Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mercredi 22 février 2017

Marine Le Pen : Il pourrait y avoir des exceptions à la suppression de la double nationalité - Propos recueillis par Cyrille NÊME, Sandra NOUJEIM et Anthony SAMRANI - L'Orient-Le Jour

Marine Le Pen : Il pourrait y avoir des exceptions à la suppression de la double nationalité - Propos recueillis par Cyrille NÊME, Sandra NOUJEIM et Anthony SAMRANI - L'Orient-Le Jour

Marine Le Pen : Il pourrait y avoir des exceptions à la suppression de la double nationalité

Dans un entretien accordé dimanche à « L'Orient-Le Jour », la présidente du Front national et candidate à l'élection présidentielle française, Marine Le Pen, a adopté une position équivoque concernant son projet – qui intéresse des milliers de Libanais – portant sur la suppression de la double nationalité. Elle a en outre fait fi du ressentiment d'une grande partie des Libanais à l'égard du régime Assad – du fait des trente ans d'occupation et des assassinats de 2005 – en réaffirmant son appui à Bachar el-Assad.

C'est la première fois que vous rencontrez un chef d'État en exercice dans le cadre d'un déplacement à l'étranger. Pourquoi cela a été cette fois possible au Liban et pas ailleurs ?

D'abord je pense que mon mouvement est aujourd'hui le premier parti de France. Nous avons une ancienne amitié avec le Liban et à l'occasion de l'élection du président Aoun, il m'est apparu nécessaire de faire ce voyage pour rencontrer le chef de l'État au Liban.
Je crois que le Liban et la France ont un lien particulier, qui s'est distendu ces dernières années et que j'entends renforcer de manière importante. D'abord, autour de la francophonie, qui est notre bien commun et une autoroute culturelle et économique qu'il nous faut rouvrir.
Ensuite, autour d'une vision géopolitique, puisque la France n'est plus et doit redevenir une grande puissance facteur d'équilibre, notamment entre les États-Unis et la Russie ; et que le Liban est lui-même un pays facteur d'équilibre, tant par son histoire que par sa capacité à permettre à chacune des religions d'avoir sa place dans le processus de gestion du pays. Cela a été rendu possible par l'attachement fondamental des Libanais au Liban, qui prévaut sur l'identité religieuse. En cela, je crois que c'est un modèle qu'il serait peut-être bon d'exporter. Un modèle de patriotisme pour lequel nous plaidons depuis des années et qui est tout le contraire d'une démarche communautariste de type anglo-saxon, dont le summum est la Grande-Bretagne qui a autorisé des tribunaux islamiques à régir les divorces entre Britanniques.

Justement, au Liban, le droit des personnes et de la famille, comme le système politique, sont régis par les communautés. Est-ce ce modèle que vous voulez « exporter » ?
Quand je dis exporter, cela ne veut pas dire que je veux exporter le modèle libanais en France. Chaque pays a son histoire et je ne cherche pas non plus à imposer le modèle français car la laïcité est un concept que bien souvent les autres pays ont du mal à percevoir. Mais je crois que ce qui nous relie, c'est l'attachement au patriotisme comme un antidote contre les conflits et que c'est un modèle qui, dans la région, permettrait de préserver l'intégralité des religions et des minorités qui, aujourd'hui, sont fortement attaquées.

Vous ne voulez pas de ce modèle communautariste pour la France mais vous considérez qu'il est bon pour le Liban...
Je ne crois pas qu'il y ait du communautarisme au Liban. À partir du moment où les Libanais se sentent Libanais avant tout, alors ce n'est pas du communautarisme.

S'agissant de la crise des réfugiés que subit le Liban, comptez-vous maintenir ou renforcer l'engagement de la France, suite à la Conférence de Londres de février 2016, d'allouer 100 millions d'euros de dons au Liban pour 2016-2018 ?
Oui, je maintiendrai évidemment cette enveloppe. Quant à l'augmenter, on verra si c'est nécessaire. Mais je tiens à signaler que dès le départ de cette crise humanitaire, j'ai été la seule – même si je suis maintenant rejointe par l'Union européenne – à dire qu'accepter que les migrants arrivent en Europe est une erreur majeure. La communauté internationale aurait pu dès le départ mettre en place et financer des campements humanitaires, en Syrie ou dans les pays limitrophes, sous la responsabilité du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, pour pouvoir maintenir au plus près les populations déplacées.

Le Liban accueille aujourd'hui entre 1 et 1,5 million de réfugiés syriens tandis que la France s'est engagée à en accueillir 3 000 en 2016 et 2017, est-ce normal ?
Il est tout à fait légitime, lorsqu'il y a une crise, que son règlement soit régional. Si demain il y avait un problème majeur, comme une catastrophe naturelle en Allemagne, je ne pense pas que les Allemands viendraient au Liban !
Cela dit, ce qui n'est surtout pas normal, c'est que le Liban soit obligé d'aller pleurer pour obtenir une aide de la communauté internationale. Mais l'objectif de tout le monde c'est quand même que les Syriens rentrent dans leur pays...

Une grande partie ne rentrera pas tant que Bachar el-Assad restera au pouvoir...
Qui ne va pas rentrer ? C'est sûr que si vous conservez les fondamentalistes islamistes et que vous laissez les autres rentrer en Syrie, vous allez avoir de sacrés problèmes dans les années qui viennent !
Mais le Liban n'est pas obligé de subir, il peut légitimement reconduire les réfugiés dans leur pays d'origine, une fois la guerre terminée.

Vous avez tenu à rencontrer de nombreuses personnalités politiques et religieuses durant votre passage à Beyrouth, notamment le patriarche maronite et le mufti de la République. Est-ce que vous adresserez le même message à toutes les parties ?
Évidemment, je n'ai absolument aucune raison de rencontrer les uns et pas les autres. Mais je rappellerai bien sûr au cours de ma visite le rôle absolument essentiel de la France dans la protection des chrétiens d'Orient car c'est un rôle historique qu'il n'est pas question d'abandonner.

Vous pensez que la France a abandonné ce rôle ?
En partie oui. Quand Nicolas Sarkozy a dit aux chrétiens d'Orient : « Il va falloir partir de chez vous pour venir être des réfugiés en Europe », je crois qu'il n'a rien compris à leurs aspirations et n'a rien compris à ce qu'est le Liban. Tant Jacques Chirac, avec qui j'avais beaucoup de désaccords, que François Mitterrand avaient préservé ce lien historique entre la France et le Liban. Mon combat est que les chrétiens restent dans leur pays.

Comment concilier cette volonté de protection des chrétiens d'Orient avec votre appui au régime syrien, qui a fait subir aux chrétiens du Liban de nombreux torts, notamment via des assassinats politiques contre leurs dirigeants ?
La difficulté d'une guerre, c'est d'arriver à l'arrêter. Si la France et l'Allemagne sont arrivées à faire la paix, je pense que le Liban et la Syrie sont capables de faire la paix. Et je pense qu'il est possible de faire la paix précisément dans la lutte contre un ennemi commun. Cet ennemi commun c'est incontestablement l'État islamique (EI). C'est cet ennemi qui peut permettre de mettre autour de la table la Russie, le Liban, les États-Unis, la France... J'ai dit dès le début du conflit syrien, et j'étais la seule à l'époque, que contribuer à la chute de Bachar el-Assad c'est permettre à l'EI de gouverner la Syrie.

L'EI n'existait pas au début du conflit syrien...
Vous avez raison, c'est grâce aux États-Unis qu'il est né en Irak. En Syrie, je pense que ceux qui ont misé sur une opposition modérée qui n'était pas liée aux fondamentalistes islamistes ont bien dû constater que cette opposition, si elle existe, était dérisoire et ne pouvait constituer une alternative à Bachar el-Assad. En géopolitique, il faut souvent faire le choix du moins pire, et pour moi le moins pire c'est Bachar el-Assad. Je suis Française et je considère qu'il n'était pas un danger pour la France.

Si vous êtes élue, est-ce que vous normaliserez les relations entre la France et le régime syrien ? Notamment par une réouverture de l'ambassade française en Syrie et une rencontre avec Bachar el-Assad ?
Oui bien sûr. Parce que je veux que tout le monde soit autour de la table. Je pense que la France a commis une erreur majeure en rompant les relations avec la Syrie car la rupture des relations avec la Syrie a entraîné la rupture de la relation entre les services de renseignements français et syriens. Ceci nous a rendu aveugles au danger qui pesait sur nous. Je ne suis pas là pour donner des leçons de morale, il y en a bien d'autres qui le font à ma place. Je suis là pour défendre l'intérêt des Français.

Cette défense peut-elle impliquer une intervention militaire, à l'instar de ce que la Russie a fait, en coopération avec Damas ?
La Russie a été amenée à intervenir militairement, précisément parce qu'en amont, un certain nombre de nations avaient fait en sorte d'affaiblir Bachar el-Assad, le seul qui était capable de faire face aux fondamentalistes islamistes. C'est un effet domino.

Face à la même situation, la France ferait la même chose que la Russie pendant votre présidence ?
Si j'avais été à la tête de l'État au moment du déclenchement de la guerre en Syrie, j'aurais apporté mon soutien à Bachar el-Assad contre les fondamentalistes islamistes mais pas en intervenant au sol. À chaque fois que nous nous sommes mêlés des conflits des autres, cela a tourné à la catastrophe. Je pense que la France ne doit intervenir que si le gouvernement vous le demande.

Bachar el-Assad reste, selon vous, le meilleur partenaire pour lutter contre l'EI, alors que ses alliés et lui ont privilégié la lutte contre les rebelles syriens à la lutte contre l'EI ? Comme en témoigne la reprise de Palmyre par ce groupe au moment de l'offensive d'Alep ...
Je ne suis pas là pour me mettre à la place de Bachar el-Assad pour savoir s'il eut fallu aller à Palmyre plutôt que d'aller à Alep. Je n'ai vraiment pas les éléments en main pour vous le dire. Ce dont je ne doute pas, c'est de la volonté d'Assad de lutter contre l'EI.

Cela n'a jamais fait aucun doute pour vous ?
Non cela n'a jamais fait aucun doute.

L'islam radical inclut-il le Hezbollah ?
Je n'ai pas de relation particulière avec le Hezbollah, et je n'ai jamais rencontré ses membres. Vous me parlez de cela comme si c'étaient mes meilleurs amis. Les choses sont claires : je rencontrerais des députés de tous bords et de l'ensemble de l'éventail politique au Liban, mais je n'ai pas de lien particulier avec tel ou tel.

Une mesure de votre programme fait beaucoup de bruit au Liban. Vous souhaitez supprimer la double nationalité extra-européenne. Comment expliquez-vous aux dizaines de milliers de Franco-Libanais qu'ils devront choisir entre leurs citoyennetés ?
D'abord la question que l'on va se poser c'est celle de la rétroactivité de cette mesure. C'est une réflexion que nous avons et qui n'est pas encore tranchée. Cela veut dire que ça ne se mettrait en œuvre que pour ceux qui acquerraient la double nationalité.
Je souhaite la clarification des conditions d'acquisition de la nationalité française. Il y a un certain nombre de pays qui ont des binationaux avec la France dont la possession de cette double nationalité ne pose pas de difficultés, d'autres posent plus de difficultés...

Y aura-t-il des exceptions ?
En l'état, non. Mais il peut y avoir demain des accords bilatéraux avec un certain nombre de pays. Rien ne l'interdit. Je n'ai pas une vision braquée là-dessus...

Ces exceptions éventuelles pourraient-elles reposer sur d'autres critères que la nationalité ?
Il n'y aura pas de considérations religieuses si c'est cela que vous voulez dire...
Cela étant, je rappelle que par principe je pense qu'on ne peut avoir en réalité qu'une seule nationalité, qu'une seule sujétion, parce qu'on a une nation.

Les Franco-Libanais ont pourtant l'impression que leurs deux identités sont intimement liées...
Les Libanais ont une relation à la double nationalité qui est une relation d'inquiétude. S'ils sont si attachés à la double nationalité avec la France c'est parce qu'ils craignent toujours le retour de la guerre.

Cette visite est-elle aussi l'occasion de chercher des fonds pour vos campagnes présidentielles et législatives auprès de donateurs ou de banques libanaises ?
Je n'ai pas de sponsors libanais. Je ne viens pas les chercher non plus. Mais si des banques libanaises veulent me prêter de l'argent pour mon élection présidentielle, ils ont tout intérêt à le faire dans l'intérêt du développement du Liban !

Lire aussi

Marine Le Pen refuse de se voiler et quitte Dar el-Fatwa sans rencontrer le mufti libanais

Visite de Le Pen : Les Libanais divisés

Hariri à Le Pen : Le terrorisme est le premier à attaquer l'islam

Rita Maalouf à « L'OLJ » : L'engagement du Hezbollah en Syrie a des conséquences négatives sur le Liban

Élie Aboud à « L'OLJ » : Une soumission totale du pouvoir libanais au régime syrien serait inacceptable

Emmanuel Macron à « L'OLJ » : Les intérêts des chrétiens d'Orient ne sont pas liés à Assad



Envoyé de mon iPhone JTK 

Au Liban, Marine Le Pen tente de rallier les chrétiens - La Croix

Au Liban, Marine Le Pen tente de rallier les chrétiens - La Croix

Au Liban, Marine Le Pen tente de rallier les chrétiens

Dès le début de sa tournée au Liban, qui visait à donner une stature internationale à la candidate du Front national, Marine Le Pen a annoncé la couleur : « Je répondrai à cette promesse de défendre les chrétiens d'Orient », livrait-elle, dimanche 19 février à Byblos, face à Roger Eddé, dirigeant chrétien du parti Assalam.

Un engagement séduisant pour les Chrétiens libanais

Une promesse historique, poursuivait la candidate Front national à l'élection présidentielle : « Je crois qu'il n'y a pas de lien plus fort que le lien du sang versé, et ensemble nous avons ce lien », renvoyant au soutien des soldats maronites au roi Saint Louis, à l'époque des Croisades.

Un engagement qui peut sembler séduisant pour les chrétiens libanais, divisés entre maronites, melkites, chaldéens, syriaques, arméniens, mais dont la mise en œuvre a créé un malaise général parmi eux. Car Marine Le Pen voit Bachar Al Assad comme le seul rempart pour les minorités religieuses contre la vague islamiste qui s'empare du Levant. Or, défendre le régime syrien au Liban, c'est faire fi d'une occupation militaire de quarante ans qui a, elle aussi, versé du sang.

À lire : Que peut faire la France pour les chrétiens d'Orient ?

Le Pen en terrain favorable

Lundi 20 février, lors de sa rencontre avec Sami Gemayel, leader et héritier des Kataeb, parti chrétien maronites des Phalanges, Marine Le Pen était pourtant en terrain favorable. En coulisse, le responsable de la politique économique du parti affiche ses liens avec le FN : « Moi, je préfère le père à la fille. Je suis aussi un intime de Thibaut de la Tocnaye », dit-il à propos du membre de la direction de campagne du FN, qui a combattu aux côtés de la milice chrétienne en 1983.

Une chose le gêne toutefois. « Au Liban, soutenir Assad, ça revient à défendre le Hezbollah, qui empêche la souveraineté du Liban et sa neutralité dans le conflit syrien (selon l'engagement de toutes les parties contenu dans la déclaration de Baabda en 2012, NDLR) », regrette-t-il.

Un embarras palpable

À son arrivée au siège du parti, l'embarras est palpable quand Marine Le Pen caresse la joue d'Antoine, orphelin de Pierre Gemayel, assassiné en 2006 dans une vague d'attentats ciblés qui portaient tous la marque de la Syrie. Vice-président du parti, Selim Sayegh ne le cache pas à la fin de la réunion : « Nous avons exprimé nos convergences et elles sont nombreuses. Mais nous considérons que seules des institutions démocratiques en Syrie peuvent empêcher la montée de l'extrémisme. Elle soutient de son côté que c'est la dictature de Assad ou le chaos », précise-t-il. May Chidiac, journaliste chrétienne, gravement mutilée dans un attentat ciblé en 2005, abonde dans ce sens sur Facebook : « En défendant Bachar Al Assad avec acharnement et arrogance dans toutes ses déclarations, Marine Le Pen a perdu ses chances auprès des électeurs franco-libanais, surtout les chrétiens qu'elle prétend soutenir. »

À lire : Liban : Michel Aoun élu président

Marine Le Pen a rempli son objectif

Qu'importe, en rencontrant le président Michel Aoun et le premier ministre Saad Hariri, ce dernier qui n'a pas manqué de dénoncer « l'amalgame entre islam et terrorisme », Marine Le Pen a rempli son objectif : s'afficher pour la première fois aux côtés d'hommes d'État. Reste que sa tournée s'achève sur un refus, celui du mufti de la République de l'accueillir sans qu'elle ne soit voilée, « selon le protocole », comme lui avait précisé la veille un membre de Dar el-Fatwa. Une polémique qui aurait donc aisément pu être évitée, mais que n'a pas manqué d'instrumentaliser le parti d'extrême droite : « Un magnifique message de liberté et d'émancipation envoyé aux femmes de France et du monde », a immédiatement tweeté l'eurodéputé FN, Florian Philippot.

Emmanuel Haddad (à Beyrouth)



Envoyé de mon iPhone JTK 

ASIE/LIBAN - Déclarations de la candidate du Front

ASIE/LIBAN - Déclarations de la candidate du Front National aux élections présidentielles françaises en faveur d'aides sur place aux chrétiens du Proche-Orient

Beyrouth (Agence Fides) – La meilleure manière de protéger les chrétiens du Proche-Orient consiste à « éradiquer le radicalisme islamique » alors qu'il faut éviter les politiques qui incitent l'exode des chrétiens du Proche-Orient hors de leurs propres terres. Tels sont les concepts clefs jusqu'ici exprimés à propos de la condition des communautés chrétiennes du Proche-Orient par Marine Le Pen, dans le cadre de sa visite de deux jours au Liban. Au cours de la journée d'hier, après sa rencontre avec le Ministre des Affaires étrangères libanais, Gibran Basil, Marine Le Pen, dans le cadre d'un certain nombre d'entretiens accordés à la presse locale, a opposé ses évaluations concernant la protection des chrétiens du Proche-Orient aux choix politiques qu'elle a attribués à l'ancien Président, Nicolas Sarkozy, qui, selon elle, poussait les chrétiens du Proche-Orient « à quitter leur pays et à aller vivre à l'étranger en tant que réfugiés. Selon moi, il s'agit d'une vision dangereuse pour les chrétiens du Proche-Orient et ce n'est pas ce que je veux. Je veux que les chrétiens du Proche-Orient vivent en paix et dans la sérénité dans leurs pays ».
Au cours de la matinée de ce jour, 21 février, la visite de Marine Le Pen au grand mufti du Liban, Abdel Latif Derian, a été annulée au dernier moment parce que la candidate du Front National aux élections présidentielles françaises s'est refusée de se présenter à la rencontre avec la tête voilée. Le Bureau de presse du grand mufti a fait savoir que la délégation du Président du Front National avait été informée à l'avance de la nécessité de respecter ce détail protocolaire mais, lorsqu'à l'entrée de la salle de la rencontre, une voile a été présenté à Marine Le Pen, cette dernière a refusé de le porter.
Selon des informations parvenues à l'Agence Fides, ce matin, Marine Le Pen devait rencontrer également le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai. (GV) (Agence Fides 21/02/2017)


Envoyé de mon iPhone JTK

lundi 20 février 2017

LIBAN - Visite au Liban de la candidate du Front National aux élections présidentielles françaises comprenant notamment une rencontre avec le Patriarche d’Antioche des Maronites

LIBAN - Visite au Liban de la candidate du Front National aux élections présidentielles françaises comprenant notamment une rencontre avec le Patriarche d’Antioche des Maronites
 
Beyrouth (Agence Fides) – Si elle devait devenir Président de la République, Marine Le Pen renouerait les relations diplomatiques avec la Syrie du Président el-Assad et ferait rouvrir l’Ambassade de France à Damas. La candidate Front National aux élections présidentielles a confirmé ses intentions programmatiques relatives au dossier syrien dans les entretiens qu’elle a accordé à la presse libanaise à l’occasion de la visite de 48 heures qu’elle accomplit actuellement au Liban. Au cours de son bref séjour libanais, Marine Le Pen a déjà été reçue par le Président Michel Aoun au Palais présidentiel de Babda. Le programme du voyage prévoit également des rencontres avec le Patriarche d’Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai, avec le Premier Ministre libanais, Saad Hariri, et avec le responsable des Forces libanaises, Samir Geagea.
Lors de sa rencontre avec le Chef de l’Etat libanais – indiquent les moyens de communication libanais - Marine Le Pen a indiqué avoir fait référence à la lutte contre le fondamentalisme de matrice islamiste comme terrain de collaboration entre le Liban et la France et rappelé la nécessité d’un soutien international plus décidé, afin d’aider les institutions et la population libanaises à faire face à la situation d’urgence dérivant de la présence sur leur territoire de réfugiés provenant de Syrie et d’Irak. (GV) (Agence Fides 20/02/2017)

RECENSION: Jean MOHSEN FAHMY, Chrétiens d'Orient. Le courage et la foi. - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION: Jean MOHSEN FAHMY, Chrétiens d'Orient. Le courage et la foi. - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION: Jean MOHSEN FAHMY, Chrétiens d'Orient. Le courage et la foi. - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION: Jean MOHSEN FAHMY, Chrétiens d'Orient. Le courage et la foi.
Chrétiens d'Orient
Le courage et la foi
Les chrétiens sont en train d'être éradiqués. Cette affirmation paraît aujourd'hui tomber sous le sens mais est-elle véritablement perceptible et visible sur nos écrans de télévision ? Fait-elle actualité ? Le livre de Jean Mohsen FAHMY nous en donne une réponse en moins de 190 pages, d'une façon claire, limpide et didactique. « Le sort des chrétiens d'Orient, sinon leur existence même, sont ignorés de la grande majorité des Occidentaux et même des croyants. Ils sont non seulement ignorés, mais même souvent traités avec une tranquille indifférence, sinon un haussement d'épaules... Ils sont un membre essentiel de la communauté des croyants et, devant leurs souffrances, nous ne pouvons plus nous contenter d'une tranquille ignorance » (pp 6 et 7). C'est un Egyptien, qui a émigré au Canada en 1968, qui nous renseigne sur l'histoire multiséculaire de ces chrétiens d'Orient en proie depuis les premières années du Christianisme aux persécutions, à la bonne volonté des uns ou des autres. C'est une histoire riche et féconde non seulement au titre de la foi, de la théologie, de la liturgie, mais aussi en raison de son apport à la culture, à la renaissance des mondes arabo-musulmans et de l'arabité. L'auteur nous plonge au cœur du récit d'une belle et grande épopée. Il le dit simplement (page 27) et, avec beaucoup d'admiration : « Il s'agit d'une épopée de courage et souvent héroïsme ».
On relit avec lui les premiers débats théologiques qui donnèrent lieu aux premiers Conciles et aux premières définitions de la foi. Nous relisons la pénétration de cette foi chrétienne dans l'ensemble du Proche et du Moyen-Orient. D'une page à l'autre nous passons de la Gloire et consolation.
Le lecteur qui connaît peu de choses sur l'orient chrétien trouvera en ce livre non seulement de quoi nourrir sa curiosité, mais aussi les mots du cœur qui emportent l'adhésion pour des hommes et des femmes qui furent nos aînés dans la foi et que « dans l'indifférence, nous risquons de voir disparaître, pour la première fois dans l'histoire, pour la première fois en vingt siècles, grâce entre autres – et c'est un paradoxe saisissant – à l'action des chrétiens fondamentalistes « sionistes » de l'Amérique du Nord, toute présence chrétienne en Terre Sainte » (page 153). S'il parle de l'ensemble des chrétiens du Proche-Orient, il déploie au cœur de son livre tout un chapitre sur les Coptes d'Egypte. Pour autant, il n'oublie pas la Palestine et la Ville de Jérusalem, les autres chrétiens sous d'autres latitudes.
Ces chrétiens d'Orient qui souffrent d'indifférence, et qui ont largement contribué depuis le Concile Vatican II à donner un souffle nouveau à l'œcuménisme, sont la partie « pauvre » de l'Eglise du Christ, qui porte pourtant en son sein de belles figures de sainteté. Aux dires de Régis Debray, ces frères dans la foi seraient « trop chrétiens pour intéresser la Gauche, trop étrangers pour intéresser la Droite » (page 167).
Jean Mohsen FAHMY nous le rappelle avec pudeur, mais aussi sans détour, « l'ignorance n'est plus une option. Elle n'est ni possible, ni permise » (page 175). Le lecteur convaincu donnera à ce récit les prolongations à cette utile et nécessaire lecture en permettant aux Chrétiens du Levant d'espérer comme Abraham « contre tout espérance ».
Patrice Sabater,
14 février 2017
Jean Mohsen FAHMY, Chrétiens d'Orient. Le courage et la foi. Editions Mediaspaul, novembre 2015. 192 pages. 20,95 €


Envoyé de mon iPhone JTK 

samedi 18 février 2017

RECENSION : Au coeur du chaos. La résistance d'un chrétien d'Orient. Entretiens avec le Patriarche Bechara Raï - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION : Au coeur du chaos. La résistance d'un chrétien d'Orient. Entretiens avec le Patriarche Bechara Raï - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION : Au coeur du chaos. La résistance d'un chrétien d'Orient. Entretiens avec le Patriarche Bechara Raï - Le blog des Chrétiens d'Orient et ceux qui les soutiennent...

RECENSION : Au coeur du chaos. La résistance d'un chrétien d'Orient. Entretiens avec le Patriarche Bechara Raï

Au cœur du chaos

La résistance d'un chrétien d'Orient

(Entretiens avec Isabelle DILLMANN)

Les premières lignes du livre d'entretiens d'Isabelle Dillmann donnent le ton et la matière de ce livre : « Les chrétiens d'Orient sont les dépositaires d'une mémoire que l'Occident a perdue ou dont il ne veut plus se souvenir. Nous sommes les témoins de l'origine d'une part de votre culture ancrée dans vos racines. Oublier les chrétiens d'Orient reviendrait à vous oublier vous-mêmes. » (page 29) Le titre de l'ouvrage ne laisse pas indifférent par la portée des deux termes choisis « chaos » et « résistance ». Il est vrai que la situation géopolitique et sécuritaire au Proche-Orient ne confère pas à l'espérance. Pour autant, le Patriarche Raï en relisant l'histoire de son pays et les soubresauts que connurent les chrétiens dans cette partie du monde, ne s'affranchit ni en liberté ni en espérance. Bien au contraire !

Ce livre est celui d'un homme de foi et d'un homme d'Etat qui n'hésite pas à se mettre en avant au risque de la critique et des dangers, par exemple en se rendant en Syrie alors que tout le monde lui conseillait le contraire. Il fit la même chose en accompagnant le Pape François en Israël cf. pages 76, 79, 81-83). Le seul but qu'il s'assigne est celui de mettre en mouvement les ressorts de la paix, de représenter les maronites et les chrétiens d'Orient, de faire se rencontrer les chrétiens et les musulmans modérés... ; en quelque sorte sauver en sauvant l'Orient de lui-même. Il appelle de ses vœux les chrétiens à vivre leur vocation pleinement et entièrement au Proche-Orient. Il n'hésite pas à interpeller, à inviter, à convoquer à Bkerké ou à Dimane les acteurs de la vie politique, culturelle et religieuse. En cela, il se met dans les pas de son prédécesseur Mar Nasrallah Boutros Sfeir, et de tous les autres Patriarches. La tâche n'est pas facile. Il le sait. Aussi, centre-t-il  son analyse,  principalement dans la deuxième partie, sur le Liban où un fragile équilibre entre les communautés menace continuellement la paix dans un contexte politique tendu, incertain et en prise avec les difficultés structurelles et quasi endémiques du Pays du cèdre.

Au fil des pages et des questions auxquelles il répond sans ambages, se dessine la claire vision d'un Patriarche qui résiste aux critiques de l'intérieur mais aussi à l'image que véhicule l'Occident, à cette volonté non-avouée de redessiner un Orient à son strict bénéfice. Son ardeur au travail pastoral, à la rencontre de tous les Libanais, des chrétiens, et des populations vers lesquelles il se dirige n'a de sens que dans la perspective de résister, de porter une espérance ; et par-dessus tout de repousser l'idée selon laquelle les chrétiens seraient condamnés à disparaître dans les années à venir. Pour résister, il propose aux Libanais, comme aux pays de cette aire géographique, de défendre l'Homme, sa culture arabe, l'unité des chrétiens, les valeurs que portent l'histoire du Liban et « son message ». La civilisation arabe a un avenir (page 163) dans la mesure où elle tend vers le dialogue, le respect et la paix. Au terme de ce long entretien, il déclare : « (Le Pape Jean-Paul II disait que le Liban) était une terre exemplaire pour l'Orient mais aussi pour l'Occident. Il comprenait en visionnaire que seul le Liban pourrait sauver l'Orient. Car les chrétiens qui y vivent ne relèvent pas d'une expérience de cohabitation avec l'islam mais d'une réalité de coexistence qui a valeur de modernité et d'espoir dans un monde chaotique » (page 260). Une lecture sans concession aux accents graves, d'une grande lucidité, peut-être parfois un peu utopique, mais toujours pleine d'espérance dans les possibilités de l'Homme...

Patrice Sabater

17 février 2017

Patriarche Bechara Raï, Au cœur du chaos. La résistance d'un chrétien d'Orient. (Entretiens avec Isabelle DILLMANN). Ed. Albin Michel. Paris, mai 2016. 272 pages. 18 €



Envoyé de mon iPhone JTK 

Gemayel et le patriarche Raï assisteront au congrès islamo-chrétien d’al-Azhar prévu le 27 février - L'Orient-Le Jour

Gemayel et le patriarche Raï assisteront au congrès islamo-chrétien d'al-Azhar prévu le 27 février - L'Orient-Le Jour

Gemayel et le patriarche Raï assisteront au congrès islamo-chrétien d'al-Azhar prévu le 27 février

L'ancien président Amine Gemayel avec le patriarche Raï.

Les libertés religieuses, la nature civile de l'État, la citoyenneté et partant l'égalité devant la loi et le respect de la diversité seront au cœur du congrès islamo-chrétien qui se tient à partir du lundi 27 février au Caire, à l'appel du cheikh Ahmad al-Tayeb, à l'Université d'al-Azhar, la principale instance de référence religieuse sunnite du monde arabe.
Ce congrès se tiendra en présence d'un grand nombre d'autorités de référence religieuse, académique et scientifique du monde arabe. Le chef de l'État, Michel Aoun, a été officiellement invité à s'y joindre, mais aucune confirmation de sa présence n'a encore été faite. Par contre, les principaux chefs de communauté religieuse au Liban s'y rendront, notamment le patriarche maronite et le mufti de la République, ainsi qu'un représentant du Conseil supérieur chiite et de la Maison druze. Au nombre des personnalités invitées figure aussi le président Amine Gemayel.
Le congrès d'al-Azhar fait suite à une première réunion tenue en 2014 au cours de laquelle d'importants progrès avaient été enregistrés sur tous les sujets qui serviront de thèmes aux travaux prévus. Selon M. Mohammad Sammak, la caractéristique de cet Azhar II sera que les documents finaux seront adoptés par des commissions où siégeront aussi bien des laïcs que des religieux, et aussi bien des musulmans que des chrétiens.
Il va de soi que le rejet de l'extrémisme sert de toile de fond à ce congrès qui doit mettre en avant un islam éclairé et modéré susceptible d'interagir avec la modernité sans recours à la violence, tout en restant fidèle à lui-même.



Envoyé de mon iPhone JTK 

jeudi 16 février 2017

déclarations d'un chrétien membre d'un groupe paramilitaire menaçant de se venger des sunnites

IRAQ - Commentaires négatifs du Patriarcat de Babylone des Chaldéens concernant les déclarations d'un chrétien membre d'un groupe paramilitaire menaçant de se venger des sunnites
 
Mossoul (Agence Fides) - Ryan Salem, qui s'est présenté hier dans une émission télévisée irakienne pour affirmer que les chrétiens sont, eux aussi, présents à Mossoul pour combattre et se venger des musulmans sunnites, « n'a aucun lien avec la morale enseignée par le Christ, messager de paix, d'amour et de pardon » et ne peut « faire de telles affirmations en impliquant les chrétiens » en ce qu'il « ne les représente en aucune manière ». il s'agit donc d'une véritable intimation formelle que celle diffusée dès hier soir par le Patriarcat chaldéen immédiatement après qu'une chaîne de télévision nationale ait transmis les déclarations de Ryan Salem, chaldéen d'Alqosh, lié à des groupes paramilitaires d'autodéfense populaire formés en grande partie de musulmans chiites. Au cours de son intervention télévisée, le personnage en question, parlant au nom des chrétiens, apparaissait aux côtés de prisonniers sunnites, probablem ent capturés comme collaborateurs du prétendu « Etat islamique ». Le communiqué du Patriarcat se plaint du fait que de telles déclarations ont l'effet d'exaspérer les conflits sectaires et exprime le souhait que, dans les opérations de libération de Mossoul, tous les principes de base de l'éthique militaire soient respectés. Des sources proches du Patriarcat chaldéen, contactées par l'Agence Fides, indiquent que la prise de position immédiate contre les affirmations du militant ont également pour but de ne pas même laisser apparaître des équivoques et instrumentalisations qui pourraient porter à des représailles contre les communautés chrétiennes locales.
Déjà par le passé (voir Fides 16/06/2016), le Patriarcat chaldéen avait pris ses distances vis-à-vis des miliciens faisant partir de groupes paramilitaires qui participaient à des opérations de guerre en portant bien en évidence des croix, des effigies de Jésus et d'autres symboles chrétiens. « Il s'agit d'individus isolés, qui agissent de manière erronée : le port ostentatoire des symboles chrétiens fait part de la méchanceté et fomente des affrontements à caractère religieux, des spirales de vengeance et de nouvelles souffrances » avait indiqué à ce propos à l'Agence Fides le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako.
A plusieurs reprises, le Patriarcat chaldéen a voulu marquer sa distance également vis-à-vis des groupes armés actifs en Irak, lesquels cherchent à revendiquer leur appartenance aux communautés chrétiennes locales. Le Patriarche lui-même a plusieurs fois suggéré aux chrétiens désireux de participer à la libération des villes occupées par le prétendu « Etat islamique » de s'enrôler dans les forces armées nationales ou dans les rangs des milices kurdes dépendant du gouvernement de la région autonome du Kurdistan irakien, évitant dans tous les cas de créer des milices sectaires qui auraient fini par alimenter toutes les formes de « sédition confessionnelle ». (GV) (Agence Fides 16/02/2017)
JTK

mardi 14 février 2017

ASIE/LIBAN - Manifestation de réfugiés chrétiens irakiens

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 14 février 2017 14:39:04 UTC

  ASIE/LIBAN - Manifestation de réfugiés chrétiens irakiens   Beyrouth (Agence Fides) – Quelques 200 réfugiés chrétiens irakiens ont manifesté symboliquement dans la journée du 13 février devant le siège locale de l'ONU, dans le centre de Beyrouth, afin de demander que soient examinées et accueillies rapidement leurs demandes d'expatriation en direction d'autres pays déposées depuis longtemps auprès des bureaux compétents des différentes représentations diplomatiques étrangères présentes dans la capitale libanaise. Les affiches brandies par les manifestants et les déclarations faites par certains d'entre eux à la presse locale confirment l'impression qu'une grande partie des réfugiés chrétiens ayant quitté l'Irak n'a aucune intention d'y retourner, pas plus que de s'implanter au Liban mais qu'elle espère émigrer prochainement vers une quelque nation occidentale.
Selon des données fournies par la communauté chaldéenne locale et difficiles à vérifier, les chrétiens irakiens émigrés au Liban, en particulier après la conquête de Mossoul et de la plaine de Ninive de la part de djihadistes du prétendu « Etat islamique », seraient au nombre de quelques 8.000.
Le Président des Etats-Unis, Donald J. Trump, qui a entamé un bras de fer avec des juges américains afin de faire respecter sont décret visant à limiter ou suspendre l'immigration depuis certains pays à majorité musulmane, a en revanche reconnu comme une priorité la concession du statut de réfugié à la catégorie des « chrétiens persécutés ». L'hypothèse de prédisposer une procédure préférentielle en vue de l'entrée de réfugiés chrétiens aux Etats-Unis alors que se ferment les portes aux non chrétiens provenant de pays à majorité islamique, a été qualifiée par le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako, de « piège » pour les chrétiens du Proche-Orient (voir Fides 30/01/2017). « Toute politique d'accueil qui discrimine les persécutés et les souffrants sur base religieuse – indique le Patriarche – finit par nuire aux chrétiens d'Orient parce que, entre autres choses, elle fournit des arguments à tou tes les propagandes et à tous les préjudices qui attaquent les communautés autochtones du Proche-Orient en tant que corps étrangers et groupes soutenus et défendus par les puissances occidentales ». (GV) (Agence Fides 14/02/2017)

lundi 13 février 2017

Mgr Chahane Sarkissian : « Nous ne sommes pas contre les musulmans » - La Croix

Mgr Chahane Sarkissian : « Nous ne sommes pas contre les musulmans » - La Croix
La Croix 13-2-2017
Mgr Chahane Sarkissian : « Nous ne sommes pas contre les musulmans »

Que représente la communauté arménienne en Syrie, et à Alep en particulier ?

Mgr Chahane Sarkissian : La présence des Arméniens en Syrie remonte au XIIIe siècle. Lors du génocide perpétré par les Turcs en 1915, la Syrie était leur destination finale, et beaucoup de rescapés sont restés là après. Avant l'éclatement de la crise syrienne en 2011, il y avait 80 000 Arméniens en Syrie, dont environ 45 000 à Alep. Cette ville est considérée comme la capitale des Arméniens de Syrie. Aujourd'hui, il resterait 30 000 Arméniens en Syrie, dont environ la moitié à Alep.

Dans quelle mesure les destructions de ces derniers mois ont-elles touché votre communauté ?

Mgr Chahane Sarkissian : 65 % de la ville d'Alep est aujourd'hui complètement détruite. Nous, Arméniens, avons souffert comme les autres citoyens de Syrie, qu'ils soient musulmans ou chrétiens. Notre communauté se trouve dans le centre et l'ouest de la ville. Sur les onze écoles arméniennes d'Alep, la moitié a dû fermer, dont deux ont été totalement détruites. Et sur nos douze églises, deux ont dû fermer et deux ont été détruites : l'une d'entre elles, Saint Georges, a été incendiée par une milice extrémiste, on ne sait pas laquelle. Une autre église arménienne a été attaquée en Syrie : il s'agit de celle de Deir ez-Zor, à la mémoire du génocide des Arméniens. Elle n'a pas été bombardée par voie aérienne mais par une bombe que les extrémistes ont déposée à l'intérieur de l'église. Nous n'avons aucun doute sur le fait que les responsables sont des alliés de la Turquie. Nous devons rester là pour poursuivre notre témoignage chrétien et arménien en Syrie, non loin de la Turquie qui a massacré les Arméniens entre 1915 et 1923.

À lire : Les quatre leçons de la fin du siège d'Alep

Quelle attitude adoptez-vous dans cette crise ?

Mgr Chahane Sarkissian : Nous avons proposé une troisième voie, une sorte de « neutralité positive ». C'est difficile et coûteux, mais nous devons rester fidèles aux principes humanitaires et chrétiens. Par exemple, quand on a reçu de l'aide humanitaire de la part des communautés arméniennes et chrétiennes, on ne l'a pas seulement distribuée aux chrétiens, mais aussi aux musulmans. Et maintenant, on a leur amitié.

Cette guerre vous aurait donc rapproché de vos voisins musulmans ?

Mgr Chahane Sarkissian : Oui, les musulmans commencent à comprendre que la présence de chrétiens au sein d'une société musulmane n'est pas une menace : c'est plutôt une chance, pour modérer les tendances extrémistes de certains. Par ailleurs, quand j'entends des Occidentaux me dire qu'ils veulent s'engager pour les chrétiens d'Orient, je leur demande de faire attention, car ils ne connaissent pas la situation : nous ne sommes pas contre les musulmans ! Ce sont nos amis, nous vivons avec eux depuis des siècles. Et les musulmans ne sont pas contre les chrétiens. Les extrémismes n'ont ni foi ni religion. N'importe qui peut décider de détruire un pays et de semer la terreur.

Comment voyez-vous l'avenir ?

Mgr Chahane Sarkissian : Maintenant qu'Alep a été libérée, la ville est à nouveau réunifiée et l'on peut se déplacer sans problème. La solidarité entre chrétiens et musulmans s'exprime surtout à Alep, mais elle se généralise : dans chaque ville et village, les gens commencent à réfléchir à comment vivre ensemble, ou plutôt « re » vivre ensemble. Pour recommencer la vie, il va falloir guérir les blessures de cette guerre affreuse et mettre en place un dialogue vivant au sein de la population. Maintenant, on attend que les grandes puissances trouvent une solution convenable pour tous. C'est difficile, mais si cette solution ne convient pas à tout le monde, il y aura une autre guerre.



Envoyé de mon iPhone JTK 

samedi 11 février 2017

La célèbre bibliothèque du Collège maronite rajeunie - L'Orient-Le Jour

La célèbre bibliothèque du Collège maronite rajeunie - L'Orient-Le Jour

La célèbre bibliothèque du Collège maronite rajeunie

11/02/2017 - l'Orient-Le Jour

https://www.lorientlejour.com/article/1034554/la-celebre-bibliotheque-du-college-maronite-rajeunie.html

La célèbre bibliothèque du Collège maronite rajeunie

À l'intérieur de la bibliothèque du Collège maronite. Photo ANI

Le patriarche maronite Béchara Raï a inauguré mercredi soir, à l'occasion de la Saint-Maron, de nouveaux rayonnages de la célèbre Bibliothèque du Collège maronite, dont des manuscrits rares ont été restaurés grâce à une donation de la Fondation Salim Sfeir. Ce dernier et son épouse ont assisté à la cérémonie, ainsi que Mgr François Eid, représentant du patriarcat maronite auprès du Saint-Siège, et monsignor Tony Gebran, son assistant. La cérémonie s'est également tenue en présence du cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation des Églises orientales.
Le Collège pontifical maronite a été créé à Rome en 1584 pour accueillir et donner à de futurs responsables de l'Église maronite une formation ecclésiastique dans la ligne des réformes introduites par le concile de Trente. Le noyau de la bibliothèque est formé de manuscrits spirituels, liturgiques ou historiques amenés d'Orient dès le début du XVIe siècle par les candidats au sacerdoce, la plupart écrits par des ermites ou des moines de la vallée sainte. Par ailleurs, la bibliothèque comprend des exemplaires de toutes les thèses écrites par les étudiants passés par le Collège, au fil des siècles. En 1700, elle comprenait près de 4 millions de manuscrits, dont les publications rarissimes des grands savants maronites. Malheureusement, la partie la plus riche de cette collection a été « transférée » vers d'autres collections, pour des raisons de sécurité (après 1798 et les conquêtes napoléoniennes, et dans l'intervalle entre les deux guerres mondiales pendant lesquelles le Collège fut fermé). Toutefois, des parties précieuses, sinon uniques, de la collection transférées notamment à l'Institut pontifical oriental n'ont pas été restituées quand les raisons de leur transfert ont disparu.



Envoyé de mon iPhone JTK 

jeudi 9 février 2017

Fwd: [Agence Fides] Newsletter Fides del 09-02-2017

 Fides del 09-02-2017


ASIE/SYRIE - Déclarations du Patriarche grec orthodoxe d'Antioche à propos de la population chrétienne présente à Alep   Damas (Agence Fides) – Les chrétiens de toutes les confessions présents aujourd'hui à Alep ne dépassent pas les 35.000 personnes. C'est ce qu'a déclaré le Patriarche grec orthodoxe d'Antioche, Yohanna X, en rencontrant une délégation de parlementaires russes qui visite, depuis le 6 février, la République arabe de Syrie. Selon ce qu'indiquent les moyens de communication russes, le Patriarche, lors de la rencontre avec la délégation de parlementaires russes – qui comprend le Président du Comité de la Douma pour le Développement de la société civile, les questions sociales et les associations religieuses, Sergei Gavrilov – a souligné la nécessité de ne pas laisser seule la Syrie dans l'œuvre de reconstruction après la guerre, une œuvre qui passe également au travers d'un long chemin nécessaire pour soigner les blessures intérieures.
Le 7 février, la délégation de parlementaires russes a visité le Monastère orthodoxe de la Mère de Dieu, sis à Saydnaya. L'Higoumène Febronia, recevant la délégation, a adressé par son intermédiaire, une invitation au Patriarche orthodoxe de Moscou, Cyrille, à se rendre en visite en Syrie et a fait savoir que les moniales de la communauté prient « pour la prospérité de la Russie et pour la santé du Président russe, Vladimir Poutine ».
Au cours de ces derniers jours, Amnesty International a diffusé un rapport pour dénoncer d'innombrables exécutions sommaires que les services syriens auraient perpétré dans la prison de Saydnaya au cours des années de la guerre civile. (GV) (Agence Fides 09/02/2017)

Fwd: [Agence Fides] Newsletter Fides del 09-02-2017

Fides del 09-02-2017


ASIE/TERRE SAINTE - Commentaires du Patriarcat latin de Jérusalem sur la loi régularisant des colonies   Jérusalem (Agence Fides) – Il s'agit d'une « annexion de facto de territoires privés palestiniens » qui « mine la solution des deux Etats », éliminant encore davantage les « espoirs de paix » et risquant de provoquer « de graves conséquences ». C'est en ces termes décidés que le Patriarcat latin de Jérusalem a exprimé hier son avis fortement négatif et ses préoccupations propres concernant la loi approuvée le 6 février par le Parlement israélien, laquelle a « régularisé » rétroactivement quelques 4.000 logements des colonies israéliennes construits de manière abusive sur des territoires palestiniens occupés par l'armée israélienne.
Dans un communiqué diffusé par ses moyens de communication officiels, le Patriarcat qualifie cette mesure « d'injuste et unilatérale », exprimant sa forte préoccupation s'agissant de l'avenir de paix et de justice en Terre Sainte et appelant les responsables à « prendre des mesures décisives en faveur de la paix, de la justice et de la dignité de tous ».
Depuis le 20 janvier dernier, Israël a approuvé la construction de 566 logements destinées à des colons dans trois zones du territoire de Jérusalem et de 5.502 nouveaux logements distribués entre différentes zones de Cisjordanie. Le Ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, a annoncé le début d'une « nouvelle ère durant laquelle la vie en Judée et Samarie reprend son cours normal ». « De cette manière – a déclaré voici quelques jours à l'Agence Fides le Père Raed Abusahliah, Directeur de Caritas Jérusalem – la politique des faits accomplis se poursuit, politique qui a de facto saboté les accords de paix d'Oslo. Le slogan de ces accords était la terre en échange de la paix. En 1993, la signature des accords prévoyait le retrait d'Israël des territoires palestiniens dans les trois ans. Vingt-trois ans plus tard, ils continuent à construire. Les colonies construites dans les territoires palestiniens sont plus de 400. Elles ont entouré Jé rusalem et sont construites autour de Bethléem, à Hébron, à Ramallah, à quelques kilomètres de la maison d'Abu Mazen. Y habitent 650.000 colons orientés idéologiquement pour lesquels la Samarie et la Judée sont la Terre que Dieu leur a promis, à eux qui sont le Peuple élu. Tout cela veut dire simplement que la proposition de deux Etats pour deux peuples est déjà morte. Cela est la réalité face à laquelle nous nous trouvons ». (GV) (Agence Fides 09/02/2017)

Les 100 sacrilèges de Daech en Irak - La Croix

Les 100 sacrilèges de Daech en Irak - La Croix
Les 100 sacrilèges de Daech en Irak

On dirait un volcan désormais éteint. Au sommet d'une colline terrassée, son cratère est bordé de coulées de blocs de pierre. C'est tout ce qui reste de la mosquée du prophète Jonas, dynamitée par Daech le 24 juillet 2014.

Ce joyau de Mossoul était un lieu de pèlerinage depuis des siècles, les autorités sunnites s'étant approprié au XIVe siècle un sanctuaire bien plus ancien. « Nous y étions très attachés », se souvient un voisin, Mahmoud Ali, 37 ans. « Non seulement, nous les sunnites, mais aussi les chiites et les chrétiens. L'État islamique a évacué le quartier, en disant qu'ils allaient le faire sauter. Nous n'avions que nos larmes pour pleurer. »

Le sacrilège ne s'est pas arrêté là. « Un an après, ils sont revenus pour creuser, pendant six mois. » La reprise de la zone par les forces irakiennes, en janvier, vient de révéler l'œuvre des pillards, des tunnels sous les ruines menant aux salles d'un palais vieux de 2 700 ans au moins, qui n'avait jamais été découvert !

Des bâtiments sacrés endommagés ou rayés de la carte

Les autorités en prennent aujourd'hui la mesure : sur les territoires qu'il a occupés, Daech a systématiquement pulvérisé ou saccagé des lieux saints de toutes les religions. Un rapport, que vient d'établir le gouvernement régional du Kurdistan d'Irak, inventorie une centaine de bâtiments sacrés endommagés ou rayés de la carte, rien que dans la périphérie de Mossoul, à la frontière entre le Kurdistan irakien et les provinces sous l'autorité de Bagdad.

Dans ses bureaux à Erbil, la capitale kurde, le porte-parole du ministère des affaires religieuses, Mariwan Naqshbandi, fait défiler les photos d'une mosquée chiite ravagée. Daech l'utilisait comme abri, sachant que la coalition ne la bombarderait pas.

« Nos recherches ont porté seulement sur les territoires disputés entre le Kurdistan et le gouvernement central irakien », explique le rapporteur. Cette zone, la plus touchée, se trouve être aussi le berceau des minorités victimes des persécutions barbares de Daech et forcées de fuir en masse à l'été 2014.

Voir aussi :Les photos de Palmyre après Daech

Sur 100 lieux saints détruits ou abîmés, 50 lieux musulmans

À Karakoch, Bartella, Bachika, Tel Kaif… églises et monastères chrétiens ont été incendiés ou saccagés. Au moins tiennent-ils debout. Une quarantaine de temples yézidis ont été carrément rasés.« Les yézidis n'ont pas été les plus visés », note cependant Mariwan Naqshbandi. « Sur plus de 100 lieux saints détruits ou abîmés, au moins 50 étaient musulmans ».

Car éliminer les traces des autres religions ne suffisait pas. Daech s'est aussi acharné sur les monuments islamiques qu'il jugeait impurs. Surtout à Mossoul, où la guerre fait encore rage : le centre-ville, encore très difficilement accessible, est en dehors de l'étude des Kurdes. Mais à partir d'images satellites, des archéologues tchèques ont fourni des données aux autorités.

L'équipe de ce projet, « Monuments of Mosul in Danger », a d'ores et déjà compté en tout 41 monuments endommagés dans Mossoul même, entre juin 2014 et mai 2016, dont au moins 16 mosquées, et une quinzaine de tombeaux de saints et prophètes partagés entre religions.

La mosquée de Mossoul pulvérisée à l'explosif

Sous le tombeau de Jonas se trouvait un palais vieux de 2 700 ans. Daech l'a aussi saccagé. / Joao Castellano

Sous le tombeau de Jonas se trouvait un palais vieux de 2 700 ans. Daech l'a aussi saccagé. / Joao Castellano

« Mossoul était autrefois surnommée la "tombe des prophètes". Outre Jonas, quatre autres prophètes sont réputés y être enterrés », détaille Karel Nováček, historien de l'architecture et chef du projet. Or, des paroles prêtées au prophète de l'islam interdisent de construire les mosquées près des tombes. Les fanatiques les plus rigoristes, comme ceux de Daech, appellent donc à détruire ces traces d'idolâtrie.

Jonas, envoyé par Dieu à Ninive – l'actuelle Mossoul –, connu pour l'épisode biblique dans lequel il est avalé par un immense poisson, avait beau être un des prédécesseurs majeurs de Mohammed selon le Coran, Daech n'a pas fait d'exception.

La mosquée a été hachée menu à l'explosif. Seules ont tenu des arcades en béton ajoutées sous Saddam Hussein. Sur le versant arrière, à côté d'une grille qui donnait accès à la crypte, des tunnels ont été percés à la va-vite. Le plafond de ces boyaux étroits s'effrite à vue d'œil. La chambre du tombeau a été vidée.

« Je crains que toute la colline ne s'effondre », s'alarme Layla Salih, ancienne conservatrice au musée de Mossoul, qui s'est rendue sur place. D'autant que des roquettes ennemies continuent de pleuvoir dessus.

À (re)lire : En banlieue de Mossoul, des villes chrétiennes dévastées

Des pans de l'histoire perdus à jamais

Dans les souterrains, brouettes, éponges, tessons, sacs de terre, et au tournant d'une galerie large et instable, l'épouvantable odeur d'un cadavre. Les profanateurs n'ont laissé que quelques artefacts, dont La Croix a pu transmettre les premières images à des spécialistes.

Au fond d'un couloir, une inscription cunéiforme indique : « Palais d'Assarhaddon, grand roi, roi tout-puissant, roi du monde, roi d'Assyrie (…) ». Celui-ci a régné au début du VIIe siècle avant J.-C.

« Les tunnels semblent couper au travers de l'arsenal d'Assarhaddon, un palais militaire et administratif, mais aussi la résidence des princes héritiers », estime Simone Mühl, assyriologue. Ce palais, repéré mais jamais fouillé, n'était jusque-là connu que par des descriptions extérieures. « Une pièce inestimable de l'histoire de Ninive et de l'Assyrie est perdue à jamais », déplore la spécialiste.

On connaissait la cruauté de Daech. On ignorait l'ampleur de ses sacrilèges. Bien documentées, ces destructions pourraient être décisives pour engager des poursuites contre ses chefs, estiment les spécialistes du réseau international de protection du patrimoine irakien RASHID, dont fait partie l'équipe de Karel Nováček. Des terroristes ont de cette manière été condamnés en 2016 pour la destruction du patrimoine de Tombouctou par la Cour pénale internationale.

La perte de la diversité religieuse

Il faudra ensuite reconstruire. Avant même de revenir dans leurs villages, les kakaïs, dont la religion, très peu connue, puiserait aux sources du zoroastrisme, et présente d'ailleurs quelques ressemblances avec le yézidisme, ont commencé de rebâtir les mausolées détruits. Les yézidis aussi ont commencé à rénover leur principal temple dans le Sinjar, Sharfadin. Tout reconstruire paraît cependant impossible.

à lire : Comment les yézidis ont tenté de sauver leurs temples

L'organisation, même vaincue, pourra savourer une victoire : avoir redessiné la géographie religieuse irakienne, et en particulier celle de l'islam, qui aura bien du mal à cicatriser, amputé de sa diversité locale.

Et avec ces mosquées, les imams qui refusaient de soutenir Daech ont disparu eux aussi. L'enquête du gouvernement régional kurde documente aussi l'assassinat de dix d'entre eux. À Makhmour, le vieil Ahmad Sofi Suleyman, exécuté en 2014, avait refusé d'appeler au djihad contre d'autres musulmans.

À lire : Dans l'est de Mossoul libéré, la vie reprend

----------------------------------------------

Des temples, des mosquées et un palais

Plus de cent monuments religieux ont été détruits par Daech dans la région de Mossoul, dont au moins 50 mosquées et 44 temples yézidis.

Le site de la mosquée de Jonas, occupé sans interruption depuis au moins le IIe millénaire avant J.-C., a été dynamité et son sous-sol, qui renfermait un palais assyrien jamais fouillé, a été systématiquement pillé.

L'équipe de Monuments of Mosul in Danger (site internet : monumentsofmosul.org) organise du 8 au 21 février une exposition tirée de ses recherches à la Galerie Věda a umění à Prague.

Jérémy André, à Erbil et Mossoul

mercredi 8 février 2017

Après une démission surprise, un nouveau vicaire patriarcal pour la Jordanie - La Croix

Après une démission surprise, un nouveau vicaire patriarcal pour la Jordanie - La Croix
Après une démission surprise, un nouveau vicaire patriarcal pour la Jordanie

Jusqu'alors vicaire patriarcal pour Jérusalem et la Palestine, le Palestinien Mgr William Shomali vient d'être nommé vicaire patriarcal pour la Jordanie par Mgr Pierbattista Pizzaballa, administrateur apostolique du Patriarcat latin de Jérusalem.

Dans un communiqué, Mgr Pizzaballa lui souhaite du « succès dans sa nouvelle mission, en lui assurant le soutien spirituel du diocèse et l'entière collaboration des prêtres et des fidèles ».

Cette nomination vient combler le vide laissé après la démission surprise, la semaine dernière, de Mgr Maroun Lahham. Cette décision, acceptée samedi par le pape, est une première au Patriarcat latin de Jérusalem : car à 68 ans, l'évêque jordanien n'avait pas encore atteint la limite d'âge des 75 ans.

Un diocèse en proie à de graves problèmes financiers

Alors, pourquoi cette démission ? Aucune explication n'a pour l'heure été apportée par le principal concerné, qui n'a pas souhaité répondre aux questions de La Croix. Le Patriarcat est lui aussi resté évasif, se contentant samedi d'un bref communiqué informatif.

Pour un prêtre français en poste à Jérusalem, surpris comme beaucoup d'autres religieux sur place par cette démission, le fait que celle-ci a été immédiatement acceptée par le pape montre qu'elle était prévue par le Saint-Siège et donc concertée entre les deux parties.

« Est-ce un constat de désaccord profond entre Mgr Pizzaballa et Mgr Lahham ? », avance cette source alors que des rumeurs de mauvaise gestion persistent autour de ce diocèse. En proie depuis des années à de graves problèmes financiers, il présenterait aujourd'hui une dette d'environ 80 millions d'euros.

Le 24 juin dernier, l'ancien patriarche Fouad Twal (qui avait atteint 75 ans, âge de la retraite pour les évêques, quelques mois plus tôt) avait été remplacé non par un patriarche, mais par un administrateur apostolique chargé de préparer la succession patriarcale : le franciscain Pierbattista Pizzaballa, ancien Custode de Terre sainte.

À lire : Le P. Pizzaballa, ancien custode de Terre Sainte, nommé au Patriarcat latin de Jérusalem

Le fait qu'il s'agisse d'un Italien, et non d'un Arabe comme cela avait été le cas pour ses deux prédécesseurs (le Jordanien Fouad Twal et le Palestinien Michel Sabbah avant lui) avait été interprété par certains comme une volonté du Saint-Siège de remettre de l'ordre dans l'administration patriarcale, en choisissant une personnalité extérieure et non issue du clergé local. La soudaine démission de Mgr Lahham s'inscrit-elle dans la continuité de cette entreprise ?

Rappelons par ailleurs que ce dernier avait un temps été pressenti pour succéder l'an dernier à l'ancien patriarche, Mgr Twal.

Né en 1948 à Irbed (Jordanie) dans une famille de réfugiés palestiniens, Mgr Lahham a été ordonné prêtre en 1972 et nommé évêque de Tunis en 2005. Il était évêque auxiliaire et vicaire patriarcal pour la Jordanie depuis 2012.

Quant à Mgr William Shomali, qui le remplace à la tête du diocèse de Jordanie, il est né en 1950, à Beit Sahour, en Cisjordanie. Il a été ordonné prêtre en 1972 et était évêque auxiliaire de Jérusalem depuis 2010.

tayyar.org - "مارون" أنت الرسالة ونحن الرُسُل، وفي الشرق باقون!

tayyar.org - "مارون" أنت الرسالة ونحن الرُسُل، وفي الشرق باقون!

"مارون" أنت الرسالة ونحن الرُسُل، وفي الشرق باقون!


أمين أبوراشد

قرأنا في تاريخك يا ناسِك "جبال قورش"، فلم نجِد أنك صاحبَ دعوةٍ لأن يكون لك أتباع، وأنك راهبٌ زاهدٌ كانت صخور "براد" دُنياك التي تُحاكي منها السماء، وأنك لم تطلب من هذه الفانية شيئاً سوى تلك المغارة التي كانت مملكة صلاة...
وقرأنا أن مئاتٍ من الرهبان شاؤوا تقليد مسيرتك الى الله، وأنهم اختاروا المغاوِر تشبُّهاً بطفل المزود الحقير وبك أيها المتواضع العظيم في تاريخ المسيحية المشرقية..

تمدَّدت بإسمِك ثقافة الزُهد، من جبال قورش الى جبال لبنان، وولِدت مذ ذاك ثقافة الإنتماء إليك لدى أجدادنا، سواء كانوا من الجراجمة في سوريا أو المردة في لبنان، وبُنيَ الدير الأول الذي يحمِل إسمَ مارون، وتوالى بناء الأديار والكنائس لخدمة المؤمنين السائرين على خُطى بولس وعلى دروب السيد المسيح في هذا الشرق، وبدأت مسيرتنا على الجلجلة الطويلة التي دامت حتى اليوم وقد تدوم لأجيالٍ آتية.

نحن لسنا نشكو لك آلامنا، لأنك لست من طلبتنا إليك، بل نحن ارتضيناك قُدوتنا، ولن نستعرض الآن همجية حُكمِ المماليك علينا ولا عنجهية العثمانيين، ولا موجِب لنذكر بين الحقبتين عذاباتنا وقهرنا طالما أن القهر ارتضيناه فداءً عند أقدام المصلوب الذي افتدانا.

ونحن لم نحمل في ذواتنا سوى تقواك، والصليب الخشبي الذي رفعتهُ ساجداً في قورش..
لا أبهرَتنا صُلبان ذهب، ولا عروش ذهب، ولن نقتدي بمَن يجنُون الذهب على أجسادنا وجراحِنا ورغدِ عيشنا، ولم نُطالب ولن نُطالب بشيء، لأننا لن ننحني أمام أي يهوذا يُحاول شراءنا وإذلالنا بثلاثين من الذهب أو من الفضَّة، سواء من أولائك الذين يدَّعون أنهم خُلفاء بطرس، أو سواهم ممَّن يُطلِقون علينا اليوم لَقَب "الكُفّار"..

مارون...،
 لا نستطيع نحن أبناء المسيح، سواء كنا على مذهبك أو على أي مذهبٍ آخر، سوى أن نكون ذواتنا المسيحية ورسالتنا الحضارية، وكائناً ما كانت الصفعات التي نتلقاها على "الأيسر" فإن "الأيمن" أبى سوى الصمود والمواجهة، وصراع بقاءٍ يُصارع المخاطر والصِعاب ويواجه الموت، ونموت على إسم المسيح وتُولدُ أجيالٌ وأجيال من بعدنا على إسمه..
كل الرسالات الإنسانية والثقافية والعلمية والإجتماعية حملناها بالتوارث مع تبدُّل المجتمعات، وكانت صدُورنا وما زالت وستبقى، أحضان احتضانٍ للآخر، أي آخر، ونُعطي حتى الرمق، ونبني كل ما هو حضاري لنا وللآخرين، ونُحيي النهضة في كل بيئة نحن إليها ننتمي، ...وعند كل طعنةٍ غادرة نتلقاها نقول: من أجل مجد يسوع المسيح...

مارون...،
ليس أمامنا في عيدك، سوى تجديد العهد والوعد، أن نبقى أقوياء بالمسيح وبكَ وبذواتنا، وننقل إليك إصراراً على صمود من بقي منا في هذا الشرق بعد هجمة مماليك وعثمانيي القرن الواحد والعشرين، في أشرس حربٍ شيطانيةٍ تكفيرية علينا وعلى كل الطوائف والمذاهب، وأن مسيحيي المشرق كانوا أكبر دافعي الأثمان فيها الى حدود الإنقراض...وأن الأعجوبة التي حصلت، أن المنطقة الممتدة من جبال قورش في براد السورية الى جبال لبنان التي هي بلاد مارون باتت وحدها بفضل إيمان أخوةٍ لنا في الله بوجودنا، الملاذ للموارنة والمسيحيين، وأننا في أرض مارون الرسالة، سنبقى الرُسُل على دروب الجلاجل وليتمجَّد إسم الله ...


Envoyé de mon iPhone JTK