Le Patriarche des Maronites rencontre les évêques de France
Le Cardinal Raï offre un reliquaire de l'Ordre Libanais Maronite
A l'occasion d'une visite pastorale en France, le Cardinal Raï, Patriarche des Maronites, s'est rendu à la maison de la Conférence des évêques de France, à Paris, accompagné d'évêques maronites dont Mgr Gemayel, évêque de l'Eparchie de Notre-Dame-du-Liban de Paris des Maronites de France. Mgr Dubost, évêque d'Evry, Mgr Santier, évêque de Créteil, Mgr Gilson, évêque émérite de Sens-Auxerre, ainsi que des membres du Secrétariat Général, étaient présents pour l'accueillir.
« Un peuple, un pays, des frères que nous aimons et dont nous nous sentons proches ». C'est par ces paroles chaleureuses que Mgr Michel Dubost, évêque d'Evry-Corbeil-Essonnes, a évoqué le Liban, dans son mot d'accueil au Cardinal Béchara Raï, Patriarche des Maronites. A quelques semaines de la fête de Pâques, l'ancien évêque aux Armées françaises – qui, à ce titre, a parcouru le pays – a notamment exprimé son attachement à la liturgie de la Semaine Sainte. A travers leurs traditions, les chrétiens maronites « nous aident à nous connaître nous–mêmes ».
Ainsi, lors du temps de prière à la chapelle Saint-François-de-Sales, en introduction de la rencontre, la délégation française a pu s'unir au Notre Père, récité en arabe par la communauté maronite, avant de chanter avec elle le Regina Caeli.
Présentant la délégation, Mgr Dubost a décrit le directeur de l'Oeuvre d'Orient, Mgr Pascal Gollnisch, comme « un trait d'union » entre l'Eglise en France et les Eglises orientales, et rappelé que l'évêque de Créteil, Mgr Michel Santier, était « célèbre à cause d'un attentat cette semaine qui n'a pas eu lieu ». Pour Pâques, ce dernier a célébré avec Mgr Maroun Nasser Gemayel, évêque de l'Eparchie de Notre-Dame-du-Liban de Paris des Maronites de France, et accueilli son vicaire général pour animer une paroisse maronite, à Alfortville. « C'est une manière de soutenir les Chrétiens d'Orient » a-t-il dit, en pensant aux réfugiés syriens dans l'assemblée.
Sauvegarder la présence chrétienne
En écho à son discours à la communauté internationale, à l'Unesco, samedi 25 avril, il a dénoncé « le silence général du monde » et appelé la France « à se démarquer ». « Personne ne parle de paix sauf le Pape et nous, l'Eglise » regrette-t-il.
Interrogé sur son message aux catholiques, il a expliqué : « Nous ne sommes pas une minorité mais l'Eglise du Christ en Orient ». Il invite à un déplacement pour voir la présence des Chrétiens d'Orient comme le « fondement culturel » qui apporte aux Musulmans les valeurs de la modernité et favorise un islam modéré.
Il appelle de ses vœux le retour des nombreux réfugiés et déplacés. Pourquoi ? Parce que l'identité des Chrétiens d'Orient s'est construite avec l'islam. Parce qu'il n'y a pas d'affrontement des religions. « Nous devons rester et témoigner de l'Evangile de la paix ».
Dans un monde arabe qui se déchire et après « un Printemps devenu hiver de Dieu », il plaide pour une solution politique aux conflits en cours. « Le Moyen Orient ne peut pas être une terre de haine ».
A Meudon, l'Eparchie maronite a (enfin) sa maison
« C'est une Pentecôte » se réjouit Mgr Gemayel, évêque de l'Eparchie de Notre-Dame-du-Liban de Paris des Maronites de France. En effet, avant de venir à Paris, le cardinal Raï a inauguré le siège de l'Eparchie, à Meudon (92).
Logées dans des familles françaises, des Maronites d'Allemagne, de Belgique, de Hollande mais aussi de Suisse et d'Italie avaient fait le déplacement. « Une nouvelle page commence à s'écrire ! »
Envoyé de mon Ipad
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