Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 17 décembre 2014

La Russie, grand défenseur des chrétiens d'Orient ?Radio Vatican

La Russie, grand défenseur des chrétiens d'Orient ?Radio Vatican

Discours de Vladimir Poutine sur la place Rouge de Moscou (Russie) - AP

(RV) Entretien - La Russie, grand défenseur d'un Orient chrétien ? La question peut se poser tant l'activisme russe en la matière connaît depuis quelques années un regain de vitalité. Moscou, longtemps absent de la Méditerranée orientale, reprend pied dans la région, à la faveur du vide laissé notamment par la France et les Etats-Unis.

Le dossier syrien semble à la base du renouveau de cette politique. Contre l'avis de pratiquement de toutes les chancelleries occidentales, la Russie opte, dès le début de la crise, pour le maintien de Bachar Al-Assad au pouvoir. Pour le Kremlin, le président syrien représente un moindre mal, et s'avère être le seul à pouvoir protéger les chrétiens de ce pays, - dont beaucoup sont de confession orthodoxe -, face au péril islamiste grandissant, renforcé par la présence de Daech.

Multipliant les initiatives diplomatiques, ainsi que des gestes concrets de solidarité envers ces communautés, Moscou se pose de plus en plus en acteur incontournable de la défense des chrétiens d'Orient. La Russie compte plus que jamais dans le jeu géopolitique moyen-oriental, et entend le prouver.

L'analyse d'Antoine Kazarian, spécialiste du monde orthodoxe, chercheur rattaché à l'IRIS et enseignant à l'Institut Saint-Serge. Il est interrogé par Manuella Affejee.



Envoyé de mon Ipad 

mardi 16 décembre 2014

Un signe, modeste mais essentiel, pour le maintien de la présence chrétienne en Irak – kipa/apic

Un signe, modeste mais essentiel, pour le maintien de la présence chrétienne en Irak – kipa/apic

http://m.kipa-apic.ch/index.php?pw=&na=0,0,0,0,f&ki=261574
15/21/2014-Un signe, modeste mais essentiel, pour le maintien de la présence chrétienne en Irak

Irak: AED ouvre une première école en préfabriqué pour les réfugiés au Kurdistan irakien

Erbil-Ankawa Mgr Bachar Warda avec le président d`AED à l`inauguration de l`école d`Ankawa (Photo: AED)

Erbil, 15 décembre 2014 (Apic) La première école en préfabriqué, fournie par l'Aide à l'Eglise en Détresse (AED) pour les réfugiés ayant fui les djihadistes, a ouvert ses portes au Kurdistan irakien. Cet établissement, le premier de huit écoles prévues pour les enfants chrétiens réfugiés de Mossoul et de la Plaine de Ninive, a été inauguré dans le quartier chrétien d'Ankawa, jouxtant la capitale kurde Erbil. Ce quartier accueille également des réfugiés yézidis persécutés par les islamistes.

Le président de l'AED, Johannes von Heereman, qui avait fait le déplacement, a rappelé que l'éducation des enfants était l'une des priorités de l'AED, une œuvre d'entraide catholique internationale. «Nous ne devons pas permettre que se répète en Irak la situation qui règne en Syrie où des enfants ne vont plus à l'école, parfois depuis plusieurs années. Ce sont des générations perdues avec, à long terme, des séquelles impossibles à évaluer aujourd'hui. C'est pourquoi je suis très heureux que l'inauguration de cette école constitue une contribution modeste mais importante visant à assurer la présence chrétienne en Irak», a-t-il lancé.

Huit écoles opérationnelles d'ici la fin janvier 2015

Ce premier bâtiment, qui a été inauguré le 11 décembre, fait partie d'un projet d'aide de quatre millions d'euros à destination des réfugiés sur place. La moitié de cette somme doit servir à l'installation de huit écoles en préfabriqué, réparties entre Ankawa et la ville de Dohuk, une ville du nord-ouest du Kurdistan irakien, où sont accueillis 7'200 enfants réfugiés.

Johannes von Heereman s'est également réjoui que cette aide puisse donner un signe, modeste, mais essentiel, du maintien de la présence chrétienne en Irak, un pays qui s'est vidé de sa présence chrétienne depuis l'invasion américaine de 2003.

L'afflux de réfugiés ayant fui les terroristes du soi-disant «Etat Islamique» (EI) pose un véritable problème pour les enfants, qui ne vont plus à l'école. Cette situation crée une source de tensions supplémentaires pour les familles déplacées, a souligné pour sa part le Père Andrzej Halemba, responsable de l'AED pour le Moyen-Orient et coordinateur du programme d'aide. «Ces écoles ne pourront évidemment pas couvrir tous les besoins, mais c'est un début. Nous agissons aussi en faveur de l'œcuménisme: une école située à Dohuk accueillera principalement des enfants syro-orthodoxes. Mais des enfants yézidis pourront également fréquenter nos écoles».

Plus de 100'000 chrétiens ont dû fuir Mossoul et la Plain de Ninive

Les huit écoles devraient être opérationnelles d'ici la fin janvier 2015. Par manque de place, les cours seront répartis en session du matin et de l'après-midi, en groupes de 450 élèves. Ils seront dispensés par des professeurs eux-mêmes réfugiés.

Mgr Bachar Matti Warda, archevêque chaldéen d'Erbil-Ankawa, a remercié l'AED de son soutien. «C'est une contribution importante qui ne manquera pas de donner des perspectives nouvelles à nos réfugiés. Nous remercions tous les bienfaiteurs de leur générosité». Les enseignants de ces écoles seront payés par le gouvernement central de Bagdad. Les salles de classe seront utilisées non seulement pour l'enseignement scolaire, mais aussi pour l'instruction catéchétique et d'autres activités religieuses.

Depuis que l'EI a envahi le nord et l'ouest de l'Irak en juin de cette année, plus de 100'000 chrétiens ont dû fuir leurs régions, en plusieurs vagues, abandonnant tout derrière eux. Le plus souvent, ils ont trouvé refuge au Kurdistan, une région située dans le nord de l'Irak. Les évêques craignent un exode de plus en plus massif en provenance de l'Irak si l'on ne parvient pas à offrir rapidement des perspectives à ces populations. C'est pourquoi, cette année et l'année dernière, l'AED a débloqué 5,77 millions de dollars d'aide pour les chrétiens persécutés en Irak. Cette somme sera consacrée à diverses fins, notamment à l'achat de caravanes permettant de les loger et à la fourniture de denrées alimentaires. (apic/kin/aed/com/be)




Envoyé de mon Ipad 

Irak : les défis de l’Église syriaque-catholique | Chrétienté Info

Irak : les défis de l'Église syriaque-catholique | Chrétienté Info

http://www.chretiente.info/201412151942/irak-les-defis-de-leglise-syriaque-catholique/
15/12/2014-Irak : les défis de l'Église syriaque-catholique

Entretien avec le patriarche Ignace Youssef III Younan

Rome, 15 décembre 2014 (Zenit.org) Robert Cheaib 0 clics

Les défis actuels de l'Église syriaque-catholique au Moyen-Orient et les réponses à apporter étaient au centre du synode ordinaire syro-catholique qui a eu lieu du 8 au 10 décembre 2014 à Rome. Les participants ont rencontré le pape François vendredi dernier, 12 décembre.

Le patriarche d'Antioche et de tout l'Orient des Syriens, Ignace Youssef III Younan, chef de l'église syriaque-catholique, témoigne à Zenit de la situation des chrétiens du nord de l'Irak, où plus de 120.000 familles ont été contraintes par État islamique en Irak et au Levant (EIIL) d'abandonner leurs terres de Mossoul et Karakosh pour se réfugier dans le Kurdistan irakien.

Zenit – Votre Béatitude, dans votre discours d'ouverture vous avez indiqué que le synode porterait sur la formation sacerdotale. Expliquez-nous la raison de ce choix, à un nomment aussi critique et dramatique pour votre Église ?

Patriarche Ignace Youssef III Younan - Les événements douloureux qui ont frappé notre Église, au cours de ces derniers mois, ont été la raison principale qui nous a poussé à choisir ce thème, et à discuter de notre présence et de notre destin en tant qu'Église syriaque au Moyen Orient.

Le défi qui se pose actuellement à nous, chrétiens syriens, est immense. Nos prêtres se sont retrouvés tout à coup dans une situation gravement déséquilibrée. Et nous avons senti l'exigence de nous rassembler pour étudier les moyens les plus efficaces qui nous permettraient d'affronter la situation actuelle.

Par exemple, dans l'éparchie de Mossoul seulement, un évêque et 25 prêtres ont fui. Beaucoup d'entre eux vivent maintenant avec les réfugiés. Nous tenions vraiment à étudier cette situation si difficile.

Pouvez-vous nous expliquer ce qui s'est réellement passé?

Jusqu'en juin, comme tous les chrétiens du nord de l'Irak, nous souffrions d'une situation précaire d'insécurité et d'un manque de protection officielle de l'État. Les minorités payaient le prix fort de cette situation.

Au mois de juin, nous avons été littéralement déracinés de Mossoul. Nous étions plus de 15 000 familles. Mais la grande tragédie a eu lieu en août, quand 120 000 familles chrétiennes de la Plaine de Ninive ont été chassées, du jour au lendemain, de leurs terres d'origine. Ils avaient là-bas neuf églises.

De toutes les minorités, les chrétiens formaient le plus grand groupe, 40% de la population. En quelques heures, la plaine s'est vidée de ses chrétiens. Un second exode tragique et douloureux.

Vous avez dit de l'Église syriaque catholique qu'elle est « une Église témoin et martyre depuis les temps les plus reculés »…

Ce qui est arrivé à la plaine de Ninive a frappé davantage les syro-catholiques que toute autre minorité, car ils constituaient la majorité. Nous étions environ 60 000 personnes. Maintenant que nous sommes au Kurdistan, nous n'avons pas d'éparchie sur laquelle nous appuyer. Si bien que nous sommes des personnes déplacées à tout point de vue.

Contrairement à nos frères chaldéens, qui forment le plus grand nombre de chrétiens, et qui ont le patriarcat de Babel, nous n'avons plus de structures. Alors nos fidèles vivent sous des tentes dans une situation de douloureuse précarité.

Statistiquement, nous pouvons dire que – malheureusement – plus d'un tiers des fidèles de l'Église syriaque catholique vit dans un état d'errance ou en diaspora. Seul Dieu sait quand ils reviendront et s'ils reviendront.

Dans le document final du synode, il a été demandé à la communauté internationale d'« accélérer l'opération visant à libérer Mossoul et les villes de la Plaine de Ninive ». Que pensez-vous de la politique internationale actuelle en Syrie et en Irak ?

Nous avons lancé un vibrant appel à la communauté internationale. Devant la tragédie qui nous a frappés, nous ne pouvons que condamner tous ceux qui ont contribué à sa genèse. Il est évident que ces criminels ne sont pas sortis de nulle part. Il y a un projet politique plus grand qui suit une politique machiavélique, abusant des plus faibles à des fins géopolitiques particulièrement mesquines.

D'où le devoir des nations qui ont créé cette situation monstrueuse de s'employer à libérer les terres qui nous ont été volées. Ils ont l'obligation de nous rendre notre dignité et de bâtir pour nous les conditions d'une situation de vie digne et durable.

Que pensez-vous des attaques aériennes contre l'armée de l'EIIL ?

Toute personne de bonne volonté et dotée d'un minimum de bon sens sait que ces attaques aériennes sont loin de suffire. Les bandits de l'EIIL ne sont pas une armée régulière, si bien qu'ils arrivent à se fondre dans la population et il devient vraiment difficile de les toucher. Ils ont en plus profité des affrontements interconfessionnels (entre sunnites et chiites). Donc les attaques aériennes peuvent les blesser légèrement, mais n'ont pas la possibilité de les détruire complètement ni même de les atteindre sérieusement.

Le synode s'est félicité de déclarations faites au Congrès d'Al-Azhar contre le terrorisme les 3-4 décembre derniers au Caire, notamment de celle disant que « les musulmans et les chrétiens en Orient sont des frères, qu'ils font partie d'une seule et même civilisation et d'une seule et même nation ». Quelle importance revêt une telle déclaration, selon vous ?

En tant que patriarches et évêques chrétiens, nous avons longuement invité nos frères musulmans à se rassembler et à dénoncer officiellement le terrorisme au nom de la religion. Mais également à le combattre concrètement et à protéger les minorités, comme la minorité chrétienne.

L'initiative d'Al-Azhar est vraiment un signal positif. Il a été affirmé que le terrorisme au nom de la religion ne fait pas partie de l'identité musulmane.

Nous espérons que ces déclarations auront des effets sur le terrain, qu'elles seront vraiment appliquées, en demandant aux États de combattre les terroristes, et de lancer une sérieuse formation à la tolérance dans les congrès religieux, dans les mosquées et dans les écoles.

Hier, votre visite ad limina apostolorum a commencé. Que demanderez-vous au pape François durant vos entretiens ?

Nous serons une grande délégation d'environ 320 membres entre le patriarche, les évêques, les pères synodaux et les prêtres. Notre visite chez le Saint-Père est une visite filiale qui veut réaffirmer les liens d'unité entre le siège d'Antioche et le siège de Rome, l'Église qui préside dans l'amour, selon l'heureuse expression de saint Ignace d'Antioche.

Au cours de cette semaine, pendant laquelle notre Église fait mémoire de saint Jean Baptiste, nous souhaitons que le pape François continue d'être la voix qui crie pour la vérité et pour l'affirmation de la justice. Nous souhaitons qu'il poursuive sa lutte pour la cause des chrétiens au Moyen Orient, spécialement ceux de l'Église syrienne d'Antioche persécutés dans le nord de l'Irak.

Je suis convaincu que cette visite sera source de bien et de bénédiction pour nous, et une touche de réconfort pour toutes les personnes en détresse, dans notre Église.

Traduction de Zenit

(15 décembre 2

Foyer d'étudiantes à Paris


Envoyé de mon Ipad 

Irak : les défis de l’Église syriaque-catholique | Chrétienté Info

Irak : les défis de l'Église syriaque-catholique | Chrétienté Info

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15/12/2014-Irak : les défis de l'Église syriaque-catholique

Entretien avec le patriarche Ignace Youssef III Younan

Rome, 15 décembre 2014 (Zenit.org) Robert Cheaib 0 clics

Les défis actuels de l'Église syriaque-catholique au Moyen-Orient et les réponses à apporter étaient au centre du synode ordinaire syro-catholique qui a eu lieu du 8 au 10 décembre 2014 à Rome. Les participants ont rencontré le pape François vendredi dernier, 12 décembre.

Le patriarche d'Antioche et de tout l'Orient des Syriens, Ignace Youssef III Younan, chef de l'église syriaque-catholique, témoigne à Zenit de la situation des chrétiens du nord de l'Irak, où plus de 120.000 familles ont été contraintes par État islamique en Irak et au Levant (EIIL) d'abandonner leurs terres de Mossoul et Karakosh pour se réfugier dans le Kurdistan irakien.

Zenit – Votre Béatitude, dans votre discours d'ouverture vous avez indiqué que le synode porterait sur la formation sacerdotale. Expliquez-nous la raison de ce choix, à un nomment aussi critique et dramatique pour votre Église ?

Patriarche Ignace Youssef III Younan - Les événements douloureux qui ont frappé notre Église, au cours de ces derniers mois, ont été la raison principale qui nous a poussé à choisir ce thème, et à discuter de notre présence et de notre destin en tant qu'Église syriaque au Moyen Orient.

Le défi qui se pose actuellement à nous, chrétiens syriens, est immense. Nos prêtres se sont retrouvés tout à coup dans une situation gravement déséquilibrée. Et nous avons senti l'exigence de nous rassembler pour étudier les moyens les plus efficaces qui nous permettraient d'affronter la situation actuelle.

Par exemple, dans l'éparchie de Mossoul seulement, un évêque et 25 prêtres ont fui. Beaucoup d'entre eux vivent maintenant avec les réfugiés. Nous tenions vraiment à étudier cette situation si difficile.

Pouvez-vous nous expliquer ce qui s'est réellement passé?

Jusqu'en juin, comme tous les chrétiens du nord de l'Irak, nous souffrions d'une situation précaire d'insécurité et d'un manque de protection officielle de l'État. Les minorités payaient le prix fort de cette situation.

Au mois de juin, nous avons été littéralement déracinés de Mossoul. Nous étions plus de 15 000 familles. Mais la grande tragédie a eu lieu en août, quand 120 000 familles chrétiennes de la Plaine de Ninive ont été chassées, du jour au lendemain, de leurs terres d'origine. Ils avaient là-bas neuf églises.

De toutes les minorités, les chrétiens formaient le plus grand groupe, 40% de la population. En quelques heures, la plaine s'est vidée de ses chrétiens. Un second exode tragique et douloureux.

Vous avez dit de l'Église syriaque catholique qu'elle est « une Église témoin et martyre depuis les temps les plus reculés »…

Ce qui est arrivé à la plaine de Ninive a frappé davantage les syro-catholiques que toute autre minorité, car ils constituaient la majorité. Nous étions environ 60 000 personnes. Maintenant que nous sommes au Kurdistan, nous n'avons pas d'éparchie sur laquelle nous appuyer. Si bien que nous sommes des personnes déplacées à tout point de vue.

Contrairement à nos frères chaldéens, qui forment le plus grand nombre de chrétiens, et qui ont le patriarcat de Babel, nous n'avons plus de structures. Alors nos fidèles vivent sous des tentes dans une situation de douloureuse précarité.

Statistiquement, nous pouvons dire que – malheureusement – plus d'un tiers des fidèles de l'Église syriaque catholique vit dans un état d'errance ou en diaspora. Seul Dieu sait quand ils reviendront et s'ils reviendront.

Dans le document final du synode, il a été demandé à la communauté internationale d'« accélérer l'opération visant à libérer Mossoul et les villes de la Plaine de Ninive ». Que pensez-vous de la politique internationale actuelle en Syrie et en Irak ?

Nous avons lancé un vibrant appel à la communauté internationale. Devant la tragédie qui nous a frappés, nous ne pouvons que condamner tous ceux qui ont contribué à sa genèse. Il est évident que ces criminels ne sont pas sortis de nulle part. Il y a un projet politique plus grand qui suit une politique machiavélique, abusant des plus faibles à des fins géopolitiques particulièrement mesquines.

D'où le devoir des nations qui ont créé cette situation monstrueuse de s'employer à libérer les terres qui nous ont été volées. Ils ont l'obligation de nous rendre notre dignité et de bâtir pour nous les conditions d'une situation de vie digne et durable.

Que pensez-vous des attaques aériennes contre l'armée de l'EIIL ?

Toute personne de bonne volonté et dotée d'un minimum de bon sens sait que ces attaques aériennes sont loin de suffire. Les bandits de l'EIIL ne sont pas une armée régulière, si bien qu'ils arrivent à se fondre dans la population et il devient vraiment difficile de les toucher. Ils ont en plus profité des affrontements interconfessionnels (entre sunnites et chiites). Donc les attaques aériennes peuvent les blesser légèrement, mais n'ont pas la possibilité de les détruire complètement ni même de les atteindre sérieusement.

Le synode s'est félicité de déclarations faites au Congrès d'Al-Azhar contre le terrorisme les 3-4 décembre derniers au Caire, notamment de celle disant que « les musulmans et les chrétiens en Orient sont des frères, qu'ils font partie d'une seule et même civilisation et d'une seule et même nation ». Quelle importance revêt une telle déclaration, selon vous ?

En tant que patriarches et évêques chrétiens, nous avons longuement invité nos frères musulmans à se rassembler et à dénoncer officiellement le terrorisme au nom de la religion. Mais également à le combattre concrètement et à protéger les minorités, comme la minorité chrétienne.

L'initiative d'Al-Azhar est vraiment un signal positif. Il a été affirmé que le terrorisme au nom de la religion ne fait pas partie de l'identité musulmane.

Nous espérons que ces déclarations auront des effets sur le terrain, qu'elles seront vraiment appliquées, en demandant aux États de combattre les terroristes, et de lancer une sérieuse formation à la tolérance dans les congrès religieux, dans les mosquées et dans les écoles.

Hier, votre visite ad limina apostolorum a commencé. Que demanderez-vous au pape François durant vos entretiens ?

Nous serons une grande délégation d'environ 320 membres entre le patriarche, les évêques, les pères synodaux et les prêtres. Notre visite chez le Saint-Père est une visite filiale qui veut réaffirmer les liens d'unité entre le siège d'Antioche et le siège de Rome, l'Église qui préside dans l'amour, selon l'heureuse expression de saint Ignace d'Antioche.

Au cours de cette semaine, pendant laquelle notre Église fait mémoire de saint Jean Baptiste, nous souhaitons que le pape François continue d'être la voix qui crie pour la vérité et pour l'affirmation de la justice. Nous souhaitons qu'il poursuive sa lutte pour la cause des chrétiens au Moyen Orient, spécialement ceux de l'Église syrienne d'Antioche persécutés dans le nord de l'Irak.

Je suis convaincu que cette visite sera source de bien et de bénédiction pour nous, et une touche de réconfort pour toutes les personnes en détresse, dans notre Église.

Traduction de Zenit

(15 décembre 2

Foyer d'étudiantes à Paris


Envoyé de mon Ipad 

« Cette violence qui nuit à l’islam » ...et à tout le Moyen-Orient - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

« Cette violence qui nuit à l'islam » ...et à tout le Moyen-Orient - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/901143/-cette-violence-qui-nuit-a-lislam-et-a-tout-le-moyen-orient.html
16/12/2014-« Cette violence qui nuit à l'islam » ...et à tout le Moyen-Orient

Comme il semble loin le temps où l'on s'indignait de ce que le pape Benoît XVI semblait avoir donné sa caution aux apologistes qui associaient islam et violence, alors qu'il ne faisait que reprendre une citation de Manuel II Paléologue. Refoulée de la vérité officielle, cette violence s'affiche aujourd'hui sur YouTube, sous forme de suppliciés crucifiés, de populations spoliées et expulsées, de femmes violées et vendues, de prisonniers tourmentés et décapités. C'est désormais aux musulmans alarmés par la montée de l'islamophobie de se mobiliser, pour rectifier ce que le monde entier, et en particulier l'Occident conditionné par les médias, affirme être « le véritable visage de l'islam ».
Les quatre militaires et policiers libanais, assassinés par le Front al-Nosra et le groupe État islamique en position à deux pas de nos frontières orientales, sont là pour souligner que cette question fondamentale pour l'avenir de la région ne saurait nous être étrangère.


De fait, elle ne l'est pas. Le mufti de la République, Abdellatif Deriane, était hier à Riyad, en Arabie saoudite, où se tient un colloque sur « les critères de conflit dans l'islam et leur application contemporaine », un thème en prise directe avec l'actualité. Il venait de participer à une conférence contre l'extrémisme et le terrorisme, organisée par al-Azhar au Caire, à quelques jours de l'appel lancé par le pape François depuis la Turquie à « condamner cette violence qui nuit à l'islam ».
Le père Fadi Daou, fondateur de l'association Adyane, revient d'Abou Dhabi, où se tenait un forum pour la promotion de la paix dans les sociétés musulmanes. L'une des sommités religieuses du monde musulman, cheikh Abdallah el-Bayyah, lance aujourd'hui à ses coreligionnaires le défi suivant : « L'islam ne peut construire la paix en dehors du monde musulman s'il ne parvient pas à la construire d'abord à l'intérieur. » Notamment entre sunnites et chiites.


On ne saurait présenter les choses plus clairement. On le voit bien dans les espaces de Syrie et d'Irak contrôlés par le groupe État islamique. Se basant sur une jurisprudence d'un autre âge, ce groupe a voulu restaurer l'islam dans « sa pureté ». Il n'a réussi qu'à instaurer une nouvelle barbarie, une uniformité dont les chiites ont fait les frais aussi bien que les chrétiens, les yazidis et d'autres minorités. La seule paix que le groupe a réussi à imposer est celle « des grands cimetières sous la lune ». Oubliées la clémence, la miséricorde, la longanimité, la générosité, associées parfois, par l'Occident, à certains pans de la civilisation arabe. Ne demeure que la terreur comme instrument d'une suprême justice. Tout le contraire du principe de l'humanisation du monde.


Certains ont voulu mettre cette tyrannie au compte de la « nature » des Arabes, qui seraient « réfractaires à la démocratie ». Pur racisme. Parler de la sorte, c'est faire fi de l'histoire, qui comprend non seulement des progrès, mais aussi des régressions. Penser l'histoire autrement, c'est verser dans le positivisme le plus béat.
Au demeurant, les Arabes sont loin d'être les seuls en cause. Un chercheur trouverait beaucoup de points communs aux politiques prônées ou suivies par le groupe État islamique, l'Iran, Israël et les Frères musulmans : même recherche de l'homogénéité idéologique et culturelle, même ruse avec les libertés, même racisme rentré, même recherche d'un pouvoir absolu sur la personne, même volonté étatique de puissance, même impérialisme. Les exemples venus d'autres continents abondent aussi.
Au vu de la violence qui s'installe – le roi de Jordanie n'a pas hésité à parler d'une « troisième guerre mondiale » –, des voix sombres annoncent la fin des chrétiens d'Orient. Entre-temps au Caire, à Riyad et dans tous les aréopages de la modération islamique, on appelle avec insistance les chrétiens du monde arabe à rester sur place.


Sans douter de la sincérité de ces appels, ni de la fermeté de la condamnation de l'extrémisme par cheikh Ahmad el-Tayeb, d'al-Azhar, le grand conseil que l'on peut donner aux défenseurs de cette option, c'est de se dépêcher avant que d'autres parties du monde arabe ne se vident elles aussi de leurs chrétiens, comme se sont vidés la plaine de Ninive, Mossoul et Qaraqosh ; et comme se viderait le Liban si des esprits sectaires continuaient d'interdire à des secouristes bénévoles de pénétrer à l'intérieur d'une mosquée, sous prétexte que leur costume porte le signe de la Croix-Rouge.


Au demeurant, sait-on que les syriaques-catholiques viennent de tenir leur synode annuel à Rome, à défaut de pouvoir se réunir à l'intérieur du territoire patriarcal, comme à Bagdad ou Damas, désormais capitales en guerre, ou même au Liban où certains évêques de la diaspora commencent à hésiter à se rendre? Lors de sa rencontre au Vatican avec le patriarche Ignace Joseph III Younan, le pape François a encouragé les autorités syro-catholiques « à s'adapter à l'évolution de leur Église ». Mais pouvait-il dire autre chose ? Et à encourager les chrétiens qui n'ont pas encore été emportés par la vague de départs de tenir bon. Voici revenu le temps de l'héroïsme.


L'Église de notre temps affronte deux grands ennemis : à l'Ouest, la sécularisation, à l'Est, la persécution, affirme Jean-Paul II dans son livre Entrez dans l'Espérance (à lire). En Orient, ces deux facteurs s'additionnent. La persécution attaque les chrétiens de l'extérieur, la sécularisation, de l'intérieur. Pour tenir bon, il faudra donc être doublement héroïque.
« La fin des chrétiens d'Orient viendra des chrétiens eux-mêmes, de leur régression, avant qu'elle ne vienne de l'État islamique », me confie un prêtre maronite, parlant surtout de son Église. « Nous ne sommes pas à la hauteur de notre présence, de notre mission », précise-t-il, déplorant « l'absence de stratégie, l'absence de valeurs, l'absence de sens de la mission, la tiédeur, l'amour de l'argent et le carriérisme », qui, selon lui, minent les Églises orientales, et plus particulièrement l'Église maronite.
Voilà des adversaires tout aussi féroces que ceux qui mutilent leur âme en décapitant leurs prisonniers devant les caméras.



Envoyé de mon Ipad 

lundi 15 décembre 2014

Dans les camps de réfugiés des chrétiens d'Irak - Le Point

Dans les camps de réfugiés des chrétiens d'Irak - Le Point
Dans les camps de réfugiés des chrétiens d'Irak
Des chrétiens d'Irak réfugiés au Kurdistan.

C'est du provisoire qui pourrait bien durer toute une vie ou ce qu'il en reste. Ici, à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, ils sont des dizaines de milliers de chrétiens à être venus se réfugier en août dernier. Du jour au lendemain, tous ont dû fuir Mossoul, Qaraqosh, la plaine de Ninive, à 70 kilomètres de là, chassés par les tueurs de Daesh. Là-bas, il n'y a plus un seul chrétien.

À Ankawa, la cité chrétienne au coeur d'Erbil, des dizaines de milliers de réfugiés sont entassés depuis l'été dernier, dans des tentes, des hangars, un hôtel en construction et même un centre commercial abandonné. Ils attendent. Entre la conversion, la mort et le départ, ils ont choisi, si l'on peut dire, de tout laisser derrière eux. Leur maison, leurs biens, une vie heureuse ou banale, mais qui était la leur. Leur seul "crime" : être chrétiens. "Quand nous sommes allés là-bas, nous avons entendu 200 fois la même histoire, et à chaque fois elle était différente, explique Mgr Barbarin, qui a choisi, au lendemain de sa visite à Qaraqosh, de jumeler son diocèse à celui, désormais virtuel, de Mossoul. "Je leur ai dit : nous sommes prêts à faire tout ce qui est utile et bon pour que ceux qui veulent rester le puissent. Ils disent qu'ils n'ont besoin de rien, mais ce n'est pas vrai."

Partir est un mirage

Ces chrétiens d'Irak ont sauvé leurs vies, mais ils n'en ont plus. Les chrétiens étaient près d'un million avant l'invasion américaine, plus que 400 000 l'été dernier. Et demain ? "L'histoire s'est rompue, confie Mgr Sako, patriarche de l'église chaldéenne. Ils rêvent de continuer une vie normale, ailleurs. Ils rêvent de partir, ils pensent que l'Occident est différent. Ils ne parlent pas la langue, ils perdraient leur culture. C'est un mirage. Une fois là-bas, quand ils seront dans un appartement, quel avenir ? Si quelques-uns veulent partir, qu'ils partent. Mais si tout le monde part, tout est fini."

Désoeuvrés pour la première fois de leur vie, les hommes attendent de retrouver un travail, enchaînent cigarette sur cigarette en vous montrant les photos de leur vie d'avant. Les femmes rêvent de retrouver leur maison, là où elles étaient dignes, autonomes et respectées. Les plus jeunes espèrent pouvoir reprendre leurs études, ou tout simplement retourner à l'école. Qu'ils soient chrétiens ou yézidi, ils sont désormais réfugiés dans leur propre pays, un pays où ils vivaient tant bien que mal depuis quinze siècles aux côtés de leurs voisins musulmans. Mais demain, après Daesh, comment faire de nouveau confiance à ces voisins qui les ont menacés de mort et ont pillé leurs biens ?

"Vous êtes les roseaux de Dieu"

L'hiver est arrivé, en Irak comme ailleurs, et les 150 000 réfugiés de la plaine de Ninive sont retombés dans l'oubli. Les familles s'entassent à dix dans une pièce de dix mètres carrés, (sur)vivant de l'aide humanitaire : des médicaments, de l'eau, du riz, des haricots, un peu de viande, du gaz pour faire la cuisine chacun son tour au détour des tentes et des baraques de chantier. Alors, dans le plus grand secret, Mgr Barbarin a décidé qu'il fallait revenir en Irak. Nous sommes une petite centaine à être venus de Lyon avec lui pour une visite éclair de 48 heures, sous haute sécurité. Chacun a payé sa place à bord.

Les chrétiens réfugiés d'Irak, il faut "les écouter, nous laisser accueillir par eux, prendre le temps d'aller leur dire merci, de prier ensemble", explique l'évêque de Lyon. Avec le pape ? Presque. C'est finalement en vidéo, par souci non pas pour sa sécurité mais pour celles des chrétiens sur place, que François est intervenu, en clôture d'une procession mariale réunissant 10 000 chrétiens dans les rues d'Erbil. Un message qui aura permis de donner une portée mondiale à la visite de la délégation française. "Il semble que ces gens ne veulent pas que nous soyons chrétiens. (...) Vous êtes les roseaux de Dieu, qui s'abaissent sous ce vent féroce, mais qui ensuite se redresseront", les salue le pape depuis Rome.

Mar-El, des tentes et de la boue

Le jardin autour de l'église de Mar-El, en plein milieu d'Ankawa, a été métamorphosé en un camp d'urgence accueillant plusieurs dizaines de tentes, soit près de 150 familles. Parenthèse dans l'hiver, il fait beau et chaud. Mais le sol est encore détrempé des pluies tombées trois jours avant. Le linge sèche tant bien que mal, et l'on n'imagine guère comment faire la cuisine pour tant de réfugiés avec les quelques marmites qui chauffent entre les tentes, surtout sous la pluie.


Jusqu'à quand resteront-ils là ? Nul ne le sait, tout dépendra des solutions de logement en dur, à peine moins précaires, que les dons permettront de leur proposer peu à peu. Tout au bout du camp de toile, près de la porte de l'église, trône une tente d'urgence bien particulière, la "Jesus tent", qui abrite la crèche d'un fils de Dieu pauvre parmi les pauvres. Après tout, là-bas aussi, Noël approche. À l'autre bout du camp, dans une grotte de béton, les chrétiens réfugiés semblent avoir rassemblé tout ce qu'ils ont pu sauver de leur foi. Pour prier, pour espérer, pour se souvenir, aussi.


Al-Amal, 2 000 dollars pour loger une famille

À dix minutes de 4x4 blindé du centre d'Ankawa, au beau milieu de rien, ce qui devait devenir un hôtel a été mis gratuitement à la disposition des réfugiés par son propriétaire chrétien. Grâce aux 350 000 euros de dons récoltés, il est peu à peu transformé en habitat d'urgence, mais durable. "Loger une famille dans une pièce d'environ 15 m2 revient à 2 000 dollars", explique Khalil Aitou, responsable des travaux pour la Fondation Mérieux.


"Notre action a démarré au mois d'août. Par le biais du centre de crise, nous avons récupéré 120 tentes. Puis l'hiver étant rude ici, nous avons réfléchi à proposer des solutions en dur. Pour l'instant, trois étages sont terminés, un étage seulement est occupé. Il y a sur place 410 familles et 1 600 personnes. La semaine prochaine, 120 autres familles arriveront, originaires pour la plupart de Qaraqosh. Dans tous les étages, il y aura des chambres, des toilettes, des douches. Nous n'avons fait travailler que les déplacés de Qaraqosh, qui étaient artisans dans leur ville."


Ankawa mall, misère noire

À côté du centre commercial abandonné d'Ankawa mall, qui accueille une véritable foule de chrétiens réfugiés au-delà de ses escalators condamnés, un camp de tentes semblerait presque confortable : des couloirs sans fin, obscurs, où l'électricité n'est arrivée que la veille de notre visite. Pas d'eau aux robinets, des douches et des toilettes purement insalubres, une promiscuité totale.


Ici vivent 220 familles, dont bon nombre venues de Qaraqosh. Le désespoir des habitants se lit sur leur visage. Un étage, un autre, un couloir, un second, ressortir de ce dédale de béton grisâtre et humide prend un bon quart d'heure, et encore, avec un guide. Les baraques de chantier semblent s'aligner à l'infini. Derrière chaque porte, une famille. Devant chaque porte, des yeux qui vous fixent. Au détour d'un couloir, un homme nous interpelle, en anglais : "On ne peut pas vivre comme cela, nous ne sommes pas heureux. On vivait bien, on dormait bien, on travaillait dur. On ne dérangeait personne, on ne menaçait personne. On n'a rien fait. Ils veulent qu'il n'y ait plus que de musulmans ici. Cela ne peut pas fonctionner comme ça."


Un jeune homme nous arrête au détour d'un escalier pour nous présenter sa compagne et son fils, et surtout nous montrer les photos des ruines de sa maison, de sa voiture, de sa vie. Pour qu'elles puissent inviter à déjeuner les Français de passage que nous sommes, du boeuf et du riz ont été distribués à chaque famille de réfugiés. S'ajoute à cela des haricots, un peu de soda, quelques cigarettes, et le thé, partagé assis sur les nattes, en tentant de se comprendre malgré le barrage de la langue, jusqu'à ce qu'une voisine se pose en traductrice et que les mots se libèrent. Notre hôte a deux filles et un fils, il faisait partie de la police de Qaraqosh. Ils avaient une maison. Ils avaient une vie. Ils n'ont plus rien d'autre que leur foi.




PHOTOS © Judikael Hirel, pour Le Point



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vendredi 12 décembre 2014

Serait-ce la fin des chrétiens d’Orient ? - Aleteia

Serait-ce la fin des chrétiens d'Orient ? - Aleteia

http://www.aleteia.org/fr/international/article/la-fin-des-chretiens-dorient-5776792308678656
Du11/12/2014-
Serait-ce la fin des chrétiens d'Orient ? - Aleteia
Le 5 décembre dernier se tenait à Paris le colloque de l'Aide à l'Église en détresse (AED), intitulé cette année : « Vers un nouveau Moyen-Orient – la fin des chrétiens d'Orient ? ». Marc Fromager, le directeur national de cette fondation pontificale, l'a annoncé sans détour dès son propos liminaire : « L'éventualité de leur disparition aujourd'hui ne relève plus d'une provocation rhétorique ou d'un scénario exagérément alarmiste, mais malheureusement d'une probabilité croissante ».

Intervenants, journalistes, historiens et politiques... Tous ont  décrit une situation dans laquelle les puissances mondiales « avancent leurs pions » au détriment des populations locales. Les ressources en pétrole, convoitées par tous les grands pays du monde, mettent une pression considérable sur les épaules des peuples autochtones.

Mais c'est un problème lié au gaz qui a déclenché les troubles actuels, dont la clé est en Syrie, comme l'explique Marc Fromager. Le Qatar, afin d'inonder le marché européen de cette ressource, souhaitait construire un oléoduc qui aurait traversé le territoire syrien. Le président syrien, Bachar el-Assad, a refusé, par fidélité envers son allié historique russe, ce qui lui a valu nombre des tentatives de déstabilisations récentes. Son régime dictatorial, détesté par une large partie de la population, s'est révélé plus solide que ne l'escomptaient les Qataris et leurs alliés. À présent, une majorité de Syriens le soutient, souhaitant que le pays sorte enfin du chaos.
 

La France a trahi les chrétiens d'Orient

Antoine Sfeir, journaliste franco-libanais et directeur des Cahiers d'Orient, regrette amèrement que la France ait trahi son rôle de protectrice des minorités chrétiennes d'Orient. La France avec son « ministre étranger aux affaires » a choisi le camp du Qatar. Il ne fait pas cette dénonciation par amour pour le clan Assad : « Je porte sur mon corps les marques de la police d'Hafez el-Assad, le père de Bachar », rappelle-t-il. Mais l'Occident s'est fait l'allié du pire ennemi des chrétiens d'Orient, l'islam radical sunnite, bien plus extrémiste et destructeur que le régime des mollahs iraniens, par exemple.

Ce contexte mouvant, inquiétant, a été souligné par le Custode de Terre Sainte, le père Pizzabella. Cette année a été au Proche-Orient ce que la Première Guerre mondiale a été pour l'Europe : « Les anciennes règles n'existent plus, affirme-t-il, mais nous ignorons encore à quoi ressembleront les nouvelles règles ».

Aide à l'Eglise en Détresse



 


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jeudi 11 décembre 2014

« Beaucoup de musulmans ont le désir de rencontrer les chrétiens »Radio Vatican

« Beaucoup de musulmans ont le désir de rencontrer les chrétiens »Radio Vatican

Le Père Christian Delorme - RV

(RV) Parmi les participants au récent pèlerinage d'une soixantaine de pèlerins du diocèse de Lyon auprès des réfugiés irakiens à Erbil figurait le père Christian DelormeActuellement curé de Caluire et Cuire, dans l'agglomération lyonnaise, ce prêtre est connu pour son engagement pour le dialogue islamo-chrétien depuis une quarantaine d'années, notamment dans les banlieues.

Dimanche, alors que prenait fin ce pèlerinage, devant la cathédrale Saint-Joseph d'Erbil, il a livré à Cyprien Viet son impression sur les troubles qui agitent le monde musulman et leur retentissement sur les relations islamo-chrétiennes en France.

En France, dans leur ensemble, les musulmans sont très inquiets de ce qui se passe à l'intérieur du monde musulman. Et l'immense majorité d'entre eux rejette profondément cette image de l'Islam, cette réalité de l'Islam que donne Daesh. Donc, il n'y a pas d'ambigüité du tout. On les a entendus se prononcer contre le terrorisme. Mais en même temps, je crois que le monde musulman est traversé de courants de pensées, de situations de violence comme jamais dans son histoire et que cette violence là blesse d'abord le monde musulman, mais elle a aussi des effets chez les autres et, aujourd'hui, les chrétiens d'Orient en sont les premières victimes.

En France, tout le monde est désarçonné, bouleversé par le fait que de nombreux Français fassent partie des tortionnaires de Daesh. Est-ce que vous avez une explication à ce phénomène ?

Je n'oserai pas apporter trop vite des explications. Ce qui est sûr, c'est que la France et la Belgique, ce sont des pays d'où sont partis beaucoup de jeunes puisqu'on parle d'un millier de jeunes partis de France, quelque 500 jeunes partis de Belgique et plusieurs d'entre eux sont des gens qui ne viennent pas de l'Islam. Ce sont des gens qui ont peut-être été baptisés et là, on est complètement déroutés. Ça montre qu'il y a dans nos pays toute une jeunesse complètement déroutée qui n'a pas de référence ou qui n'a plus de référence et qui est prête à partir dans des idéologies folles et sanguinaires. Vous savez, on a connu ça autrement dans les décennies précédentes. Vous avez des jeunes qui sont partis aussi dans Action directe, dans les brigades rouges, dans la Fraction Armée Rouge en Allemagne. Ce sont un peu les mêmes phénomènes de nihilisme, un mélange de besoin de servir à quelque chose et en même temps, on ne croit plus dans les sociétés. On veut tout casser, tout brûler, tout détruire.

On entend quelque fois un discours assez violent par rapport à la présence musulmane en France. Certains disent « Attention, vous allez vous faire dévorer. Vous ne vous rendez pas compte de ce qu'ils vont vous faire. Vous allez être pris en otage ». Comment expliquez-vous ce discours et comment trouver une solution à ces blocages ?

C'est un discours ancien. C'est vrai que très souvent, on a des chrétiens d'Orient qui nous disent « Vous ne vous rendez pas compte. Vous avez maintenant une très forte population musulmane en France. Vous allez connaitre les mêmes difficultés, voire les mêmes drames que ceux que nous avons connus ». C'est vrai qu'il faut écouter les chrétiens d'Orient. D'abord au niveau de ce qu'ils ont vécu, leurs souffrances. La vie avec le monde musulman n'a jamais été facile, contrairement à ce qu'on raconte quelque fois. On va rentrer en 2015 dans l'année du centenaire du génocide arménien et assyro-chaldéen. Donc, c'est une histoire très douloureuse. Donc, je crois qu'il faut entendre ce que les chrétiens d'Orient nous disent. Mais en même temps, nos réalités sont différentes. En grande partie parce qu'en France, l'immense majorité des musulmans vient du Maghreb et que l'islam du Maghreb est un islam différent de celui de l'Égypte, de l'Irak. On peut dire que les gens d'origine algérienne, d'origine marocaine et tunisienne sont des gens qui sont porteur d'un islam qui a déjà une longue expérience de la République, même sous le joug colonial. On n'est pas du tout dans le même cas de figure. On n'est pas dans le cas de sociétés tribales, claniques. On est avec des gens qui, en réalité, sont déjà dans la société des individus.

Dans le monde catholique, il y a une très forte islamophobie qui se développe, qui apparait notamment sur les réseaux sociaux, dans des blogs. Ce phénomène s'est évidemment aggravé depuis l'été dernier. Comment y remédier et est-ce que des initiatives se développent pour que des gens qui ont des a priori négatifs sur l'Islam puissent cheminer plus en confiance et sortir de cette peur qui, finalement, paralyse tout le monde ?

Heureusement, il y a un certain nombre d'initiatives qui se déroulent en France mais ce sont des petites choses. Aujourd'hui, beaucoup de musulmans dans les mosquées ont le désir de rencontrer des chrétiens, de discuter avec eux. Mais ils ne trouvent pas non plus beaucoup d'interlocuteurs en face. Et puis, dans les situations de crise, il y a toujours le risque que les gens se replient sur eux-mêmes. Ce que je crois surtout, c'est qu'il faut regarder la réalité de notre société. C'est vrai qu'on est très marqué par les difficultés dans les banlieues parce qu'il y a des ghettos de misère, des dizaines de milliers de jeunes qui sont sans occupation. Chez certains d'entre eux, il y a la rage voire la haine. C'est vrai qu'il y a tout ça. Mais il y a aussi une réalité de l'intégration que souvent, on ne voit pas. L'immense majorité des musulmans en France est complètement intégrée dans le sens où elle est complètement inscrite dans le fonctionnement de la société française. On ne voit plus ces musulmans-là. Il y a les musulmans visibles et les musulmans invisibles. Les musulmans invisibles sont de beaucoup les plus nombreux. Ils sont tellement invisibles qu'ils participent complètement à la vie de notre République et ils ne remettent pas du tout en cause la paix sociale chez nous. 

Envoyé de mon Ipad 

ASIE/LIBAN - Prise de position du Synode des Evêques syro-catholiques à propos de la déclaration d’al-Azhar

ASIE/LIBAN - Prise de position du Synode des Evêques syro-catholiques à propos de la déclaration d'al-Azhar

Rome (Agence Fides) – Les chefs des grandes puissances et les gouvernants d'Irak doivent « hâter la libération de Mossoul et de la plaine de Ninive » des djihadistes du prétendu « Etat islamique » afin que les évacués ayant fui leurs terres puisse revenir vivre dans leurs maisons dans la paix et la sécurité. C'est sur cet appel que s'ouvre le document diffusé par les Evêques de l'Eglise syro-catholique au terme de leur Synode annuel, convoqué à Rome du 8 au 10 décembre, sous la présidence de S.B. Ignace Youssef III Younan, Patriarche d'Antioche des Syriens. Le texte de synthèse du Synode, qui comprend neuf points, exprime des attentes, des considérations et des projets des Pasteurs de l'Eglise catholique de rite oriental concernant la situation convulsée dans laquelle se trouvent actuellement les populations du Proche-Orient, avec une référence particulière aux difficultés et aux souffrances rencontrées par les communautés chrétiennes locales.
Les Evêques syro-catholiques exprime leur grande satisfaction s'agissant de la déclaration finale de la Conférence sur le terrorisme ayant eu lieu la semaine dernière à l'université sunnite d'al-Azhar, laquelle a réaffirmé avec force le besoin de sauvegarder la coexistence fraternelle entre chrétiens et musulmans dans les pays arabes et de préserver leur pleine égalité du point de vue social et civil.
Dans le document, parvenu à l'Agence Fides, les Evêques de l'Eglise syro catholique demandent à ce que soient appliqués concrètement les principes exprimés dans la déclaration d'al-Azhar, invitant les gouvernements à reconsidérer dans cette perspective les politiques concernant les différentes composantes religieuses et ethniques et appelant également les institutions éducatives à revoir leurs programmes pour les épurer de tout contenu discriminatoire vis-à-vis des communautés non musulmanes.
Les Evêques syro-catholiques réaffirment par ailleurs également le droit des palestiniens à constituer un Etat indépendant et annoncent la création d'une Commission ad hoc chargée d'intensifier le dialogue œcuménique avec les chrétiens syro-orthodoxes dans la perspective de la pleine communion. Les Evêques syro-catholiques expriment également leur plein appui à la proposition – récemment relancée également par le Patriarche copte orthodoxe Tawadros II – de déterminer une date pour la célébration de Pâques partagée par toutes les Eglises et communautés chrétiennes. (GV) (Agence Fides 11/12/2014)

Moyen Orient: l'importance de l'action de Caritas Liban



Moyen Orient: l'importance de l'action de Caritas Liban
Assemblée générale de Caritas Liban

Rédaction

ROME, 11 décembre 2014 (Zenit.org) - L'Assemblée générale annuelle de Caritas Liban a eu lieu à son siège central à Sin El Fil (Mont-Liban) et en présence du représentant du Président de l'APECL, Mgr Michel Aoun, des représentants des diocèses, des supérieurs généraux et supérieures générales, des membres du Bureau et du Conseil, des affiliés, des Présidents de Régions et Chefs de Secteurs, indique ce communiqué de Caritas Liban.

Le Président de Caritas Liban, Père Paul Karam, a exposé les diverses réalisations durant l'exercice en cours et souligné l'importance du rôle de Caritas Liban à divers niveaux (santé, social, jeunes, réfugiés syriens…), notamment au regard de la crise régionale et du danger qui menace les chrétiens du Moyen-Orient. Le Secrétaire Général, Me Elie Cordahi, a ensuite exposé le rapport d'activité annuel pour l'exercice 2013-2014.

Le Trésorier Général, M. Elie Rizkallah, a présenté le bilan financier dont le montant total s'élève à 72 milliards 535 millions de livres libanaises répartis de la manière suivante : 31 milliards 535 millions de LL dédiés aux activités habituelles de Caritas Liban (Santé, Social, Développement économique, Jeunes, Migrants) et 41 milliards de LL provenant des bailleurs de fonds internationaux et visant à couvrir l'assistance humanitaire offertes aux réfugiés syriens (70%) et aux communautés vulnérables libanaises (30%).


Les deux rapports ont été soumis à l'approbation des membres de l'Assemblée qui ont, par ailleurs, réélu M. Jean Barbara comme auditeur externe de Caritas Liban

La nationalité « chrétienne araméenne » divise les Arabes israéliens | La-Croix.com

La nationalité « chrétienne araméenne » divise les Arabes israéliens | La-Croix.com
La galaxie des Églises orientales

« Juif », « arabe », « druze », « circassien », « bédouin » ? En plus de la citoyenneté du pays, chaque Israélien a la possibilité de faire inscrire dans son état civil sa « nationalité ». Le 16 septembre, le ministère de l'intérieur a publié un décret reconnaissant une sixième : les « chrétiens araméens ».

Cette nationalité est accessible sur la base du volontariat, à condition de remplir trois critères : être originaire du Moyen-Orient, parler couramment l'araméen et appartenir à l'une des confessions ayant conservé, pour la liturgie, cette langue très ancienne (maronite, syrienne-catholique, syrienne-orthodoxe, grecque-catholique, grecque-orthodoxe). Sur les 150 000 chrétiens d'Israël (1,8 % de la population), environ 20 000 personnes pourraient s'en réclamer.

 > Relire :   P. Émile Shoufani :« La majorité silencieuse des Palestiniens ne veut pas la guerre 

Considéré par les chercheurs comme la seule langue courante à l'époque du Christ, l'araméen était déjà parlé par les juifs six siècles auparavant. Cette proche parente de l'hébreu et du syriaque a été pratiquée en Asie mineure jusqu'à l'époque des premiers chrétiens : elle a alors reculé face au grec et au latin, bien avant l'avènement de l'arabe, au VIIIe siècle. On peut encore entendre l'araméen dans certains villages syriens et irakiens, notamment près de Mossoul.

20 % de la population d'Israël

Chrétiens et musulmans confondus, les Arabes représentent 20 % de la population d'Israël. Aussi appelés « Palestiniens de l'intérieur » ou « Palestiniens de 1948 », ils sont installés essentiellement dans les environs de Haïfa et de Nazareth. D'une manière générale, ils présentent un front uni face aux juifs israéliens.

Mais depuis quelques années, certains chrétiens (principalement grecs-orthodoxes et maronites) ne veulent plus être identifiés à des Palestiniens. Aspirant à une meilleure intégration, ils répondent aux sollicitations du gouvernement à faire leur service militaire – les musulmans, eux, en sont exemptés. 

C'est pour se démarquer plus clairement de ces derniers que certains chrétiens revendiquent aujourd'hui leur identité « araméenne ».

 « Si nous parlons arabe, c'est seulement à cause de la conquête musulmane, ce n'est pas notre langue d'origine », souligne un membre du Forum pour le recrutement des chrétiens, qui préfère rester anonyme. 

Une proximité d'ordre sociologique

Fondé il y a deux ans par un prêtre grec-orthodoxe de Nazareth, il incite les chrétiens à entrer dans les rangs de Tsahal. « On voit tous les chrétiens tués par des musulmans dans les pays voisins alors que les Israéliens, eux, nous traitent très bien », ajoute cet homme qui s'est empressé d'adopter la nouvelle nationalité araméenne.

Pour Mayaan Raveh, universitaire israélienne, la proximité entre juifs et chrétiens est notamment d'ordre sociologique. « Dans ce pays, explique-t-elle, les chrétiens ressemblent davantage aux juifs qu'aux musulmans : ils font des études plus longues, se marient plus tard et ont moins d'enfants. Mais ils restent solidaires des autres Palestiniens ». 

L'État hébreu cherche-t-il à diviser pour mieux régner ? C'est l'avis de la plupart des Arabes. En février, le Parlement a déjà voté une loi distinguant les Israéliens chrétiens et musulmans dans certaines assemblées représentatives. Une première.

« On ne devient pas quelqu'un par décret ministériel ». 

La tension est d'autant plus forte que ce décret survient alors qu'un projet de loi vise à faire d'Israël l'« État-nation du peuple juif » et à destituer l'arabe de son statut de deuxième langue officielle.

L'Assemblée des ordinaires catholiques de Terre sainte n'a pas mâché ses mots, estimant qu'une nationalité araméenne « attaque » et même « défigure » l'identité des chrétiens d'Israël. Dans un communiqué, ces évêques ont exhorté les candidats « à se réveiller » : « Rendez-vous service à vous-mêmes, rendez service à votre peuple et à Israël en restant dans la vérité, vous êtes des Palestiniens chrétiens. » 

 > Relire :   Israël cherche à diviser les Arabes chrétiens et musulmans 

Pour Mgr Giacinto Boulos Marcuzzo, évêque latin de Nazareth, accorder l'identité araméenne aux seuls chrétiens est de toute façon un « contresens historique ». « La plupart des musulmans palestiniens de Terre Sainte descendent eux aussi des Araméens, avant que ceux-ci ne soient devenus chrétiens, puis musulmans ! » Excédé, il ajoute qu'« on ne devient pas quelqu'un par décret ministériel ». 

En deux mois, seuls quelques centaines de chrétiens auraient demandé à adopter cette nouvelle nationalité. Ce sont globalement les mêmes, semble-t-il, que ceux qui se portent déjà volontaires pour être enrôlés dans l'armée israélienne. Ces récents naturalisés araméens revendiquent d'ores et déjà une représentation à la Knesset.

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 Les Araméens dans la Bible 

 Aram, l'un des petits-fils de Noé, a donné son nom à la région de Damas où se serait établie sa descendance.

 Dans le Deutéronome, les Israélites font mémoire de ces ancêtres : « Mon père était un Araméen nomade, qui descendit en Égypte : il y vécut en immigré avec son petit clan. C'est là qu'il est devenu une grande nation, puissante et nombreuse » (Deut 26, 5).

 A la mort de David, un prince araméen, Hadad, s'empara de la région de Damas. Les livres des Rois racontent comment son royaume, en Syrie centrale, fut l'adversaire d'Israël pendant plusieurs siècles.

 Rédigés en grec, les Evangiles comportent quelques mots d'araméen : « Talitha koum » (« petite fille, lève-toi ! ») quand Jésus réveille une jeune morte (Marc 5, 41), « Maranatha » (« le Seigneur vient ») ou encore « Abba » (« Père »), cri de détresse du Christ à Gethsémani (Marc 14, 36).



Envoyé de mon Ipad 

ASIE/LIBAN - Déclarations du Patriarche d’Antioche des Syriens au Synode de l’Eglise syro-catholique



Envoyé de mon Ipad 
ASIE/LIBAN - Déclarations du Patriarche d'Antioche des Syriens au Synode de l'Eglise syro-catholique

Rome (Agence Fides) – Les chrétiens syriens ont connu des expériences de persécution et de martyre « depuis des époques antiques » et aujourd'hui, face aux convulsions qui bouleversent le Proche-Orient et provoquent des souffrances aux communautés chrétiennes locales, le premier devoir des Pasteurs est de consoler le peuple et d'aider tout un chacun à lire les « signes des temps » pour ne pas se limiter aux lamentations et aux sentiments de deuil et reconnaître le dessein de la Providence dans les faits qui se produisent actuellement. Tel est le discernement du temps présent que le Patriarche d'Antioche des Syriens, S.B. Ignace Youssef III Younan, a voulu suggérer dans son intervention d'ouverture du Synode annuel de l'Eglise syro-catholique, convoqué à Rome du 8 au 10 décembre.
Dans le cadre des sessions du Synode, présidées par le Patriarche, 18 Evêques syro-catholiques provenant en grande partie des pays du Proche-Orient, sont appelés à traiter des problèmes et situations d'urgence vécus par les fidèles tant au Proche-Orient que dans les pays où sont présentes les communautés de la diaspora syro-catholique. A l'ordre du jour du Synode, figure également la mise au point des initiatives prévues en vue de la commémoration du centenaire des massacres perpétrés à l'encontre des chrétiens arméniens et syriaques en Anatolie en 1915. Au cours du débat synodal, sera également examiné le rapport entre les prêtres et les Evêques ainsi que le dialogue œcuménique avec l'Eglise syro-orthodoxe.
Dans son intervention d'ouverture, le Patriarche a exprimé sa préoccupation suite à la situation d'impasse institutionnelle dans laquelle se trouve le Liban, appelant la classe politique libanaise à prendre ses responsabilités « devant Dieu, devant le peuple et devant l'histoire » et rendant hommage à l'armée et aux forces de l'ordre qui protègent le pays de la contamination djihadiste.
Le Patriarche s'est également attardé sur les souffrances des communautés chrétiennes ayant dû fuir le nord de l'Irak face à l'offensive des miliciens du prétendu « Etat islamique ». Actuellement – a déclaré entre autre S.B. Ignace Youssef III Younan – plus d'un tiers des syro-catholiques irakiens vivent dans la condition d'évacués sans abri, soumis à la tentation de fuir à l'étranger et d'abandonner pour toujours leurs terres d'origine. (GV) (Agence Fides 10/12/2014)

mercredi 10 décembre 2014

"Vers un nouveau Moyen Orient, la fin des chrétiens ?"



Envoyé de mon Ipad 

"Vers un nouveau Moyen Orient, la fin des chrétiens ?"
Colloque de l'AED à Paris

Rédaction

PARIS, 9 décembre 2014 (Zenit.org) - « Vers un nouveau Moyen Orient, la fin des chrétiens ? » : c'est le thème du colloque organisé par l'Aide à l'Église en Détresse (AED) le 5 décembre 2014 à Paris.

Quelque 400 personnes ont participé à cet événement auquel sont intervenus des géopoliticiens, des diplomates, des religieux et journalistes venant d'Égypte, du Liban et d'Irak.

Au programme notamment : l'histoire du siècle passé marqué par le traité de Sykes-Picot, les révolutions arabes et les hivers islamistes ; les enjeux économiques et diplomatiques des grandes puissances sur la zone du Moyen-Orient ; la montée djihadiste sur le monde musulman.

Le point phare de la journée s'est déployé autour de la question des chrétiens aujourd'hui au Moyen-Orient : « entre cercueil et valise, que choisir ? », précise un communiqué de l'AED.

Selon le directeur Marc Fromager, qui a animé la journée : « le moment sans doute le plus crucial et en même temps émouvant a été la discussion sur la question de savoir si finalement, les chrétiens d'Orient devaient rester sur leur terre. Nous faisons tout afin qu'ils puissent rester tout en comprenant qu'on ne peut en aucune façon les obliger à demeurer dans une région où leur avenir semble particulièrement compromis ».

mardi 9 décembre 2014

A l'epoque de Saddam le chretien etait roi

http://www.lorientlejour.com/article/900032/-a-lepoque-de-saddam-le-chretien-etait-roi-.html
9-12-2014

 

Entre le fol espoir de retourner dans leurs villages dont ils ont été chassés par l'État islamique (EI) et le rêve d'émigrer, les déplacés chrétiens à Erbil, au Kurdistan irakien, se font peu d'illusions sur leur avenir.
À Aïnkawa, faubourg chrétien d'Erbil, des centaines de familles, près de 1 700 personnes selon des estimations, s'entassent dans un centre commercial désaffecté. Et comme plusieurs dizaines de milliers d'autres déplacés, elles ont trouvé refuge dans cette banlieue chrétienne entre ville et campagne, grignotée par l'urbanisation débridée de la « capitale » du Kurdistan irakien, région autonome du nord de l'Irak. Les plus fortunés louent une maison ou un appartement à prix d'or. Les autres, l'immense majorité, se retrouvent dans des camps de préfabriqués, sous les tentes ou dans des bâtiments désaffectés, comme l'« Aïnkawa Mall ». Dehors, le soleil de décembre est encore chaud. Mais un froid humide règne derrière la façade encore imposante de l'ancien centre commercial.



Dans une petite pièce où les matelas mangent le peu d'espace disponible, Milad Gagi, un keffieh bleu sur la tête, peste contre tout et tous, ou presque. Contre le froid qui, la nuit, lui donne l'impression de vivre « dans un frigo ». Contre la promiscuité imposée. Contre les prêtres, accusés de favoriser l'émigration de leurs seuls proches. Contre l'électricité aussi, rétablie « pour faire plaisir » aux visiteurs étrangers, la délégation de l'archevêque de Lyon, le cardinal Philippe Barbarin, venu à Erbil à l'occasion de la fête de l'Immaculée Conception, quand d'ordinaire les travées et les pièces sont plongées dans la pénombre. « Les enfants comme les adultes vivent comme des animaux », fulmine son cousin, Imad Mama, 55 ans.
Imad tenait un petit commerce florissant à Qaraqosh, la plus grande ville chrétienne d'Irak, avant d'en être chassé par l'avancée des jihadistes de l'EI.