Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

jeudi 30 avril 2015

Le cardinal Sandri en Irak, pour redonner espoir aux chrétiensRadio Vatican

Le cardinal Sandri en Irak, pour redonner espoir aux chrétiensRadio Vatican

Le cardinal Sandri en Irak, pour redonner espoir aux chrétiens

Dans un camp de réfugiés irakiens, prés d'Erbil, dans le Kurdistan irakien - RV

(RV) Entretien – Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises Orientales, se rend en Irak du 1er au 5 mai. Une nouvelle visite pour manifester la proximité du Pape envers les populations chrétiennes de la région.

Son voyage commence à Bagdad où le cardinal restera trois jours. Il célébrera notamment la messe de la divine liturgie dans la cathédrale chaldéenne Saint-Joseph, et rencontrera des réfugiés pris en charge par les différentes structures ecclésiales locales. Une visite est également prévue au musée national de la capitale irakienne qui renferme des trésors archéologiques de l'histoire de la Mésopotamie. Le patrimoine culturel du pays a été sévèrement endommagé, parfois détruit par les djihadistes de l'État islamique.

Le préfet de la Congrégation pour les Églises Orientales se rendra ensuite à Erbil, dans le Kurdistan irakien, pour la deuxième étape de son voyage. Il sera accompagné par une délégation de la ROACO, la Réunion des Œuvres d'Aide aux Églises Orientales, et rencontrera des réfugiés chrétiens, nombreux dans la région. Le cardinal argentin célèbrera aussi des liturgies avec les Églises syro-catholique et chaldéenne locales. Avant son retour à Rome, il présidera une rencontre rassemblant les patriarches syriaque Ignace Joseph III Younan et chaldéen Louis Sako, ainsi que des évêques du pays et les membres de la ROACO.

Avant de partir, le préfet s'est rendu mercredi à Bari, en Italie, où a lieu un colloque international organisé par la Communauté de Sant' Egidio – « Chrétiens au Moyen-Orient : quel avenir ? ». Notre collègue de la rédaction italienne de Radio Vatican, Francesca Sabatinelli, lui a posé quelques questions

«  Je crois que le titre de cette réunion nous donne le sens profond de la question que nous posent les chrétiens : "quel sera leur futur dans cette partie du monde ?" Avec ce rythme de persécutions et de douleurs, nombreux sont ceux qui se posent la question : "réussirons-nous à survivre ?"

Les chrétiens seront-ils l'élément d'équilibre ? Même en étant un petit troupeau, réussiront-ils à être le sel dont les pays du Moyen-Orient a besoin ? La réponse suivante est pour moi certaine : ils pourront rester et ils resteront ! Et ils constitueront un vrai trésor pour tous nos frères musulmans et d'autres religions qui vivent au Moyen-Orient et en Orient en général. 

J'inscris cette réunion de Sant'Egidio et mon prochain voyage en Irak dans le contexte du futur mais d'un futur de reconstruction, de retour biblique afin que les chrétiens continuent d'être le sel qui puisse donner un sens d'équilibre, d'amitié, de participation à toutes les communautés du Moyen-Orient.

Il faut cependant mettre matériellement fin aux souffrances des chrétiens…

Oui, certainement. L'Église le rappelle continuellement à travers la voix du Pape François, à travers la lumière de tous nos frères de l'Occident. L'Église catholique agit continuellement, elle n'agit pas seulement par les mots mais avec la solidarité devant cette catastrophe humanitaire. Nous voyons comment l'Église cherche à agir à travers Cor Unum, Caritas Internationalis : par des mots et des actions, sur requête du Pape François, qui dénonce  incessamment ces très graves faits.

Il y a la responsabilité des nations, de ceux qui peuvent faire ou avoir une influence pour arrêter cette violence. Il y a ensuite le devoir de toutes les autres religions d'éduquer les fidèles à trouver dans leur propre foi religieuse une stimulation au dialogue, à la coopération, au service pour les autres et non pas à la haine. Et il ne faut jamais, absolument jamais, que ce soit une violence provoquée ou justifiée par la foi religieuse.

Lorsque vous soulignez la nécessité de l'engagement des pays, vous entendez la responsabilité politique,  la responsabilité diplomatique de l'Occident ?

Oui, c'est une responsabilité diplomatique. Il faudrait développer, dans les cas prévus par le droit humanitaire, des actions d'interposition pour protéger les populations qui sont à risque, pour protéger les blessés, les réfugiés. Il y a plusieurs formes d'interventions, basées sur le droit humanitaire, afin de fournir une protection humaine à toutes ces personnes.

Je pense, par exemple, aux forces italiennes et espagnoles qui sont au Liban et qui se trouvent à la frontière avec Israël. Mais il y a tant d'autres formes possibles qui peuvent être développées par ceux qui ont le pouvoir de le faire, pour amortir les violences, les souffrances et surtout – ce que nous regrettons tous  - ces enfants qui vivent dans ces camps de réfugiés pleins de souffrances, comme par exemple dans certaines régions de Syrie.

Nous restons silencieux, nous ne faisons rien. Qui en a le pouvoir devrait le faire et ne pas utiliser sa propre puissance ou sa propre force pour exacerber la haine, pour apporter encore plus de souffrances à toutes ces populations.

Vous serez en Irak du 1er au 5 mai, d'abord à Bagdad et ensuite à Erbil, dans le Kurdistan irakien...

e suis peut-être naïf mais je voudrais que mon déplacement soit accompagné d'une lumière qui jaillit, d'un futur qui doit exister pour l'Irak. D'ailleurs, les agences qui aident les églises orientales m'accompagneront au Kurdistan. Je voudrais que la présence de ces agences et ma présence soient une espérance.

Peut-être faudra-t-il encore du temps mais je voudrais qu'il y ait un futur pour l'Irak et je suis sûr qu'il y en aura un. Toutes les prières du Pape François ont toujours accompagnées cette triste situation, cet exode des chrétiens, ces victimes, ces morts en Irak. »



Envoyé de mon Ipad 

Le cardinal Sandri dénonce les « Hérode modernes » face aux « tragédies » en Syrie et en Irak | La-Croix.com - Rome

Le cardinal Sandri dénonce les « Hérode modernes » face aux « tragédies » en Syrie et en Irak | La-Croix.com - Rome

Devant un parterre de patriarches orientaux, mais aussi plusieurs diplomates européens, le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales a déploré mercredi 29 avril le « démantèlement pur et simple » de la « dimension de cohabitation » entre chrétiens, musulmans et juifs qui a prévalu jusque-là en Orient. Face au « martyre qui touche les chrétiens de toutes confessions » dans la région, le cardinal Leonardo Sandri a salué l'engagement inlassable du pape François qui est à ses yeux « une voix qui crie dans le désert pour diffuser celle des chrétiens du Moyen-Orient et pour dire aux Hérode modernes qui les assaillent : 'Tu n'as pas le droit'». Le jour de Noël, le pape François avait fustigé les « Hérode actuels », en référence aux enfants victimes de guerres et de persécutions.

Le cardinal Sandri a alors évoqué le récit de la Passion du Christ et « le fameux geste de Pilate qui se lave les mains face à la condamnation de Jésus », confiant que nombre de chrétiens d'Orient avaient peut-être pensé « à l'indifférence et à l'inaction auxquelles la communauté internationale semble s'être résignée face aux tragédies qui se déroulent désormais depuis des années en Syrie et en Irak ».

Il a aussi confié sa tristesse devant « l'incapacité des responsables libanais, y compris chrétiens, qui n'ont pas été capables de trouver un consensus autour d'un nouveau président ». Depuis mai 2014 et la fin du mandat du président Michel Sleiman, les députés libanais ne parviennent en effet pas à se mettre d'accord sur le nom de son successeur, nécessairement chrétien maronite en vertu de la Constitution. En pleine crise régionale, le parlement est divisé en deux camps : pro-occidental et pro-syrien.

Éclipse de Dieu

S'il a reconnu que les problèmes sont « multiples et complexes » dans la région et concernent bien souvent « les rapports internes entre les diverses composantes de l'islam », le cardinal Sandri a aussi pointé du doigt « les intérêts et les équilibres de pouvoir et de richesse qui sont placés avant la survie des populations, sans parler de leur bien-être ». « C'est un scandale », a encore soutenu le cardinal avant de relever que l'Occident avait « perdu au fil des siècles sa capacité à s'imaginer avec une référence religieuse saine » en préférant « un modèle de laïcité à outrance, voire une pure et simple 'éclipse de Dieu'».

Le colloque international « Chrétiens au Moyen-Orient, quel avenir ? » organisé à Bari voit la participation de très nombreux patriarches catholiques et orthodoxes. Parmi les participants figurent aussi les ambassadeurs près le Saint-Siège de Grande-Bretagne, de Grèce, de Chypre et de Russie. La France est représentée par Jean-Christophe Peaucelle, conseiller pour les affaires religieuses du ministère des Affaires étrangères. Le Saint-Siège est officiellement représenté par le secrétaire pour les relations avec les États, Mgr Paul Gallagher, et l'Italie par son ministre des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni.



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 29 avril 2015

Arméniens d’origine, Libanais avant tout - Rita SASSINE - L'Orient-Le Jour 28/4/2015

Arméniens d'origine, Libanais avant tout - Rita SASSINE - L'Orient-Le Jour
Arméniens d'origine, Libanais avant tout

Ils sont quelque 140 000 Arméniens à vivre au Liban où ils forment la plus importante communauté au Moyen-Orient. La plupart d'entre eux sont des descendants des survivants des massacres qui ont fait 1,5 million de morts.

Parmi ces Arméniens, Paula Yaacoubian. « Je suis la fille d'un survivant, raconte la journaliste. Mon père est né en 1911. Quatre ans plus tard, ses parents ont été massacrés et il a fui le pays avec sa sœur. C'est à dos d'âne qu'ils ont traversé le désert jusqu'à Alep, en Syrie, où ils ont vécu dans un orphelinat pendant quelques années avant de venir au Liban et de s'établir à Tripoli. »
C'est avec un mélange de fierté et d'amertume dans la voix que la jeune femme relate comment son père a témoigné du massacre de sa mère. « Cette image est restée gravée dans sa mémoire d'enfant de quatre ans. Aucun jour de sa vie n'est passé sans qu'il ne la voie dans ses rêves », raconte-t-elle. Et de poursuivre: « À travers mon père, j'ai vécu dans les moindres détails les massacres des Arméniens perpétrés par les Ottomans. »
Paula Yaacoubian a visité l'Arménie pour la première fois de sa vie à l'occasion du centenaire du génocide. La journaliste précise néanmoins que « la diaspora arménienne est originaire des six vilayets de l'Est, toujours occupés par la Turquie ». Le village natal de son père, Zeytoun, en fait partie. « J'aimerais visiter Zeytoun, j'aimerais découvrir mes origines, voir où mon père est né, confie-t-elle. Nous avons un rêve, c'est celui de revoir nos terres, l'Arménie actuelle n'est pas notre terre. »
Paula Yaacoubian s'insurge contre le refus de la Turquie de reconnaître le génocide arménien bien qu'il soit « une réalité historique indéniable ». « Ils ont ôté la vie à plus d'un million de personnes et aucun Turc ne peut nier cela. Mais le régime actuel refuse de reconnaître ces faits pour ne pas avoir à dédommager la population dont les terres ont été usurpées », affirme-t-elle.
Même si elle verra ce rêve réalisé un jour, Paula Yaacoubian assure qu'elle ne quittera jamais le Liban. « Je suis née au Liban, j'ai construit ma vie ici, j'ai fondé ma famille ici, déclare-t-elle. Je suis libanaise plus que tous les Libanais. Je suis libanaise jusqu'à la moelle. Je ne me détacherai jamais de cette terre que je défendrai jusqu'à mon dernier souffle. »
Et de conclure : « Parce qu'ils ont été expulsés, parce qu'ils se sont réfugiés, les Arméniens savent mieux que quiconque la valeur de l'appartenance à une terre. Et c'est au Liban que j'appartiens, à ce pays qui m'a tout donné. »

Je ne quitterai jamais le Liban
Un sentiment d'appartenance que partage le député Serge Tor Sarkissian. « Je suis plus libanais qu'arménien, affirme-t-il. Je n'ai pas accepté le passeport arménien, ma nationalité est libanaise et j'en suis fier. »
Comme Paula Yaacoubian, le village dont le député est originaire est toujours sous occupation turque. Il s'est rendu à deux ou trois reprises en Arménie et a pris part, avec la délégation officielle libanaise, à la commémoration du centenaire du génocide.
« Avant d'y aller, j'ai découvert l'Arménie à travers les livres mais surtout à travers ma famille, raconte Serge Tor Sarkissian. Ma grand-mère a témoigné des massacres, et c'est elle qui a semé en moi le sentiment de nostalgie de mon pays d'origine. Mon père lui demandait toujours de ne pas me raconter les histoires atroces qu'elle a vécues de crainte qu'elles ne m'affectent négativement en tant qu'enfant. »
Le député, lui, insiste à raconter l'histoire de l'Arménie à ses enfants : « Il s'agit d'un peuple tout entier qui a été exterminé. Tous les Libanais, même ceux qui ne sont pas d'origine arménienne, doivent savoir ce qui s'est passé. »
Cent ans après le génocide, il est de plus en plus nécessaire d'adhérer à la cause arménienne et de ne pas baisser les bras, estime le parlementaire. Selon lui, c'est à l'État arménien qu'il revient de faire le premier pas en portant plainte devant la Cour pénale internationale afin de revendiquer son droit et le droit de son peuple. « C'est en portant plainte que nous pouvons envisager des dédommagements et une récupération des territoires usurpés et des biens volés », insiste-t-il.
Le retour des Arméniens à leurs terres est cependant difficile. « Chacun d'eux fait aujourd'hui partie intégrante du pays dans lequel il vit et en lequel il croit. Le quitter relève de l'impossible, du moins pour moi », indique Serge Tor Sarkissian, soulignant dans le même temps la nécessité pour les Arméniens d'œuvrer à préserver leurs racines.

C'est le Liban qui m'a introduit à l'Arménie
Ces racines, le journaliste Neshan Derharoutiounian ne veut absolument pas s'en détacher. « Même si trente ans de ma vie sont passés sans que je connaisse l'Arménie, elle vivait toujours dans ma mémoire, dans mon cœur, dans ma culture, dans ma langue et dans mon histoire », affirme-t-il sur un ton empreint d'émotion. Pour lui, « la cause arménienne est à la base de l'existence de tout Arménien, qu'il soit né au Liban ou dans n'importe quel autre pays ».
Le destin de Neshan Derharoutiounian l'a amené au Liban, « et, pour cela, je remercie Dieu chaque jour ». « Ce pays apprend à tous ceux qui y vivent l'amour de la patrie », affirme-t-il. Le journaliste se dit également reconnaissant envers ses parents qui ont toujours insisté pour qu'il maîtrise la langue arabe afin de s'intégrer à la société libanaise. « Grâce à eux, j'ai appris à voler à l'aide de mes deux ailes : le Liban, ma première patrie, et l'Arménie, qui est à l'origine de mon existence », souligne-t-il.
Depuis 2008, Neshan Derharoutiounian a visité l'Arménie à plusieurs reprises. Avant cela, il affirme avoir découvert son pays d'origine grâce à ses parents, mais surtout grâce au Liban : « C'est le Liban qui m'a introduit à l'Arménie. C'est l'acceptation par les Libanais de la diaspora arménienne qui m'a introduit à l'Arménie. C'est la liberté de culte au Liban, les écoles et églises arméniennes qui y ont été construites qui m'ont introduit à l'Arménie. C'est la démocratie au Liban qui m'a introduit à l'Arménie. »
Son attachement au pays du Cèdre, « le seul pays où j'envisage de vivre », le journaliste l'affiche avec fierté. « J'appartiens au Liban et je lui suis loyal », déclare-t-il, ajoutant avoir rejeté plusieurs offres professionnelles à l'étranger car il refuse de quitter cette terre.
À l'occasion du centenaire du génocide qu'il a commémoré à Erevan, Neshan Derharoutiounian ne cache pas sa colère face à l'entêtement de la Turquie à ne pas reconnaître ce crime. « En 1939, Hitler avait déclaré : Finalement, qui se souvient de l'extermination des Arméniens ? » rappelle-t-il. Il avait tenu ces propos dans une tentative de justifier le massacre des juifs.
Pour le journaliste, les Arméniens n'ont pas été victimes de massacres mais d'une « tentative d'épuration ethnique ». « Et un génocide non puni est un génocide encouragé », martèle-t-il.

Notre supplément spécial centenaire du génocide arménien, "De la douleur à la renaissance" est disponible ici et dans les kiosques au Liban

Au sommaire, notamment

-Les petits-enfants du génocide

-Le cri du coeur d'un Arménien "comme les autres"

-Les artisans résistent aux importations chinoises

-Les Hadidian et l'histoire de la joaillerie au Liban

-Rencontre avec Paul Haidostian, président de l'Université Haigazian

et bien d'autres articles, interviews et reportages encore.



Envoyé de mon Ipad 

Les coptes du Sinaï menacés par des groupes djihadistesRadio Vatican

Les coptes du Sinaï menacés par des groupes djihadistesRadio Vatican
28/4/2015-Les coptes du Sinaï menacés par des groupes djihadistes

Des Égyptiens coptes, lors d'une messe au Caire, mi-avril - REUTERS

Les chrétiens coptes doivent quitter leurs maisons et abandonner la péninsule du Sinaï, en Égypte, s'ils ne veulent pas mourir lors des prochaines attaques ciblées que les groupes djihadistes s'apprêtent à mener contre eux. 

La menace, directe et sélective, a été diffusée à travers les réseaux sociaux par les militants des groupes djihadistes, notamment du groupe Ansar Beit al-Maqdis. Dans leurs messages – comme le déclarent des sources locales consultées par l'agence Fides – les djihadistes déclarent explicitement que les coptes représentent une objectif ciblé de leurs violences, en raison de leur soutien au président Abdel Fattah al-Sisi.

Les organisations sociales coptes comme celle que dirige Abanoub Gerges ont dénoncé la gravité des nouvelles menaces terroristes, en demandant au président égyptien de prendre au sérieux les menaces et d'augmenter les mesures de protection pour les Églises et les communautés chrétiennes présentes dans le Sinaï.

Entretemps, les hommes de la tribu bédouine la plus importante du Sinaï ont révélé leur intention de combattre, même par les armes, les groupes djihadistes afin d'arrêter les violences qu'ils perpètrent contre les civils, leur propagande visant à diffuser un « faux message de l'islam » et leur dessein de transformer ce territoire en un champ de bataille.

Selon les analystes locaux, les attaques annoncées contre les coptes répondent au dessein de fomenter la haine sectaire pour amoindrir l'unité nationale et faire précipiter le pays dans le chaos, après que se soient avérés inutiles les attaques répétées aux forces de police et aux militaires dans la région.



Envoyé de mon Ipad 

Sans président, le Liban ne peut être un recours pour les chrétiens d’Orient, souligne le patriarche Sakko - Anne-Marie El-HAGE - L'Orient-Le Jour

Sans président, le Liban ne peut être un recours pour les chrétiens d'Orient, souligne le patriarche Sakko - Anne-Marie El-HAGE - L'Orient-Le Jour
Du 28/4/2015-Sans président, le Liban ne peut être un recours pour les chrétiens d'Orient, souligne le patriarche Sakko

À l'issue d'une visite de deux jours au Liban, le patriarche de Babel des chaldéens, Mgr Louis Raphael Sakko, a insisté hier sur la nécessité pour les Églises chrétiennes d'Orient de s'unir et de prendre des mesures pratiques pour « confirmer la présence chrétienne en Orient, protéger leur identité, leurs terres et leur histoire ». Il a, par la même occasion, réitéré son appel aux chrétiens d'Irak « à ne pas partir, mais à résister, à s'accrocher à la terre de leurs ancêtres et à leurs biens ». C'est depuis le salon d'honneur de l'aéroport Rafic Hariri de Beyrouth que le patriarche des chaldéens a répondu aux questions des journalistes, avant de prendre l'avion.
Évoquant l'objectif de sa visite libanaise, Mgr Sakko a relaté sa rencontre avec les patriarches des syriens-orthodoxes et des syriens-catholiques, respectivement Ignace Ephrem II et Ignace Joseph III Younan. Cette rencontre vise à « concrétiser le projet d'une conférence élargie et globale », qui regrouperait les dignitaires chrétiens, les forces politiques et les courants de pensée. « Car il est grand temps d'arrêter de débattre du sexe des anges, alors que la disparition des chrétiens d'Orient est à craindre », a-t-il martelé.

Les chrétiens, victimes du conflit sunnito-chiite
Et de préciser que la conférence envisage « de protéger les Églises, afin que les chrétiens restent sur leurs terres, que soient privilégiées la communication et la coexistence avec les musulmans, dans la liberté et la dignité ». C'est dans cette optique qu'il a invité les chrétiens d'Irak « à garder leur identité et leur foi ». « Nous espérons réussir à protéger leurs droits et à mettre en place une Constitution qui serait juste envers tous les citoyens, indépendamment de leur religion », a-t-il dit, évoquant « un pouvoir civil qui respecterait toutes les religions et non pas une au détriment des autres », car « l'identité doit être nationale et non pas confessionnelle ».
Victimes du conflit sunnito-chiite, les chrétiens d'Irak ont émigré en masse et font face à de graves problèmes économiques, mais aussi des problèmes « d'ordre psychologique ». « Ils ont quitté l'Irak pour le Liban ou pour ailleurs, de manière inconsciente et incontrôlée, sans avoir mûri leur décision d'émigrer, sans connaître la situation, ni les mentalités, ni les langues, ni les traditions dans ces pays. Ils ont voulu rejoindre des proches qui leur ont conseillé de tout quitter, et se sont retrouvés dans le dénuement le plus total », a observé Mgr Sakko. Et de souligner que ces réfugiés « ont vendu tous leurs biens pour partir. Ils avaient pourtant de bons salaires dans leur pays ».
« Sans l'Église, les chrétiens d'Irak auraient été dans la misère la plus totale », a affirmé le patriarche, faisant part des « aides d'urgence » distribuées à la communauté réfugiée d'Irak, au Liban, en Jordanie, en Turquie, et de l'assistance aux chrétiens de Syrie. Il a tenu à rendre un hommage dans ce sens à l'évêque chaldéen de Beyrouth, Mgr Michel Kassarji, qui se démène pour aider les 2 700 familles chaldéennes d'Irak qui ont trouvé refuge au Liban, dans les régions de Rawda, Bourj Hammoud ou Dekwaneh. « Mais cela ne suffit pas, a-t-il reconnu. Nous avons le devoir de leur redonner confiance. Nombre d'entre eux ont vu leurs maisons incendiées ou détruites. »
« Comment procéder alors que les sunnites sont protégés par l'Arabie saoudite et la Turquie, que les chiites sont protégés par l'Iran ? Quel recours politique ont désormais les chrétiens d'Orient, le Liban n'ayant toujours pas réussi à élire un président de la République ? » a-t-il demandé. Les réponses se font attendre à l'heure où « l'Occident, soucieux de ses propres intérêts, laisse faire et regarde, bien plus qu'il n'intervient pour protéger les droits des victimes, qu'ils soient chrétiens, musulmans, yazidis, croyants ou non ».



Envoyé de mon Ipad 

Syrian Bishop ( Jeanbart) Calls for End to Western Allies’ Financing of Jihadists in Syria - Aleteia

Syrian Bishop Calls for End to Western Allies' Financing of Jihadists in Syria - Aleteia
Syrian Bishop Calls for End to Western Allies' Financing of Jihadists in Syria - Aleteia
The civil war in Syria, which has gone on for more than four years, could come to an end much more quickly if the United States would pressure its allies to stop aiding extremist groups, says a bishop from one of the most besieged cities of the country.

Archbishop Jean-Clement Jeanbart of the Melkite Greek Catholic Archdiocese of Aleppo, is touring Boston, New York and Washington, DC, appealing for American's help in stopping the war—and in helping beleaguered Christians remain in their ancestral homeland. His US trip is sponsored by Aid to the Church in Need.

He met with Aleteia Monday at the Roosevelt Hotel in New York City and discussed the background that gave rise to the conflict, the effect it's had on the Christian population in Syria and Christian leaders views of President Bashar al-Assad.


How did the present crisis begin, in your estimation? To what do you trace it?

I'm afraid it has to be attributed to the Arab Spring. They have taken advantage of a certain number of Syrian citizens who did not agree very much with what was happening in Syria, in the government, and an opposition that was looking to have more democracy in the country, more freedom. But soon this movement became a revolution, if you like, and more than a revolution: a violent opposition and war between the opposition and the government forces. I'm not sure it began completely from inside the country. It has been moved from outside, with people from inside.

Who would you be talking about?

Certain countries and certain powers in the region and perhaps in the West. Syria is strategically in a very important position in the Middle East—in the heart of the Middle East. Syria is on the way of the commercial transit and all kinds of transit. Syria has oil and gas. ...

How have you and members of your flock been affected by the crisis?

In Aleppo our people went out of all these problems. The majority of our people were not involved in politics. They had no interest in politics. They were used to taking care of the economic aspects of life, and they were taking care of their business, their industry. That's why they have been the victims of this war, and they have been targeted by the opposition and sometimes not really understood either by the government or the opposition. But we must say that the government doesn't harm them this last two or three years. The government hasn't been bad to the Christians, nor to the other minorities. 

What are your views of Bashar al-Assad?

It's a very hard question. I say what I feel, what I think. Being honest to God, he is not bad. In the war, he has been violent, but we felt since he came that some improvement was done in the country and many things have been better. He tried to make reforms, and he was able quickly to amend the Constitution, and the new Constitution we've had since two or three years ago now. He took off the exclusivity of the Ba'ath Party. He limited the mandate of the presidency. He opened the election of the presidency, changing it from a plebiscite to an election between several candidates, etc. A good number of reforms have been initiated. Not just myself but the majority of Christian leaders in all denominations have a good opinion of the president. They do not consider that he is a bad person. He has made mistakes? Yes, probably. The people around him, some of them were bad—yes, probably. But he himself tried to do as well as he could. We don't know what we could find underneath but all is not bad.

When a person like President Assad goes and marries a woman who is British, who has an English and French education, who has the values of democracy in the UK, it means he likes this kind of life and he likes this openness in these countries. He wouldn't marry this kind of girl if he didn't like these kinds of qualities. That's why it's a sign of what it could be in reality, his inside feelings. We rarely meet authorities in Syria respecting people, respecting clergy and respecting senior citizens as he does.


Envoyé de mon Ipad 

La Fondation maronite présente aux grands moments de la visite du patriarche Raï en France - L'Orient-Le Jour

La Fondation maronite présente aux grands moments de la visite du patriarche Raï en France - L'Orient-Le Jour

La Fondation maronite présente aux grands moments de la visite du patriarche Raï en France

En marge de la visite à Paris du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, la Fondation maronite dans le monde, forte d'une délégation comprenant Rose Choueiri, Rita Ghosn, Amal Abouzeid et Hiyam Boustany, ainsi que Charles Hage, Fady Romanos, Joseph Féghali et Antoine Wakim, s'est associée aux grands moments de cette visite, tout en se félicitant de l'ouverture de son bureau au siège du premier diocèse maronite d'Europe, villa des Cèdres, à Meudon.
C'est ainsi que la délégation a assisté à la brillante conférence donnée par le patriarche Raï au siège de l'Unesco, à l'initiative du représentant du Liban auprès de l'organisation internationale, Khalil Karam, en présence de sa directrice, Irina Bokova, et des ambassadeurs d'une quarantaine de pays. De même, la délégation était présente à la messe solennelle célébrée en la cathédrale Notre-Dame du Liban, rue d'Ulm, pour le centenaire des célébrations de la liturgie maronite en France, avant de participer aux cérémonies d'inauguration du nouveau siège du diocèse maronite de France.
À cette même occasion, le patriarche Raï devait inaugurer les bureaux de la Fondation maronite dans le monde à Paris, qui se donne ainsi de nouveaux moyens pour accomplir sa mission au service des expatriés en leur donnant les moyens de préserver leur identité libanaise et celle de leurs descendants.
Enfin, la fondation était présente à la grande réception offerte par le chargé d'affaires de l'ambassade du Liban, Ghady Khoury.
Pour sa part, la fondation a offert un dîner dimanche 26 avril en l'hôtel Raphaël en l'honneur du patriarche maronite, en présence des ministres des Affaires étrangères, Gebran Bassil, et de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur Élias Bou Saab, de députés français d'ascendance libanaise, d'un certain nombre d'anciens ministres et de députés libanais, de notables libanais de Paris et d'évêques venus des diocèses maronites de la diaspora.
Le patriarche devait féliciter la fondation pour le gigantesque effort qu'elle déploie sous la conduite de son président, Michel Eddé, afin de maintenir coûte que coûte le lien civil rattachant les Libanais dans le monde à la mère patrie.



Envoyé de mon Ipad 

Raï obtient de Hollande une promesse d’aide accrue à Beyrouth - PARIS, d’Élie MASBOUNGI - L'Orient-Le Jour

Raï obtient de Hollande une promesse d'aide accrue à Beyrouth - PARIS, d'Élie MASBOUNGI - L'Orient-Le Jour

29/4/2015

Raï obtient de Hollande une promesse d'aide accrue à Beyrouth

Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a clôturé hier sa visite en France par un entretien au palais de l'Élysée avec le président François Hollande. En cinquante minutes dont quarante en tête à tête, le chef de l'Église maronite a plaidé la cause des chrétiens d'Orient, d'autres minorités de la région et des musulmans modérés, en sa qualité de président du Conseil des évêques et patriarches catholiques orientaux. Les chrétiens d'Orient n'accepteront jamais une patrie de rechange, a-t-il déclaré selon des sources.
D'autres questions relatives à la situation politique au Liban ont également été évoquées, notamment la vacance présidentielle, ses causes et ses effets. Sur ce dernier point, le patriarche a expliqué les causes du blocage et échangé avec son hôte des vues sur les moyens de surmonter cet obstacle et la crise au pays du Cèdre.
Par ailleurs, Mgr Raï a officiellement informé le chef de l'État français de l'ouverture à Meudon du siège de l'éparchie maronite de France avec, à sa tête, Mgr Maroun Nasser Gemayel qui a assisté à une partie de l'entretien.

À l'issue de cette visite qualifiée d'« historique » par plus d'un responsable français et libanais, l'Élysée a diffusé le communiqué suivant :
« Le président de la République a reçu ce jour Sa Béatitude Béchara Boutros Raï, patriarche du Liban, d'Antioche et de tout l'Orient. Le président de la République et le patriarche ont abordé la situation dramatique des minorités dans la région, et en particulier les chrétiens d'Orient, pour la protection desquelles le président a réitéré son ferme engagement. Il a fait part de la détermination de la France à poursuivre son aide au Liban face à la crise des réfugiés et aux répercussions du conflit en Syrie.
« Le président de la République a présenté ses vœux à l'Église maronite à l'occasion de la création de la nouvelle éparchie maronite de France. Il a marqué la profondeur historique des liens qui unissent la France et le Liban, et tout particulièrement à la communauté maronite et à son Église. »

Dans les cercles proches de l'Élysée, on indique qu'après avoir entendu l'exposé de son invité tant sur la crise libanaise que sur le drame des chrétiens d'Orient, M. Hollande a affirmé que la France redoublera d'efforts et « entreprendra des initiatives » pour aider le Liban sur les plans politique, économique et humanitaire, constatant que ce pays ami de la France ne peut pas supporter seul les effets de la guerre en Syrie et plus particulièrement le flux de réfugiés dont le nombre a déjà atteint la moitié de la population libanaise.
Dans la discussion, le patriarche aurait souligné aussi l'importance que revêtirait une aide française pour tarir les sources de financement des groupes jihadistes, Paris sachant qui sont les bailleurs de fonds des organisations terroristes qui se battent dans la région et qui menacent déjà l'Europe et d'autres pays occidentaux.
Selon un prélat qui fait partie de la délégation patriarcale, la réunion à l'Élysée a permis à François Hollande et son visiteur de se comprendre mutuellement et de constater une similitude de leurs vues sur tout ce qui a été discuté. Pour ce prélat, la rencontre a revêtu de ce fait un caractère « historique ».

Ce rapprochement entre le chef de l'État français et le patriarche maronite avait été amorcé en fait il y a quelques jours, lorsqu'ils se trouvaient tous les deux en Arménie pour la commémoration du centenaire du génocide arménien. Le patriarche avait à cette occasion formulé des éloges à l'endroit du discours prononcé à Erevan par François Hollande.
Au nombre des changements apportés au programme de la visite de Mgr Raï en France figure l'annulation d'une entrevue avec l'ancien président Nicolas Sarkozy. Ce dernier aurait demandé que le patriarche retarde son départ jusqu'à aujourd'hui pour qu'il puisse le rencontrer, mais Mgr Raï se serait excusé de ne pouvoir prolonger son séjour en France.
Rappelons que des déclarations tenues par le patriarche Raï à l'issue d'une première entrevue avec Nicolas Sarkozy, en 2011, avaient donné lieu à une vague de critiques contre Bkerké dans certains milieux politiques libanais qui avaient reproché au patriarche d'avoir exprimé une position favorable à Bachar el-Assad. Hier, une personnalité maronite a tenté de rectifier le tir en expliquant qu'au tout début de la crise syrienne, Mgr Raï voulait exprimer le message suivant : si l'on insiste sur un départ immédiat du président syrien en l'absence d'une opposition syrienne forte et structurée, la répression sauvage du régime de Damas ne pourra que provoquer un chaos et un raz-de-marée islamiste, et donc pousser les chrétiens de Syrie à l'exode.
Pour cette personnalité, le patriarche avait raison.



Envoyé de mon Ipad 

Le Patriarche des Maronites rencontre les évêques de France - Église catholique en France

Le Patriarche des Maronites rencontre les évêques de France - Église catholique en France

Le Patriarche des Maronites rencontre les évêques de France

Le Cardinal Raï offre un reliquaire de l'Ordre Libanais Maronite

Le Cardinal Raï offre un reliquaire de l'Ordre Libanais Maronite

A l'occasion d'une visite pastorale en France, le Cardinal Raï, Patriarche des Maronites, s'est rendu à la maison de la Conférence des évêques de France, à Paris, accompagné d'évêques maronites dont Mgr Gemayel, évêque de l'Eparchie de Notre-Dame-du-Liban de Paris des Maronites de France. Mgr Dubost, évêque d'Evry, Mgr Santier, évêque de Créteil, Mgr Gilson, évêque émérite de Sens-Auxerre, ainsi que des membres du Secrétariat Général, étaient présents pour l'accueillir.

« Un peuple, un pays, des frères que nous aimons et dont nous nous sentons proches ». C'est par ces paroles chaleureuses que Mgr Michel Dubost, évêque d'Evry-Corbeil-Essonnes, a évoqué le Liban, dans son mot d'accueil au Cardinal Béchara Raï, Patriarche des Maronites. A quelques semaines de la fête de Pâques, l'ancien évêque aux Armées françaises – qui, à ce titre, a parcouru le pays – a notamment exprimé son attachement à la liturgie de la Semaine Sainte. A travers leurs traditions, les chrétiens maronites « nous aident à nous connaître nous–mêmes ».

Ainsi, lors du temps de prière à la chapelle Saint-François-de-Sales, en introduction de la rencontre, la délégation française a pu s'unir au Notre Père, récité en arabe par la communauté maronite, avant de chanter avec elle le Regina Caeli.

Présentant la délégation, Mgr Dubost a décrit le directeur de l'Oeuvre d'Orient, Mgr Pascal Gollnisch, comme « un trait d'union » entre l'Eglise en France et les Eglises orientales, et rappelé que l'évêque de Créteil, Mgr Michel Santier, était « célèbre à cause d'un attentat cette semaine qui n'a pas eu lieu ». Pour Pâques, ce dernier a célébré avec Mgr Maroun Nasser Gemayel, évêque de l'Eparchie de Notre-Dame-du-Liban de Paris des Maronites de France, et accueilli son vicaire général pour animer une paroisse maronite, à Alfortville. « C'est une manière de soutenir les Chrétiens d'Orient » a-t-il dit, en pensant aux réfugiés syriens dans l'assemblée.

Sauvegarder la présence chrétienne

Temps de prière dans la chapelle
C'est précisément ce « lien de solidarité et de communion » que le Patriarche des Maronites est venu renforcer avec la France. Rappelant l'histoire du Liban, notamment le Pacte de 1943 (dont l'article 9 garantit la liberté de culte, de conscience et le statut de chaque communauté religieuse), il a affirmé que son pays est « un pont entre Occident et Orient sur la rive Sud de la Méditerranée ». « Jusqu'à présent, nous avions l'espérance. Maintenant, nous avons peur » a confié le cardinal Raï aux évêques français.

En écho à son discours à la communauté internationale, à l'Unesco, samedi 25 avril, il a dénoncé « le silence général du monde » et appelé la France « à se démarquer ». « Personne ne parle de paix sauf le Pape et nous, l'Eglise » regrette-t-il.

Interrogé sur son message aux catholiques, il a expliqué : « Nous ne sommes pas une minorité mais l'Eglise du Christ en Orient ». Il invite à un déplacement pour voir la présence des Chrétiens d'Orient comme le « fondement culturel » qui apporte aux Musulmans les valeurs de la modernité et favorise un islam modéré.

Il appelle de ses vœux le retour des nombreux réfugiés et déplacés. Pourquoi ? Parce que l'identité des Chrétiens d'Orient s'est construite avec l'islam. Parce qu'il n'y a pas d'affrontement des religions. « Nous devons rester et témoigner de l'Evangile de la paix ».

Dans un monde arabe qui se déchire et après « un Printemps devenu hiver de Dieu », il plaide pour une solution politique aux conflits en cours. « Le Moyen Orient ne peut pas être une terre de haine ».

A Meudon, l'Eparchie maronite a (enfin) sa maison

« C'est une Pentecôte » se réjouit Mgr Gemayel, évêque de l'Eparchie de Notre-Dame-du-Liban de Paris des Maronites de France. En effet, avant de venir à Paris, le cardinal Raï a inauguré le siège de l'Eparchie, à Meudon (92).

Logées dans des familles françaises, des Maronites d'Allemagne, de Belgique, de Hollande mais aussi de Suisse et d'Italie avaient fait le déplacement. « Une nouvelle page commence à s'écrire ! »



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La visite politique du patriarche Bechara Raï à Paris | La-Croix.com - Actualité

La visite politique du patriarche Bechara Raï à Paris | La-Croix.com - Actualité

La visite politique du patriarche Bechara Raï à Paris

Présent en France jusqu'au mardi 28 avril à midi, Mgr Bechara Boutros Raï, patriarche des maronites du Liban et de tout l'Orient, est venu chercher du soutien pour les chrétiens du Proche-Orient.


28/4/15 - 16 H 46

Les cuivres de la garde républicaine sous le soleil de midi, le ballet des berlines, la poignée de main prolongée avec le président sur le perron… C'est avec les égards dus à un chef d'État que Bechara Boutros Raï, le patriarche du Liban, d'Antioche et de tout l'Orient a été reçu mardi 28 avril à midi à l'Élysée pour un entretien de trois quarts d'heure durant lequel il fut surtout question de la situation dramatique des chrétiens dans la région. Venu chercher le soutien de la France, qui entretient avec l'Église maronite des liens antérieurs à la création des États au Proche-Orient, Mgr Raï n'a cependant fait aucune déclaration à sa sortie, déclinant au cours de son séjour toute rencontre avec les médias. Créé cardinal par le pape François en septembre dernier, le patriarche maronite gardait-il un souvenir cuisant de sa visite en France en 2011 ? À l'époque, il avait publiquement apporté son soutien au régime syrien de Bachar Al Assad, qu'il considérait comme l'ultime bouclier des minorités face à la montée de l'islamisme. Son franc-parler avait suscité l'ire du Quai d'Orsay, Paris soutenant activement la rébellion. Depuis, les 300 000 morts du conflit syrien et l'irruption de Daech ont changé la donne, même si la France refuse toujours de traiter avec le régime de Damas.

Grave crise institutionnelle au Liban

En proie à une grave crise institutionnelle en raison de la vacance de la présidence, octroyée à un chrétien en vertu de sa constitution, le Liban fait aujourd'hui face à l'arrivée sur son sol de près d'un million et demi de réfugiés syriens et irakiens – soit près du tiers de sa population. Massés dans des camps à la frontière et à la périphérie des villes, ils exercent, par leur présence, une pression économique et sécuritaire de plus en plus forte. Ils bouleversent aussi les fragiles équilibres confessionnels de ce pays aux 18 dénominations (chrétiens, musulmans, druzes), où quinze années de guerre civile – de 1975 à 1990 – ont laissé de profondes blessures.

Tour à tour reçu à l'Unesco et au Sénat, où il a notamment insisté sur le rôle clé des chrétiens pour rétablir la paix dans la région, le chef de l'Église maronite est également venu inaugurer la nouvelle éparchie, diocèse dont dépendent désormais les 80 000 maronites établis en France avec à leur tête un théologien formé entre Beyrouth, Lyon et Paris, Mgr Maroun-Nasser Gemayel.



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Raï réaffirme la nécessité d’élire un président - PARIS, d'Elie MASBOUNGI - L'Orient-Le Jour

Raï réaffirme la nécessité d'élire un président - PARIS, d'Elie MASBOUNGI - L'Orient-Le Jour
29/4/2015-Raï réaffirme la nécessité d'élire un président

Changement de programme pour la deuxième journée de la visite en France du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, qui ne rencontrera le président François Hollande qu'aujourd'hui mardi, alors que ce tête-à-tête devait se dérouler hier.

De sources bien informées, cette réunion à l'Élysée devrait porter sur des questions politiques, notamment la vacance présidentielle au Liban et la situation des chrétiens d'Orient. Deux sujets que le chef de l'Église maronite n'a pas manqué d'évoquer depuis le début de son séjour dans la capitale française, tant au cours de ses homélies et déclarations que lors de ses rencontres avec les personnalités françaises et libanaises.
Au jour II de sa visite, Mgr Raï s'est rendu au palais du Luxembourg où il a été accueilli par le président du Sénat, Gérard Larcher. À l'ordre du jour : un tour d'horizon de la situation au Liban et dans la région, et en particulier la crise libanaise. Le président Larcher, connu pour être un grand ami du Liban, a demandé un certain nombre d'éclaircissements sur la crise libanaise, et en particulier les raisons pour lesquelles le pays est sans chef d'État depuis plus d'un an. Un échange de vues devait suivre sur ce point ainsi que sur le drame des réfugiés syriens et l'incapacité du pays du Cèdre à contenir ce flux et à y faire face aux plans humanitaire, social et sécuritaire.
Outre son soutien ferme au Liban, Gérard Larcher a promis de redoubler d'efforts auprès des hautes instances politiques du pays pour que cette solidarité avec le Liban se traduise par des faits.
Le Sénat pourrait adresser à ce sujet des notes et propositions au président Hollande et au gouvernement.
À midi, le chargé d'affaires libanais, Ghadi el-Koury, a donné dans les salons de l'ambassade, rue Copernic, une réception en l'honneur du patriarche Raï, en présence de personnalités françaises et libanaises, du chef de la diplomatie, Gebran Bassil, de la délégation patriarcale et des journalistes libanais et français.
Dans son discours de bienvenue, M. Khoury a souligné l'importance du rôle de l'Église maronite dans l'histoire moderne du Liban et dans les structures politiques depuis le siècle dernier.
Le chargé d'affaires a salué la présence de l'Église maronite dans le monde, partout où se trouvent des communautés libanaises, avant de rendre un vibrant hommage à Mgr Raï.

Gebran Bassil
Prenant à son tour la parole, le ministre Bassil a évoqué le calvaire vécu depuis un siècle par l'Arménie où il se trouvait en compagnie du patriarche avant de venir en France. « Nous ne sommes pas disposés à vivre ce qu'ont vécu les Arméniens car nous sommes actuellement menacés par le même danger d'éradication que le peuple arménien », a-t-il dit.
« Ce sont ces dangers qui menacent les Libanais et non seulement les chrétiens, car le terrorisme ne fait aucune distinction entre les communautés », a poursuivi le chef de la diplomatie, soulignant l'importance du rôle de Bkerké face aux dangers qui menacent le Liban.
Avec les richesses pétrolières et les ressources en eau, il faut citer cette richesse que constitue pour le Liban la présence de ses fils à l'étranger, a encore dit M. Bassil, affirmant que la présence libanaise à l'étranger équivaut à notre présence au pays. « Un peuple qui perd sa mémoire est un peuple qui peut perdre sa terre et sa cause », a-t-il conclu.

Le patriarche
Quant au patriarche maronite, il a insisté sur l'importance d'obtenir et de sauvegarder pleinement les droits des Libanais et de leurs descendants implantés dans le monde qui sont fidèles à leurs pays d'accueil, a-t-il dit.
Après avoir félicité les personnalités et les ambassadeurs libanais présents pour leur dévouement et leur travail, le chef de l'Église maronite a développé les trois thèmes suivants :
– Un appel à tous les Libanais dans le monde, les prêtres et les responsables de la Fondation maronite dans le monde pour qu'ils redoublent d'efforts au service du Liban et de ses causes.
– Un appel à la Chambre pour qu'elle légifère en vue de l'acquisition de la nationalité libanaise pour tous les Libanais et leurs descendants dans le monde.
– Un appel à tous les blocs parlementaires libanais pour qu'ils procèdent le plus rapidement possible à l'élection d'un nouveau président de la République.
– Un renforcement de la coopération entre Bkerké et le ministère des Affaires étrangères pour que nous puissions trouver des solutions à nos problèmes grâce à la créativité des Libanais.
« Il n'est pas acceptable que nous restions dans cette crise sans avoir de réponses à donner à ceux qui nous questionnent sur ce sujet », a conclu Mgr Raï, qui clôturera sa visite en France par un tête-à-tête à l'Élysée à la mi-journée, toute autre activité prévue pour demain ayant été annulée.

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Les maronites de France s'enracinent - France Catholique

Les maronites de France s'enracinent - France Catholique

28/4/2015-Les maronites de France s'enracinent

Le cardinal Béchara Raï, patriarche des maronites, était en visite pastorale en France du 25 au 28 avril. Il a rencontré le cardinal Vingt-Trois le 25 avant de prononcer une conférence à l'Unesco. Le 26, il a présidé une messe d'action de grâce à Notre-Dame du Liban à Paris à 10 h avant d'inaugurer le nouveau siège de l'éparchie de France à Meudon. Le 27, il a été reçu à l'ambassade du Liban, au Sénat, et à l'Élysée par le président François Hollande le 28 avril. Le même jour, il a lancé les journées culturelles de Beit Maroun à Meudon.


Les maronites cultivent depuis des siècles des liens privilégiés avec la France. L'Église maronite, née au Proche-Orient, est, suivant la formule consacrée «  patriarcale, catholique, antiochienne et syriaque  »  :

- patriarcale car elle est gouvernée par le synode des évêques maronites, qui élit son patriarche, actuellement S. B. le cardinal Raï  ;

- catholique car elle est en communion avec Rome  ;

- antiochienne et syriaque car elle hérite de la tradition de l'Église d'Antioche fondée par saint Paul, et des grands saints syriens.

L'Église maronite vit aussi pleinement dans notre monde moderne. Saint Maroun, un ermite thaumaturge du IVe siècle qui vivait en plein air au sommet d'une colline, au nord d'Alep, est l'inspirateur des maronites. Ils doivent en effet leur nom au premier monastère qui est dédié à saint Maroun, à Apamée, en Syrie. Fortement engagés dans les querelles théologiques des premiers siècles, les moines maronites font partie des défenseurs du concile de Chalcédoine. Emportés par la tourmente des guerres engendrées par l'invasion arabe, isolés du reste de la chrétienté, ils sont conduits à élire leur propre patriarche, créant de fait une nouvelle Église orientale. Victime de l'anarchie entre factions musulmanes qui règne au IXe siècle, le monastère d'Apamée disparaît, entraînant l'exil de maronites vers le sud, et la fondation du monastère Saint-Georges au mont Liban. L'Occident redécouvrira ces chrétiens oubliés à la faveur des croisades. En découle le rattachement des maronites à l'Église catholique, reconnu solennellement par le concile de Tripoli en 1216. Après la chute du royaume de Jérusalem, vaincus et persécutés par les Mamelouks puis par les Ottomans pendant des siècles, et malgré leur isolement du reste de la chrétienté, les maronites ont persévéré dans la foi grâce à leurs monastères, et au refuge que leur confère le mont Liban.

Antoine Assaf, philosophe, nous rappelle les grandes étapes de l'amitié unissant la France aux maronites. Durant les croisades, les soldats et les moines maronites sont venus au secours de Saint Louis, qui les déclare en 1250 «  une partie de la nation française  ». Victimes des massacres de 1860, ils doivent leur salut à l'intervention de la France. C'est aussi le début de l'exil pour nombre d'entre eux, qui partent former les premières diasporas, notamment en France. Napoléon III accordera la protection de la France aux maronites, qui sera confirmée par la IIIe République. À partir de la première église maronite établie en France en 1914, un foyer est créé rue d'Ulm à Paris avec l'aide de l'État. La France joue par la suite un rôle déterminant dans la formation de l'État du Liban. Cette relation privilégiée avec la France est confirmée par Charles de Gaulle, pour qui les maronites sont «  les Poulains de la France  ». L'intervention française pendant la guerre du Liban s'inscrit dans cette politique, tout comme la célébration officielle de la saint Maroun dans plusieurs mairies, dont celle de Paris.

Grâce à Benoît XVI, l'Église maronite de France, qui compte environ 50 000 fidèles, est aujourd'hui constituée en éparchie  : elle dispose depuis 2012 d'un évêque en propre, Mgr Maroun-Nasser Gemayel membre de plein droit de la Conférence des évêques de France, (comme l'évêque arménien catholique Mgr Jean Teyrouz et l'évêque ukrainien catholique Mgr Borys Gudziak...) «  Elle peut ainsi structurer sa présence, commente Mgr Raymond Bassil, vicaire apostolique, tout en restant solidaire de l'Église de France  ». Outre les paroisses de Paris, Suresnes, Marseille et Lyon, il existe de nombreuses missions maronites dans toute la France. Mgr Bassil constate que cette population jeune et active réclame une présence ecclésiale, qui lui est apportée par de nombreux prêtres en activité. «  L'Église maronite est une église du peuple, souligne-t-il. Elle accompagne ce peuple. Mais ces prêtres viennent pour la plupart du Liban, et l'enjeu à terme sera de constituer un clergé français.  »

Un autre enjeu de taille porte sur la langue liturgique. Les Psaumes et la prière de consécration sont chantés en araméen comme le veut la tradition. Le reste de la liturgie est en arabe, ou en français. Il est vrai que les descendants des immigrés de troisième ou quatrième génération pratiquent moins l'arabe. Comment concilier l'ancien et le nouveau  ? Antoine Assaf souligne que la théologie et la liturgie maronites ont fusionné l'antique tradition d'Antioche et la modernité de la pensée et du rite latins. Cette fusion permet à l'Église maronite d'affronter la gageure de faire vivre une tradition spirituelle orientale dans une société occidentale sécularisée. «  Si les maronites ont été affectés par le modernisme, ils ont conservé la vigueur de l'âme de leur tradition  », souligne Antoine Assaf. Le vitrail représentant saint Charbel dans la cathédrale de Notre-Dame du Liban, rue d'Ulm à Paris, en est l'illustration  : de facture résolument moderne, il porte aussi une inscription en araméen. La messe dans le rite maronite témoigne aussi à sa manière de l'intégration de la tradition dans la modernité  : célébration à l'autel suivant Vatican II et communion avec du pain azyme vont de pair avec l'antique chant du Trisagion. Les maronites ont également adopté le calendrier grégorien, mais le carême commence deux jours plus tôt, avec le «  lundi des cendres  ». Le P. Elie Akhoury, de Notre-Dame du Liban à Paris, mentionne aussi la tradition du «  jeûne de Ninive  », qui commence trois semaines avant le carême, et la procession de la Croix le Vendredi saint.

La place des laïcs dans l'Église a été reconnue par les maronites bien avant Vatican II. Mgr Bassil insiste sur l'absence de «  cléricalisme radical  » chez les maronites. «  Les laïcs sont envoyés deux par deux pour les missions comme la catéchèse, l'entretien de la sacristie, etc.  » De même, les femmes jouent un rôle important dans les communautés. Mgr Bassil précise que «  nous n'avons pas de théologie féministe  : la mission des femmes dans l'Église s'inscrit dans une perspective de complémentarité, et non de rivalité avec l'homme. En particulier, la femme est promotrice de la culture et de la religion, et apporte la paix et la miséricorde. C'est elle qui transmet la foi, elle qui noue des relations avec les paroissiens, et leur rôle est appelé à croître  ». Outre les pèlerinages prévus à Lourdes, Lisieux ou Fatima, les projets de l'éparchie maronite sont nombreux  : organisation des communautés, structuration des paroisses, formation des communautés, vocations de tous ordres. Nul doute que le dynamisme qui l'habite lui apporte de nombreux fruits.

En témoigne Younane, jeune étudiant d'origine libanaise, très engagé dans les groupes de jeunes de Notre-Dame du Liban, et cofondateur du groupe Antiokia qui rassemble des jeunes catholiques de rite oriental et de rite latin. Pour lui, il y a «  une continuité de croyance et une convivialité entre les Églises occidentales et orientales  ». Sa fidélité va pourtant au rite maronite de son enfance, où il trouve «  tendresse, écoute et reconnaissance  ». «  La musique, la mélodie, la participation des laïcs, la langue syriaque proche de celle du Christ  » fondent son attachement aux célébrations maronites. Mais l'union dans l'Église de France passe aussi par la langue française, un enjeu qui dépasse selon lui la question linguistique  : «  Il s'agit pour nous de vivre ensemble l'union dans l'Église.  »

Antoine Assaf insiste lui aussi sur l'esprit évangélique qui anime aujourd'hui les maronites, notamment dans la paix avec les musulmans, toujours à construire. Pour lui, l'Église maronite, qui a été pendant des siècles un pôle de fidélité à l'Église, peut grâce à son expérience et sa connaissance de l'islam contribuer à construire la paix religieuse et sociale. «  La vocation des maronites est le dialogue avec l'islam  », insiste le philosophe, persuadé que «  seule l'ouverture spirituelle permet un dialogue de vérité  ». Il rejoint Mgr Bassil, qui voit dans les maronites des «  passeurs de civilisation et de culture  ». Les relations qui se sont nouées au Liban entre maronites et musulmans pourraient en effet servir utilement à l'élaboration d'un dialogue de vérité entre les religions en France, et peut-être même inspirer les pouvoirs publics manifestement en panne d'idées pour appréhender les différentes composantes de l'islam.

Comment instaurer en France un tel dialogue, plus que nécessaire  ? «  La laïcité française a longtemps été un modèle, mais il ne faut pas qu'elle devienne une religion  », souligne Mgr Bassil, qui note également que «  la laïcité n'est pas infaillible ni intouchable  ». La laïcité doit apporter le respect de toutes les religions, et non les rejeter. «  Il faut préférer le mot citoyenneté à la laïcité  », estime Mgr Bassil, pour qui «  la France a des valeurs évangéliques. Lorsque la nation perd son âme, la laïcité devient un mot creux et blessant. Il faut revenir au patrimoine français et à la raison  ». [...] «  La juste laïcité en France doit rester large et respecter toutes les croyances  », ajoute Mgr Bassil : «  La priorité en France doit être de remédier à la pauvreté et à l'injustice  ». Younane témoigne quant à lui de l'estime dont jouit la laïcité française  : «  La liberté d'action qu'on a en France est quasiment incomparable avec ce qui existe dans les pays où les chrétiens sont persécutés  ». «  Les Maronites sont fiers de leur patrimoine, de leur mission, et sont solidaires de la France et de l'Église de France  », conclut Mgr Bassil. Un enjeu que partage Younane, qui rappelle avec fierté la devise de l'éparchie maronite  : «  Authenticité et mission  ».


Le 16 avril, Mgr Gemayel recevait une vingtaine de journalistes privilégiés pour leur faire visiter le nouveau siège de son éparchie dans une belle villa de Meudon, dotée d'une petite chapelle, et dont le jardin contient deux cèdres centenaires, et qui accueille dès maintenant une communauté de prêtres et d'étudiants libanais. Il leur a détaillé les enjeux pastoraux et politiques de la visite du cardinal Raï, sur laquelle nous reviendrons dans un tout prochain numéro de France Catholique. Il leur a dit également ses ambitions culturelles pour le siège de son éparchie, avec une première exposition sur la présence maronite en France et le lancement des journées culturelles de Beit Maroun, dont nous aurons également l'occasion de parler. Une chose est certaine  : en coupant le moins possible avec leurs racines libanaises, les maronites de France s'enracinent de plus en plus dans notre pays, au point de constituer un laboratoire de dynamisme missionnaire, exemplaire pour chacun d'entre nous.



Envoyé de mon Ipad 

lundi 27 avril 2015

Les maronites de France, à l'heure de "l'enracinement", attendent leur patriarche - RTL Info

Les maronites de France, à l'heure de "l'enracinement", attendent leur patriarche - RTL Info

Les maronites de France, à l'heure de "l'enracinement", attendent leur patriarche

Les maronites de France, à l'heure de

Les maronites de France avaient déjà un diocèse, les voici dotés d'un nouveau siège épiscopal près de Paris, signe d'un "enracinement" selon leur évêque: leur patriarche Bechara Raï l'inaugurera dimanche, lors d'une visite qui n'éludera pas le sort des chrétiens d'Orient.

Chef de l'Eglise maronite - la communauté catholique libanaise - depuis mars 2011, le cardinal Raï effectuera à partir de samedi et jusqu'à mardi sa quatrième visite pastorale en France, marquée lundi par un entretien avec le président François Hollande à l'Elysée.

"Notre patriarche, quand il se déplace ici, est accueilli comme un chef d'Etat, notamment en raison de la relation séculaire entre l'Eglise maronite et la France", a souligné devant la presse l'évêque de l'éparchie (diocèse) maronite à Paris, Mgr Maroun-Nasser Gemayel.

Le cardinal Raï est le 77e patriarche depuis l'arrivée des premiers disciples de saint Maron au Liban en provenance de Syrie, il y a plus de 1.500 ans. Nul doute qu'il évoquera avec François Hollande, qu'il a déjà rencontré en avril 2013, la question délicate du siège du président libanais, vacant depuis près d'un an faute d'accord politique et traditionnellement dévolu à un maronite, seul chef d'Etat chrétien du monde arabe.

Le patriarche devrait plaider la "neutralité positive" du Liban et le "renforcement de ses forces de sécurité", comme il l'a fait début avril lors d'une "messe aux intentions de la France". Il avait aussi souligné la nécessité d'un soutien de Paris "pour gérer humainement et dignement le problème des réfugiés syriens et irakiens et ses conséquences malheureuses sur la sécurité, sur l'économie et sur les plus démunis des Libanais".

Le patriarche maronite "d'Antioche et de tout l'Orient", qui est l'un des dignitaires chrétiens de la région s'exprimant le plus fréquemment contre "la violence des courants intégristes" jihadistes, "a un message politique pour François Hollande", confirme Mgr Gemayel. "Mais c'est aussi un message pour l'Eglise universelle: comment pourrait-elle imaginer un Orient sans chrétiens?", ajoute le premier évêque maronite en France.

"Les chrétiens d'Orient sont dans une situation dramatique, comme on en a jamais vue. On a l'impression qu'on est arrivés à la fin", se désole le prélat libanais. Or, fait-il valoir, "les chrétiens au Moyen-Orient font le pont entre l'islam et l'Occident. On a une expérience de 1.400 ans avec l'islam, on parle leur langue, on a des habitudes communes".

- "Intégrés, pas dissous" -

Les maronites "se sentent particulièrement concernés" par cette situation, eux qui sont "habitués à l'émigration", souligne l'évêque.

Aujourd'hui, même s'ils ne sont que quelque 85.000 en France, sur une diaspora de plusieurs millions de membres dans le monde, leur présence se structure autour d'une autonomie et d'une visibilité nouvelles, selon Mgr Gemayel.

Longtemps placée sous la juridiction de l'archevêque de Paris, ordinaire des catholiques orientaux de France, la communauté maronite a été élevée au rang d'éparchie par le pape Benoît XVI en juillet 2012, avec à sa tête un chef membre de la Conférence des évêques de France.

Ce diocèse a depuis peu son siège épiscopal à Meudon (Hauts-de-Seine) - dans une vaste maison au nom prédestiné, la Villa des Cèdres - qu'inaugurera dimanche le cardinal Raï. Le patriarche commémorera aussi le centenaire de l'affectation (1915) au culte maronite d'une chapelle de la rue d'Ulm, devenue la cathédrale de la communauté sous le nom de Notre-Dame-du-Liban. On y dit la messe en syriaque, et surtout en arabe. "Nous apportons notre parfum oriental", se félicite l'évêque, qui est aussi visiteur apostolique pour 16 pays d'Europe septentrionale et occidentale.

"On était d'une terre lointaine, aujourd'hui on est dans un enracinement", estime le prélat. "Intégrés? Certainement. Dissous? Loin de là".

"Nous sommes là pour bâtir ensemble cette Eglise avec cette France qui nous est chère", dit encore Mgr Gemayel. "Il faut des paroisses, des prêtres, tout ça manque pour l'instant". Neuf paroisses établies, notamment à Paris, Lyon, Marseille et Suresnes dans les Hauts-de-Seine, 18 autres en devenir (à Bordeaux, Nice...), une quinzaine de prêtres... "Mais je n'ai pas peur, tous nos baptisés sont engagés auprès de nous", se rassure l'évêque.



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