Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 3 février 2016

Les partis chrétiens se mobilisent autour de Bkerké contre le déséquilibre communautaire - L'Orient-Le Jour

Les partis chrétiens se mobilisent autour de Bkerké contre le déséquilibre communautaire - L'Orient-Le Jour

Les partis chrétiens se mobilisent autour de Bkerké contre le déséquilibre communautaire

Les participants à la réunion de Bkerké n'entendent pas garder les bras croisés si le déséquilibre communautaire au sein de l'administration va continuer à se creuser. Photo Émile Eid

Administration

Le fait peut paraître anodin : une fonctionnaire du ministère des Finances, responsable du service des grands contribuables, est promue. Elle doit être remplacée, sur décision du ministre, Ali Hassan Khalil, par un autre fonctionnaire. Elle est chrétienne. Il est chiite. C'est la goutte de trop...

L'affaire est jugée suffisamment grave pour avoir justifié une réunion élargie, samedi, des partis chrétiens à Bkerké sous la présidence du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï. Étaient notamment représentés les Kataëb, le Tachnag, les Forces libanaises (FL), le Courant patriotique libre (CPL), le Parti national libéral (PNL) et le Mouvement de l'indépendance. Il y avait également le père Tony Khadra, président de Labora, l'ONG dont l'une des missions est de freiner l'émigration des chrétiens et de les encourager à s'enrôler dans les services de l'État, ainsi que le vicaire patriarcal, Boulos Sayah.
Le remplacement de Bassima Antonios par Mohammad Sleiman n'aurait pas entraîné cette mobilisation, s'il ne s'inscrivait pas dans la lignée d'un comportement qui se prolonge dans le temps et qui tend sournoisement à remplacer, là où cela est possible, les fonctionnaires chrétiens par d'autres musulmans, contribuant ainsi à un déséquilibre communautaire au niveau notamment des postes-clés de la fonction publique. S'il est motivé par des considérations qui relèvent davantage du clientélisme que du confessionnalisme, il reste que ce comportement s'étend à d'autres départements publics, comme l'a relevé le père Khadra, dans le communiqué dont il a donné lecture au terme de la réunion de Bkerké. « Ce même problème se pose aux ministères des Travaux publics, des Affaires sociales et de la Santé », a-t-il révélé.
L'affaire remonte à quatre mois. Depuis lors, des pourparlers sont discrètement engagés avec le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, ainsi qu'avec le président de la Chambre, Nabih Berry, pour que le poste de Mme Antonios soit confié à un maronite. Le problème a commencé à l'époque où le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, était ministre des Finances. Ce dernier avait divisé en quatre départements le service des recettes, dont le chef était maronite. La direction de deux de ces départements a été confiée à des chrétiens et les deux autres à des sunnites. Lorsque Raya el-Hassan a succédé à Fouad Siniora, un des deux postes chrétiens a été confié à un troisième sunnite, et, aujourd'hui, la démarche d'Ali Hassan Khalil aura pour effet de faire la croix sur la présence chrétienne au sein d'un des plus importants départements du ministère des Finances, a expliqué le père Khadra à L'Orient-Le Jour.

« L'alternance » ?
Les ministres successifs se défendent de vouloir éroder la présence chrétienne au sein de l'administration et avancent comme argument le principe de « l'alternance » pour justifier leur décision. « Mais comment se fait-il que cette alternance ne se fait qu'au détriment des chrétiens ? » s'est exclamé le père Khadra, en répondant aux questions de la presse, à Bkerké. Dans le communiqué qu'il a lu au nom de tous les présents, il a mis en relief « le grignotage graduel de postes administratifs, dits sensibles, de deuxième et de troisième catégories, dévolus aux chrétiens », ainsi que l'importance de « se conformer à l'esprit du Pacte national, tel que stipulé dans l'article 95 de la Constitution », avant d'expliquer qu' « en dépit des nombreuses sollicitations dont il a fait l'objet et des promesses formulées de maintenir un chrétien à la tête du service des grands contribuables, le ministre des Finances est sur le point de signer le train de nominations administratives contestées ».
« Aussi, a poursuivi le père Khadra, les personnes réunies ont-elles décidé de mettre tout leur poids dans la balance pour que le déséquilibre (communautaire) dans tous les départements de l'État soit réglé en conformité avec l'esprit du Pacte national. Elles envisagent de poursuivre les contacts avec les parties concernées pour geler les nominations envisagées et réviser tout le dossier. » Selon le communiqué, les ministres chrétiens ont été notamment priés d' « assumer leurs responsabilités entières et d'accorder une attention particulière à cette affaire » .
« Les participants aux assises de Bkerké se sont entendus sur une série de mesures à prendre pour freiner ce grignotage et ce déséquilibre. » Le père Khadra n'a pas voulu en dire davantage. On sait seulement que l'ancien ministre Youssef Saadé (Marada) a été mandaté pour entrer en contact aujourd'hui avec le ministre des Finances afin de s'assurer s'il a effectivement l'intention d'aller de l'avant dans le train de nominations qu'il envisage. L'abbé Antoine Khalifé a été chargé à son tour de se rendre dans le même but auprès de M. Berry, sachant que ce dernier s'était engagé à œuvrer pour que l'équilibre communautaire soit maintenu aux Finances.

Une deuxième réunion aujourd'hui
Aujourd'hui, les partis chrétiens doivent tenir une deuxième réunion avec l'ONG Labora pour décider des mesures à prendre, à la lumière des informations obtenues par M. Saadé et l'abbé Khalifé.
Pour les personnes réunies, il ne suffit plus d'évoquer le principe de l'alternance, celui-ci ne pouvant pas être retenu lorsqu'un fonctionnaire est muté d'un poste à un autre moins important, ce qui est en train de se produire au niveau de certains postes chrétiens. Le problème ne peut pas être résolu au niveau du Conseil des ministres, dans la mesure où celui-ci n'est habilité qu'à décider des nominations pour la première catégorie, mais au niveau des ministres, à titre individuel. « Il s'est posé avec tous les gouvernements. Un ministre sunnite confie à un fonctionnaire de sa communauté un poste réservé aux chrétiens. Son collègue chiite lui emboîte le pas, et, à chaque fois que nous posons la question sur les motifs de ces mutations, la réponse se rapporte à l'alternance, comme si celle-ci ne peut être réalisée qu'au détriment des chrétiens et comme si tout le monde était compétent à l'exception des chrétiens. Nous ne pouvons plus supporter ce déséquilibre. L'affaire du ministère des Finances a été la goutte qui a fait déborder le vase », a déploré le père Khadra depuis Bkerké.
Il a souligné, en réponse à une question, que le patriarche Raï est « consterné », avant d'insister sur le fait que ce discours n'est pas motivé par des considérations confessionnelles mais par le souci de maintenir « un équilibre réel dans le pays ».
Sur son compte Twitter, Ali Hassan Khalil a rejeté les intentions qui lui sont attribuées, soulignant « qu'il n'acceptera et ne tolérera aucun déséquilibre au détriment des chrétiens » dans son département. Il a reproché aux médias d'avoir « monté en épingle » cette affaire, en affirmant redouter que celle-ci n'ait été « soulevée par des gens qui souhaitent en tirer profit ».
Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, a pour sa part assuré qu'il la suit de près, pendant que le Conseil supérieur grec-catholique, qui s'est réuni hier à Raboué, sous la présence de tous ses membres, s'est dit « inquiet des nominations administratives qui tendent à réduire la présence chrétienne » et a soulevé le problème du service de la Sûreté de l'État dont le fonctionnement est perturbé depuis quelques mois à cause d'une décision du ministre des Finances de soumettre toute résolution émanant du directeur général de ce service, le général Georges Karaa, au contreseing du directeur adjoint de ce service, de confession chiite.

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JTK

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