Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

mardi 2 février 2016

Raï : Il n'y a plus aucun prétexte pour bloquer les séances électorales



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Date: 2 février 2016 12:03:24 UTC+2
Patriarche maronite Bechara Rai ACTUALITÉS
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a déclaré hier qu'il bénissait « la réconciliation politique » 
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... pour avoir justifié une réunion élargie, samedi, des partis chrétiens à Bkerké sous la présidence du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï.

dimanche 31 janvier 2016

L'archevêque d’Alep s'en prend à la conférence épiscopale - Riposte-catholiqueRiposte-catholique

L'archevêque d'Alep s'en prend à la conférence épiscopale - Riposte-catholiqueRiposte-catholique

L'archevêque d'Alep s'en prend à la conférence épiscopale

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A l'occasion de la Nuit des témoins organisée comme chaque année par l'Aide à l'Église en détresse, l'archevêque grec-melkite d'Alep, Monseigneur Jeanbart, a mis en cause les médias occidentaux, le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius (qui se prend pour Dieu le Père !) et notre conférence épiscopale :

« La conférence des évêques de France aurait dû nous faire confiance, elle aurait été mieux informée. Pourquoi est-ce que vos évêques se taisent sur une menace qui est aujourd'hui la vôtre également ? Parce que les évêques sont comme vous tous, élevés dans le politiquement correct. Mais Jésus n'a jamais été politiquement correct, il a été politiquement juste ! ».

« La responsabilité d'un évêque est d'enseigner, et d'utiliser son influence pour transmettre la vérité. Pourquoi vos évêques ont-ils peur de parler ? Bien sûr qu'ils seront critiqués, mais cela leur donnera l'occasion de se défendre, et de défendre cette vérité. Il faut bien se souvenir que le silence est parfois un signe d'acquiescement. »

Source : Boulevard Voltaire



JTK

L’Archéoforum propose une exposition sur le génocide assyrien - L'avenir

L'Archéoforum propose une exposition sur le génocide assyrien - L'avenir

Encore très méconnu, le génocide du peuple assyrien du XXe siècle est mis à l'honneur depuis jeudi à l'Archéoforum de Liège.

Le génocide du peuple assyrien, également appelé «Seyfo 1915», correspond au sort de l'ensemble des chrétiens d'Orient qui ont été tués, convertis ou déplacés de force par les autorités turques et kurdes durant la première guerre mondiale. Seulement récemment reconnu par l'Association internationale des Spécialistes des Génocides, le génocide assyrien s'inscrit dans la lignée de celui des Arméniens et des Grecs d'Anatolie.

Durant la même période de première guerre mondiale et dans un contexte similaire au génocide arménien, environ 750.000 personnes ont été tuées au sein du peuple assyrien. Aujourd'hui encore, l'Etat turc refuse de reconnaître ce génocide, contrairement à l'Allemagne qui assume une part de responsabilité dans les faits.

L'objectif de l'exposition est donc de sensibiliser et de conscientiser le public. Naher Arslan, de l'Association Assyrienne de Belgique, estime que «la Communauté internationale n'a pas pris l'affaire à coeur à l'époque. Il est temps aujourd'hui d'en parler et de le reconnaître». L'Institut syriaque de Belgique s'est associé à la Fédération Wallonie-Bruxelles pour tenter de faire connaître ce massacre et l'intégrer dans la mémoire collective.

L'exposition est consacrée à l'histoire et la mémoire du peuple assyrien, ainsi qu'à la présentation d'oeuvres contemporaines associées au génocide. Les événements actuels en Syrie ne sont en effet pas sans rappeler aux descendants assyriens les événements d'il y a cent ans... L'entrée de l'exposition est entièrement gratuite.



JTK

samedi 30 janvier 2016

Défendre la liberté religieuse dans le monde.

http://www.lefigaro.fr/international/2016/01/29/01003-20160129ARTFIG00337-la-syrie-verra-t-elle-un-traite-de-paix-avant-la-fin-de-sa-sixieme-annee-de-guerre.php

L'archevêque d'Alep, Monseigneur Jeanbart, est l'un des trois prélats invités par l'Aide à l'Église en détresse (AED), qui organise ce vendredi la nuit des témoins pour défendre la liberté religieuse dans le monde. D'autres personnalités du Pakistan, d'Irak et du Soudan témoignent de la situation dans leur pays.
En mars prochain, la Syrie entrera dans sa sixième année de guerre. Les affrontements ont tué 250.000 personnes et déplacé des millions d'autres. L'économie du pays est détruite, tout comme les infrastructures ou les hôpitaux. Dans ce chaos, les minorités ethniques et religieuses du pays n'ont jamais été autant menacées dans leur existence même. Une réalité que Monseigneur Jean-Clément Jeanbart, archevêque d'Alep, ne cesse de dénoncer à travers le monde. Actuellement en France, le prélat partagera son témoignage ce vendredi 29 janvier à Notre-Dame de Paris. Il parlera aux côtés de sœur Lika Marooki, religieuse dominicaine irakienne, de Monseigneur Joseph Coutts, archevêque de Karachi au Pakistan, et du père Antonio Aurélio Fernandez, prêtre de l'ordre trinitaire au Soudan. À l'invitation de l'Aide à l'église en détresse (AED) tous sont venus témoigner des difficultés qu'ils rencontrent dans leur pays pour vivre leur foi librement. La conférence qui se tient vendredi à Paris est la première d'une longue série qui les emmènera à travers toute la France.

«Pire que les invasions tartares ou mongoles»

Monseigneur Jean-Clément Jeanbart a quitté Alep il y a quatre jours avec la volonté de réveiller les consciences occidentales sur le drame syrien. «Ce qui se passe actuellement est inédit pour la Syrie. C'est bien plus grave que ce que le pays a subi lors des invasions tartares ou mongoles. Avant la guerre, Alep était une ville d'avant-garde, elle était la seconde ville en termes de puissance économique après Constantinople. Aujourd'hui, elle est rasée.» Au passage, l'archevêque grec-melkite catholique d'Alep égratigne la France, qui s'est totalement trompée dans sa lecture du conflit syrien selon lui. «J'aime la France, c'est elle qui m'a éduqué», dit le prélat francophone. «Mais j'ai connu une autre France, une France qui défendait les valeurs de liberté, d'humanité, de laïcité et de respect. Pourquoi agit-elle aujourd'hui par intérêt politique ou financier?» Pour lui, refuser de discuter avec le régime de Bachar el-Assad est une erreur historique. «À choisir, je préfère encore le régime actuel, plutôt que les fondamentalistes qui le combattent», estime-t-il. «Il y va de notre avenir en Syrie, comme de l'avenir de toutes les minorités de la région.» Monseigneur Jeanbart reproche aux médias occidentaux de se faire manipuler par certains médias qui donnent une vision partiale du conflit. «L'OSDH diffuse une information favorable à ceux que vous appelez les rebelles. Al-Jazeera, par l'origine de ses financements, donne également une information systématiquement à charge contre le régime.» Aujourd'hui, Monseigneur Jeanbart craint que l'exode de sa communauté mette fin à 18 siècles de présence chrétienne en Syrie. Il s'agace contre les pays qui favorisent les départs de chrétiens en offrant des facilités de visas ou de moyens d'évacuation. «Vous nous voulez du bien? Alors aidez-nous à rester chez nous», assène-t-il.

Racheter les chrétiens prisonniers des musulmans

À l'image de Monseigneur Jeanbart, trois autres prélats témoigneront à Norte-Dame de Paris de leurs difficultés à pratiquer leur foi dans leur pays d'origine. Depuis plus de deux ans, Sœur Lika Marooki vit telle une réfugiée dans son propre pays, l'Irak. Cette religieuse dominicaine vivait à Qaraqosh depuis l'âge de 10 ans, après avoir fui Bagdad en 1988. Mais elle a pris une nouvelle fois la route de l'exode le 6 août 2014, où elle rejoint Erbil face à l'avancée de l'État islamique. Depuis, elle se consacre à l'assistance aux exilés. Au Soudan, le père Antonio Fernandez s'occupe quant à lui des enfants soudanais chrétiens, vendus par des marchands d'esclaves islamiques. Il appartient à l'ordre trinitaire, vieux de 800 ans, dont le charisme est de racheter les chrétiens prisonniers des musulmans. «Au Nord-Soudan, la dictature islamique impose sa loi. Ceux qui ne professent pas la religion d'État sont considérés comme des choses», explique-t-il. Enfin, le dernier témoin de la soirée sera Monseigneur Joseph Coutts, archevêque de Karachi depuis 2012, il alerte sur la montée de l'intégrisme musulman au Pakistan. Depuis 2010, la loi anti-blasphème dispose que la profanation du Coran ou du prophète Mahomet est punie de mort. «La loi est simple à détourner ; les musulmans fondamentalistes l'invoquent régulièrement contre leurs ennemis. Lorsque c'est le cas, la situation peut vite devenir irrationnelle et des foules fanatisées s'en prennent à notre communauté. Même des blasphèmes commis à l'autre bout du monde peuvent rejaillir sur nous. Et face à cela, notre gouvernement est impuissant.
»

vendredi 29 janvier 2016

Chrétiens d'Irak et de Syrie : Le Patriarche Joseph III Younan craint leur quasi-extinction


Le "cauchemar" est que les deux pays, Syrie, Irak, évoluent "comme la Turquie où l'on ne peut pratiquement plus parler d'une présence chrétienne", affirme Sa Béatitude Joseph III Younan.

Le 28 janvier 2016 - Le patriarche syro-catholique Ignace Joseph III Younan dénonce l'« indifférence » de l'Occident face au sort des chrétiens d'Irak et de Syrie. Au cours d'une conférence de presse organisée par l'organisation Aide à l'Église en détresse (AED), Mgr Younan a évoqué des villes chrétiennes d'Irak comme Qaraqosh, dans la plaine de Ninive, une cité aujourd'hui aux mains de l'organisation État islamique (EI) et qui était encore jusqu'en 2014 habitée majoritairement par des Syro-catholiques.

« Notre plus grande angoisse »

« Mais c'est aussi en Syrie que le nombre des chrétiens a dramatiquement diminué. Dans les années 50, les chrétiens étaient environ 19 % et ils sont aujourd'hui à peine 5 % », a-t-il souligné. « Notre cauchemar, notre plus grande angoisse, c'est qu'il puisse se produire en Irak et en Syrie ce qui s'est produit en Turquie, où nous ne pouvons pratiquement plus parler d'une présence chrétienne », a-t-il observé. 

La Turquie, particulièrement sa partie occidentale, a été un des hauts lieux du christianisme, dont il reste de nombreux vestiges. Mais aujourd'hui, elle est en très grande majorité musulmane, et les chrétiens s'y sentent parfois des citoyens de seconde zone. Une des grandes persécutions des chrétiens a eu lieu à partir de 1915-1916 sous l'Empire ottoman, quand les Arméniens ont été victimes de déportations et d'un génocide. Interrogé sur une solution militaire aux conflits avec le groupe EI en Syrie et en Irak, le patriarche a préconisé une action terrestre coordonnée par les armées nationales de ces deux pays contre Daech.

Source : AFP / Le Point 28/1/2016


JTK

jeudi 28 janvier 2016

Le pape et l’ayatollah | Le Journal de Montréal

Le pape et l'ayatollah | Le Journal de Montréal
«Pour protéger les chrétiens du Moyen-Orient, certains diplomates du Vatican font plus confiance aux Russes et aux Iraniens qu'aux puissances occidentales qui, à leur avis, ne prennent tout simplement pas au sérieux la religion comme source d'identité." 
 (John Allen, rédacteur en chef adjoint du site catholique Crux, )

Le pape et l'ayatollah

Le pape François a ouvert les portes du Vatican hier au président iranien Hassan Rohani. Ce n'était pas l'ayatollah Ali Khamenei, mais comme rien ne se discute, rien ne se décide dans les hautes sphères du pouvoir en Iran sans que le guide suprême iranien ne s'en soit mêlé, on peut être assuré que les relations entre les deux théocraties ont fait un sérieux bout de chemin.

On peut penser ce que l'on veut de l'Église catholique et on ne se gêne pas pour le faire dans le Québec ultra-laïcisé d'aujourd'hui. N'en reste pas moins que le pouvoir moral du représentant de Saint Pierre est réel et efficace. C'est ce que Barack Obama a reconnu en le remerciant haut et fort pour avoir contribué à la restauration des relations diplomatiques entre les États-Unis et Cuba, après 50 ans d'une politique d'isolement qui n'a mené à rien.

Le président iranien a parfaitement conscience de l'impact qu'une bénédiction papale peut avoir sur la façon que son pays sera perçu par le reste du monde. L'Iran, c'est clair, en a assez de sa mise en quarantaine. L'accord international sur son programme nucléaire – qui stoppe pour au moins une décennie les ambitions (si elles existaient vraiment) d'une bombe atomique iranienne – a ouvert la voie à un retour dans le fameux «concert des nations».

Iran is back!

Les choses vont vite: le week-end dernier, à peine une semaine après la mise en œuvre de cette entente nucléaire, le président chinois Xi Jinping était de passage à Téhéran, question de réitérer la volonté de Beijing de jouer un rôle plus important au Moyen-Orient, mais aussi de rappeler que ces deux grands peuples de commerçants pouvaient certainement faire de bonnes affaires. De très bonnes affaires, en fait: de cinquante milliards actuellement, Iraniens et Chinois ont convenu de porter avant longtemps leurs échanges économiques à 600 milliards de dollars annuellement.

Le régime des ayatollahs ne veut pas s'en tenir à être une puissance régionale, ce qu'il réussit déjà bien avec l'influence qu'il déploie au Liban, en Syrie, au Yémen et partout où des populations chiites (la branche minoritaire de l'islam à travers le monde, mais majoritaire en Iran) appellent à l'aide. La rencontre et les discussions tenues avec le pape François par le président Rohani apportent une légitimité morale aux intentions iraniennes. En d'autres mots, on est loin de George W. Bush et de sa vision de l'Iran, membre de l'«Axe du mal».

Au secours des minorités chrétiennes

Le pape François, aussi généreux puisse-il être, n'est pas désintéressé, loin de là. Il s'est inquiété plus d'une fois, par le passé, du sort des minorités chrétiennes dans les sociétés musulmanes en ébullition au Moyen-Orient. Radio Vatican relevait l'année dernière un commentaire de l'écrivain français Jean d'Ormesson évoquant le «génocide des chrétiens d'Orient».

C'est notamment là que le Vatican voit Téhéran jouer un rôle crucial. Comme le soulignait sombrement John Allen, rédacteur en chef adjoint du site catholique Crux, «pour protéger les chrétiens du Moyen-Orient, certains diplomates du Vatican font plus confiance aux Russes et aux Iraniens qu'aux puissances occidentales qui, à leur avis, ne prennent tout simplement pas au sérieux la religion comme source d'identité.»

Les médias italiens avancent que le président Rohani a profité de l'occasion pour inviter le pape François à venir en Iran, une visite qui pourrait se faire dès le mois de mai. François, qui s'est déjà rendu en Turquie, en Palestine et en Jordanie, construirait ainsi un autre pont vers le monde musulman. Dans un monde en guerre, construire un tel pont, ça prend du courage.



Jtk

« Démarches du Vatican pour accélérer l’élection du chef de l’État », affirme le patriarche maronite - L'Orient-Le Jour

« Démarches du Vatican pour accélérer l'élection du chef de l'État », affirme le patriarche maronite - L'Orient-Le Jour

« Démarches du Vatican pour accélérer l'élection du chef de l'État », affirme le patriarche maronite

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, est rentré hier à Beyrouth après une visite d'une semaine au Vatican où il a été reçu par le pape François ainsi que par d'autres responsables ecclésiastiques de haut niveau. Le Saint-Père et le patriarche se sont concertés au sujet de la présidentielle, un dossier que Mgr Raï espère voir clos le plus tôt possible et qui sera probablement discuté avec le président iranien, Hassan Rohani, en visite actuellement au Vatican. Selon l'agence al-Markaziya, c'est à la suite du souhait exprimé par le patriarche maronite que le souverain pontife incitera le chef de l'État iranien à effectuer les contacts nécessaires auprès de ses alliés au Liban pour assurer un quorum à la prochaine séance parlementaire prévue le 8 février pour l'élection du président. « Le Saint-Siège sait que l'Iran joue un rôle majeur dans l'échéance présidentielle libanaise, comme d'autres pays d'ailleurs, et la visite du président Rohani au Vatican sera l'occasion pour le pape de soulever cette affaire en invitant le chef de l'État iranien à intervenir auprès du Hezbollah pour activer ce dossier », a indiqué hier le patriarche maronite à son arrivée à l'aéroport de Beyrouth.
« C'est aux députés d'élire un président de la République, tout comme les élections du patriarche ou du pape, les électeurs doivent se réunir et procéder à l'élection d'un candidat parmi les candidats déjà connus de tous. Nous ne voyons donc pas l'utilité de réunir les quatre pôles chrétiens avant la prochaine séance parlementaire. Il faut procéder à des élections et non pas se mettre d'accord sur un candidat avant les élections », a déclaré Mgr Raï.
La réunion entre le patriarche et le pape aurait pris une dimension importante et peut être considérée comme un vrai succès, que ce soit au niveau des sujets discutés ou des résultats auxquels elle a abouti, ont assuré des sources proches du patriarcat maronite. Cette entrevue de 35 minutes, au cours de laquelle le Saint-Père a écouté attentivement les doléances du patriarche concernant l'échéance présidentielle et l'affaire des réfugiés syriens, a été suivie d'une rencontre avec le secrétaire général du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, et d'une autre avec Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire du Vatican pour les relations avec les États. Selon les mêmes sources, le patriarche aurait reçu des assurances que le Vatican entamera bientôt une série de contacts auprès des grandes puissances, notamment avec les États-Unis, la Russie, la France, l'Arabie saoudite et l'Iran, afin de transmettre un message clair dénonçant la gravité de la situation au Liban qui a besoin d'être réglée le plus tôt possible, indépendamment du règlement de la crise syrienne qui risque de s'éterniser.
« La rencontre avec le souverain pontife est rassurante car on est en présence d'une personne qui est à l'écoute, qui prie et qui est concernée par la situation au Liban et au Moyen-Orient qui croule sous les conflits », a déclaré Mgr Raï. « Mais en ce qui concerne nos affaires internes, il revient aux responsables libanais de se décider et d'assumer leurs responsabilités vis-à-vis de leur peuple », a souligné le patriarche maronite. « Le pape et les responsables au Vatican sont concernés par l'impasse qui paralyse le pays et ils appellent toutes les parties politiques à élire un président. Leur attention est mise en évidence à travers les contacts établis avec les instances capables d'influer sur ce sujet, mais le rôle majeur reste celui des Libanais dans cette affaire », a affirmé Mgr Raï.
Cette visite est considérée comme l'une des plus réussies du patriarche maronite au Saint-Siège du fait de l'attention portée par le pape et les responsables du Vatican au Liban, dans un souci de mettre un terme à la paralysie des institutions libanaises. Le ministère des Affaires étrangères a d'ailleurs tenu à informer le patriarche, avant son départ, du début des contacts internationaux dans ce sens, surtout après la réconciliation chrétienne entre le Courant patriotique libre et les Forces libanaises, une initiative louée par le Vatican.



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Matar : « Le Liban est la pierre angulaire de l’édification du Moyen-Orient » - L'Orient-Le Jour

Matar : « Le Liban est la pierre angulaire de l'édification du Moyen-Orient » - L'Orient-Le Jour

Matar : " Le Liban est la pierre angulaire de l'édification du Moyen-Orient"

26/1/2016
http://www.lorientlejour.com/article/966852/matar-le-liban-est-la-pierre-angulaire-de-ledification-du-moyen-orient-.html

L'archevêque maronite de Beyrouth, Boulos Matar, a affirmé hier, à l'occasion de la quarantième commémoration du massacre de Damour (20 janvier 1976), que le Liban est « la pierre angulaire de l'édification du Moyen-Orient ». Mgr Matar, qui présidait une messe en l'église Saint-Élie, en présence des députés Élie Aoun et Nadim Gemayel, du président de la municipalité de la ville Charles Ghafari ainsi que de représentants de partis politiques, a souligné dans son homélie que « le massacre de Damour a marqué une guerre dont les séquelles continuent d'affecter le Liban ».
« Nous nous rappelons aujourd'hui, avec les martyrs de Damour, le journaliste Saïd Akl, pendu en 1915 par les Ottomans et dont nous célébrerons le centenaire », a-t-il dit, ajoutant que ces martyrs « sont des semences de liberté et de résurrection pour un meilleur avenir ».
Selon l'évêque de Beyrouth, « nous sommes témoins aujourd'hui, 40 ans après le massacre de Damour, d'une même violence qui frappe les pays arabes et disperse des populations et des communautés ». « Or seuls le dialogue, la charité et les négociations mèneront au salut de ces peuples », a-t-il jugé.
Mgr Matar a exhorté la communauté internationale à « mettre fin à la guerre et à œuvrer en faveur du désarmement et du retour au dialogue ».
« Certaines personnes ont pensé qu'on pouvait se passer de cette chère patrie. Or, aujourd'hui, le Liban est en train de démontrer qu'il est la pierre angulaire de l'édification du Moyen-Orient, notamment par l'accord de ses citoyens autour du vivre-ensemble », a encore lancé Mgr Matar.
Enfin, l'archevêque de Beyrouth a estimé que le retour de la population de Damour dépend toujours d'une conjoncture qui le favorisera, précisant que les religieuses qui dirigent l'école de l'agglomération se sont engagées à en faire une école secondaire et qu'il existe environ 1 500 appartements inachevés qui, à eux seuls, pourraient accueillir, s'ils étaient achevés, une population décidée à repeupler cette petite ville aujourd'hui en partie vide.



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mercredi 27 janvier 2016

En Iran, la vie des chrétiens reste difficile - La Croix

En Iran, la vie des chrétiens reste difficile - La Croix

En Iran, la vie des chrétiens reste difficile

Les chrétiens qui vivent en Iran sont soumis à deux statuts bien différents. D'une part, les chaldéens et les arméniens – appartenant à des Églises officiellement reconnues – ne rencontrent guère de problèmes.

Ces deux communautés ne se mélangent pas aux musulmans et ne font pas de prosélytisme. De fait, « pour entrer dans leurs églises, il faut parler soit le syriaque, soit l'arménien », précise Yann Richard, spécialiste de l'Iran et des chrétiens d'Orient. Ce professeur émérite de la Sorbonne a séjourné quelques années à l'Institut français de recherche en Iran (IFRI) à Téhéran.

Ces deux communautés chrétiennes, regroupant environ 100 000 personnes, sont représentées par trois députés au Parlement iranien : un traitement favorable puisque l'on compte en général un député pour 200 000 Iraniens.

Musulman selon la carte d'identité

La situation est toute différente pour les chrétiens d'autres confessions qui n'appartiennent pas à ces deux Églises historiques : ceci concerne notamment les catholiques latins et les protestants évangéliques.

La conversion étant interdite en Iran, les difficultés s'accumulent pour les Iraniens qui deviennent chrétiens – ou qui sont nés de parents convertis – et qui portent un prénom musulman. Selon leur carte d'identité, ces chrétiens restent musulmans et n'ont pas le droit de se marier hors de l'islam.

Certes, « il n'y a pas de persécution systématique, mais les fonctionnaires peuvent perdre leur poste, les étudiants être chassés de l'université », remarque Yann Richard qui évoque une « multitude de cas » de chrétiens persécutés et obligés, au final, de s'exiler en Occident. C'est le cas notamment de jeunes femmes devenues chrétiennes, lorsqu'elles refusent d'épouser un musulman.

De plus en plus de condamnés à la prison

« J'ai entendu parler d'amies devenues catholiques qui ont dû fuir et aussi d'Iraniennes qui n'osent plus retourner au pays après s'être converties en Europe », raconte une universitaire d'origine iranienne vivant en Italie et qui préfère garder l'anonymat.

De son côté, l'ONG internationale Portes Ouvertes estime qu'« au moins 75 chrétiens ont été arrêtés en 2014, à cause de leur foi ». Dans son classement annuel des 50 pays où les chrétiens sont le plus persécutés, Portes Ouvertes fait figurer la République islamique d'Iran au 9e rang de l'Index mondial 2016.

« De plus en plus de chrétiens sont condamnés à des peines de prison, et ceux qui sont déjà en détention subissent plus de pression qu'auparavant, sous forme de maltraitance physique et morale », peut-on lire sur le site de cette ONG évangélique. Certains chrétiens sont accusés d'être des espions, de vouloir renverser le régime ou de conspiration pour détourner la société islamique de la vérité. Les juges ont même le droit de se référer à la loi islamique pour juger ces convertis, or celle-ci prévoit la peine de mort pour les apostats. »

Très connectés via Internet

Généralement très connectés, via les programmes chrétiens télévisés américains (notamment « SAT 7-PARS », diffusé en persan depuis Chypre) et les réseaux sociaux, ces chrétiens se réunissent pour prier clandestinement dans des « églises de maison ». Dans leur propre famille, ils sont tolérés, tant que leur conversion reste discrète…

Mais si celle-ci devient de notoriété publique, en particulier s'ils prennent des responsabilités dans une Église ou s'ils prêchent, alors ils risquent à tout moment d'être poursuivis pour apostasie. « Souvent, on maquille cela sous de fausses accusations de dépravation morale, car le régime n'aime pas apparaître comme religieusement intolérant », explique l'ancien enseignant de la Sorbonne.

Baptisés pendant des vacances

Certains Iraniens profitent de vacances en Occident pour se faire baptiser dans une église évangélique et retournent en Iran avec le désir d'ouvrir une église de maison. Lors d'un colloque organisé par un institut de missiologie l'été dernier à Cologne (Allemagne), l'un des intervenants en charge d'un programme télévisé chrétien vers l'Iran a ainsi avancé le chiffre de « 200 000 nouveaux baptisés » en Iran.

Un chiffre en augmentation depuis quelques années. Les jeunes générations éduquées, qui ont subi « un matraquage idéologique musulman depuis l'école maternelle », selon Yann Richard, se détournent du chiisme officiel, et optent souvent pour d'autres voies spirituelles : bouddhisme, zoroastrisme, bahaïsme, soufisme ou christianisme.

Ce qui fait dire à cette universitaire vivant en Italie que la majorité des jeunes en Iran « aime beaucoup » le pape François. Nul doute, selon elle, que si celui-ci acceptait l'invitation de venir en Iran, des foules nombreuses viendraient l'écouter. Une telle visite du pape aurait « des effets très positifs », non seulement pour renouveler les relations islamo-chrétiennes – car le chiisme, selon elle, permet de comprendre un Dieu qui s'incarne –, mais aussi sur les chefs religieux iraniens eux-mêmes. « Ils verraient qu'un État n'a pas besoin d'exercer de pression et de contrôle religieux sur le peuple »…

Claire Lesegretain



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