service, de confession chiite.

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LIBAN : Saint Nimatullah Kassab Al-Hardini (1808-1858), le Père spirituel de saint Charbel - Le blog de Père Patrice Sabater

LIBAN : Saint Nimatullah Kassab Al-Hardini (1808-1858), le Père spirituel de saint Charbel - Le blog de Père Patrice Sabater

LIBAN : Saint Nimatullah Kassab Al-Hardini (1808-1858), le Père spirituel de saint Charbel

LIBAN : Saint Nimatullah Kassab Al-Hardini (1808-1858), le Père spirituel de saint Charbel
LIBAN : Saint Nimatullah Kassab Al-Hardini (1808-1858), le Père spirituel de saint Charbel
LIBAN : Saint Nimatullah Kassab Al-Hardini (1808-1858), le Père spirituel de saint Charbel

Nimatullah Al-Hardini moine libanais maronite, est né en 1808 à Hardine, au Nord du Liban. Baptisé dans la même année, il reçoit le nom de Youssef. Fils de l'Église Maronite, Al-Hardini ressentit dès son enfance la tradition monastique de son Église, au cœur de la tradition syriaque du Patriarcat d'Antioche. Il est fils d'une famille maronite, composée de six enfants. Son père Girgis Kassab de Hardine et sa mère Mariam Raad de Tannourine éduquèrent leurs enfants selon une vive dévotion envers Dieu et son Église. À Hardine, le jeune Youssef passa ses premières années d'enfance entre les monastères et les ermitages de son village, à savoir Sain. Doumit, saint Georges.

Quatre enfants de sa famille adoptèrent la vie monastique ou sacerdotale comme moyen de concrétiser leur baptême. Tanios devint curé de paroisse, Élisée entra dans l'Ordre Libanais Maronite où il devint ermite pour 44 années, Msihieh adopta la vie monastique dans le monastère cloîtré de St. Jean Baptiste de Hrache et notre bienheureux Nimatullah entre en 1828 dans l'Ordre Libanais Maronite, à l'âge de vingt ans. Pendant son enfance, il avait fait connaissance des moines libanais maronites au monastère St. Antoine de Houb (appartenant au même Ordre) où il passa ses premières années d'études. L'exemple avéré de la vie monastique à Houb attira son attention pour un engagement strict et authentique de la vocation chrétienne. Après ses études au monastère, il retourna chez son grand-père maternel Youssef Raad, curé du village de Tannourine. L'exemple de son grand-père suscita dans son cœur l'amour du sacerdoce pour le bien de toute l'Église. À Tannourine, il récitait l'Office divin au monastère avec les moines et à la paroisse avec son grand-père et d'autres paroissiens.

Al-Hardini quitta sa maison paternelle pour choisir la vie monastique dans l'Ordre Libanais Maronite. Il fut envoyé au monastère St. Antoine de Qozhaya, à côté de la «Qadischa» ou Vallée Sainte, pour passer deux ans d'épreuve de sa vocation, comme novice parmi d'autres candidats à la vie monastique dans le même Ordre. Nimatullah fut rapidement connu pour son choix définitif et fut ainsi un modèle sérieux pour un enracinement décisif de la vie monastique. Au noviciat, il s'initia à la prière communautaire et au travail manuel. Selon les Constitutions de l'Ordre, le novice doit apprendre les moyens d'acquérir la perfection selon l'Évangile du Christ. Pour cela, Al-Hardini multipliait à l'église ses visites au Saint Sacrement où il passait la plupart de son temps. On le retrouvait dans l'église agenouillé, les mains levées au ciel en forme de croix, les yeux fixés au Tabernacle sans bouger.

Après sa profession monastique le 14 Novembre 1830, Al-Hardini fut envoyé au monastère SS. Cyprien et Justine à Kfifane pour étudier la philosophie et la théologie sans jamais être dispensé d'assister, au chœur, aux sept heures et de travailler dans les champs. Al-Hardini était connu en plus par son habileté dans la reliure des manuscrits et des livres, un métier qu'il avait appris durant son noviciat à Qozhaya. Durant ses études, à cause de l'ascétisme monastique et des études intensives, il tomba malade. Mais cela ne l'empêcha pas de résister pour manifester sa fidélité à son engagement. Pour éviter la fatigue énorme du travail des champs, son supérieur lui désigna le soin des habits de la communauté et il devint ainsi le tailleur de la communauté.

Au terme de ses études philosophiques et théologiques, il fut ordonné prêtre en 1835 et devint directeur du scolasticat et professeur de théologie morale jusqu'à ses dernières années. Sa journée était divisée en deux parties: la moitié pour se préparer à la célébration eucharistique et l'autre moitié pour en faire l'action de grâce. Cette dimension contemplative envers Dieu est vécue pratiquement dans son amour pour ses frères et pour la culture. Il fonda à Kfifane et plus tard à Bhersaf l'école appelée autrefois «École sous le chêne» pour instruire gratuitement les jeunes de l'entourage du monastère.

Al‑Hardini va souffrir avec son peuple durant les deux guerres civiles de 1840 et 1845 qui vont préparer les événements sanglants de 1860 où beaucoup de monastères vont être brûlés, des églises renversées et des chrétiens maronites massacrés. Ce fut une étape décisive pour sa spiritualité. La situation civile du Liban sous le régime turc a été aussi difficile que celle de l'Église maronite et de l'Ordre. Nimatullah s'était voué comme offrande d'holocauste pour son Liban et son Ordre. Il lança sa prodigieuse devise: «Le sage, c'est celui qui sauve son âme» qu'il ne cessa de répéter à ses confrères. Dans cette situation, sa prière devient un effort pour maintenir une fidélité à Dieu qui est toujours présent et qui ne cesse d'aimer. Il s'approcha de la mort dans la souffrance.

Dans ce contexte civil et religieux assez douloureux et bouleversant, son frère le Père Élisée, ermite, lui demanda de se retirer de la vie communautaire pour passer sa vie à l'ermitage. Il lui répondit: «Ceux qui luttent pour la vertu dans la vie communautaire, auront le majeur mérite».

D'après des témoignages authentiques, on lui reprocha d'être dur et sévère envers lui-même mais miséricordieux et indulgent envers ses confrères. Radical dans son choix, Al-Hardini conçoit la sainteté en termes de communion. Il ne cesse de trouver des occasions pour prouver son amour sans mesure. On lui attribue ces paroles: «Le premier souci d'un moine doit être, jour et nuit, de ne pas blesser ou affliger ses confrères».

Dans sa détresse, Al-Hardini demande l'intercession de la Vierge Marie - son unique soutien - pour le Liban et son Ordre. Il récitait le Rosaire chaque jour avec d'autres moines. Il ne se lassait pas de répéter son Nom béni, l'invoquant jour et nuit. Il pratiqua le jeûne en son honneur tous les samedis et les vigiles des fêtes mariales. Il aimait particulièrement la dévotion envers le mystère de son Immaculée Conception, un dogme que l'Église Catholique confirma en 1854. Après l'Angélus, il répétait souvent ces paroles: «Bénie soit la Conception Immaculée de la Très Sainte Vierge». Il encouragea les fidèles laïcs du voisinage à vénérer la Vierge en formant des confréries. Il fonda 16 autels consacrés à la Mère de Dieu; un des ces autels - au monastère de Kfifane - fut nommé après sa mort «Notre-Dame de Hardini».

Nimatullah âgé de 43 ans fut nommé par le Saint-Siège, en 1845, Assistant Général de l'Ordre pour un mandat de trois ans en raison de son zèle pour l'observance parfaite des Règles monastiques.

Homme de culture, Al-Hardini, comme Assistant, va supplier le Père Abbé Général d'envoyer des moines pour approfondir leurs études au nouveau collège des Jésuites fondé à Ghazir. Sept moines furent envoyés pour assurer la continuité d'un enseignement approfondi au Scolasticat de l'Ordre. Il passa deux années (1848-1849) de vie communautaire au monastère St. Maroun d'Annaya et à St. Antoine de Houb. En 1850, Al-Hardini fut nommé Assistant Général avec un deuxième mandat. En 1853, il retourna à Kfifane pour enseigner la théologie morale. En 1856, pour la troisième fois, il fut nommé Assistant Général. S'il a accepté par obéissance d'être Assistant, il refusa à tout prix d'être nommé Père Abbé de l'Ordre: «Plutôt la mort que d'être Père Général de l'Ordre». Son humilité se manifeste dans sa conviction d'être incapable de ce perpétuel contact avec Dieu qu'il retenait nécessaire pour le service des moines de son Ordre.

Comme responsable et malgré les honneurs de sa charge, il resta doux dans ses paroles et son agir. Il résida avec les autres assistants autour du Père Général au monastère Notre-Dame de Tamiche, la maison généralice de l'Ordre. Mais il ne cessa pas de se rendre au monastère de Kfifane soit pour l'enseignement soit pour le travail de reliure des livres dans un esprit de pauvreté, spécialement les manuscrits liturgiques. On conserve encore un témoignage de son activité dans le bréviaire syriaque dont il se servait et qu'il avait relié lui-même. Comme professeur, on reconnaît parmi ses élèves Saint Charbel qui fut au Scolasticat de 1853 jusqu'à 1859 et qui assista à la mort de son maître et à l'office funèbre dans une cérémonie très émouvante.

Durant le mois de Décembre, Al-Hardini était au monastère de Kfifane pour l'enseignement. Rentrant au monastère, il fut atteint par une pneumonie causée par le froid glacial et rigoureux de l'hiver de cette région. Sa maladie s'aggrava de jour en jour. Il demanda à un des moines de le transporter dans une cellule près de l'église pour entendre le chant de l'Office. Après dix jours d'agonie, Al-Hardini reçut l'extrême-onction tenant l'icône de la Vierge Marie entre ses mains en lui disant: «Ô Marie, je vous confie mon âme». Il mourut le 14 Décembre 1858, à l'âge de 50 ans. Ses confrères remarquèrent une lumière splendide dans sa cellule et un parfun qui l'embauma pour quelques jours.

Homme de Dieu et homme de science, Al-Hardini passa toute sa vie comme pasteur d'âmes et professeur de théologie. Il fut reconnu dès son vivant, comme le «saint» de Kfifane. Durant les événements tourmentés du pays et le désordre dans l'Ordre, Nimatullah apprit patiemment à découvrir l'amour comme un don de soi dans la souffrance.

Sa cause de béatification fut présentée à Rome en 1926, avec celle du moine Charbel (béatifié en 1965 et canonisé en 1977) et celle de la Sainte Rafqa, moniale libanaise maronite (béatifiée en 1985 et canonisée en 2001). Nimatullah fut proclamé Vénérable en 1989 et Bienheureux en 1998.



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IRAK - SYRIE: Le Patriarche syro-catholique Ignace Joseph III Younan dénonce l'« indifférence » de l'Occident

IRAK - SYRIE: Le Patriarche syro-catholique Ignace Joseph III Younan dénonce l'« indifférence » de l'Occident - Le blog de Père Patrice Sabater

IRAK - SYRIE: Le Patriarche syro-catholique Ignace Joseph III Younan dénonce l'« indifférence » de l'Occident

Le "cauchemar" est que les deux pays, Syrie, Irak, évoluent "comme la Turquie où l'on ne peut pratiquement plus parler d'une présence chrétienne", affirme Sa Béatitude Joseph III Younan.

Le 28 janvier 2016 - Le Patriarche syro-catholique Ignace Joseph III Younan dénonce l'« indifférence » de l'Occident face au sort des chrétiens d'Irak et de Syrie. Au cours d'une conférence de presse organisée par l'organisation Aide à l'Église en détresse (AED), Mgr Younan a évoqué des villes chrétiennes d'Irak comme Qaraqosh, dans la plaine de Ninive, une cité aujourd'hui aux mains de l'organisation État islamique (EI) et qui était encore jusqu'en 2014 habitée majoritairement par des Syro-catholiques.

« Notre plus grande angoisse »

« Mais c'est aussi en Syrie que le nombre des chrétiens a dramatiquement diminué. Dans les années 50, les chrétiens étaient environ 19 % et ils sont aujourd'hui à peine 5 % », a-t-il souligné. « Notre cauchemar, notre plus grande angoisse, c'est qu'il puisse se produire en Irak et en Syrie ce qui s'est produit en Turquie, où nous ne pouvons pratiquement plus parler d'une présence chrétienne », a-t-il observé.

La Turquie, particulièrement sa partie occidentale, a été un des hauts lieux du christianisme, dont il reste de nombreux vestiges. Mais aujourd'hui, elle est en très grande majorité musulmane, et les chrétiens s'y sentent parfois des citoyens de seconde zone. Une des grandes persécutions des chrétiens a eu lieu à partir de 1915-1916 sous l'Empire ottoman, quand les Arméniens ont été victimes de déportations et d'un génocide. Interrogé sur une solution militaire aux conflits avec le groupe EI en Syrie et en Irak, le Patriarche a préconisé une action terrestre coordonnée par les armées nationales de ces deux pays contre Daech.

Source : AFP / Le Point 28/1/2016
JTK



JTK

mardi 2 février 2016

Raï : Il n'y a plus aucun prétexte pour bloquer les séances électorales



Expéditeur: Google Alerts 
Date: 2 février 2016 12:03:24 UTC+2
Patriarche maronite Bechara Rai ACTUALITÉS
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a déclaré hier qu'il bénissait « la réconciliation politique » 
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... pour avoir justifié une réunion élargie, samedi, des partis chrétiens à Bkerké sous la présidence du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï.

dimanche 31 janvier 2016

L'archevêque d’Alep s'en prend à la conférence épiscopale - Riposte-catholiqueRiposte-catholique

L'archevêque d'Alep s'en prend à la conférence épiscopale - Riposte-catholiqueRiposte-catholique

L'archevêque d'Alep s'en prend à la conférence épiscopale

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A l'occasion de la Nuit des témoins organisée comme chaque année par l'Aide à l'Église en détresse, l'archevêque grec-melkite d'Alep, Monseigneur Jeanbart, a mis en cause les médias occidentaux, le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius (qui se prend pour Dieu le Père !) et notre conférence épiscopale :

« La conférence des évêques de France aurait dû nous faire confiance, elle aurait été mieux informée. Pourquoi est-ce que vos évêques se taisent sur une menace qui est aujourd'hui la vôtre également ? Parce que les évêques sont comme vous tous, élevés dans le politiquement correct. Mais Jésus n'a jamais été politiquement correct, il a été politiquement juste ! ».

« La responsabilité d'un évêque est d'enseigner, et d'utiliser son influence pour transmettre la vérité. Pourquoi vos évêques ont-ils peur de parler ? Bien sûr qu'ils seront critiqués, mais cela leur donnera l'occasion de se défendre, et de défendre cette vérité. Il faut bien se souvenir que le silence est parfois un signe d'acquiescement. »

Source : Boulevard Voltaire



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L’Archéoforum propose une exposition sur le génocide assyrien - L'avenir

L'Archéoforum propose une exposition sur le génocide assyrien - L'avenir

Encore très méconnu, le génocide du peuple assyrien du XXe siècle est mis à l'honneur depuis jeudi à l'Archéoforum de Liège.

Le génocide du peuple assyrien, également appelé «Seyfo 1915», correspond au sort de l'ensemble des chrétiens d'Orient qui ont été tués, convertis ou déplacés de force par les autorités turques et kurdes durant la première guerre mondiale. Seulement récemment reconnu par l'Association internationale des Spécialistes des Génocides, le génocide assyrien s'inscrit dans la lignée de celui des Arméniens et des Grecs d'Anatolie.

Durant la même période de première guerre mondiale et dans un contexte similaire au génocide arménien, environ 750.000 personnes ont été tuées au sein du peuple assyrien. Aujourd'hui encore, l'Etat turc refuse de reconnaître ce génocide, contrairement à l'Allemagne qui assume une part de responsabilité dans les faits.

L'objectif de l'exposition est donc de sensibiliser et de conscientiser le public. Naher Arslan, de l'Association Assyrienne de Belgique, estime que «la Communauté internationale n'a pas pris l'affaire à coeur à l'époque. Il est temps aujourd'hui d'en parler et de le reconnaître». L'Institut syriaque de Belgique s'est associé à la Fédération Wallonie-Bruxelles pour tenter de faire connaître ce massacre et l'intégrer dans la mémoire collective.

L'exposition est consacrée à l'histoire et la mémoire du peuple assyrien, ainsi qu'à la présentation d'oeuvres contemporaines associées au génocide. Les événements actuels en Syrie ne sont en effet pas sans rappeler aux descendants assyriens les événements d'il y a cent ans... L'entrée de l'exposition est entièrement gratuite.



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samedi 30 janvier 2016

Défendre la liberté religieuse dans le monde.

http://www.lefigaro.fr/international/2016/01/29/01003-20160129ARTFIG00337-la-syrie-verra-t-elle-un-traite-de-paix-avant-la-fin-de-sa-sixieme-annee-de-guerre.php

L'archevêque d'Alep, Monseigneur Jeanbart, est l'un des trois prélats invités par l'Aide à l'Église en détresse (AED), qui organise ce vendredi la nuit des témoins pour défendre la liberté religieuse dans le monde. D'autres personnalités du Pakistan, d'Irak et du Soudan témoignent de la situation dans leur pays.
En mars prochain, la Syrie entrera dans sa sixième année de guerre. Les affrontements ont tué 250.000 personnes et déplacé des millions d'autres. L'économie du pays est détruite, tout comme les infrastructures ou les hôpitaux. Dans ce chaos, les minorités ethniques et religieuses du pays n'ont jamais été autant menacées dans leur existence même. Une réalité que Monseigneur Jean-Clément Jeanbart, archevêque d'Alep, ne cesse de dénoncer à travers le monde. Actuellement en France, le prélat partagera son témoignage ce vendredi 29 janvier à Notre-Dame de Paris. Il parlera aux côtés de sœur Lika Marooki, religieuse dominicaine irakienne, de Monseigneur Joseph Coutts, archevêque de Karachi au Pakistan, et du père Antonio Aurélio Fernandez, prêtre de l'ordre trinitaire au Soudan. À l'invitation de l'Aide à l'église en détresse (AED) tous sont venus témoigner des difficultés qu'ils rencontrent dans leur pays pour vivre leur foi librement. La conférence qui se tient vendredi à Paris est la première d'une longue série qui les emmènera à travers toute la France.

«Pire que les invasions tartares ou mongoles»

Monseigneur Jean-Clément Jeanbart a quitté Alep il y a quatre jours avec la volonté de réveiller les consciences occidentales sur le drame syrien. «Ce qui se passe actuellement est inédit pour la Syrie. C'est bien plus grave que ce que le pays a subi lors des invasions tartares ou mongoles. Avant la guerre, Alep était une ville d'avant-garde, elle était la seconde ville en termes de puissance économique après Constantinople. Aujourd'hui, elle est rasée.» Au passage, l'archevêque grec-melkite catholique d'Alep égratigne la France, qui s'est totalement trompée dans sa lecture du conflit syrien selon lui. «J'aime la France, c'est elle qui m'a éduqué», dit le prélat francophone. «Mais j'ai connu une autre France, une France qui défendait les valeurs de liberté, d'humanité, de laïcité et de respect. Pourquoi agit-elle aujourd'hui par intérêt politique ou financier?» Pour lui, refuser de discuter avec le régime de Bachar el-Assad est une erreur historique. «À choisir, je préfère encore le régime actuel, plutôt que les fondamentalistes qui le combattent», estime-t-il. «Il y va de notre avenir en Syrie, comme de l'avenir de toutes les minorités de la région.» Monseigneur Jeanbart reproche aux médias occidentaux de se faire manipuler par certains médias qui donnent une vision partiale du conflit. «L'OSDH diffuse une information favorable à ceux que vous appelez les rebelles. Al-Jazeera, par l'origine de ses financements, donne également une information systématiquement à charge contre le régime.» Aujourd'hui, Monseigneur Jeanbart craint que l'exode de sa communauté mette fin à 18 siècles de présence chrétienne en Syrie. Il s'agace contre les pays qui favorisent les départs de chrétiens en offrant des facilités de visas ou de moyens d'évacuation. «Vous nous voulez du bien? Alors aidez-nous à rester chez nous», assène-t-il.

Racheter les chrétiens prisonniers des musulmans

À l'image de Monseigneur Jeanbart, trois autres prélats témoigneront à Norte-Dame de Paris de leurs difficultés à pratiquer leur foi dans leur pays d'origine. Depuis plus de deux ans, Sœur Lika Marooki vit telle une réfugiée dans son propre pays, l'Irak. Cette religieuse dominicaine vivait à Qaraqosh depuis l'âge de 10 ans, après avoir fui Bagdad en 1988. Mais elle a pris une nouvelle fois la route de l'exode le 6 août 2014, où elle rejoint Erbil face à l'avancée de l'État islamique. Depuis, elle se consacre à l'assistance aux exilés. Au Soudan, le père Antonio Fernandez s'occupe quant à lui des enfants soudanais chrétiens, vendus par des marchands d'esclaves islamiques. Il appartient à l'ordre trinitaire, vieux de 800 ans, dont le charisme est de racheter les chrétiens prisonniers des musulmans. «Au Nord-Soudan, la dictature islamique impose sa loi. Ceux qui ne professent pas la religion d'État sont considérés comme des choses», explique-t-il. Enfin, le dernier témoin de la soirée sera Monseigneur Joseph Coutts, archevêque de Karachi depuis 2012, il alerte sur la montée de l'intégrisme musulman au Pakistan. Depuis 2010, la loi anti-blasphème dispose que la profanation du Coran ou du prophète Mahomet est punie de mort. «La loi est simple à détourner ; les musulmans fondamentalistes l'invoquent régulièrement contre leurs ennemis. Lorsque c'est le cas, la situation peut vite devenir irrationnelle et des foules fanatisées s'en prennent à notre communauté. Même des blasphèmes commis à l'autre bout du monde peuvent rejaillir sur nous. Et face à cela, notre gouvernement est impuissant.
»

vendredi 29 janvier 2016

Chrétiens d'Irak et de Syrie : Le Patriarche Joseph III Younan craint leur quasi-extinction


Le "cauchemar" est que les deux pays, Syrie, Irak, évoluent "comme la Turquie où l'on ne peut pratiquement plus parler d'une présence chrétienne", affirme Sa Béatitude Joseph III Younan.

Le 28 janvier 2016 - Le patriarche syro-catholique Ignace Joseph III Younan dénonce l'« indifférence » de l'Occident face au sort des chrétiens d'Irak et de Syrie. Au cours d'une conférence de presse organisée par l'organisation Aide à l'Église en détresse (AED), Mgr Younan a évoqué des villes chrétiennes d'Irak comme Qaraqosh, dans la plaine de Ninive, une cité aujourd'hui aux mains de l'organisation État islamique (EI) et qui était encore jusqu'en 2014 habitée majoritairement par des Syro-catholiques.

« Notre plus grande angoisse »

« Mais c'est aussi en Syrie que le nombre des chrétiens a dramatiquement diminué. Dans les années 50, les chrétiens étaient environ 19 % et ils sont aujourd'hui à peine 5 % », a-t-il souligné. « Notre cauchemar, notre plus grande angoisse, c'est qu'il puisse se produire en Irak et en Syrie ce qui s'est produit en Turquie, où nous ne pouvons pratiquement plus parler d'une présence chrétienne », a-t-il observé. 

La Turquie, particulièrement sa partie occidentale, a été un des hauts lieux du christianisme, dont il reste de nombreux vestiges. Mais aujourd'hui, elle est en très grande majorité musulmane, et les chrétiens s'y sentent parfois des citoyens de seconde zone. Une des grandes persécutions des chrétiens a eu lieu à partir de 1915-1916 sous l'Empire ottoman, quand les Arméniens ont été victimes de déportations et d'un génocide. Interrogé sur une solution militaire aux conflits avec le groupe EI en Syrie et en Irak, le patriarche a préconisé une action terrestre coordonnée par les armées nationales de ces deux pays contre Daech.

Source : AFP / Le Point 28/1/2016


JTK

jeudi 28 janvier 2016

Le pape et l’ayatollah | Le Journal de Montréal

Le pape et l'ayatollah | Le Journal de Montréal
«Pour protéger les chrétiens du Moyen-Orient, certains diplomates du Vatican font plus confiance aux Russes et aux Iraniens qu'aux puissances occidentales qui, à leur avis, ne prennent tout simplement pas au sérieux la religion comme source d'identité." 
 (John Allen, rédacteur en chef adjoint du site catholique Crux, )

Le pape et l'ayatollah

Le pape François a ouvert les portes du Vatican hier au président iranien Hassan Rohani. Ce n'était pas l'ayatollah Ali Khamenei, mais comme rien ne se discute, rien ne se décide dans les hautes sphères du pouvoir en Iran sans que le guide suprême iranien ne s'en soit mêlé, on peut être assuré que les relations entre les deux théocraties ont fait un sérieux bout de chemin.

On peut penser ce que l'on veut de l'Église catholique et on ne se gêne pas pour le faire dans le Québec ultra-laïcisé d'aujourd'hui. N'en reste pas moins que le pouvoir moral du représentant de Saint Pierre est réel et efficace. C'est ce que Barack Obama a reconnu en le remerciant haut et fort pour avoir contribué à la restauration des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba, après 50 ans d'une politique d'isolement qui n'a mené à rien.

Le président iranien a parfaitement conscience de l'impact qu'une bénédiction papale peut avoir sur la façon que son pays sera perçu par le reste du monde. L'Iran, c'est clair, en a assez de sa mise en quarantaine. L'accord international sur son programme nucléaire – qui stoppe pour au moins une décennie les ambitions (si elles existaient vraiment) d'une bombe atomique iranienne – a ouvert la voie à un retour dans le fameux «concert des nations».

Iran is back!

Les choses vont vite: le week-end dernier, à peine une semaine après la mise en œuvre de cette entente nucléaire, le président chinois Xi Jinping était de passage à Téhéran, question de réitérer la volonté de Beijing de jouer un rôle plus important au Moyen-Orient, mais aussi de rappeler que ces deux grands peuples de commerçants pouvaient certainement faire de bonnes affaires. De très bonnes affaires, en fait: de cinquante milliards actuellement, Iraniens et Chinois ont convenu de porter avant longtemps leurs échanges économiques à 600 milliards de dollars annuellement.

Le régime des ayatollahs ne veut pas s'en tenir à être une puissance régionale, ce qu'il réussit déjà bien avec l'influence qu'il déploie au Liban, en Syrie, au Yémen et partout où des populations chiites (la branche minoritaire de l'islam à travers le monde, mais majoritaire en Iran) appellent à l'aide. La rencontre et les discussions tenues avec le pape François par le président Rohani apportent une légitimité morale aux intentions iraniennes. En d'autres mots, on est loin de George W. Bush et de sa vision de l'Iran, membre de l'«Axe du mal».

Au secours des minorités chrétiennes

Le pape François, aussi généreux puisse-il être, n'est pas désintéressé, loin de là. Il s'est inquiété plus d'une fois, par le passé, du sort des minorités chrétiennes dans les sociétés musulmanes en ébullition au Moyen-Orient. Radio Vatican relevait l'année dernière un commentaire de l'écrivain français Jean d'Ormesson évoquant le «génocide des chrétiens d'Orient».

C'est notamment là que le Vatican voit Téhéran jouer un rôle crucial. Comme le soulignait sombrement John Allen, rédacteur en chef adjoint du site catholique Crux, «pour protéger les chrétiens du Moyen-Orient, certains diplomates du Vatican font plus confiance aux Russes et aux Iraniens qu'aux puissances occidentales qui, à leur avis, ne prennent tout simplement pas au sérieux la religion comme source d'identité.»

Les médias italiens avancent que le président Rohani a profité de l'occasion pour inviter le pape François à venir en Iran, une visite qui pourrait se faire dès le mois de mai. François, qui s'est déjà rendu en Turquie, en Palestine et en Jordanie, construirait ainsi un autre pont vers le monde musulman. Dans un monde en guerre, construire un tel pont, ça prend du courage.



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