La Fondation maronite dans le monde a tenu hier son assemblée générale annuelle au siège patriarcal maronite de Bkerké, en présence du patriarche maronite, Béchara Boutros Raï, et de son président, Michel Eddé. Le ministre de l'Intérieur, Marwan Charbel, a été invité à assister à la réunion pour se familiariser avec les activités de la fondation et en mesurer l'importance, nul n'ignorant que les maronites résidents sont désormais en moins grand nombre que les maronites installés à l'étranger.
La séance s'est ouverte sur une prière et une exhortation du chef de l'Église maronite, qui a félicité la Fondation pour la croissance continue de ses services et l'extension de la zone géographique qu'elle couvre.
Le patriarche a réaffirmé l'engagement de tous les diocèses à coopérer avec les bureaux d'une fondation dont la création a été approuvée par le patriarche Sfeir, ainsi que l'appui sans réserve du patriarcat au projet de loi relatif à l'attribution de la nationalité libanaises aux ayants droit libanais de la diaspora et à leurs descendants, ainsi qu'à tous les projets que la Fondation maronite cherche à lancer pour atteindre ses objectifs : garder vivant le lien entre le Liban résident et le Liban émigré et sauvegarder la spécificité de la société libanaise et le système de partage du pouvoir, dans le respect des droits de toutes les communautés.
Le président de la Fondation a ensuite établi un bilan de ses activités en 2013, s'arrêtant aux réalisations de ses bureaux en Australie, en France, au Canada et surtout aux États-Unis, où la Fondation dispose à ce jour de 9 bureaux, et où, à l'initiative d'un groupe d'hommes d'affaires, elle a lancé la campagne « I am Lebanese » (Je suis libanais) grâce à laquelle son message a atteint de nouvelles couches d'Américains de souche libanaise.
L'assemblée a également pris note de la création de bureaux de la Fondation au Brésil, en Argentine, en Uruguay, au Venezuela et au Mexique, dans le sillage de la visite pastorale effectuée par le patriarche Raï, au printemps dernier, en Amérique latine.
Le président de la Fondation n'a pas manqué d'inviter, au passage, les Libanais, en général, et les chrétiens, en particulier, à maintenir envers la population syrienne déplacée une attitude d'ouverture et d'entraide, tout en notant que le Liban est l'unique pays au monde qui accueille une proportion de déplacés (2 millions) égale à la moitié environ de sa propre population. « Quand les Palestiniens ont trouvé refuge au Liban, on a pensé que c'était l'affaire d'un mois ou deux », a-t-il averti.
Préservation du patrimoine maronite
À son tour, le vice-président de la Fondation, Nehmat Frem, a présenté les projets récents de la fondation, dont le projet « Portal » destiné à aider les émigrés à communiquer entre eux, et la campagne « Yes I want ».
M. Frem a ensuite parlé de projets envisagés, comme la création de commissions de préservation du patrimoine maronite : il a pris acte du succès de l'Académie maronite, programme d'échanges sur le Liban et de visites au pays destiné aux jeunes, et a fait état du lancement d'une sorte de « wakf » financier appelé « Trust » (Confiance), un fonds destiné à attirer les donations de la diaspora en appui aux besoins propres de la communauté maronite résidente en matière d'hospitalisation, d'éducation et d'habitat, et en général à tout ce qui lui permet de rester enracinée en terre libanaise. La création d'un fonds d'investissement « Funds », destiné à orienter les investissements vers certains secteurs productifs, a également été décidée. Les commissions ont ensuite été formées, en fonction de ces données. Un déjeuner a suivi, en présence du patriarche et du ministre de l'Intérieur, Marwan Charbel.
Envoyé de mon Ipad
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