Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

dimanche 2 mars 2014

Rahi: "Le Liban sera la porte du printemps des pays arabes" - iloubnan.info

Rahi: "Le Liban sera la porte du printemps des pays arabes"

BEYROUTH | iloubnan.info / NNA - Le 01 mars 2014 à 21h36

Le patriarche maronite a affirmé que le Liban est plus qu'un pays : il est un message et il sera "la porte du printemps arabe". 

Le chef de l'Eglise maronite s'est exprimé lors de la rencontre du Groupe de la pensée et de l'action, tenue à Bkerké en la présence d'un bon nombre de responsables politiques, d'Hommes d'Affaires et de dignitaires religieux. 

Les discussions ont porté essentiellement sur l'importance du mémoire de Bkerké qui entre dans le cadre national unificateur et constitue une base essentielle pour le dialogue et l'ouverture entre les Libanais. 

Les personnes réunies ont insisté sur l'importance de paver la voie afin de transformer ledit mémoire en une véritable feuille de route nationale.
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Envoyé de mon Ipad 

Terre Sainte: François doit donner une impulsion à une meilleure entente entre chrétiens - LExpress.fr

28/2/2014-Terre Sainte: François doit donner une impulsion à une meilleure entente entre chrétiens

Terre Sainte: François doit donner une impulsion à une meilleure entente entre chrétiens

"Les catholiques de Terre Sainte espèrent des fruits du dialogue oecuménique sur les rapports entre Eglises qui connaissent des difficultés. Des difficultés aussi entre Eglises non catholiques", a expliqué à l'AFP le comte Agostino Borromeo, qui dirige cet ordre de laïcs de 30.000 membres, placé sous la protection du Saint-Siège et dont la vocation est d'aider avec des fonds privés les catholiques dépendant du Patiarcat de Jérusalem (Israël, Palestine, Jordanie, Chypre). 

Le pape François doit venir en mai prochain à Amman, Bethléem et Jérusalem, accompagné du patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomée. 

"L'attente générale des catholiques de Terre Sainte porte sur un autre point: on attend que François réveille l'attention sur le problème spécifique de la Terre Sainte que la Syrie a fait passer au second plan". Le comte Borromeo évoque "les colonies israéliennes, le mur qu'on appelle côté israélien système défensif, qui traverse des propriétés" palestiniennes. 

Le gouverneur s'interroge sur la manière de préserver la présence de 1,5 millions de fidèles encore en Terre Sainte: "une minorité peut émerger dans la mesure où elle atteint l'excellence, dans la formation culturelle, professionnelle", dit-il, en citant leur financement de l'Université catholique de Bethléem. 

"La Terre Sainte doit garder ses pierres vivantes, et non pas devenir une terre qui n'aurait que des pierres mortes", dit-il. 

Il s'agit de "créer des conditions de vie meilleure pour freiner l'émigration. Et pas seulement de refaire une école plus belle ou de construire une nouvelle église". 

Il énumère quelques actions concrètes entreprises par l'Ordre équestre: "nous payons par exemple les frais de scolarité pour un père de famille qui a cinq enfants. Nous sommes en train d'introduire un système de micro-crédit. Un système de micro-assurance santé sera prêt si le Patriarcat l'accepte. Des confrères autrichiens achètent de l'huile à des Palestiniens et la revendent en Autriche". 

-Pastorale en hébreu- 

Une autre de ses initiatives est d'offrir une pastorale chrétienne en hébreu aux jeunes chrétiens. De nombreux Philippins on Indiens du Kerala ont immigré en Israël: "il y a une deuxième génération de jeunes catholiques qui ont étudié dans les écoles israéliennes et qui ont besoin d'une pastorale en hébreu et non en arabe", observe-t-il. 

M. Borromeo souhaiterait une extension du mandat de l'Ordre, ce qui n'est pas forcément le voeu du Patriarcat de Jérusalem: "Beaucoup d'entre nous aimeraient que le Saint-Siège nous autorise à agir là où sont les sources de notre religion, jusqu'en Syrie et en Irak". 

"Ce serait une manière d'aider les chrétiens d'Orient qui souffrent. Mais nous le faisons déjà en aidant des Irakiens et Syriens réfugiés en Jordanie", admet-il. 

Le compte Borromeo, historien réputé, laïc et père de famille, est à la tête d'un ordre d'hommes et femmes très traditionnel qui trouve ses origines aux Croisades. Les longues capes beiges des chevaliers avec des croix rouges surprennent, y compris au Vatican, où, pour beaucoup, ces coutumes sont dépassées.  

Ils ont leur siège dans le magnifique Palais Della Rovere, appelé aussi "Palazzo dei Penitenzieri", construit à partir de 1480, un imposant édifice de la Renaissance sur la via della Conciliazione. 

Par


Envoyé de mon Ipad 

Conférence des Amis du Liban à Paris : trois sujets d’une grande urgence - PARIS, d’Élie MASBOUNGI - L'Orient-Le Jour

OLJ-1/3/2014-Conférence des Amis du Liban à Paris : trois sujets d'une grande urgence

Les services de l'Élysée et du Quai d'Orsay mettent la dernière main aux préparatifs de la conférence de soutien qui se tiendra mercredi prochain au palais présidentiel et au ministère des Affaires étrangères à l'initiative de François Hollande et de son homologue libanais, Michel Sleiman.
Des réponses sont encore attendues de la part des invités, mais le porte-parole du ministère des AE a donné hier au cours de son point de presse bihebdomadaire des informations officielles sur cette rencontre qui doit permettre à la communauté internationale de voler au secours du Liban gravement menacé par les effets de la guerre en Syrie, notamment sur les plans humanitaire, sécuritaire et économique.
C'est justement autour de ces trois axes que porteront les travaux de cette conférence ainsi que sur des sujets à traiter en coulisse que l'on ne lira ni dans les comptes rendus des séances ni dans la déclaration finale qui rendue publique au soir du 5 mars au cours d'une conférence de presse.
Sur les participants d'abord. On apprend qu'autour des présidents François Hollande et Michel Sleiman on verra les ministres des Affaires étrangères des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies ainsi que ceux d'Allemagne, d'Italie, d'Espagne et de la Norvège. Il y aura également un représentant du secrétaire général de l'ONU qui ne pourra être personnellement présent, un délégué de Mme Catherine Ashton qui est dans le même cas, le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi, le directeur général du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, le directeur du PNUD, le patron de la Banque mondiale et le chef de la diplomatie du seul pays arabe invité, l'émir Saoud al-Fayçal d'Arabie saoudite.
Le coup d'envoi de cette journée libanaise sera donné dans la matinée à l'Élysée où François Hollande accueillera les participants avec, comme invités d'honneur, le président Michel Sleiman et la délégation libanaise. Les discours d'ouverture seront prononcés par les présidents français et libanais. Le premier pour définir les contours de la conférence et le second pour exprimer les attentes du Liban.
Les travaux à proprement parler se poursuivront au Quai d'Orsay au niveau des ministres des AE et des représentants des organisations et institutions internationales.
On apprend de sources française et européenne que des annonces sont attendues au terme des discussions sur les trois thèmes prévus, à savoir la création de dispositifs chargés de la concrétisation de l'aide humanitaire et de l'aide économique au Liban ainsi qu'une déclaration officielle sur le calendrier-programme de l'aide militaire franco-saoudienne au Liban.

Les trois dossiers
Ces trois sujets sont en fait aussi urgents l'un que l'autre. L'assistance humanitaire en raison de l'insupportable flux de centaines de milliers de réfugiés syriens, l'aide économique qui doit permettre au pays de surmonter une crise inédite et l'impérieuse nécessité de doter les forces armées libanaise de matériels et d'équipements pour maintenir l'ordre dans le pays et garder les frontières pour arrêter les transferts de personnes d'armement dans les deux sens.
Parmi les propos officiels entendus hier, il faudra noter que la communauté internationale, qui s'exprimera lors la conférence de presse finale de Laurent Fabius et du représentant du secrétaire général de l'ONU, réaffirmera fermement la volonté de cohésion et de solidarité avec le Liban pour préserver ce pays de l'impact de la crise syrienne et des autres dangers et conséquences provoqués par la guerre en Syrie. Soutien politique et soutien également au président Michel Sleiman et au gouvernement récemment formé pour que le pays puisse se relever.
Dans les coulisses de la conférence, des « non-dits » portant sur la crise politique interne et en particulier l'obtention de la confiance par le cabinet Tammam Salam, un accord minimal sur les qualités que devrait avoir le prochain président de la République (aucun nom ne serait prononcé mais seuls des traits dominants de sa personnalité seraient évoqués), l'organisation de l'élection présidentielle dans les délais constitutionnels prévus, la discussion et l'adoption par l'Assemblée d'une nouvelle loi électorale pour qu'à moyen terme le pays recouvre sa stabilité.
Dans les cercles politiques français on entend dire que Paris ne saurait ni lors de cette conférence ni après jouer le rôle de certains pays arabes qui ont recommandé par le passé des présidentiables, et ce en raison de l'éthique et des traditions républicaines.
Un politicien français chevronné qui connaît bien le Liban et les subtilités de sa politique interne nous a confié à cet égard : « Il nous faudra voler au secours du Liban sur la base du principe d'aide à un pays en danger sans outrepasser la règle de non-intervention dans ses affaires internes. »
Signalons enfin que Michel Sleiman visitera le siège de l'Unesco pendant son sejour a Paris. Il s'entretiendra avec sa directrice générale de différents sujets (éducation, patrimoine, expansion du bureau régional de Beyrouth...), à commencer par le rôle que pourrait jouer l'Unesco en faveur des déplacés syriens en coordination avec les agences onusiennes et la Banque mondiale.



Envoyé de mon Ipad 

samedi 1 mars 2014

Syrie : Les cloches des Églises de Raqqa se sont tues… | Mondialisation

Syrie : Les cloches des Églises de Raqqa se sont tues…

syria

 « ….contraindre les Syriens chrétiens à quitter la Syrie ! Mais là aussi, ils ont échoué. Car tous les Syriens sont Chrétiens lorsqu'on s'attaque au christianisme ; tous les Syriens sont Musulmans lorsqu'on s'attaque aux mosquées ; et tous les Syriens sont de Raqqa, de Lattaquié, de Soueida, de Homs, ou d'Alep la blessée… quand l'une ou l'autre de ces régions sont frappées. D'où l'horreur devant leurs tentatives de semer la discorde et le sectarisme religieux, la pire des laideurs qu'un syrien ne peut tolérer… » Extrait du communiqué de Monsieur Walid al-Mouallem, ministre syrien des Affaires étrangères et des Expatriés [1].


Les cloches des Églises de Raqqa se sont tues [2][3]. Mais elles ne se tairont pas longtemps. Elles attendent les valeureux soldats de l'Armée arabe syrienne pour, très prochainement, sonner de nouveau. Comme elles ont toujours sonné depuis des siècles et des siècles, elles se remettront à fièrement sonner l'amour et la liberté.

Les Croix des Églises de Raqqa ne resteront pas longtemps brisées. Elles s'élèveront de nouveau vers le ciel. Elles rappelleront le calvaire de la Syrie crucifiée pour racheter les Pays du Levant, tous les Arabes, et la liberté du Monde. Elles nous rappelleront aussi de ne plus jamais laisser ouvrir la moindre petite brèche à un nouveau « Chemin de la souffrance ».

Les Églises de Raqqa, incendiées par le feu de la haine sectaire takfiriste, ne resteront pas longtemps aux mains des terroristes. Elles se redresseront, plus belles et majestueuses que jamais. Et les Chrétiens de Raqqa ne resteront pas longtemps captifs de leur odieuse « dhimmitude » [4] qui défigure notre Histoire. Bientôt, très bientôt, ceux-là qui les ont maltraités comprendront ce qui leur en coûtera en retour.

Nous ne nous inquiétons donc pas outre mesure de cet évènement malheureux. Mais nous aimerions nous y arrêter pour poser les premières questions qui s'imposent.

Première série de questions, brûlantes, adressées aux Chrétiens proches des « Alliés au 14 Mars » :

Êtes-vous vraiment des Chrétiens, vous qui ne savez que vous refugier dans la poche de l'ennemi, qu'il soit Israélien ou Takfiriste ? Vous rendez-vous compte que vous vous êtes rangés  dans le camp de cette dhimmitude de la honte ? Ne voyez-vous pas, en la circonstance, la notoire concordance entre Israël et les Takfiristes parrainée par l'Occident et les Pays du Golfe ? Et, croyez-vous qu'aujourd'hui, en Syrie, il existerait plus que deux camps : celui de l'Armée arabe syrienne ou celui des Takfiristes ? Celui des cloches de la Résistance ou celui du silence des cimetières ?

Deuxième série de questions adressées aux Chrétiens patriotes et, en premier lieu, à ceux du « Courant patriotique libre » :

À quoi vous servirait de gagner une partie du Liban si vous perdiez l'espace accueillant du christianisme oriental ? Est-il possible qu'un Chrétien libanais puisse imaginer rester dans un Liban souverain en plein milieu d'un Moyen-Orient où s'imposerait la dhimmitude ? Qui pourrait nourrir l'illusion que les Églises du Liban et celles de tous les Pays du Levant existeront, encore et toujours, si « nous » ne gagnons pas la guerre contre les Takfiristes Wahhabites et Israéliens, en Syrie ?

Qu'avez-vous entrepris, jusqu'ici, pour gagner cette guerre ? Avez-vous adopté la bonne attitude ? Oui, certainement ! Mais ne voyez-vous pas que le Hezbollah, par ses sacrifices et ses objectifs, se révèle profondément plus chrétien que vous ne l'êtes  [5] ? Je ne vous demande pas : où sont vos fusils ? Non, je vous demande : où sont les manifestations, normalement dictées par votre devoir de Chrétiens, pour soutenir la victoire de vos frères syriens ? Où est l'état d'urgence que vous devriez décréter pour gérer le conflit politique, intellectuel, médiatique, diplomatique, et ainsi défendre la chrétienté crucifiée en Syrie ?

Troisième série de questions adressées aux chrétiens encore saturés par l'esprit de la dhimmitude :

À ceux-là, je dis : c'est assez ! Vous êtes des citoyens des Pays du Levant, vous êtes arabes, et vous êtes l'âme et le sel de cette terre… Comment pouvez-vous accepter une telle humiliation ? Comment pouvez-vous flatter, coexister, et vous taire devant ceux qui couvrent politiquement et religieusement les flèches sorties du carquois des adeptes de la dhimmitude ? Comment pouvez-vous ne pas réaliser que vous êtes face à la bataille du destin, le destin de votre pays et le vôtre, plus que celui de n'importe qui d'autre ?

Le chrétien digne de ce nom, n'est pas celui qui planifie son exil parce qu'il a peur, mais celui qui aide l'Armée de l'arabité, de la paix et de la résistance à porter sa croix, en Syrie ! Aujourd'hui, il n'y a pas d'autre acte de foi que celui de la Résistance… Une fois de plus, rappelez-vous que l'ennemi est un, mais tricéphale : takfiriste, sioniste, et occidental. Et, rappelez-vous que le Jésus oriental est le Messie qui se dresse face à une telle alliance des ténèbres… Où êtes-vous ? Je vous demande : où en êtes-vous face à cette guerre ? N'éprouvez-vous pas de la honte devant le silence des clochers et la dhimmitude imposée à Raqqa ? Demain, si vous ne partagez pas la victoire de l'Armée arabe syrienne et que vous ne rejoignez pas le champ de cette bataille, la tragédie de la ville de Raqqa frappera Beyrouth, Amman, Ramallah et Bagdad…

Quatrième série de questions adressées aux progressistes de gauche et aux communistes [Pourquoi seulement à ceux-là ? NdT] :

Est-ce là votre réaction devant ce qui nous arrive ? Des adeptes de la dhimmitude agressent nos pays, sans que vous ne leviez vos banderoles et ne manifestiez contre l'obscurantisme ! Que comptez-vous faire ? Allez-vous continuer à discuter éternellement du sexe des anges et des démons ? Allez-vous rester aveugles et insensibles à ce qui se passe en Syrie ? Ne comprenez-vous pas que tout un système de valeurs, de vie sociale, de civilisation, et de culture humaniste, accumulé depuis des siècles de lutte populaire, est entrain de s'effondrer à Raqqa ?

Oui… Tout un système qui sera sauvé par « notre » Armée arabe syrienne, mais il restera des blessures que seul un mouvement laïc contraire pourra soigner. Où est-il ? Où êtes-vous ?

Nahed Hattar

28/02/2014

  

Article original : Al-Akhbar [Liban]

بهدوء | أجراس الرقّة في صمتها، الأسئلة الأولى

http://www.al-akhbar.com/node/201633

Article traduit de l'arabe par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca

Notes :

[1] Syrie / Genève 2 : Nous sommes venus vous mettre face à vos responsabilités !

http://www.mondialisation.ca/syrie-geneve-2-nous-sommes-venus-vous-mettre-face-a-vos-responsabilites/5367282

[2] Profanation d'une église à Raqqa, en Syrie

http://www.youtube.com/watch?v=fuMna_lJfN0

[3] Public Execution of Syrian Civilians in al Raqqa

http://www.youtube.com/watch?v=ySm5uj19ncI

 [4] L'incroyable retour de la dhimmitude en Syrie / Document traduit et signé de Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l'EIIL ou DAECH, présenté comme l'Émir

http://www.medias24.com/INTERNATIONAL/9527-L-incroyable-retour-de-la-dhimmitude-en-Syrie.html

[5] Nasrallah aux chrétiens : "Qu'a fait le monde pour protéger vos… [10'47'']

http://www.youtube.com/watch?v=YKUUlgmA-cg

Monsieur Nahed Hattar est un écrivain et journaliste jordanien résidant à Amman.



Envoyé de mon Ipad 

Juifs, musulmans et catholiques argentins en Terre Sainte avant le pape - L'Orient-Le Jour

27/2/2014-Juifs, musulmans et catholiques argentins en Terre Sainte avant le pape

Le pape a reçu jeudi au Vatican un groupe de 45 Argentins -- 15 juifs, 15 musulmans et 15 catholiques -- qui se sont rendus en "pèlerinage" inter-religieux en Terre Sainte, avant la visite de François en mai, a annoncé le porte-parole du Saint-Siège à Rome.

Ces 45 personnes "ont effectué un pèlerinage de plusieurs jours, qui a suivi en quelque sorte le parcours qu'effectuera le Saint-Père dans les trois pays où il se rendra: Jordanie, Israël, Palestine", a détaillé le père jésuite Federico Lombardi aux journalistes.

"Ils ont rencontré les plus hautes personnalités politiques et religieuses et ont visité les lieux saints des trois religions", a précisé le porte-parole.

Beaucoup de membres du groupe, imams, rabbins et prêtres, connaissaient personnellement Jorge Mario Bergoglio quand il était cardinal de Buenos Aires, avant son élection le 13 mars 2013.

Mgr Bergoglio avait multiplié les contacts avec la communauté juive mais aussi avec les musulmans et les protestants quand il était à Buenos Aires. Il est notamment très ami du rabbin de Buenos Aires, Abraham Skorka.

Le voyage de trois jours du pape François, du 24 au 26 mai, l'emmènera à Amman, à Bethléem et à Jérusalem. Il l'a lui-même présenté comme un "pèlerinage", soulignant notamment qu'il entendait l'effectuer avec le patriarche orthodoxe de Constantinople, Bartholomée, à l'occasion du 50ème anniversaire du voyage commun de Paul VI et du patriarche Athénagoras.

Les attentes sont grandes dans toutes les communautés, mais la marge de manoeuvre du pape est très étroite, et chacun de ses propos sera étudié à la loupe par les protagonistes.



Envoyé de mon Ipad 

Chrétiens d’Orient : un colloque international fin mars à Lyon - Aleteia

26/2/2014-Chrétiens d'Orient : un colloque international fin mars à Lyon

La Faculté de Théologie de l'Université Catholique de Lyon organise fin mars un colloque consacré à la situation précaire des chrétiens d'Orient. Qu'il s'agisse des zones du bassin méditerranéen ou du Moyen-Orient, la position minoritaire de ces chrétiens vient encore compliquer un quotidien déjà marqué par des conflits incessants. Certains thèmes revêtent une importance capitale à leurs yeux, voiren constituent tout bonnement une question de survie : le rapport aux musulmans dans leur diversité, la montée des intégrismes, l'exode d'une grande partie de chrétiens, sans oublier la cristallisation autour du conflit israélo-palestinien…

Cette rencontre internationale s'est fixée pour objectif d'apporter des réponses aux principaux enjeux actuels, au vu de la réalité des chrétiens d'Orient ces 30 dernières années. Quid de la diaspora ? Comment soutenir les chrétiens pour une présence significative vis-à-vis des musulmans ?

Au programme de ce colloque : des matinées de conférences et de témoignages, suivies d'ateliers de 45 minutes, et de tables rondes venant clore les discussions en fin de journée. 

La soirée d'ouverture se tiendra le 26 mars à 18 h, avec les interventions de S.E. Cyril Vasil secrétaire de la Congrégation des Églises Orientales, S.B. Louis Raphaël Ier Sako patriarche de l'Église chaldéenne catholique, et S.Em. Philippe Cardinal Barbarin, archevêque de Lyon et chancelier de l'Université Catholique de Lyon. 

Pour en savoir plus ou pour vous inscrire aux ateliers, rendez-vous ici ou contactez la Faculté de Théologie :
25 rue du Plat - 69002 Lyon
Tel:  04 72 32 50 63 
E-mail: theo@univ-catholyon.fr



Envoyé de mon Ipad 

vendredi 28 février 2014

Un site Internet pour préparer la visite en Terre Sainte du pape François | La-Croix.com

28/2/2014-Un site Internet pour préparer la visite en Terre Sainte du pape François | La-Croix.com

À l'occasion du pèlerinage du pape François en Terre Sainte du 24 au 26 mai 2014, l'Assemblée des ordinaires de Terre Sainte (les évêques des différents rites catholiques) a créé une « commission média » et lancé un site Internet officiel.

Cette commission, chargée de mettre en place les infrastructures nécessaires pour l'accueil des journalistes venant du monde entier pour couvrir la visite en Terre Sainte (Israël/Palestine), a aussi pour rôle, avant la visite, de fournir du matériel et des informations utiles aux journalistes.

Le site Internet, disponible en 7 langues (anglais, italien, espagnol, français, portugais, arabe et hébreu) a été lancé jeudi 27 février. Il comporte plusieurs sections, présentant les chrétiens et les Églises de Terre Sainte, et mettant l'accent sur l'œcuménisme, le dialogue interreligieux, et les différentes visites des papes en Israël depuis Paul VI. Il est également possible pour les journalistes d'y faire une demande d'accréditation.

Toutes les informations ne sont pas encore disponibles, notamment le programme détaillé de la visite du pape François.



Envoyé de mon Ipad 

Au Liban, peine de mort requise contre un cheikh anti-Hezbollah

28/22014- Au Liban, peine de mort requise contre un cheikh anti-Hezbollah

Le chef sunnite radical Ahmad Al-Assir, dans son bureau à Saïda, dans le sud du Liban, en juin 2013.

La justice libanaise a demandé, vendredi 28 février, la peine de mort pour Ahmad Assir, un cheikh sunnite radical hostile au Hezbollah chiite, en fuite depuis les combats sanglants l'été dernier entre ses partisans et l'armée.

Le premier juge d'instruction militaire, Riad Abou Ghida a requis la peine de mort contre le cheikh Assir et 53 autres personnes, dont l'ex-crooner Fadel Chaker, pour leur implication dans les affrontements à Abra, dans le sud du Liban, dans lesquels 18 soldats et 11 hommes armés avaient été tués.

Lire le portrait : Ahmed Al-Assir, pourfendeur libanais du régime syrien

Ils sont accusés « d'avoir formé des groupes armés qui ont attaqué une institution de l'Etat, l'armée, d'avoir tué des officiers et des soldats et d'avoir été en possession de matières explosives et d'armes légères et lourdes utilisées contre l'armée », selon l'acte d'accusation. Le juge a requis également des peines de prison contre une vingtaine d'autres personnes impliquées, selon la même source.

EN GUERRE CONTRE LE HEZBOLLAH

Le cheikh Assir et un certain nombre de ses partisans, dont Fadel Chaker, sont parvenus à fuir après les combats meurtriers du 23 juin dernier. Avant ces affrontements, le religieux s'était fait connaître par ses diatribes violentes contre le Hezbollah, qui participe aux combats en Syrie aux côtés du régime contre les rebelles, en majorité sunnites.

Depuis qu'il est en fuite, le cheikh a diffusé plusieurs enregistrements audio et tweeté de nouvelles critiques contre le Hezbollah, son parrain iranien, mais aussi contre l'armée libanaise, qu'il accuse d'être « complice » aux dépens de la communauté sunnite.



Envoyé de mon Ipad 

Exode des chrétiens d’Irak: Mgr Sako les appelle à ne pas déserter leur terre - Aleteia

26/2/2014-Exode des chrétiens d'Irak: Mgr Sako les appelle à ne pas déserter leur terre

« Je vous demande de jeûner et de prier afin que les chrétiens irakiens demeurent dans leur pays et qu'ils n'émigrent pas». Tels sont les mots que Mgr Louis Raphaël I Sako a adressé aux membres de son église ainsi qu'à tous les chrétiens d'Irak, à l'approche de l'entrée en Carême, le 3 mars prochain. 

Ce message diffusé par l'Agence Fides rappelle aux fidèles que l'identité chrétienne « fait partie de l'histoire et de la géopolitique irakienne depuis 2000 ans. Nos racines les plus profondes et nos sources les plus évidentes se trouvent dans ce pays. Si nous le quittions, nous serions déracinés, coupés de nos origines.»
Insistant sur la nécessité pour les chrétiens de «persévérer et de garder espoir» en faisant abstraction de ceux qui induisent la peur en eux et qui les poussent à déserter, le Patriarche les met en garde : « ces personnes ne veulent pas votre bien. Nous, les chrétiens, sommes ici car Dieu nous a voulus ici, et par sa grâce, nous resterons pour bâtir des ponts entre nous et nos frères et sœurs musulmans, afin de contribuer tous ensemble au développement de notre nation.»
Mgr Sako a également appelé à la prière pour le Syrie, le Liban et plus largement l'ensemble de la région, avant de conclure que les prochaines élections seront déterminantes pour l'Irak, afin que celle-ci retrouve « la paix et la sécurité, pour le bien de tous ses citoyens ».

Dernièrement, les autorités irakiennes semblent avoir fait des efforts réels dans le sens du dialogue avec les chrétiens, dans le but de freiner leur exode. Le Patriarche l'avait lui-même indiqué au micro d'Aleteia en décembre dernier, après la plantation d'un arbre de Noël à Bagdad

Le ministère de l'instruction a persévéré dans cette démarche en introduisant le syriaque et l'enseignement de la religion chrétienne dans les programmes de 152 écoles publiques des provinces de Bagdad, Ninive et Kirkuk. Ce sont donc environ 20 000 élèves qui fréquenteront ces nouveaux cours. Une façon pour le ministère de garantir aux chrétiens autochtones la préservation de leur langue maternelle, les dissuadant ainsi de quitter leur terre. Le Parlement irakien a par ailleurs reconnu le syriaque, l'arménien et la langue des turkmènes comme langues officielles du pays le 7 janvier dernier. 

À ne pas manquer : une conférence sur le thème « La vocation des chrétiens d'Orient, défis actuels et enjeux d'avenir dans leurs rapports à l'islam» se tiendra à Lyon du 26 au 29 mars prochain, à l'initiative de l'Université Catholique de Lyon. Mgr Sako interviendra le 26 mars au soir, lors de la soirée d'ouverture. 

sources: Fides , News.va , Aleteia



Envoyé de mon Ipad 

Moyen-Orient - Syrie : les djihadistes de l’EIIL imposent des règles moyenâgeuses aux chrétiens - France 24

27/2/2014-Syrie : les djihadistes de l'EIIL imposent des règles moyenâgeuses aux chrétiens

Le groupe djihadiste État islamique en Irak et au Levant (EIIL) dicte sa loi en Syrie. Précisément à Raqqa, où son émir a imposé des règles discriminatoires à la population chrétienne, en échange de sa sécurité.

Le groupe djihadiste État islamique en Irak et au Levant (EIIL), dont le projet est d'établir un grand califat au Moyen-Orient régi par la charia, annonce la couleur pour les chrétiens qui vivent depuis plus de 2 000 ans en Syrie. Dans un texte portant son cachet, daté du 22 février et publié mercredi sur des forums djihadistes, l'EIIL dévoile le contenu d'un "pacte" imposé par son émir Abou Bakr al-Bagdadi aux habitants chrétiens de la ville syrienne de Raqqa (Nord), un bastion du groupe.

Ainsi, ce groupe originaire d'Irak, qui tente depuis plusieurs mois de supplanter les autres rebelles syriens en lutte contre le régime du président Bachar al-Assad, affirme que la vie, les biens, les propriétés, et les lieux de culte des chrétiens seront protégés tant que ces derniers respecteront les 12 règles du pacte. Parmi celles-ci, figure notamment le versement d'un impôt annuel pour chaque personne de sexe masculin, équivalent, pour les personnes aisées, à 17 grammes d'or pur, pour les classes moyennes, à la moitié de cette somme, et pour les plus pauvres, le quart. Sachant, précise le pacte, que l'impôt peut être versé en deux fois.

En outre, les djihadistes interdisent strictement la construction d'églises et de monastères, ainsi que la restauration des édifices déjà existants dans la ville et ses environs. Ils exigent également que les chrétiens ne se montrent pas avec "une croix ou toute chose de leur Livre dans les marchés ou les endroits où il y a des musulmans", s'abstiennent de "célébrer leurs rituels (...) hors de l'église", ainsi que d'"utiliser des haut-parleurs pour faire entendre leurs prières".

Parmi les autres contraintes qui leur sont imposées, les chrétiens se voient interdits de porter des armes, d'empêcher l'un de leurs coreligionnaires de se convertir à l'islam, et doivent s'habiller de manière "discrète", conformément aux règles édictées sur ce sujet par l'EIIL. En conclusion, le texte avertit que ceux qui ne respecteraient pas l'une de ces règles feront face au même "sort" que celui réservé "aux séditieux et aux ennemis" du groupe djihadiste.

"Une preuve que les chrétiens sont tolérés"

Contacté via les réseaux sociaux, une source résidant à Raqqa explique l'initiative du groupe djihadiste sous couvert d'anonymat. "La publication de ce pacte a pour but de corriger l'image de l'EIIL, présenté comme intolérant et sanguinaire, car il apporte la preuve que les chrétiens sont tolérés, qu'ils ne sont pas obligés de se convertir et qu'ils ne sont pas obligés de fuir la ville, tant qu'ils se soumettent aux règles de l'islam". Toutefois, en septembre 2013, l'EIIL, qui est accusé de violences et de multiples abus par la population syrienne, avait investi et saccagé deux églises de Raqqa, situées au nord-est de la ville. Après ces attaques, un nombre important des habitants chrétiens de la ville, qui représentaient 1 % des quelques 300 000 résidants de Raqqa, ont fui la ville.

Le "pacte" de ce groupe s'appuie sur la "dhimma", un principe de la loi islamique appliqué aux premiers temps de l'islam, qui était censé garantir la "protection" des monothéistes non-musulmans, assujettis à un statut juridique inférieur à celui accordé aux musulmans, en échange du respect de règles discriminatoires et du paiement d'un impôt.

"Ces règles très strictes, tirées du pacte d'Umar, un document faussement daté du VIIe siècle et probablement forgé au Moyen Âge, sont brandies et mises en avant par les islamistes comme l'exemple de la tolérance et de la protection de l'islam à l'égard des non-croyants", explique à FRANCE 24, Frédéric Pichon, docteur en histoire et spécialiste de la Syrie et des chrétiens d'Orient. "Ces principes ont été déjà appliquées en Syrie, au moment de la conquête musulmane du pays au cours du VIIe siècle, qui était alors une province de l'empire byzantin".

Toutefois, Frédéric Pichon indique que de telles pratiques ont déjà lieu en Syrie, à la faveur du chaos qui sévit dans le pays depuis mars 2011. "Il semble que la communauté chrétienne de la ville de Yabroud [une importante localité rebelle au nord de Damas, NDLR], verse chaque mois l'équivalent de 25 000 euros pour assurer sa sécurité", précise-t-il.

Première publication : 27/02/2014



Envoyé de mon Ipad 

jeudi 27 février 2014

Moines de Tibéhirine : Alger temporise

Moines de Tibéhirine : Alger temporise

Au monastère de Notre-Dame de l'Atlas à Tibéhirine, aux environs de Médéa, le père Jean-Marie Lassausse se recueille, en 2010, sur les tombes des sept moines français assassinés en 1996.

Le report de la mission d'expertise du juge Trévidic, nié par les autorités algériennes, provoque la colère des familles.

L'enquête portant sur l'assassinat des sept moines de Tibéhirine, enlevés dans leur monastère dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, finira-t-elle un jour par livrer ses secrets? Dix-huit ans après les faits, rien n'est moins sûr. En novembre dernier, les familles des victimes avaient une lueur d'espoir après que le juge antiterroriste Marc Trévidic, à force d'opiniâtreté, a enfin obtenu le feu vert d'Alger pour l'exhumation des têtes des religieux français de l'ordre de Cîteaux retrouvées deux mois plus tard sur une route de montagne.

Avec le plus grand soin, le magistrat a mis sur pied une équipe de techniciens français pour autopsier les crânes et tenter de déterminer enfin les circonstances dans lesquelles ont été perpétrés les crimes barbares. Outre des limiers français de la police judiciaire et des officiers de sécurité experts en protection rapprochée, la mission devait emmener un médecin légiste, un anthropologue, un expert en empreintes génétiques, un radiologue ainsi qu'un photographe de l'identité judiciaire. Elle devait durer du 2 au 6 mars prochain, avant qu'Alger ne la reporte à la fin mai ou au début juin.

Exhumation non prioritaire

Pour Alger, il n'y a pas de raison de parler de «report» de la visite du juge Trévidic, puisqu'aucune date n'avait été confirmée. «La fin février avait été évoquée, mais sans confirmation de notre part, précise une source judiciaire algérienne. Les Français, qui ont des intérêts dans ce dossier, ont essayé de nous forcer la main, mais, encore une fois, il était tout à fait prévisible que cette visite ne se fasse pas maintenant, compte tenu du contexte.» Le contexte, c'est celui de l'élection présidentielle du 17 avril. Officiellement, plusieurs milliers de magistrats étant mobilisés pour superviser le scrutin, la procédure d'exhumation des têtes des moines n'est donc plus une priorité. «Leurs tâches dans les tribunaux, les cours et les autres juridictions passent en veille», souligne une source sécuritaire. Concernés au premier chef par cette opération: la dizaine de magistrats spécialisés du pôle pénal, dont l'homologue algérien de Marc Trédivic.

Une version qui n'empêche pas les lectures politiques. Selon un cadre des services, même sans présidentielle, les tensions au sein du pouvoir et de l'armée rendent cette période «assez perturbée» pour qu'on ne fasse pas ressortir un dossier «aussi sensible» que celui des moines. «Compte tenu des récentes déclarations du secrétaire général du FLN, Amar Saadani, qui a accusé Toufik, le chef des services secrets (DRS), de ne pas "avoir su protéger" les moines de Tibéhirine, rappelle un cadre des services, on voit mal comment le DRS laisserait Trévidic venir enquêter.»

Outre d'éventuelles traces suspectes de perforations par balles, les experts français veulent toujours procéder à une ultime série d'expertises permettant de savoir si les décapitations des victimes sont post ou ante mortem. Ils entendent ainsi confirmer ou au contraire réfuter la thèse officielle d'un acte du Groupe islamique armé (GIA), privilégiée par Alger après une revendication de l'émir Djamel Zitouni au lendemain du septuple assassinat. Mais un doute subsiste sur le poids des années qui pourrait avoir effacé de précieux indices. Sans désarmer, les familles des religieux, par la voix de leur conseil Me Patrick Baudouin, entendent poursuivre leur combat pour connaître la vérité.Quitte à en appeler une nouvelle fois solennellement à François Hollande, qui a fait promesse de faire respecter les engagements pris par son homologue algérien.



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 26 février 2014

"Ne vous laissez pas entraîner par des sentiments de désespoir", Gregorios III

Eglise Melkite: "Ne Vous Laissez Pas Entraîner Par Des Sentiments De Désespoir", Par Gregorios III

Lettre de carême sur la tradition spirituelle de l'Eglise catholique melkite

 ROME, 25 février 2014 (Zenit.org) - "Ne vous laissez pas entraîner par des sentiments de désespoir, de dépression, de désillusion, par la tentation de blasphémer, par la perte de confiance en Dieu, en sa Providence, en son amour et en sa miséricorde", demande Sa Béatitude Gregorios III, patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem dans sa lettre de Carême 2014 consacrée à « La grâce du jeûne ». Une tradition spirituelle de l'Eglise catholique melkite.

Il souligne l'importance du jeûne dans le combat spirituel: "Nous avons besoin des armes du jeûne et de la prière plus que jamais. C'est ce que nous enseigne Notre Seigneur Jésus-Christ quand Il dit (Marc 9, 29) : « Cette espèce-là ne peut s'en aller que par la prière »."

C'est pourquoi le patriarche lance cette exhortation : "Nous vous invitons à recourir à l'arme de l'esprit, à l'arme de la foi, à l'arme de l'espérance, lorsque vous êtes devant l'écran de télévision ou prenez connaissance d'autres moyens de communication. Ne vous laissez pas entraîner par des sentiments de désespoir, de dépression, de désillusion, par la tentation de blasphémer, par la perte de confiance en Dieu, en sa Providence, en son amour et en sa miséricorde (…) Ne nous laissons pas vaincre par des sentiments qui détruisent l'âme et le corps. Cela est aussi une partie de la pratique du Carême : il doit susciter en nous espoir et confiance."

Le Patriarche rappelle la "sainteté" du temps du carême: "cette période de l'année et de notre vie chrétienne est une des plus saintes de l'année. Elle occupe une place privilégiée chez tous les fidèles de notre Église, malgré les nombreuses dispenses qui ont allégé le poids de l'aspect corporel de la loi du saint Carême."

Il indique les deux aspects du jeûne, "le jeûne corporel et le jeûne spirituel" en disant: "Il n'est pas permis de séparer le jeûne corporel du jeûne spirituel. De même, il n'est pas permis de préférer ou favoriser le jeûne corporel par rapport au jeûne spirituel, ou le spirituel par rapport au corporel. L'Écriture Sainte, la tradition chrétienne, la coutume ecclésiastique, la logique et la sagesse naturelles démontrent l'importance des deux sortes de jeûne. Tous les deux sont une obligation de la dévotion et une preuve de notre foi en Dieu, ainsi qu'un acte d'amour à l'égard de Dieu et du prochain, surtout le prochain pauvre, qui est dans le besoin ou faible. Malheureusement, certains disent : Moi, je fais l'aumône au pauvre, et cela me dispense du jeûne. Ou encore : Je cesse de fumer pendant le Carême, et cela me dispense du jeûne. Ou aussi : Je cesse de manger du chocolat pendant le Carême, et cela me dispense du jeûne. Toutes ces choses sont de belles œuvres de vertu, mais elles ne dispensent pas du jeûne corporel traditionnel, qu'elles complètent et expriment, car elles sont une partie du jeûne." 

Il affirme pour cela l'unité de l'âme et du corps en citant cette prière de la "Liturgie des Présanctifiés" (Proaghiasmena) : "Dieu grand et digne de louanges, qui, par la mort vivifiante de ton Christ, nous as fait passer de la corruption à l'incorruptibilité, libère tous nos sens des passions qui tuent et donne-leur pour bon guide la raison intérieure : que l'œil s'abstienne de tout regard mauvais, que l'oreille soit inaccessible aux paroles oiseuses, que la langue se nettoie de tout discours inconvenant. Purifie nos lèvres qui te louent, Seigneur ; fais que nos mains s'abstiennent de toute œuvre perverse et n'accomplissent que celles qui te plaisent. Affermis tous nos membres et notre entendement par ta grâce. Car à Toi convient toute gloire, honneur et adoration, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et à jamais, dans les siècles des siècles. Amin."

"De même, ajoute le patriarche, nous donnons l'onction de l'huile aux malades en invoquant pour eux « la guérison de l'âme et du corps »."

Il rappelle aussi la dimension corporelle de la prière: "L'Église nous invite à nous lever, à nous asseoir, à nous agenouiller, à incliner la tête et le corps, à plier les genoux, à pleurer, à nous exclamer, à nous frapper la poitrine, ... De même, nous donnons l'onction de saint Myron pour tous les sens et les membres de notre corps : le front, les yeux, le nez, la bouche, les oreilles, la poitrine, les mains et les pieds. De la même manière, l'enfant est oint avec l'huile avant d'être plongé dans l'eau du baptême."

Il précise en quoi consiste le jeûne pour l'Eglise melkite: "La pratique de la vertu du jeûne et l'obligation du jeûne corporel consistent à s'abstenir de nourriture de minuit jusqu'à midi, ainsi que l'abstinence de certains aliments (viande et laitages), mais aussi en l'accomplissement de bonnes œuvres, l'aide aux pauvres et la solidarité avec les autres. Tous ces aspects sont liés, se complètent et constituent la pratique et le commandement du Carême et du jeûne."

Il rappelle aussi que les prières liturgiques constituent une véritable une "école spirituelle", un "guide vers la grâce du jeûne spirituel et corporel".

 Le Patriarche melkite catholique souligne les six principaux effets spirituels du jeûne: "le jeûne aide à l'élévation spirituelle. Le symbole en est le char d'Elie, qui avait jeûné pendant quarante jours avant son élévation au ciel sur un char de feu"; "la grâce du jeûne fait que l'homme pénètre en profondeur dans le sens de la Loi divine, des Dix Commandements"; "la grâce du jeûne a fortifié le prophète Daniel"; "la grâce du jeûne opère des miracles"; "la grâce du jeûne a fortifié les trois jeunes gens qui ont résisté aux flammes de la fournaise des Babyloniens et les ont éteintes"; "la grande grâce que la pratique du jeûne procure est qu'elle nous rend spécialistes de Dieu !"

J'appelle au jeûne communautaire. J'encourage les familles, les jeunes gens et les jeunes filles à jeûner. J'espère que le jeûne, uni à la prière et à la lecture de l'Écriture Sainte, pourra créer dans chaque maison une atmosphère de spiritualité familiale grâce à la participation de tous les membres de la famille, et ainsi renforcer et approfondir les liens spirituels familiaux et sociaux, et être un facteur d'unité. Cette unité est la base du bonheur de la famille et lui permet d'éviter les dangers qui la menacent aujourd'hui plus que jamais.

"Avec l'Église nous prions", conclut le patriarche : "Du Carême la grâce pleine de clarté a resplendi sur nous en ce jour plus brillante que le soleil ; répandant sur nos âmes son éclat, comme nuages elle chasse nos péchés ; aussi courons nous d'un cœur léger, joyeux de parcourir le stade divin, et dans l'allégresse crions au Seigneur : Sanctifie ceux qui l'accomplissent fidèlement" (Lucernaire de lundi du cinquième semaine du Carême).

Source : Zenith.org - Anita Bourdin

Texte intégral en arabe français et anglais disponible en ligne http://pgc-lb.org/



Envoyé de mon Ipad 

Irak : prière et jeûne pour stopper l'hémorragie des chrétiens - Le blog de Père Patrice Sabater

Appel de Mgr Sako pour l'entrée en Carême

 

ROME, 25 février 2014 (Zenit.org) - Le Patriarche de Babylone des Chaldéens, Louis Raphaël I Sako appelle à prier et jeûner pour stopper l'hémorragie des chrétiens en Irak.

A l'approche de l'entrée en Carême (3 mars 2014), il adresse un message aux membres de son Eglise et à tous les chrétiens d'Irak, rapporté par l'agence vaticane Fides.

Il rappelle que l'identité chrétienne est ancrée « dans les profondeurs de l'histoire et de la géographie irakiennes depuis 2000 ans » : quitter le territoire équivaut donc à « se séparer des attaches, des racines et sources limpides » qui les lient à leur pays.Pour le Patriarche, les chrétiens d'Irak doivent « persévérer et espérer », en évitant d'écouter ceux qui leur font peur et les poussent à quitter leur nation. Ces personnes « ne veulent pas votre bien. Nous sommes ici parce que Dieu le veut, et nous restons ici avec l'aide de sa grâce pour jeter des ponts et collaborer avec nos frères musulmans pour le développement de notre pays ».Je vous demande de jeûner et de prier afin que les chrétiens n'émigrent pas », peut-on lire dans le message. Le Patriarche demande également de prier pour la Syrie, pour le Liban et pour toute la région, afin que le temps de l'angoisse se termine.

En Irak, conclut-il, il est urgent d'ouvrir « une nouvelle page avec les prochaines élections », de manière à ce que le pays puisse retrouver « la paix et la sécurité, pour le bien de tous les citoyens ».

Source : Zenith.org - Traduction d'Océane Le Gall 




    Envoyé de mon Ipad 

    mardi 25 février 2014

    Dans la prière de Benoit 16 le Liban , Chef-d’œuvre en péril - de Fady Noun - L'Orient-Le Jour

    25/2/2014-Chef-d'œuvre en péril

    Le Liban est « dans la prière quotidienne » de Benoît XVI. Il l'a confié dimanche au patriarche Raï, selon une dépêche du siège patriarcal de Bkerké. Ce dernier a reçu cette confidence au cours de la première messe célébrée à Saint-Pierre, en présence des cardinaux nouvellement nommés. Les sièges du pape émérite et du patriarche maronite n'étaient pas éloignés l'un de l'autre, précise la dépêche.
    Cette extraordinaire fidélité de Benoît XVI dans la prière pour le Liban trouve ses racines dans la visite pastorale qu'il a effectuée au Liban, du 14 au 16 septembre 2012. C'était le dernier voyage pastoral du pape avant son incisive et clairvoyante décision de se retirer. La rencontre avec les chefs spirituels et les officiels, à Baabda, et surtout la rencontre avec les jeunes, à Bkerké, avaient constitué pour Benoît XVI « des moments inoubliables », selon ses proches. Le modèle libanais de la convivialité éclatait aux yeux du Saint-Père et l'enthousiasme contagieux de sa jeunesse l'avaient conquis.


    Au Liban, le pape était venu aussi plaider – déjà – pour la paix et la fin du conflit syrien. Il avait aussi mis en garde contre « le fondamentalisme religieux », qu'il avait qualifié de menace « mortelle », au moment où la région était secouée par des manifestations contre un film islamophobe.
    Dans l'Exhortation apostolique L'Église au Moyen-Orient qu'il a signée peu après son arrivée, Benoît XVI affirmait que ce fondamentalisme « afflige toutes les communautés religieuses et refuse le vivre-ensemble séculaire » qui a caractérisé des pays comme le Liban.
    Ces paroles restent d'une importance cruciale aujourd'hui, à quelques semaines d'un nouveau voyage apostolique qui doit mener le pape François cette fois, en Terre sainte et en Jordanie (24 mai 2014), dans la continuité de ceux que Benoît XVI et, avant lui, Jean-Paul II, ont effectués.
    Nous voyons le fondamentalisme, c'est-à-dire la manipulation du religieux à des fins politiques, à l'œuvre dans les attentats-suicide contre les régions chiites.


    Mais insidieusement, ce fondamentalisme, qui est exclusion spirituelle de l'autre, fait des ravages partout. Pour s'en convaincre, la lecture des journaux ou des bribes de conversations saisies au vol suffisent : le Liban sombre dans la mélancolie, le désespoir et l'exclusion.
    Dans les milieux chrétiens, et parmi les élites, on peut entendre désormais de grands esprits se désoler d'avoir « travaillé pour rien » et s'avouer amèrement qu'ils « se sont trompés en décidant de rester ». D'autres ne croient plus que l'islam consentira à leur totale liberté religieuse. Beaucoup parlent en connaissance de cause. Le clientélisme confessionnel fait des ravages dans l'administration. Quelque part, le pourrissement politique a fait son œuvre. En attendant que certains « préservent les acquis des chrétiens », des franges de la population ont été définitivement dégoûtées de leur patrie. Dix mois de crise gouvernementale sont venus à bout de tous les espoirs.


    Le pape François se rendra à Amman, Bethléem et Jérusalem. On ignorait hier si le petit mot lancé par le nonce était intentionnel. Gabriele Caccia a affirmé, en réponse à une question, que le Liban « ne figure pas pour le moment » sur l'itinéraire du pape, en mai prochain. Est-ce à dire qu'il pourrait l'être ? Il faut le souhaiter. Des mots de réconfort venus de l'une des plus hautes autorités morales contemporaines ne feront pas de mal à des Libanais qui doutent désormais de leur vocation.


    On ne le redira jamais assez : d'une certaine et très belle façon, le Liban est le chef-d'œuvre culturel des maronites et des autres communautés qui ont adhéré avec eux au projet de création du Liban, en 1920. Mais ce chef-d'œuvre de pluralisme n'est pas figé, il est en devenir. Il est aujourd'hui en péril et il serait bien dommage qu'un siècle après la création du Liban, chrétiens et musulmans y renoncent dans un moment de découragement, ou perdent confiance dans sa pérennité.


    Les chrétiens du Liban, a dit magnifiquement l'imam Mohammad Mehdi Chamseddine, « sont la responsabilité des musulmans ». Il parlait de leur sécurité et de leur liberté. La réciproque est vraie. Les musulmans du Liban et du monde arabe sont, aujourd'hui, la responsabilité des chrétiens. Spirituellement. Aujourd'hui plus que jamais, les chrétiens, qu'ils soient au Liban ou dans toute autre partie du monde arabe, sont et doivent demeurer – spirituellement, mais jusqu'aux ultimes conséquences politiques de cette prise en charge – les agents d'une grande médiation, appelons-là celle de l'amour. C'est l'essence de leur foi. Par-delà la lettre de toutes les religions, où cette essence est pressentie, c'est dans le christianisme qu'elle se propose le plus clairement, et c'est à elle que les chrétiens doivent inébranlablement tenir, volant au secours de leurs patries respectives et de ce monde arabe déchiré qui leur est confié.



    Envoyé de mon Ipad 

    Chef-d’œuvre en péril - de Fady Noun - L'Orient-Le Jour 25/2/2014

    Chef-d'œuvre en péril

    Le Liban est « dans la prière quotidienne » de Benoît XVI. Il l'a confié dimanche au patriarche Raï, selon une dépêche du siège patriarcal de Bkerké. Ce dernier a reçu cette confidence au cours de la première messe célébrée à Saint-Pierre, en présence des cardinaux nouvellement nommés. Les sièges du pape émérite et du patriarche maronite n'étaient pas éloignés l'un de l'autre, précise la dépêche.
    Cette extraordinaire fidélité de Benoît XVI dans la prière pour le Liban trouve ses racines dans la visite pastorale qu'il a effectuée au Liban, du 14 au 16 septembre 2012. C'était le dernier voyage pastoral du pape avant son incisive et clairvoyante décision de se retirer. La rencontre avec les chefs spirituels et les officiels, à Baabda, et surtout la rencontre avec les jeunes, à Bkerké, avaient constitué pour Benoît XVI « des moments inoubliables », selon ses proches. Le modèle libanais de la convivialité éclatait aux yeux du Saint-Père et l'enthousiasme contagieux de sa jeunesse l'avaient conquis.


    Au Liban, le pape était venu aussi plaider – déjà – pour la paix et la fin du conflit syrien. Il avait aussi mis en garde contre « le fondamentalisme religieux », qu'il avait qualifié de menace « mortelle », au moment où la région était secouée par des manifestations contre un film islamophobe.
    Dans l'Exhortation apostolique L'Église au Moyen-Orient qu'il a signée peu après son arrivée, Benoît XVI affirmait que ce fondamentalisme « afflige toutes les communautés religieuses et refuse le vivre-ensemble séculaire » qui a caractérisé des pays comme le Liban.
    Ces paroles restent d'une importance cruciale aujourd'hui, à quelques semaines d'un nouveau voyage apostolique qui doit mener le pape François cette fois, en Terre sainte et en Jordanie (24 mai 2014), dans la continuité de ceux que Benoît XVI et, avant lui, Jean-Paul II, ont effectués.
    Nous voyons le fondamentalisme, c'est-à-dire la manipulation du religieux à des fins politiques, à l'œuvre dans les attentats-suicide contre les régions chiites.


    Mais insidieusement, ce fondamentalisme, qui est exclusion spirituelle de l'autre, fait des ravages partout. Pour s'en convaincre, la lecture des journaux ou des bribes de conversations saisies au vol suffisent : le Liban sombre dans la mélancolie, le désespoir et l'exclusion.
    Dans les milieux chrétiens, et parmi les élites, on peut entendre désormais de grands esprits se désoler d'avoir « travaillé pour rien » et s'avouer amèrement qu'ils « se sont trompés en décidant de rester ». D'autres ne croient plus que l'islam consentira à leur totale liberté religieuse. Beaucoup parlent en connaissance de cause. Le clientélisme confessionnel fait des ravages dans l'administration. Quelque part, le pourrissement politique a fait son œuvre. En attendant que certains « préservent les acquis des chrétiens », des franges de la population ont été définitivement dégoûtées de leur patrie. Dix mois de crise gouvernementale sont venus à bout de tous les espoirs.


    Le pape François se rendra à Amman, Bethléem et Jérusalem. On ignorait hier si le petit mot lancé par le nonce était intentionnel. Gabriele Caccia a affirmé, en réponse à une question, que le Liban « ne figure pas pour le moment » sur l'itinéraire du pape, en mai prochain. Est-ce à dire qu'il pourrait l'être ? Il faut le souhaiter. Des mots de réconfort venus de l'une des plus hautes autorités morales contemporaines ne feront pas de mal à des Libanais qui doutent désormais de leur vocation.


    On ne le redira jamais assez : d'une certaine et très belle façon, le Liban est le chef-d'œuvre culturel des maronites et des autres communautés qui ont adhéré avec eux au projet de création du Liban, en 1920. Mais ce chef-d'œuvre de pluralisme n'est pas figé, il est en devenir. Il est aujourd'hui en péril et il serait bien dommage qu'un siècle après la création du Liban, chrétiens et musulmans y renoncent dans un moment de découragement, ou perdent confiance dans sa pérennité.


    Les chrétiens du Liban, a dit magnifiquement l'imam Mohammad Mehdi Chamseddine, « sont la responsabilité des musulmans ». Il parlait de leur sécurité et de leur liberté. La réciproque est vraie. Les musulmans du Liban et du monde arabe sont, aujourd'hui, la responsabilité des chrétiens. Spirituellement. Aujourd'hui plus que jamais, les chrétiens, qu'ils soient au Liban ou dans toute autre partie du monde arabe, sont et doivent demeurer – spirituellement, mais jusqu'aux ultimes conséquences politiques de cette prise en charge – les agents d'une grande médiation, appelons-là celle de l'amour. C'est l'essence de leur foi. Par-delà la lettre de toutes les religions, où cette essence est pressentie, c'est dans le christianisme qu'elle se propose le plus clairement, et c'est à elle que les chrétiens doivent inébranlablement tenir, volant au secours de leurs patries respectives et de ce monde arabe déchiré qui leur est confié.



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    Mediapart.fr : "Société civile en Syrie, une nouvelle génération" par Focus on Syria - Le blog de CJPP

    Mediapart.fr : "Société civile en Syrie, une nouvelle génération" par Focus on Syria

    De plus en plus souvent, au cours de l'année 2013, les observateurs internationaux ont ramené l'analyse de la crise syrienne à une simple dichotomie: d'un côté le régime de Bachar al Assad, policier, violent et dictatorial; de l'autre des groupes d'opposition armée, eux aussi violents, souvent indisciplinés, et inspirés de manière croissante par les idéologies islamistes radicales.

    Les opérations militaires des deux bords et les développements politiques sur le plan national et régional continuent à monopoliser l'attention des mass médias. De temps en temps, un article apparaît sur les réfugiés dans les pays voisins ou plus rarement sur la crise humanitaire dans le pays. Des mouvements d'opposition non-violente, des activistes civils, des associations caritatives locales, en revanche, on ne parle plus.

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    Un travailleur social syrien enquête sur les besoins d'une réfugié syrienne dans les rues de Erbil, au Kurdistan irakien.

    Où sont passés les milliers d'hommes et de femmes, parmi lesquels de nombeux jeunes, qui ont constitué le nerf du mouvement non-violent de 2011? L'impression générale est qu'il ne reste quasiment plus personne. Beaucoup ont été arrêtés ou assassinés par le régime, d'autres ont été victimes des groupes jihadistes, certains ont pris les armes, d'autres ont refusé et ont fui le pays, un nombre croissant a saisi l'occasion de demander l'asile politique dans un pays occidental et a définitivement quitté la région. Le peu qui sont restés, selon les analyses les plus communes, auraient perdu toute capacité d'influence.

    La société civile syrienne est donc au bord de l'extinction ? Les activistes non-violents ont été définitivement relégués à l'impuissance et à l'oubli ?

    L'observation sur le terrain révèle une situation diverse. Si beaucoup de militants pro-démocratie de 2011 sont aujourd'hui en prison ou en exil, de nombreux autres continuent leur travail sur le terrain, malgré la menace de représailles aussi bien de la part du régime que des groupes islamistes radicaux. Beaucoup d'entre eux se sont installés au Liban, en Turquie ou en Jordanie, et continuent de là-bas à travailler pour l'assistance humanitaire, pour l'information et les droits de l'Homme.

    En outre, petit à petit, une nouvelle génération de citoyens engagés a émergé en Syrie. De nombreuses personnes qui n'avaient jamais pris part aux manifestations, émues des dures conditions de vie des déplacés, ont commencé petit à petit à apporter de l'aide à leurs concitoyens en difficulté. Les volontaires de beaucoup d'associations locales n'ont pas ménagé leurs efforts pour visiter les logements collectifs et apporter de la nourriture, des matelas, des couvertures, des vêtements. Leur travail remédie en partie à l'insuffisance des aides humanitaires distribuées par le Croissant Rouge, les autres agences de l'Etat et les Nations Unies.

    Certaines de ces personnes sont contre le régime, mais de nombreuses autres n'ont pas de position politique bien définie, ils ne se sont rangés ni d'un côté ni de l'autre : ils tentent simplement d'apporter de l'aide et espèrent que la guerre finisse au plus vite. Même certains partisans de Bachar al Assad, apitoyés par la situation des déplacés, participent à ces activités informelles d'assistance, parfois directement, d'autres fois de manière indirecte, en fournissant des autorisations ou une couverture politique, ou en fermant les yeux sur le non-respect des règles strictes imposées par le régime. Ce sont des Syriens de toute extraction sociale et de toute confession, y compris des membres de la minorité chrétienne et alaouite.

    Un fonctionnaire des douanes accepte de faire passer un chargement de couvertures et de matelas sans aucune contrepartie. Un prête engage les jeunes de sa paroisse pour distribuer de l'aide aux personnes dans le besoin. Un médecin visite gratuitement les déplacés dans son ambulance privée. Une étudiante reçoit des fonds d'une organisation humanitaire et achète des médicaments à distribuer gratuitement. Un membre d'une organisation locale organise des séances de sensibilisation à l'hygiène et aux maladies infantiles pour les femmes déplacées.

    Les exemples pourraient être multipliés à l'infini. Ils sont des milliers. Ce sont des Syriens et des Syriennes qui, chaque jour, trouvent le courage d'assumer un risque pour venir en aide à leur prochain en difficulté, en faisant abstraction de sa confession ou de son opinion politique. Ce sont des personnes courageuses, endurcies par la souffrance partagée et l'engagement citoyen. Et dans ce conflit qui divise toujours plus brutalement, leur présence ne peut pas être oubliée.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/focusonsyria/190214/societe-civile-en-syrie-une-nouvelle-generation



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    samedi 22 février 2014

    Rencontre Raï-Hariri au Vatican pour discuter de la présidentielle - L'Orient-Le Jour

    21/2/2014-Rencontre Raï-Hariri au Vatican pour discuter de la présidentielle

    L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri s'est rendu au Vatican où il sera reçu, aujourd'hui, par le patriarche maronite Mgr Béchara Raï.

    Selon l'évêque Samir Mazloum, le timing de cette rencontre est "très important". Il a ajouté que M. Hariri "se rend à Rome spécialement pour rencontrer le patriarche afin de discuter de tous les dossiers locaux, notamment celui du Tribunal spécial pour le Liban et de l'élection présidentielle."

    Mgr Mazloum a ajouté dans une déclaration au quotidien al-Joumhouriya que "Bkerké apprécie énormément la position de M. Hariri concernant l'échéance présidentielle et son appel (le 14 février au Biel) à élire un président chrétien fort".  L'évêque a poursuivi que ce dossier nécessite un suivi, surtout que M. Hariri possède de vastes relations diplomatiques et peut jour un rôle positif à ce niveau.

    Mgr Mazloum a en outre assuré que les discussions du patriarche Raï avec les responsables du Vatican portent sur la tenue de l'élection présidentielle dans les délais prévus. "C'est une échéance qui concerne les chrétiens d'Orient, pas seulement les maronites du Liban", a-t-il ajouté.

    Hier, M. Hariri a indiqué que les contacts avec Mgr Raï n'ont jamais été interrompus, mais qu'il souhaitait le rencontrer après la formation du gouvernement pour discuter avec lui de la prochaine étape – qui sera certainement placée sous le signe de l'élection présidentielle – et voir ses orientations. "Je me suis clairement exprimé contre une vacance à la tête de l'État. La présidentielle doit avoir lieu dans les délais et nous ferons tout pour qu'elle se déroule à temps", a-t-il insisté.



    Envoyé de mon Ipad 

    Syrie : le cheykh al-Yaqoubi condamne tout enlèvement de religieux - Aleteia

    Syrie : le cheykh al-Yaqoubi condamne tout enlèvement de religieux


    21/02/2014

    Depuis Genève, le cheykh Mohammed Abou al-Houda al-Yaqoubi a appelé les combattants en Syrie à libérer tous les chrétiens enlevés ou pris en otages, et en particulier les religieuses et les membres du clergé. Cet appel, rapporté le 20 février dans son intégralité par blog.lemonde, a été lancé le 14 février dernier en marge de la Conférence de « Genève 2 » sur la paix en Syrie, avant la suspension des travaux de celle-ci, deux jours plus tard, sans le moindre résultat.

    « J'adresse cet appel aux moudjahidin en Syrie. Je leur demande de libérer tous les innocents enlevés, les femmes, les enfants et les membres du clergé, moines et nonne », dit le message du cheykh en rappelant aux islamistes : « Ce genre de comportement est interdit en Islam. Il altère l'image de la religion. Il porte atteinte à l'honneur de notre pays et de la révolution. Il déforme l'histoire et la culture qu'incarnent le Pays de Cham, l'islam et les musulmans. »

    Le cheykh se trouvait alors en visite au siège du Conseil œcuménique des Eglises (COE), pour une rencontre avec des membres de l'opposition syrienne, organisée suite au message du COE qui appelait à mettre un terme au conflit. Tel message avait été transmis aux deux parties aux négociations de Genève 2 par Lakhdar Brahimi, chargé de mener les négociations pour l'ONU en sa qualité de représentant conjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour la Syrie.

    Le groupe s'est réuni pendant une heure et demie avant de participer à une conférence de presse où le cheikh Al-Yaqoubi, en leur nom à tous, a vivement condamné l'enlèvement des 12 religieuses du couvent Sainte-Thècle à Maaloula et des deux évêques orthodoxes d'Alep, Mgr Boulos Yazigi et Mgr Yohanna Ibrahim , l'an dernier en Syrie, plaidant vigoureusement en faveur de leur libération et de celle de tous les religieux et laïcs syriens kidnappés :

    «  Je souhaite que ce message parvienne à tous les combattants en Syrie. Ils doivent savoir que, pour plaire à Dieu, servir le pays, soutenir la révolution et parvenir au but que celle-ci s'est fixé avec le renversement du régime, il nous faut respecter les hommes de religion de toutes les confessions. Nous n'avons pas le droit de nous en prendre à des religieux, chrétiens ou autres. Notre prophète nous a interdit de tuer les moines. Nous n'avons pas non plus le droit de les enlever, de restreindre leurs libertés, de les maltraiter ou de torturer des innocents quels qu'ils soient. Je souhaite donc qu'ils soient immédiatement relâchés. Je vous en remercie ».
     
    Le cheikh al-Yaqoubi a, comme d'autres personnes au sein du groupe, souligné l'importance du patrimoine commun aux musulmans et aux chrétiens, dont les racines, a-t-il rappelé, s'étendent sur plusieurs siècles en Syrie et dans tout le Moyen-Orient.
     
    Pour plus de détails : http://www.oikoumene.org/fr/press-centre/news/hopes-for-peace-in-syria-shared-with-members-of-syrian-opposition
    http://syrie.blog.lemonde.fr/2014/02/20/syrie-le-cheykh-al-yaqoubi-condamne-la-prise-en-otage-de-religieux-et-religieuses/


     


    Envoyé de mon Ipad 

    vendredi 21 février 2014

    FAIT-RELIGIEUX | fr | Saad Hariri au Vatican pour discuter de la présidentielle libanaise | Liban | Vatican | Saad Hariri | Rafic Hariri | maronite | patriarche | Béchara Raï | Samir Mazloum | Hatay | Antioche | Turquie | Damas | Syrie | présidentiel | Premier ministre | |

    Saad Hariri au Vatican pour discuter de la présidentielle libanaise

    L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri s'est rendu au Vatican où il sera reçu, ce 21 février, par le patriarche maronite Mgr Béchara Raï. Selon Samir Mazloum, évêque maronite d'Antioche - Hatay en Turquie - Saad Hariri « se rend à Rome spécialement pour rencontrer le patriarche afin de discuter de tous les dossiers locaux, notamment celui du Tribunal spécial pour le Liban et de l'élection présidentielle ». Mgr Mazloum a ajouté que le patriarcat maronite, qui représente la principale communauté chrétienne du Liban, « apprécie énormément la position de M. Hariri concernant l'échéance présidentielle et son appel à élire un président chrétien fort ». Il a en outre assuré que les discussions du patriarche Raï avec les responsables du Vatican portent sur la tenue de l'élection présidentielle dans les délais prévus. « C'est une échéance qui concerne les chrétiens d'Orient, pas seulement les maronites du Liban », a-t-il ajouté.


    Au Liban, où sont reconnues 18 communautés confessionnelles, les postes de pouvoir sont répartis en fonction de la religion. Le président de la République doit absolument être un chrétien, par exemple, tandis que le Premier ministre sera sunnite et le président du parlement chiite. Fils du président Rafic Hariri, dont l'assassinat en 2005 avait déclenché le départ des troupes syriennes du Liban, Saad Hariri a exercé entre 2009 et 2011 la fonction de Premier ministre avant de quitter le pays en janvier 2011 en raison des pressions exercées par Damas. Il s'est depuis réfugié à Paris. 


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    mercredi 19 février 2014

    رسالة من الرئيس سليمان"الى الشاب جان عاصي... والشباب اللبناني"

    رسالة من الرئيس سليمان"الى الشاب جان عاصي... والشباب اللبناني"

    بعد كتاب الاعتذار الذي توجه به الشاب جان عاصي الى رئيس الجمهورية العماد ميشال سليمان، عما كتبه بحقه عبر موقع التواصل الاجتماعي "تويتر" من عبارات نابية،
    رد الرئيس سليمان في رسالة بعنوان:

    "الى الشاب جان عاصي... والشباب اللبناني" جاء فيها:

    أفهم جيداً مشاعرك وظروفك، وافترض انك مثل اولادي والشباب اللبناني تربيت على القيم والاخلاق. كلنا أخطأنا في حياتنا، وإذا كانت الشجاعة في العودة عن الخطأ، فالفضيلة هي في وضع تجربتنا في تصرّف الآخرين للاستفادة منها ولأخذ العبرة من الخطأ.

    التطور العلمي وتكنولوجيا الاتصال والمعلومات نعمة من الله يجب أن تكون في خدمة الانسان والخير العام. وشبكات التواصل الاجتماعي علينا ان نستغلها لإصلاح الحياة السياسية ورفض الواقع المحبط والضغط للتغيير المنشود، وتواصل الشباب عبرها يجب أن يكون في سبيل الخير العام وتطوير مستقبلهم.

    ابتعدوا عن الشتم والتشهير والايقاع بالآخرين،لأنكم لا ترضون ذلك لأنفسكم او لذويكم.

    مع محبتي - MS

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    جان عاصي يعتذر من "فخامته" - للإطلاع على الكتاب (اضغط هنا)
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    Envoyé de mon Ipad 

    dimanche 16 février 2014

    En Iran, les ouvertures calculées du régime à l’égard des chrétiens | La-Croix.com

    16/2/2014-En Iran, les ouvertures calculées du régime à l'égard des chrétiens | La-Croix.com

    Le président Hassan Rohani multiplie les signes d'amitié à l'égard du pape et des chrétiens.

    Pour autant, la répression semble ne pas faiblir à l'égard des Églises protestantes et des convertis en général. 

    Les arrestations ont encore été nombreuses au moment de Noël.

    « Merci @Pontifex pour vos vœux chaleureux de santé et de prospérité à mon peuple. J'espère que nous pourrons œuvrer ensemble pour un monde sans violence ni extrémisme. » Ce message au pape François, posté début novembre 2013 par le président iranien Hassan Rohani sur son compte Twitter, accompagnait la photo de sa rencontre avec le nouveau nonce apostolique en Iran, Mgr Leo Boccardi, venu lui remettre ses lettres de créance. Deux autres courts messages, publiés dans la foulée, soulignaient les « objectifs communs » de l'Iran et du Vatican et « la nécessité d'un dialogue entre islam et christianisme ».

    Quelques semaines plus tard, à Noël, « les vœux au pape du président iranien », toujours via Twitter, ont fait le tour de la planète. Photographié dans une famille chrétienne, devant un sapin décoré de guirlandes, Hassan Rohani a dit son vœu que « Jésus-Christ, prophète de l'amour et de la paix, nous bénisse tous en ce jour ». Et souhaité un « joyeux Noël à ceux qui célèbrent cette fête, particulièrement les chrétiens iraniens »…

    Ces signaux, adressés par le dirigeant d'un pays considéré comme l'un des plus répressifs en matière religieuse, ne sont pas passés inaperçus. D'autant qu'ils s'accompagnent, en ce 35e  anniversaire de la révolution khomeyniste, de diverses informations faisant état d'un contrôle moins étroit de la population : à Téhéran au moins, la censure semble s'alléger, les cheveux peuvent à nouveau dépasser du voile, le vernis à ongles a réapparu et des amoureux ont été vus se tenant par la main…

    Des « gages » donnés à l'Occident

    Les communautés chrétiennes historiques – assyro-chaldéenne et arménienne – ont toujours été reconnues en Iran, précise Anne-Sophie Vivier-Muresan, directrice adjointe de l'Institut de science et de théologie des religions de l'Institut catholique de Paris. « Si elles ne sont pas forcément très épanouies, elles bénéficient de la liberté de culte et de députés pour les représenter au Parlement. » Depuis leur heure de gloire aux XIVe et XVe  siècles, leur présence n'a, de fait, cessé de se réduire, complète Yann Richard, professeur émérite à la Sorbonne, au point de ne plus rassembler aujourd'hui que quelques milliers de fidèles, résultat d'une émigration galopante vers l'Amérique du Nord, et l'Australie notamment.

    « Mais le gouvernement joue de leur statut pour montrer son engagement en faveur de la liberté religieuse, du dialogue », poursuit Anne-Sophie Vivier-Muresan, qui y voit autant de « gages » donnés à l'Occident. Élu en juin dernier, Hassan Rohani n'a cessé de changer l'image de son pays après huit ans de présidence du très outrancier Mahmoud Ahmadinejad. En septembre, il a été jusqu'à souhaiter une bonne fête de Roch Hachana « à tous les juifs et spécialement aux juifs iraniens »… 

    De son côté, l'Église latine a obtenu un permis de construire dans des délais très raisonnables et devrait ouvrir les portes d'une deuxième église à Téhéran au début de l'année prochaine. Sans être tout à fait dupe pour autant : « L'Église latine est vue comme celle des étrangers, qu'ils travaillent dans des ambassades ou des entreprises, explique un bon connaisseur de la situation. Le Vatican, avec qui les ayatollahs chiites dialoguent régulièrement, est vu surtout comme un allié pour briser le boycott qui pèse lourdement sur la population. »

    Une ouverture qui a des limites

    Prêtre français de l'Église chaldéenne, aujourd'hui interdit de séjour en Iran, le P. Pierre Humblot approuve. À ses yeux aussi, ces « paroles cordiales » du président de la République islamique sont destinées avant tout aux « habitants des pays à l'origine de ces sanctions », États-Unis en tête. Elles témoigneraient aussi d'une sorte de répartition des rôles entre un président, Hassan Rohani, incarnant  « l'ouverture »,  et un guide suprême de la Révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, garant lui de l'orthodoxie du régime…

    D'ailleurs, cette ouverture a ses limites, et notamment celle qui sépare les Églises historiques des plus récentes, protestantes et composées surtout de convertis. Sur Internet ou par téléphone, les témoignages abondent aussi bien sur la soif spirituelle des Iraniens, le dynamisme évangélisateur de ces Églises, et sur la répression policière qui les vise : fermetures de lieux de culte, arrestations de fidèles ou de pasteurs jusque chez eux, suivies parfois de lourdes peines de prison… Au moins 300 auraient été arrêtés ces trois dernières années, selon le Réseau d'information des chrétiens perses. 

    « Sur ces "Églises de maison", la pression ne faiblit pas », note Yann Richard, qui observe même un phénomène amplificateur : « Plus il y a de répression, et plus les conversions augmentent. » Cette étroite surveillance policière montre à quel point la question de « l'apostasie » – selon le vocabulaire islamique – reste brûlante. « C'est une chose de souhaiter joyeux Noël aux chrétiens, c'en est une autre d'accepter les conversions, résume Anne-Sophie Vivier-Muresan. Mêmes les clercs les plus éclairés et ouverts au dialogue n'y sont pas favorables. »



    Envoyé de mon Ipad