vendredi24 juillet 2015, par Stéphane/armenews
Le pape a signé samedi 8 août un décret autorisant la prochaine béatification de Mgr Melki, un évêque de l'Église syriaque catholique tué en raison de sa foi en 1915 en Turquie, a annoncé le Vatican.
Le Saint Père a autorisé la Congrégation pour la cause des Saints à reconnaître le « martyre du servant de Dieu Flavien Michel Melki », première étape vers une béatification rapide, affirme le Vatican dans un communiqué.
Cet évêque, né en 1858 à Kaalat Mara (dans l'actuelle Turquie), membre de la Fraternité de Saint Ephrem, est mort « en haine de la foi à Czire (dans l'actuelle Turquie) le 29 août 1915 », précise-t-il.
Martyr, par haine de la foi
Selon le site d'informations religieuses ACI, après être nommé prêtre de l'Église syriaque catholique, il voit son église saccagée et brûlée durant les massacres de 1895, et sa mère assassinée. Il est alors nommé évêque de Mardin et Gazarta (l'actuelle Cizre).
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Quand les massacres contre les minorités arméniennes, assyriennes et grecques commencent à l'initiative des autorités ottomanes, l'évêque refuse de fuir, alors que ses amis musulmans le pressent de le faire, explique le site.
Il est arrêté le 28 août aux côtés de l'évêque chaldéen Jacques Abraham, et on les exhorte à se convertir à l'islam.
Tous deux refusent : Mgr Abraham est tué d'un coup de fusil tandis que Mgr Melki est frappé jusqu'à ce qu'il perde connaissance, avant d'être décapité.
Selon ACI, il s'agit du second évêque reconnu martyr « in odium fidei », c'est-à-dire par haine de la foi.
En 2001, Jean Paul II avait béatifié un autre évêque « in odium fidei », Mgr Ignace Maloyan, archevêque catholique arménien de Mardin (Turquie).
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François a de nouveau dénoncé jeudi les persécutions « inhumaines » dont sont victimes de nombreux fidèles, « surtout parmi les chrétiens » d'Orient, dont font partie les membres de l'Eglise syriaque catholique.
Le pape a qualifié de « martyrs des temps modernes, humiliés et discriminés en raison de leur fidélité à l'Évangile » ces fidèles « victimes du fanatisme et de l'intolérance, souvent sous les yeux et dans le silence de tous ».
La Croix Avec AFPEnvoyé de mon Ipad