L'ancien évêque des arméniens-catholiques de France élu patriarche
Mgr Grégoire Ghabroyan, évêque émérite de la Sainte-Croix de Paris des arméniens-catholiques, a été élu samedi 24 juillet à Bzommar (Liban), vingtième patriarche de l'Église arménienne-catholique. Succédant au patriarche Nersès Pierre XIX Tarmouni, mort le 25 juin dernier, Mgr Ghabroyan, dont l'élection a été ratifiée samedi par le pape François, a choisi le nom de Pierre XX.
Né en 1934 à Alep (Syrie), le nouveau patriarche a étudié au séminaire de Bzommar puis au collège des frères maristes de Jounieh (Liban), avant de rejoindre le Collège pontifical arménien à Rome. Il est diplômé en philosophie et en théologie à l'Université pontificale grégorienne.
Ancien évêque à Paris
Ordonné prêtre en 1959, il est nommé préfet des études au séminaire de Bzommar, l'année suivante. De 1962 à 1969, il est recteur de l'Institut Mesrobian au Liban, avant de devenir recteur du séminaire de Bzommar jusqu'en 1975.
Nommé exarque apostolique de France en 1977, il est ordonné évêque en 1977 par le patriarche Pierre XVII. En 1986, l'exarchat apostolique était élevé au rang d'éparchie (diocèse) – sous le nom de Sainte-Croix de Paris des arméniens – et Mgr Ghabroyan en devenait le premier évêque. Il s'était retiré 2013 à l'âge de 78 ans. Mgr Jean Teyrouz lui avait alors succédé.
Le 25 juin dernier, après la mort du patriarche Nersès Pierre XIX, Mgr Ghabroyan était devenu administrateur patriarcal en tant que plus ancien des évêques membres du synode permanent.
Les « grandes épreuves au Moyen-Orient »
Le synode des évêques arméniens-catholiques était réuni depuis le 14 juillet dernier au couvent de Bzommar pour élire un successeur au patriarche Nersès Bedros XIX Tarmouni, décédé le 25 juin dernier à l'âge de 75 ans. C'est Mgr Ghabroyan qui présidait le synode, conformément au code de droit canon des Églises orientales, étant le plus ancien des évêques membres du synode permanent.
Dès le lendemain de cette élection, le pape François l'a ratifiée, accordant selon la tradition la communion ecclésiastique au nouveau patriarche de Cilicie des arméniens.
Dans un message, le pape a fait part de sa « profonde joie » à la suite de cette élection qui « arrive à un moment où votre Église est confrontée à certaines difficultés et à de nouveaux défis, comme en particulier la situation d'une partie des fidèles arméniens-catholiques qui traversent de grandes épreuves au Moyen-Orient ».
450 000 arméniens-catholiques
Il se dit convaincu que le nouveau patriarche, « saura, avec une sagesse tout évangélique, être le Pater et Caput, le Bon Pasteur de la portion du Peuple de Dieu qui lui a été confiée ».
L'Œuvre d'Orient a, de son côté, salué « un ami à l'intelligence pétillante et au grand cœur ».
La cérémonie d'intronisation est prévue mercredi 29 juillet au couvent de Boummar, siège du Patriarcat arménien-catholique, au Liban, rapporte Radio Vatican.
L'Église arménienne-catholique trouve son origine dans l'élection comme patriarche, en 1740, de l'archevêque arménien-grégorien d'Alep, reconnue alors par le pape Benoît XIV. Le nouveau patriarche s'installe alors au Mont-Liban, tandis que son successeur se fixera à Bzommar qui devient un centre de rayonnement pour le Liban, la Cilicie, la Mésopotamie et l'Égypte.
Les arméniens-catholiques sont aujourd'hui 450 000, principalement au Moyen-Orient (Liban notamment) mais aussi en diaspora, surtout en Europe occidentale et en Amérique (30 000 en France).
Nicolas Senèze (avec Apic)Envoyé de mon Ipad
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