Card Sandri : le témoignage précieux des chrétiens d'Orient
(RV) Le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales se trouve à Paris pour la célébration eucharistique annuelle de l'Œuvre d'Orient. Cette messe s'est tenue ce dimanche, en la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, sous la présidence du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, et, à ce titre, ordinaire des fidèles orientaux dépourvus d'ordinariat propre. Les évêques des communautés maronite, arménienne catholique et gréco-catholique ukrainienne de France ont participé également à cette célébration.
« Le mouvement de Dieu pour le salut de l'homme s'est manifesté dans un espace et un temps précis » : en Terre Sainte, de la Mésopotamie au Nil, il y a 2 000 ans. Et « la Parole qui alors s'est installée en nous reste parole de vie, à travers l'Esprit ». L'homélie du cardinal Sandri s'est concentrée sur le témoignage de foi précieux des chrétiens d'Orient que soutient l'Œuvre d'Orient.
Leur témoignage nous aide à nous montrer plus courageux
En 1856, rappelle le préfet, le baron Augustin Cauchy, un mathématicien professeur à la Sorbonne eut l'intuition, avec des collègues et des amis laïcs, de fonder l'Œuvre des Ecoles d'Orient afin « d'aider les chrétiens, qui de manière interrompue avaient continué à vivre dans ces lieux du Salut et de la première prédication apostolique ». Aucun n'obstacle n'arrêta l'association, ni « la mentalité antichrétienne » qui avait commencé à se diffuser au sein des gouvernements européens « déjà à cette époque », ni le massacre de 3 000 chrétiens entre le Liban et Damas en 1860, et auquel l'Œuvre a dû faire face.
Dans son homélie, le cardinal Sandri a exhorté les fidèles à remercier le Seigneur pour les dons qui, grâce à l'Œuvre d'Orient sont parvenus à l'Eglise de France et dans le monde. Sans rien enlever au patrimoine de sa foi, la France est « débitrice » de ceux que le Concile Vatican II a nommé les témoins vivants de la tradition apostolique. « Nous ne serions vraiment rien, si, de la Terre de Jésus, suivant son commandement, nous n'avions reçu la Bonne Nouvelle ».
Trois millions de pauvres aidés par l'Œuvre d'Orient
En entrant en dialogue avec nos frères, qui vivent là depuis 2 000 ans, explique le cardinal, nous pouvons faire l'expérience de ce que Moïse dit dans la première lecture de ce dimanche : « Interroge donc les temps anciens qui t'ont précédé, depuis le jour où Dieu créa l'homme sur la terre : d'un bout du monde à l'autre, est-il arrivé quelque chose d'aussi grand, a-t-on jamais connu rien de pareil ? »
L'Œuvre accompagne et soutient leur foi, « purifiée dans le creuset de la souffrance, et aujourd'hui encore à travers le déchainement de forces obscures que rien ne semble pouvoir arrêter ». « Le témoignage incessant que nous recevons d'eux, nous aide à nous montrer plus courageux lorsqu'il s'agit de professer notre foi, et de défendre la dignité de l'homme de sa conception jusqu'à sa mort naturelle, (la dignité) du mariage entre l'homme et la femme, fondement de la société, du travailleur, du pauvre et de l'exilé ».
La cardinal Sandri a mentionné les 400 écoles et trois millions de pauvres que l'œuvre d'Orient aide grâce aux dons de 70 000 donateurs « que nous remercions et pour lesquels nous prions ». C'est également grâce à l'Oeuvre d'Orient qu'a pu croitre une sensibilité ecclésiale dans l'accueil des fils et filles venant des antiques église d'Orient, respectant et mettant en avant le fait que le maintien du patrimoine liturgique, disciplinaire et spirituel qui les distingue est une ressource pour toutes les communautés.
Le cardinal Sandri a enfin demandé à la Vierge Marie la paix de son Fils pour la Syrie, l'Irak et l'Ukraine ; « une pleine réconciliation » aux fils et filles des peuples arméniens et assyro-chaldéens qui célèbrent le centenaire du « Grand Mal » ; et « la bénédiction de Jésus pour l'Œuvre d'Orient ».
Envoyé de mon Ipad