Raï appelle les responsables à « se réconcilier avec Dieu »
Les communautés catholique et orthodoxe du Liban ont célébré hier la fête des Rameaux, l'occasion pour les dignitaires religieux d'adresser des messages aux responsables politiques.
À Bkerké, le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a ainsi appelé les dirigeants à « se réconcilier avec Dieu en se repentant », comme à « se réconcilier avec leurs responsabilités (...) au plan politique en étant au service de l'intérêt général, et avec l'État en renforçant le travail de ses institutions ». Mgr Raï a souligné que « la réconciliation avec le peuple sous-entend de lui faire preuve de respect et de le sortir de la pauvreté dans laquelle il se trouve ». Le respect du peuple, selon le patriarche, consiste à « donner une vraie valeur à la voix de chaque électeur lors des prochaines législatives, d'accorder à ces électeurs le droit à demander des comptes en élaborant une nouvelle loi électorale qui soit à la dimension du pays et de son peuple ».
Le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audi, qui a célébré la messe en la cathédrale Saint-Georges à la place de l'Étoile, a élevé ses prières pour la paix au Liban et dans la région.
L'archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, s'est adressé, de son côté, aux responsables politiques leur rappelant qu'ils ne doivent pas être des ennemis. « Vous êtes les fils d'un même pays », a-t-il insisté lors de la messe présidée en la cathédrale Saint-Georges au centre-ville, soulignant que lorsque les frères se réunissent, ils font des concessions les uns pour les autres. « C'est ce qui doit se passer demain (aujourd'hui, lors du Conseil des ministres) », a affirmé Mgr Matar, appelant les fidèles à élever leurs prières à l'intention de l' « entente » et pour que « l'intérêt du Liban et des Libanais soit préservé ».
Le patriarche grec-catholique, Grégoire III Laham, a quant à lui insisté dans son homélie sur la guerre qui se poursuit en Syrie et sur les derniers massacres au gaz chimique. Il a, dans ce cadre, appelé toutes les parties « au dialogue, à la réconciliation et à la paix ». Mgr Laham a affirmé que « la solution n'est pas militaire » et que « les armes ne pourront jamais triompher ».
À Nabatiyé, l'évêque grec-catholique de Saïda et Deir el-Qamar, Mgr Élie Haddad, a célébré la messe en l'église Notre-Dame. Critiquant l'exercice politique au Liban, il a mis l'accent sur la nécessité d'aboutir à « une loi électorale juste qui respecte la présence libanaise sur l'ensemble du pays ». « Nous constatons des surenchères entre les communautés, a-t-il ajouté. Les plus grandes d'entre elles essaient de phagocyter les plus petites. Cela n'est pas éthique et cela est injuste. Nous réclamons une loi qui tiendrait compte des minorités. »
Notons dans ce cadre que des processions communes ont été organisées à Tripoli, Achrafieh et Dhour Choueir.
Envoyé de mon iPhone JTK
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