Le mardi 24 décembre 2013, Josekore a écrit :
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JTK
" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
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Daccache : « L'USJ est un lieu d'apprentissage pour tous les ... L'Orient-Le Jour Le recteur de l'USJ, le Pr Salim Daccache s.j., a réaffirmé que l'USJ « est un lieu d'apprentissage où tous les Libanais peuvent se retrouver et ...
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Mgr Bachar Warda, évêque chaldéen du diocèse d'Erbil : « Le ... La Croix Installé à Erbil depuis 2007, Mgr Warda a été nommé évêque en 2010. Il est le témoin des arrivées et des départs des chrétiens du Moyen-Orient.
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Grégorios III : Sans les chrétiens, pas d'arabité L'Orient-Le Jour Grégorios III : Sans les chrétiens, pas d'arabité ... dans lequel il invite les fidèles de son Église, et les chrétiens en général, à ne pas déserter l'Orient.
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Le Veilleur de Ninive |
Posted: 21 Dec 2013 04:46 AM PST Témoignage d'un religieux français, Frère Pierre *, vivant au Liban depuis longtemps et qui, durant un certain nombre d'années, a par ailleurs donné une part de vécu à la ville Alep. Cet homme de Dieu a préféré garder l'anonymat car il s'adresse à vous lecteur, dans son humanité terrestre et non comme religieux. Que nous dit-il ? Comment ne pas s'étonner du sort d'Alep, cette ville cosmopolite où la guerre n'avait guère de place, cette cité qui était devenue, par ses industries et son commerce, la ville nourricière de nombreux syriens et de voyageurs multiples ? Alep où avaient pris naissance de nombreuses congrégations chrétiennes, maronites et grecques melkites. Alep, cet évêché qui, souvent, donnait aux Eglises syriennes leurs Patriarches…Alep qui devint une ville martyre que sa population chrétienne abandonne lentement pour d'autres cieux….Mais les Chrétiens du monde savent-ils encore qu'Alep, la cité persécutée donnait, jusqu'au début des affrontements, le plus de vocations à l'Eglise d'Orient ? « La guerre actuelle qui ensanglante la Syrie révèle de plus en plus ses objectifs : un complot international décidé et entretenue par les puissances occidentales pour ne nommer qu'Israël, les Etats-Unis, la Grand-Bretagne et la France qui, tous quatre, grâce aux financements de l'Arabie-Saoudite et du Qatar et s'appuyant sur des slogans généreux et optimistes en faveur de la démocratie, sont à l'origine de cette violence, savamment réveillée et entretenue par des encouragements, des promesses et des livraisons de moyens de guerre accordés à une opposition aujourd'hui moribonde. Alors que la population syrienne qu'elle soit sunnite, alaouite, chrétienne ou légèrement chiite, subit avec résignation mais parfois dans la désespérance, les attaques de mercenaires étrangers, infiltrés de toutes parts, par la Turquie à sa frontière Nord, par le Liban à l'Est par la Jordanie et le Golan, au Sud. Voilà que ces mercenaires brutaux n'apportant avec eux que haine, barbarie, dédain des humains, totalement dépourvus d'idéal et de sens de l'élévation vers le Très-Haut, exécutent un plan ignoble, athée, matérialiste, idéologique et mondialiste, cherchant à détruire la Syrie, le berceau du christianisme. Israël judaïse les Lieux Saints, la Turquie a islamisé l'Asie-Mineure et voilà que la Syrie, siège de restes chrétiens les plus anciens est pillée et détruite pierre par pierre, vestige par vestige dont certains se retrouvent déjà dans des musées étrangers. Aujourd'hui, cette rébellion factice et instrumentalisée n'existe presque plus. Elle s'entretient dans des guerres intestines, faute de pouvoir éliminer l'ennemi que l'Occident leur a désigné : le régime syrien. Leur action destructive est sinistrement effrayante : bombardement de quartiers, destruction de logements, attaque d'hôpitaux, d'écoles, enlèvements, arrestations et exécution arbitraire d'humains, sans distinction d'âge ou de genre, insécurité généralisée dans les zones qu'ils contrôlent, chasse aux chrétiens qu'ils poussent à l'exode… L'émigration chrétienne de Syrie ressemblerait, quant à elle, à d'autres génocides vus dans le passé. Guerre d'Irak poussant à l'émigration perlée des chrétiens de ce pays, puis attaques systématiques et pogroms en Syrie, comme méthodes et solution pour pousser « massivement » les chrétiens syriens mais aussi irakiens, encore plus fragilisés, hors de leur pays ou finira t-on par le croire, à la mer. Les enjeux réels de cette entreprise, qui apparaît comme une farce, fallacieusement qualifiée de démocratique, se lisent de plus en plus clairement. 1° - Briser l'axe Iran-Syrie constitué au fil du temps par le refus d'Israël de signer une paix juste et véritable, il est vrai que l'attitude de ce dernier Etat a suivi le refus des arabes, durant des décennies, de signer avec Israël une paix garantissant l'existence de l'Etat Hébreux. 2° - Contrôler les circuits pétroliers et gaziers de la méditerranée orientale. 3° - Affaiblir les Etats voisins d'Israël pour permettre à ce dernier Etat d'être, pour un long avenir, l'Etat le plus puissant de la région. 4° - Détruire les traces d'un christianisme qui a survécu aux guerres, aux tremblements de terre, aux génocides durant deux milles ans. Que va laisser à la région cet immense gâchis syrien, après le gâchis irakien ? La démocratie ou bien des dizaines de millions de personnes malheureuses vivant en dessous du seuil de pauvreté, alors que les grandes puissances, par compagnies pétrolières et gazières interposées, se tailleront la part du lion des réserves énergétiques ? * Nous avons modifié le prénom du Frère pour des raisons de sécurité. |
La Fondation maronite dans le monde a tenu hier son assemblée générale annuelle au siège patriarcal maronite de Bkerké, en présence du patriarche maronite, Béchara Boutros Raï, et de son président, Michel Eddé. Le ministre de l'Intérieur, Marwan Charbel, a été invité à assister à la réunion pour se familiariser avec les activités de la fondation et en mesurer l'importance, nul n'ignorant que les maronites résidents sont désormais en moins grand nombre que les maronites installés à l'étranger.
La séance s'est ouverte sur une prière et une exhortation du chef de l'Église maronite, qui a félicité la Fondation pour la croissance continue de ses services et l'extension de la zone géographique qu'elle couvre.
Le patriarche a réaffirmé l'engagement de tous les diocèses à coopérer avec les bureaux d'une fondation dont la création a été approuvée par le patriarche Sfeir, ainsi que l'appui sans réserve du patriarcat au projet de loi relatif à l'attribution de la nationalité libanaises aux ayants droit libanais de la diaspora et à leurs descendants, ainsi qu'à tous les projets que la Fondation maronite cherche à lancer pour atteindre ses objectifs : garder vivant le lien entre le Liban résident et le Liban émigré et sauvegarder la spécificité de la société libanaise et le système de partage du pouvoir, dans le respect des droits de toutes les communautés.
Le président de la Fondation a ensuite établi un bilan de ses activités en 2013, s'arrêtant aux réalisations de ses bureaux en Australie, en France, au Canada et surtout aux États-Unis, où la Fondation dispose à ce jour de 9 bureaux, et où, à l'initiative d'un groupe d'hommes d'affaires, elle a lancé la campagne « I am Lebanese » (Je suis libanais) grâce à laquelle son message a atteint de nouvelles couches d'Américains de souche libanaise.
L'assemblée a également pris note de la création de bureaux de la Fondation au Brésil, en Argentine, en Uruguay, au Venezuela et au Mexique, dans le sillage de la visite pastorale effectuée par le patriarche Raï, au printemps dernier, en Amérique latine.
Le président de la Fondation n'a pas manqué d'inviter, au passage, les Libanais, en général, et les chrétiens, en particulier, à maintenir envers la population syrienne déplacée une attitude d'ouverture et d'entraide, tout en notant que le Liban est l'unique pays au monde qui accueille une proportion de déplacés (2 millions) égale à la moitié environ de sa propre population. « Quand les Palestiniens ont trouvé refuge au Liban, on a pensé que c'était l'affaire d'un mois ou deux », a-t-il averti.
Préservation du patrimoine maronite
À son tour, le vice-président de la Fondation, Nehmat Frem, a présenté les projets récents de la fondation, dont le projet « Portal » destiné à aider les émigrés à communiquer entre eux, et la campagne « Yes I want ».
M. Frem a ensuite parlé de projets envisagés, comme la création de commissions de préservation du patrimoine maronite : il a pris acte du succès de l'Académie maronite, programme d'échanges sur le Liban et de visites au pays destiné aux jeunes, et a fait état du lancement d'une sorte de « wakf » financier appelé « Trust » (Confiance), un fonds destiné à attirer les donations de la diaspora en appui aux besoins propres de la communauté maronite résidente en matière d'hospitalisation, d'éducation et d'habitat, et en général à tout ce qui lui permet de rester enracinée en terre libanaise. La création d'un fonds d'investissement « Funds », destiné à orienter les investissements vers certains secteurs productifs, a également été décidée. Les commissions ont ensuite été formées, en fonction de ces données. Un déjeuner a suivi, en présence du patriarche et du ministre de l'Intérieur, Marwan Charbel.
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Je vous écris de Syrie … Aleteia Elle est publiée ce 20 décembre sur le site de l'Œuvre d'Orient, l'association catholique au service des chrétiens de cette région depuis plus de 150 ...
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Coincés entre un régime qui attend d'eux une allégeance sans faille et une rébellion à dominante de plus en plus islamiste, ils sont la seule communauté sans force militaire sur le terrain, à l'inverse des sunnites, massivement ralliés à l'insurrection, des Alaouites, qui ont investi tout l'appareil sécuritaire, des Druzes, à la forte tradition guerrière, et des Kurdes, dotés de milices autonomes.
L'exode des chrétiens de Syrie vient après l'hémorragie de ceux d'Irak, qui n'ont pas résisté au chaos sanglant qui a suivi l'invasion américaine de 2003.
Il vient également s'ajouter à l'inquiétude sur le sort des Coptes d'Egypte. Il n'existe pas de données fiables sur l'exode des chrétiens égyptiens, mais il ne fait aucun doute que celui-ci s'est accéléré depuis la révolution de 2011, qui s'est traduite par un effondrement de la sécurité et la multiplication des kidnappings, vols et rackets visant une communauté perçue comme plus riche que le reste de la population.
Le sentiment d'insécurité des Coptes a culminé a deux reprises : après le massacre de Maspero, en octobre 2011, lorsqu'un blindé de l'armée a écrasé des manifestants chrétiens, sur fond d'appels à la répression télévisés ; et au lendemain du massacre de Rabia Al-Adawiya, en août, quand une cinquantaine d'églises et de lieux de culte ont été incendiés en représailles à la sanglante répression des Frères musulmans par l'armée.
Quelques observateurs isolés voient d'ailleurs dans cette troublante simultanéité le signe d'une campagne orchestrée par les services de renseignement afin deterroriser les Coptes. Coincée, comme en Syrie, entre les deux principales forces politiques du pays, la majorité des chrétiens égyptiens a préféré choisir le camp des militaires, considérés comme un moindre mal, voire un rempart contre la menace islamiste.
CHEVAL DE BATAILLE
Les révolutions arabes sont-elles devenues le tombeau des chrétiens d'Orient ? Paradoxalement, c'est en Occident, plus encore qu'au Proche-Orient, que cette idée s'est diffusée. Ironie du sort, elle est bien souvent défendue avec véhémence par des courants issus de la « gauche anti-impérialiste », qui n'avaient jamais fait jusqu'à présent de la défense de la chrétienté un cheval de bataille. La défensedes minorités est bien souvent le cache-sexe d'un inavouable soutien à des dictatures prétendument laïques.
La défense des chrétiens d'Orient est une cause qui dépasse largement les clivages traditionnels : elle mobilise de la gauche de la gauche au Vatican, de la Russie de Poutine, allié indéfectible de Bachar Al-Assad et protecteur autoproclamé des Eglises d'Orient, à la France, principal soutien occidental de la rébellion, mais aussi « fille aînée de l'Eglise ».
Surtout, prétendre que les révolutions arabes portent en elles la fin des minorités chrétiennes revient à effacer le passé. A-t-on oublié que les pires attaques contre les Coptes se sont produites sous les présidences d'Anouar Al-Sadate et de Hosni Moubarak en Egypte ? Se souvient-on que ce dernier avait refusé de décréter un deuil national après l'attentat sanglant contre une église à Alexandrie, dans la nuit du 31 décembre 2010 ?
L'exode chrétien au Proche-Orient est un phénomène long et permanent. EnPalestine, il a largement précédé la naissance du Hamas. En Irak, il a pris son essor pendant la guerre contre l'Iran et s'est accéléré à la faveur de l'impitoyable embargo occidental (1991-2003). En Syrie, enfin, il a débuté dès le XIXe siècle, et c'est de cette diaspora qu'est issu l'ancien président argentin Carlos Menem.
Le Monde
Christophe Ayad
Cité du Vatican, 19 décembre 2013 (VIS). Ce matin près la Salle de Presse, le Cardinal Zenon Grocholewski, Préfet de la Congrégation pour l'éducation catholique, assisté de Mgr.Vincenzo Zani, Secrétaire du dicastère, et de M.Italo Fiorin, professeur de l'Université LUMSA de Rome, a présenté le document intitulé: "Eduquer au dialogue interculturel à l'Ecole catholique. Vivre ensemble pour une civilisation de l'amour": "Un enfant, un enseignant, un livre, un stylo peuvent changer le monde. L'éducation est la seule solution", a dit le Cardinal en reprenant la formule lue par la célèbre jeune pakistanaise Malala Yousafzai devant les Nations-Unies. Elle avait été agressée par des extrémistes parce qu'elle défendait son droit à l'école. Or l'UNICEF indique que cette année plus de 70 millions d'enfants ne vont pas à l'école, dont la majeure part dans 28 pays en conflits, et 75% des enfants en âge scolaire des pays pauvres ne parviennent pas à apprendre à lire et écrire. Selon la Campagne mondiale pour l'éducation, il manque aujourd'hui de par le monde 1,7 millions d'enseignants. Dans sept pays africains il n'y a qu'un enseignant pour 100 écoliers. Face à ce drame, la Congrégation s'engage internationalement dans la lutte contre l'analphabétisme et pour le développement de l'éducation. C'est dans cet esprit qu'elle a réalisé le document aujourd'hui présenté, destiné aux diocèses, aux congrégations religieuses enseignantes et aux associations du secteur. Insistant ensuite sur la nécessité du dialogue interculturel dans l'éducation, le Cardinal en a expliqué la grande actualité. Les religieux et religieuses qui oeuvrent dans des contextes multiculturels et multireligieux le savent par expérience. Or, de nos jours, le phénomène migratoire et la globalisation du monde ont accentué un problème qui a besoin des adaptations capables d'offrir aux nouvelles générations une vision interculturelle de l'éducation et du monde de vie communautaire. C'est pourquoi le document s'adresse avant tout aux parents, premiers responsables de l'éducation, puis aux organismes représentatifs des familles en milieu scolaire et à tous ceux qui sont engagés dans la pastorale scolaire. Pour un public si large il a été décidé de présenter l'éducation au dialogue interculturel sous ses différents aspects, comme le rapport culture et religion, catholicisme et autres religions, les fondements théologiques et l'identité de l'école catholique comme d'une communauté enseignante catholique sachant respecter la liberté individuelle. La parole clef de tous les chapitres est le mot dialogue qui, comme le souligne quotidiennement le Pape, doit caractériser chaque jour l'action des fils de l'Eglise. Pour que cette action soit efficace, a conclu le Cardinal Grocholewski, et qu'elle favorise la construction d'une civilisation de l'amour, les chrétiens ne peuvent se contenter d'une vague solidarité. Ils doivent ici aussi exprimer la charité du Christ. Les établissements catholiques doivent conjuguer leur mission d'enseignement avec une véritable annonce évangélique. Comme le Pape vient de le rappeler dans Evangelii Gaudium, cette mission éminemment évangélisatrice doit passer par l'évangélisation de la culture, jusque dans les contextes les plus difficiles où la créativité doit permettre de trouver des solutions particulières.
Alors que la cohabitation entre chrétiens et musulmans, en Afrique, au Moyen-Orient et jusque dans les Balkans, se fait de plus en plus difficile, des hommes ou des femmes d'Église, la foi chevillée au corps, continuent leur mission.
Source Le Figaro MagazineEnlevé dans sa paroisse du nord du Cameroun, le 13 novembre, par les djihadistes du groupe Boko Haram, le père Georges Vandenbeusch, un prêtre français, aujourd'hui détenu dans le nord du Nigeria, se trouve pris en otage dans un combat qui n'est pas le sien. Tout comme les douze religieuses grecques orthodoxes capturées par les rebelles syriens, le 2 décembre, dans leur couvent de Maaloula. Noël, fête de la joie, peut avoir pour certains un goût de larmes:de par le monde, 200 millions de fidèles du Christ ne sont pas entièrement libres de manifester leur foi.
Ce rejet, parfois violent, voire mortel, revêt souvent la forme banalisée d'un ostracisme ordinaire. Mais ce visage insidieux de l'intolérance tue, lui aussi, à petit feu, comme le montre la saignée dont sont victimes les chrétiens de Terre Sainte. Jean-Paul II et Benoît XVI ont souvent exprimé leur préoccupation à ce sujet. A son tour, le pape François ne cesse d'alerter sur la menace qui plane sur le berceau historique du christianisme. Lundi dernier, sur son compte Twitter, le souverain pontife lançait le message suivant:«Ne nous résignons pas à penser à un Moyen-Orient sans les chrétiens. Prions chaque jour pour la paix!»
Dans ce numéro du Figaro Magazine, nous présentons un état des lieux de la persécution des chrétiens dans le monde au moyen d'une carte qui est éloquente, même si elle est nécessairement simplificatrice (dans un pays-continent comme l'Inde, par exemple, les chrétiens sont en sécurité dans certaines régions, quand ils sont menacés dans d'autres). Ainsi que nous l'avions fait en 2006, en 2008 et en 2010, nous avons réalisé cette carte en croisant les indications fournies par deux associations dont les informations sont strictement vérifiées.
D'abord l'Aide à l'Église en détresse (AED), une association catholique qui, fondée en 1947, avait pour vocation initiale de venir en aide aux chrétiens de derrière le rideau de fer. Dépendant du Saint-Siège, l'AED étend son action à 130 pays. Tous les deux ans, elle édite un Rapport sur la liberté religieuse dans le monde dont la dernière édition date de 2012, mais dont les données sont réactualisées régulièrement. La seconde base que nous avons utilisée pour établir notre atlas est l'Index mondial de persécution réalisé par Portes ouvertes, une ONG protestante évangélique, dont l'indice est calculé d'après différents paramètres, notamment le statut juridique et politique des chrétiens dans les pays concernés, et la réalité de leurs conditions observée.
En opérant la synthèse des informations fournies par l'Aide à l'Eglise en détresse et par Portes ouvertes, il ressort que 75 % des cas de persécution religieuse dans le monde concernent les chrétiens, dont la situation se détériore gravement en de nombreux endroits. Le Mali, le Cameroun, la République centrafricaine, l'Ethiopie ou la Syrie, non signalés sur notre carte de 2010, figurent ainsi sur notre atlas 2013, tandis que certains pays sont montés d'un cran dans le danger pour les chrétiens, passant en zone rouge, notamment le Nigeria, la Libye, l'Egypte, le Soudan, l'Irak, le Pakistan ou l'Inde. Les victimes, en l'occurrence, appartiennent aux différentes confessions chrétiennes. C'est ce que le pape François, dans une interview recueillie le 15 décembre par le quotidien italien La Stampa, appelait «l'œcuménisme du sang»:«Dans certains pays, on tue les chrétiens parce qu'ils portent une croix ou possèdent une Bible, et on ne leur demande pas avant de les tuer s'ils sont anglicans, luthériens, catholiques ou orthodoxes.»
En Chine, en Corée du Nord, au Vietnam, c'est toujours au nom du matérialisme athée, qui reste la doctrine officielle du parti communiste au pouvoir, que la religion chrétienne est poursuivie. Mais la source principale de l'antichristianisme, du point de vue du nombre de pays touchés et du taux de progression du phénomène, provient, comme le prouve notre carte, de l'Islam politique ou du fondamentalisme musulman. Attention, pour autant, à ne pas verser dans la caricature de l'opposition entre l'Occident chrétien-alors que l'Occident, précisément, n'est souvent plus chrétien-et l'Islam, dès lors que la religion musulmane s'étend, du Maghreb à l'Indonésie, sur des Etats et des aires culturelles différents, dont les intérêts ne convergent pas forcément. Mais un trait commun caractérise les Etats à majorité islamique: à de rares exceptions près, dans ces pays, ce sont uniquement ceux qui professent la religion dominante qui disposent des droits complets de la citoyenneté. Les habitants qui appartiennent aux confessions minoritaires sont au mieux tolérés, au pire regardés comme un danger pour la cohésion sociale, et comme tels, deviennent vite suspects.
Le 27 novembre dernier, à Paris, l'AED organisait un colloque sur le thème: «Nouvelles guerres froides, incidences sur les chrétiens». Analysant trois axes de tension-la relation Russie-Etats-Unis, la relation Chine-Etats-Unis, la relation Arabie saoudite-Iran -, les intervenants soulignaient que la fin du monde unipolaire dominé par les États-Unis, fin marquée par le grand retour de la Russie sur la scène internationale, modifiait la donne pour les chrétiens, comme on l'a vu en Syrie:dans ce pays, le conflit civil qui oppose les sunnites aux chiites reflète l'antagonisme entre l'Arabie saoudite et l'Iran, un affrontement dans lequel la Russie joue son jeu.
Au Moyen-Orient, où les religions ont toujours été mêlées, beaucoup de chrétiens regrettent de voir se dégrader l'équilibre de la coexistence. A cet égard, l'Eglise catholique sait qu'elle dispose d'une autorité que ni les protestants ni les orthodoxes ne détiennent-bien que la crise syrienne ait vu le patriarche de Moscou prendre position -, parce qu'elle s'exprime d'une seule voix qui se situe à Rome. Mais si le pape tonne pour défendre les chrétiens persécutés, l'effet est à double tranchant. En dénonçant, le souverain pontife met en lumière, mais il expose tout autant à des représailles, qui peuvent localement se révéler encore plus violentes.
Benoît XVI a payé cher ce prix de la vérité avec l'islam. De ce point de vue, son pontificat est une triste parabole des limites de l'exercice, mais l'Eglise catholique sait la force de la persévérance. François, son successeur, en a tiré la leçon, mais il ne peut pas non plus se taire. En neuf mois de pontificat, son discours s'est d'ailleurs charpenté. D'une main franchement tendue, au début, vers l'islam, le pape actuel est passé à des mots plus exigeants:du monde musulman, il attend-dans la ligne de Benoît XVI, qui avait organisé un synode pour le Moyen-Orient, à cette fin, en 2010-la «réciprocité» pour la liberté religieuse. Aux yeux du Saint-Siège, les chrétiens établis dans des pays à majorité musulmane doivent ainsi bénéficier de la liberté dont profitent les musulmans installés en Occident…
La toute récente exhortation apostolique Evangelii Gaudium (la Joie de l'Evangile), publiée le 26 novembre dernier par François, contient des pages où le pape explique sa vision des relations «avec les croyants de l'islam». Le pape rappelle aux chrétiens, tout d'abord, que les musulmans «professent avoir la foi d'Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux». Ensuite que «les écrits sacrés de l'islam gardent une partie des enseignements chrétiens». Enfin qu'il est «admirable» de voir que les musulmans «sont capables de consacrer du temps chaque jour à la prière, et de participer fidèlement à leurs rites religieux». Ces prémisses posées, François aborde le problème du dialogue. Pour le «soutenir», il lui paraît «indispensable» que chrétiens et musulmans bénéficient d'une «formation adéquate» pour être «solidement et joyeusement enracinés dans leur propre identité, mais aussi pour être capables de reconnaître les valeurs de l'autre». Pas de dialogue au rabais, donc.
Le pape en vient ensuite au point le plus délicat - et le plus controversé -, celui de la réciprocité. «Nous, chrétiens, écrit-il, nous devrions accueillir avec affection et respect les immigrés de l'Islam qui arrivent dans nos pays, de la même manière que nous espérons et nous demandons à être accueillis et respectés dans les pays de tradition islamique. Je prie et implore humblement ces pays pour qu'ils donnent la liberté aux chrétiens de célébrer leur culte et de vivre leur foi, prenant en compte la liberté dont les croyants de l'islam jouissent dans les pays occidentaux». Illusion? Vœu pieux? Le pape François, originaire d'un continent latino-américain où l'islam est pratiquement absent et qui connaît mal les musulmans, parviendra-t-il à faire entendre ce message?
Dans un livre où il met en exergue «vingt raisons d'espérer» (3), Marc Fromager, le directeur de l'AED en France, évoque une autre réalité sur laquelle règne un lourd silence:les conversions de musulmans au christianisme. «Un cheikh s'alarmait récemment,observe-t-il, du fait qu'en Afrique, il y avait six millions de musulmans qui se convertissaient au christianisme chaque année». Comme quoi, rien n'est jamais écrit d'avance.
Aide à l'Eglise en détresse, 29, rue du Louvre, 78750 Mareil-Marly, Tél. 01.39.17.30.10
Portes ouvertes, BP 40139, 67833 Tanneries cedex, Tél: 03.88.10.29.60
Chrétiens en danger. Vingt raisons d'espérer, de Marc Fromager, Editions des Béatitudes, 194 p., 14 €.
Le patriarche maronite, Béchara Raï, a envoyé jeudi son premier tweet sur le compte @bkerkejeune, saluant la jeunesse libanaise.
"Chers jeunes gens, je vois en vous l'espoir et l'avenir de l'Eglise, et nous vous considérons comme la force régénérative des communautés dans lesquelles vous vivez", a déclaré Mgr Raï dans son premier tweet.
L'événement a été suivi par de nombreux évêques.
« Le christianisme disparaît des lieux mêmes où il est né » s'inquiète le prince Charles lors de sa visite, mercredi, d'une communauté de chrétiens du Moyen-Orient. Dans son allocution « passionnée », l'héritier du trône a évoqué sa propre foi et dit son « trouble » face à la montée des persécutions perpétrées par des islamistes intégristes en Syrie, en Egypte en Irak et dans d'autres pays de la région.
Objet: Université d'Hiver de Strasbourg 2013 : Appel à l'Europe
Chrétiens de la Méditerranée <chretiensdelamediterranee@gmail.com>
Chère Madame,
Cher Monsieur,
Nous sommes heureux de vous adresser l'Appel lancé à la fin de l'Université d'Hiver de Strasbourg qui a connue un franc succès le week-end dernier.
Merci de le diffuser le plus largement possible notamment auprès de vos Elu(e)s et des responsables d'Association.
Nous vous souhaitons un heureux Noël et une bonne année 2014.
Jean-Claude Petit
Président
Gilles Jourdain Secrétaire Général
Université d'Hiver de Strasbourg 2013
L'Europe face aux Défis de la paix au Moyen-Orient
APPEL A L'EUROPE
Europe, toi qui est aujourd'hui le continent de la réconciliation et qui rassembles les citoyens de 28 pays de l'Union Européenne et ceux des 47 pays du Conseil de l'Europe dans la diversité de leurs cultures et de leurs religions,
Europe, toi qui nous donnes de jouir de la paix dans la liberté et qui séduis tant de peuples de la planète,
Accepte que nous, tes citoyens réunis à Strasbourg en Université d'hiver te fassions part des inquiétudes grandissantes que provoquent en nous la montée dramatique de la violence au Moyen-Orient et les dangers qu'elle fait courir à la paix dans le monde. Face à de tels défis, au nom des valeurs qui nous unissent tous, nous ne pouvons pas nous taire. C'est pourquoi, à la fin de nos travaux, nous lançons à celles et ceux qui ont la responsabilité de diriger le continent et les pays qui le composent, un Appel pressant à la vigilance et au sursaut nécessaires pour que tu redeviennes au plus vite ce que tu es : la boussole de la paix et de la justice au cœur d'un monde de plus en plus troublé et qui peine à organiser son vivre ensemble.
Citoyens de toute l'Europe, Elus, Conseil européen des Chefs d'Etat et de Gouvernement, Commission européenne, Parlement, Conseil de l'Europe, nul ne peut ignorer que le Moyen-Orient est, depuis des décennies, un foyer de tensions exacerbées et un lieu de conflits incessants qui menacent toujours plus la stabilité mondiale. De tous, sans exception, les raisons du désordre sont parfaitement connues : l'injustice, l'oppression, l'occupation, l'autocratie, la pauvreté, l'humiliation et jusqu'à l'exploitation sacrilège des religions par tous les extrémismes.
Mais nul n'ignore non plus les chemins pour sortir de l'ornière. Tous, nous savons que seule la vérité au lieu des mensonges éhontés, seule la justice au lieu du mépris du droit et au lieu de l'impunité, seul le respect de la légalité internationale au lieu de ses contournements hypocrites, permettront au Moyen-Orient d'aller vers un chemin de paix durable.
Hélas, nous observons avec inquiétude et tristesse qu'entre ce qui est dit et partagé par tous et ce qui est réellement fait et mis en œuvre par les instances européennes et nationales qui en ont la responsabilité, l'abîme se creuse chaque jour un peu plus. L'Europe, le continent de la justice et de la paix, laisse dormir tranquillement dans les tiroirs les résolutions de l'O.N.U relatives à la paix au Moyen-Orient. L'Europe, le continent de la diversité et du pluralisme, laisse pénétrer dans son corps réconcilié, le venin de l'exclusion et du racisme. L'Europe, le continent des valeurs partagées, laisse s'émietter sa conscience humaniste.
Un tel écart entre les paroles et les actes ne peut plus durer. C'est pourquoi, nous Réseaux citoyens des acteurs de paix à Strasbourg, nous lançons un Appel pressant à toutes les instances européennes. Qu'elles retrouvent au plus vite la cohérence indispensable entre le Dire et le Faire, entre les valeurs proclamées et les valeurs mises en œuvre. Elles le feront en redonnant au politique la primauté sur l'économie, à la lucidité et au courage, la primauté sur l'indifférence. Elles le feront en se mobilisant, quoiqu'il en coûte, pour l'application stricte du droit international et en associant à ce sursaut indispensable l'ensemble des citoyens européens et les médias qui sont à leur service.
Pour tous, la paix au Moyen-Orient ne saurait être matière à option.
A Strasbourg le samedi 14 décembre 2013
Le Réseau Solidarité Paix au Moyen-Orient de l'Alsace
Le Réseau citoyen des acteurs de paix Chrétiens de la Méditerranée
Objet: nouvelles des Chrétiens d'Orient
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