Comment aider les déplacés irakiens ?
Cette somme est destinée à couvrir les interventions de secours durant les 6 prochains mois. 8,2 millions d'Irakiens ont été déplacés par les combats dans le pays.
Ils ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence, notamment de tentes, de services médicaux de base, d'eau et de nourriture.
L'avis de Philippe Heffinck, représentant de l'Unicef en Irak.
« Depuis le début de l'année 2014, nous avons observé quatre vagues successives de déplacements de familles irakiennes, à partir de l'Ouest du pays vers l'Est et le Sud. Ces centaines de milliers d'habitants fuient l'avancée de Daech. La prise de Ramadi mi mai a encore envoyé sur les routes irakiennes 150 000 personnes, généralement des sunnites.
La majorité de ces déplacés vivaient relativement bien dans des villes qui fonctionnaient. Ils ont bénéficié d'un bon niveau d'éducation. Ils se retrouvent aujourd'hui sans rien, sous des tentes, dans des zones attribuées à la périphérie des villes, comme autour de Bagdad.
De l'eau, de la nourriture et des produits d'hygiène
Nous soutenons ces familles dans leurs déplacements en bus, en voiture ou à pied, en leur apportant eau, rations de nourriture et produits pour l'hygiène. La température dans cette région peut monter au-dessus de 50 °C.
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Une fois ces familles posées, il faut leur fournir une assistance un peu plus substantielle, avec des tentes, en pratiquant des forages pour trouver de l'eau ou en les raccordant aux systèmes existants, en développant des services de santé et d'éducation.
Recréer une certaine normalité
Ouvrir des écoles est la meilleure façon de protéger les enfants qui sont confrontés à ces situations. C'est une manière aussi de recréer une certaine normalité. Nous leur fournissons également une aide en « cash » pour qu'ils puissent acheter des produits de première nécessité.
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Le chiffre de 500 millions de dollars (450 millions d'euros) d'aide nécessaire pour les six prochains mois, a été défini en commun entre représentants des pays donateurs, agences onusiennes et ONG. C'est une somme réaliste pour assurer le minimum nécessaire à ces déplacés, le temps que le gouvernement irakien soit en mesure de reprendre ses responsabilités.
Le gouvernement irakien connait en effet une crise financière. Les ressources liées au pétrole diminuent, avec la chute des prix mondiaux et la baisse de la production liée à la prise de contrôle de certains puits par Daech. Dans le même temps, Bagdad doit augmenter ses dépenses militaires pour combattre Daech. »
Recueilli par Pierre COCHEZEnvoyé de mon Ipad
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