Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

samedi 21 décembre 2013

Les chrétiens d’Orient dans le tourbillon des révolutions » Chrétiens de la Méditerranée


LES CHRÉTIENS D'ORIENT DANS LE TOURBILLON DES RÉVOLUTIONS

La guerre civile en Syrie a rallumé la question des chrétiens d'Orient. Depuis que ce pays, berceau du christianisme, a plongé dans la tourmente, l'exode des chrétiens n'a cessé de s'amplifier. Ces derniers, qui représentent officiellement 10 % – sans doute moins dans les faits – des 22 millions de Syriens, forment l'une des plus anciennes et des plus diverses communautés au monde avec pas moins de onze Eglises.

Coincés entre un régime qui attend d'eux une allégeance sans faille et une rébellion à dominante de plus en plus islamiste, ils sont la seule communauté sans force militaire sur le terrain, à l'inverse des sunnites, massivement ralliés à l'insurrection, des Alaouites, qui ont investi tout l'appareil sécuritaire, des Druzes, à la forte tradition guerrière, et des Kurdes, dotés de milices autonomes.

L'exode des chrétiens de Syrie vient après l'hémorragie de ceux d'Irak, qui n'ont pas résisté au chaos sanglant qui a suivi l'invasion américaine de 2003.

Il vient également s'ajouter à l'inquiétude sur le sort des Coptes d'Egypte. Il n'existe pas de données fiables sur l'exode des chrétiens égyptiens, mais il ne fait aucun doute que celui-ci s'est accéléré depuis la révolution de 2011, qui s'est traduite par un effondrement de la sécurité et la multiplication des kidnappings, vols et rackets visant une communauté perçue comme plus riche que le reste de la population.

Le sentiment d'insécurité des Coptes a culminé a deux reprises : après le massacre de Maspero, en octobre 2011, lorsqu'un blindé de l'armée a écrasé des manifestants chrétiens, sur fond d'appels à la répression télévisés ; et au lendemain du massacre de Rabia Al-Adawiya, en août, quand une cinquantaine d'églises et de lieux de culte ont été incendiés en représailles à la sanglante répression des Frères musulmans par l'armée.

Quelques observateurs isolés voient d'ailleurs dans cette troublante simultanéité le signe d'une campagne orchestrée par les services de renseignement afin deterroriser les Coptes. Coincée, comme en Syrie, entre les deux principales forces politiques du pays, la majorité des chrétiens égyptiens a préféré choisir le camp des militaires, considérés comme un moindre mal, voire un rempart contre la menace islamiste.

CHEVAL DE BATAILLE

Les révolutions arabes sont-elles devenues le tombeau des chrétiens d'Orient ? Paradoxalement, c'est en Occident, plus encore qu'au Proche-Orient, que cette idée s'est diffusée. Ironie du sort, elle est bien souvent défendue avec véhémence par des courants issus de la « gauche anti-impérialiste », qui n'avaient jamais fait jusqu'à présent de la défense de la chrétienté un cheval de bataille. La défensedes minorités est bien souvent le cache-sexe d'un inavouable soutien à des dictatures prétendument laïques.

La défense des chrétiens d'Orient est une cause qui dépasse largement les clivages traditionnels : elle mobilise de la gauche de la gauche au Vatican, de la Russie de Poutine, allié indéfectible de Bachar Al-Assad et protecteur autoproclamé des Eglises d'Orient, à la France, principal soutien occidental de la rébellion, mais aussi « fille aînée de l'Eglise ».

Surtout, prétendre que les révolutions arabes portent en elles la fin des minorités chrétiennes revient à effacer le passé. A-t-on oublié que les pires attaques contre les Coptes se sont produites sous les présidences d'Anouar Al-Sadate et de Hosni Moubarak en Egypte ? Se souvient-on que ce dernier avait refusé de décréter un deuil national après l'attentat sanglant contre une église à Alexandrie, dans la nuit du 31 décembre 2010 ?

L'exode chrétien au Proche-Orient est un phénomène long et permanent. EnPalestine, il a largement précédé la naissance du Hamas. En Irak, il a pris son essor pendant la guerre contre l'Iran et s'est accéléré à la faveur de l'impitoyable embargo occidental (1991-2003). En Syrie, enfin, il a débuté dès le XIXe siècle, et c'est de cette diaspora qu'est issu l'ancien président argentin Carlos Menem.

Le Monde

Christophe Ayad



Envoyé de mon Ipad 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.