Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 18 décembre 2015

Chrétiens dans le monde: où en sont leurs droits ?

Chrétiens dans le monde: où en sont leurs droits ?
JOYEUX NOEL,
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https://rcf.fr/actualite/chretiens-dans-le-monde-ou-en-sont-leurs-droits

Chrétiens dans le monde: où en sont leurs droits ?

Le président de l'Oeuvre d'Orient explique que l'actualité juridique en faveur des minorités chrétiennes représente une nouvelle forme d'action pour lui. Et Mgr Gollnich de prendre un exemple précis, celui des pays du golfe. "En Arabie saoudite, il n'y aucun lieu de culte, or on évalue à deux millions le nombe de travailleurs chrétiens qui évoluent dans ce pays. Et nous rappelons donc que la liberté de culte, de pouvoir prier dans une église fait partie des droits reconnus par les Nations-Unies. 

S'exprimant alors au sujet du Pakistan, le président de l'Oeuvre d'Orient reconnaît que là-bas, "les chrétiens sont dans une situation difficile. La loi sur le blasphème les fragilise, et nous continuons à attendre la libération de ceux qui ont été injustement accusés, et notamment d'Asia Bibi." Toujours dans ce panorama des droits des chrétiens dans le monde, Mgr Gollnich dresse le bilan de la situation en Turquie et en Iran. "Il y a une petite église chrétienne, qui existe, et qui peut pratiquer le culte, mais qui est souvent sous le coup de vexations juridiques ou administratives, ou de la police religieuse, qui limite en quelque sorte la liberté d'action des chrétiens" ajoute-t-il.

Mais le pays qui préoccupe sans doute le plus l'Oeuvre d'Orient, c'est évidemment l'Irak. "Les autorités de Bagdad refusent de reconnaître l'identité chrétienne des enfants en cas de remariage. Les chrétiens reçoivent de plus en plus de pression. Autrement dit il n'y a pas de climat juridique et social de vrai respect pour les chrétiens, en Irak" conclut Mgr Gollnich.



Jtk

"Il n'y a plus un seul chrétien à Mossoul, des pans entiers de l’histoire de l’Église disparaissent" - La Libre.be

"Il n'y a plus un seul chrétien à Mossoul, des pans entiers de l'histoire de l'Église disparaissent" - La Libre.be
JOYEUX NOEL,
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18/12/2015
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"Il n'y a plus un seul chrétien à Mossoul, des pans entiers de l'histoire de l'Église disparaissent"

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International

Marc Fromager, directeur de la fondation internationale AED (l'Aide à l'Église en détresse) est de passage ce vendredi à Bruxelles. Bon connaisseur du Moyen-Orient (il vient de publier chez Salvator Guerres, pétrole et radicalisme – les chrétiens d'Orient pris en étau), il témoigne de ses inquiétudes quant à la situation sur place, mais aussi de ses doutes face aux manœuvres internationales qui viennent cette région du monde.


On a beaucoup parlé des événements de l'été 2014 avec la prise de Mossoul et de la plaine de Ninive par Daech. Pour les chrétiens sur place, ce fut un tournant ou la situation était-elle déjà extrêmement difficile avant ?

Ce fut un tournant, et cela a eu un impact médiatique important qui a engendré une réelle prise de conscience en Occident. La mobilisation financière des Européens en faveur des chrétiens d'Orient fut d'ailleurs très importante. Nous en avons été les premiers témoins. Pour autant, la situation sur place ne s'est pas détériorée en un seul coup. Il y avait déjà eu un premier tournant en 2003 avec le début de l'occupation américaine. C'est alors que l'on a commencé à voir des attentats contre les chrétiens.

Sur place, les chrétiens sont-ils persécutés en tant que chrétiens, ou le sont-ils parce qu'ils ne sont pas musulmans ?

Il y a les deux. Notons tout d'abord qu'il n'y a pas que les chrétiens qui souffrent. Toute la population locale souffre et est forcée de migrer. En Irak, la plupart des victimes sont d'ailleurs musulmanes tant elles subissent la guerre entre les chiites et les sunnites. Proportionnellement cependant, les chrétiens qui représentent 1 % de la population irakienne souffrent plus que les autres. Ils souffrent plus parce qu'ils sont une petite minorité, parce que personne n'est là pour les défendre, et parce que l'on arrive au stade où ils sont sur le point de disparaitre. Traditionnellement également, les chrétiens relevaient plus de la classe moyenne, et ils étaient du coup visés parce que leur niveau de vie était peut-être un peu au-dessus de celui de la population irakienne. On les visait donc plus pour des rançons que par haine de leur foi. Aujourd'hui cependant, on peut imaginer que de par la radicalisation de l'islam qui s'opère au Moyen-Orient, la volonté de les faire disparaître parce qu'ils sont chrétiens est réelle. Quand l'État islamique a pris la plaine de Ninive, ils ont proposé trois options aux chrétiens : se convertir, fuir, ou être tués. Concrètement donc, il n'y a plus de place pour les chrétiens sur place, comme il n'y a plus de place non plus pour les yézidis ou pour les musulmans qui n'acceptent pas l'islam radical.

C'est un drame humain, mais culturel et historique également.


Rappelons que si le christianisme est né en Terre sainte, les premières communautés ont très vite essaimé en Syrie, en Irak, en Égypte et même dans la péninsule arabique. Mossoul était une des grandes capitales chrétiennes du Moyen-Orient. Il y avait 45 églises, des monastères, des manuscrits précieux et toute une histoire sainte extrêmement chargée. Aujourd'hui, il n'y a plus un seul chrétien à Mossoul. Ce sont des pans entiers de l'histoire de l'Église, mais aussi de ces régions qui disparaissent.

En septembre 2013, le Pape François a demandé une journée de prière et de jeûne pour la paix en Syrie. N'a-t-il pas pêché par naïveté ? N'aurait-on pas pu arrêter Daech à l'époque ?

Depuis le début de la guerre en Syrie, il y a une volonté manifeste de l'Occident de s'aligner sur le projet de la péninsule arabique qui consiste à éliminer Bachar al-Assad. Pour l'Arabie Saoudite et le Qatar, il s'agit de casser l'axe irano-chiite qui va de l'Iran au Liban (Hezbollah) et de mettre des sunnites (la Syrie est majoritairement sunnite) au pouvoir à Damas. Là-dessus se rajoute un projet de gazoduc qatari contrarié par la Syrie et qui nécessite également de se débarrasser du président syrien. Pour les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, il y a à la fois le projet de remodelage du Moyen-Orient (déjà réalisé en Irak) et un alignement évident sur la péninsule arabique pour des intérêts financiers (vente d'armes, rachat de la dette, investissements).
En septembre 2013, la France, missionnée par les Américains, devait bombarder la population syrienne pour affaiblir l'État syrien. Ce qui a bloqué l'opération, ce sont avant tout les Russes, opposés à cette coalition arabo-occidentale et qui ont menacé de déclencher la 3e guerre mondiale tout en brouillant avec succès des tirs de missiles américains. Si le Pape a demandé cette journée de prière et de jeûne, c'est justement parce qu'il était bien renseigné et que le Vatican avait bien évalué l'importance de la menace.

Aujourd'hui, si l'on évoque la notion de guerre juste développée par l'Église catholique, peut-on penser qu'une coalition armée contre Daech soit légitime ?

Ce n'est pas la mission de l'Église que d'émettre des avis stratégiques. Il n'y a jamais de directives venant du Vatican pour lancer des opérations militaires. L'Église milite pour la paix et donc le plus souvent contre des ingérences qui en général ne sont pas reconnues comme étant légales, admises et encouragées par la communauté internationale. Or, la plupart des ingérences occidentales et principalement américaines de ces 25 dernières années ont été illégales. L'ingérence arabo-occidentale actuelle en Syrie consiste simplement à renverser un État souverain, sans mandat international. On ne voit pas comment cela pourrait relever de la notion de guerre juste. Les Russes de leur côté se battent contre tous les groupes rebelles, et ce à la demande de l'État syrien. Cela contrarie nos plans, on peut très bien ne pas être d'accord, mais force est de reconnaître qu'ils respectent le droit international. La question qu'il faut se poser, me semble-t-il, est de savoir ce à quoi aspire la population syrienne. J'y étais fin août, elle aspire à la paix et on ne voit pas comment la paix pourrait surgir sans renforcement de l'État syrien et anéantissement de la rébellion. Une fois la paix revenue, la population syrienne pourra toujours décider de son avenir politique. C'est cela l'ordre de la séquence, et pas le contraire. Notre stratégie consiste à défendre nos intérêts et aucunement le bien de la population syrienne dont tout le monde se moque éperdument.

Au vu des accusations qui pèsent sur le régime de Bachar al-Assad, peut-on encore le considérer comme légitime? Est-il possible de combattre à ses côtés comme le fait la Russie?

Comme dans la plupart des pays de la région, le régime est dictatorial. Je rappelle néanmoins que le président syrien était l'invité de la France pour sa fête nationale en 2008 et qu'il n'a pas changé de régime politique depuis. Le pays est maintenant plongé dans une guerre civile, quoique cette définition puisse être largement discutée. Après tout, la rébellion est essentiellement composée de mercenaires étrangers venant de 86 pays, armés et financés par des puissances étrangères. La priorité encore une fois est de mettre un terme à cette guerre et le bon sens consisterait déjà à écouter la population syrienne, qui aujourd'hui sait qu'elle n'a le choix qu'entre le renforcement de l'État syrien ou la victoire de l'État islamique. Dans ces conditions, il semblerait que l'option russe soit la seule valable pour le moment et on ne voit pas très bien pour quelle raison il ne serait donc pas possible de se rapprocher de la Russie.

Jtk

Raï fustige ceux qui « se jouent du sort du pays » - L'Orient-Le Jour

Raï fustige ceux qui « se jouent du sort du pays » - L'Orient-Le Jour

Raï fustige ceux qui « se jouent du sort du pays 

« Personne n'a le droit de se jouer du sort du pays et de tout paralyser. Il est du devoir de chacun de respecter la Constitution et de s'y conformer. » Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a redit son indignation de voir que la session parlementaire consacrée hier à l'élection du président de la République, boycottée par certains députés, est empêchée de se tenir, faute de quorum. Sans les nommer, le patriarche a ainsi fustigé les deux blocs du Courant patriotique libre et du Hezbollah, qui boycottent ces sessions depuis près d'un an et sept mois, paralysant par là le jeu parlementaire.
Le chef de l'Église maronite s'est exprimé en présence du recteur de l'Université libanaise, l'ancien ministre Adnane Sayyed Hussein, qui lui rendait visite accompagné d'un certain nombre de doyens, pour le remercier d'avoir patronné la séance inaugurale de l'année universitaire, sur le campus de Hadeth.
Pour sa part, le recteur de l'UL a saisi l'occasion pour plaider en faveur d'une meilleure appréciation du « rôle irremplaçable » joué par l'université nationale. M. Hussein n'a pas manqué de souligner, lui aussi, l'énorme impact négatif de la vacance présidentielle sur la vie nationale, y compris académique.
« Mais il ne faut pas perdre espoir dans une patrie forgée au fil des siècles et des générations », a conclu le recteur.
Par ailleurs, le patriarche a accueilli hier la coordinatrice spéciale de l'Onu au Liban, Sigrid Kaag, avec laquelle il a passé en revue la situation locale et régionale, en particulier le statut des réfugiés.
Enfin, le patriarche maronite a présidé la réunion du « Conseil patriarcal permanent », instance de gouvernement chargée de questions pastorales et administratives. Ce Conseil est formé des évêques Boulos Sayah, Boulos Matar, Camille Zeidan et Antoine Nabil Andari.


L'archevêque chaldéen du Liban ,Mgr Michel Kassargi , présente la situation des réfugiés irakiens

المطران قصارجي عرض في مؤتمر حال اللاجئين العراقيين: معاناتهم الأليمة تتضاعف في لبنان في ظل الشلل الرئاسي والإضطراب الأمني | الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة- لبنان

المطران قصارجي عرض في مؤتمر حال اللاجئين العراقيين: معاناتهم الأليمة تتضاعف في لبنان في ظل الشلل الرئاسي والإضطراب الأمني

المطران قصارجي عرض في مؤتمر حال اللاجئين العراقيين: معاناتهم الأليمة تتضاعف في لبنان في ظل الشلل الرئاسي والإضطراب الأمني

عقد مطران الكلدان ميشال قصارجي مؤتمرا صحافيا في دار المطرانية ظهر اليوم في بعبدا، في حضور النائب العام للمطرانية المونسنيور رفايل طرابلس، والمسؤول عن الجالية العراقية الكلدانية في لبنان الاب العراقي دنحا يوسف، ومدير مركز أم الرحمة الالهية جورج خوري وعضو الجمعية الخيرية الكلدانية في لبنان توماس ديغو تحدث فيه عن وضع اللاجئين العراقيين والمشاكل التي يعانون منها في ظل غياب اي اهتمام من أي جهة مسؤولة

وقال :"بعد مرور أكثر من سنة على تهجير أبناء الموصل وسهل نينوى المسيحيين من أرضهم وممتلكاتهم، حينما اقتلعوا بآلة العنف والموت من موطن الآباء والأجداد، تستمر المعاناة الأليمة عينها التي يعيشها أخوتنا العراقيون في لبنان لا بل تتضاعف أيضا، في ظل الشلل الرئاسي والإضطراب الأمني اللذين يرخيان بظلالهما على وطننا الحبيب."

وأوضح :"أن حاجات الإخوة العراقيين الذين يختلف عددهم أسبوعيا مع قدوم أناس جدد وسفر آخرين، تتراوح بين متطلبات الحياة اليومية الضرورية والأكثر إلحاحا إلى حاجات السكن والإستشفاء والطبابة وتربية الأطفال ودراستهم. بالرغم من الدعم الضئيل الذي تؤمنه المؤسسات الإنسانية المانحة، إلا أن المهجرين العراقيين لا يزالون يقرعون باستمرار باب الكنيسة الكلدانية في لبنان التي تحاول رغم انعدام مواردها المادية تأمين ما استطاعت إليه سبيلا في مجال المساعدات وعلى مختلف الصعد."

وأشار الى "أن ابرشية بيروت الكلدانية استطاعت بفضل الله والخيرين، أن تنشئ في العام 2011 مركزا طبيا واجتماعيا تحت إسم مركز سان ميشال، في سد البوشرية، وهو يقدم بشكل شبه مجاني مختلف الخدمات الصحية، ويشتمل على عدد كبير من الإختصاصات بالإضافة إلى صيدلية صغيرة، ويستقبل يوميا ما يزيد على مئة وثلاثين شخصا لتلقي العالاجات المختلفة".

تابع:" لقد أنشأت الأبرشية هذا العام مركز سيدة الرحمة الإلهية، في سد البوشرية أيضا، لاستقبال العائلات الوافدة حديثا وتسجيلها في ملفات خاصة بغية مواكبتها بشكل دوري ومدها شهريا بالمساعدات الغذائية والمالية."

وشكر "كل من ساهم ويساهم أيضا في مد يد العون والإحسان، إلى ثلاثة آلآف وخمس مئة عائلة عراقية مهجرة متواجدة في نطاقها. وشكر كل من تعب ويتعب معنا في إعالة آلاف الأطفال ومعالجة مئات المرضى وإطعام أعداد غفيرة من المحتاجين إلى كل شيء بلا استثناء… ولا سيما إلى من يصغي لأنينهم ويمسح دمعة تترقرق في عيونهم."

وختم :"مع بداية "سنة الرحمة" التي أطلقها قداسة البابا فرنسيس في الثامن من كانون الأول الجاري، ومع حلول عيد الميلاد المجيد، عيد الرحمة بامتياز وزمن الخروج من الذات لملاقاة الفقير والمحتاج… نطالب الدولة اللبنانية ومراكز القرار أن "يعاملوا المهجر العراقي كما يعامل – على الأقل- المهجر السوري. نرفع الصوت عاليا لنسأل ذوي النيات الحسنة والأيادي البيض أن يؤآزرونا في تأمين أربعين ألف حصة غذائية سنويا وعشرات العمليات الجراحية والعلاجات الطويلة الأمد التي نئن تحت وطأة تكاليفها الباهظة . وما من معين سوى الله والنزوح يستمر والأفق مسدود.

وتمنى "أن يستطيع الأطفال العراقيون في لبنان، أن يشعروا ولو بشيء من بهجة العيد، وأن يحصل العجوز العراقي على دوائه، وأن تحظى العائلة العراقية المهجرة بأدنى مستويات الكفاف اليومي، وعسانا بمساعدتنا لهم، نضيء من جديد شعلة الأمل في قلوبهم ونحظى بالأجر السماوي".

وطنية 

jeudi 17 décembre 2015

Mgr Georges Saliba : « En deux ans, 10 000 familles syriaques-orthodoxes réfugiées au Liban ont quitté pour l’Europe et l’Amérique » - L'Orient-Le Jour

Mgr Georges Saliba : « En deux ans, 10 000 familles syriaques-orthodoxes réfugiées au Liban ont quitté pour l'Europe et l'Amérique » - L'Orient-Le Jour

15/12/2015

Mgr Georges Saliba : « En deux ans, 10 000 familles syriaques-orthodoxes réfugiées au Liban ont quitté pour l'Europe et l'Amérique »

L'évêque syriaque-orthodoxe du Mont-Liban Georges Saliba a souligné « qu'actuellement 2 000 familles syriennes et 1 000 familles irakiennes syriaques-orthodoxes se trouvent au Liban. Toutes ces familles espèrent partir pour l'Europe, l'Amérique du Nord ou l'Australie ».
« En 2014 et 2015, plus de 10 000 familles de réfugiés syriaques-orthodoxes originaires de Syrie et d'Irak ont quitté le Liban, notamment suite à des demandes d'asile déposées auprès du HCR, pour s'installer surtout en Suède, aux Pays-Bas, en Allemagne, au Canada, aux États-Unis et en Australie », poursuit-il.
L'Église n'a jamais encouragé le départ de la communauté, mais se trouve dans l'impossibilité d'agir.
« Que voulez-vous que ces réfugiés fassent ? Ils ont été déracinés de chez eux, surtout les Irakiens syriaques. Où voulez-vous qu'ils aillent ? », s'insurge Mgr Saliba. Ne peuvent-ils pas rester au Liban en attendant que le calme se rétablisse dans la région ? « Le Liban ne les aide pas à rester. Ils ne bénéficient d'aucune facilité. L'État libanais ne leur donne aucune alternative. Ils viennent au Liban, présentent une demande d'asile auprès de l'Onu et attendent le départ », indique Mgr Saliba.
« Ces chrétiens ne rentreront jamais chez eux. Musulmans et chrétiens quittent actuellement la Syrie et l'Irak. Les musulmans rentreront peut-être si la situation se calme. Pas les chrétiens. Ces derniers ont besoin de toute l'infrastructure de leur société, avec familles, voisins et amis pour revenir chez eux, reconstruire leur vie et se sentir à nouveau en sécurité. Cela n'arrivera probablement pas de sitôt, surtout en Irak », martèle-t-il.
Même si les syriaques-orthodoxes établis à l'étranger soutiennent financièrement leur Église, avec les guerres en Syrie et en Irak, ces aides sont insuffisantes.
« Nous avons besoin de tout, surtout d'argent pour aider ces familles à subsister. La demande est tellement grande qu'il faut une intervention d'États et non de particuliers », dit-il, pour donner une idée de l'importance de cette demande.
Comme la majorité des chrétiens d'Irak, les syriaques-orthodoxes vivaient à Bagdad, Mossoul et dans la plaine de Ninive. En Syrie, ils se trouvent notamment à Alep, à Damas, à Homs et à Hassaké.
Au Liban, selon Mgr Saliba, la communauté compte 80 000 personnes. Uniquement 27 000 d'entre elles vivent dans le pays. Les autres, fuyant la guerre civile, se trouvent en Europe et en Amérique du Nord.



Jtk

Syrie : des chrétiennes s’engagent pour combattre l’Etat islamique | Valeurs actuelles

Syrie : des chrétiennes s'engagent pour combattre l'Etat islamique | Valeurs actuelles

Syrie : des chrétiennes s'engagent pour combattre l'Etat islamique | Valeurs actuelles

International. Les chrétiens de Syrie sont en première ligne pour lutter contre l'Etat islamique. Parmi eux, un bataillon de femmes, qui combattent arme à la main.

Plus d'un millions de chrétiens vivent aujourd'hui en Syrie. Craignant que leur sort ne devienne similaire à celui des chrétiens d'Irak, victimes de la persécution des groupes djihadistes, ces derniers s'engagent avec force dans la lutte contre l'Etat islamique. Le Parisien a recueilli le témoignage de jeunes syriennes, membre d'une brigade de femmes qui se forme peu à peu au combat armé, et lutte déjà sur des terrains d'action.

Babylonia a troqué ses ciseaux de coiffeuse contre un fusil d'assaut afin de rejoindre « les forces de protection des femmes de Mésopotamie ». Ce bataillon exclusivement féminin est composé de jeunes syriaques, minorité chrétienne de Syrie, qui ont choisi de prendre les armes contre les groupes djihadistes. Son mari, combattant lui aussi, l'a poussée à s'engager pour «lutter contre l'idée qu'une femme syriaque n'est bonne que pour les activités ménagères et le maquillage». Mère de deux enfants, elle « essaie de leur expliquer (qu'elle se) bat pour protéger leur avenir».

« Des forces étrangères ont supervisé les entrainements »

Les syriaques sont une communauté chrétienne présente en Syrie, au Liban en Irak et même en Inde. A majorité orthodoxes et jacobites, mais comprenant aussi une minorité catholique, ces derniers affirment fièrement leur identité afin de la préserver. « Nous sommes une communauté opprimée par les autres » déclare ainsi Ithraa, 18 ans, qui revendique avoir pris les armes avant tout au nom de sa minorité. « Nous voulons éviter que les djihadistes réitèrent un nouveau massacre à l'instar de celui commis par les Ottomans (en 1915 ndlr) quand ils ont tenté d'effacer notre identité chrétienne et syriaque» lance-t-elle.

Des entrainements académiques sportifs et militaires de haute intensité sont donc organisés, pour permettre à la cinquantaine de femmes qui compose la brigade de prendre part efficacement aux combats. Agissant dans le cadre des Forces démocratiques syriennes (FDS), elles ont notamment bénéficié de l'aide « de forces étrangères qui ont supervisé les entraînements », reconnait Thabirta Samir, qui occupe «l'un des postes de commandement ». Cette dernière ne révèle pas l'origine de ceux qui ont apporté leur aide, même s'il est établi que des forces spéciales américaines épaulent les FDS dans la région.

« J'aimerais être en première ligne »

Pour l'heure le rôle des « forces de protection des femmes de Mésopotamie » se limite à la protection de localités et de régions à majorité chrétienne dans la province de Hassaké, au nord-est du pays. Elles ont cependant pris part le 31 octobre dernier, à la bataille d'al-Hol, près de la frontière irakienne. «J'étais effrayée par les bruits des canons mais la peur s'est vite dissipée » raconte Ormia, 18 ans.

Malgré leur manque d'expérience, les membres de la brigade sont déterminées à poursuivre la lutte, et si elles sont pour l'heure tenues relativement à l'écart des combats en attendant d'être mieux formées, elles restent prêtes à tenir leur rang aux côtés des combattants des FDS. « J'aimerais être en première ligne dans la lutte contre les terroristes», conclut vigoureusement la jeune Ormia.



Jtk

JORDANIE - Quarantième anniversaire de l’unification de la date de célébration de Noël en Jordanie


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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 17 décembre 2015 13:52:05 UTC+2
ASIE/JORDANIE - Quarantième anniversaire de l'unification de la date de célébration de Noël en Jordanie

Amman (Agence Fides) – Cette année marque le 40ème anniversaire de l'unification de la date de célébration de Noël au sein de toutes les Eglises et communautés chrétiennes de Jordanie. En 1975, les chefs des Eglises chrétiennes adoptèrent un mécanisme selon lequel tous les baptisés du Royaume hachémite célèbrent la Solennité de Noël le 25 décembre, suivant le calendrier grégorien, alors que Pâques est célébré par tous les chrétiens en ayant recours au calendrier julien.
La Jordanie est pour le moment le seul pays au monde dans lequel les deux principales Solennités chrétiennes sont célébrées à la même date par tous les baptisés. Cette occasion, qui constitue un motif de fierté pour les chrétiens du cru, suggère un certain nombre de réflexions au Père Rifat Bader, prêtre jordanien et Directeur du Catholic Center for Studies and Media. « Quelle est l'importance d'unifier ces fêtes ? » se demande le Père Bader. Et d'ajouter, en citant Saint Paul : « Il existe un seul Christ, un seul Baptême, un seul Seigneur. Et alors pourquoi les fêtes chrétiennes ne sont-elles pas célébrées le même jour ? ».
En Jordanie, Noël est une fête nationale depuis 1999, année de l'avènement du Roi Abdullah II.
La confrontation sur l'opportunité d'unifier les dates des Solennités liturgiques actuellement célébrées en des jours différents par les différentes Eglises et communautés chrétiennes a été relancée surtout depuis qu'en mai 2014, le Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, a envoyé au Pape François une lettre à un an de leur première rencontre au Vatican, dans laquelle était également contenue une sollicitation visant à unifier la date de célébration de Pâques (voir Fides 07/05/2014). (GV) (Agence Fides 17/12/2015)

LIBAN - Commentaires du Patriarche d’Antioche des Maronites après l’absence du quorum


Début du message transféré :

Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 17 décembre 2015 13:52:05 UTC+2

ASIE/LIBAN - Commentaires du Patriarche d'Antioche des Maronites après l'absence du quorum dans le cadre du scrutin pour l'élection du Chef de l'Etat

Beyrouth (Agence Fides) – Hier, pour la 33ème fois, le quorum n'a pas été atteint au Parlement libanais pour élire le nouveau Président de la République. La fonction, que le système institutionnel réserve à un chrétien maronite, est vacante depuis le 25 mai 2014. Le Président de l'Assemblée parlementaire, le chiite Nabih Berri, a convoqué un nouveau scrutin pour le 7 janvier prochain, dans l'espoir que, d'ici là, les résistances et veto croisés s'estompent devant la candidature émergente de Suleiman Franjieh, responsable du mouvement politique Marada.
Le nom de Suleiman Franjieh jouit de l'appui du parti sunnite « Avenir », considéré anti-syrien et conduit par Saad Hariri, bien que le candidat soit connu pour son amitié avec le Président syrien Bashar el-Assad. Au cours de la fin de semaine dernière, Suleiman Franjieh s'est d'ailleurs rendu en Syrie pour un long colloque avec le Président syrien. Dans le jeu compliqué des alliances politiques et des oppositions nationales et régionales, aucun signal explicite d'accord n'est pour l'heure parvenu des Partis de la coalition du 8 mars – le parti chiite Hezbollah et le Mouvement patriotique libre du Général (2S) Michel Aoun, considérés prosyriens – en ce qui concerne la candidature de Suleiman Franjieh. L'absence des parlementaires de ces partis n'a pas permis d'atteindre le quorum dans le cadre de la session parlementaire convoquée hier pour l'élection du Président. C'est à eux qu'a semblé faire allusion le Patriarche d'Antioche des Maronites, S.Em. le Cardinal Boutros Bechara Rai, lorsqu'il a réaffirmé, après la énième fumée noire arrivée du Parlement, que « personne n'a le droit de jouer avec le destin du pays et de tout paralyser » et qu'il est « du devoir de tous de respecter la Constitution et de s'y conformer ». (GV) (Agence Fides 17/12/2015)

mardi 15 décembre 2015

IRAQ - Campagne d’affichage sur les murs de Bagdad réclamant le port du voile de la part des chrétiennes

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Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 15 décembre 2015 13:55:52 UTC+2
ASIE/IRAQ - Campagne d'affichage sur les murs de Bagdad réclamant le port du voile de la part des chrétiennes

Bagdad (Agence Fides) – Sur les murs de Bagdad, dans les environs des églises et dans les quartiers où sont encore présentes des communautés chrétiennes, sont apparues de nouvelles affiches par lesquelles il est demandé aux femmes de porter le voile. Le message s'adresse de manière directe aux femmes chrétiennes, attendu que, dans les posters, apparaît l'image de la Vierge Marie et un texte dans lequel il est mis en évidence que Notre-Dame, docile à l'enseignement reçu, portait le voile. Les mêmes affiches étaient apparus dans certaines zones de la ville également au mois de novembre.
La presse irakienne indique que l'apparition de ces affiches en faveur du port du voile dans les rues adjacentes aux églises et aux monastères a été ressentie par les chrétiens de Bagdad comme un nouveau signal d'intimidation, qui s'ajoute aux enlèvements ciblés et aux expropriations de maisons et de biens immobiliers subis également ces derniers mois par les baptisés vivant dans la capitale irakienne (voir Fides 31/08/2015). (GV) (Agence Fides 15/12/2015)

Raï relève « la corruption » et « le pillage des biens publics » provoqués par l’absence d’un président - L'Orient-Le Jour

Raï relève « la corruption » et « le pillage des biens publics » provoqués par l'absence d'un président - L'Orient-Le Jour

Raï relève « la corruption » et « le pillage des biens publics » provoqués par l'absence d'un président




http://www.lorientlejour.com/article/960143/rai-releve-la-corruption-et-le-pillage-des-biens-publics-provoques-par-labsence-dun-president.html

14/12/2015- Au quatrième et dernier jour de sa visite officielle et pastorale en Égypte, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a été reçu hier par le chef de l'État égyptien, le général Abdel Fattah al-Sissi et l'imam d'al-Azhar, le cheikh Ahmad el-Tayyeb.
Recevant la délégation conduite par le chef de l'Église maronite, le président égyptien a « souhaité que les Libanais prennent conscience de la valeur de leur patrie », qu'il a comparée à « un bijou » auquel toute la communauté arabe tient.
« Le Liban mérite que tous sacrifient leurs calculs personnels pour le sauver », a ajouté le chef de l'État égyptien à l'issue de l'audience, soulignant « l'importance du dialogue entre toutes les composantes de la patrie » et assurant « qu'il ne ménagera aucun effort pour aider le Liban à sortir de sa crise ».
« L'Orient a besoin du modèle libanais, et le rôle qu'il joue ne peut être rétabli que par l'unité et la solidarité de toutes les composantes de son peuple », a-t-il conclu.
Au cœur du dialogue avec l'imam d'al-Azhar, ont été évoqués le modèle libanais d'égalité civique et de communauté culturelle entre chrétiens et musulmans, dans le respect de la parité à certains niveaux de l'appareil d'État, ainsi que les bouleversements régionaux du moment.
Par ailleurs, tout au long de son séjour en Égypte, comme il l'a fait depuis que la crise présidentielle a éclaté, en mai 2015, le patriarche Raï devait saisir les moindres occasions pour exhorter les députés libanais à accomplir leur devoir électoral, en élisant un nouveau chef de l'État, tout en explicitant la position du siège patriarcal maronite sur cette question vitale.

« Cadeau des fêtes »
Ainsi, à l'occasion de sa visite, samedi, à l'église paroissiale maronite Saint-Georges du Caire et à Wadi Natroun, où il a rencontré Tawadros II le pape des coptes-orthodoxes, le patriarche Raï avait affirmé avoir « tout fait » pour encourager les blocs parlementaires et politiques « à accomplir leur devoir national, à respecter la Constitution et à élire sans tarder un nouveau chef de l'État », ajoutant qu'il continuait d'insister pour que toutes les forces politiques « s'assoient autour d'une table, abattent leurs cartes et prennent une décision nationale globale le plus rapidement possible ».
« Que cette élection soit le cadeau des fêtes qu'ils offrent aux Libanais », a-t-il lancé, précisant que le siège patriarcal était « à égale distance de tous et qu'il ne nommera lui-même personne, puisque ce droit, à l'ombre d'un régime démocratique, revient aux blocs politiques et parlementaires ».
Le patriarche n'avait pas manqué non plus de souligner la manière dont l'absence d'un président affectait la vie de l'État, en particulier par la généralisation de « la corruption » et « le pillage des biens publics ».
Samedi soir, le patriarche avait célébré la messe en la cathédrale Saint-Joseph, à Zaher, où les reliques des saints Maroun, Charbel, Nehmetallah, Rafqa, de saint Jean-Paul II, du père Jacques et du frère Estephan Nehmé ont été installées. Il y avait, par la même occasion, ouvert symboliquement la « porte sainte » du Jubilé de la miséricorde commencé le 8 décembre au Vatican.
Notons pour finir que l'église Saint-Georges, tenue traditionnellement par l'ordre libanais mariamite, est désormais placée sous la responsabilité de la Société Saint-Vincent-de-Paul, qui procède à sa rénovation, en lui ajoutant un centre médico-social.



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Marie Keyrouz, une religieuse franco-libanaise qui veut croire à "la beauté du monde" - L'Orient-Le Jour

Marie Keyrouz, une religieuse franco-libanaise qui veut croire à "la beauté du monde" - L'Orient-Le Jour

Marie Keyrouz, une religieuse franco-libanaise qui veut croire à "la beauté du monde"

Religieuse franco-libanaise, Sœur Marie Keyrouz croit encore à "la beauté du monde", à laquelle elle consacre un livre, après tant de disques. Elle croit surtout aux vertus du chant sacré, sa seule "arme contre les armes". Elle a trouvé sa vocation de chanteuse sur sa terre natale, un Liban en guerre, alors qu'elle se préparait à une vie plus classique de religieuse catholique enseignante de maths et de physique.

"L'effet de la beauté du chant, même dans la terreur, a changé mon cœur et mon chemin", confie à l'AFP cette quinquagénaire affable et souvent enjouée dans son habit noir de basilienne chouérite, ces melkites de rite catholique grec.

A quatre mains avec l'écrivain féru d'écologie Jean-Marie Pelt, Sœur Marie Keyrouz vient de publier en France "Manifeste pour la beauté du monde". Elle y rappelle qu'elle a fait figure de pionnière: "Dans les années 1980, j'étais quasiment la seule religieuse à s'être engagée résolument dans la voie du chant sacré comme cantatrice internationale". Il y avait bien "Sœur Sourire", mais "elle venait de se suicider", en 1985... Surtout, le registre de la "sœur savante chantante" - son surnom - est bien différent de celui de la dominicaine belge.

Diplômée de chant classique oriental et occidental et de sciences religieuses au Liban, Sœur Marie Keyrouz a décroché un doctorat en musicologie et anthropologie à la Sorbonne à Paris, où elle s'est installée en 1987.
Depuis, elle aborde avec la même technique, de sa voix ronde et timbrée, l'oratorio occidental et ces ornements des liturgies d'Orient (byzantine, syriaque, maronite...) qu'on retrouve dans le chant grégorien propre à l'Église romaine. Ce dialogue des cultures est au cœur de l'enseignement de son Institut international de chant sacré, fondé à Paris en 1994. "Cette passion de devenir universel, c'est la grâce d'être née au Liban: on peut écouter Callas en même temps que Fairouz, toutes les traditions y vivent", dit-elle.

Soeur Marie Keyrouz a multiplié les enregistrements (une vingtaine), la plupart sous de grands labels (Harmonia Mundi puis Virgin). Et les concerts sur de grandes scènes, comme au Festival de Salzbourg (Autriche) où elle se rendra l'été prochain, avec l'Ensemble de la paix, riche de multiples nationalités, qu'elle a fondé dès 1984.

'Tuer l'ignorance'
"Je couvre les frais de mes musiciens. Les bénéfices vont à l'aide médicale et à la scolarisation", précise la religieuse, qui anime Enfance pour la paix, une association humanitaire apportant son secours à "400 enfants dans une vingtaine d'écoles" du Liban. "C'est très peu, j'œuvre à mon humble niveau. Et je ne vous parle pas des réfugiés (un quart de la population libanaise, ndlr), pour lesquels les besoins sont énormes."

Son but? "Tuer l'ignorance". "J'ai vu que l'ignorance et la pauvreté étaient à la base de toute les fractures et de toutes les guerres." Quelques semaines après les attentats de Paris (130 morts) le 13 novembre, et ceux de Beyrouth (44 morts) la veille "dont on a peu parlé", elle évoque ces assaillants jihadistes qui, "de la religion, ne connaissent que +Allah Akbar+. On en revient à l'ignorance!"

"Avec ce qu'il se passe, parler de beauté apparaît comme une gageure venue d'une bulle céleste", reconnaît-elle. Et "parler de religion actuellement...", soupire-t-elle. "Que peut-on dire? Regardez ce qu'on pratique sur terre: on égorge au prétexte de la religion! Mais ce n'est pas la religion." "En faisant la guerre en Syrie, on lutte contre qui? Contre ceux que nous avons nous-mêmes inventés", regrette Soeur Marie Keyrouz.

Elle est convaincue que "la paix ne se construit pas autour de tables rondes, que parler, parler, ne sert à rien". Par le chant sacré alors? Elle espère au moins qu'il peut contribuer à "l'harmonie". Et à une "beauté qui ressemble à la beauté de Dieu".



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