Étudiants réfugiés à Kirkouk
Loin de leurs familles
lhttp://www.la-croix.com/Religion/France/Accueil-des-minorites-religieuses-d-Irak-les-promesses-de-la-France-en-suspens-2016-04-17-1200754011
" الهجرة المسيحية تحمل رسالة غير مباشرة للعالم بأن الإسلام لا يتقبل الآخر ولا يتعايش مع الآخر...مما ينعكس سلباً على الوجود الإسلامي في العالم، ولذلك فإن من مصلحة المسلمين، من أجل صورة الإسلام في العالم ان .... يحافظوا على الوجود المسيحي في العالم العربي وأن يحموه بجفون عيونهم، ...لأن ذلك هو حق من حقوقهم كمواطنين وكسابقين للمسلمين في هذه المنطقة." د. محمد السماك
L'emigration chretienne porte au monde un message indirecte :l'Islam ne tolere pas autrui et ne coexiste pas avec lui...ce qui se reflete negativement sur l'existence islamique dans le monde.Pour l'interet et l'image de l'Islam dans le monde, les musulmans doivent soigneusement proteger l'existence des chretiens dans le monde musulman.C'est leur droit ..(Dr.Md. Sammak)
Date: 18 avril 2016 09:13:54 UTC+
ASIE/IRAQ - Convocation de la I° Assemblée des Evêques et prêtres chaldéens présents en Irak de la part du Patriarche de Babylone des Chaldéens
Bagdad (Agence Fides) – Du 20 au 22 juin prochain se tiendra la I° Assemblée de l'ensemble des Evêques et des prêtres chaldéens présents en Irak. Convoquée par le Patriarcat de Babylone des Chaldéens, elle réfléchira sur la spiritualité, la théologie et la vocation sacerdotale face aux urgences vécues par les chrétiens du Proche-Orient en cette époque historique tourmentée, et ce notamment à la lumière des nombreuses suggestions faites par le Pape François en ce qui concerne la mission à laquelle sont appelés tous les pasteurs ayant charge d'âmes.
La réunion – indiquent les sources officielles du Patriarcat consultées par l'Agence Fides – se tiendra à Ankawa et les rencontres s'articuleront autour de trois rapports principaux, dont celui dédié au « prêtre à la lumière des écrits et des paroles du Pape François » confié à S.Exc. Mgr Yousif Thomas Mirkis OP, Archevêque chaldéen de Kirkuk. Après le cas du Père Amer Saka, qui a avoué avoir dissipé au Canada les fonds collectés au profit du soutien aux réfugiés provenant du Proche-Orient, les Evêques chaldéens ont, lors de leurs dernières réunions, rappelé l'urgence de trouver des formes adéquates pour assurer la formation continue du clergé et suivre la croissance spirituelle et pastorale des prêtres au sein de tous les Diocèses.
Le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako, avait adressé, dès juillet 2013, une lettre aux prêtres chaldéens dans laquelle il prenait acte du fait que la faiblesse dans l'exercice de l'autorité centrale, la vacance de nombreux sièges épiscopaux, le manque de sécurité et l'état d'urgence sociopolitique pérenne en Irak avaient eu « des effets également sur l'identité des prêtres et sur leur spiritualité », créant une « situation qui ne peut perdurer » et doit être affrontée résolument en redécouvrant la source de grâce et le vrai visage de la vocation et de la mission sacerdotale (voir Fides 08/07/2013). Dans cette lettre, le Patriarche avait déjà fait référence aux rappels fréquents du Pape François au fait que le ministère sacerdotal est « une mission et non une profession ou un fond de commerce ». (GV) (Agence Fides 16/04/2016
Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 15 avril 2016 14:02:18 UTC+3
ASIE/TERRE SAINTE - Déclarations du Patriarche latin de Jérusalem sur le modus operandi de l'Etat d'Israël
Jérusalem (Agence Fides) – Israël « même s'il se proclame Etat laïc et démocratique se comporte actuellement en réalité toujours davantage comme un régime militaire confessionnel juif ». C'est ainsi que le Patriarche de Jérusalem des latins, S.B. Fouad Twal, a qualifié l'actuel modus operandi de l'Etat d'Israël. Les affirmations du Patriarche latin à propos de l'actuelle physionomie de la politique israélienne, ont été prononcées dans le cadre d'une intervention prononcée le 14 avril à Rome à l'Université pontificale de la Sainte Croix, intervention dédiée à la condition actuelle des chrétiens en Terre Sainte.
« C'est la première fois – souligne le Patriarche, dont le texte de l'intervention est parvenu à l'Agence Fides – qu'une minorité chrétienne se trouve à vivre au sein d'un Etat juif avec toutes les conséquences liées au fait d'être une minorité. Et il s'agit du premier cas dans l'histoire où une majorité juive dispose d'un Etat. Mais cette majorité continue à se comporter, et surtout à se défendre, comme si elle était en réalité une minorité, avec la tentation de vivre comme un Etat théocratique, inspiré par la Bible et non pas comme un Etat laïc ».
Le Patriarche souligne que, dans tous les cas, « en Israël aussi, l'Eglise se meut sur un terrain en majorité arabo-palestinien, se trouvant confrontée aux musulmans et aux défis du monde juif qui, s'il représente pour partie le monde de nos racines de foi, de l'autre représente politiquement l'occupant, celui qui détient le pouvoir ». (GV) (Agence Fides 15/04/2016)
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Date: 15 avril 2016 14:02:18 UTC+
ASIE/IRAQ - Institution d'un comité visant à contrôler les passages de propriété des immeubles appartenant à des chrétiens de la part de l'Eglise chaldéenne
Bagdad (Agence Fides) – Le Patriarcat chaldéen a annoncé la création d'un comité ad hoc chargé de contrôler les ventes et passages de propriété de biens immobiliers – bâtis et non – appartenant à des chrétiens de Bagdad. La confirmation de la création de ce nouvel organisme est arrivée du Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako, qui, selon des sources locales consultées par l'Agence Fides, a dénoncé l'appropriation illicite des propriétés des chrétiens comme un phénomène ayant connu une croissance démesurée après l'intervention militaire conduite par les Etats-Unis et leurs alliés en 2003, qui a entraîné la fin du régime de Saddam Hussein. Ce phénomène, rendu possible notamment par la complicité de fonctionnaires corrompus, représente, selon le Patriarche, un facteur supplémentaire de l'affaiblissement de la présence chrétienne sur le territoire irakien.
Dans les déclarations faites aux moyens de communication locaux après avoir rencontré les responsables des programmes de l'ONU pour les réfugiés, le Patriarche de Babylone des Chaldéens a également fait explicitement référence aux milliers de chrétiens de Mossoul et de la plaine de Ninive contraints à quitter leurs maisons face à l'avancée des djihadistes du prétendu « Etat islamique », réaffirmant la nécessité que leurs propriétés immobilières soient protégées de toute tentative d'expropriation illégale et abusive, de manière à garantir leur droit à retourner dans leurs villes et dans leurs villages dès l'instant que les zones du nord de l'Irak seront libérées du joug des miliciens djihadistes.
Dès la fin du mois de février (voir Fides 29/02/2016), le Ministre de la Justice irakien, Haider Zamili, avait annoncé de sévères peines administratives contre les fonctionnaires corrompus qui favorisent des escroqueries immobilières au détriment des chrétiens en réalisant de faux enregistrements de passages de propriété auprès des bureaux du cadastre. (GV) (Agence Fides 15/04/2016)
Sébastien de Courtois, dans son ouvrage Sur les fleuves de Babylone, nous pleurions. Le crépuscule des chrétiens d'Orient, se souvient des senteurs, le long du Tigre, près des roseaux, lorsqu'il se mit à arpenter son chemin de Damas. Il songe aux vallées écartées, aux vergers luxuriants que l'on trouve dans ces zones de confluence entre la Turquie, la Syrie, l'Iran et l'Asie Centrale. Lui qui vit à Istanbul et sillonne cette région depuis toujours.
Le sort des chrétiens d'Irak et d'Orient n'intéresse personne, sauf notre auteur serait-on tenter d'affirmer, qui se bat esseulé, voix qui crie dans le désert, pour que cette cause ne devienne pas un imperceptible bruit de fond. L'Orient, berceau des trois monothéismes, apparaît comme l'épicentre de toutes les convoitises et de tous les dangers. En 2003, lors de la destitution de Saddam Hussein, les chrétiens étaient entre 1 et 1,5 millions. En mars 2016, on n'en dénombre plus que 200 à 250 000.
Comment ne pas pleurer en effet face à la décomposition de cette merveilleuse mosaïque proche-orientale riche de coptes d'Egypte, syriaques de Turquie, chaldéens d'Irak, palestiniens latins de Gaza, arméniens du Liban, maronites de la vallée de la Qadisha, melkites de Syrie, orthodoxes d'Antioche, assyro-chaldéens du Hakkâri, grecs de Constantinople, syro-malabars du Kérala… L'Orient se pense et se conjugue au pluriel. La beauté est sa pierre angulaire avec ses "villages tels des jardins d'Eden, ceux de la Bible, ses vieux quartiers à Alep, ses édifices centenaires aux mûrs épais pourvus de linteaux gravés de croix archaïques. Des citadelles de culture, des puits de connaissance disposés sous les strates de royaumes éteints".
Les 5 et 6 août 2014, la petite ville de Qaraqosh a été profanée et humiliée, les églises détruites, les manuscrits brûlés, provoquant l'exode vers le Kurdistan de 150 000 personnes fuyant cette antique province de Ninive. Notre écrivain constate la terrible précipitation des événements en Mésopotamie, en Irak, dans le berceau de nos origines : "l'Orient se recompose et les petits soldats de la haine font leur sale besogne", systématisant les pires exactions, vendant les filles dans les bazars de Mossoul, avec une surenchère particulière dans l'horreur chez les "étrangers, sans foi ni loi, ceux qui viennent du Maghreb, du Caucase et de l'Europe". Cela ressemble à s'y méprendre à un "nouveau Rwanda", avec l'exil forcé de 450 000 yazidis (dont 4 000 environ sont à ce jour aux mains de l'Etat Islamique), minorité considérée comme la lie de la société par ces musulmans fanatiques, alors que son origine remonte à la période préislamique et qu'elle fait partie intégrante de la mémoire irakienne. Notre journaliste établit un parallèle avec le massacre perpétré au Cambodge par les Khmers rouges et s'interroge : "Peut-on envisager des villes comme Bagdad, Alep ou Damas sans leurs quartiers chrétiens ? Ce qui n'était que de l'ordre de la fiction peut devenir réalité". "Nous sommes devenus des étrangers chez nous, notre passé sur cette terre ne compte plus, l'histoire en est effacée", affirment, désespérés, les habitants persécutés. Les fondamentalistes eux ne se donnent pas de limites et rêvent de prendre un jour Beyrouth, perçue comme la ville de tous les péchés, qui demeure avec Tel-Aviv, l'un des derniers "carrés de liberté". Pour combien de temps encore ?
L'histoire de la persécution des chrétiens est ancienne, permanente et ne connaît pas de répit. L'année 1915 vit par exemple le massacre des chrétiens de Mésopotamie lors du seyfo des syriaques, et fut aussi l'année du génocide arménien. "La résistance depuis des siècles à l'attraction religieuse et sociale de l'islam politique, et la survivance des chrétiens d'Orient, sont en soi un miracle". Leur résilience aux haines, massacres, tentatives d'éradication, recèle une force providentielle qui ne peut néanmoins mettre sous le boisseau une grande fragilité, démographique notamment, pour une extinction qui semble progressive et inéluctable.
De nombreux penseurs d'Orient sont désemparés face à cette situation et les chrétiens ne doivent jamais accepter qu'ils puissent être considérés comme responsables de leur propre malheur. Ils sont chez eux en Palestine car Jésus en est originaire, et le christianisme précède l'islam de plusieurs siècles. Sébastien de Courtois nous offre de minces signes d'espoir avec l'exemple du Liban qui a trouvé son équilibre institutionnel depuis 1943 entre chiites, sunnites et chrétiens, la Constitution du pays du cèdre prévoyant que le président élu soit chrétien. Avec la Jordanie où le prince Hassan affirme : "on peut démontrer que le terme "arabe" ne s'applique pas nécessairement aux musulmans et qu'il comprend une importante population chrétienne".
Notre auteur tente d'analyser les causes de cette immense tragédie qui se déroule sous nos yeux : "L'Occident a une part de responsabilité dans cette déliquescence, surtout en Irak, les sociétés orientales aussi car elles n'ont jamais pu regarder leur propre passé en face ni leurs dérives, ni même condamner les fanatismes quels qu'ils soient". Il y a, selon lui, une erreur fatale à confondre christianisme et Occident car cela sème trouble et inquiétude. L'idée même d'identifier les chrétiens d'Orient à ceux d'Occident leur est dommageable car nous Occidentaux sommes capables de nous défendre tandis qu'eux ne le peuvent pas. "Pour les extrémistes, les bombes américaines ou françaises larguées en Irak sont assimilées à des bombes "chrétiennes" destinées à tuer les musulmans, un manichéisme dont il est devenu impossible de se défaire". Nous avons, il est vrai, provoqué un certain nombre de désastres dans cette partie du monde avec nos idées de progrès, laïques et républicaines.
"Les pleutres de Bruxelles" opposent aux cris du désespoir des chrétiens d'Orient une indifférence non feinte. Cette question n'est à leurs yeux ni urgente ni universelle, manifestant ainsi un mépris et une ignorance des cultures au profit d'un universalisme, qu'il soit marxiste ou consumériste. La France quant à elle, avait, après la première guerre mondiale, hérité d'un mandat de la Société Des Nations pour protéger la Syrie tout juste sortie de la sphère turque. Notre pays, protecteur immémorial des chrétiens d'Orient, avait alors accueilli nombre d'entre eux qui fuyaient l'Anatolie et ses pourtours pour s'extirper de la soldatesque ottomane. Qu'avons nous fait de cette responsabilité historique? Pourquoi le nombre de visas octroyés à ces minorités écrasées a-t-il baissé ces derniers mois? Et l'on se prend la tête entre les mains, hanté par les lancinantes interrogations qu'un Pape polonais nous soumit en 1980 : "France, fille aînée de l'Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême? France, éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l'homme, à l'alliance scellée avec la Sagesse Eternelle?". Au contraire, notre société déresponsabilisée, normée, hyper sécurisée, embourgeoisée, grasse et bedonnante, saoulée par son orgie de consommation, obsédée par l'infantilisation de ses membres, a engendré des monstres : elle ne sait que répondre à "ces fous de Dieu devenus des loups de guerre", elle n'a pas la volonté de s'opposer à ces forces obscurantistes, esclavagistes et sexistes, que ce soit au Moyen-Orient ou sur son propre sol. Lévi-Strauss dans Tristes Tropiques, le savait : "L'humanité s'installe dans la monoculture, elle s'apprête à produire la civilisation en masse, comme la betterave". Cette civilisation déculturée qui fait naître en son sein les enfants du nihilisme.
Dans ce déchirant tableau, notre auteur cite Cioran qui définissait la notion de patrie : "On n'habite pas un pays, on habite une langue. Une patrie, c'est cela et rien d'autre", et insiste sur le désastre que serait la perte de l'araméen. Cette langue sémitique, mère du syriaque et de l'arabe, proche de l'hébreu, représente 3 000 ans d'histoire écrite. Sa disparition de Mésopotamie serait une grande régression pour la civilisation.
Et Sébastien de Courtois continue de verser encore et encore, et nous avec lui, des larmes qu'il ne sait définitivement plus contenir : "Le rire des enfants disparaît, celui des enfants rencontrés à Alqosh, ce bourg de la plaine de Ninive, près de Mossoul, où les cloches ont cessé de sonner un jour d'été brûlant".
Le patriarche maonite Mgr Béchara Raï a exhorté hier les formations politiques à ne pas intervenir dans l'échéance municipale prévue en mai, et à respecter son caractère local et familial.
Dans la journée d'hier, Mgr Raï a visité le vicariat maronite de Sarba. Il a présidé une messe au couvent Saint-Élie el-Rass, en présence des évêques Guy Noujeim et Boulos Rouhana, ainsi que de fidèles.
Le patriarche maronite s'est également rendu à Aïntoura avant d'arriver au dispensaire du village de Aïn el-Rihani, où il a présidé une messe. Dans son homélie, Mgr Raï a exhorté les partis et forces politiques « en cette phase préparatoire des élections municipales à ne pas y intervenir et à respecter son caractère local et de développement, loin des différends politiques et partisans ».
« Nous espérons que les élections municipales seront un exemple pour l'élection présidentielle », a-t-il dit avant de poursuivre : « Nous ne trouvons aucune raison d'ajourner cette échéance tout comme les législatives qui ont été remplacées par la prorogation du mandat parlementaire, à l'encontre de la Constitution. »
Par ailleurs, Mgr Raï a visité le couvent Saint-Jean-Baptiste de Hrach et le Centre Marie et Marthe (Ajaltoun), qui reçoit les femmes victimes de violence conjugale.
Notons enfin que le patriarche maronite a également visité les régions de Daraya et de Jeïta et a parrainé l'inauguration du siège municipal de cette dernière localité, en présence de plusieurs personnalités politiques dont notamment la député de Becharré, Sethrida Geagea, et la ministre des Déplacés, Alice Chaptini.
Expéditeur: Fides News Fr <fidesnews-fr@fides.org>
Date: 11 avril 2016 11:51:41 UTC+
ASIE/IRAQ - Annulation d'un programme d'accueil destiné aux réfugiés chrétiens irakiens de la part du gouvernement tchèque Prague (Agence Fides) – Le gouvernement tchèque a suspendu un programme d'accueil « sélectionné » réservé aux réfugiés irakiens chrétiens contraints à quitter leurs maisons, dans la plaine de Ninive, tombée sous le contrôle des djihadistes du prétendu « Etat islamique ». La mesure gouvernementale, rendue officielle dans la journée du 7 avril, a été prise par réaction à la tentative de 25 réfugiés chrétiens qui, après être arrivés en République tchèque, s'étaient transférés sans permis en Allemagne, où ils avaient déposé une demande d'asile déclarant vouloir se réunir à des parents déjà résidant dans des villes allemandes. L'initiative non autorisée n'a pas plu au Ministre de l'Intérieur tchèque, Milan Chovanec, qui a indiqué par le biais de Twitter avoir demandé à la police « d'utiliser tous les moyens légaux pour faire en sorte que ces personnes, qui ont abusé de la bonne volonté de la République tchèque et de ses citoyens, soient renvoyés en Irak ».
Le programme d'accueil ciblé concernant 153 chrétiens irakiens avait été mis en place par l'ONG Generace 21, et présenté comme un modèle de réception ordonnée et « sûre » dans des pays européens de réfugiés provenant de zones de crise d'Afrique et du Proche-Orient. Les réfugiés impliqués dans le programme avaient été sélectionnés parmi les réfugiés chrétiens provenant d'Irak et se trouvant originairement au Liban. Depuis le début de cette année, 89 d'entre eux étaient déjà arrivés par petits groupes en République tchèque.
Le programme, s'adressant spécifiquement aux réfugiés chrétiens, représentait un test implicitement syntonisé avec les courants de pensée – actifs surtout dans certains pays de l'est européen – qui considèrent les réfugiés chrétiens plus aptes à être accueillis en Europe par rapport à leurs compatriotes musulmans. Mais, sur 89 chrétiens arrivés en République tchèque, 8 ont d'ores et déjà demandé et obtenu de retourner en Irak, déclarant d'éprouver de la nostalgie pour leur patrie et de se trouver mal à leur aise dans un contexte culturel ressenti comme étranger.
Le gouvernement tchèque fait partie de ceux qui se sont opposés à une répartition des réfugiés entre les pays de l'Union européenne selon un système de quotas. Les sondages indiquent que plus de 60% des tchèques sont contraires à l'accueil de réfugiés, même lorsqu'ils fuient les zones de guerre. (GV) (Agence Fides 09/04/2016)
ASIE/TERRE SAINTE - Réactions de l'Eglise syro-orthodoxe après la brève interpellation du Vicaire patriarcal pour la Terre Sainte de la part de la police palestinienne Bethléem (Agence Fides) – L'Eglise syro-orthodoxe considère « offensante » la manière dont la police palestinienne a arrêté le Métropolite Swerios Malki Murad, Vicaire patriarcal pour la communauté syro-orthodoxe implantée en Terre Sainte. Cette arrestation de police – intervenue dans la soirée du 2 avril et ayant duré seulement quelques heures – représente « une humiliation pour tous les fidèles de l'Eglise syro-orthodoxe répandus de par le monde ». C'est ce que l'on peut lire dans le communiqué diffusé par le Secrétariat général du Synode syro orthodoxe, qui était réuni au Monastère de Mor Jacob Baradaeus, sis à Atchaneh, au Liban, les 4 et 5 avril.
Le Patriarcat – indique le communiqué parvenu à l'Agence Fides – a exprimé « un grand déplaisir » pour les modalités selon lesquelles le Métropolite a été arrêté. Des jugements de réprobation similaires concernant l'action de la police palestinienne ont également été exprimés par l'Evêque grec orthodoxe palestinien, Atallah Hanna, selon lequel le traitement infligé au Métropolite syro-orthodoxe a été « dégradant, injustifié et inacceptable ».
La police palestinienne avait arrêté le Métropolite syro-orthodoxe Swerios Malki Murad dans la soirée du 2 avril (voir Fides 04/04/2016), le prélevant du convoi de voitures qui l'accompagnaient en direction de Jérusalem, après une visite au village palestinien d'al-Khader. Le Métropolite avait été remis en liberté sous caution après avoir été soumis à un bref interrogatoire. Les autorités judiciaires palestiniennes n'ont jusqu'ici pas fourni d'explications sur les motifs ayant porté à l'arrestation temporaire du Métropolite. Cependant, des indiscrétions ayant circulé sur Internet – et attribuées à Basem Badawi, à la tête du Parquet de Bethléem – font été d'une plainte présenté à l'encontre du Métropolite par une chrétienne syro-orthodoxe. (GV) (Agence Fides 06/04/2016)
ASIE/SYRIE - Début du retour des chrétiens expatriés en Europe dans la ville de Sadad Sadad (Agence Fides) – Dans la ville de Sadad, commencent à s'enregistrer les premiers retours de familles chrétiennes qui avaient expatrié en Europe pour fuir les violences du conflit. C'est ce qu'indique dans les moyens de communication russes Suleiman al Khalil, maire de la ville située en province d'Homs. « Les chrétiens qui avaient quitté la Syrie pour l'Europe, commencent à revenir à Sadad et également dans d'autres villes » indique Suleiman al Khalil, ajoutant que les retours sont favorisés par la confiance suscitée par le succès des opérations militaires appuyées par la Russie et par la bonne tenue du cessez-le-feu concordé à Munich le 12 février dernier.
Sadad avant le conflit était une ville de quelques 12.000 habitants, en majorité des chrétiens assyriens et syro-orthodoxes. Au cours des années de guerre, au moins 1.000 d'entre eux ont fui la Syrie, y compris le Métropolite syro-orthodoxe d'Homs et Hama, Selwanos Boutros Alnemeh. Selon des sources ecclésiastiques locales, en octobre 2013, au cours de la conquête temporaire de la ville de la part des djihadistes du front al-Nusra, des massacres auraient été perpétrés parmi la population civile, confirmés par la découverte d'une fosse commune contenant au moins 30 corps (voir Fides 31/10/2013). En novembre dernier, les djihadistes du prétendu « Etat islamique » avaient, eux aussi, tenté de conquérir la ville, en attaquant les barrages de l'armée syrienne.
Au cours des trois derniers mois – indique Suleiman al Khalil – au moins 100 chrétiens de Sadad ayant fui hors de Syrie sont revenus dans leurs maisons et 200 autres sont attendus prochainement. La ville se trouve à 14 Km de la route reliant Damas à Homs et comprend 15 églises. (GV) (Agence Fides 06/04/2016)