Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 8 juin 2015

Raï à Damas : « La conscience du monde est morte ! » - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Raï à Damas : « La conscience du monde est morte ! » - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour
8/6/2015-Raï à Damas : « La conscience du monde est morte ! »

« Je suis tous les jours à Damas, par la prière », a déclaré le patriarche Raï dans la cathédrale syrienne. Photo Ani

Communautés

Le patriarche maronite espère que la déclaration d'intentions CPL-FL ne sombrera pas « dans le blocage et le sadisme politique ».

Fady NOUN | OLJ

C'est avec une très grande émotion que les maronites de Damas ont accueilli hier le patriarche Béchara Raï, venu sur place à la demande du patriarche grec-orthodoxe Jean X Yazigi, pour participer à la réunion annuelle des patriarches orientaux, qui se tient aujourd'hui au siège de l'évêché grec-orthodoxe, en présence de tous les patriarches se réclamant d'Antioche (les patriarches grec-orthodoxe, grec-catholique, syriaque-orthodoxe, syriaque-catholique et maronite).


La réunion annuelle des patriarches orientaux catholiques et orthodoxes à laquelle assiste le patriarche Raï se tient habituellement au Liban. Mais pour rassurer les chrétiens de toutes les Églises, et d'un commun accord, les dignitaires religieux ont choisi de la tenir, cette année, à Damas. « Je suis tous les jours à Damas, par la prière. Je porte sa cause partout où je vais et avec tous ceux que je rencontre ! », a confié le patriarche maronite à tous ceux qui l'ont approché hier.


Arrivé par la route, Mgr Raï a rendu visite à l'Hôpital français de Damas, avant de se rendre en la cathédrale Saint-Antoine des maronites, à Bab Touma, où l'attendaient les patriarches Jean X des grecs-orthodoxes, le patriarche syriaque-orthodoxe, Ignace Ephrem II Karim, le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, l'évêque maronite de Damas, Samir Nassar, et une foule innombrable de fidèles. Après la messe, il a inauguré le nouveau centre paroissial Mgr Raymond Eid, à proximité de l'église.
« Nous allons réfléchir ensemble, nous unir en pensée, en paroles et en actes, porter ensemble le souci de notre peuple en Syrie et en Irak ainsi que dans les divers pays du Moyen-Orient où il souffre, dans l'espérance que la passion du Vendredi Saint est suivie, le troisième jour, de la Résurrection », a-t-il dit dans son homélie, donnant le sens purement pastoral de cette démarche patriarcale.

Tenir bon
« En dépit des partisans de la guerre, de tous ceux qui la financent et des mercenaires qui en font un métier et un profit, je suis convaincu que cette vague de violence est passagère ; nous sommes invités à tenir bon, a-t-il ajouté. Beaucoup ont versé leur sang, beaucoup sont morts en martyrs, mais leur sang n'a pas été versé en vain. Beaucoup aussi ont été poussés à l'exode. On avance le chiffre de 12 millions de Syriens. Ceux-là non plus, leurs souffrances ne sont pas vaines. Dieu est le Seigneur de l'histoire et non pas les trônes de ce monde. Nous sommes placés en Orient face à des stratégies absurdes de guerre, de destruction, de mort et l'éradication de toute espérance du cœur des gens. Mais prenons patience et ne perdons pas l'espérance. »


« Je joins ma voix à celle du pape François qui ne laisse pas passer une semaine sans prier pour la paix en Syrie, a repris le patriarche Raï. Car le monde est rempli de malice et il a besoin de rédemption. Et le prix de ce rachat, c'est aux innocents de le payer. Ceux qui ont été déplacés de chez eux, ceux qui vivent dans l'incertitude du lendemain, eux aussi paient le prix, tout comme ceux qui ont perdu la vie. L'essentiel, c'est de ne pas perdre notre maturité chrétienne. Voilà le sens de ce que nous évoquerons demain au siège de l'évêché orthodoxe. Nous patriarches sommes avec vous, à vos côtés, devant vous, avec vous dans la prière ;
nous portons la cause de tous les chrétiens, des peuples de Syrie, d'Irak, de Palestine et du Yémen et de tout pays qui souffre. Nous sommes là comme nous sommes au Liban ou à Rome. Nous, les cinq patriarches orientaux, sommes là pour prier pour la paix. Nous prions pour la paix en Syrie et dans la région ; nous prions pour la conscience morte de la communauté internationale. Nous prions pour un règlement pacifique de la crise en Syrie, et pour que les Syriens, chrétiens et musulmans, restent attachés à leur terre, et pour le retour chez eux, dans la dignité, de ceux que la guerre a déplacés. Ne perdez jamais votre espérance ! »

Visite à Maaloula ?
« Il y a toujours eu des objections à ma venue en Syrie, a-t-il par ailleurs répondu à ceux qui l'interrogeaient à ce sujet, mais nous avons trois évêchés en Syrie et je dois être auprès de mon peuple. »
Selon l'Agence nationale d'information, le patriarche a accueilli en soirée au siège de l'évêché maronite, où il loge, le ministre syrien des Wakfs islamiques Mohammad Sayyed Ali, à la tête d'une délégation de dignitaires religieux. Toutefois, en dehors de cette démarche protocolaire, la visite pastorale en Syrie du patriarche maronite ne devrait normalement pas comprendre d'entretien avec des officiels syriens.
Mgr Raï devrait être de retour ce soir même à Bkerké. Une chaîne de télévision a affirmé qu'il pourrait visiter, après la réunion au patriarcat grec-orthodoxe et avant de rentrer, le village de Maaloula où la langue du Christ, l'araméen, est toujours parlée. Ce village historique avait été capturé l'année dernière par les jihadistes, avant d'être repris. Ses églises et ses habitations endommagées par la guerre sont aujourd'hui en reconstruction.

Le document d'entente
Le matin, dans son homélie dominicale, le patriarche avait brièvement évoqué, en s'en félicitant, la déclaration d'intentions du 2 juin de Michel Aoun et Samir Geagea, dont il avait reçu copie samedi.
« La déclaration proclame son attachement à la Constitution, au pacte national, à la démocratie, a-t-il notamment affirmé. Nous espérons que toutes les parties libanaises et régionales se dépêcheront de l'appliquer. La règle d'or dans ce domaine demeure l'intérêt de l'État et de la patrie. Nous espérons que cette règle sera respectée et que les hommes politiques et leurs blocs ne succomberont pas à la tentation de l'épreuve de force et de la paralysie des institutions, tourmentant la population, comme par une sorte de sadisme politique. »

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Raï à Damas : Nous sommes venus pour que chrétiens et musulmans restent sur leurs terres - L'Orient-Le Jour

Raï à Damas : Nous sommes venus pour que chrétiens et musulmans restent sur leurs terres - L'Orient-Le Jour
7/6/2015-Raï à Damas : Nous sommes venus pour que chrétiens et musulmans restent sur leurs terres

Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, est arrivé dimanche à Damas pour une visite pastorale, à l'invitation du patriarche grec-orthodoxe Jean X Yazigi.

Au point de passage de Jdeidet-Yabous, à la frontière libano-syrienne, Mgr Raï a été reçu par l'archevêque maronite de Damas, Samir Nassar, et le représentant du patriarcat grec-orthodoxe, l'archevêque Ephrem Maalouli.

"Nous sommes venus pour la paix et les solutions pacifiques en Syrie et pour que les chrétiens et les musulmans restent sur leurs terres", a déclaré Béchara Raï depuis l'hôpital français de Damas, première étape de sa visite.

Il a par la suite présidé une messe à l'archevêché maronite de Damas, dans le quartier de Bab Touma. "Nous sommes dans cet Orient devant une stratégie de guerres absurdes qui ne visent que la destruction", a déclaré Mgr Raï dans son homélie. Rappelant certaines déclarations du pape François, il a ajouté que "tout est question de commerce d'armes". Mais, a-t-il ajouté, la paix du Christ est plus forte.

Après la messe, le ministre des Wakfs islamiques syriennes, Mohammad el-Sayyed, présidant une délégation de cheikhs, a rencontré Mgr Raï à l'archevêché maronite.

Il s'agit de la deuxième visite pastorale du patriarche maronite en Syrie depuis le début du conflit syrien. La visite du prélat maronite est "purement pastorale et ne comprendra aucune rencontre politique ou réunion avec des responsables syriens", avait précisé quelques jours plus tôt le conseiller médias du patriarche, Walid Ghayad.

Mgr Raï se rend cette fois dans la capitale syrienne "à l'invitation de Mgr Yazigi pour l'inauguration du nouveau siège du patriarcat orthodoxe ainsi qu'à l'invitation du patriarche syriaque orthodoxe Mar Ephrem II pour participer à l'inauguration du synode de l'Église syriaque orthodoxe", selon M. Ghayad.
Cette visite "reflète le rapprochement et la coopération entre les Églises chrétiennes dans le contexte difficile dans lequel vivent les chrétiens de la région", avait-il ajouté.

La première visite de Mgr Raï en Syrie, à l'occasion de l'intronisation de Jean X Yazigi patriarche grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient, avait été la première d'un patriarche maronite depuis 70 ans en raison des relations tumultueuses entre le Liban et la Syrie. Elle avait provoqué une controverse au Liban, divisé entre partisans et détracteurs du régime syrien de Bachar el-Assad.

Les chrétiens de Syrie, en grande majorité des orthodoxes, représentaient avant le conflit de 2011 près de 5% de la population, mais nombre d'entre eux ont quitté le pays à l'instar de leurs compatriotes musulmans à mesure que la Syrie s'enfonçait dans la guerre et notamment avec la montée en puissance de groupes jihadistes comme l'État islamique (EI).
Les Syriens maronites sont estimés, eux, à près de 60.000 personnes.

Des hommes de religion chrétiens ont été assassinés ou kidnappés, comme Boulos Yazigi, évêque grec-orthodoxe d'Alep, deuxième ville de Syrie, et Youhanna Ibrahim, métropolite syriaque orthodoxe de la même ville, enlevés en avril 2013 dans le nord du pays. On ignore également toujours le sort du jésuite italien Paolo Dall'Oglio, kidnappé en 2013 par l'EI dans la province de Raqqa (nord).
En février, plusieurs villages assyriens dans le nord-est ont été pris d'assaut par l'EI qui a enlevé plus de 200 de leurs habitants.

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Deuxième visite pastorale de Mgr Maroun Gemayel en Belgique



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Expéditeur: georges georges <sassineg@gmail.com>
Date: 7 juin 2015 22:45:18 UTC+3

Objet: الزيارة الراعوية الثانية إلى بلجيكا للمطران الجميل قبل مشاركته في الرياضة الروحية في بكركي

الزيارة الراعوية الثانية إلى بلجيكا للمطران الجميل قبل مشاركته في الرياضة الروحية في بكركي

 

قام راعي أبرشية فرنسا للموارنة والزائر الرسولي على أوروبا الغربية المطران مارون ناصر الجميل بزيارته الراعوية الثانية إلى بلجيكا، قبل أيام من مشاركته في الرياضة الروحية للمطارنة الموارنة في بكركي.

فكانت له لقاءات مع الرعية المارونية والمشرقية تتعلق بوجودهم وبكيفية تنظيم حياتهم الرعوية وإمكانية الحصول على كنيسة خاصة بهم، والتفكير بمجمع رعوي يليق بالكنيسة المارونية في بروكسيل ينطلق منه الاشعاع المشرقي، والسبل الكفيلة بالحفاظ على ما تبقى من تراث مشرقي إنتقل معهم إلى تلك البلاد. واطلع من أبناء الجالية على كيفية عيشهم إيمانهم المسيحي وهويتهم ومواجهتهم التحديات المحدقة بهم. 

يذكر أن النشاط الراعوي في بلجيكا يدبره الآباء الأنطونيون منذ فترة طويلة، وأن ديراً للرهبنة اللبنانية المارونية هناك.

وأقام المطران الجميل في بيت الآباء الأنطونيين، وكانت له زيارات مع الأبوين روفاييل عون وبول أبو نعوم إلى مدن أمفرس ونامور ولوفان القديمة والجديدة وجامعتها وموقع معركة واترلو والمتحف الطليعي، قبل نحو أسبوعين من إلاحتفالات بذكرى مرور مئتي عام.

وألقى محاضرة بعنوان: "المسيحيون المشرقيون: تاريخ وأحداث، أصول وشهادة وتحديات" في كنيسة رعية سانت إيتيان فيرم دوفروامون في ريكسنسرت، حضرها العديد من الكهنة البلجيكيين وسواهم وشخصيات وفعاليات وحشد كبير من المهتمين.

ثم إحتفل المطران الجميل بقداس المناولة الأولى لعشرة أطفال من أبناء الرعية بدعوة من الأب الأنطوني ميلاد أبو ديوان،  خادم رعية كنيسة سان أدريان في ضواحي بروكسيل.  

 

 

dimanche 7 juin 2015

Dialogue CPL-FL : Kanaan et Riachi à Bkerké - L'Orient-Le Jour

Dialogue CPL-FL : Kanaan et Riachi à Bkerké - L'Orient-Le Jour
6/6/2015-Dialogue CPL-FL : Kanaan et Riachi à Bkerké

Liban

Le député Ibrahim Kanaan, membre du Courant patriotique libre (CPL), et Melhem Riachi, membre des Forces libanaises (FL), se sont rendus samedi au siège patriarcal de Bkerké afin de remettre au patriarche maronite Béchara Raï une copie de la déclaration d'intentions des chefs des deux formations, dans le cadre du dialogue qu'ils ont entamé.

Mardi dernier, le président des FL Samir Geagea avait effectué une visite surprise à Rabieh où il avait été reçu par le général Michel Aoun. Il s'agissait de la première rencontre en tête à tête entre les deux leaders chrétiens depuis 2005.

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samedi 6 juin 2015

Raï : « Le Liban manque d’hommes d’État respectant la Constitution... » - L'Orient-Le Jour

Raï : « Le Liban manque d'hommes d'État respectant la Constitution... » - L'Orient-Le Jour

Raï : « Le Liban manque d'hommes d'État respectant la Constitution... »

L'école et l'université La Sagesse ont célébré hier le 140e anniversaire de leur fondation, qui coïncide avec le jubilé d'or sacerdotal de l'archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, leur autorité spirituelle.
Une messe solennelle présidée par le patriarche Béchara Raï a été célébrée hier en la cathédrale Saint-Georges des maronites, à cette occasion, en présence notamment du cardinal Dominique Mamberti, préfet du tribunal supérieur de la signature apostolique, émissaire du pape François au Liban.
Après avoir accueilli le patriarche et avant la célébration, l'archevêque de Beyrouth a brossé à grands traits l'historique de la fondation, en 1875, de l'école La Sagesse, voulue par l'archevêque de Beyrouth de l'époque, Youssef el-Debs, « pour éduquer et former les laïcs, et défendre la cause d'une grande patrie libanaise où la convivialité islamo-chrétienne peut s'épanouir ».
Mgr Matar n'a pas oublié de remercier le cardinal Mamberti pour sa présence et son encouragement.
Dans son homélie et après avoir félicité Mgr Matar, le patriarche Raï a, pour sa part, remercié le cardinal Mamberti pour sa présence comme « signe de l'attention » que le pape François accorde au Liban et comme réponse au vœu de nombreux Libanais désireux de sentir que le Saint-Siège est « à leurs côtés ».

De véritables hommes d'État
Par ailleurs, fidèle à une orientation prise après l'expiration du mandat présidentiel de Michel Sleiman, le 25 mai 2014, le patriarche a appelé de ses vœux la fin de la vacance présidentielle et l'apparition au Liban « d'hommes d'État conscients que la politique est un art noble qui se pratique à travers les institutions au service de l'homme et du bien commun ».
« Nous avons besoin d'hommes politiques et d'hommes d'État qui placent la patrie avant leurs intérêts privés et leurs calculs personnels, qui édifient un État d'inspiration civile où l'armée est respectée, remerciée, encouragée avec tous les autres services de sécurité qui font preuve d'abnégation au service de la paix », a-t-il ajouté. Il a aussi appelé à l'apparition d'hommes d'État « respectant la Constitution et le pacte national, et refusant, au nom de leur dignité et en vertu de leurs responsabilités, de se complaire dans le blocage de l'élection présidentielle ».
À l'issue de l'office religieux, le cardinal Mamberti a lu le texte d'une bénédiction apostolique adressée par le pape François à Mgr Matar, dans laquelle il lui exprime « des sentiments de frère à frère », à l'occasion de son jubilé sacerdotal.



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vendredi 5 juin 2015

« Les chrétiens d’Orient sont les victimes collatérales de l’axe Arabie Saoudite – Qatar – Koweït – Turquie – Etats-Unis – Israël  » (Alain Escada)

« Les chrétiens d'Orient sont les victimes collatérales de l'axe Arabie Saoudite – Qatar – Koweït – Turquie – Etats-Unis – Israël  » (Alain Escada)
« Les chrétiens d'Orient sont les victimes collatérales de l'axe Arabie Saoudite – Qatar – Koweït – Turquie – Etats-Unis – Israël  » (Alain Escada)

A l'approche de la manifestation du 20 juin organisée par Civitas, nous avons souhaité un entretien avec Alain Escada.

MPI : Civitas appelle à une manifestation en soutien aux chrétiens persécutés le 20 juin prochain à Paris et vous affrétez des bus à partir de différentes villes. Pourquoi maintenant ?

AE : Civitas avait déjà organisé une manifestation en soutien aux chrétiens d'Orient. Nous avions aussi co-organisé une conférence de Sœur Agnès-Mariam de la Croix, venue de Syrie nous parler de la situation vécue dans ce pays. Mais, chaque jour, les nouvelles sont plus mauvaises encore. La chute de Palmyre, l'extension de l'Etat Islamique, l'allégeance de différents groupes – dont Boko Haram – au calife auto-proclamé,… Et rien ne vient endiguer ce phénomène, bien au contraire. Trop de mensonges et de manipulations entourent cette actualité. Il faut se mobiliser et parler vrai.

Le 20 juin, Civitas et bien d'autres organisations vous appellent à manifester. Pour la modique somme de cinq euros, nous proposons des départs en car  à partir de plusieurs grandes villes. Les places sont limitées et il ne faut pas tarder à s'inscrire. Il n'y a pas d'excuse pour ne pas venir montrer sa solidarité avec ceux qui sont persécutés.

MPI : Votre manifestation ne se limite pas à un soutien aux chrétiens d'Orient persécutés. Pourquoi ?

AE : Devant le drame qui se joue, les mots ne suffisent pas. On ne peut s'apitoyer sur les sort des chrétiens d'Orient et d'Afrique persécutés par ceux qui se réclament d'un califat islamique sans chercher à agir pour mettre fin à cette abomination.

Il y a plusieurs façon d'agir. Nous pouvons, nous devons devrais-je même dire, parce que c'est un devoir pour tout chrétien d'Occident solidaire de ses frères d'Orient et d'Afrique, prier pour eux. Nous pouvons aussi contribuer à une aide médicale et humanitaire en soutenant des associations qui œuvrent là-bas.

Mais il faut aussi poser des actes politiques et rompre avec l'hypocrisie ambiante qui consiste à faire semblant de croire que l'Etat Islamique est né spontanément et qu'une coalition internationale tente véritablement de détruire militairement cet Etat Islamique.

L'Etat Islamique a été voulu par un axe Arabie Saoudite – Qatar – Koweït – Turquie – Etats-Unis – Israël dont l'ambition était de renverser Bachar el-Assad en Syrie. Mais la Syrie a mieux résisté que ce qui était prévu par ces apprentis-sorciers. Et les chrétiens d'Orient – et d'Afrique puisque l'influence du califat s'étend jusqu'au Nigéria –  sont les victimes collatérales de cette géopolitique insensée qui persiste à imposer un nouvel ordre mondial qui profite toujours aux mêmes. Les chrétiens ne sont d'ailleurs plus les seules à souffrir de cette folie meurtrière puisque des yézidis, des musulmans chiites, alaouites et sunnites figurent également parmi les victimes des sbires de cet Etat Islamique.

MPI : Vous réclamez donc des sanctions contre l'Arabie Saoudite. Contre ce pays uniquement ?

AE : Il faut un commencement. Je viens de vous dire qu'il s'agit d'un axe Arabie Saoudite – Qatar – Koweït – Turquie – Etats-Unis – Israël. Commençons par désigner l'Arabie Saoudite que même le journal Le Monde qualifiait de « promotrice acharnée de l'extrémisme islamique » (1). Ses frappes contre le Yémen facilitent l'extension d'Al-Qaïda sur place. Un ancien expert de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique a même accrédité la thèse qu'un F-16 – probablement prêté par Israël à l'Arabie Saoudite – aurait largué une bombe à neutron sur le Yémen. Mais François Hollande, comme Sarkozy précédemment, se prosterne devant les monarchies du Golfe et leurs pétro-dollars. La diplomatie française négocie en ce moment une vingtaine de méga-contrats avec l'Arabie Saoudite (armement, énergie, aéronautique, transport, santé,…) pour un montant total de plusieurs dizaines de milliards d'euros. De quoi atténuer tous les scrupules de la classe politique UMPS. L'Arabie Saoudite va financer l'achat d'avions Rafale par l'Egypte. Le Qatar a également commandé vingt-quatre avions Rafale.

Nous appelons à sanctionner l'Arabie Saoudite mais il faut aussi sanctionner le Qatar et le Koweït. C'est le Figaro qui écrivait (2) : « Dans le minuscule émirat pétrolier du Koweït, les financiers du djihad sont bien connus (…) Cet allié des Etats-Unis reste la plaque tournante du financement international de la « guerre sainte » (…) de Daech, du Front Al-Nosra« .

Il faut donc aussi dénoncer le rôle de nos gouvernants. Ils sont co-responsables et ce doit être dit !

(1) Le Monde, 16 mai 2015

(2) Le Figaro, 14 mai 2015

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Le catholicossat d'Arménie cherche à récupérer ses biens religieux spoliés - Aleteia

Le catholicossat d'Arménie cherche à récupérer ses biens religieux spoliés - Aleteia
3/6/2015-L'un des premiers cas en la matière

Le catholicossat de Cilicie, l'une des branches de l'Église apostolique arménienne, cherche à récupérer son ancien centre religieux de Kozan, dans le Sud de la Turquie. La présence du siège catholicossal dans la région remonte à 1293. Il est, avec la ville arménienne d'Etchmiadzine, l'un des deux centres de l'Église apostolique arménienne, première institution nationale chrétienne du monde. Lors du génocide arménien, les autorités ottomanes avaient saisi tous leurs biens, poussant ces chrétiens à l'exil.

Une plainte a été déposée le 27 avril dernier par l'Église catholicossale arménienne de Cilicie, basée depuis 1930 à Antélias, près de Beyrouth, au Liban. "Avec le 100e anniversaire du génocide arménien, nous avons décidé d'entamer ce processus", a déclaré Teni Pirri-Simonian, porte-parole du catholicos Aram Ier, chef religieux du catholicossat de Cilicie. Istar Gözaydın, un consultant juridique du catholicossat et ancien professeur de droit à l'Université d'Istanbul Doğuş et impliqué dans le dossier, affirme que c'est un tournant inédit : "C'est l'un des premier cas en matière de restitution de biens religieux pour les propriétaires d'origine".


Réaction en chaîne

Si jamais l'affaire tournait en faveur du catholicossat, cela pourrait bien être le début d'une réaction en chaîne : en effet, des milliers d'autres églises, abandonnées au même titre que celle de Kozan, seraient alors susceptibles de retourner à leurs propriétaires d'origine. Cependant, le maire de Kozan, Musa Öztürk, membre du parti conservateur AKP, est loin d'être convaincu : "Pas un iota de cette terre ne doit être remis à qui que ce soit", avait-il déclaré à des journalistes locaux fin avril. Si la Cour constitutionnelle de Turquie venait à rejeter la demande du catholicossat, les avocats de l'Église ont d'ores et déjà déclaré qu'ils saisiraient la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) dont la Turquie est membre. Le succès est toutefois loin d'être garanti. En janvier, la CEDH a refusé, sur la base de subtilités juridiques, la restitution à l'Église orthodoxe arménienne d'un orphelinat appartenant désormais à l'État turc.

Légende photo : L'église arménienne de la Sainte-Croix d'Aghtamar, située sur une île dans le Sud-Est de la Turquie, est l'un des milliers d'édifices religieux qui pourraient être réclamés par l'Église apostolique d'Arménie.



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jeudi 4 juin 2015

Marseille : Jean-Claude Gaudin reçoit le Patriarche syriaque catholique (...) - DestiMed

Marseille : Jean-Claude Gaudin reçoit le Patriarche syriaque catholique (...) - DestiMed
Du 1/6/2015Marseille : Jean-Claude Gaudin reçoit le Patriarche syriaque catholique d'Antioche et de tout l'Orient

Le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, a accueilli ce lundi 1er juin, au sein de la Mairie Sa Béatitude Ignace Youssef III Younan. Ce dernier et la délégation qui l'accompagne n'ont pas caché leur inquiétude face à l'attaque menée par l'État Islamique depuis samedi contre Hassaké, une ville du Nord-est de la Syrie.
Né le 15 novembre 1944 à Hassaké, Ignace Youssef III Younan est le primat actuel de l'Église catholique syriaque avec le titre de Patriarche dʼ Antioche et de tout lʼOrient depuis le 20 janvier 2009. Élu par le synode de l'Église syro-catholique, il succède à sa Béatitude Ignace - Pierre VIII.
Avec le rang de Chef d'église, Ignace Youssef III Younan représente environ 150 000 syriaques catholiques dans le monde, près de 26 000 en Syrie et 42 000 en Irak.
Cette rencontre a été l'occasion pour Jean-Claude Gaudin de renouveler ses inquiétudes sur la situation des Chrétiens dʼOrient et son soutien face aux menaces dont ils sont victimes.
L'Homme d'Église d'afficher en premier lieu son inquiétude « pour le prêtre enlevé à Palmyre et les archevêques d'Alep enlevés voilà deux ans ». Il remercie la France « qui nous a toujours témoigné des valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité ». Il rappelle l'histoire, la Syrie et le Liban sous mandat français : « Nous avons eu de très bonnes relations ». il en vient à l'actualité : « Nous sommes dans une situation catastrophique et nous ne savons pas comment défendre la cause des minorités chrétiennes et yézidis. Le 10 juin dernier, voilà bientôt un an, l'État Islamique a pris Mossoul où il y avait 30 églises. La fuite a été la seule issue. Puis, le 6 et le 7 août c'est la plaine de Ninive qui est tombé, là encore la seule issue pour les minorités a été la fuite ». Depuis, poursuit-il : « Je me suis rendu plusieurs fois en Irak, au début les réfugiés vivaient sous des tentes. Aujourd'hui, il s'entassent à 2,3 voire 4 familles par appartement. On nous a promis que Mossoul et la plaine de Ninive serait rapidement libérés, nous ne voyons toujours rien venir. En Syrie, votre gouvernement a une autre position que pour l'Irak, il a décidé de ne pas intervenir, mais pendant ce temps le peuple souffre ». Et de plaider : « La Méditerranée doit redevenir un pont et non un obstacle entre le Proche Orient et l'Europe, de par la géographie, de par notre histoire commune. Pourquoi l'Europe laisse-t-elle les États-Unis et la Russie interféraient alors que c'est elle qui est la plus proche ? »
Jean-Claude Gaudin ne cache pas qu'il est persuadé que la diplomatie française fait tout son possible pour obtenir la libération des prêtres. Puis d'indiquer « à quel point Marseille est respectueuse de ses communautés. Nous dialoguons avec tous ceux qui respectent la République ». Ajoutant : « Nous sommes dans un pays laïc, nous respectons les communautés, ce que nous n'aimons pas c'est le communautarisme ».
Valérie Boyer, la députée maire UMP des 11/12 rappelle qu'elle est intervenue plusieurs fois en faveur des chrétiens d'Orient. Elle déplore : «  Nous sommes confrontés à des problèmes de visas alors que ces réfugiés devraient bénéficier de conditions particulières. On ne peut pas rester devant ce drame sans rien faire. Il faut intervenir de façon cohérente et coordonnée ».
Michel CAIRE

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Fwd: Alerte Google - Récapitulatif quotidien



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Date: 3 juin 2015 12:04:25 UTC+
Objet: Alerte Google - Récapitulatif quotidien

Chrétiens d'Orient ACTUALITÉS
Aleteia FR
Pologne : L'État tend la main aux chrétiens d'Orient
Le chef du gouvernement polonais a donné son feu vert pour accueillir, dans un premier temps, 60 familles de chrétiens syriens réfugiés.
       
Les Chrétiens d'Orient «luttent pour leur survie»
Le Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient des Syriaques, l'équivalent d'un pape, a été accueilli hier à Toulon par les réfugiés et expatriés chrétiens ...

     
S'habiller en orange pour soutenir les chrétiens d'Orient
Chrétiens d'Orient S'habiller en orange ou porter un ruban orange pour soutenir les chrétiens d'Orient, telle est l'idée qu'ont eu quelques dirigeants ...

Actualités Chretiens d'Orient



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Date: 3 juin 2015 12:04:25 
Objet: Alerte Google - Récapitulatif quotidien

DESTIMED (L'info des deux rives)
Marseille : Jean-Claude Gaudin reçoit le Patriarche syriaque catholique d'Antioche et de tout l'Orient
Né le 15 novembre 1944 à Hassaké, Ignace Youssef III Younan est le primat actuel de l'Église catholique syriaque avec le titre de Patriarche dʼ ...

     
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L'Orient-Le Jour
Le patriarche Raï se rendra à Damas pour assister à un sommet inter-chrétien (an-Nahar)
Le patriarche maronite Béchara Raï devrait se rendre prochainement à Damas, en Syrie, afin d'assister à un sommet inter-chrétien, croit savoir le ...
       
Radio Vatican
Le cardinal Mamberti en visite au Liban
Le cardinal Mamberti s'est rendu au Liban à l'invitation du patriarche maronite, le cardinal Béchara Rai. Il connaît bien ce pays où il a été conseiller de ...
       

Comment aider les déplacés irakiens ? | La-Croix.com - Monde

Comment aider les déplacés irakiens ? | La-Croix.com - Monde

Comment aider les déplacés irakiens ?

Cette somme est destinée à couvrir les interventions de secours durant les 6 prochains mois. 8,2 millions d'Irakiens ont été déplacés par les combats dans le pays.

Ils ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence, notamment de tentes, de services médicaux de base, d'eau et de nourriture.

L'avis de Philippe Heffinck, représentant de l'Unicef en Irak.

« Depuis le début de l'année 2014, nous avons observé quatre vagues successives de déplacements de familles irakiennes, à partir de l'Ouest du pays vers l'Est et le Sud. Ces centaines de milliers d'habitants fuient l'avancée de Daech. La prise de Ramadi mi mai a encore envoyé sur les routes irakiennes 150 000 personnes, généralement des sunnites.

La majorité de ces déplacés vivaient relativement bien dans des villes qui fonctionnaient. Ils ont bénéficié d'un bon niveau d'éducation. Ils se retrouvent aujourd'hui sans rien, sous des tentes, dans des zones attribuées à la périphérie des villes, comme autour de Bagdad.

De l'eau, de la nourriture et des produits d'hygiène

Nous soutenons ces familles dans leurs déplacements en bus, en voiture ou à pied, en leur apportant eau, rations de nourriture et produits pour l'hygiène. La température dans cette région peut monter au-dessus de 50 °C.

 > Lire aussi :  L'ONU lance une importante opération pour aider les réfugiés irakiens  

Une fois ces familles posées, il faut leur fournir une assistance un peu plus substantielle, avec des tentes, en pratiquant des forages pour trouver de l'eau ou en les raccordant aux systèmes existants, en développant des services de santé et d'éducation.

Recréer une certaine normalité

Ouvrir des écoles est la meilleure façon de protéger les enfants qui sont confrontés à ces situations. C'est une manière aussi de recréer une certaine normalité. Nous leur fournissons également une aide en « cash » pour qu'ils puissent acheter des produits de première nécessité.

 > Lire aussi : En Irak, l'impossible rentrée scolaire des enfants déplacés  

Le chiffre de 500 millions de dollars (450 millions d'euros) d'aide nécessaire pour les six prochains mois, a été défini en commun entre représentants des pays donateurs, agences onusiennes et ONG. C'est une somme réaliste pour assurer le minimum nécessaire à ces déplacés, le temps que le gouvernement irakien soit en mesure de reprendre ses responsabilités.

Le gouvernement irakien connait en effet une crise financière. Les ressources liées au pétrole diminuent, avec la chute des prix mondiaux et la baisse de la production liée à la prise de contrôle de certains puits par Daech. Dans le même temps, Bagdad doit augmenter ses dépenses militaires pour combattre Daech. »



Envoyé de mon Ipad 

mercredi 3 juin 2015

Liban : visite du card. Mamberti



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 1 juin 2015 23:14:55

Liban : visite du card. Mamberti

Il explique ce voyage comme "l'expression de l'intérêt et de l'inquiétude" du pape François, "qui suit de près le cours des événements au Liban et au Moyen-Orient". Il souhaite "que ce pays se maintienne dans la stabilité".

Rédaction

Rome, (ZENIT.org)

Le cardinal Dominique Mamberti, préfet du tribunal suprême de la signature apostolique et ancien secrétaire pour les relations avec les États, est depuis le 29 mai au Liban pour une semaine : « Il faut y voir l'expression de l'intérêt et de l'inquiétude du pape, qui suit de près le cours des événements au Liban et au Moyen-Orient », explique-t-il.

Ce voyage a lieu à l'invitation du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, rapporte le quotidien libanais L'Orient Le Jour.

Le cardinal discutera avec les responsables civils et religieux au Liban de la présidentielle et de la situation des chrétiens en général, précise la même source : il devrait s'entretenir avec le président de la Chambre, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères à Beyrouth.

A son arrivée, le cardinal a visité le siège patriarcal de Bkerké où il a expliqué le sens de sa venue : « Au cours des quelques courtes journées que je passerai au Liban, j'aurai plusieurs rencontres fraternelles avec un certain nombre de personnalités. Il faut y voir l'expression de l'intérêt et de l'inquiétude du Saint-Père, qui suit de près le cours des événements au Liban et au Moyen-Orient. »

« Nous espérons, par l'intercession de la Sainte Vierge et des saints du Liban, que ce pays se maintiendra dans la stabilité et qu'il retrouvera, ainsi que sa société, son véritable visage, celui où tous vivent ensemble et s'entraident pour le bien général », a-t-il ajouté.

« Je vous transmets enfin la bénédiction apostolique du pape pour le Liban qui occupe une place spéciale dans son cœur », a conclu le cardinal qui a été conseiller à la nonciature libanaise de 1996 à 1999.

Mercredi 3 juin, il assistera à une assemblée générale des patriarches et évêques catholiques et orthodoxes orientaux.  

Homélie du cardinal Sandri lors de la messe annuelle de L’Œuvre d’Orient, en la cathédrale Notre-Dame de Paris en France.



Envoyé de mon Ipad 

Début du message transféré :

Expéditeur: ZENIT <info@zenit.org>
Date: 1 juin 2015 23:14:55 UTC+3
Destinataire: francaishtml@list.zenit.org
Objet: [ZF150601] Le monde vu de Rome
Chrétiens d'Orient : un témoignage édifiant

Homélie du cardinal Sandri lors de la messe annuelle de L'Œuvre d'Orient, en la cathédrale Notre-Dame de Paris en France.

Rédaction

Rome, (ZENIT.org)

Pour le cardinal Sandri, le témoignage des chrétiens d'Orient « aide à nous montrer plus courageux lorsqu'il s'agit de professer notre foi, et de défendre la dignité de l'homme de sa conception jusqu'à sa mort naturelle, du mariage entre l'homme et la femme, du travailleur, du pauvre et de l'exilé ».

La messe annuelle de l'association française L'Œuvre d'Orient, a eu lieu hier, 31 mai 2015, en la cathédrale Notre-Dame de Paris : elle était célébrée par le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, en présence du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et ordinaire des orientaux catholiques en France.

« Le mouvement de Dieu pour le salut de l'homme s'est manifesté dans un espace et un temps précis », au Moyen-Orient, a-t-il rappelé. Et depuis 1856, L'Œuvre d'Orient entend « aider les chrétiens, qui de manière interrompue ont continué à vivre dans ces lieux du Salut et de la première prédication apostolique ».

« Nous ne serions vraiment rien, si, de la Terre de Jésus, suivant son commandement, nous n'avions reçu la Bonne Nouvelle », a insisté le cardinal en saluant l'action de L'Œuvre d'Orient qui soutient leur foi, « purifiée dans le creuset de la souffrance, et aujourd'hui encore à travers le déchaînement de forces obscures que rien ne semble pouvoir arrêter ».

« Le témoignage incessant que nous recevons d'eux, nous aide à nous montrer plus courageux lorsqu'il s'agit de professer notre foi, et de défendre la dignité de l'homme de sa conception jusqu'à sa mort naturelle, (la dignité) du mariage entre l'homme et la femme, fondement de la société, du travailleur, du pauvre et de l'exilé », a-t-il ajouté.

La cardinal Sandri a évoqué les 400 écoles et trois millions de pauvres que L'Œuvre d'Orient aide grâce aux dons de 70 000 donateurs « que nous remercions et pour lesquels nous prions ».

Il a conclu en demandant l'intercession de la Vierge Marie pour la paix en Syrie, Irak et Ukraine ; pour « une pleine réconciliation » des peuples arméniens et assyro-chaldéens qui célèbrent le centenaire du « Grand Mal » ; et « la bénédiction de Jésus pour l'Œuvre d'Orient ».

On peut cliquer ici pour la vidéo de la célébration sur KTO.

A.K.

Homélie du card. Sandri

Eminence Révérendissime, monsieur le Cardinal Vingt-Trois,

Excellence le Nonce Apostolique,

Excellences,

Révérend Mgr Gollnisch, Directeur de l'Œuvre d'Orient,

Révérends Pères, Religieux et Religieuses,

Frères et sœurs dans le Seigneur !

 

1. Je rends grâce à Dieu qui m'a permis de célébrer l'Eucharistie avec vous, un dimanche, jour du Seigneur Ressuscité, et particulièrement en la fête de la Sainte Trinité. Les paroles de Jésus à Madeleine le matin de Paques : « Va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu », ainsi que l'Ascension et la Pentecôte, nous ont fait découvrir que la réalité d'où vient Jésus et à laquelle il est retourné nous concerne aussi ; son Père est notre Père, son Dieu est notre Dieu. Cette affirmation, appliquée à la solennité d'aujourd'hui, nous remplit de stupeur et de joie. Nous sommes plongés dans le mystère de Dieu, et nous découvrons qu'Il est communion, qu'Il est relation, don ; se découvrir toujours comme venant de l'Autre et prêts à sortir de soi-même pour devenir don pour l'Autre. La Sainte Trinité nous empêche de penser et d'enfermer Dieu comme s'Il était une solitude éternelle et infinie, mais elle nous met face au passage permanent du Père au Fils, du Fils au Père, à l'effusion du Saint Esprit. Nous nous demandons : qu'est-ce qui nous assure de notre lien avec ce mystère d'amour ? C'est notre baptême ! Nous sommes les destinataires de la parole de l'Evangile :  "Allez! De toutes les nations faites des disciples: baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit!". C'est un don précieux que nous avons reçu, qui ne nous revenait pas en vertu de notre naissance ou de notre appartenance à un peuple, mais simplement par la grâce comme l'affirme Saint Paul :  "C'est donc l'Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu". "Et c'est en l'Esprit que nous crions: "Abba!". Nous devons être tellement reconnaissants pour cela.

2. Ce « mouvement de Dieu » pour le salut de l'homme, nous devons le reconnaître, s'est manifesté d'une façon précise : dans un espace et dans un temps. L'espace est sans aucun doute la Palestine, Nazareth, Bethléem, Jérusalem, mais nous savons bien que les événements qui ont préparé l'Incarnation du Christ et ceux qui ont suivi, comme la première prédication apostolique, embrassent une région beaucoup plus vaste, qui va de la Mésopotamie, l'Irak actuel, traverse le Moyen et le Proche-Orient, et arrive jusqu'à l'Egypte et aux pays situés le long du Nil. Voilà la Terre Sainte : des lieux où se sont succédés des royaumes et des dynasties, des affrontements et des conflits, des invasions, des persécutions d'innocents, des déportations et des retours d'exil. Le temps est une époque antique, celle d'il y a deux mille ans : et pourtant la Parole qui, à l'époque, a fait sa demeure en nous, reste une parole de vie, à travers l'Esprit qui est Dominunum et vivificantem, qui rend possible et vraie la parole du Deutéronome : "Est-il un peuple qui ait entendu comme toi la voix de Dieu parlant du milieu du feu, et qui soit resté en vie?".

3. Quand, dans le lointain 1856, le Baron Augustin Cauchy, mathématicien, professeur à la Sorbonne, a eu l'intuition, avec d'autres collègues et amis laïcs, de fonder  "l'Œuvre des Ecoles d'Orient", et jusqu'en 1856 quand celle-ci a été reconnue  comme Œuvre d'Eglise et qu'elle a eu son premier directeur en la personne de l'abbé Lavigerie, je suis certain qu'au fond de leur âme il y avait la certitude de vouloir servir et préserver cet espace et ce temps dont je viens de parler, par la proximité et l'aide aux chrétiens, qui, sans interruption jusqu'alors, avaient continué à habiter dans les lieux du salut et de la première prédication apostolique. Dans le cadre d'une laïcité positive et étant donné le rôle politique confié à la France après le Traité de Paris en 1856 de protéger les chrétiens de l'Empire Ottoman, cette association est née à l'initiative de fidèles et croyants qui voulaient agir au sein de l'Eglise catholique. Cette association n'est pas laissée décourager par les nombreux obstacles, liés, par exemple, à la diffusion, déjà à l'époque, d'une mentalité antichrétienne au sein des gouvernements européens, ni par les tragédies touchant les chrétiens auxquelles l'Œuvre fut très vite amenée à répondre, comme le massacre d'environ trois mille chrétiens entre le Liban et Damas en 1860.

Je me plais à imager que l'intuition première et la force d'y rester fidèle puisse s'exprimer par les paroles qu'un grand auteur français, Charles Péguy, met dans la bouche de la Sainte Patronne de France, Jeanne d'Arc que nous avons célébrée hier, le 30 mai. En pensant à la terre de Jésus et à ses habitants, cette terre bénie par son passage, en voulant en même temps secouer dans l'amour de Dieu et de l'humanité sa France bien-aimée, et aujourd'hui nous dirions, notre Occident, elle affirme : ".. Or vous n'êtes rien, villes chrétiennes, grandes villes, résidences de chrétienté, chaires, cathédrales de sainteté, vous n'êtes rien…Car tout a été pris, une fois pour toutes; et rien n'est plus à prendre…Vous seuls, vous l'avez vu par terre. Vous seuls, vous l'avez vu.. Il y a plusieurs classes de saints, il y en a deux, et vous êtes de la première classe, et nous tous les autres, pécheurs et saints, nous ne sommes tous après que des ouvriers de la onzième huere…Villes cathédrales, vous n'avez point vu cela. Vous enfermez dans vos églises  cathédrales des siècles de prière, des siècles de sacrement, des siècles de sainteté, la sainteté de tout un peuple, montant de tout un peuple, mais vous n'avez pas vu cela. Et eux ils l'ont vu" (Peguy, Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc).

4. Chers frères et sœurs, célébrer la messe annuelle de l'Œuvre d'Orient dans cette splendide basilique Notre-Dame nous aide à rendre grâce au Seigneur pour les dons qui par elle se sont écoulés sur l'Eglise en France : et ces dons sont multiples.

Je pense tout d'abord à la possibilité, pour la France de se sentir, comme nous venons de l'entendre, membre d'un Occident qui reste « parmi les ouvriers de la onzième heure », dont parle une parabole de l'Evangile : il ne s'agit pas d'amoindrir le patrimoine de foi et de sainteté, mais simplement de l'enrichir en nous sentant redevables à ceux que le Concile Vatican II a appelés « Les témoins vivants de la tradition apostolique »  (Orientalium Ecclesiarum 2). Nous ne serions vraiment rien, si de la Terre de Jésus, suivant son commandement, nous n'avions reçu l'annonce de la Bonne Nouvelle. Entrant en dialogue avec nos frères et sœurs qui vivent là-bas depuis près de deux millénaires, nous faisons l'expérience de ce que Moïse affirme dans la première lecture : "Interroge donc les temps anciens qui t'ont précédé, depuis le jour où Dieu créa l'homme sur la terre: d'un bout du monde à l'autre, est-il arrivé quelque chose d'aussi grand, a-t-on jamais connu rien de pareil?".

L' Œuvre d'Orient accompagne et soutient leur foi qui a été purifiée dans le creuset de la souffrance et qui l'est encore aujourd'hui face au déchaînement de forces obscures qui semblent inextinguibles. Ils reçoivent l'héritage dont parle Saint Paul : "nous sommes héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui, pour être avec lui dans la gloire".

Pendant que l'action caritative, grâce à plus de 70 000 donateurs que nous remercions et pour lesquels nous prions, s'efforce de soulager les blessures, leur témoignage incessant nous aide à nous montrer plus courageux dans la profession de notre foi et dans la défense de la dignité des êtres humains, de la conception jusqu'à la mort naturelle, du mariage entre un homme et une femme, fondement de la société, des travailleurs, des pauvres et des exilés. Fermes et déterminés, mais dans l'attitude bienveillante de ceux qui ne veulent pas imposer mais proposer la bonne voie pour la construction du bien commun.

5. Avec le pain et le vin, qui deviendront le corps et le sang du Christ, nous porterons spirituellement à l'autel les 400 écoles soutenues par l'Œuvre d'Orient, les quelque trois millions de pauvres et de malades secourus, et tous les membres qui à différents niveaux et de diverses manières sont engagés, l'Eglise de France, dans ses composantes latine et orientale, ici représentées par l'Archevêque Paris, que je salue avec affection, et par quelques évêques des circonscriptions orientales catholiques. C'est aussi grâce à l'Œuvre d'Orient que s'est développée la sensibilité ecclésiale, qui doit encore mûrir dans d'autres pays européens, permettant que l'accueil des fils et des filles venus des anciennes églises d'Orient se déroule dans un climat de respect et que le maintien du patrimoine liturgique, disciplinaire et spirituel qui les caractérise est présenté comme une ressource pour toutes les communautés. Permettez-moi enfin de saluer le travail éducatif accompli en faveur des jeunes : non seulement ceux qui bénéficient d'une aide dans les pays d'Orient, mais aussi ceux de cette Nation, la France, que j'ai rencontrés par exemple en Géorgie, en Arménie et plus récemment en Irak et au Kurdistan, qui mettent à la disposition de l'Œuvre d'Orient leur vie et leurs talents.

Je remercie donc le directeur actuel, Mgr Gollnisch, pour sa compétence et son dévouement, je salue son prédécesseur, Mgr Brizard, ainsi que Mgr Bressolette qui pendant plusieurs années a collaboré avec le cardinal Vingt-Trois comme Vicaire général de l'Ordinariat pour les fidèles orientaux.

6. Notre Dame,  Sanctae Trinitatis domicilium – demeure de la Sainte Trinité (Saint Proclus de Constantinople), donne ta paix à la Syrie, à l'Irak, à l'Ukraine, accorde la pleine réconciliation aux fils et aux filles du peuples arménien y syro-chaldeen, qui célèbrent le centenaire du Metz Yegern, le Grand Mal, y du Seyfo, obtiens pour l'Œuvre d'Orient la bénédiction de ton Fils. Enseigne-nous à suivre l'exemple du Pape François, qui aime l'Orient et l'assure toujours de sa proximité : il m'a demandé de vous transmettre ses salutations et sa bénédiction.

Aide-nous donc, Marie, à être des témoins crédibles d'unité et de communion, à l'image de la Sainte Trinité, comme l'a écrit Saint Jean-Paul II, il y a vingt ans, dans sa Lettre Apostolique Orientale Lumen : "Écoutons ensemble l'invocation des hommes qui veulent entendre la Parole de Dieu tout entière. Les paroles de l'Occident ont besoin des paroles de l'Orient pour que la Parole de Dieu dévoile toujours plus ses insondables richesses. Nos paroles se rencontreront pour toujours dans la Jérusalem céleste, mais nous souhaitons et nous voulons que cette rencontre soit anticipée dans la sainte Église qui marche encore vers la plénitude du Royaume". Amen