Arabes du Christ


" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)

lundi 8 juin 2015

Raï à Damas : « La conscience du monde est morte ! » - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour

Raï à Damas : « La conscience du monde est morte ! » - Fady NOUN - L'Orient-Le Jour
8/6/2015-Raï à Damas : « La conscience du monde est morte ! »

« Je suis tous les jours à Damas, par la prière », a déclaré le patriarche Raï dans la cathédrale syrienne. Photo Ani

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Le patriarche maronite espère que la déclaration d'intentions CPL-FL ne sombrera pas « dans le blocage et le sadisme politique ».

Fady NOUN | OLJ

C'est avec une très grande émotion que les maronites de Damas ont accueilli hier le patriarche Béchara Raï, venu sur place à la demande du patriarche grec-orthodoxe Jean X Yazigi, pour participer à la réunion annuelle des patriarches orientaux, qui se tient aujourd'hui au siège de l'évêché grec-orthodoxe, en présence de tous les patriarches se réclamant d'Antioche (les patriarches grec-orthodoxe, grec-catholique, syriaque-orthodoxe, syriaque-catholique et maronite).


La réunion annuelle des patriarches orientaux catholiques et orthodoxes à laquelle assiste le patriarche Raï se tient habituellement au Liban. Mais pour rassurer les chrétiens de toutes les Églises, et d'un commun accord, les dignitaires religieux ont choisi de la tenir, cette année, à Damas. « Je suis tous les jours à Damas, par la prière. Je porte sa cause partout où je vais et avec tous ceux que je rencontre ! », a confié le patriarche maronite à tous ceux qui l'ont approché hier.


Arrivé par la route, Mgr Raï a rendu visite à l'Hôpital français de Damas, avant de se rendre en la cathédrale Saint-Antoine des maronites, à Bab Touma, où l'attendaient les patriarches Jean X des grecs-orthodoxes, le patriarche syriaque-orthodoxe, Ignace Ephrem II Karim, le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, l'évêque maronite de Damas, Samir Nassar, et une foule innombrable de fidèles. Après la messe, il a inauguré le nouveau centre paroissial Mgr Raymond Eid, à proximité de l'église.
« Nous allons réfléchir ensemble, nous unir en pensée, en paroles et en actes, porter ensemble le souci de notre peuple en Syrie et en Irak ainsi que dans les divers pays du Moyen-Orient où il souffre, dans l'espérance que la passion du Vendredi Saint est suivie, le troisième jour, de la Résurrection », a-t-il dit dans son homélie, donnant le sens purement pastoral de cette démarche patriarcale.

Tenir bon
« En dépit des partisans de la guerre, de tous ceux qui la financent et des mercenaires qui en font un métier et un profit, je suis convaincu que cette vague de violence est passagère ; nous sommes invités à tenir bon, a-t-il ajouté. Beaucoup ont versé leur sang, beaucoup sont morts en martyrs, mais leur sang n'a pas été versé en vain. Beaucoup aussi ont été poussés à l'exode. On avance le chiffre de 12 millions de Syriens. Ceux-là non plus, leurs souffrances ne sont pas vaines. Dieu est le Seigneur de l'histoire et non pas les trônes de ce monde. Nous sommes placés en Orient face à des stratégies absurdes de guerre, de destruction, de mort et l'éradication de toute espérance du cœur des gens. Mais prenons patience et ne perdons pas l'espérance. »


« Je joins ma voix à celle du pape François qui ne laisse pas passer une semaine sans prier pour la paix en Syrie, a repris le patriarche Raï. Car le monde est rempli de malice et il a besoin de rédemption. Et le prix de ce rachat, c'est aux innocents de le payer. Ceux qui ont été déplacés de chez eux, ceux qui vivent dans l'incertitude du lendemain, eux aussi paient le prix, tout comme ceux qui ont perdu la vie. L'essentiel, c'est de ne pas perdre notre maturité chrétienne. Voilà le sens de ce que nous évoquerons demain au siège de l'évêché orthodoxe. Nous patriarches sommes avec vous, à vos côtés, devant vous, avec vous dans la prière ;
nous portons la cause de tous les chrétiens, des peuples de Syrie, d'Irak, de Palestine et du Yémen et de tout pays qui souffre. Nous sommes là comme nous sommes au Liban ou à Rome. Nous, les cinq patriarches orientaux, sommes là pour prier pour la paix. Nous prions pour la paix en Syrie et dans la région ; nous prions pour la conscience morte de la communauté internationale. Nous prions pour un règlement pacifique de la crise en Syrie, et pour que les Syriens, chrétiens et musulmans, restent attachés à leur terre, et pour le retour chez eux, dans la dignité, de ceux que la guerre a déplacés. Ne perdez jamais votre espérance ! »

Visite à Maaloula ?
« Il y a toujours eu des objections à ma venue en Syrie, a-t-il par ailleurs répondu à ceux qui l'interrogeaient à ce sujet, mais nous avons trois évêchés en Syrie et je dois être auprès de mon peuple. »
Selon l'Agence nationale d'information, le patriarche a accueilli en soirée au siège de l'évêché maronite, où il loge, le ministre syrien des Wakfs islamiques Mohammad Sayyed Ali, à la tête d'une délégation de dignitaires religieux. Toutefois, en dehors de cette démarche protocolaire, la visite pastorale en Syrie du patriarche maronite ne devrait normalement pas comprendre d'entretien avec des officiels syriens.
Mgr Raï devrait être de retour ce soir même à Bkerké. Une chaîne de télévision a affirmé qu'il pourrait visiter, après la réunion au patriarcat grec-orthodoxe et avant de rentrer, le village de Maaloula où la langue du Christ, l'araméen, est toujours parlée. Ce village historique avait été capturé l'année dernière par les jihadistes, avant d'être repris. Ses églises et ses habitations endommagées par la guerre sont aujourd'hui en reconstruction.

Le document d'entente
Le matin, dans son homélie dominicale, le patriarche avait brièvement évoqué, en s'en félicitant, la déclaration d'intentions du 2 juin de Michel Aoun et Samir Geagea, dont il avait reçu copie samedi.
« La déclaration proclame son attachement à la Constitution, au pacte national, à la démocratie, a-t-il notamment affirmé. Nous espérons que toutes les parties libanaises et régionales se dépêcheront de l'appliquer. La règle d'or dans ce domaine demeure l'intérêt de l'État et de la patrie. Nous espérons que cette règle sera respectée et que les hommes politiques et leurs blocs ne succomberont pas à la tentation de l'épreuve de force et de la paralysie des institutions, tourmentant la population, comme par une sorte de sadisme politique. »

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