Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

vendredi 19 décembre 2014

Le Chrétien d’Orient qui émigre, responsable ou coupable ? - Patriarcat latin de Jérusalem

Le Chrétien d'Orient qui émigre, responsable ou coupable ? - Patriarcat latin de Jérusalem
Le Chrétien d'Orient qui émigre, responsable ou coupable ?

Chretiens en exilMOYEN ORIENT – La situation des Chrétiens d'Orient, à défaut d'être une priorité pour les institutions internationales, fait l'objet d'une attention toute particulière de l'Eglise qui, par la voix du Vatican, de prélats ou d'associations, invite ses fidèles à ne pas quitter leur terre qui est le berceau du christianisme. Pour les Chrétiens concernés, l'assurance de rester n'est plus évidente. Entre une présence sur une terre hostile et des vies menacées, que faut-il sauver ?

Ceux qui lancent des appels n'insistent pas sur des arguments spirituels du type « Il faut rester parce que Jésus ou des prophètes ont vécu sur cette terre ». En revanche, pour l'Eglise, la position est claire : les Chrétiens doivent rester parce qu'ils contribuent à l'équilibre politique et religieux des sociétés du Moyen Orient qu'ils ont eux-mêmes aidé à construire durant deux millénaires.

Ce point de vue est rappelé dans l'exhortation apostolique Ecclesia in Medio Oriente, éditée par le pape Benoît XVI en 2011 : « Les chrétiens partagent avec les musulmans la même vie quotidienne au Moyen-Orient. Les catholiques du Moyen-Orient, […] ont le devoir et le droit de participer pleinement à la vie nationale en œuvrant à l'édification de leur patrie ». Position rappelée à de nombreuses reprises au cours de conférences ou de sommets internationaux, elle est l'argument-massue pour demander l'aide de la communauté internationale et surtout pour encourager les Chrétiens concernés à ne pas quitter leurs terres. Dans un appel lancé le 21 novembre 2013, le pape François insistait en rappelant que les Chrétiens « sont à plein titre citoyens, libres de vivre leur religion et leurs traditions au sein des sociétés dont ils font partie ».

Lorsque « devoir » et « droit » sont impossibles

Conscients que leurs pères ont été fondateurs et créateurs, les actuels Chrétiens du Moyen Orient ont désormais le cruel sentiment de ne plus être à leur place. Dans certains pays, ils sont rejetés, pourchassés, décimés, destitués de leurs droits. Les conflits politiques qui durent, la baisse de le la liberté religieuse, ou les assauts aussi rapides que terribles des combattants de Daesh en Irak ou en Syrie contre les communautés religieuses et paroissiales ont relancé dans l'urgence une question qui se pose depuis longtemps : Faut-il partir ?

C'est à cette occasion que plusieurs prélats et hauts responsables religieux ont rappelé la position de l'Eglise. Mais comment les fidèles, ceux qui n'ont pas de passeports, pas d'argent, pas de statut diplomatique, pas de service de protection, entendent-ils ces arguments ? Ils se posent la même question que n'importe quel homme vivant sur l'un des cinq continents : face à la mort, à la destruction et au pillage de mes biens, à la disparition de mes proches et de mes enfants, pourquoi ne pas fuir ?

Quelle juste position ?

Deux mondes semblent se confronter : celui de ceux qui veulent assurer une présence coûte que coûte pour ne pas donner raison au terrorisme, et celui des Chrétiens persécutés et apeurés qui n'imaginent plus d'avenir dans leur pays, et qui se lancent le défi d'offrir une vie en sécurité à leurs enfants. Peut-on reprocher à ces derniers de vouloir sauver leur vie, aux parents de vouloir sauver leurs enfants ? La question est un dilemme : à quel prix doit-on annoncer l'Evangile ?

D'après ceux qui accueillent des réfugiés, évêques, ONG, associations, la plupart des réfugiés, arrivés en Jordanie, en France, en Amérique ou ailleurs ne souhaite plus retourner sur les lieux qu'ils ont quitté. Ils ont perdu tout espoir : pourquoi trouver sans cesse de nouveaux départs ? Autant chercher un lieu sûr, où enfants, petits-enfants, et toute la génération pourra vivre en paix sans se poser une nouvelle fois la question du départ.

Le cas actuel des Chrétiens d'Orient n'est pas isolé. Depuis la naissance de l'Eglise, les Chrétiens ont été victimes de nombreuses persécutions à travers les siècles. Si les premiers Chrétiens ne s'étaient pas protégés, cachés, que resterait-il aujourd'hui de la foi chrétienne ? Il faut sans doute savoir reconnaître que l'exil est légitime, tant que la menace de mort ou la peur restent les seuls motifs de départ. Cependant, comme les premiers chrétiens ont osé se rendre en milieu hostile, ceux qui partent partagent, avec l'Eglise toute entière, le devoir et la responsabilité de revenir et reprendre l'annonce de l'Evangile, commencée il y a deux millénaires et jamais terminée. Ce retour peut prendre des années, des décennies. Mais il est nécessaire, car comme le rappelle le pape François dans Evangelii Gaudium, « le salut, que Dieu réalise et que l'Église annonce joyeusement, est destiné à tous ».

Pierre Loup de Raucourt



Envoyé de mon Ipad 

AFRIQUE/EGYPTE - Menaces islamistes contre la célébration de Noël


Le Caire (Agence Fides) – En Egypte, cette année encore comme par le passé, à l'approche de la célébration de Noël, le réseau Internet devient le véhicule d'attaques et de menaces à l'égard des communautés chrétiennes locales. Des sites islamiques appellent les musulmans à se dispenser de toute forme de participation, même indirecte, aux fêtes chrétiennes, attaquant les islamiques qui présentent des félicitations et des vœux à leurs voisins chrétiens à l'occasion de Noël. Au sein de la blogosphère islamiste, se trouvent également des menaces de mort et des instigations à organiser des attentats contre les églises à l'occasion des célébrations liturgiques de Noël, toujours fortement suivies, en particulier dans les gouvernorats de Minya, Alexandrie et Fayyum, où les groupes islamistes liés aux salafistes et aux Frères musulmans sont les plus forts.

La gravité des menaces a poussé cette fois des représentants autorisés et reconnus du monde académique islamique à dénoncer et à condamner les menaces et les diktats contre les chrétiens. Ainsi Amna Nosseir, enseignant de religion et de philosophie et ancien Doyen de la Faculté des Etudes islamiques de l'Université d'al-Azhar, a réaffirmé avec force que les slogans et les intimidations antichrétiennes faites en vue du prochain Noël représentent une trahison de l'islam authentique et a invité « chrétiens et musulmans » à protéger ensemble les églises contre toute menace afin que les chrétiens égyptiens puissent célébrer dans la sérénité leurs solennités liturgiques.
Fawzi al-Zafzaf, ancien Président du Comité permanent d'al-Azhar pour le dialogue avec le Saint-Siège, a quant à lui répété que l'instigation à la haine religieuse provient « d'ennemis de la patrie » qui renient le véritable islam et a invité à prendre au sérieux les menaces, en garantissant des mesures de protection adéquates et des enquêtes sérieuses afin d'identifier les auteurs de semblables intimidations.
« Les menaces et les insultes existent depuis des années – explique à l'Agence Fides S.Exc. Mgr Antonios Aziz Mina, Evêque copte catholique de Guizeh – mais nous cherchons à vivre dans la sérénité ces jours qui nous séparent de Noël. Nous ne nous laissons pas intimider, notamment parce que les méchancetés et les attaques des fanatiques offrent la possibilité à de nombreux islamiques sincères de sortir du silence et de réagir. Ceci est, paradoxalement, une conséquence positive des menaces. Les courants fanatiques ont profité, pendant de longues années, de la passivité et du silence des autres. Maintenant, on note une réaction et une résistance diffuse. Nombreux sont ceux qui ont pris conscience que de telles dérives fanatiques font mal à tous, tant aux chrétiens qu'aux musulmans ». (GV) (Agence Fides 19/12/2014)

ASIE/LIBAN - Appel de l’Evêque chaldéen de Beyrouth en faveur des réfugiés chrétiens irakiens


Beyrouth (Agence Fides) – Ce sont plus de 800 familles chrétiennes ayant fui Mossoul et la plaine de Ninive qui ont, jusqu'ici, trouvé refuge en Irak. Leur condition est celle des « derniers arrivés » dans un pays déjà déstabilisé par l'afflux de plus d'un million de réfugiés syriens. La majeure partie d'entre eux se trouve dans la zone de Beyrouth et n'a trouvé comme seul soutien que l'Eparchie chaldéenne locale. S.Exc. Mgr Michel Kassarji, Evêque de Beyrouth des Chaldéens, vient de diffuser un communiqué pour solliciter des aides en faveur des victimes chrétiennes de la « machine aveugle de l'extrémisme religieux » qui les a contraints à abandonner leurs maisons et leurs villages.

Les réfugiés chrétiens irakiens arrivés au Liban – indique l'Evêque – n'ont pas le statut de demandeur d'asile et vivent dans l'espoir d'obtenir les permis pour émigrer dans les pays occidentaux. Ils ne trouvent pas de travail, sont exploités par ceux qui profitent de leur situation d'urgence pour gonfler les loyers des maisons et sont privés de toute aide de la part des institutions civiles et des organisations internationales. « L'impression – indique à l'Agence Fides le Père Paul Karam, prêtre maronite Directeur de Caritas Liban – est que tout le système des aides internationales destinées aux réfugiés syriens et irakiens est sur le bord de l'écroulement. Les ressources sont épuisées et les organisations humanitaires ne parviennent plus à faire face à cette urgence devenue chronique ». (GV) (Agence Fides 19/12/2014)

CV de feu Mgr Hector Doueihi décédé aux USA

نبذة عن المطران الراحل اسطفان هيكتور الدويهي | الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة- لبنان

نبذة عن المطران الراحل اسطفان هيكتور الدويهي
نبذة عن المطران الراحل اسطفان هيكتور الدويهي

وطنية – في ما يلي نبذة عن السيرة الذاتية للمطران الراحل اسطفان هيكتور الدويهي:
ولد في اهدن عام 1927 سيم كاهنا بتاريخ 14 اب 1955.
والداه يوسف بولس طنوس الدويهي، ووالدته حسيبة اسعد زخيا الدويهي، هو البكر لثلاثة اشقاء وشقيقة واحدة.
دروسه: 1932 – 1940 مدرسة مار يوسف – زغرتا الابتدائي.
1941 – 1945 الاكليركية المارونية – غزير المتوسط.
1946 – 1948 المدرسة الاكليركية الكبرى بجامعة القديس يوسف في بيروت/ الثانوي.
1952- 1956 جامعة نشر الايمان – روما: اجازة في الفلسفة واللاهوت.
1956- 1959 الجامعة الفريغوريانية – روما دكتوراه في اللاهوت عن ابن القلاعي.
1964 منظمة ايرفد الدولية – باريس دروس في علم الاجتماع.

لغات: يتقن العربية والفرنسية والاسبانية والايطالية والسريانية واللاتينية.

حياته الكهنوتية:
1959- 1969 خدم رعية زغرتا – اهدن فكرس جهده لاعادة الالفة والوحدة الى المدينة التي مزقتها احداث 1958، بدأ حياته الراعوية بتأسيس بيت الكهنة (1959) بالتعاون مع الخوري اميل سعادة(المطران لاحقا) وسائر كهنة الرعية فكانت خطوة رائدة في تاريخ الكنيسة المارونية ومثالا لمراكز اللقاءات الدينية والفكرية والاجتماعية والثقافية كما انشأ مكتبة بيت الكهنة (1962) والمستوصف الصحي الذي تحول في ما بعد الى مستشفى (1963) واحيا مهرجانات اهدن والزاوية وشكل الفرقة الفلكورية.

كما احتضن حركة الشباب الزغرتاوي (1968) واهتم بترميم كنيسة سيدة زغرتا واعادها الى شكلها الاصلي كما شيدها الاباء.
1965- 1968 علم اللاهوت في المعهد الاكليركي في جامعة القديس يوسف – بيروت وفي المعهد الاكليركي – كرم سدة وفي جامعة الروح القدس الكسليك.
1969 – 1972 خدم الجالية المارونية في بوابلا – المكسيك.
1973 – 1977 اول خادم للجالية المارونية في بيرويا – ايلينور -الولايات المتحدة الاميركية.
1977 – 1979 نائب لرئيس مدرسة سيدة لبنان الاكليركية – واشنطن.
1979- – 1987 خدم رعية سيدة لبنان في واشنطن.
1987- 1989 خدم رعية مار جرجس في سان انطونيو – تكساس.
1989- 1996 رئيس كاتدرائية سيدة لبنان في بروكلين – نيوورك.
1980- 1995 مدير المكتب الابرشي للشؤون الليتورجية ثم عضو في اللجنة البطريركية للشؤون الليتورجية فمدير المكتب الابرشي للعلاقات في شأن السنودوس في الولايات المتحدة.
اسهم في الحركة الدينية والفكرية والثقافية، في لبنان والمهجر، فكتب في الصحف وحرر في المجلات وحاضر واشترك في الندوات والمناظرات ووضع الدراسات والتقارير والف وترجم متناولا الشؤون الكنسية (كنيستنا على المحك، كنيسة البشر والحجر، شربل مخلوف والمجمع الفاتيكاني الثاني..) والشؤون الرعاوية كاهن من تربيتنا الايادي الضارعة) والشؤون الليتورجية بالانكليزية ( السنة الطقسية المارونية 3 اجزاء . كتاب القربان 5 اجزاء بالاضافة الى الرتب الكنسة المارونية).

حائز على وسام الارز الوطني من رتبة فارس بمرسوم رقم 7552 تاريخ 18/11/1996. انتخبه مجمع اساقفة الكنيسة المارونية وعينه قداسة البابا رئيس اساقفة ابرشية مار مارون – بروكلين – نيوروك الولايات المتحدة الاميركية في 23/1/1969.
سيم مطرانا في بازيليك سيدة لبنان حريصا 11/1/1997 بوضع يد نيافة الكاردينال الكلي الطوبى مار نصرالله بطرس صفير بطريرك انطاكية وسائر المشرق ومعاونة سيادة المطرانين فرنسيس الزايك ويوسف بشارة.

الوكالة الوطنية للإعلام



Envoyé de mon Ipad 

خيرالله راثيا الدويهي: نبي ماروني ورائد لبناني حمل شعلة كلمة الله | الاتحاد الكاثوليكي العالمي للصحافة- لبنان

Homelie de Mgr Mounir Khairallah 

نعى راعي أبرشية البترون المارونية المطران منير خيرالله المثلث الرحمات المطران اسطفان الدويهي، وقال في كلمة رثاء: "يغيب اليوم نبي من أنبياء كنيستنا المارونية ورائد من روادنا اللبنانيين، المطران اسطفان هيكتور الدويهي، ليدخل أرض الميعاد أورشليم السماوية حيث يلتقي جمهرة آبائنا القديسين ونبيين آخرين، الأبوين يواكيم مبارك وميشال الحايك. منذ سنة بالتمام، عاد المطران الدويهي إلى لبنان ليقضي عطلة عيد الميلاد وكان يشعر في قلبه أنه يطأ أرض الوطن للمرة الأخيرة. فأصيب بجلطة دماغية نجا منها بشلل نصفي اضطر على أثره للعودة إلى بروكلين نيويورك للمعالجة الفيزيائية. وها هو يعود للمرة الأخيرة بعد خمس وأربعين سنة قضاها في أميركا ليدفن مع الآباء والأجداد".

وأضاف: "انطلق بونا هيكتور من بلدته العريقة إهدن – زغرتا، حيث ولد سنة 1927، حاملا أصالته المارونية وعشقه النسكي وثورته الكنسية المعجونة بالطاعة البنوية، إلى روما للدراسة، ومن لبنان من جديد إلى المكسيك فالولايات المتحدة الاميركية للخدمة الراعوية. انه صاحب فكر خلاق وتطلعات مستقبلية وصاحب رؤية. دخل البونا هيكتور المدرسة الاكليريكية في غزير بعمر 14 سنة، ثم تابع دروسه الفلسفية في الاكليريكية الشرقية في جامعة القديس يوسف بيروت. سنة 1952، ذهب إلى روما لمتابعة دروسه وعاد منها سنة 1959 حاملا شهادة دكتوراه في اللاهوت، ليخدم في رعيته إهدن – زغرتا (1959-1969). دشن حياته الراعوية بتأسيس بيت الكهنة (1959)، المشروع الرائد في كنيستنا المارونية، مع الخوري ثم المطران آميل سعاده. وراح يحقق أفكاره الرائدة بمشاريع رعوية بدأت تخض المجتمعين الكنسي والمدني القابعين في تقليدية جامدة لا تحتمل التجدد. ومن هذه المشاريع: إنشاء مكتبة بيت الكهنة (1962)، والمستوصف الصحي الذي تحول إلى مستشفى (1963)، وإحياء مهرجانات اهدن والزاوية (1964)، واحتضان حركة الشباب الزغرتاوي (1968)".

وتابع: "لكن ثورته الكنسية تفجرت مع مشاركته الفاعلة في نشر ملف "كنيستنا تحت مجهر المساءلة" في ملحق النهار الثقافي في كانون الأول 1968. وكانت مداخلات هذا الملف تطالب بالاصلاح والتجديد في الكنيسة تطبيقاً لتوصيات المجمع الفاتيكاني الثاني. وكانت أفكار الخوري هيكتور حصيلة عمله في الرعية وفي الرابطة الكهنوتية وفي تجمع كهنة الشمال وفي حركة كنيسة من أجل عالمنا التي ساهم بتأسيسها. فتفاعلت أفكار الخوري هيكتور في الكنيسة، واختمرت، بينما كان هو قد خرج، أو "أخرج"، من لبنان إلى بلاد الله الواسعة. وحط في المكسيك لثلاث سنوات (1969 – 1972)، ثم في الولايات المتحدة الأميركية (1972 – 2014) حيث خدم كاهنا (1972 – 1996) ومطرانا (1997-2004)".

وقال: "قام بعمل إصلاحي في الكنيسة انطلاقا من الليتورجيا. فكان يسمي الليتورجيا " الوطن الثاني للموارنة"، لأنها برأيه " الجامع الأصيل بين موارنة الأرض كلها لأن لبنان كوطن وكأرض لم يعد يجمع الموارنة في العالم ولم يعد يتسع لهم. أما الليتورجيا فإنها تجمع الكل وتتسع لهم وتغتني بخصوصياتهم. إلى أن طلع نبي آخر، الأب يواكيم مبارك، وطرح فكرة المسيرة المجمعية في الكنيسة المارونية بهدف عقد مجمع لبناني جديد بعد المجمع اللبناني الأول الذي عقد سنة 1736 والقيام بالإصلاح والتجديد اللذين أصبحا ضرورة ملحة في كنيستنا. وكان من الطبيعي أن نعود إلى الخوري ثم المطران هيكتور الدويهي ونستعين بأفكاره وخبرته الجديدة. وكنت أنا الوسيط، بصفتي أمين سر المجمع، ناقلا أفكاره وتطلعاته".

وأضاف: "في مساهماته في الأعمال المجمعية، كان يشدد على فكرة أننا نحن الموارنة ليس لنا حياة في بلاد العالم إلا إذا كان عندنا ارتباط بلبنان الأرض، بما يمثل من إرث روحي، فهو مهد إيماننا، وأرض مقدساتنا، ومرقد قديسينا ومهوى أفئدتنا وارتباط بشخص البطريرك وبالمؤسسة البطريركية في بكركي. وفي الاحتفال برسامته الأسقفية في بازيليك سيدة لبنان – حريصا في 11 كانون الثاني 1997، وقد جاءت متأخرة جدا، شدد على هذا الارتباط، وأعلن بوضوح لا لبس فيه، حين توجه إلى غبطة البطريرك مار نصرالله بطرس صفير قائلا: " أنا المطران المعين في نيويورك أعلن خضوعي لك". ثم لجأ إلى الرمز لتوضيح فكرته، وقال: " الكنيسة في لبنان هي الكنيسة الأم، والكنيسة في الانتشار هي الكنيسة الابنة. والكنيسة الابنة تتغذى من حليب أمها. تنمو وتكبر، وتستقل، لكنها لا تنفصل أبداً عن أمها". "لقد طلبتم منا الذهاب والإنسلاخ، كما حدث في فجر المسيحية حين دعا مجمع الرسل بولس وبرنابا إلى ترك الكنيسة الأم، أورشليم، والانفصال عن الاخوة فيها، للانطلاق إلى الأمم، أمم العالم المنتظر والمشرِع أبوابه الغريبة أمامهما. إنكم توجهوننا إلى بلدان الانتشار ورعاية كنيستنا المارونية فيها. فلا ننطلق لجمع الشتات فحسب، وللحفاظ على ما تبقى من أبنائها هناك، إنما نذهب أيضا لكي نشهد ونبشر ونقوم بواجب الرسالة كما عرفتها منذ البدء الكنيسة الجامعة المقدسة الرسولية. بوجيز الكلام، إنكم توجهوننا إلى ممارسة صفة "الكثلكة" في الكنيسة، على حسب النكهة الانجيلية الخاصة المعطاة لـ " بيت مارون" وللكرسي البطريركي الانطاكي".

وتابع: "كان يطالب في جلسات المجمع البطريركي الماروني (2003-2006) بحسن التعامل مع الانتشار وبكيفية فهمه بحقائقه ومواقفه وتطلعاته، لإبقائه داخل الكنيسة المارونية، فتكون كنيسة واحدة جامعة رسولية مسكونية. من أهم التطلعات التي طرحها، ويجدر بنا أن نعود إليها اليوم في تطبيق المجمع البطريركي الماروني وبخاصة في التعاطي مع الإنتشار:

أ – إن كنيستنا المارونية تعي رسالتها ووجودها في العالم الجديد اكثر فأكثر، إذ إنها تواجه حضارةً جديدة بتقاليدها ولغتها وتاريخها الخاص. فالموارنة هنا ينتمون إليها ليس فقط بالولادة والوراثة، بل أيضا بالاختيار الشخصي الواعي وبواسطة الزواج المختلط والعلاقات الاجتماعية. إنها توفر لنفسها الوسائل الرسولية الملتحقة بها والنابعة من جذورها وذلك في التعليم الديني والنشر والحركات الرسولية، بالاضافة إلى الطقوس. إنها تسعى وراء "الجيوب" المارونية الضائعة في الأرض الأميركية وتوحد صفوفها كي تؤسس النواة لرعايا جديدة فيها. فعدد "الرسالات" عندنا يزداد مع الأيام، بالاضافة إلى الرعايا القديمة المعروفة. انها تشعر بارتياح أوسع لانتمائها الكاثوليكي إلى الكنيسة المحلية وإلى مجلس الاساقفة المحليين- بعد أن خرجت من ظل الحماية اللاتينية والتجأت إلى نظامها وقوانينها الخاصة في تدبير شؤون أبنائها. إن هذا الوضع يجعلها تنظر إلى المستقبل نظرة حافلة بالرجاء المسيحي، بالرغم من الوسائل المحدودة التي بين يديها والصعوبات المتنوعة التي تقف بوجهها.

ب – إلا أن كنيستنا في الولايات المتحدة الأميركية ما زالت تعيش مرحلة "انتقالية" : انها تجد نفسها في تجاذب مستمر، في هذا الوقت، بين الماضي والحاضر، بين الماضي في جذوره القوية وبين الحاضر في نداءاته الملحة اليومية. فالماضي يتمثل في الجزء الواسع من الموارنة أصحاب الهجرة الحديثة الذين لم يتجذروا تماماً في الأرض الجديدة، والحاضر يتمثل بالاجيال الطالعة التي لا تشعر بارتباط مباشر حسي بالأرض واللغة والتاريخ وسائر التقاليد. الصعوبة تقوم بأن يبقى هذا التجاذب لا عنصر تفرقة وإضعاف، بل عنصر خير واندفاع، بأن يبقى حيا وواعيا ومفيدا يتمسك من ناحية بالجذور التي تعطي الكنيسة هويتها وأصالتها " ومارونيتها"، ويربط من ناحية أخرى بالدعوة والحاجة الحاضرة التي تعطي للكنيسة معنى لوجودها ورسالتها واستمراريتها.

ج – هناك مبادىء أساسية يجب أن يقوم عليها أي عمل وأية رؤية للمستقبل، منها:
"على الكنيسة المارونية في أميركا أن تمارس بشكل محسوس صفة " الكثلكة" فيها. انها فعلا "كاثوليكية" أي مبشرة للانجيل لكل وأي انسان، في كل وأي وطن وأرض. إنها أصلا من الشرق، ومن لبنان بنوع خاص، ولكنها ككنيسة هي أبعد من لبنان ومن تاريخه ولغته. إنها ليست كنيسة وطنية في خدمة الموارنة المهاجرين من لبنان فقط. وفي الوقت عينه إن الكنيسة المارونية مرتبطة بلبنان برباط خاص عميق جدا، هو رباط الروح والطقس واللاهوت والقداسة والروحانية والجذور. لبنان بالنسبة إليها هو " الوطن الروحي". فيتوجب، والحال هذه، إيجاد الصيغة السليمة بين مفهوم الوطن ومفهوم الكنيسة، بين الدين والسياسة، بين الروح والأرض، من أجل خلق العلاقة الصحيحة والعمل المشترك.
"الكنيسة المارونية هي بطريركية". فهذه الصفة جوهرية. ولكي تبقى جوهرية وحية، لا بد من أن تمتد صلاحيات البطريرك وتتناول أبناءه الموارنة أينما حلوا بصورة أشمل. وبالتالي يجب إدخال الكنيسة المارونية في أميركا (وفي كل بلدان الانتشار) في القرار البطريركي بالطريقة المناسبة.الكنيسة المارونية في أميركا هي، أولا وآخرا ودوما، كنيسة مارونية بكل معنى الكلمة. همها الأول المحافظة على الأصالة والأمانة والنمو بحسب معطياتها الخاصة. وهي في الوقت عينه كنيسة مارونية أميركية، أي أنها تنمو في جو حضاري معين له معطياته الخاصة. بتعبير آخر وسريع، الكنيسة المارونية في أميركا لن تكون "صورة طبق الأصل" (أو نقلا كاملا) عن الكنيسة المارونية في لبنان. هذه هي شريعة الرسالة الانجيلية، شريعة التجسد الإلهي. وعلينا القبول بذلك".

وختم: "المطران اسطفان هيكتور الدويهي حمل شعلة الكلمة، كلمة الله، بنكهتها المارونية، مستمعا إلى إلهامات الروح، وأحرق فيها الأفئدة والقلوب أينما حل. إنه محرِك في الكنيسة، لا يدع أحدا فيها ينام على أمجاد أو تقاليد، بل يدعو باستمرار إلى تجدد مستمر. فكره الماروني العميق والنبوي خوله أن يتوجه إلى موارنة الانتشار بأسلوبهم، وإلى موارنة الكنيسة الأم في لبنان والنطاق البطريركي بطريقتهم. فالجميع ينظر إليه على أنه القاسم المشترك، ونقطة الالتقاء والإرتقاء في آن. هذا هو برأينا مظهر من مظاهر عبقرية المطران اسطفان هيكتور الدويهي".

وطنية 19/12/2014 


Envoyé de mon Ipad 

L’Association caritative melkite célèbre Noël avec les personnes âgées - L'Orient-Le Jour

L'Association caritative melkite célèbre Noël avec les personnes âgées - L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/901671/lassociation-caritative-melkite-celebre-noel-avec-les-personnes-agees.html
19/12/2014- L'Association caritative melkite célèbre Noël avec les personnes âgées

Au rythme des chants de la chorale du Collège du Saint-Sauveur, l'Association caritative grecque-catholique a célébré Noël et le Nouvel An dans ses locaux à Achrafieh, avec les personnes âgées de diverses régions libanaises, en présence de l'évêque grec-catholique de Beyrouth, Mgr Cyril Bustros, du président de l'association, Roger Nasnas, des membres du conseil d'administration, des médecins contractuels et des membres de l'administration.
Après la bénédiction du déjeuner et la prière de Mgr Bustros avec les personnes âgées, le président de l'association a exprimé le souhait que cette bénédiction « accompagne les travaux et les activités de l'association », avant de remercier Mgr Bustros pour tous ses efforts visant à « promouvoir l'aide et les soins sociaux prodigués aux personnes âgées ».
M. Nasnas a ensuite évoqué la maison de repos que l'association est en train de construire à Achrafieh, précisant que la construction des 6 sous-sols a été achevée et que les étages restants sont en train d'être édifiés. « On ne peut imaginer le bonheur que je ressens en honorant les personnes âgées en cette période de fêtes, et la joie qui remplit mon cœur en voyant le sourire de ces personnes », a-t-il ajouté avant que Mgr Bustros ne prenne la parole. « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde, cette miséricorde qui émane de Dieu car Il est amour, bonté et beauté. L'homme doit être à son image. On est supposé s'entraider et s'aimer », a-t-il dit, avant de saluer l'initiative de l'association et de la société civile « qui aident les citoyens en l'absence des institutions publiques et des politiciens qui n'essaient pas de trouver des solutions aux problèmes de ce pays ».
L'archimandrite Antoine Nasr a ensuite présenté la chorale du Collège du Saint-Sauveur en indiquant qu'elle fait partie de cette association.
Au terme de la cérémonie, des cadeaux ont été distribués aux personnes âgées.



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 17 décembre 2014

Le secrétaire adjoint de l’Onu à Bkerké

Le secrétaire adjoint de l'Onu à Bkerké : présidentielle et réfugiés au menu

OLJ du 17/12/2014


Le patriarche maronite recevant le secrétaire général adjoint des Nations unies.

 Photo Émile Eid

Eliasson qui était accompagné du représentant permanent de Ban Ki-moon au Liban, Derek Plumbly, s'est entretenu avec le patriarche maronite de la crise en Syrie et de la situation des réfugiés chrétiens d'Irak.
Concernant la crise syrienne, ce sont surtout ses conséquences sur le Liban et la nécessité de l'aide internationale pour soutenir le pays face aux besoins des déplacés et de la communauté hôte qui ont été discutées.
M. Eliasson s'est dit préoccupé de la situation des chrétiens d'Irak qui ont été obligés de quitter leur pays à cause de l'État islamique.
Le vide au niveau de la présidence de la République a été également évoqué, le secrétaire adjoint de l'Onu a insisté pour que le Libanais remplisse ce vide afin de préserver la bonne marche des institutions

Envoyé de mon Ipad 

خاص - الدفاع عن بكركي "جريمة " ؟ La Défense de Bkerké est-elle devenue un crime

خاص - الدفاع عن بكركي "جريمة"
خاص - الدفاع عن بكركي "جريمة"
"خاص ليبانون ديبايت": كارين بولس

في وقتٍ يُحرم المسيحيون من رئيس جمهورية يُمثل المركز الأول لهم في الشرق تتوالى الحملات على المؤسسة المارونية الأعرق التي عمرها 1500 سنة المُتمثلة بالبطريركية المارونية.

تتخذ هذه الحملة أشكال عدة إذ ان "المايسترو" الذي يُحركها يعتمد على استراتيجية مُعينة، وفق ما كشفت أوساط مُطلعة لموقع "ليبانون ديبايت".

تتمثل هذه الحملة وبحسب ما أكَّدت الأوساط عينها "بتشويه صورة البطريرك الماروني ومهاجمته اذا أحسن أو أخفق، اذ اصبح شتم البطريرك "موضة" ومن لا يشتمه يُعتبر خارج السرب".

وقالت: "يعتمد القيمون على هذه الحملة على استعمال بعض الصحافيين المسيحيين بهدف ضرب المنزل من داخله، وفي المقابل تشن حملات تجنٍ عنيفة على الصحافيين المُدافعين عن خط بكركي التاريخي، وهم قلائل لا يتخطى عددهم عدد أصابع اليد، لاسكاتهم ودفعهم إلى الجلوس على الحياد في حال رفضوا ركوب موجة مهاجمة بكركي".

وفي هذا السياق، كشفت الأوساط في معرض حديثها الى موقع "ليبانون ديبايت"، عن "تمويل عربي - فارسي في التقاء لأول مرة لضرب البطريركية المارونية، اضافة إلى هجوم مستمر من قبل بعض اليساريين المنضوين في صفوف قوى الرابع عشر من آذار".

وتابعت: "هذا التلاقي الغريب العجيب مرده إلى أسباب عدة، أولها تأسيس البطريرك الماروني مار بشارة بطرس الراعي لشبكة علاقات دولية افتقدها المسيحيون بعد تغيبهم عن الساحة السياسة منذ عهد الوصاية السورية".

وأضافت: "ثانياً، جرأة البطريرك الراعي في طرح المسائل كما هي، وذهابه الى الاماكن المحرمة كزيارته الاراضي المقدسة وقوله انه سينشئ كرسي بطريركي على نهر العاصي. ثالثاً، ادخاله المدنيين بقوة إلى القرار في الكنيسة وهذا ما استثار غضب منتقديه وعرض هؤلاء المدنيون إلى أشرس حملة تجن وافتراء، مع العلم أنَّ هذه الخطوة تعتبر مطلباً مهماً في الكنيسة".

وتساءلت هذه الأوساط عن الأهداف من وراء هذه الحملة "خصوصاً ان البطريرك يحمل وحيداً هم انجاز الاستحقاق الرئاسي فيما يتصارع المسيحيون على السلطة ويتراجع وضعهم في لبنان والشرق"، مُعتبرةً أن "تدمير المسيحيين يبدأ بتسخيف مرجعيتهم الدينية من قبل ابناء الكنيسة حتى بات الدفاع عن لبنان وبكركي تُهمة وجريمة".


Envoyé de mon Ipad 

Iran : trois pasteurs chrétiens emprisonnés innocentés en appel (ONG) - L'Orient-Le Jour

Iran : trois pasteurs chrétiens emprisonnés innocentés en appel (ONG) - L'Orient-Le Jour
16/12/2014-Iran : trois pasteurs chrétiens emprisonnés innocentés en appel (ONG)

Trois chrétiens iraniens, condamnés à six ans de prison en octobre pour "action contre la sécurité nationale", ont été innocentés lors d'un procès en appel et deux d'entre eux ont été libérés, a annoncé mardi une association de défense des libertés religieuses.

Les pasteurs Behnam Irani et Matthias Haghnejad ainsi que le diacre Silas Rabbani ont été informés mardi que les charges qui pesaient contre eux, "action contre la sécurité nationale" et "création d'un réseau en vue de renverser le régime", avaient été levées, a précisé dans un communiqué l'ONG basée en Grande-Bretagne Christian Solidarity Worldwide.

MM. Haghnejad et Rabbani ont été libérés mais M. Irani doit rester en prison car il purge une autre peine de six ans d'emprisonnement, selon CSW.

Les trois religieux avaient été arrêtés en 2011 à Karaj, à l'ouest de Téhéran,, où ils avaient établi des églises clandestines. Ils avaient d'abord été accusés de "corruption sur Terre" et, pour les deux pasteurs, d'être des "ennemis de Dieu", deux accusations punies de la peine de mort, a indiqué CSW. Ces charges avaient cependant été levées avant leur procès en octobre.

L'ONG s'est dite "extrêmement heureuse" de la libération des trois religieux, tout en regrettant que "malgré la promesse du président (iranien Hassan) Rohani de renforcer les droits des minorités religieuses, la répression contre les minorités religieuses et ethniques se poursuit".

La constitution iranienne reconnaît les droits de certaines minorités religieuses, dont les chrétiens, mais l'apostasie est punie de la peine capitale en vertu de la charia en vigueur en Iran.

En septembre 2013, les Etats-Unis avaient salué la libération de Youcef Nadarkhani, un pasteur évangélique iranien emprisonné en 2009 et condamné à mort pour s'être converti de l'islam au christianisme. Le verdict avait ensuite été annulé par la Cour suprême iranienne.



Envoyé de mon Ipad 

Le Liban est la colonne vertébrale du christianisme en Orient.

Le Liban est la colonne vertébrale du christianisme en Orient.
16/12/2014-Le Liban est la colonne vertébrale du christianisme en Orient.

Elisa Bureau est la responsable de SOS Chrétiens d'Orient au Liban.

Elisa Bruneau, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs en quelques mots ?

Habitant au Liban depuis dix mois pour finir ma maîtrise de sciences politiques, j'ai cherché à comprendre la mentalité du Moyen-Orient. Je viens de finir mon mémoire traitant des relations entre les musulmans chiites et les chrétiens du Liban. J'ai poursuivi mon séjour au Liban par un stage à l'IFPO (Institut français du Proche-Orient). Le travail de terrain m'a permis d'approfondir ma connaissance des mentalités libanaises.

En juillet 2014, lors de la mission de SOS Chrétiens d'Orient, « L'Orient avec saint Charbel », j'ai décidé de donner de mon temps à mes frères d'Orient. Ma place au Liban ne pouvait se résumer à « moi et mes découvertes ». Cette association se donne comme objectif fou d'assumer à la place de nos gouvernants le rôle historique de la France en Orient. Cette ambition m'anime d'un courage incroyable et d'une forte espérance. […] De quoi redorer un blason français largement terni au Levant par l'impéritie de nos politiques et de nos médias aux ordres.

Vous avez lancé l'association libanaise sœur de SOS Chrétiens d'Orient. Pourquoi ?

Lors du passage de Charles de Meyer (président de SOS Chrétiens d'Orient) en juillet dernier, nous avons décidé de créer une antenne au Liban. En effet, nous nous sommes rendus compte de la nécessité d'avoir une présence continue et stable en Orient. Il est vrai que les actions menées au Liban ne sont pas de même nature que celles qui se déroulent en Syrie et en Irak, mais les Libanais ressentent aussi le besoin de renouer des liens autres que financiers ou marchands avec la France. Pour les Libanais, la France reste leur « maman » : même s'ils ont peu d'espoir dans les actions politiques de la France, ils n'en restent pas moins très attachés à elle et la connaissent très bien. Les Libanais sont tout aussi catastrophés que nombre de Français par le caractère laïciste et profondément anti-chrétien de nos politiques.

C'est donc par le Liban que SOS Chrétiens d'Orient lancera sa mission de Noël. Quel sera votre programme ?

Nos actions au Liban s'appuient sur trois piliers : la prière, la formation et l'action caritative. […] C'est en nous mettant sous la protection de saint Ignace d'Antioche, notre saint patron, que nous débuterons notre mission. À la rencontre des communautés chrétiennes du Liban, les visites prévues permettront aux Français de rencontrer des Libanais de rites chrétiens différents et de prendre conscience de la diversité au sein même de l'Église catholique. Découvrir les chrétiens au Liban, c'est aussi découvrir les chrétiens d'Arménie, puisque une importante communauté arménienne est présente depuis le XVIIIe siècle. Nous découvrirons donc le quartier de Bourj Hammoud en commençant la journée par la sainte messe et la crèche vivante organisée par les élèves de l'école arménienne catholique.

Volontaires libanais et français se rendront ensuite dans la région de la Bekaa pour organiser une journée de Noël avec des enfants libanais orphelins, pauvres et démunis. Cette journée phare de la mission permettra aux enfants comme aux volontaires de la mission de vivre pleinement l'esprit de Noël dans la simplicité de la crèche…

Une autre journée sera consacrée dans la région du Sud à dominance musulmane chiite. Malgré les guerres et les tensions, les Libanais chrétiens et musulmans continuent à vivre ensemble. Forts de leur héritage biblique, les villages comme Marjayoun, Mardouché, Sour, Cana abritent en leur sein musulmans et chrétiens cohabitant paisiblement.

On pourrait penser que le Liban n'a pas besoin du soutien des chrétiens français. Pourquoi agir là-bas ?

Depuis les plus hautes périodes de la chrétienté, l'Église maronite et la France ont entretenu des relations d'amitié. Les Libanais chrétiens sont encore en grande majorité francophones, cela est dû à la mission éducative des Jésuites français à partir de la fin du XVIIIe siècle. Ils ont créé des écoles et des hôpitaux catholiques au Liban qui sont aujourd'hui encore très actifs. Ils ont agi dans tous les milieux sociaux. Notre action au Liban n'est en réalité que la continuité de ce lien qui existe depuis l'an Mil !

Les Libanais sont de plus en plus nombreux à quitter leur pays, face à une économie très instable et à la montée de l'islamisme… les Libanais ont besoin de soutien. Il ne faut pas attendre que la situation se dégrade et que le pays entre à nouveau dans une guerre fratricide, alors qu'il se relève péniblement des précédents conflits, pour se montrer présents. Comme le soulignait le pape Benoît XVI, le Liban « pays message » est la colonne vertébrale du christianisme en Orient.

Les Libanais rêvent tous de partir en France, et vous, vous quittez votre confort et votre facilité de vie pour vous immerger dans un pays de tensions et de conflits : pourquoi ?

L'enjeu est d'arriver à leur faire comprendre que leur place demeure en Orient et que c'est ensemble, Libanais, Français, chrétiens que nous assurerons l'avenir et la paix dans nos pays réciproques.

Entretien réalisé à Beyrouth le 11 décembre 2014 par Armel Le Péach



Envoyé de mon Ipad 

Les minorités d'Orient en danger auditionnées aujoud'hui à l’Assemblée Nationale

Les minorités d'Orient en danger auditionnées aujoud'hui à l'Assemblée Nationale
16/12/2014-Les minorités d'Orient en danger auditionnées aujoud'hui à l'Assemblée Nationale

La délégation de la CHREDO, qui sera composée de 33 représentants d'ONG, des différentes communautés chrétiennes d'orient, de religieux musulmans et des minorités yazidis, apportera un éclairage pays par pays, notamment sur le vécu des populations sous la menace des terroristes de "l'Etat Islamique EI" et de ses ramifications et fera part de ses initiatives et de ses propositions.

Les ONG : Aide à l'Eglise en Détresse (AED), pour les catholiques, et Portes Ouvertes (PO), pour les protestants, ainsi que l'AEMO traiteront de la question des aides aux réfugiés chrétiens.


Une délégation irakienne, composée de laïques, de religieux chrétiens, de Yézidis et de réfugiés irakiens arrivés récemment en France, évoquera le sort des chrétiens d'Irak et des Yazidis, persécutés et condamnés à un exil forcé.


Une religieuse syrienne évoquera les conditions de vie de la communauté chrétienne de Syrie qui a subi de graves atteintes dans sa chair, dans ses biens et dans sa dignité.


Une délégation du Liban, composée de quatre représentants laïcs et d'un religieux, évoquera les menaces que subit ce pays, actuellement en première ligne face à ce terrorisme d'un autre âge. Les milices terroristes barbares de l'EI et d'Al Nosra tentent par tous les moyens militaires de le déstabiliser et d'y incruster la discorde confessionnelle. Par ailleurs, les réfugiés syriens dans le pays des cèdres, dénombrés actuellement à près de 1 700 000 personnes sur une population de 4 millions d'habitants, commencent à poser de sérieux problèmes et menacent son existence et sa paix civile au vu des risques démographiques, sécuritaires et socio-économiques que cet exode implique. La CHREDO profitera pour remercier la France pour son engagement à renforcer l'armée libanaise dans son armement ainsi que dans le processus de l'élection d'un nouveau président de la République, dernier poste d'envergure attribué aux chrétiens en orient, capable de représenter et rassurer cette communauté et guider le pays vers la concorde et la paix


Une délégation égyptienne composée de laïques et de prêtres coptes, évoquera la situation des chrétiens qui ont subi des menaces directes de la part des franges extrémistes islamistes et qui risquent toujours de payer le prix le plus lourd en cas de déstabilisation interne. Ils apporteront aussi un message positif et d'espoir, vu les conférences organisées par le gouvernement en octobre dernier sur la commémoration du passage de la Sainte Famille en Egypte, terre de leur refuge, puis en décembre par la conférence internationale contre le terrorisme et l'extrémisme organisée au Caire par la Mosquée d'Al Azhar, manifestations auxquelles a participé la CHREDO. Le Président de la Fédération Mondiale des Soufis, venus du Caire, exposera les mesures prises par l'islam soufi pour combattre l'extrémisme des islamistes.


Une délégation arménienne représentant l'église apostolique arménienne, l'éparchie catholique de France et l'Union Générale arménienne de Bienfaisance, la plus grande association arménienne dans le monde, évoquera la situation des Chrétiens arméniens, celle d'Alep et la destruction du monument Deir-Zor en Syrie.

La CHREDO présentera sa plainte pour crimes contre l'humanité déposée contre DAESH auprès de la Cour Pénale Internationale et la suite attendue.

 NB: Vous pouvez retrouver les liens vers tous mes papiers sur la Syrie depuis 2011 sur Mediapart, en bas de mon dernier billet, en cliquant ici.



Envoyé de mon Ipad 

La Russie, grand défenseur des chrétiens d'Orient ?Radio Vatican

La Russie, grand défenseur des chrétiens d'Orient ?Radio Vatican

Discours de Vladimir Poutine sur la place Rouge de Moscou (Russie) - AP

(RV) Entretien - La Russie, grand défenseur d'un Orient chrétien ? La question peut se poser tant l'activisme russe en la matière connaît depuis quelques années un regain de vitalité. Moscou, longtemps absent de la Méditerranée orientale, reprend pied dans la région, à la faveur du vide laissé notamment par la France et les Etats-Unis.

Le dossier syrien semble à la base du renouveau de cette politique. Contre l'avis de pratiquement de toutes les chancelleries occidentales, la Russie opte, dès le début de la crise, pour le maintien de Bachar Al-Assad au pouvoir. Pour le Kremlin, le président syrien représente un moindre mal, et s'avère être le seul à pouvoir protéger les chrétiens de ce pays, - dont beaucoup sont de confession orthodoxe -, face au péril islamiste grandissant, renforcé par la présence de Daech.

Multipliant les initiatives diplomatiques, ainsi que des gestes concrets de solidarité envers ces communautés, Moscou se pose de plus en plus en acteur incontournable de la défense des chrétiens d'Orient. La Russie compte plus que jamais dans le jeu géopolitique moyen-oriental, et entend le prouver.

L'analyse d'Antoine Kazarian, spécialiste du monde orthodoxe, chercheur rattaché à l'IRIS et enseignant à l'Institut Saint-Serge. Il est interrogé par Manuella Affejee.



Envoyé de mon Ipad 

mardi 16 décembre 2014

Un signe, modeste mais essentiel, pour le maintien de la présence chrétienne en Irak – kipa/apic

Un signe, modeste mais essentiel, pour le maintien de la présence chrétienne en Irak – kipa/apic

http://m.kipa-apic.ch/index.php?pw=&na=0,0,0,0,f&ki=261574
15/21/2014-Un signe, modeste mais essentiel, pour le maintien de la présence chrétienne en Irak

Irak: AED ouvre une première école en préfabriqué pour les réfugiés au Kurdistan irakien

Erbil-Ankawa Mgr Bachar Warda avec le président d`AED à l`inauguration de l`école d`Ankawa (Photo: AED)

Erbil, 15 décembre 2014 (Apic) La première école en préfabriqué, fournie par l'Aide à l'Eglise en Détresse (AED) pour les réfugiés ayant fui les djihadistes, a ouvert ses portes au Kurdistan irakien. Cet établissement, le premier de huit écoles prévues pour les enfants chrétiens réfugiés de Mossoul et de la Plaine de Ninive, a été inauguré dans le quartier chrétien d'Ankawa, jouxtant la capitale kurde Erbil. Ce quartier accueille également des réfugiés yézidis persécutés par les islamistes.

Le président de l'AED, Johannes von Heereman, qui avait fait le déplacement, a rappelé que l'éducation des enfants était l'une des priorités de l'AED, une œuvre d'entraide catholique internationale. «Nous ne devons pas permettre que se répète en Irak la situation qui règne en Syrie où des enfants ne vont plus à l'école, parfois depuis plusieurs années. Ce sont des générations perdues avec, à long terme, des séquelles impossibles à évaluer aujourd'hui. C'est pourquoi je suis très heureux que l'inauguration de cette école constitue une contribution modeste mais importante visant à assurer la présence chrétienne en Irak», a-t-il lancé.

Huit écoles opérationnelles d'ici la fin janvier 2015

Ce premier bâtiment, qui a été inauguré le 11 décembre, fait partie d'un projet d'aide de quatre millions d'euros à destination des réfugiés sur place. La moitié de cette somme doit servir à l'installation de huit écoles en préfabriqué, réparties entre Ankawa et la ville de Dohuk, une ville du nord-ouest du Kurdistan irakien, où sont accueillis 7'200 enfants réfugiés.

Johannes von Heereman s'est également réjoui que cette aide puisse donner un signe, modeste, mais essentiel, du maintien de la présence chrétienne en Irak, un pays qui s'est vidé de sa présence chrétienne depuis l'invasion américaine de 2003.

L'afflux de réfugiés ayant fui les terroristes du soi-disant «Etat Islamique» (EI) pose un véritable problème pour les enfants, qui ne vont plus à l'école. Cette situation crée une source de tensions supplémentaires pour les familles déplacées, a souligné pour sa part le Père Andrzej Halemba, responsable de l'AED pour le Moyen-Orient et coordinateur du programme d'aide. «Ces écoles ne pourront évidemment pas couvrir tous les besoins, mais c'est un début. Nous agissons aussi en faveur de l'œcuménisme: une école située à Dohuk accueillera principalement des enfants syro-orthodoxes. Mais des enfants yézidis pourront également fréquenter nos écoles».

Plus de 100'000 chrétiens ont dû fuir Mossoul et la Plain de Ninive

Les huit écoles devraient être opérationnelles d'ici la fin janvier 2015. Par manque de place, les cours seront répartis en session du matin et de l'après-midi, en groupes de 450 élèves. Ils seront dispensés par des professeurs eux-mêmes réfugiés.

Mgr Bachar Matti Warda, archevêque chaldéen d'Erbil-Ankawa, a remercié l'AED de son soutien. «C'est une contribution importante qui ne manquera pas de donner des perspectives nouvelles à nos réfugiés. Nous remercions tous les bienfaiteurs de leur générosité». Les enseignants de ces écoles seront payés par le gouvernement central de Bagdad. Les salles de classe seront utilisées non seulement pour l'enseignement scolaire, mais aussi pour l'instruction catéchétique et d'autres activités religieuses.

Depuis que l'EI a envahi le nord et l'ouest de l'Irak en juin de cette année, plus de 100'000 chrétiens ont dû fuir leurs régions, en plusieurs vagues, abandonnant tout derrière eux. Le plus souvent, ils ont trouvé refuge au Kurdistan, une région située dans le nord de l'Irak. Les évêques craignent un exode de plus en plus massif en provenance de l'Irak si l'on ne parvient pas à offrir rapidement des perspectives à ces populations. C'est pourquoi, cette année et l'année dernière, l'AED a débloqué 5,77 millions de dollars d'aide pour les chrétiens persécutés en Irak. Cette somme sera consacrée à diverses fins, notamment à l'achat de caravanes permettant de les loger et à la fourniture de denrées alimentaires. (apic/kin/aed/com/be)




Envoyé de mon Ipad 

Irak : les défis de l’Église syriaque-catholique | Chrétienté Info

Irak : les défis de l'Église syriaque-catholique | Chrétienté Info

http://www.chretiente.info/201412151942/irak-les-defis-de-leglise-syriaque-catholique/
15/12/2014-Irak : les défis de l'Église syriaque-catholique

Entretien avec le patriarche Ignace Youssef III Younan

Rome, 15 décembre 2014 (Zenit.org) Robert Cheaib 0 clics

Les défis actuels de l'Église syriaque-catholique au Moyen-Orient et les réponses à apporter étaient au centre du synode ordinaire syro-catholique qui a eu lieu du 8 au 10 décembre 2014 à Rome. Les participants ont rencontré le pape François vendredi dernier, 12 décembre.

Le patriarche d'Antioche et de tout l'Orient des Syriens, Ignace Youssef III Younan, chef de l'église syriaque-catholique, témoigne à Zenit de la situation des chrétiens du nord de l'Irak, où plus de 120.000 familles ont été contraintes par État islamique en Irak et au Levant (EIIL) d'abandonner leurs terres de Mossoul et Karakosh pour se réfugier dans le Kurdistan irakien.

Zenit – Votre Béatitude, dans votre discours d'ouverture vous avez indiqué que le synode porterait sur la formation sacerdotale. Expliquez-nous la raison de ce choix, à un nomment aussi critique et dramatique pour votre Église ?

Patriarche Ignace Youssef III Younan - Les événements douloureux qui ont frappé notre Église, au cours de ces derniers mois, ont été la raison principale qui nous a poussé à choisir ce thème, et à discuter de notre présence et de notre destin en tant qu'Église syriaque au Moyen Orient.

Le défi qui se pose actuellement à nous, chrétiens syriens, est immense. Nos prêtres se sont retrouvés tout à coup dans une situation gravement déséquilibrée. Et nous avons senti l'exigence de nous rassembler pour étudier les moyens les plus efficaces qui nous permettraient d'affronter la situation actuelle.

Par exemple, dans l'éparchie de Mossoul seulement, un évêque et 25 prêtres ont fui. Beaucoup d'entre eux vivent maintenant avec les réfugiés. Nous tenions vraiment à étudier cette situation si difficile.

Pouvez-vous nous expliquer ce qui s'est réellement passé?

Jusqu'en juin, comme tous les chrétiens du nord de l'Irak, nous souffrions d'une situation précaire d'insécurité et d'un manque de protection officielle de l'État. Les minorités payaient le prix fort de cette situation.

Au mois de juin, nous avons été littéralement déracinés de Mossoul. Nous étions plus de 15 000 familles. Mais la grande tragédie a eu lieu en août, quand 120 000 familles chrétiennes de la Plaine de Ninive ont été chassées, du jour au lendemain, de leurs terres d'origine. Ils avaient là-bas neuf églises.

De toutes les minorités, les chrétiens formaient le plus grand groupe, 40% de la population. En quelques heures, la plaine s'est vidée de ses chrétiens. Un second exode tragique et douloureux.

Vous avez dit de l'Église syriaque catholique qu'elle est « une Église témoin et martyre depuis les temps les plus reculés »…

Ce qui est arrivé à la plaine de Ninive a frappé davantage les syro-catholiques que toute autre minorité, car ils constituaient la majorité. Nous étions environ 60 000 personnes. Maintenant que nous sommes au Kurdistan, nous n'avons pas d'éparchie sur laquelle nous appuyer. Si bien que nous sommes des personnes déplacées à tout point de vue.

Contrairement à nos frères chaldéens, qui forment le plus grand nombre de chrétiens, et qui ont le patriarcat de Babel, nous n'avons plus de structures. Alors nos fidèles vivent sous des tentes dans une situation de douloureuse précarité.

Statistiquement, nous pouvons dire que – malheureusement – plus d'un tiers des fidèles de l'Église syriaque catholique vit dans un état d'errance ou en diaspora. Seul Dieu sait quand ils reviendront et s'ils reviendront.

Dans le document final du synode, il a été demandé à la communauté internationale d'« accélérer l'opération visant à libérer Mossoul et les villes de la Plaine de Ninive ». Que pensez-vous de la politique internationale actuelle en Syrie et en Irak ?

Nous avons lancé un vibrant appel à la communauté internationale. Devant la tragédie qui nous a frappés, nous ne pouvons que condamner tous ceux qui ont contribué à sa genèse. Il est évident que ces criminels ne sont pas sortis de nulle part. Il y a un projet politique plus grand qui suit une politique machiavélique, abusant des plus faibles à des fins géopolitiques particulièrement mesquines.

D'où le devoir des nations qui ont créé cette situation monstrueuse de s'employer à libérer les terres qui nous ont été volées. Ils ont l'obligation de nous rendre notre dignité et de bâtir pour nous les conditions d'une situation de vie digne et durable.

Que pensez-vous des attaques aériennes contre l'armée de l'EIIL ?

Toute personne de bonne volonté et dotée d'un minimum de bon sens sait que ces attaques aériennes sont loin de suffire. Les bandits de l'EIIL ne sont pas une armée régulière, si bien qu'ils arrivent à se fondre dans la population et il devient vraiment difficile de les toucher. Ils ont en plus profité des affrontements interconfessionnels (entre sunnites et chiites). Donc les attaques aériennes peuvent les blesser légèrement, mais n'ont pas la possibilité de les détruire complètement ni même de les atteindre sérieusement.

Le synode s'est félicité de déclarations faites au Congrès d'Al-Azhar contre le terrorisme les 3-4 décembre derniers au Caire, notamment de celle disant que « les musulmans et les chrétiens en Orient sont des frères, qu'ils font partie d'une seule et même civilisation et d'une seule et même nation ». Quelle importance revêt une telle déclaration, selon vous ?

En tant que patriarches et évêques chrétiens, nous avons longuement invité nos frères musulmans à se rassembler et à dénoncer officiellement le terrorisme au nom de la religion. Mais également à le combattre concrètement et à protéger les minorités, comme la minorité chrétienne.

L'initiative d'Al-Azhar est vraiment un signal positif. Il a été affirmé que le terrorisme au nom de la religion ne fait pas partie de l'identité musulmane.

Nous espérons que ces déclarations auront des effets sur le terrain, qu'elles seront vraiment appliquées, en demandant aux États de combattre les terroristes, et de lancer une sérieuse formation à la tolérance dans les congrès religieux, dans les mosquées et dans les écoles.

Hier, votre visite ad limina apostolorum a commencé. Que demanderez-vous au pape François durant vos entretiens ?

Nous serons une grande délégation d'environ 320 membres entre le patriarche, les évêques, les pères synodaux et les prêtres. Notre visite chez le Saint-Père est une visite filiale qui veut réaffirmer les liens d'unité entre le siège d'Antioche et le siège de Rome, l'Église qui préside dans l'amour, selon l'heureuse expression de saint Ignace d'Antioche.

Au cours de cette semaine, pendant laquelle notre Église fait mémoire de saint Jean Baptiste, nous souhaitons que le pape François continue d'être la voix qui crie pour la vérité et pour l'affirmation de la justice. Nous souhaitons qu'il poursuive sa lutte pour la cause des chrétiens au Moyen Orient, spécialement ceux de l'Église syrienne d'Antioche persécutés dans le nord de l'Irak.

Je suis convaincu que cette visite sera source de bien et de bénédiction pour nous, et une touche de réconfort pour toutes les personnes en détresse, dans notre Église.

Traduction de Zenit

(15 décembre 2

Foyer d'étudiantes à Paris


Envoyé de mon Ipad 

Irak : les défis de l’Église syriaque-catholique | Chrétienté Info

Irak : les défis de l'Église syriaque-catholique | Chrétienté Info

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15/12/2014-Irak : les défis de l'Église syriaque-catholique

Entretien avec le patriarche Ignace Youssef III Younan

Rome, 15 décembre 2014 (Zenit.org) Robert Cheaib 0 clics

Les défis actuels de l'Église syriaque-catholique au Moyen-Orient et les réponses à apporter étaient au centre du synode ordinaire syro-catholique qui a eu lieu du 8 au 10 décembre 2014 à Rome. Les participants ont rencontré le pape François vendredi dernier, 12 décembre.

Le patriarche d'Antioche et de tout l'Orient des Syriens, Ignace Youssef III Younan, chef de l'église syriaque-catholique, témoigne à Zenit de la situation des chrétiens du nord de l'Irak, où plus de 120.000 familles ont été contraintes par État islamique en Irak et au Levant (EIIL) d'abandonner leurs terres de Mossoul et Karakosh pour se réfugier dans le Kurdistan irakien.

Zenit – Votre Béatitude, dans votre discours d'ouverture vous avez indiqué que le synode porterait sur la formation sacerdotale. Expliquez-nous la raison de ce choix, à un nomment aussi critique et dramatique pour votre Église ?

Patriarche Ignace Youssef III Younan - Les événements douloureux qui ont frappé notre Église, au cours de ces derniers mois, ont été la raison principale qui nous a poussé à choisir ce thème, et à discuter de notre présence et de notre destin en tant qu'Église syriaque au Moyen Orient.

Le défi qui se pose actuellement à nous, chrétiens syriens, est immense. Nos prêtres se sont retrouvés tout à coup dans une situation gravement déséquilibrée. Et nous avons senti l'exigence de nous rassembler pour étudier les moyens les plus efficaces qui nous permettraient d'affronter la situation actuelle.

Par exemple, dans l'éparchie de Mossoul seulement, un évêque et 25 prêtres ont fui. Beaucoup d'entre eux vivent maintenant avec les réfugiés. Nous tenions vraiment à étudier cette situation si difficile.

Pouvez-vous nous expliquer ce qui s'est réellement passé?

Jusqu'en juin, comme tous les chrétiens du nord de l'Irak, nous souffrions d'une situation précaire d'insécurité et d'un manque de protection officielle de l'État. Les minorités payaient le prix fort de cette situation.

Au mois de juin, nous avons été littéralement déracinés de Mossoul. Nous étions plus de 15 000 familles. Mais la grande tragédie a eu lieu en août, quand 120 000 familles chrétiennes de la Plaine de Ninive ont été chassées, du jour au lendemain, de leurs terres d'origine. Ils avaient là-bas neuf églises.

De toutes les minorités, les chrétiens formaient le plus grand groupe, 40% de la population. En quelques heures, la plaine s'est vidée de ses chrétiens. Un second exode tragique et douloureux.

Vous avez dit de l'Église syriaque catholique qu'elle est « une Église témoin et martyre depuis les temps les plus reculés »…

Ce qui est arrivé à la plaine de Ninive a frappé davantage les syro-catholiques que toute autre minorité, car ils constituaient la majorité. Nous étions environ 60 000 personnes. Maintenant que nous sommes au Kurdistan, nous n'avons pas d'éparchie sur laquelle nous appuyer. Si bien que nous sommes des personnes déplacées à tout point de vue.

Contrairement à nos frères chaldéens, qui forment le plus grand nombre de chrétiens, et qui ont le patriarcat de Babel, nous n'avons plus de structures. Alors nos fidèles vivent sous des tentes dans une situation de douloureuse précarité.

Statistiquement, nous pouvons dire que – malheureusement – plus d'un tiers des fidèles de l'Église syriaque catholique vit dans un état d'errance ou en diaspora. Seul Dieu sait quand ils reviendront et s'ils reviendront.

Dans le document final du synode, il a été demandé à la communauté internationale d'« accélérer l'opération visant à libérer Mossoul et les villes de la Plaine de Ninive ». Que pensez-vous de la politique internationale actuelle en Syrie et en Irak ?

Nous avons lancé un vibrant appel à la communauté internationale. Devant la tragédie qui nous a frappés, nous ne pouvons que condamner tous ceux qui ont contribué à sa genèse. Il est évident que ces criminels ne sont pas sortis de nulle part. Il y a un projet politique plus grand qui suit une politique machiavélique, abusant des plus faibles à des fins géopolitiques particulièrement mesquines.

D'où le devoir des nations qui ont créé cette situation monstrueuse de s'employer à libérer les terres qui nous ont été volées. Ils ont l'obligation de nous rendre notre dignité et de bâtir pour nous les conditions d'une situation de vie digne et durable.

Que pensez-vous des attaques aériennes contre l'armée de l'EIIL ?

Toute personne de bonne volonté et dotée d'un minimum de bon sens sait que ces attaques aériennes sont loin de suffire. Les bandits de l'EIIL ne sont pas une armée régulière, si bien qu'ils arrivent à se fondre dans la population et il devient vraiment difficile de les toucher. Ils ont en plus profité des affrontements interconfessionnels (entre sunnites et chiites). Donc les attaques aériennes peuvent les blesser légèrement, mais n'ont pas la possibilité de les détruire complètement ni même de les atteindre sérieusement.

Le synode s'est félicité de déclarations faites au Congrès d'Al-Azhar contre le terrorisme les 3-4 décembre derniers au Caire, notamment de celle disant que « les musulmans et les chrétiens en Orient sont des frères, qu'ils font partie d'une seule et même civilisation et d'une seule et même nation ». Quelle importance revêt une telle déclaration, selon vous ?

En tant que patriarches et évêques chrétiens, nous avons longuement invité nos frères musulmans à se rassembler et à dénoncer officiellement le terrorisme au nom de la religion. Mais également à le combattre concrètement et à protéger les minorités, comme la minorité chrétienne.

L'initiative d'Al-Azhar est vraiment un signal positif. Il a été affirmé que le terrorisme au nom de la religion ne fait pas partie de l'identité musulmane.

Nous espérons que ces déclarations auront des effets sur le terrain, qu'elles seront vraiment appliquées, en demandant aux États de combattre les terroristes, et de lancer une sérieuse formation à la tolérance dans les congrès religieux, dans les mosquées et dans les écoles.

Hier, votre visite ad limina apostolorum a commencé. Que demanderez-vous au pape François durant vos entretiens ?

Nous serons une grande délégation d'environ 320 membres entre le patriarche, les évêques, les pères synodaux et les prêtres. Notre visite chez le Saint-Père est une visite filiale qui veut réaffirmer les liens d'unité entre le siège d'Antioche et le siège de Rome, l'Église qui préside dans l'amour, selon l'heureuse expression de saint Ignace d'Antioche.

Au cours de cette semaine, pendant laquelle notre Église fait mémoire de saint Jean Baptiste, nous souhaitons que le pape François continue d'être la voix qui crie pour la vérité et pour l'affirmation de la justice. Nous souhaitons qu'il poursuive sa lutte pour la cause des chrétiens au Moyen Orient, spécialement ceux de l'Église syrienne d'Antioche persécutés dans le nord de l'Irak.

Je suis convaincu que cette visite sera source de bien et de bénédiction pour nous, et une touche de réconfort pour toutes les personnes en détresse, dans notre Église.

Traduction de Zenit

(15 décembre 2

Foyer d'étudiantes à Paris


Envoyé de mon Ipad 

« Cette violence qui nuit à l’islam » ...et à tout le Moyen-Orient - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

« Cette violence qui nuit à l'islam » ...et à tout le Moyen-Orient - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

http://www.lorientlejour.com/article/901143/-cette-violence-qui-nuit-a-lislam-et-a-tout-le-moyen-orient.html
16/12/2014-« Cette violence qui nuit à l'islam » ...et à tout le Moyen-Orient

Comme il semble loin le temps où l'on s'indignait de ce que le pape Benoît XVI semblait avoir donné sa caution aux apologistes qui associaient islam et violence, alors qu'il ne faisait que reprendre une citation de Manuel II Paléologue. Refoulée de la vérité officielle, cette violence s'affiche aujourd'hui sur YouTube, sous forme de suppliciés crucifiés, de populations spoliées et expulsées, de femmes violées et vendues, de prisonniers tourmentés et décapités. C'est désormais aux musulmans alarmés par la montée de l'islamophobie de se mobiliser, pour rectifier ce que le monde entier, et en particulier l'Occident conditionné par les médias, affirme être « le véritable visage de l'islam ».
Les quatre militaires et policiers libanais, assassinés par le Front al-Nosra et le groupe État islamique en position à deux pas de nos frontières orientales, sont là pour souligner que cette question fondamentale pour l'avenir de la région ne saurait nous être étrangère.


De fait, elle ne l'est pas. Le mufti de la République, Abdellatif Deriane, était hier à Riyad, en Arabie saoudite, où se tient un colloque sur « les critères de conflit dans l'islam et leur application contemporaine », un thème en prise directe avec l'actualité. Il venait de participer à une conférence contre l'extrémisme et le terrorisme, organisée par al-Azhar au Caire, à quelques jours de l'appel lancé par le pape François depuis la Turquie à « condamner cette violence qui nuit à l'islam ».
Le père Fadi Daou, fondateur de l'association Adyane, revient d'Abou Dhabi, où se tenait un forum pour la promotion de la paix dans les sociétés musulmanes. L'une des sommités religieuses du monde musulman, cheikh Abdallah el-Bayyah, lance aujourd'hui à ses coreligionnaires le défi suivant : « L'islam ne peut construire la paix en dehors du monde musulman s'il ne parvient pas à la construire d'abord à l'intérieur. » Notamment entre sunnites et chiites.


On ne saurait présenter les choses plus clairement. On le voit bien dans les espaces de Syrie et d'Irak contrôlés par le groupe État islamique. Se basant sur une jurisprudence d'un autre âge, ce groupe a voulu restaurer l'islam dans « sa pureté ». Il n'a réussi qu'à instaurer une nouvelle barbarie, une uniformité dont les chiites ont fait les frais aussi bien que les chrétiens, les yazidis et d'autres minorités. La seule paix que le groupe a réussi à imposer est celle « des grands cimetières sous la lune ». Oubliées la clémence, la miséricorde, la longanimité, la générosité, associées parfois, par l'Occident, à certains pans de la civilisation arabe. Ne demeure que la terreur comme instrument d'une suprême justice. Tout le contraire du principe de l'humanisation du monde.


Certains ont voulu mettre cette tyrannie au compte de la « nature » des Arabes, qui seraient « réfractaires à la démocratie ». Pur racisme. Parler de la sorte, c'est faire fi de l'histoire, qui comprend non seulement des progrès, mais aussi des régressions. Penser l'histoire autrement, c'est verser dans le positivisme le plus béat.
Au demeurant, les Arabes sont loin d'être les seuls en cause. Un chercheur trouverait beaucoup de points communs aux politiques prônées ou suivies par le groupe État islamique, l'Iran, Israël et les Frères musulmans : même recherche de l'homogénéité idéologique et culturelle, même ruse avec les libertés, même racisme rentré, même recherche d'un pouvoir absolu sur la personne, même volonté étatique de puissance, même impérialisme. Les exemples venus d'autres continents abondent aussi.
Au vu de la violence qui s'installe – le roi de Jordanie n'a pas hésité à parler d'une « troisième guerre mondiale » –, des voix sombres annoncent la fin des chrétiens d'Orient. Entre-temps au Caire, à Riyad et dans tous les aréopages de la modération islamique, on appelle avec insistance les chrétiens du monde arabe à rester sur place.


Sans douter de la sincérité de ces appels, ni de la fermeté de la condamnation de l'extrémisme par cheikh Ahmad el-Tayeb, d'al-Azhar, le grand conseil que l'on peut donner aux défenseurs de cette option, c'est de se dépêcher avant que d'autres parties du monde arabe ne se vident elles aussi de leurs chrétiens, comme se sont vidés la plaine de Ninive, Mossoul et Qaraqosh ; et comme se viderait le Liban si des esprits sectaires continuaient d'interdire à des secouristes bénévoles de pénétrer à l'intérieur d'une mosquée, sous prétexte que leur costume porte le signe de la Croix-Rouge.


Au demeurant, sait-on que les syriaques-catholiques viennent de tenir leur synode annuel à Rome, à défaut de pouvoir se réunir à l'intérieur du territoire patriarcal, comme à Bagdad ou Damas, désormais capitales en guerre, ou même au Liban où certains évêques de la diaspora commencent à hésiter à se rendre? Lors de sa rencontre au Vatican avec le patriarche Ignace Joseph III Younan, le pape François a encouragé les autorités syro-catholiques « à s'adapter à l'évolution de leur Église ». Mais pouvait-il dire autre chose ? Et à encourager les chrétiens qui n'ont pas encore été emportés par la vague de départs de tenir bon. Voici revenu le temps de l'héroïsme.


L'Église de notre temps affronte deux grands ennemis : à l'Ouest, la sécularisation, à l'Est, la persécution, affirme Jean-Paul II dans son livre Entrez dans l'Espérance (à lire). En Orient, ces deux facteurs s'additionnent. La persécution attaque les chrétiens de l'extérieur, la sécularisation, de l'intérieur. Pour tenir bon, il faudra donc être doublement héroïque.
« La fin des chrétiens d'Orient viendra des chrétiens eux-mêmes, de leur régression, avant qu'elle ne vienne de l'État islamique », me confie un prêtre maronite, parlant surtout de son Église. « Nous ne sommes pas à la hauteur de notre présence, de notre mission », précise-t-il, déplorant « l'absence de stratégie, l'absence de valeurs, l'absence de sens de la mission, la tiédeur, l'amour de l'argent et le carriérisme », qui, selon lui, minent les Églises orientales, et plus particulièrement l'Église maronite.
Voilà des adversaires tout aussi féroces que ceux qui mutilent leur âme en décapitant leurs prisonniers devant les caméras.



Envoyé de mon Ipad